- il y a 1 semaine
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00BFM Business et la Tribune présente
00:02Le 18-19 d'Edwis Chevrillon
00:07Bonsoir à tous, bienvenue dans le 18-19.
00:13Mon invité dans un instant c'est Philippe Pallelzi, c'est le patron de Casino.
00:17Avec lui on verra comment la grande distribution gère cette crise agricole.
00:21On parlera bien sûr du Mercosur, on parlera de la consommation,
00:25est-ce qu'elle est au rendez-vous ou pas pour les fêtes.
00:27Et puis on parlera bien sûr de la nouvelle stratégie de Casino mise en place par Philippe Pallelzi.
00:32On parlera des négociations aussi autour du capital du groupe de grande distribution.
00:38Ensuite c'est Raphaël Deandris, il est le patron de Havas pour l'Europe.
00:41Il publie une étude très intéressante sur comment les passions françaises impactent,
00:48sont très importantes pour les marques, comment les marques veulent devenir incontournables.
00:52Et puis bien sûr on parlera des entreprises face à l'instabilité politique,
00:55comment est-ce qu'il l'aperçoit.
00:57Mais tout de suite c'est le journal avec Stéphanie Collot.
01:02Il est presque 18h, bonsoir Stéphanie.
01:06Bonsoir Edwige.
01:07Et on commence par ce sommet européen décisif qui se tient en ce moment même à Bruxelles,
01:11avec au menu deux enjeux majeurs, le traité du Mercosur et puis le financement de l'Ukraine.
01:17Oui sur le Mercosur d'abord Emmanuel Macron persiste et signe,
01:20l'accord commercial avec les pays d'Amérique du Sud ne peut pas être signé.
01:24Le chef de l'État réclame une clause de sauvegarde et de la réciprocité.
01:28Et pour l'instant, le compte n'y est pas selon lui.
01:31Des milliers d'agriculteurs européens sont venus manifester à Bruxelles devant le Parlement
01:36pour exprimer leur colère.
01:37Des affrontements ont lieu avec la police.
01:41Les Européens tentent aussi de s'accorder sur la manière de financer l'Ukraine.
01:45Sur la table, un prêt de réparation de 90 milliards d'euros adossés aux avoirs russes gelés.
01:51Cette dissolution est privilégiée par la Commission et par une majorité d'États membres.
01:57Mais la Belgique s'y oppose.
01:59Autre option, un emprunt européen classique.
02:02Quoi qu'il en soit, le temps presse.
02:03Sans l'aide financière de Bruxelles, Kiev sera à court d'argent au deuxième trimestre 2026.
02:09Plus 5 milliards d'euros, le devis de construction des six nouveaux réacteurs nucléaires s'alourdit nettement.
02:16Il se rapproche désormais des 73 milliards d'euros selon EDF,
02:20soit une augmentation d'environ 40% par rapport au devis initial.
02:24La décision finale est prévue pour dans un an.
02:27On connaît le nom du successeur de Jean Castex à la tête de la RATP.
02:31Il s'agit de Xavier Piéchazic, le président du directoire de RTE.
02:35Son nom est proposé par Emmanuel Macron.
02:38Sa nomination doit encore être approuvée par le Parlement.
02:42C'était une bonne journée pour Airbus, avec d'abord une commande massive venant d'Espagne.
02:47Le ministère de la Défense commande 100 hélicoptères au groupe.
02:50Et puis, la compagnie taïwanaise China Airlines passe une commande ferme de 5 Airbus à 350 supplémentaires
02:57pour ses vols longs courriers, portant à 15 le nombre d'appareils devant lui être livrés.
03:03Et puis, la BCE laisse ses taux inchangés pour la quatrième fois d'affilée.
03:07Et revoit la hausse ses prévisions de croissance pour l'année prochaine.
03:10Le PIB de la zone eau devrait augmenter d'1,2% en 2026.
03:14Quant à l'inflation, elle devrait s'établir à 1,9%.
03:1818h01 sur BFM Business, les marchés.
03:33Les marchés avec Antoine Larigauderie.
03:43Bonsoir Antoine.
03:43Bonsoir Stéphanie.
03:44Bonsoir Antoine.
03:45Et le CAC termine en hausse ce soir ?
03:47Et oui, plus 0,8%, 8150 points.
03:50La tendance se débloque un petit peu.
03:52L'Euronext Tech Leaders plus 1,13.
03:54On a un Eurostock 50 qui a gagné 1,06%.
03:56Statu quo de la BCE, relèvement des prévisions de croissance.
03:59Forte baisse de l'inflation du côté des Etats-Unis aussi.
04:02Ça a bien aidé les marchés à trouver un rythme.
04:05Et un bon rythme.
04:06Eurofins scientifiques signent la plus forte hausse du CAC 40 à plus 4%.
04:0961,66 euros.
04:10Safran, plus 2,62,340 euros.
04:13Airbus, stimulé par toutes ses commandes annoncées ce jour,
04:16gagnant 1,9% à 194,04 euros.
04:19Donc le secteur aéronautique était bien orienté.
04:21En revanche, mauvaise pioche pour Renault.
04:23Qui perd quasiment 2% en clôture à 35,69.
04:26Accord, moins 1,47,14.
04:28Kering, moins 0,86 à 310,03 euros.
04:31Plus forte baisse de la journée sur le SBF 120.
04:34On en a beaucoup parlé.
04:34C'est Aéroport de Paris qui baisse de 12,3%.
04:37113 euros avec le régulateur français qui s'oppose
04:40à la nouvelle politique de redevance aérienne du groupe
04:45qui est obligée de revoir sa copie.
04:47En revanche, Ubisoft signe la plus forte hausse à 7%,
04:50à 6,27 euros très exactement.
04:52Nouveau record absolu sur l'once d'orphins
04:55qui a dépassé à un moment les 4 400 dollars.
04:58On n'est pas très loin, 4 393 en ce moment.
05:02Merci Antoine, merci Stéphanie.
05:05Rendez-vous pour vous, ça sera à 19h.
05:07Pour l'instant, le rendez-vous c'est le 18-19.
05:09Mon premier invité, Philippe Palazzi, le patron de Casino.
05:12FM Business et la Tribune présente
05:15Le 18-19 d'Edvie Chevrillon
05:20Vous êtes bien dans le 18-19 avec mon invité Philippe Palazzi,
05:27directeur général de Casino.
05:28Bonsoir Philippe Palazzi.
05:29Bonsoir Edvie Chevrillon.
05:30Merci d'être là parce que j'imagine pour vous,
05:32les moments des fêtes, c'est un moment...
05:34La Tribune présente
05:35Le 18-19 d'Edvie Chevrillon
05:40Retour dans le 18-19 avec mon invité Raphaël Deandris
05:46qui est le directeur général de Havas pour l'Europe.
05:48Bonsoir Raphaël Deandris.
05:50Bonsoir Edvie Chevrillon.
05:50Merci d'être là.
05:51Vous êtes aussi membre du comité exécutif d'Havas.
05:54Vous publiez une enquête très très importante,
05:56je crois que c'est la deuxième fois,
05:57mais du coup maintenant vous allez le faire à peu près à tous les niveaux,
05:59en fait qui se penche sur l'avenir des marques
06:02et qui dit que la manière dont nous consommateurs,
06:05on recherche sur nos smartphones
06:08ou quand on fait du search, quand on recherche les marques,
06:11mais finalement tout est en train de changer,
06:13notamment à cause des Tchad GPT et autres intelligences artificielles.
06:17On va revenir sur cette enquête qui est passionnante
06:19parce que vous dites justement à propos de passion,
06:21il faut que les Français, ils ont des passions,
06:26vous les avez identifiées, repérées
06:28et que les marques doivent s'inscrire dans ces passions
06:32pour devenir incontournables.
06:33Donc vous allez nous expliquer quelles sont nos passions,
06:36surtout à la veille de ces fêtes.
06:37Raphaël Deandris, j'ai une petite question d'abord,
06:40puisque chez Havas vous êtes aussi un poste d'observation,
06:44comment est-ce que vous voyez le comportement des entreprises
06:47face à cette instabilité politique ?
06:50C'est sûr qu'on a connu des jours meilleurs.
06:53Je dirais qu'il n'y a à la fois pas de panique
06:56sur ce qu'on dit dans notre jargon le « going »,
06:58c'est-à-dire sur les affaires courantes,
07:00ça continue, il n'y a pas de baisse majeure
07:03ou de panique comme il y aurait en crise.
07:05J'ai envie de dire qu'elles ont l'habitude,
07:07les entreprises, elles ont vécu tellement de crises
07:09que maintenant elles continuent, je dirais,
07:11d'assurer le quotidien.
07:13Ce qui souffre, c'est les projets.
07:16On a notamment, nous, chez Havas,
07:19une société d'études qui s'appelle CSA,
07:21et là, on voit bien que sur notamment les études qualitatives,
07:24par exemple, pour les nouveaux projets,
07:26les nouveaux produits, les nouveaux services,
07:28là, il y en a moins.
07:29On voit bien que les entreprises, elles sont attentistes.
07:31Donc, pas de drame,
07:33mais vraiment un ralentissement des nouveaux projets,
07:35de l'innovation, de la dynamique.
07:37Oui, ça, c'est préoccupant.
07:38Oui, c'est la dynamique, parce que la croissance,
07:39elle est là.
07:40On voit les chiffres encore de l'INSEE.
07:42Je veux dire, ce n'est pas mirobolant,
07:43mais enfin, bon, c'est 0,9%,
07:45peut-être 1% en mi-2026,
07:47donc c'est plutôt beau,
07:48enfin, plutôt inespéré, plutôt que plutôt beau.
07:51Mais, comme vous dites,
07:53la dynamique, elle est un peu cassée,
07:55surtout la dynamique dans l'esprit des chefs d'entreprise.
07:58Non, c'est un peu ça.
07:58On les sent quand même un peu déstabilisés,
08:02qu'ils ne le seraient pas.
08:04Comment voulez-vous qu'un chef d'entreprise
08:06qui a ce niveau d'incertitude sur les taxes,
08:12sur les enjeux d'exportation,
08:13sur les droits de douane,
08:15sur les taux de change,
08:17aujourd'hui, c'est un choc majeur,
08:19on va le voir dans les résultats,
08:20on l'a vu dans les résultats,
08:21comment voulez-vous,
08:22quelle est la confiance nécessaire
08:24pour avancer, pour innover ?
08:26La confiance, c'est de notoriété publique,
08:30c'est le premier moteur de l'économie.
08:32Et donc, aujourd'hui, la confiance,
08:34on parle un peu de résilience,
08:35ce mot était beaucoup utilisé,
08:36donc les gens font le dos rond,
08:39avancent, vaille que vaille,
08:40mais la confiance, elle n'est pas là.
08:41Et comment voulez-vous qu'elle soit là
08:42quand on voit le spectacle qu'on a ?
08:44Est-ce que vous envoyez,
08:45puisque vous qui sondez un peu leurs états d'âme,
08:49est-ce que vous envoyez certains
08:50qui baissent les bras,
08:51qui disent,
08:52bon, attendez, la France,
08:53là, pour l'instant, merci, non, merci,
08:54j'ai donné,
08:55et donc, je vais ailleurs.
08:57Non, je ne vois pas de gens
08:59qui baissent les bras,
09:00je vois des entreprises,
09:01et d'ailleurs,
09:02Avas,
09:03et je salue en cette veille de Noël,
09:05nos collaborateurs
09:06qui se bagarrent tout le temps,
09:08mais pas seuls,
09:08avec leurs clients,
09:09avec des interlocuteurs
09:10qui cherchent des idées,
09:11des solutions,
09:12avec les médias aussi,
09:13qui, je dois dire,
09:14sont des partenaires incroyablement utiles
09:16en ce moment,
09:17donc il y a un écosystème français,
09:19y compris des boîtes internationales
09:20présentes en France,
09:22qui se bagarrent,
09:23et quand je dis bagarrent,
09:23ce n'est pas des mots comme ça
09:24de télévision,
09:25qui se bagarrent littéralement
09:27pour défendre les intérêts
09:28de leur entreprise
09:29et de leurs salariés,
09:30donc oui, oui,
09:31on n'abdique pas.
09:33– Tiens, vous n'abdiquez pas,
09:34cela dit,
09:35je recevais Mercedes-Berac,
09:36vous connaissez bien,
09:37parce qu'il est dans votre groupe,
09:38et qui faisait la semaine
09:41de la com,
09:42c'était un peu de cri d'alarme
09:44qu'elle poussait,
09:45parce que c'est vrai
09:46que la pub pour 2026,
09:48on le voit ici,
09:49ça ne va pas terrible,
09:50ce n'est pas terrible,
09:512026.
09:53– Je ne sais pas,
09:54enfin peut-être,
09:55je suis peut-être moins pessimiste
09:57que Mercedes,
09:59mais en tout cas,
10:00ce qui est sûr,
10:01c'est que la publicité,
10:03quand elle est bonne,
10:04on voit ce spot intermarché
10:05que nous n'avons pas fait nous,
10:07je le dis d'autant plus volontiers.
10:08– Incroyable.
10:09– Incroyable,
10:10et français de A à Z,
10:12et quand une bonne publicité,
10:13on en a des très bonnes chez Avas,
10:14mais quand une bonne publicité,
10:16ça bouge les lignes,
10:17ça amène les consommateurs
10:18en magasin,
10:19ça permet d'enjamber
10:21le fameux chat de GPT
10:22dont vous parliez,
10:23où votre marque,
10:23elle est en train de descendre
10:24au tréfonds d'un algorithme
10:25qu'on ne comprend pas.
10:26– Dont vous allez parler,
10:27Raphaël Gardré.
10:28– Et dont je vais parler,
10:29mais en tout cas,
10:29oui,
10:30moi je crois que la publicité,
10:31il faut juste,
10:32elle vend,
10:33en revanche,
10:33elle doit aussi savoir se vendre
10:35elle-même et avoir une valeur.
10:36Je pense que c'est le propos
10:37de Mercedes aussi.
10:37– Alors,
10:38expliquez-nous cette étude
10:40qui s'appelle
10:40« Five to Play »
10:41en 2025,
10:43donc c'est la deuxième fois
10:44que vous faites cette étude.
10:45pourquoi vous la faites ?
10:48Quelle est un peu
10:48l'origine de cette étude
10:52qui est quand même
10:53assez passionnante ?
10:56Enfin,
10:56du moins,
10:56j'espère que ça va passionner
10:57les auditeurs,
10:58nos téléspectateurs.
10:59– C'est la première cartographie
11:02des passions françaises,
11:03au fond.
11:03Et donc,
11:04je pense que ça intéresse
11:05tous les téléspectateurs
11:06qui nous écoutent
11:07qui ont une passion.
11:08Alors certains,
11:08ça va être la chasse,
11:10d'autres,
11:10ça va être la danse western,
11:11le troisième,
11:12ça va être le K-pop,
11:13un autre,
11:14ce sera l'escalade,
11:14peu importe,
11:15mais tous les Français
11:16ont une passion
11:17avec laquelle ils entretiennent
11:19un rapport très fort
11:21et très affectif.
11:23– Mais alors,
11:23pourquoi c'est important d'abord ?
11:25Expliquez-nous pourquoi
11:26c'est important
11:26de connaître,
11:28d'identifier
11:28ces passions françaises ?
11:30– C'est très important
11:30parce que,
11:32du point de vue des marques,
11:33quand elles cherchent
11:34aujourd'hui
11:35à rentrer en contact
11:36avec les consommateurs,
11:37si elles ne veulent pas
11:38disparaître
11:39dans des algorithmes,
11:41dans des rayons
11:42énormes
11:43ou dans toute cette forme
11:44finalement de quantité,
11:45de massification
11:46qui fait que
11:47c'est dur d'émerger
11:48quand vous êtes une marque,
11:50il faut qu'elles trouvent
11:51d'autres chemins.
11:52Et les passions,
11:53c'est un autre chemin.
11:54Si vous allez rencontrer
11:55un passionné
11:56de ski
11:58dans son univers,
12:00tout d'un coup,
12:00il va vous accorder
12:01une attention plus forte
12:03si jamais vous lui parlez
12:04avec authenticité
12:05et qu'il vous respecte.
12:06– Oui, mais ça veut dire
12:06qu'en fait,
12:06la manière,
12:07ce que vous nous expliquez,
12:08c'est que la manière
12:09dont aujourd'hui
12:10on fait nous nos recherches
12:11quand on veut voyager,
12:12quand on veut faire quelque chose,
12:13il faut faire attention
12:14parce que tout a changé en fait.
12:16– Mais c'est absolument ça.
12:17Avant, c'était relativement simple,
12:19vous faisiez un spot
12:20à la télévision,
12:21une page de pub,
12:22vous étiez dans votre rayon
12:23et puis en gros,
12:24ça fonctionnait.
12:25Aujourd'hui,
12:26avant d'arriver
12:27à un achat,
12:28vous allez demander
12:29à Google,
12:30vous allez demander
12:30de plus en plus
12:32à ChatGPT
12:33ou à Mistral,
12:34vous allez ensuite
12:34aller sur les réseaux sociaux,
12:36vous allez faire un…
12:37voilà,
12:38vous allez vous être
12:38sur Amazon,
12:40voilà,
12:41donc vous devenez en fait…
12:42et donc c'est très…
12:43du point de vue du consommateur,
12:44c'est une reprise de pouvoir
12:45énorme,
12:46même s'il dit
12:47qu'il est un peu paumé,
12:48qu'il est un peu fatigué
12:49de tout ça,
12:50c'était quand même
12:50plus simple avant,
12:51et pour une marque,
12:52ça veut dire que
12:52quand vous aviez un accès
12:53à peu près simple
12:55avec le consommateur,
12:56vous n'avez quasiment plus,
12:57donc il faut trouver,
12:58il faut aller là
12:59où lui se trouve
13:01sur des choses
13:01à des moments
13:02où il est dans un rapport
13:02un peu plus détendu
13:04et donc venir lui rendre service
13:06autour de ses passions.
13:07Sinon si vous avez une marque
13:08qui n'est pas répertoriée,
13:10vous vous trouvez
13:10au très fond…
13:11Au très fond,
13:12vous disparaissez,
13:13même si vous êtes formidable.
13:14Oui,
13:15donc à partir de là,
13:17vous vous êtes dit
13:17tiens,
13:18comment faire,
13:19comment rendre en fait
13:20les marques incontournables,
13:22et donc vous êtes
13:22dans un premier temps
13:23penché sur les passions françaises.
13:26Alors,
13:27il y a combien de types
13:28de passions ?
13:28Vous en avez identifié combien ?
13:30109.
13:31109,
13:31j'ai envie de dire
13:32c'est tout
13:32parce qu'en plus
13:33il y a des passions masculines,
13:35des passions féminines,
13:36et des passions mixtes.
13:37Et des passions,
13:38et voilà,
13:38j'allais dire,
13:39et des passions mixtes.
13:40Alors,
13:40bon,
13:40on ne va pas tout lisser,
13:42c'est quoi grosso modo
13:43les têtes de gondole,
13:44si vous me permettez
13:45cette expression ?
13:46Alors,
13:46les têtes de gondole,
13:47sans surprise,
13:48ça va être les séries,
13:50le voyage,
13:51la cuisine,
13:51le cinéma,
13:52la lecture,
13:53par exemple.
13:53Ça,
13:54c'est des passions
13:54très répandues,
13:56mais quand vous êtes
13:57un amateur…
13:58Un sur deux sur les séries.
13:59Absolument.
14:00On est un sur deux.
14:00Ils le disent,
14:01donc c'est pas…
14:02voilà,
14:02c'est quand même…
14:03en même temps,
14:03quand vous êtes
14:04un amateur de séries,
14:05vous ne vous levez pas
14:06le matin en vous disant
14:06« je suis un amateur de séries ».
14:07Donc,
14:07c'est des passions
14:08qui sont très larges,
14:09mais qui ne vous définissent pas.
14:11Et puis,
14:11à l'autre bout du spectre,
14:12vous avez des passions
14:13qui vous engagent beaucoup,
14:15dont vous vous dites
14:16« moi,
14:16je suis par exemple
14:17un chasseur,
14:18je suis un pêcheur,
14:20je fais de l'escalade,
14:21je fais du skateboard,
14:22j'adore la K-pop
14:23ou je suis un entrepreneur ».
14:24Voilà des passions
14:25qui sont un peu moins répandues,
14:27mais qui définissent…
14:28mais qui sont quand même
14:29plusieurs millions de personnes
14:30et qui vous définissent vraiment.
14:31Donc,
14:32si une marque arrive à trouver,
14:33je dirais…
14:34Une porte d'entrée ?
14:35Une porte d'entrée.
14:35On l'a fait pour une grande marque
14:37de fast-food
14:38avec du manga,
14:39par exemple,
14:40où on a fait un produit,
14:41toute une gamme de produits
14:43autour de ça
14:43et un burger
14:45brandé par une marque de K-pop.
14:48Ça a été extraordinaire
14:49comme résultat
14:50parce que tout d'un coup,
14:51tous les fans
14:51sont venus se ruer
14:53dans l'enseigne.
14:54Donc,
14:54voilà le genre de connexion
14:55que l'on peut faire
14:56grâce aux passions.
14:56Mais ça veut dire que,
14:57par exemple,
14:58puisque dans vos passions,
15:00il y a le football
15:00évidemment,
15:02vous l'avez dit,
15:03il y a l'e-sport,
15:04il y a les fléchettes,
15:05il y a le tatouage.
15:06Le tatouage,
15:06on va le garder tout à l'heure
15:07parce que c'est une communauté
15:08très très forte
15:08comme celle des entrepreneurs.
15:10Tout à fait.
15:11Mais ça veut dire
15:12qu'il y a un lien
15:13entre celui
15:14qui aime l'e-sport
15:15ou les fléchettes.
15:17Est-ce qu'il y a un lien
15:17pour les marques
15:18où les marques doivent trouver
15:19des entrées
15:20à chaque fois
15:22dans les passions ?
15:24Vous voyez ce que je veux dire ?
15:25Absolument.
15:25Je ne sais pas
15:26si vous êtes
15:26une grande marque
15:27de burgers.
15:29Si vous entrez
15:30dans l'espace fléchettes,
15:32vous n'allez pas
15:32en vendre beaucoup.
15:34Vous voyez ce que je veux dire ?
15:34Comment vous faites
15:35pour agréger
15:36toutes ces passions ?
15:38Alors, chaque passion
15:40a sa clé.
15:41Et donc,
15:42les Anglais vous diront
15:45que les fléchettes,
15:45c'est un sport national
15:46en Angleterre.
15:47Tous ceux qui ont fait des études,
15:48je crois que c'est votre cas,
15:49en Angleterre,
15:50savent que c'est une religion
15:51là-bas, les fléchettes.
15:52En France,
15:53c'est un petit truc anecdotique.
15:54Mais si vous arrivez
15:55à rentrer en résonance
15:57avec ça,
15:57il y a quand même
15:572,5 millions de personnes
15:58qui se lèvent le matin
16:00en se disant
16:00« Moi, je suis un passionné
16:01de fléchettes ».
16:022,5 millions de personnes,
16:03pour certaines marques,
16:04c'est un énorme marché.
16:05Donc, voilà un exemple
16:06très concret d'une passion
16:08absolument pas exploitée
16:09et qui, tout d'un coup,
16:10peut offrir
16:11un grand potentiel
16:13si on le fait
16:14avec justesse,
16:15avec authenticité,
16:16avec humour, probablement.
16:17Quand vous dites,
16:18par exemple,
16:18tatouage,
16:20vous avez identifié ça
16:21comme...
16:21Bon, il suffit de regarder,
16:23notamment chez les jeunes.
16:26C'est une véritable passion.
16:29Et alors, ça crée quoi ?
16:30Ça crée une communication.
16:31Qu'est-ce qu'aiment les gens ?
16:32Quelles sont les marques
16:33qu'aiment les gens
16:34qui se font faire
16:36à tatouage ?
16:37Alors, ça, c'est un formidable
16:39contre-exemple.
16:39D'ailleurs, Jérôme Fourquet
16:41s'est penché
16:41sur cette France tatouée.
16:43Le tatouage,
16:44c'est une contre-culture.
16:45Donc, ça veut dire
16:46que quand vous tatouez,
16:47c'est une partie de vous
16:48que vous mettez un peu
16:49à côté de la société.
16:51Et donc, une marque,
16:52c'est difficile pour elle
16:53de rentrer dans le monde
16:54du tatouage.
16:54Donc, moi,
16:55je ne recommanderais pas ça.
16:56Peut-être ponctuellement
16:57s'il y a un cas précis,
16:58mais je ne recommanderais pas ça
16:59parce qu'en fait,
16:59les gens,
17:00sur cette partie-là
17:00de leur passion,
17:01de leur vie,
17:06il faut faire attention.
17:07C'est que vous avez des passions
17:08qui sont réceptives aux marques
17:09et vous avez des passions,
17:11je pense à l'e-sport,
17:12le bien-être animal.
17:14On le voit notamment
17:14sur la cosmétique.
17:16L'entrepreneuriat,
17:17on y reviendra peut-être,
17:18très réceptif aux marques.
17:19L'alimentation bio,
17:20on en parlait juste avant.
17:22L'AF1,
17:23là, quand vous êtes une marque,
17:24si vous trouvez votre chemin,
17:25les gens, tout d'un coup,
17:26vont vous ouvrir leur cœur
17:27et peut-être leur porte-monnaie.
17:28En revanche,
17:29le tatouage typiquement
17:30est quelque chose
17:31qui est considéré comme
17:32une résistance
17:34au monde dominant.
17:35D'ailleurs, on pourrait être les deux,
17:36mais en tout cas,
17:37sur la partie tatouage,
17:38on n'a pas envie
17:39d'être embêté par une marque.
17:41Est-ce qu'il y en a d'autres
17:42comme ça,
17:42patients,
17:43qui sont un peu
17:43des contre-cultures ?
17:44Oui.
17:45C'est quoi ?
17:46Alors, on a la randonnée.
17:48Quand vous êtes dans un monde de...
17:49C'est un peu logique,
17:50on voit bien un peu le profil.
17:51Si vous êtes une chaussure
17:51de randonnée,
17:52il n'y a pas de problème.
17:53Mais si vous essayez
17:54de rentrer comme ça,
17:55par effraction
17:56dans le monde de la randonnée,
17:57c'est d'une sorte de bulle
17:58la randonnée
17:58où les gens se disent
17:59je veux être en dehors du monde.
18:01Donc, si le monde vient
18:01vous embêter
18:03pendant que vous faites
18:03la randonnée,
18:04c'est mal vécu.
18:05Vous avez la country,
18:08le phénomène,
18:08on connaît moins ça à Paris,
18:10mais en province,
18:10c'est très connu.
18:11La danse country,
18:12ça fait un malheur.
18:13C'est en train de faire un malheur.
18:14C'est en train de faire
18:15un malheur absolument,
18:16mais c'est un peu
18:17une sorte, là aussi,
18:18de contre-culture,
18:19un truc un peu à part.
18:20Donc, c'est très, très subtil.
18:22Donc, je ne dis pas
18:22qu'il ne faut pas y aller,
18:23mais il faut y aller avec beaucoup.
18:24À un moment donné,
18:24il faut aller un peu danser
18:25avant là-bas,
18:26dans la danse country,
18:27avant de le faire.
18:28La chanson française,
18:29curieusement,
18:30la chanson française
18:30est un patrimoine culturel
18:32dans lequel les gens disent
18:33on n'a pas besoin des marques.
18:35Voilà, ça sort comme ça.
18:36C'est parfois...
18:36Est-ce qu'il y en a beaucoup
18:37comme ça ?
18:38Parce que vous en lissez,
18:38la liste est assez longue,
18:39relativement longue.
18:40Il y a combien
18:41des passions françaises
18:42qui sont réfractaires aux marques ?
18:44Vous avez dit
18:44il y a 109,
18:45vous avez identifié
18:45109 passions, d'accord ?
18:47Il y en a combien
18:49qui sont réfractaires aux marques ?
18:50Il y en a 20%,
18:51je dirais à peu près
18:52où les marques sont...
18:55Parce que c'est un peu
18:55des comptes culturels.
18:56Elles ne sont pas welcome,
18:56elles ne sont pas bienvenues ?
18:57Non, c'est des bulles.
18:58Et c'est bien.
18:59Je veux dire,
19:00moi qui aime les marques,
19:01je trouve ça bien
19:01qu'il y ait aussi des endroits
19:02où il n'y ait pas de marques.
19:04Donc, ce n'est pas un problème.
19:04Et d'ailleurs,
19:05une même personne
19:06peut avoir une passion
19:07qui est propice
19:08à un lien avec une marque
19:10ou une marque
19:10qui a un vrai service à rendre
19:11et une autre où il se dit
19:12non, moi quand je fais de la rando,
19:14je n'ai pas envie de marques.
19:15Voilà, si je regarde une série,
19:17ça ne me dérange pas
19:18un produit placement.
19:20Les entrepreneurs,
19:22nous on peut le voir ici
19:22sur BFM Business
19:23parce qu'évidemment,
19:24on est aussi très écouté
19:25et regardé par cette communauté
19:28d'entrepreneurs.
19:29Elle, elle est quoi ?
19:30Elle est réfracteur aux marques ?
19:31Ça m'étonnerait beaucoup quand même.
19:32Pas du tout.
19:33Elle est très ouverte aux marques.
19:34C'est un peu logique
19:35parce qu'on est dans le monde
19:35de l'entreprise.
19:36Et complètement.
19:37Et moi, je vous avoue
19:38que j'ai été surpris
19:40que ce soit une passion
19:41aussi vive,
19:42aussi engagée.
19:43Les gens se définissent,
19:44les gens ont des combats,
19:45les gens défendent l'entreprise.
19:46Ce n'est pas forcément politique
19:49mais se définir comme entrepreneur.
19:51On consomme des tonnes
19:53de contenus liés
19:55à l'entrepreneuriat
19:56au monde de l'entreprise.
19:57Vous en êtes un exemple parfait.
19:59Vous existez aussi
20:00grâce à cette communauté.
20:01Vous en êtes la démonstration.
20:03Et donc, c'est intéressant
20:04de voir que cette communauté,
20:06elle peut aussi être très ouverte.
20:08Oui, elle a ses chemins parallèles.
20:09On le voit bien.
20:10Il y a des tables de WhatsApp différents.
20:12Il y a des books
20:13dans tous les sens.
20:14Et les gens consomment
20:15des tonnes de contenus
20:16liés à l'entrepreneuriat.
20:16Et donc, si une marque trouve
20:18un chemin intelligent
20:19dans l'entrepreneuriat
20:20ou défend l'entrepreneuriat,
20:23aujourd'hui,
20:24elle sera créditée de ça.
20:27Vous avez fait dans cette étude,
20:28il y a 68%,
20:29ça fait beaucoup quand même
20:30des Français
20:30qui apprécient que les marques
20:32s'engagent
20:33dans leur territoire de passion.
20:35Alors, c'est quoi
20:36un chemin intelligent,
20:37Raphaël et Andris ?
20:39Notamment pour l'entrepreneuriat,
20:41mais d'autres passions.
20:42C'est quoi ?
20:43Il faut que l'expertise
20:45de la marque,
20:46ce pourquoi vous pensez
20:48qu'elle est forte,
20:49qu'elle a une compétence,
20:50vienne apporter quelque chose
20:52à votre passion.
20:53Je prends un exemple
20:54sur une marque
20:54de télécommunication
20:57qui s'est engagée
21:00à chercher un terrain.
21:02On lui a proposé le running
21:03parce que ça monte très fort.
21:06Et donc, elle nous a dit
21:06le running, oui, c'est vrai,
21:08ça m'intéresse,
21:09il faut qu'on trouve un lien.
21:10Et nous, on lui dit
21:10qu'il y a un lien tout trouvé.
21:12Aujourd'hui, le running,
21:13100% des gens qui courent
21:15ont une montre connectée,
21:16qui prend leurs statistiques,
21:19cherchent des gens
21:19qui courent à la même vitesse
21:21qu'au même rythme,
21:21au même truc.
21:22Et donc, on a créé
21:22une communauté technologique
21:24autour du running.
21:25Cette entreprise a créé
21:27des tas de devices,
21:28d'applis, de choses comme ça,
21:29liées à ça.
21:30Et elle a importé un service.
21:31Et donc, les gens,
21:32maintenant, se disent
21:32tiens, ma passion running,
21:34sans cet opérateur télécom,
21:36elle sera moins intéressante
21:37qu'avant.
21:38Et donc là,
21:39vous avez une rencontre parfaite
21:40entre une marque
21:42et une passion.
21:42Oui, en même temps,
21:43comment faites-vous ?
21:44Parce qu'il y a beaucoup
21:45de marques,
21:46il y a beaucoup plus de marques
21:47que de passions françaises.
21:49Puisqu'elle a 109,
21:50il y a beaucoup plus
21:50que 109 marques.
21:51Comment fait-on ?
21:52Comment une marque peut-elle faire
21:53pour trouver son chemin ?
21:55D'abord, nous...
21:56Non, oui, parce qu'il y a
21:57beaucoup de compétitions.
21:58Je veux dire,
21:58il y a peut-être
21:59différentes marques
22:00de télécom
22:01qui ont voulu faire
22:02cette montre connectée
22:03qui ne fait que
22:04audio-device.
22:05La réalité,
22:06c'est que les marques
22:06n'ont pas pris la mesure
22:08de cette opportunité.
22:09On a carrément créé
22:10une agence sur ce sujet
22:12qui s'appelle Avasplay,
22:13qui est l'agence
22:14qui fait cette étude,
22:15qui publie cette étude,
22:17parce qu'on a vu
22:17que les marques
22:18avaient de plus en plus
22:20de difficultés
22:20à rencontrer
22:22leurs consommateurs,
22:23à exister,
22:23tout simplement.
22:24Et en même temps,
22:25elles n'ont pas
22:25cette culture-là,
22:26parce que d'abord,
22:27elles regardent souvent
22:28le monde à partir d'eux-mêmes,
22:29pas à partir de ce que
22:30les autres pensent.
22:31C'est une autre...
22:32Ça demande une modestie.
22:33Je ne dis pas
22:34que les marques
22:34ne sont pas modestes,
22:35mais certaines ne sont pas
22:35dans cette culture-là.
22:36Donc, il faut un peu bouger.
22:37Il faut accepter
22:38de s'adapter,
22:39et pas juste d'acheter
22:40un spot publicitaire
22:41qui dit ce qu'on a envie
22:42de dire,
22:43d'essayer de comprendre
22:44en profondeur
22:45ce qui intéresse les gens.
22:46Donc, ça demande
22:46une forme de modestie
22:48qui est différente
22:50de l'habitude
22:50du marketing classique.
22:53Et puis, voilà.
22:54Donc, on a de plus en plus
22:55de marques
22:55qui viennent nous voir.
22:56Mais surtout,
22:57au lieu de dire,
22:58tiens, je trouve ça sympa,
22:59ou mon patron aime le golf,
23:00ou moi, j'aime la voile,
23:02ou je ne sais quoi,
23:03la musique classique,
23:04nous, on vient objectiver
23:06tout ça avec une cartographie
23:07quantifiée sur les passions.
23:09Oui, j'ai envie de dire,
23:10vous avez un peu
23:12professionnalisé les passions.
23:14C'est-à-dire qu'avant,
23:15c'était lié pour faire plaisir
23:17à mon boss,
23:18mais là, vous essayez
23:19d'expliquer
23:20que c'est très important
23:21pour les marques
23:22de ne pas se laisser distancer.
23:24Mais est-ce que, quelque part,
23:24ce n'est pas aussi
23:25une question de moyens ?
23:26C'est-à-dire qu'on voit,
23:27il y a des grandes marques
23:28qui sont maintenant
23:29dans la Formule 1
23:29ou dans le sport,
23:30mais elles arrivent
23:31avec des millions
23:32sur la table.
23:33Donc, c'est un peu différent.
23:34C'est un peu plus facile.
23:36Écoutez, c'est aussi
23:38une alternative
23:39pour celles qui n'ont pas
23:40autant de moyens.
23:42Je le dis,
23:42je cite la marque ici
23:43parce que c'était
23:44complètement public.
23:45Quand Beanuts,
23:46qui appartient à Andros,
23:48arrive sur le marché
23:49du beurre de cacahuète
23:50avec un budget
23:51qui est sans comparaison
23:52avec les pâtes à tartiner
23:53qu'il vient concurrencer,
23:55on l'amène
23:55sur le GP Explorer
23:57de Squeezie.
23:57Je ne sais pas
23:58si nos téléspectateurs
24:00le connaissent,
24:01mais leurs enfants,
24:02en tout cas,
24:02le connaissent.
24:03Et là, tout d'un coup,
24:04vous montez une écurie
24:05de Formule 4000,
24:07avec deux Youtubers
24:10hallucinants
24:11et qui, tout d'un coup,
24:13crée une espèce
24:13de phénomène
24:15de passion
24:16autour de ça
24:17et la marque est lancée
24:18avec beaucoup moins
24:19de moyens
24:20que ce qu'il aurait fallu
24:21pour affronter
24:22leurs concurrents
24:22dans un marketing classique.
24:24Et dans des marketing classiques
24:26avec des médias classiques,
24:27des médias traditionnels.
24:29Tout à fait.
24:29Auxquels on croit.
24:31On croit beaucoup
24:32aux médias traditionnels.
24:32Vous y croyez ?
24:34Mais en même temps,
24:35est-ce que ce n'est pas,
24:35comme vous dites,
24:36des Squeezie,
24:36enfin d'autres,
24:37des influenceurs ?
24:38Maintenant,
24:39est-ce que ça ne va pas
24:40passer par là ?
24:41Parce que pour être
24:42incontournable
24:43dans ses différentes passions,
24:45ça veut dire
24:46qu'il faut un peu
24:46morceler son budget.
24:48Vous voyez ce que je veux dire ?
24:49Si vous voulez vous rendre
24:49incontournable
24:50dans plusieurs types de passions,
24:52ça veut dire
24:54que vous divisez
24:55vos investissements.
24:56C'est un peu logique, non ?
24:58Enfin, une marque, j'entends.
24:58Vous avez,
24:59d'abord,
25:00c'est la clé du succès
25:02pour une grande marque
25:03qui a des moyens,
25:04c'est les deux.
25:04C'est-à-dire que vous avez
25:05une grande idée,
25:07un grand,
25:08le mot slogan,
25:09il ne me fait pas peur,
25:10un grand slogan,
25:11par exemple,
25:11avec que vous déployez
25:12une idée.
