Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 mois
Ce vendredi 12 septembre, les convictions de Vega IS, notamment en termes de souveraineté européenne, et sa plus grande contribution dans le plan de réarmement de l'Europe, ont été abordées par Olivier David, gérant Actions chez Vega IS, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Chaque matin, un gérant action vient sur BFM Business pour évoquer les valeurs qui font l'actualité et puis surtout les convictions des différentes maisons.
00:08Ce matin avec nous, Olivier David, gérant action chez Vega IS. Bonjour Olivier David.
00:13Bonjour Ken.
00:13Merci d'être avec nous ce matin en plateau. Ce matin, on va regarder un petit peu les valeurs auxquelles vous vous intéressez chez Vega IS,
00:20notamment en termes de souveraineté européenne, comment jouer l'Europe, Rheinmetall, SPI, SAP.
00:26Commençons peut-être par la grande surprise de cette année, Rheinmetall, titre qui a fait x3 depuis le début de l'année.
00:33Tout à fait. Rheinmetall, c'est la plus grosse capitalisation de défense désormais en Europe.
00:38C'est l'un des principaux bénéficiaires du plan Rearm Europe qui a été dévoilé en milieu d'année.
00:45C'est le seul acteur capable de fournir notamment les munitions avec une capacité de production de munitions qui a été accrue il y a quelques semaines.
00:53Ils ont annoncé une nouvelle usine à Hunterless. C'est 350 000 obus qui seront produits en 2027 et qui portera leur capacité de production à 1 million de munitions.
01:06Par ailleurs, le groupe est en train de se diversifier. Ils font des partenariats avec Lucky de Martin, par exemple, qu'on peut citer aux États-Unis.
01:12Ils vont produire le fuselage du F-35 qui sera fourni à la Luftwaffe. Et on parle aussi de production de missiles sur le sol européen, environ 10 000 missiles.
01:23Par ailleurs, le PDG aussi voudrait se diversifier dans le naval. On a appris ça en début de semaine.
01:29Et qui veut mettre aussi un guichet unique. C'est dingue comment aujourd'hui Rheinmetall veut être un acteur indispensable de la défense en Europe
01:35en proposant toute une panoplie de services, mais également de produits, comme vous l'avez souligné.
01:41Alors les niveaux de valorisation, ils peuvent interroger. Comment vous, en tant que gérant, vous arrivez à valoriser une société
01:46qui est dans une telle croissance qu'en fait, est-ce que le PE, c'est-à-dire le prix de la valeur par rapport à ses bénéfices, a un sens ?
01:54Aujourd'hui, ça se paye 44 fois en 2026.
01:55Exactement. Ce qu'on considère en fait, c'est que la croissance qu'on voit actuellement et qui est prévue en gros par les analystes,
02:02elle ne reflète pas encore cette tendance de très long terme.
02:06On n'est pas sur des croissances du chiffre d'affaires qui vont uniquement perdurer pendant 2 à 3 ans.
02:11On pense qu'on rentre sur un cycle très très long. On parle plutôt d'une décennie de croissance.
02:16Vous avez vu que le budget allemand devrait être voté bientôt, mais on parle de 350 milliards d'euros.
02:24Ça en fera le deuxième plus gros budget de l'OTAN derrière les Américains.
02:31Et par ailleurs, du coup, Ryan Metal va probablement revoir ses prévisions.
02:36Ça va être probablement le cas lors du CMD qui a lieu en novembre.
02:39Les analystes attendent 33 milliards à horizon 2030.
02:45Quand vous écoutez le PDG, on est plutôt sur les 50 milliards.
02:48De facto, cette valo qui apparaît en tout cas pour l'instant très élevée,
02:53si vous incluez ces nouveaux chiffres sur des horizons un peu plus long terme,
02:57vous retombez sur des valos qui, pour nous, restent attractives sur un segment qui est en forte croissance.
03:03Un titre qui a été multiplié par 10 en l'espace de 3 ans.
03:0686 milliards de capitalisation boursière désormais pour Ryan Metal, qui est bien sûr coté à Francfort.
03:11Si on s'intéresse désormais à la place parisienne, SPI.
03:14Très belle performance. Alors là, on n'est pas dans le CAC 40.
03:16Ça pèse 8 milliards. Néanmoins, le titre fait plus 60% depuis le début de l'année.
03:21On aime beaucoup SPI. C'est dans notre thématique un peu de sécurité énergétique sur la souveraineté européenne.
03:26On a des valeurs comme ION dans la transmission, la distribution d'électricité.
03:30Mais SPI nous intéresse aussi parce que, justement, du fait de son appartenance à la France,
03:35elle a été pénalisée depuis cet été.
03:37SPI, c'est un acteur des services multitechniques.
03:42Son chiffre d'affaires en France représente encore 30%, enfin un tiers du chiffre d'affaires.
03:46Mais l'Allemagne, désormais, va dépasser le chiffre d'affaires français
03:50et être le premier pays en termes de contribution.
03:52En Allemagne, ils sont très exposés à tout ce qui est distribution et transmission.
03:57Ils s'occupent de tout ce qui est montage, des lignes à haute tension.
