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  • il y a 22 heures
Ce lundi 17 novembre, les tendances sur les biotechs ont été abordées par Julia Bridger, associée chez EuroLand Corporate, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Nous avons le plaisir à présent d'avoir été rejoint en plateau par Julia Bridger.
00:04Bonjour Julia Bridger.
00:05Bonjour.
00:05Merci d'être avec nous, vous êtes associée chez Euroland Corporate.
00:08On va effectivement ouvrir votre portefeuille, essayer de comprendre ce que vous suivez à l'heure actuelle.
00:14Vous avez sélectionné deux small caps que je vous laisserai nous dévoiler dans un instant.
00:19Juste avant, on peut commencer par un point un peu général sur la tendance en matière des biotechnologies, Julia Bridger.
00:25Oui, le secteur de la biotechnologie a fait l'actualité de cette année, notamment sur les small et mid-cap,
00:31ce qui était plutôt rare ces cinq dernières années.
00:34Ça a été entraîné notamment grâce à Abivax, qui avait annoncé une étape très importante au niveau de sa phase 3
00:39et qui du coup avait entraîné dans son sillage énormément de progression des sociétés du secteur.
00:45Donc quand on regarde les indices et les performances year-to-date des indices small cap et mid-cap,
00:52on a au moins trois, quatre sociétés du secteur biotechnologique.
00:55Donc c'est vraiment un secteur qui a fait l'actualité cette année.
00:59Et du coup, qui dit revalorisation de ces sociétés, qui dit bonne nouvelle, dit levée de fonds.
01:04Et donc là aussi, sur les marchés des small et mid-cap, on a quand même une année très atome
01:10en termes de levée de fonds et d'augmentation de capital.
01:13Mais encore une fois, les sociétés de biotechnologie n'arrêtent pas d'annoncer des opérations.
01:17Ce matin, on a le succès de l'opération d'augmentation de capital de Matt Pharma,
01:21qui a été suivi par certains de ses actionnaires, mais aussi de nouveaux investisseurs.
01:27La semaine dernière, Terra Nexus, qui a annoncé une augmentation de capital de 8 millions d'euros.
01:31On a Croject, donc sur un secteur qui est plutôt une medtech,
01:34qui vient d'annoncer une levée de 5 millions d'euros.
01:37Donc voilà, on voit que ça a créé vraiment l'actualité de cette année.
01:40C'est un dynamisme qui pourrait se poursuivre, selon vous, sur l'année prochaine ?
01:44On s'en parle effectivement au mois de novembre 2025 ?
01:47Est-ce qu'on en parle au passé ou potentiellement au futur ?
01:49Alors, on va dire qu'une bonne partie de la performance a été vraiment réalisée cette année.
01:53Maintenant, comme toujours sur les biotech, tout dépendra des annonces
01:56et du news flow avec l'annonce du passage de certaines phases pour leurs médicaments.
02:04Maintenant, ce qui est vrai...
02:05C'est toujours le même mécanisme, phase 1, phase 2, phase 3, tout à fait.
02:08Et l'annonce de partenariat, plus le risque est réduit.
02:11Mais ce qui est vrai, c'est que du coup, elles se mettent à l'abri en termes de trésorerie
02:14parce qu'on sait que la problématique principale des biotechnologies,
02:16c'est d'avoir les fonds nécessaires pour aller développer leurs recherches.
02:21Et donc là, c'est vrai que ces opérations de levée de fonds
02:23leur permettent de se mettre à l'abri au moins pour 18-24 mois
02:26et donc de continuer leur développement.
02:29On va parler à présent de deux valeurs que vous suivez de près, deux small caps.
02:32On va tout d'abord regarder ce qui se passe du côté d'ICAP.
02:35Alors, ICAP, pour le coup, ça n'est pas une biothèque.
02:37On parle plutôt de fabrication de circuits imprimés ou de composants électroniques.
02:40ICAP qui perd 30% depuis le début de l'année, Julia Bridger.
02:43Oui, tout à fait.
02:45Alors, ICAP, c'est une société qui s'est introduite en 2022
02:48qui aujourd'hui capitalise environ 55 millions d'euros
02:51et qui effectivement a été perturbée ces dernières années.
02:55C'est vrai que par rapport au marché chinois,
02:57parce qu'ils sont très internationaux, très international,
03:00ils sont beaucoup en Chine.
03:01C'est une société qui se construit aussi beaucoup par croissance externe.
03:06Et là, ce qui est impressionnant, en fait, on va dire que c'est la tendance,
03:08puisque c'est une tendance plutôt positive au niveau du chiffre d'affaires
03:11et des perspectives du carnet de commandes,
03:13puisqu'elle a annoncé jeudi dernier un chiffre d'affaires en croissance,
03:18donc sur le Q3, en croissance de 15%.
03:20Et donc, si on prend sur les neuf premiers mois de l'année,
03:23c'est en croissance de 13,7%,
03:25puisque c'est déjà 152,8 millions d'euros de chiffre d'affaires.
03:28Donc, on peut imaginer qu'elle va aller chercher les 200 millions d'euros sur l'exercice.
03:32Et surtout, elle a confirmé ses perspectives sur 2026.
03:35D'accord.
03:36Perspectives, puisque le groupe a confirmé
03:38qu'il ferait une marge de résultats opérationnels autour des 9,5%.
03:44Et donc, on voit que la dynamique est bonne,
03:46que c'est une société en croissance.
03:47Et donc, malgré, comme vous le dites, la baisse,
03:49ça peut être le moment de revenir sur cette valeur.
03:51Qu'est-ce qui a changé ?
03:52Vous disiez qu'effectivement, il y avait un impact vis-à-vis du marché chinois.
03:55On parle d'une société française.
03:57Qu'est-ce qui a changé dans le contexte
03:58pour que potentiellement, cette valeur nous reprenne un peu de couleur,
04:03au moins en tout cas, en matière de chiffres que vous nous avez donnés ?
04:06La société a démontré justement qu'elle était bien implantée dans son secteur,
04:10qu'il y avait un besoin toujours assez important dans le secteur électronique.
04:15Et que donc, en fait, il n'y avait pas eu d'arrêt brutal sur ce marché-là.
04:18Et donc, en étant bien positionnée, en ayant un historique important,
04:22en ayant des clients significatifs,
04:24c'est vrai qu'elle a un carnet de commandes qui reprend largement des couleurs
04:27et donc qui laisse entrevoir une croissance importante dans les années à venir.
04:32Impactée également par les sujets de droits de douane ?
04:34Oui, elle a été impactée indirectement.
04:36Et donc, c'est pour ça qu'on a pu voir la baisse.
04:38Mais là, on voit en tout cas que pour le moment, ça ne l'impacte pas plus,
04:41notamment parce qu'elle a une grosse partie de l'activité en Asie.
04:44Et on voit que c'est l'Asie qui a porté l'activité.
04:46Un deuxième mot à présent d'une valeur dans le secteur de l'ameublement.
04:51On parle cette fois-ci de ventes uniques.
04:54Oui, ventes uniques.
04:54Alors là aussi, c'est un petit peu un extraterrestre, ventes uniques.
04:58Dans ce secteur du retail, de l'ameublement qu'on voit à chaque fois morose,
05:03et on sait que le secteur du retail pâtit énormément du déficit de consommation,
05:07ventes uniques, c'est une société qui, chaque année,
05:10nous annonce de la croissance et de la croissance assez significative.
05:12Donc là, c'est un site web de vente d'ameublement.
05:16Il faut savoir qu'ils ont lancé aussi récemment, il y a quelques années,
05:20une marketplace où ils intègrent toute la partie logistique.
05:24Et également, ils ont repris en licence une marque bien connue
05:29de tous les Français et d'autres qui est Habitat.
05:31Et donc, c'est vrai qu'avec toutes ces perspectives,
05:35ils ont annoncé une 20e année d'exercice de croissance,
05:39puisque c'est plus de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires qui a été réalisé cette année.
05:43Ils ont une clôture décalée en croissance de plus de 12,5%.
05:46Donc, de faire une croissance à deux chiffres dans ce secteur-là,
05:49c'est assez phénoménal actuellement.
05:51Et c'est une société qui est très pan-européenne.
05:54Et on le voit encore, l'Europe du Sud tire beaucoup la croissance de cette société,
05:57puisqu'ils ont réalisé quasiment 24% de croissance sur l'Europe du Sud.
06:02D'accord. Donc, c'est là où on va chercher de la croissance,
06:04c'est en Europe du Sud à l'heure actuelle ?
06:06En l'occurrence, là, ils font de la croissance, mais ils sont quand même plus de 12% en croissance en France.
06:10Donc, voilà, eux, ils sont en croissance un peu partout.
06:13Et certainement, c'est une expertise sur le choix des meubles,
06:16une expertise sur la vente d'Internet et la vente e-commerce.
06:19C'est un pur pionnier de l'e-commerce.
06:22Et ils arrivent justement à faire en sorte que les ventes sont présentes et bien réalistes.
06:27Et c'est une société rentable qui distribue aussi un dividende.
06:30Alors, la particularité, c'est que son actionnaire principal à vente unique, c'est Cafom.
06:33Cafom, qui est une autre société cotée sur Ronex Rose.
06:37Bien sûr.
06:37Et qui, eux, ont plus une activité dans les Dom-Tom.
06:40Et c'est Cafom, initialement, qui avait repris Habitat.
06:42On a connu les déboires d'Habitat.
06:44Et donc, du coup, Vente Unique a repris la licence, on va dire, de l'exploitation de cette marque.
06:49Habitat qui, pour le coup, est présent via un modèle de magasin physique.
06:52Alors là, non.
06:53Plus maintenant.
06:54C'est passé sur le même modèle que Vente Unique.
06:56C'est Vente Unique qui gère maintenant la vente de cette marque, des meubles de cette marque.
07:02Et donc, c'est vrai qu'à la structure du capital de Vente Unique, avec Cafom, qui est majoritaire au capital,
07:08il y a toujours un aspect spéculatif sur la valeur Vente Unique.
07:11À se demander, que fera Cafom de Vente Unique ?
07:16On a un management aussi qui a plus de 10% du capital.
07:19Et donc, c'est vrai qu'on peut s'interroger sur l'aspect spéculatif de cette valeur
07:23qui démontre de la croissance, de la rentabilité et qui verse un dividende.
07:28Une valeur qui a un beau parcours boursier, si je ne dis pas de bêtises,
07:30puisque depuis le début de l'année, on est aux environs de plus de 17%, c'est ça ?
07:33Oui, tout à fait.
07:34On regarde les bons résultats.
07:36Mais quand on regarde le prix de l'IPO, on est encore en baisse.
07:38Et aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de valeur qui délivre de la croissance comme ça,
07:44dans ce secteur-là, surtout.
07:45On a parlé des biotech, on a parlé de Vente Unique, on a parlé de ICAP.
07:50Peut-être pour finir un point de vue un peu plus général sur ces small-emides en Europe,
07:56comment est-ce que vous analysez cette fin d'année ?
07:58Quel potentiel pour l'année prochaine ?
08:00Est-ce que c'est ce fameux moment small-emide que l'on attend ?
08:02Ou est-ce que tous les regards sont tournés vers la tech et les États-Unis ?
08:05On a eu un vrai rattrapage cette année qui a fait du bien au marché des small-emides cap.
08:09On l'a vu avec les indices.
08:10On le voit que ce sont certains secteurs qui ont poussé cette performance des small-caps.
08:16Mais on voit qu'il y a un regain de confiance des investisseurs sur ce segment de la cote
08:21qui offre des perspectives quand même de croissance assez intéressantes.
08:25Évidemment, il y a beaucoup de cas par cas.
08:27Et sur les small-caps, on est sur du stop-peaking.
08:29Donc on va dire que la tendance à venir va dépendre évidemment des performances
08:33et de la publication de beaucoup de ces sociétés-là.
08:37Et c'est des sociétés qui sont aussi un peu moins internationales.
08:40Donc on surveillera aussi évidemment l'économie française en son ensemble
08:44et la visibilité qu'on peut avoir pour ces sociétés.
08:46C'est ce que j'allais dire, ce qui influence les small-emides en France.
08:49C'est plus les discussions à l'Assemblée nationale sur le budget que les droits de douane américains ?
08:53On l'a vu en tout cas qu'elles ont moins souffert.
08:55Au mois de mars, quand les droits de douane ont été annoncés,
08:57ce segment de la cote a été protégé parce que beaucoup d'entre elles
08:59n'ont pas forcément une exposition aux États-Unis.
09:02Donc elles ont plus une exposition, on va dire, française ou européenne.
09:06Maintenant, c'est vrai qu'aujourd'hui, on a le sentiment que ces sociétés
09:09peuvent manquer de visibilité par rapport à l'économie française.
09:13Même si on a une résistance, on le voit encore un peu dans les chiffres,
09:16on a une certaine résistance.
09:16Mais donc c'est surtout ces éléments-là qui seront surveillés pour ces sociétés.
09:21Merci Julia Bridger de nous avoir accompagnés dans Good Morning Market.
09:24Je rappelle que vous êtes associée chez Euroland.
09:26Corporate.