25:13Ensuite,
25:13en télévision,
25:14elle va être déployée
25:15de façon, je dirais,
25:16classique,
25:17mais ce qui ne veut pas dire
25:18ennuyeuse.
25:18Et ensuite,
25:19elle va venir se décliner,
25:21elle va venir accrocher
25:22telle ou telle communauté,
25:24plutôt sur le digital,
25:25sur le social.
25:26Et voilà,
25:26c'est ça qu'on fait
25:27tous les jours.
25:28C'est le métier,
25:28finalement,
25:29de plan média
25:30qui est réinventé
25:31tous les jours.
25:32Et en même temps,
25:33est-ce qu'il ne faut pas aussi,
25:34pour les marques,
25:35il faut qu'elles se réinventent ?
25:36C'est-à-dire que,
25:37certes,
25:37vous citiez Andros,
25:38ça existe depuis,
25:40je ne sais pas,
25:40un siècle,
25:40enfin,
25:41depuis très très longtemps.
25:42Il y a un moment
25:43où il y a de nouvelles marques
25:45qui apparaissent,
25:46il y a un positionnement
25:47qui est difficile,
25:48parce qu'avant
25:49que vous rentriez
25:50un peu dans,
25:51je veux dire,
25:51dans les marques historiques,
25:54on voit bien
25:55qu'il y a des tas
25:55de marques
25:55qui disparaissent.
25:56Oui,
25:58nous,
25:58on a une étude
25:59qui s'appelle
26:00chez Havas
26:01qui dit que 78%
26:02des marques
26:02pourraient disparaître
26:03dans l'indifférence générale,
26:05y compris des marques
26:05que les gens connaissent.
26:06Donc,
26:07le sujet,
26:07c'est d'être connu,
26:09certes,
26:09mais effectivement,
26:10c'est de rester pertinent,
26:11que les gens soient attachés à vous.
26:13Et pour ça,
26:14il faut être capable aussi
26:15de rentrer dans leur intimité,
26:16alors pas de manière
26:17sournoise,
26:18de manière claire,
26:19de manière affichée,
26:20de manière authentique,
26:21en disant,
26:22mais moi,
26:22je viens apporter ça
26:23à ce sport
26:25ou à ce phénomène culturel
26:28qui t'intéresse,
26:28je viens créer des contenus.
26:31Mais oui,
26:31oui,
26:31je pense que c'est
26:32un des grands enjeux
26:33et qu'une agence
26:35comme la nôtre,
26:35et on n'est pas les seuls,
26:36mais une agence
26:36comme Havas Play,
26:37notamment,
26:38a été créée là-dessus,
26:39sur la capacité
26:40à accompagner des marques
26:41dans le monde d'aujourd'hui,
26:43qui est un monde
26:44qui est encore très valable,
26:45évidemment,
26:45les grands médias,
26:46tout ça,
26:46c'est très puissant,
26:47mais aussi dans la capacité
26:49à accoster le monde de demain
26:50et le consommateur de demain.
26:51Tous chez nous,
26:52tous ceux qui ont des enfants,
26:53des neveux,
26:54des filles,
26:54ils voient bien
26:55que c'est plus pareil.
26:56Et donc,
26:57si on veut être sur la table
26:58du dimanche
26:58avec à la fois les parents
26:59et les enfants,
27:01il faut les deux.
27:01Est-ce que maintenant,
27:02on se souvient que
27:02pour les plus vieux
27:05d'entre nous,
27:06la marque Vedette,
27:08Brandt,
27:08qui avait des marques
27:10justement très très fortes,
27:12comme quoi,
27:12ce n'est pas suffisant
27:13d'avoir une marque suffisamment,
27:14enfin,
27:15une marque très puissante ?
27:16Ce n'est pas suffisant
27:18d'avoir une marque très puissante
27:19ou en tout cas,
27:20une marque très puissante
27:20d'aujourd'hui
27:21ne prend pas
27:23les mêmes chemins
27:24qu'à l'époque.
27:26Après,
27:26il y a d'autres...
27:27Il faut que votre produit,
27:27à un moment donné,
27:28rencontre un rapport qualité-prix
27:30acceptable.
27:31Mais la marque peut beaucoup.
27:32Vous savez,
27:34on cite souvent
27:35chez Avas
27:35le cas d'Evian.
27:36Evian,
27:36c'est une bouteille d'eau.
27:39Donc,
27:39je ne dis pas
27:39qu'elles se valent toutes.
27:40Elle est forcément magnifique.
27:42Mais à un moment donné,
27:43avec la jeunesse
27:44et les bébés d'Evian,
27:45Evian est revenu
27:46et l'intelligence
27:47de ce grand client,
27:48l'intelligence est revenue
27:49grâce à BETC.
27:51Vous parlez de Mercedes.
27:53Les ventes ont explosé.
27:54Merci beaucoup.
27:55Merci à vous.
27:56Merci Raphaël Deandris
27:56en tous les cas
27:57d'avoir été avec nous.
27:59J'imagine que cette enquête,
28:00on ne peut pas la trouver
28:00sur votre site ?
28:02Non.
28:03Elle nous...
28:03Voilà.
28:04Merci en tous les cas
28:05beaucoup d'être venu ici.
28:07Nous l'a présenté.
28:08Le patron d'Avas France
28:10était notre invité.
28:11Tout de suite,
28:11c'est l'heure
28:12du Grand Journal de l'Éco,
28:13Stéphanie Collot
28:13de 19h-19h30.
28:15Bonne soirée.
28:16Le 18-19
28:20d'Edwige Chevrillon
28:21sur BFM Business.
28:22Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire