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  • il y a 13 heures
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.

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Transcription
00:00Le 18-19 d'Edwis Chevrillon
00:03Vous êtes bien dans le 18-19 avec mon premier invité Alexandre Sobo
00:09qui est président de France Industrie, directeur général d'Olot.
00:12Bonsoir Alexandre Sobo.
00:13Bonsoir.
00:14Merci d'être là.
00:15Je précise Olot, c'est important pour la suite de notre entretien,
00:18c'est une UTI familiale, industrielle.
00:22Vous nous direz comment vous vous en sortez
00:24parce qu'on est un peu au cœur de toute la problématique
00:27de la désindustrialisation de la France,
00:28en tout cas des menaces qui pèsent sur notre industrie.
00:31Je voudrais d'abord avoir vos réactions sur ce qui s'est passé hier
00:34avec ce vote qui a fait que la réforme des retraites
00:38est donc suspendue.
00:40Un vote avec une grande majorité
00:42et puis notamment appuyé évidemment par ceux qui se sont abstenus.
00:47Vous dites quoi ?
00:48Vous dites que c'est une hérésie comme a dit Patrick Martin,
00:50le président du MEDEF,
00:51ou c'était attendu vu un peu,
00:55on voyait bien qu'elle ne passait pas cette réforme des retraites ?
00:57Je pense que d'abord c'est le résultat d'un compromis politique
01:00qui a été passé il y a quelques semaines
01:02entre le socle commun et le Parti socialiste.
01:06Donc de ce point de vue-là, le vote était attendu.
01:08Après, ça n'enlève rien au fait que les Français devront travailler plus
01:12pour que le régime de retraite s'équilibre.
01:14Donc si je devais le dire, je dirais que c'est un déni de démographie.
01:17Aujourd'hui, quand on prend les cotisations payées
01:21par l'ensemble des salariés du public et du privé,
01:24ils payent à peu près 280 milliards tous les ans.
01:26Et les prestations retraites qui leur sont versées approchent 400 milliards.
01:30Donc le trou payé par nos impôts ou ceux de nos enfants,
01:34c'est une centaine de milliards.
01:35Donc faire croire aux Français qui vont pouvoir travailler moins longtemps
01:38sans un effort très important sur leur cotisation ou leur pouvoir d'achat
01:42est juste un mensonge.
01:44Oui, alors ça entraîne quand même deux réflexions.
01:47La première, c'est qu'on peut avoir une autre réforme des retraites,
01:50comme le demande la CFDT,
01:52mais qui soit basée plutôt sur la durée de cotisation,
01:56sans avoir ces tâches pivots qui est devenues une espèce de totem
01:59comme il y a eu les 35 heures, la taxe Gugman à gauche.
02:04Dans un régime par répartition, la question qui se pose,
02:08c'est combien il y a d'actifs et combien il y a de retraités.
02:10On est passé de 4 à pas loin, un peu plus de 1,5,
02:12et on va vers un peu moins de 1,5 si on suit la démographie.
02:16Donc on peut faire les calculs comme on veut,
02:18avec l'âge, avec le nombre de trimestres ou tout ce qu'on pourra imaginer.
02:21À la fin, il faut préserver, voire améliorer ce ratio,
02:25si on veut, sans augmentation des cotisations,
02:27que nos concitoyens qui partent à la retraite
02:29et qui ont travaillé toute leur vie aient une retraite décente.
02:31Donc on peut le compter comme on veut, à la fin, le résultat est le même.
02:34Comment vous expliquez que les Français, ils n'arrivent pas à comprendre ça ?
02:38Mais je pense que les Français, ils comprennent très bien, simplement.
02:40Non, parce qu'on a regardé toutes les manifestations,
02:43il y avait quand même beaucoup, beaucoup de gens dans la rue.
02:44Mais aujourd'hui, on a essayé de faire croire aux gens
02:47qu'on pouvait ne rien faire.
02:50Mais la vérité, c'est qu'on ne peut pas ne rien faire
02:52sans constater une baisse du niveau de vie.
02:54Mais c'est les mêmes qui demandent,
02:56à qui on fait croire qu'on peut partir à 62 ans,
02:59qui se plaignent tous les jours d'un pouvoir d'achat insuffisant.
03:02Mais aujourd'hui, pour équilibrer le régime des retraites,
03:04il faudra ajouter 10 points de cotisation.
03:06Donc dans un partage 60-40,
03:09ça fait 4 à 5 points de perte de pouvoir d'achat
03:11pour tous nos concitoyens.
03:12C'est évidemment inacceptable.
03:14Donc ce n'est pas une proposition.
03:15Il faut trouver une façon d'équilibrer le ratio actif retraité.
03:19La meilleure façon de le faire,
03:21c'est effectivement que les gens travaillent un peu plus longtemps.
03:23Puis après, il y a deux autres leviers.
03:24C'est le taux d'emploi des jeunes et le taux d'emploi des seniors.
03:27Oui, mais en même temps, on travaille un peu plus longtemps.
03:29Moi, je veux bien, mais on regarde les chiffres.
03:31Tu parles du chômage,
03:32avec notamment le chômage qui augmente du côté des seniors.
03:34Pourquoi ça augmente ?
03:35Parce que les entreprises, à partir de 45 ans,
03:38vous n'êtes plus bankable.
03:39Mais ce n'est pas vrai.
03:39Mais si, mais si, c'est vrai.
03:40Ah non, je suis désolé, ce n'est pas vrai, Madame Chevrier.
03:42Demandez à les DRH, demandez à des chasseurs de tête.
03:45Il y en a quand même beaucoup.
03:45Vous l'avez dit, je suis patron d'une ETI de presque 2000 personnes.
03:48J'ai un peu moins de 1000 salariés en France.
03:50Et aujourd'hui, je ne fais partir personne à 45 ans.
03:52Personne, au contraire.
03:53Est-ce que vous recrutez des gens à 60 ans ?
03:55Mais bien sûr.
03:56Bah écoutez, vous êtes une exception qui confirme là.
03:58Mais non, on recrute de la compétence, c'est tout.
04:00On la recrute là où elle est.
04:02Et aujourd'hui, on la trouve dans...
04:03Reconnaissez que les entreprises ont viré quand même
04:06beaucoup de « seniors », entre guillemets.
04:09Mais les entreprises qui ont fait des ajustements
04:11sur cette tranche d'âge, ce n'est pas parce qu'elles l'ont décidé,
04:15c'est parce que le système rendait cette catégorie de population
04:19comme étant la plus socialement acceptable.
04:21C'était des gens qui étaient proches de la retraite,
04:23qu'on pouvait indemniser pendant 2 ou 3 ans
04:24avec la filière « seniors » à l'assurance chômage.
04:27Et tous les plans de départ qui concernaient des seniors,
04:29ils ont tous été signés dans les entreprises
04:31par les syndicats concernés.
04:32Donc la question, c'est à un moment donné,
04:34est-ce qu'on est capable de créer de la richesse
04:36pour protéger l'emploi des seniors ?
04:38La meilleure chose qu'il faut, c'est que l'économie reparte de l'avant.
04:40Oui, mais en même temps, justement, on dit qu'il faut qu'on travaille plus,
04:43il faut que globalement, nous travaillions tous plus,
04:45les Français, notamment les seniors.
04:48Mais ce n'est pas notamment, c'est tous.
04:50C'est les gens aujourd'hui...
04:51Oui, parce que le sommet du senior est quand même le plus important
04:53avec les solides des jeunes.
04:54Oui, mais vous avez quand même constaté que le taux d'emploi des seniors,
04:57il a augmenté de plus de 20 points depuis 10 ans.
04:59Sur les 55-60.
05:01Sur les 55-65, vous avez une forte augmentation.
05:03Effectivement, plus on se rapproche de l'âge légal
05:05que vous évoquiez tout à l'heure,
05:06et plus le taux baisse, parce que vous avez un effet d'horizon.
05:09À partir du moment où vous avez l'âge auquel vous pouvez partir,
05:12le comportement des salariés comme des entreprises change.
05:15Mais ce qui se passe sur le marché du travail,
05:17c'est le reflet des règles,
05:19ce n'est pas une décision des employeurs.
05:20D'accord, donc il faut modifier les règles
05:22pour qu'il y ait un changement de comportement des entreprises, c'est ça ?
05:26L'entreprise est par nature quelque chose
05:27qui s'adapte aux règles et à l'environnement
05:29pour assurer le meilleur équilibre de son corps social.
05:32Oui, mais elle pourrait aussi prendre en main...
05:33Je veux dire, il y a une forme d'entreprise citoyenne.
05:35Vous voyez, elle prend une forme de responsabilité
05:37en disant, il faut que je garde mes seniors,
05:40il faut que je garde mes compétences.
05:42Madame Chevrillon, la première responsabilité d'un chef d'entreprise,
05:45c'est d'assurer la pérennité de son entreprise.
05:47Une fois que ça s'est assuré, c'est son développement.
05:50Et à un moment, quand l'économie est difficile,
05:52quand l'activité baisse,
05:53il faut prendre des décisions qui sont parfois douloureuses.
05:55C'est la responsabilité du chef d'entreprise,
05:57et on l'a vis-à-vis de l'ensemble
05:59de nos partenaires, nos salariés,
06:01nos clients, nos financeurs.
06:02Donc, quand on prend ces décisions, parfois,
06:05elles sont difficiles,
06:05et on essaye de trouver le point d'équilibre
06:07qui est le plus acceptable pour le corps social d'une entreprise.
06:11Alexandre Sobo, très rapidement,
06:12parce que j'ai plein de sujets conférences sociales,
06:14le MEDEF a dit non,
06:15ce qui évolue par Jean-Pierre Farandou,
06:17le nouveau ministre du Travail.
06:20Vous, vous regrettez, vous trouvez que
06:22l'entreprise devrait quand même être présente ou pas ?
06:24Non, je pense que ce qui est important,
06:26c'est que l'agenda de cette conférence sociale
06:27soit un agenda qui soit adapté à l'ère du temps.
06:29Aujourd'hui, l'Europe et la France sont sous une double pression,
06:33des Chinois d'un côté, des Américains de l'autre,
06:36avec des conséquences dont on est juste au début
06:38et qu'on n'a pas encore vues.
06:40Donc, l'agenda, ça va être comment est-ce qu'on réarme
06:42réglementairement, avec de la simplification,
06:45la compétitivité de nos entreprises,
06:47la réduction de la bureaucratie bruxelloise,
06:49et si on doit ouvrir une conférence sociale en France,
06:51c'est comment on répond à ce formidable défi.
06:54Ce n'est clairement pas la lettre de mission qui a été reçue.
06:56Donc, si cette lettre est volue,
06:58ou si cet agenda est clairement mis sur la table,
07:00je n'ai aucun doute que le MEDEF participera à cet exercice.
07:04Mais aujourd'hui, l'enjeu, vu du monde industriel,
07:08il est assez terrible.
07:09Vous avez signé les différentes pétitions
07:13qu'il y a eu des patrons ?
07:15J'ai signé le courrier au Premier ministre
07:17avec 12 autres organisations
07:19pour alerter sur les conséquences du budget.
07:21En tant que patron de France Industrie, oui, forcément.
07:24Bien sûr, j'ai aussi signé l'appel de l'UMM
07:27dans le cadre du budget il y a aussi quelques semaines.
07:30Donc, j'ai essayé de manifester
07:31à la fois mon engagement pour le pays
07:33et pour l'industrie,
07:34et l'inquiétude de tous les chefs d'entreprise
07:35que je représente.
07:36En même temps, lorsqu'on regarde le budget,
07:38quand on discutait un peu en off,
07:40je disais que finalement,
07:41c'est un budget qui est moins terrible,
07:43qui est plus favorable aux ETI qu'aux multinationales.
07:46Vous m'avez dit, ah bon, moi, je ne trouve pas...
07:48La surtaxe sur les grandes entreprises,
07:52vous n'êtes pas touché.
07:54Il y a plein d'autres choses dans ce budget
07:55qui vont peser sur les ETI, les PME, les PMI.
07:58Oui, mais en même temps,
07:59les impôts de production pourraient ne pas être obligés.
08:02Écoutez, le bilan tel qu'on le fait aujourd'hui,
08:05il est clairement défavorable
08:06à l'ensemble des entreprises de ce pays.
08:07Je n'ai aucun doute là-dessus.
08:09Et j'espère que les discussions au Sénat
08:11et la poursuite du projet
08:12permettront d'alléger la pression qui s'annonce.
08:15De toute façon, encore une fois,
08:16on est dans une économie ouverte
08:18et on a le pays qui a le taux de prélèvement obligatoire
08:20le plus élevé du monde.
08:22Donc, imaginer qu'on peut régler des problèmes du pays
08:25en augmentant les impôts,
08:26c'est juste une illusion.
08:28Même si en un instant de raison,
08:29on pense qu'on va toucher plus,
08:31à force de trop prélever dans une économie ouverte,
08:33l'activité s'en va,
08:35la base s'érode
08:36et à la fin, l'État touche moins d'argent.
08:39Oui, vous disiez que par rapport notamment
08:41aux entreprises allemandes,
08:42c'est 120 milliards de plus.
08:44C'est Rex & Code qui a fait un calcul
08:45sur les entreprises non financières.
08:47Si on appliquait aux entreprises françaises
08:49la fiscalité au sens large,
08:51fiscalité et cotisation allemande,
08:53au lieu de payer 340 milliards d'euros d'impôts,
08:56elles en paieraient 220.
08:57Ça fait 120 milliards d'écart.
08:59Vous imaginez ce qu'on pourrait faire avec ça ?
09:00En termes d'embauche,
09:01d'augmentation des salaires,
09:02d'investissement,
09:03de prise de risque,
09:04de développement commercial ?
09:06Mais c'est bien la réalité aujourd'hui.
09:08Comment vous trouvez le...
09:09Parce que lorsqu'on voit
09:10qu'il y a quand même une résistance
09:12des entreprises françaises,
09:13Dieu merci,
09:14qui est quand même assez forte.
09:15La croissance, elle se maintient.
09:18Tiens, le gouvernement, lui aussi,
09:19il va maintenir son projet de déficit
09:22de 5,4% sur l'année 2025.
09:25La croissance se tient.
09:26Le chômage augmente un petit peu,
09:28mais pas trop.
09:30Finalement, il y a quand même...
09:32Je veux dire,
09:32le business fonctionne ou pas ?
09:34Il y a comme toujours
09:35une résilience du monde économique,
09:37mais moi, ce que je vois au quotidien,
09:38c'est des gens qui sont très attentistes,
09:41à la fois par ce qui se décide à Bruxelles
09:43et ce qui se décide à Paris.
09:44Je vois plutôt des projets d'investissement
09:46qui sont différés,
09:47qui sont suspendus
09:48ou qui sont reportés
09:49en attendant d'y voir plus clair.
09:51Mais comme toujours dans l'industrie,
09:52ces décisions,
09:53elles se verront dans 12, 18, 24 mois
09:55sur les chiffres macroéconomiques.
09:57Ce qu'on voit aujourd'hui,
09:59c'est des décisions d'investissement,
10:00des ouvertures d'usines
10:01qui ont été décidées
10:02il y a 2, 3, 4 ans.
10:03Donc, on a cette dynamique positive
10:05qui a été engagée depuis 2015
10:07avec le début de la politique de l'offre
10:09qui a quand même créé
10:10presque 2 millions d'emplois.
10:11Donc, c'est des éléments positifs.
10:13On voit aujourd'hui
10:13que ça plafonne.
10:15Et moi, ce qui m'inquiète,
10:15ça va être les chiffres de 2026
10:17et surtout de 2027
10:18si on n'arrive pas
10:19à infléchir cette tendance.
10:20Inquiétude sur 2026,
10:21c'est...
10:21Les investissements qui ne se font pas,
10:24les décisions qui sont reportées,
10:26le taux d'épargne des Français
10:27qui ne se font plus.
10:27Vous avez appuyé sur plus ?
10:28Il n'y a plus d'investissement chez vous ?
10:29Nous, on est dans une période...
10:31Le marché de la nacelle
10:32est un marché cyclique.
10:33On est dans une période
10:33de bas de cycle.
10:34Donc, par construction,
10:35dans les périodes de bas de cycle,
10:36on fait attention à tout.
10:37En plus, on souffre
10:38d'une forte concurrence chinoise
10:39et on est aussi victime des droits.
10:41Je crois que j'avais regardé
10:41de 23%, c'est ça ?
10:43C'est ça, on est autour
10:44d'un peu plus de 20%
10:45de baisse d'activité
10:45et on est nous aussi pénalisés
10:47par les droits de douane américains
10:48et la dévaluation du dollar.
10:49Donc, on est dans un environnement
10:50qui n'est pas simple
10:51mais comme toujours,
10:52on y fera face avec l'énergie,
10:53la détermination
10:54et la compétence
10:55de tous nos collaborateurs.
10:56Mais s'il n'y avait que
10:58ces mouvements cycliques,
10:59ce ne serait pas grave.
10:59Mais la pression chinoise
11:01et les nouvelles relations
11:02avec les États-Unis
11:03vont peser sur l'activité européenne
11:04dans les semaines
11:05et les années qui viennent.
11:06Est-ce que vous observez,
11:06là, je reparle
11:08à votre casquette
11:09de France Industrie,
11:10est-ce que vous observez
11:11effectivement beaucoup
11:11d'investissements
11:13qui sont suspendus ?
11:15Les gens que je rencontre
11:16ne me parlent que de ça.
11:18Après, c'est à eux
11:19de rendre publiques
11:20ou pas les décisions
11:21et c'est une somme
11:22de décisions individuelles.
11:23Chacun a ses contraintes.
11:24Vous avez les témoignages.
11:25Moi, ce que j'entends,
11:26c'est de l'attentisme,
11:27du report de décisions
11:28d'investissement,
11:29de la poursuite
11:30de la complexité,
11:31de la difficulté
11:32à obtenir les soutiens publics
11:34quand il y a des dispositifs
11:35qui nécessitent
11:36des soutiens publics.
11:37Donc, j'ai du mal
11:38à être optimiste.
11:39Maintenant,
11:39je crois que le président
11:41de la République
11:41et Bercy
11:42organisent
11:42Choose France France
11:43la semaine prochaine.
11:45Absolument.
11:45Je me réjouirai
11:46comme tous les Français
11:47s'il y a,
11:48et je l'espère,
11:48plein d'annonces positives,
11:49des décisions prises
11:50il y a quelque temps,
11:51profitant de notre électricité
11:53décarbonée pas chère,
11:54de la qualité
11:55de nos collaborateurs,
11:56de nos ingénieurs
11:56et de nos formations,
11:58de nos infrastructures.
11:58Moi, je ne souhaite
11:59qu'une chose,
11:59c'est que la France réussisse.
12:01Vous savez déjà un peu
12:01qu'est-ce qu'il va se dire ?
12:02On en parlera évidemment.
12:04Il faut le demander
12:04aux organisateurs.
12:05Oui.
12:06Enfin, maintenant,
12:07vous y serez.
12:08J'y serez au titre
12:09de France Industrie.
12:10Ok.
12:10Et vous,
12:10vous allez dire quoi ?
12:12Au président ?
12:13Au président,
12:14comme à tous les autres,
12:15je vais leur dire
12:15que l'industrie
12:16est un facteur clé
12:17de succès pour la France
12:18et pour l'Europe
12:19dans le monde
12:19qui se prépare
12:20et que les décisions
12:22qui se profilent
12:23dans les discussions
12:24budgétaires,
12:24PLF, PLFSS,
12:26sont toutes très défavorables
12:27à l'industrie
12:27et qu'il faut y remédier
12:29le plus vite possible
12:30si on veut garder
12:30notre dynamique
12:31de réindustrialisation.
12:32Vous parliez à l'instant
12:34de la question de l'énergie.
12:35Je ne sais pas
12:35si vous avez vu,
12:36j'imagine que si.
12:38Il y a EDF
12:39qui est toujours
12:39à la peine
12:40avec les industriels.
12:41Bernard Fontana,
12:43qui est le nouveau,
12:43enfin le nouveau maintenant,
12:44il n'est pas nouveau PDG,
12:45mais enfin bref,
12:46essaye d'élargir
12:48en fait sa base
12:49de contrats à long terme
12:51parce qu'en fait
12:52il a très peu signé
12:52avec les industriels.
12:53On se souvient
12:54que ça a coûté son poste
12:55à son prédécesseur.
12:57Ici même,
12:58j'avais reçu
12:58le président de Saint-Gobain
12:59qui disait
12:59EDF fait un bras
13:02d'honneur
13:02à l'industrie française.
13:04Là,
13:06Bernard Fontana
13:07essaye
13:08de dire
13:10qu'il élargissait
13:11sa gamme de prix,
13:12les offres de prix
13:13à plusieurs milliers
13:14d'autres entreprises.
13:16Est-ce que
13:16vous,
13:17vous êtes sensibles,
13:18vous avez signé,
13:19est-ce qu'il y a
13:19des industriels,
13:20est-ce qu'il y a
13:20une forme de réconciliation
13:21entre EDF
13:22et les industriels ?
13:23En résumé.
13:23En tout cas,
13:24j'ai l'impression aujourd'hui
13:25à travers les égros
13:26que je peux avoir
13:26que les choses
13:26se passent mieux,
13:28que les discussions
13:28sont bien ancrées
13:30sur les problématiques
13:31des industriels.
13:32Il y a aussi l'idée
13:33qu'il n'y a pas
13:33une réponse,
13:34qu'en fonction
13:35des situations,
13:36de l'intensité concurrentielle,
13:38des moyens financiers,
13:39de la capacité
13:39à se projeter dans le temps
13:40et puis des prix de marché
13:41aussi parce qu'il faut le dire
13:42les prix du gaz ont baissé,
13:44les prix de l'électricité
13:44à moyen terme ont baissé.
13:46Donc aujourd'hui,
13:46il y a des offres de marché
13:48qui sont jugées
13:49par beaucoup d'industriels
13:50comme tout à fait
13:50compétitives et acceptables,
13:52moins chères qu'en Allemagne,
13:54qu'en Italie
13:54ou même qu'en Espagne
13:55et donc il y a des gens
13:56qui se contentent
13:57de se positionner
13:57sur des offres de marché
13:58à 3, 4, 5 ans.
14:00Beaucoup parce que EDF
14:01n'aurait signé
14:02que 11 contrats à long terme.
14:03C'est déjà beaucoup plus
14:04qu'avant et encore une fois,
14:05la question...
14:06Oui, par rapport à zéro,
14:06oui, c'est beaucoup plus.
14:07Non mais ça fait quand même
14:08beaucoup de terrawatheur
14:09et puis les discussions
14:10se poursuivent
14:11et peut-être que dans 6 mois
14:15m'intéressent,
14:16c'est que chacun trouve réponse
14:17à ces problématiques
14:18et donc il faut qu'EDF offre
14:20et soit capable de proposer...
14:22Donc là,
14:22il se passe quand même
14:23quelque chose ?
14:24Il y a des discussions,
14:25il y a des choses qui font...
14:25J'imagine que le président d'EDF
14:28fera un bilan assez complet
14:29de l'ensemble des éléments
14:31à l'occasion de l'anniversaire
14:32de l'accord État-EDF
14:33qui est, je crois,
14:34demain dans deux ans.
14:35Enfin, il y a deux ans demain.
14:37Mais c'est eux qui ont les chiffres,
14:38c'est eux qui pourront dire
14:39comment ça avance.
14:40Là où je suis,
14:41j'ai l'impression
14:41que les choses se sont apaisées,
14:43que de plus en plus
14:45signent à travailler
14:46parce que je ne serais content
14:47que quand ils auront tous
14:48trouvé réponse
14:49et que chaque activité
14:50qui dépend du prix de l'électricité
14:52a trouvé sa place en France
14:54dans des conditions compétitives
14:56et pérennes.
14:57Début 2026 doit entrer en vigueur
15:00ce qu'on appelle la taxe carbone.
15:02Enfin, le mécanisme
15:04d'ajustement carbone
15:07doit entrer en vigueur
15:09donc début 2026,
15:10c'est-à-dire demain.
15:11Ça vient très vite.
15:12Ça vient très vite.
15:13Est-ce que c'est la bonne réponse
15:15sachant qu'à la COP30,
15:17là en ce moment,
15:18qui se déroule à Bel-Elme au Brésil,
15:20vous avez des pays émergents
15:22qui sont exportateurs
15:24d'acier et d'aluminium
15:25qui disent que ce n'est pas possible
15:26sur le plan commercial
15:27d'avoir une telle taxe devant eux ?
15:30C'est contraire un peu
15:31au principe
15:31qui gère le commerce international.
15:35Il y a un premier sujet,
15:37c'est quels sont les outils
15:38pour inciter à la décarbonation.
15:41Mettre un prix du carbone
15:42et le faire monter progressivement
15:43pour modifier les comportements,
15:45c'est reconnu par tous les experts
15:47comme étant une bonne idée.
15:49Simplement,
15:49elle présente deux difficultés.
15:51La première,
15:51c'est que pour être efficace,
15:52il faut qu'elle soit mise en œuvre
15:53dans le monde entier.
15:54Et la deuxième,
15:55c'est qu'elle se traduit
15:56par un renchérissement
15:57d'un certain nombre
15:58de biens et services
15:59qui étaient,
16:00évidemment,
16:00quand ils étaient faits
16:01sans la taxe,
16:02moins chers.
16:02Et donc,
16:03il y a une acceptabilité sociale
16:04par l'ensemble des concitoyens
16:06des pays concernés.
16:07Et donc,
16:08c'est aujourd'hui
16:08à ces deux difficultés
16:09qu'on s'affronte.
16:10des grands pays
16:11qui ne veulent pas aujourd'hui
16:13mettre,
16:13en tout cas sur leur industrie,
16:14un prix au carbone.
16:15Et on l'a vu
16:15avec les Gilets jaunes
16:16et d'autres épisodes.
16:17Une acceptabilité,
16:18même dans des pays riches
16:19comme la France,
16:20de ce qu'on paye
16:21un certain nombre
16:22de biens fondamentaux
16:23significativement plus cher
16:24au moment où tout le monde
16:25se bat pour le pouvoir d'achat.
16:26Mais vous savez,
16:27la première réponse en France
16:28à cette question,
16:29c'est reprendre une trajectoire
16:30de croissance
16:31et de création de richesses.
16:32Oui,
16:32mais on n'y arrive pas.
16:32C'est ce qui manque.
16:33Il n'y aurait pas
16:34que ce débat
16:34s'il y avait de la croissance.
16:35On n'y arrive pas
16:37parce que quand on regarde
16:37les débats depuis six mois,
16:40les priorités données
16:41par les industriels
16:42pour que cette dynamique
16:43reprenne
16:44sont systématiquement
16:45mis de côté.
16:46On discute
16:47de majoration de taxes,
16:48on a du mal
16:48à avancer sur la simplification.
16:50Projet de loi simplification
16:51qui est aujourd'hui
16:52en apesanteur,
16:53quand vous le regardez de près,
16:54un tiers des dispositions
16:56d'un projet de loi simplification
16:57portent sur des contraintes
16:58ou des obligations nouvelles.
17:00Comment voulez-vous
17:01qu'on s'y retrouve ?
17:01Oui, dingue.
17:03Encore une fois,
17:03on a un agenda,
17:04on a eu un vote
17:05aujourd'hui à Bruxelles,
17:07il y a un agenda
17:07de simplification
17:08qui a été annoncé
17:09par la présidente
17:11de la commission
17:11qui a énormément de mal
17:12à se mettre en œuvre
17:13et qui aujourd'hui
17:15est vu par tous les industriels
17:16comme très insuffisant.
17:18Oui, c'est clair.
17:19Donc si on nous écoute,
17:20la croissance reviendra,
17:21ça je peux vous le dire
17:22Madame Chevrillon.
17:23Oui, d'accord.
17:23Et donc si la taxe,
17:25le mécanisme,
17:26vous y êtes favorable,
17:27la mécanisme de 2020 ?
17:28Ça dépendra des réponses
17:29qui seront apportées.
17:30La difficulté qu'on a,
17:31c'est que Bruxelles nous a...
17:33Bruxelles nous a promis,
17:34parce qu'on a soulevé
17:35plein d'objections
17:35au dispositif tel
17:36qu'il a été imaginé
17:37parce qu'il est limité à l'Europe.
17:39Sa faiblesse vient du fait
17:40qu'il ne s'appliquerait
17:40qu'en Europe.
17:41Donc la commission a promis
17:43des études et des réponses,
17:45on les attend pour le 10 décembre
17:46et effectivement,
17:47on est très inquiet
17:48du temps qu'il y a
17:49entre ces réponses
17:50qu'il nous faudra évaluer
17:51et la date de mise en œuvre
17:52au 1er janvier.
17:53J'espère qu'on pourra
17:54tenir compte de l'ampleur
17:55des difficultés
17:56et ajuster le calendrier.
17:58Merci, garder le moral.
17:59Un industriel se doit
18:00de garder le moral,
18:00Mme Fébrouillet.
18:01Merci beaucoup.
18:02Alexandre Sobo,
18:03le président de France Industrie,
18:05directeur général d'Olotte
18:06et donc avec tous France,
18:07c'est important
18:07qu'il y aura lieu
18:08lundi soir.

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