04:00Et quand vous savez que le plan d'infrastructure allemand, qui va être aussi dévoilé bientôt,
04:04ambitionne de moderniser et aussi de relier les zones de production d'électricité,
04:10du renouvelable pour alimenter les zones de consommation,
04:13on pense que SPI, du coup, devrait offrir de bonnes perspectives.
04:17On a une croissance environ de 10% sur les deux à trois prochaines années.
04:21SPI protège sa marge.
04:23Elle ne souhaite pas avoir de contrat qui viendrait diluer sa marge.
04:27Donc, on devrait avoir une marge qui pourrait s'approcher des 8%.
04:30Et ça, ça en fait, je trouve, une bonne combinaison
04:33sur un titre qui a bien reflué depuis l'annonce du risque.
04:39Du vote de confiance, oui.
04:40C'était fin août, le titre a perdu quelques points.
04:43Mais il les a bien regagnés depuis, puisqu'on était sous les 46 euros début septembre.
04:47Et on est à 49,36 euros à l'instant pour ce titre SPI.
04:51Un dernier mot, peut-être ?
04:53Alors, une nouvelle fois sur une valeur allemande.
04:54Mais c'est vrai que dernièrement, c'est la croissance des valeurs se fait en Allemagne.
04:58Il suffit de voir la bourse de Francfort, le DAX, qui gagne plus de 20% depuis le début de l'année.
05:02Avec Rheinmetall, on en parlait il y a un instant.
05:04Mais aussi avec SAP.
05:05Alors, ça a été un moteur important, SAP et du DAX.
05:08Ça l'est moins.
05:08Ça l'est moins depuis cet été, oui, tout à fait.
05:12Les résultats du deuxième trimestre ont été un peu décevants,
05:14notamment au niveau de son carnet de commandes, qui était un peu plus faible que prévu.
05:17Néanmoins, on pense qu'il y a plusieurs drivers qui vont arriver, notamment en ce moment,
05:21mais surtout qui vont être des drivers à long terme pour SAP.
05:24C'est à la fois le fait qu'ils utilisent désormais l'IA pour leurs produits.
05:29Donc, ils ont intégré l'IA dans leurs produits.
05:30Ça, c'est un driver de croissance de revenus futurs pour SAP.
05:33La transition aussi du cloud vers le cloud et vers S4ANA.
05:39Ça, c'est une augmentation des revenus, mais surtout une augmentation de la rentabilité
05:42qui devrait progresser jusqu'à 34% alors qu'on est actuellement à 29% sur la marge de SAP.
05:50Et ensuite, vous avez vu des annonces de cloud souverains.
05:53Je pense que les clients européens, notamment, sont très intéressés
05:56puisque vous savez que si vous êtes sur des hyperscalers américains,
05:59vous offrez avec le Cloud Act la possibilité à l'administration américaine de consulter ces données.
06:04On pense que ça, ça devrait être du chiffre d'affaires supplémentaire.
06:07SAP, en gros, jusqu'en 2030, c'est 12 à 13% de croissance du chiffre d'affaires.
06:11Une marge qui va progresser et cette combinaison, pour nous, nous paraît intéressante.
06:16Progression des marges, progression du chiffre d'affaires.
06:18Un PE qui a un peu reflué, justement, depuis cet été,
06:21puisqu'on est aux alentours des 30 fois pour SAP à horizon 2026.
06:26Si vous le comparez aux autres acteurs américains, c'est très attractif.
06:30Mais peut-on les comparer ?
06:31C'est un titre qui a perdu 20% SAP depuis le mois de février.
06:35Alors, ça pèse toujours 270 milliards en bourse.
06:37Typiquement, c'est plus gros qu'un acteur comme LVMH.
06:39Néanmoins, il y a pas mal de questions concernant SAP,
06:43concernant l'ensemble des éditeurs de logiciels,
06:45concernant l'intelligence artificielle,
06:47sur le fait qu'ils pourraient être disruptés par des acteurs plus locaux
06:50qui arriveraient en vitesse incroyable à développer des logiciels
06:55avec l'intelligence artificielle et donc concurrencer ces géants.
06:58Alors, effectivement, c'est une grande question depuis cet été.
07:00C'est l'IA et, en gros, on joue l'IA contre les softwares
07:04qui pourraient être impactés par l'IA.
07:07On considère que des acteurs comme SAP,
07:09qui adressent plutôt des grands groupes dont les données
07:11sont quand même assez sensibles,
07:15sont plutôt bien protégés par rapport à des acteurs
07:18qui, eux, sont plutôt spécialisés sur les PME ou les petites entreprises.
07:22Et donc, SAP, dans ce cadre-là, devrait,
07:25sachant qu'en plus, eux, développent leur propre intelligence artificielle,
07:29enfin, qu'ils introduisent dans leurs produits,
07:31devrait plutôt en bénéficier.
07:32Donc, on trouve que, justement,
07:34elle a été injustement punie récemment
07:37et ça nous paraît attractif.
07:39221 euros ce matin pour ce titre SAP
07:42qui est donc en baisse de 7% depuis le 1er janvier
07:45et en baisse de 20% depuis son plus haut du mois de février.
07:48Merci beaucoup, Olivier David, de nous avoir accompagnés
07:50afin de nous faire part de vos convictions
07:53chez Vega IS, Rheinmetall, SPI et donc SAP.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations