- il y a 1 semaine
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Le président de la République, l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, est donc de retour chez lui dans le 16e arrondissement parisien.
00:06Nous allons retrouver Sophie Dupont en direct pour BFM TV.
00:10Sophie, l'arrivée du chef de l'État, le retour à son domicile, c'est fait tout à l'heure en début d'après-midi.
00:17Oui, et le clan familial qui est maintenant réuni depuis un peu moins de deux heures ici au domicile de l'ex-chef de l'État.
00:22Si on refait le fil de la journée à 13h30, car la Bruny était ici au domicile familial pour prendre connaissance de la décision de la cour d'appel
00:29à 14h30, elle a pris la direction de la prison de la santé pour aller chercher son mari, avec qui elle est revenue peu après 15h.
00:37Le clan familial qui s'est réuni très rapidement, on a vu arriver juste après ce retour Pierre et Jean Sarkozy à pied,
00:42les deux fils aînés de Nicolas Sarkozy, qui étaient là pour le prendre dans les bras dès qu'il est sorti de prison.
00:48Un retour ici au domicile qui n'a rien à voir avec le moment où Nicolas Sarkozy est parti de son domicile pour se rendre à la prison de la santé.
00:55Vous vous souvenez, il y avait un rassemblement qui était organisé par les fils de l'ex-chef de l'État.
00:59Plusieurs centaines de personnes étaient présentes, il n'y a rien de tel.
01:02Aujourd'hui, on a entendu quelques voisins, quelques curieux qui ont applaudi au passage de la voiture de Nicolas Sarkozy quand il est revenu,
01:08mais pas de véritable rassemblement. Cette voiture de Nicolas Sarkozy qui s'est stationnée juste devant le domicile,
01:14de façon à limiter le plus possible l'image de Nicolas Sarkozy revenant chez lui.
01:19Le clan familial qui est toujours réuni. On a vu revenir ici Julia Sarkozy il y a quelques minutes.
01:24A l'intérieur, il y a actuellement Maître Ingrin, l'avocat de Nicolas Sarkozy.
01:27Il y a aussi le cabinet de l'ex-chef de l'État qui est présent à l'intérieur du domicile de Nicolas Sarkozy.
01:32Pour l'heure, pas de prise de parole prévue ce soir.
01:35Nicolas Sarkozy qui va donc dormir chez lui après avoir passé 20 nuits en prison.
01:39Nicolas Sarkozy qui reste quand même, on le rappelle, sous contrôle judiciaire.
01:42Merci Sophie Dupont en direct du domicile de Nicolas Sarkozy.
01:47Dans un instant, on va regarder le détail de ce contrôle judiciaire avec Nargis,
01:50mais Pauline revena. Ce qui s'est passé ce matin, est-ce que c'est de bonne augure pour Nicolas Sarkozy
01:57puisque cette même cour d'appel va devoir le rejuger au mois de mars ?
02:02Ou est-ce que ça n'a rien à voir ?
02:03Ça n'a rien à voir. On repart à zéro, ce sera en mars prochain pour au moins deux mois d'audience.
02:07Il sera libre à ce moment-là donc.
02:08Mais ce sera le regard de cette juridiction, effectivement, présidée par ce président de la cour d'appel
02:13qui a examiné les trois demandes de mise en liberté.
02:18Waïm Nasser qui est sorti de détention provisoire.
02:22Alexandre Djury, on le rappelle, est resté en détention provisoire.
02:24Et Nicolas Sarkozy qui est donc à retrouver la liberté sous contrôle judiciaire.
02:28Donc c'est le même président, mais ça ne veut absolument rien dire pour la suite.
02:32D'ailleurs, toutes les parties se retrouvent jeudi pour décider des dates exactes
02:35qui démarreront donc en mars prochain à la cour d'appel de Paris.
02:37Alors justement, on va voir ce qu'on appelle un contrôle judiciaire.
02:40Ça, c'est Nargis Adji qui va nous le détailler.
02:43Ça permet de rester libre pendant la procédure.
02:45Mais il y a des obligations et des interdictions, Nargis.
02:47Oui, absolument.
02:48Alors les obligations, d'abord, elles sont décidées au cas par cas.
02:52Lorsqu'il y a un contrôle judiciaire,
02:54le contrôle judiciaire peut aller jusqu'à demander un pointage au commissariat,
02:58la remise du passeport ou encore informer les autorités de tout changement d'adresse.
03:03Des obligations, mais aussi des interdictions possibles,
03:06comme ne pas contacter d'autres mises en cause.
03:09C'est le cas, par exemple, pour Nicolas Sarkozy.
03:11Ne pas paraître dans certains lieux et ne pas quitter le territoire français,
03:16comme il a été demandé à Nicolas Sarkozy,
03:18même s'il a, par exemple, des conférences à l'étranger.
03:20On sait qu'également, Nicolas Sarkozy ne peut pas avoir le droit d'entrer en contact
03:25avec le garde des Sceaux, Gérald Darmanin.
03:27Alors, quelle durée pour un contrôle judiciaire ?
03:31Le contrôle judiciaire prend effet dès sa notification, donc dès aujourd'hui,
03:35et dure jusqu'à la clôture de l'instruction ou jusqu'au jugement définitif.
03:39Et que se passe-t-il si cette règle n'est pas respectée ?
03:41Eh bien, la personne peut être envoyée en détention provisoire.
03:45Nicolas Sarkozy a déjà été placé sous contrôle judiciaire.
03:48En 2014, il est mis en examen dans l'affaire des écoutes, l'affaire Bismuth.
03:52A l'époque, les juges d'instruction lui interdisent alors tout contact avec son avocat Thierry Herzog
03:58et le magistrat Gilbert Azibert.
04:00Merci Nargis Hadji.
04:02Ce contrôle judiciaire, je me tourne vers vous, Vincent Bungard,
04:04puisque vous êtes avocat de l'association Sherpa,
04:06partie civile dans ce procès du financement libyen.
04:09Est-ce que c'est un contrôle judiciaire strict ?
04:11C'est un contrôle judiciaire qui est à la fois strict et surtout un contrôle judiciaire
04:15qui est tout à fait éloquent par rapport au fond de cette affaire.
04:18C'est-à-dire ?
04:18Il est tout à fait extraordinaire que vous ayez quelqu'un pour obligation
04:23d'entrer en contact avec le garde des Sceaux.
04:27Et on comprend la lecture de la motivation de la chambre d'instruction
04:33que ce qui est craint, c'est précisément l'utilisation des leviers de l'État
04:37à des fins qui seraient tout à fait distinctes de la question de l'intérêt général
04:43ou de la question de l'intérêt général.
04:44C'est-à-dire que les magistrats n'ont pas apprécié de voir Gérald Darmanin
04:48se rendre à la prison de la santé, voir Nicolas Sarkozy ?
04:51C'est ça que ça veut dire lorsque cette même justice interdit à l'ancien président
04:55d'entrer en contact avec le garde des Sceaux ?
04:57Mais ça veut dire qu'en tout cas, il est aujourd'hui remis en liberté,
05:00mais à travers ce contrôle judiciaire, c'est un message,
05:02et un message aussi qui est adressé par rapport à la nécessité
05:05de devoir préserver l'indépendance de la justice,
05:07de devoir préserver la sérénité des débats.
05:10Deux choses qui ont décidément aujourd'hui été préservées
05:14au vu aussi de la force, de la réaction qui a pu survenir
05:18après le prononcé de la décision de première instance
05:20et après la mise à exécution de la décision.
05:21Est-ce que ce n'est pas un camouflet quand même pour la présidente du tribunal
05:24qui en première instance a voulu mettre Nicolas Sarkozy en prison ?
05:27Finalement, il n'aura fait que trois semaines.
05:29Parce que je lis ce que dit la Cour,
05:32la détention provisoire n'était pas justifiée,
05:34il n'y a pas de risque de dissimulation, de preuve, de pression ou de concertation.
05:37Pourquoi l'avoir mis trois semaines en prison ?
05:40C'est la question que j'imagine les gens se posent.
05:41Surtout, ce qu'il faut prendre en considération,
05:43ce sont les premiers paragraphes de cette décision,
05:45avec une cour d'appel qui rappelle ce qu'est l'application de la règle de droit
05:49et ce qu'est l'application de la règle de droit,
05:50c'est-à-dire qu'elle ne résonne pas en fonction des mêmes critères
05:53que ceux qui ont été retenus par les premiers juges
05:55pour décider de la mise à exécution de la peine
05:59qui a été prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
06:01La décision aujourd'hui...
06:02Vous comprenez que les citoyens ne doivent pas comprendre exactement
06:05pourquoi il y a trois semaines, on décide de le mettre en prison,
06:07que c'est important de le mettre en prison,
06:08et trois semaines après, il faut le libérer.
06:10Mais c'est le sens du devoir.
06:12Tout le monde n'est pas plongé dans un code pénal.
06:15Tout à fait, mais après, c'est précisément le sens aussi
06:17de tel plateau pour permettre cette pédagogie.
06:20Et cette pédagogie, ça veut dire que les critères aujourd'hui
06:22qui ont permis à Nicolas Sarkozy d'être mis en liberté,
06:24ce sont les critères qui sont uniquement liés
06:27à la question des garanties de représentation
06:29et qui sont distincts des éléments qui existaient il y a trois semaines.
06:32Sauf qu'il y avait d'autres facteurs qui avaient pu conduire...
06:36Qui n'existent plus aujourd'hui.
06:36En tout cas, qui sont pour certains surtout existants,
06:39mais surtout la juridiction de première instance
06:40pour décider de cette exécution provisoire
06:42avait notamment pris en considération la gravité des faits,
06:45la dénégation de Nicolas Sarkozy
06:46et la somme des dossiers dans lesquels il est mis en cause.
06:50Et donc c'est pour ça qu'encore une fois,
06:52il faut bien comprendre que nous ne sommes pas face aux mêmes critères.
06:54Ça ne rend pas plus clair quand même l'exécution provisoire.
06:56Ça ne rend pas plus clair l'exécution provisoire
06:58à partir du moment où encore une fois,
06:59là on est uniquement sur la question des garanties de représentation
07:01et j'ajouterai simplement par rapport au fond
07:04que ça ne préjuge évidemment pas
07:05de la décision que sera menée à rendre la cour d'appel dans quelques mois.
07:09Contrôle judiciaire, il est de retour auprès des siens,
07:11Nicolas Sarkozy, Alain Duhamel.
07:13Il a dit ce matin, c'était en visioconférence,
07:15qu'il était présent entre guillemets,
07:17l'ancien chef de l'État, il a dit
07:18la prison c'est dur, c'est très dur,
07:20je dirais même c'est éreintant.
07:21Il a parlé de cauchemar.
07:22Il va pouvoir récupérer là maintenant en étant chez lui.
07:25Heureusement pour lui.
07:26Oui, on était d'accord ou pas avec son incarcération.
07:29Moi je vous avais dit que je trouvais
07:31qu'elle ne s'imposait pas.
07:33C'est le moins qu'on puisse dire.
07:35Enfin, le moins que je puisse dire.
07:38Donc je suis satisfait
07:40qu'il soit remis en liberté.
07:42Que ça a été une période
07:44très dure pour quelqu'un comme lui
07:46particulièrement et puis
07:47aussi en fonction de son âge quand même.
07:5070 ans.
07:52Bon, ça me paraît évident.
07:53Donc je trouve que c'est une bonne décision
07:55et je précise que j'approuve
07:58le fait qu'on lui demande
08:00de ne pas rencontrer Gérard Darmanin.
08:03Parce que si vous vous le rappelez
08:04quand la question avait été évoquée
08:06j'avais très nettement
08:08pris position pour dire
08:10qu'il était anormal
08:12que Gérard Darmanin garde des sceaux
08:14aille voir
08:15un prévenu de ce genre
08:17parce que ça créait
08:19une discrimination
08:20et puis que c'était surtout
08:21un symbole politique
08:22tellement éclatant
08:24que...
08:24Souvenez-vous, Gérard Darmanin
08:26s'est justifié en disant
08:26qu'il voulait vérifier
08:27ses conditions de sécurité.
08:28Oui, naturellement.
08:30Et il aurait fait ça
08:31pour n'importe quel autre candidat,
08:32ça va de soi.
08:32qui avait été refusé
08:35à deux députés
08:35de l'Assemblée nationale
08:37qui voulaient vérifier eux-mêmes
08:38comment ça se passe.
08:39Et c'est très bien
08:39que les magistrats,
08:40en l'occurrence,
08:41aient précisé
08:42qu'ils ne devaient pas
08:43le rencontrer.
08:43Surtout dans la perspective
08:44d'un procès en appel.
08:45Il est hors de question
08:46qu'il y ait le moindre contact
08:49entre les deux
08:50au moins jusqu'au procès en appel.
08:51Arnaud Clarspel,
08:53alors on peut y voir
08:54un camouflet de la première décision
08:56ou inversement,
08:57on peut dire que finalement
08:58il a bénéficié
08:58d'un régime de faveur.
08:59D'ailleurs, il avait quand même
09:00combien de visites par...
09:03Quatre parloirs familiaux
09:04par semaine
09:04et autant pour les avocats
09:06mais c'est le cas
09:07pour les autres détenus.
09:07Est-ce qu'il a un régime de faveur
09:09en étant libéraux
09:09au trois semaines ?
09:10Ce n'est pas un camouflet
09:12mais je pense que c'est
09:13un retour au bon sens.
09:16Les gens n'ont pas compris
09:17pourquoi il avait été...
09:18Beaucoup de gens,
09:19en tous les cas,
09:20n'ont pas compris
09:20pourquoi il avait été
09:21envoyé en prison
09:23et si ces juges,
09:24les juges de la cour d'appel
09:27l'avaient voulu
09:27maintenir en prison
09:29malgré les critères
09:30qui sont différents
09:31pour la détention provisoire
09:33que pour l'exécution
09:34de la peine,
09:37ils auraient trouvé
09:37les prétextes
09:38ou disons les règles
09:39pour le maintenir
09:41en prison.
09:42Maintenant,
09:42j'espère qu'il sera
09:44relaxé en appel
09:45parce que la première décision,
09:47il a été condamné
09:48sur des présomptions,
09:50c'est vrai,
09:50sur des supputations,
09:52c'est vrai,
09:52mais sans aucune preuve formelle.
09:55Et on peut s'étonner d'ailleurs
09:56que quelqu'un,
09:57un ancien président de la République
09:59ou même un détenu,
10:00une détenue lambla,
10:02puisse être condamné
10:04sans aucune preuve formelle.
10:07Et d'ailleurs,
10:07vous avez parlé
10:08du garde des Sceaux,
10:09est-ce que vous pouvez imaginer
10:11que le garde des Sceaux
10:12eut rencontré Nicolas Sarkozy
10:14s'il y avait eu une preuve formelle,
10:16une lettre de Kadhafi
10:17disant,
10:18cher Nicolas,
10:19voici les 50 millions de dollars.
10:20Vous croyez que le garde des Sceaux
10:21l'aurait...
10:22Le tribunal n'avait retenu
10:24que l'association de malfaiteurs.
10:26Et vous croyez que le chef de l'État
10:28aurait reçu Nicolas Sarkozy
10:31s'il y avait eu une preuve formelle ?
10:33Sauf que c'est vrai
10:33que Gérard Darmanin
10:34allait en voir Nicolas Sarkozy,
10:36c'est assez surprenant,
10:37le garde des Sceaux
10:37ne va pas voir
10:38toutes les personnes emprisonnées.
10:39Je ne dis pas le contraire,
10:41ce n'est pas là-dessus que...
10:42Et d'ailleurs,
10:42la cour d'appel l'a mal pris.
10:45Mais est-ce qu'il serait allé le voir
10:47s'il y avait eu une preuve formelle ?
10:49Demandez-vous.
10:49Je ne crois pas qu'il serait allé le voir
10:51s'il y avait eu une preuve formelle
10:52de sa culpabilité.
10:54Donc, il a été condamné
10:55sur des présomptions,
10:58sur des supputations.
11:00C'est légal.
11:01Mais dans d'autres pays,
11:03il n'aurait sans doute pas été condamné.
11:05Et on peut espérer
11:06qu'un ancien président de la République
11:09ne soit pas condamné
11:10sans preuve formelle.
11:11Maître Borgard ?
11:12Le raisonnement de la cour d'appel
11:13est extrêmement précis.
11:14Il est considéré
11:15que le risque de concertation
11:17et de pression sur les témoins
11:18n'était pas suffisant
11:19pour justifier à lui seul
11:20la question du maintien
11:22en détention
11:23de Nika Sarkozy.
11:24Mais qu'en revanche,
11:25ce risque est un risque existant.
11:27Et ce n'est pas simplement
11:29dans l'esprit des magistrats.
11:30Ça existe à travers le rappel
11:32de différentes procédures judiciaires
11:33dans lesquelles il est mis en cause
11:33et dans le rappel aussi
11:34qu'il est mis en examen
11:35pour des faits
11:36sur mon édition de témoins.
11:37Et c'était extrêmement intéressant
11:38de vous entendre
11:39sur la question de...
11:40La juridiction aurait pu
11:41s'affranchir des règles
11:43en trouvant des prétextes
11:44avant de vous corriger
11:45pour pouvoir maintenir
11:47en détention Nika Sarkozy.
11:48Mais en fait,
11:49justement,
11:50si elle s'était affranchie
11:51des règles
11:52pour pouvoir apprécier
11:53la question des garanties
11:54de l'organisation,
11:55on aurait aussi crié
11:56à une justice politique.
11:58En fait, là,
11:58on touche du doigt
11:59une incohérence la plus totale
12:00parce que depuis le début
12:00de cette affaire,
12:01on nous dit
12:02qu'aussi bien en phase
12:03d'information judiciaire
12:04qu'en phase de jugement
12:05que dans le traitement
12:06de Nika Sarkozy,
12:07eh bien,
12:07il serait confronté
12:08à un acharnement judiciaire,
12:09à une justice partielle,
12:10à une justice politique.
12:11Sauf qu'on se rend compte,
12:12en fait,
12:12que comme c'est le cas
12:13depuis le début,
12:14on fait du droit
12:15et quand on fait du droit,
12:16eh bien,
12:17en l'occurrence,
12:17on peut estimer
12:18de remettre en liberté
12:18quelqu'un
12:19si les gardes d'organisation
12:20sont réunis.
12:21Une petite question technique,
12:23est-ce qu'entrer en contact
12:24avec le garde des Sceaux,
12:25ça inclut les SMS aussi ou pas ?
12:28Ah oui, je pense, oui.
12:29C'est par tout moyen.
12:29Oui, par tout moyen.
12:30C'est par tout moyen.
12:31Électronique.
12:32Voilà, c'est...
12:33Mais même avec le cabinet
12:35du garde des Sceaux.
12:36Avec les membres du cabinet.
12:38Oui, donc s'il veut se plaindre
12:39que la soupe n'était pas bonne
12:40à la prison,
12:41il ne peut même pas envoyer
12:42une lettre de protestation
12:44à la Sceaux-Cellerie.
12:44Et toute personne susceptible
12:45de remonter des informations,
12:47c'est ça,
12:47de transmettre des informations.
12:49Donc il ne pourra pas non plus
12:49tenir son métier
12:50de conférencier à l'étranger.
12:51Ils ne sont pas allés
12:52jusqu'à mettre
12:52le président de la République
12:54dans les...
12:57de la interdiction
12:58avec qui...
12:58Vous savez que le député...
12:59Ce que réclament
12:59certains élus
13:00de la France.
13:01Ils sont logiques, alors.
13:02Le député insoumis
13:04Bernard Lissis
13:05s'étonne.
13:06Pourquoi cette interdiction
13:07n'a-t-elle pas été étendue
13:08au président Emmanuel Macron
13:09lui-même ?
13:10Oui, effectivement.
13:11Faisant référence
13:11à la visite
13:12du chef de l'État
13:14quelques jours
13:15avant son incarcération.
13:16Qui est garant
13:17des institutions.
13:17Donc ils ne sont pas allés
13:18jusqu'au bout
13:19de leur raisonnement.
13:20On va regarder
13:21quelques réactions justement.
13:22Notamment sa famille.
13:23Marie-Chanteret,
13:24il y a bien sûr
13:24les réactions de sa famille.
13:26C'est Louis Sarkozy,
13:27sa fille Julia aussi
13:28qui a posté
13:29un message sur Instagram.
13:31Voilà Louis Sarkozy
13:32qui a écrit
13:32« Vive la liberté ».
13:33Photo de lui,
13:34enfant effectivement,
13:35avec son père.
13:37Julia Sarkozy aussi.
13:38Vive la liberté.
13:39C'est la même chose en fait.
13:40Les mêmes éléments de langage.
13:42Et dans le camp politique,
13:44comment agit-on ?
13:45Alors on souligne
13:46notamment du côté
13:47de la droite,
13:48je pense à Laurent Wauquiez
13:49ou encore Bruno Retailleau,
13:50le grand courage
13:51effectivement
13:52de l'ancien chef de l'État.
13:53Après,
13:54c'est 21 jours
13:55d'incarcération.
13:56Laurent Wauquiez,
13:56voilà,
13:57une décision juste et digne
13:58à la hauteur de l'homme
13:59qui a tant donné
13:59à notre pays.
14:01Bruno Retailleau,
14:02l'ancien ministre
14:03de l'Intérieur
14:04par lui,
14:04du courage
14:05de l'ancien président
14:06de la République.
14:07On attend là,
14:08pardonnez-moi juste,
14:09une observation,
14:10peut-être une réaction
14:11de Nicolas Sarkozy lui-même.
14:13Il n'y a pas eu
14:13de prise de parole,
14:14mais si vous vous souvenez,
14:16lors de son incarcération,
14:17il monte en voiture
14:18en sortant de son domicile
14:19et dans les minutes
14:20qui suivent,
14:21un message est posté
14:23sur ses réseaux sociaux
14:24avec des mots très forts
14:25où il rappelle son innocence,
14:27il parle d'une vengeance.
14:28Est-ce que le contrôle judiciaire
14:30implique un droit au silence ?
14:32A-t-il le droit
14:33ou pas de s'exprimer ?
14:34Vraisemblablement pas.
14:36Il a une liberté d'expression,
14:37ce n'est pas stipulé
14:37dans les motifs
14:38et dans le détail
14:39du contrôle judiciaire.
14:39Il peut faire une interview,
14:40par exemple.
14:40À mon sens,
14:40il peut faire une interview
14:42ou poster un message
14:43sur ses réseaux sociaux,
14:44ce qui à cette heure
14:44n'est toujours pas le cas.
14:45Mais souvenez-vous,
14:46Marie,
14:46il y a eu quand même
14:47la publication sur ses réseaux sociaux
14:49des lettres de soutien.
14:50Absolument.
14:51Une vidéo des lettres de soutien
14:52qu'il a reçues.
14:54Donc ça,
14:54c'est une mise en scène.
14:55On monte.
14:56Un montage avec ce mot-là.
14:58Aucun envoi
14:59ne restera sans réponse.
15:01Et ce,
15:02j'ai envie de dire,
15:02refrain,
15:03la fin de l'histoire
15:04n'est pas écrite.
15:05Les milliers de lettres reçues.
15:06Exactement.
15:06Et à la différence
15:07du 21 octobre dernier,
15:09pas de rassemblement
15:10devant de l'homissile organisé
15:11par les soutiens
15:12de l'ancien chef de l'État.
15:13C'est-à-dire quoi politiquement ?
15:14C'est-à-dire que
15:14on voit que la droite
15:16est derrière lui,
15:17la gauche
15:17n'est pas contente.
15:20Il y a ces fans,
15:21ces militants peut-être
15:22de LR
15:24qui lui envoient des lettres.
15:25Est-ce que tout cela,
15:27il pourrait,
15:27entre guillemets,
15:28l'utiliser politiquement ?
15:29Oui, c'est sûr.
15:30Avec ce débat
15:31autour de l'exécution provisoire.
15:33Se repartir
15:34et se départir aussi
15:35des mots
15:36du président de la République
15:37lui-même,
15:38Emmanuel Macron,
15:39ou encore Sébastien Lecornu.
15:41J'attire juste
15:42votre attention
15:42sur une cérémonie,
15:43celle du 11 novembre,
15:44qui aura lieu demain
15:45et qui,
15:47en tant qu'ancien chef de l'État,
15:48président de la République,
15:50il a tout à fait le droit
15:51d'y assister.
15:51Il peut y aller ?
15:51Le contrôle judiciaire lui permet ?
15:52Certains.
15:53Certains dans la classe politique
15:55nous soulignent,
15:57alors voilà,
15:58effectivement,
15:58il ne faut pas se saluer,
16:00mais certains nous soulignent
16:01que, politiquement,
16:03ça pourrait peut-être
16:03être une forme de revanche
16:05qu'il prendrait demain,
16:06je vous rappelle.
16:07Il est préjumé innocent.
16:08C'est des cérémonies
16:09qui ont lieu tous les ans.
16:10Il pourrait également participer
16:11aux commémorations
16:12du 13 novembre, jeudi.
16:13Absolument.
16:14Mais à la réaction politique,
16:15pardon,
16:16il y a celle de François Ruffin,
16:17qui est très très rude
16:18sur les réseaux sociaux,
16:20sur le réseau social X.
16:21Voilà ce qu'écrit François Ruffin,
16:23que Nicolas Sarkozy profite de son répit
16:25pour apprendre à cuisiner,
16:26même avec une Rolex au poignet.
16:28C'est presque un haïku,
16:29une rime,
16:30parce qu'en prison,
16:31il doit y retourner.
16:32Voilà ce qu'écrit François Ruffin.
16:33– C'est du Ruffin.
16:35C'est-à-dire que si c'est quelqu'un
16:38qui en permanence agresse les autres
16:41et qui, alors pour qui la droite
16:44est le début du commencement de l'enfer
16:46et Nicolas Sarkozy s'attend en personne
16:49et il le traite comme il a traité Macron,
16:52comme il a traité 150 personnes
16:54du même genre.
16:56Je veux dire, c'est...
16:58Je vais vous dire ce que je pense de lui.
17:00Dans ces cas-là,
17:02il a des réactions d'adolescent Ruffin.
17:05– Ça rime avec Mesquin.
17:07– C'est un...
17:08– C'est longtemps qu'il n'est plus un ado, pourtant.
17:09– Dans sa tête, sans doute si.
17:11– Dans sa tête, sans doute si.
17:12– Mais ça veut dire aussi que Nicolas Sarkozy
17:14reste un personnage politique.
17:16– Oui, c'est ce que je pensais.
17:16– Il est traité comme tel.
17:17– C'est ce que je pensais.
17:19– Avec la droite qui...
17:20Je ne dis pas si elle est obligée,
17:21mais qui se range derrière lui.
17:23On guette les réactions de Rottaglio-Wauquiez
17:25et puis la gauche qui tire à boulet.
17:27– Alors, est-ce que c'est un personnage politique
17:30ou est-ce que c'est un symbole politique ?
17:33Moi, je crois que c'est sûrement un symbole politique.
17:36Je ne suis pas sûr que ce soit,
17:37au sens littéral du mot,
17:39un personnage politique.
17:41– Il n'a plus d'avenir politique.
17:42– Parce que je l'imagine mal.
17:44Bon, tout dépend.
17:46De toute façon, il...
17:47– S'il était relaxé en appel ?
17:49– Non, mais il a une inéligibilité de toute façon.
17:51– Oui, bien sûr.
17:53– Rappelons-le.
17:53– Donc, il sera candidat...
17:56– Oui, mais je vous ai dit à quand l'inéligibilité ?
17:57– Non, dans les autres dossiers.
17:59– Oui, oui.
18:00Il sera candidat à rien.
18:03Ça ne veut pas dire qu'il ne pourra pas...
18:05– Jouer un rôle.
18:05– Jouer un rôle, bien entendu.
18:07Et rester une référence.
18:09Parce qu'il y a beaucoup de gens,
18:11à droite, mais pas seulement à droite,
18:13pour qui ça reste un personnage
18:16qui a marqué quand même Nicolas Sarkozy.
18:19C'est sa différence,
18:20non pas avec tous les présidents,
18:22mais avec d'autres présidents.
18:25C'est un marchand de passion.
18:28C'est-à-dire que les gens sont farouchement pour
18:30ou farouchement contre.
18:31– On va continuer d'en parler,
18:34de revenir sur cette remise en liberté.
18:35Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy,
18:36sachant, vous l'avez rappelé,
18:37que le procès en appel est prévu pour mars de 1926.
18:41Et là, il est placé sous contrôle judiciaire,
18:4321 jours à la santé,
18:45et puis à prison de la santé.
18:47Et puis retour dans son domicile
18:48du 16e arrondissement.
18:50Nous allons reprendre le fil de l'actualité.
18:52C'est vrai qu'aujourd'hui,
18:53l'information, c'est la remise en liberté
18:55de Nicolas Sarkozy
18:56après 21 jours de détention.
18:59Il est sous contrôle judiciaire.
19:00C'est toujours lié à l'affaire
19:01du financement libyen de sa campagne de 2007,
19:03en attendant le procès en appel
19:05qui lui aura lieu en mars 2026.
19:08Donc il est sous contrôle judiciaire.
19:09Il est rentré chez lui
19:09dans le 16e arrondissement parisien.
19:11Enfin, il a quand même
19:11un calendrier judiciaire chargé,
19:13l'ancien président de la République.
19:14– Alors, le 26 novembre,
19:15il y a la décision de la cassation
19:17concernant le dossier Big Malion.
19:19Et si la condamnation est rendue définitive,
19:22et si le juge d'application des peines
19:24décide de l'appliquer,
19:25alors il peut proposer de placer
19:27un brassé électronique pour Nicolas Sarkozy.
19:29Ce qui ferait que, techniquement,
19:30si on allait dans ce sens-là,
19:32Nicolas Sarkozy pourrait comparaître
19:34en mars prochain dans le procès libyen
19:36avec un brassé électronique,
19:37mais qui n'est pas lié à ce dossier,
19:38qui est donc lié à l'affaire Big Mal.
19:40– Malgré son âge, 70 ans ?
19:41– Il peut faire valoir le fait
19:43qu'il est trop âgé pour le faire,
19:45mais souvenez-vous,
19:46dans l'ancien dossier
19:47pour lequel il a eu un bracelet,
19:48il n'a pas voulu faire valoir cet âge.
19:50Donc, ce qui est intéressant,
19:51c'est qu'il ne veut pas se dérober.
19:52– On l'avait enlevé pourtant
19:53dans ce dossier, le brassé électronique.
19:55– Il l'a porté.
19:55Et il pouvait faire argument de son âge
19:57pour ne pas l'avoir.
19:58– Alors, pourquoi est-ce qu'on l'avait enlevé ?
19:59– On l'a enlevé à la fin,
20:00parce que c'était une décision de justice aussi.
20:02Mais ce que je veux dire,
20:03c'est que Nicolas Sarkozy,
20:04il n'en a pas fini,
20:05il est aussi mis en examen
20:06pour recel de subordination de témoins
20:08dans l'affaire avec Zizia Takedine,
20:10aujourd'hui décédée,
20:11mais ce n'est pas terminé.
20:12Et puis, il y a cet appel en mars prochain.
20:14– Vincent Bringard,
20:14vous qui êtes avocat,
20:16partie civile dans cette affaire
20:17du financement libyen,
20:19Nicolas Sarkozy a commenté ce matin
20:20en visio ce qu'il a vécu.
20:23Il dit que c'est dur, éreintant,
20:25la prison c'est un cauchemar.
20:27– C'est une évidence.
20:28– Ça vous surprend ?
20:29– Ça ne me surprend pas.
20:29– Malgré ses conditions.
20:30– C'est une évidence.
20:31– Évidemment, la détention
20:34est quelque chose d'extrêmement dur
20:36et ce n'est pas parce que c'est Nicolas Sarkozy
20:37qu'on va nier le caractère dur de la détention.
20:39Maintenant, il est vrai aussi
20:40que ces conditions de détention
20:42n'avaient en revanche rien à voir
20:43avec les conditions de détention
20:44de la majorité de la population carcérale.
20:46La majorité de la population carcérale
20:48déjà fait face à cette surpopulation carcérale
20:51qui fait que c'est rare
20:52que les détenus soient tout seuls en cellule,
20:55qu'il est dans des conditions très préservées
20:57avec notamment d'ailleurs cette surveillance
20:59qui était une surveillance rapprochée.
21:02– Avec ces deux gardes du corps
21:02qui étaient avec lui
21:03et qui ont été libérés aussi, on imagine.
21:05– Avec quand même,
21:05sur cet épisode,
21:07avec même une force symbolique
21:08qu'on doit retenir
21:08parce que cette force symbolique,
21:10c'est quand même de lui rappeler
21:11que non seulement il a deux personnes
21:12pour permettre sa sécurité
21:13et que d'une certaine façon,
21:15la République ne l'abandonne pas.
21:17Et donc moi,
21:17je n'ai jamais vu un seul détenu
21:19avec de telles conditions de détention.
21:21– Mais on n'a jamais vu
21:21de président de la République carcérale.
21:22– Oui, on n'a jamais vu de président.
21:24– Mais on n'a jamais vu.
21:25– Ces avocats ont dit ce matin
21:26qu'il était plus en sécurité dehors
21:27qu'à l'intérieur de la prison.
21:28C'est leur argument.
21:29– Mais après, on voit aussi
21:30la logique qui a consisté
21:32à construire aussi le statut particulier
21:34autour de la personne qui a servi.
21:36J'entends par là, évidemment,
21:36que c'est un ancien président de la République.
21:38Mais on voit aussi,
21:39à travers des décisions politiques
21:40qui ont été prises
21:40et notamment de cette mise en place
21:42de cette protection rapprochée.
21:43– En même temps,
21:44les faits lui ont donné raison.
21:45Il y avait des insultes,
21:46des autres détenus
21:47qui ont été placés en garde à vue
21:48qui sont poursuivis.
21:49Des menaces de mort.
21:50Ça donnait raison
21:51à ceux qui disaient
21:52qu'il fallait protéger.
21:53– Ça donne raison.
21:53Mais malheureusement,
21:54après, c'est une immersion
21:55dans la réalité carcérale.
21:56Après, on doit le déplorer.
21:58Mais le fait est
21:59que ce n'est pas non plus propre.
22:00Peut-être que c'est encore plus accentué
22:01sur la personne n'est qu'à Sarkozy.
22:02Maintenant, ça ne lui est pas propre.
22:03– Pourquoi est-ce qu'il emploie
22:05cet adjectif ?
22:06Pourquoi est-ce qu'il dit
22:07c'est éreintant ?
22:08– C'est éreintant sans doute
22:10parce que quand on a été
22:11président de la République
22:12et quand la garde républicaine
22:14se met au garde à vous,
22:15devant vous,
22:15quand les rafales passent
22:17au-dessus de votre tête,
22:18quand vous recevez
22:19l'empereur de Chine
22:22ou le président des États-Unis
22:24et que vous devez vous déshabiller
22:26devant des gardes
22:28et après aller dans une cellule,
22:30c'est un cauchemar.
22:31Ça, on peut le comprendre.
22:32Maintenant, les conditions étaient,
22:34je suis d'accord avec Vincent Pagard,
22:36étaient très bonnes
22:37pour un détenu à la santé.
22:39Je dis, les prisons françaises
22:41sont une honte.
22:42Il y a des gens qui dorment
22:42à trois dans une cellule.
22:46– Est-ce que le bruit de la prison
22:47revenait quand même
22:48jusqu'aux oreilles de Nicolas Sarkozy ?
22:50– Je crois que psychologiquement,
22:52quand on est innocent,
22:53on peut tenir.
22:54Je vous ai dit,
22:55à la récréation,
22:57que mon père était en prison
22:58en Allemagne,
22:59c'était pour avoir tenté
23:00d'enlever l'ancien chef
23:02de la Gestapo en Allemagne.
23:05Il a été condamné
23:05à deux semaines de prison.
23:07Il a pris Platon en deux volumes.
23:09Bon, il n'était pas...
23:10Ce n'était pas désagréable.
23:12– Nicolas Sarkozy
23:12a pris des livres aussi.
23:13– Il a pris Jésus.
23:16– Il a eu deux personnes
23:20qui ont ressuscité, d'ailleurs.
23:21– Alain, vous pensez
23:22qu'il va sortir un livre
23:23assez rapidement
23:24sur son expérience ?
23:26– Je pense qu'il va sortir
23:27un livre,
23:28et s'il est raisonnable,
23:29il le publiera
23:30après le procès.
23:32Évidemment,
23:32pas avant le procès.
23:33– Pour avoir l'épilogue ?
23:35– Oui,
23:35parce qu'il voudra
23:37mettre en scène
23:40ce qu'il a vécu.
23:41– Bon,
23:42dont il faut bien dire
23:43que c'est quand même
23:43quelque chose
23:44dans la...
23:45– Est-ce que ça veut dire
23:45que c'est un...
23:46– Mais dans quel état d'esprit ?
23:47Il a un état d'esprit
23:48de revanche, selon vous ?
23:49– En tout cas,
23:50s'il y a quelqu'un de combatif,
23:51c'est lui.
23:52Ça, en matière de combativité,
23:54je crois qu'il n'a pas
23:55beaucoup d'équivalents.
23:56– Mais là,
23:57s'il y a un contrôle judiciaire,
23:58est-ce que ça veut dire,
23:59pardon pour l'expression,
24:00que les magistrats
24:00ont Nicolas Sarkozy
24:01à l'œil ?
24:02– Ah bah...
24:03– C'est-à-dire
24:03qu'il est sous surveillance
24:04un peu renforcée.
24:05– Oui, bien sûr.
24:10Personne de bonne foi
24:11ne le considère
24:12comme un prévenu,
24:15comme un autre.
24:15Je veux dire,
24:16bien entendu,
24:17les magistrats
24:18encore moins que les autres.
24:19D'où d'ailleurs
24:20toutes les discussions
24:21qu'il y a eues
24:22sur les réquisitions,
24:24sur le jugement,
24:25sur...
24:26– Non mais je dis,
24:26ils l'ont à l'œil
24:27parce que Nicolas Sarkozy
24:29et ses avocats
24:30ont fourni des garanties.
24:31L'avoir à l'œil,
24:32ça veut dire aussi
24:33guetter ses moindres faits
24:34et gestes.
24:34– Oui, mais au moindre égard.
24:35– On sait qu'il va y avoir
24:36des cérémonies,
24:37des commémorations
24:38en tant que président
24:38de la République.
24:40Il peut y avoir
24:40des anciens...
24:41– Ancien président
24:42de la République,
24:43il peut y avoir
24:43comme ça,
24:44des sorties
24:45de représentations.
24:46– Il peut,
24:47mais il ne faut pas
24:47croiser Gérald Darman.
24:48– Il est libre, voilà.
24:49– Il est libre.
24:49Oui, mais on a un œil particulier
24:51sur ce que les gens...
24:52– Et au moindre écart,
24:53il peut retourner
24:53en détention provisoire.
24:54– Tout de suite ?
24:55– Oui.
24:56– Politiquement,
24:58parce qu'on voit bien
25:03en même temps,
25:04il a été condamné.
25:06On a un discours
25:07quand même à droite
25:07très sécuritaire.
25:08Donc, parfois,
25:09il y a un peu
25:10un paradoxe
25:11à défendre
25:12la libération
25:13de Nicolas Sarkozy,
25:15le fait qu'il a été
25:15emprisonné
25:16alors qu'il n'est pas
25:16définitement condamné
25:18alors que certains droits,
25:18au contraire,
25:19voudraient des lois
25:19beaucoup plus dures.
25:20– Ça s'était traduit
25:21d'ailleurs le jour
25:22de son incarcération
25:23et de ce rassemblement
25:25devant son domicile
25:25où finalement,
25:27on avait constaté
25:28l'absence
25:29de grandes figures
25:30de la droite.
25:30– Il y avait très peu
25:30d'élus droite.
25:31– Donc, cet embarras
25:33va se poursuivre
25:33tant que l'affaire
25:34n'est pas terminée.
25:35– Après,
25:36on se raccroche aussi
25:37à ce débat
25:37autour de l'exécution
25:39provisoire.
25:40Débat d'ailleurs
25:41dont le président
25:42de la République lui-même
25:43Emmanuel Macron
25:44s'est emparé
25:44avec des mots
25:45en disant qu'aujourd'hui
25:46le débat était légitime.
25:48Sébastien Lecornu,
25:49aussi le Premier ministre,
25:50avait été interrogé
25:51sur le sujet
25:51en disant qu'il ne voulait
25:52pas du tout commenter
25:53la décision de justice
25:54mais que si une loi
25:56pose débat,
25:57il appartient au Parlement
25:58de s'en saisir.
25:59Donc, la droite
26:00aujourd'hui,
26:01la famille politique
26:02de Nicolas Sarkozy
26:03s'offusque
26:04de l'exécution provisoire
26:05de cette peine
26:06et le fait donc
26:07qu'il ait été emprisonné
26:09il y a maintenant
26:1020 jours.
26:11Mais sur la peine
26:12effectivement
26:13et sa condamnation
26:14et le fait
26:15qu'était retenu
26:15le délit
26:16d'association de malfaiteurs,
26:18c'est vrai,
26:19on ne peut aller
26:20dans le détail
26:20et le commentaire
26:21de cette peine.
26:22Mais là,
26:22on a quand même
26:22tous les chefs de la droite,
26:23je pense à Bruno Retaille
26:24ou Laurent Wauquiez,
26:25quand même saluer
26:26le grand courage
26:27d'un homme
26:27et le fait
26:28qu'il soit sorti
26:28aujourd'hui.
26:30j'ai eu le sentiment
26:31que la droite
26:32était très prudente
26:33devant le jugement
26:34mais en revanche
26:35est très ardente
26:37pour dire
26:38que sa position actuelle,
26:40le fait qu'on l'ait mis
26:41en prison,
26:42était critiquable.
26:43Là, il y a vraiment
26:44deux niveaux.
26:47La droite n'aurait pas
26:48été ardente
26:48sur l'exécution provisoire
26:50s'il y avait eu
26:52une preuve formelle.
26:53Vous voyez ce que je veux dire ?
26:55Ça, c'est pas certain.
26:57Et puis c'est un jugement
26:57de valeur
26:58que vous attachez
26:58à la décision
26:59parce que les preuves formelles,
27:00si on cite par exemple
27:02les carnets de chocry-ganem
27:03ou d'autres éléments,
27:03vous voyez,
27:04on peut considérer
27:05qu'elles existent.
27:05Il n'y avait pas des supputations,
27:06des présomptions.
27:07En tout cas,
27:07il y a une condamnation.
27:08Il y a une condamnation.
27:09Mais on a tout à fait
27:12le droit de dire,
27:13sans jeter le discrédit
27:14sur les magistrats,
27:15que de preuves formelles,
27:17il n'y en a pas.
27:18Mais le problème,
27:18c'est qu'il y a des faisceaux d'indices,
27:20des présomptions,
27:21des supputations.
27:22La difficulté,
27:22c'est qu'il y a beaucoup
27:23de voix critiques
27:24contre ce jugement aujourd'hui,
27:25mais on ne les a pas vues
27:26pendant le procès.
27:28Moi, je n'ai pas vu
27:28ces mêmes personnes
27:29assister aux questions
27:30qui étaient posées
27:30et je n'ai pas vu
27:31ces mêmes personnes
27:32assister.
27:32On peut avoir un esprit critique
27:33sans avoir fait
27:33toutes les heures de procès.
27:34Mais sauf en réalité,
27:35avoir un esprit critique
27:36uniquement jugant
27:37à des appréciations
27:38qui sont liées
27:39à la personne
27:39de Nicolas Sarkozy
27:40est indépendante
27:41de la question
27:41de savoir ce qui est
27:43dans le dossier.
27:43Au premier instant,
27:48cette décision a été prononcée
27:50par un mandat de dépôt différé
27:51sans me prononcer
27:53sur le fond de l'affaire
27:54qui est entre les mains
27:57de la cour d'appel.
27:58L'exécution provisoire
27:59ne se justifiait pas.
28:01Parce que s'il y avait
28:03un risque de fuite,
28:03alors il ne fallait pas
28:04prononcer un mandat de dépôt différé
28:05mais un mandat de dépôt tout court.
28:07Je crois qu'il y a eu
28:08derrière cette exécution provisoire
28:09la volonté d'humilier
28:12en été Nicolas Sarkozy
28:14et on voit bien d'ailleurs là
28:16que sa remise en liberté
28:18quelques semaines
28:19après son incarcération
28:21démontre qu'il ne répond
28:22objectivement
28:23à aucun des critères
28:24ayant abouti
28:26à son incarcération
28:29je dirais préventive
28:30avec ce mandat de dépôt différé.
28:32Je n'ai pas lu le document
28:33donc je ne pourrais pas
28:34me prononcer sur la décision
28:35qui vise Gérald Darmanin
28:36mais il me semble
28:37que Gérald Darmanin
28:38n'est pas concerné par l'affaire
28:39et donc je trouve
28:40que cette décision
28:42est très étrange
28:43je rappelle que
28:44n'est dans un pays
28:45où la séparation
28:46des pouvoirs existe
28:47et en l'occurrence
28:50je trouve cette décision
28:51étrange
28:52Est-ce que vous pouvez considérer
28:55comme une enquête sociologique ?
28:57Alors je ne suis pas journaliste
28:58donc ce n'est pas une enquête sociologique
29:01c'est l'expression des rencontres
29:03que je fais chaque jour
29:04auprès des français
29:04comme président d'un grand mouvement politique
29:08des propos de Jordan Bardella
29:10recueillis
29:11Est-ce qu'on peut retrouver
29:12les images des avocats ?
29:13Parce qu'en parler
29:14on a vu les avocats
29:15de Nicolas Sarkozy
29:16qui sortaient de son domicile
29:17Pauline
29:18dans le 16e arrondissement
29:19Maitre Ingrain
29:20qui est juste là
29:21et tous ses collaborateurs
29:22Guillaume Didier
29:22Véronique Ouachet
29:23les communiquants
29:24pas de réaction
29:25il y a eu une réaction
29:26très brève
29:27à la sortie de l'audience
29:28par Maitre Ingrain
29:29et là visiblement
29:30ils n'ont pas envie de prendre la parole
29:31Pourquoi cette consigne ?
29:32Pourquoi ils ne veulent pas
29:33prendre la parole ?
29:34Je pense qu'il y a
29:34beaucoup de prudence
29:35avant le procès en appel
29:38qui aura lieu en mars
29:39Ils ont dû décider ça ensemble
29:40Bien sûr
29:41c'est totalement concerté
29:42puisqu'il sort du domicile
29:44de Nicolas Sarkozy
29:45et en creux
29:46il doit dire
29:47je ne ferai aucune déclaration
29:48Justement
29:48il n'y a pas de déclaration
29:49des avocats ?
29:50Je rentre dans ma voiture
29:51Voilà
29:52Il est confirmé d'ailleurs
29:56parce qu'il est rentré
29:56dans sa voiture
29:57avec une pre-matérielle
29:59Est-ce que Nicolas Sarkozy
30:03il est rentré dans sa voiture
30:06on confirme
30:07Est-ce que Nicolas Sarkozy
30:09a intérêt à s'exprimer
30:11et raconter ses 20 jours
30:13dans un entretien
30:14un magazine
30:15ou en direct
30:17ou pas ?
30:18On l'aimerait je pense
30:19l'entendre
30:20le lire
30:21après encore une fois
30:23vraisemblablement
30:23son contrôle judiciaire
30:25n'implique pas
30:25qu'il ne prenne pas la parole
30:27on guette
30:29on guette
30:30parce qu'il a pris
30:30l'habitude
30:31ces derniers temps
30:32de communiquer
30:33sur ses réseaux sociaux
30:34donc peut-être
30:35qu'un message
30:35un long message
30:36sera-t-il publié
30:37dans les prochaines minutes
30:39ou prochaines heures
30:40après vraisemblablement
30:42avec ses communicants
30:43avec sa famille
30:44aussi et ses avocats
30:45une stratégie de communication
30:46est-elle préparée ?
30:48Peut-être qu'il décidera
30:49de donner des interviews
30:50comme il en a le droit
30:51il peut prendre
30:53quelques jours
30:54de repos
30:54et récupérer
30:55etc.
30:56Et puis ensuite
30:57choisir de raconter
30:59comment ça s'est passé
31:00comment
31:00ou surtout d'ailleurs
31:01pas comment ça s'est passé
31:02comment il l'a vécu
31:04Arnaud Clarsvet
31:04vous comprenez
31:05le fait que les avocats
31:07ne veuillent pas s'exprimer
31:08il s'était beaucoup exprimé
31:09au moment de la condamnation
31:11à la mise en détention
31:12de Nicolas Sarkozy
31:12là ce soir
31:13c'est Silence Radio
31:14Il a plutôt intérêt
31:15je crois
31:15à rester modeste
31:17à ne pas trop se plaindre
31:19des conditions
31:19de détention
31:20peut-être pas aller
31:23au 11 novembre
31:24demain
31:24mais peut-être
31:25faire un tour
31:25se recueillir
31:27pour les victimes
31:29des attentats
31:29islamistes
31:30du 13 novembre
31:32et réserver
31:34ces déclarations
31:34pour la cour
31:37ça c'est un jugement
31:39Si c'était votre client
31:41non c'est ce que vous pourriez
31:42lui proposer
31:43lui conseiller
31:44je pourrais lui proposer
31:46mais je sais pas
31:46j'ai souvent peur
31:47et juste on apprend
31:48ce soir
31:48peut-être nous entendent-ils
31:50l'ancien chef de l'état
31:52Nicolas Sarkozy
31:52ne se rendra pas
31:53aux commémorations
31:54vraisemblablement
31:55du 11 novembre
31:56et celle du 13 novembre
31:57prochain
31:57célébrant les 10 ans
31:59des attentats de Paris
32:00volonté de ne pas apparaître
32:02donc publiquement
32:03au cas des demain
32:03il a raison
32:05il attirerait
32:07toutes les caméras
32:07il a raison
32:09parce que
32:10s'il paraît
32:11s'il paraît
32:13à des cérémonies officielles
32:14inévitablement
32:15ça aura un air
32:16de revanche
32:17et puis ça volera
32:18malheureusement
32:19la vedette
32:19à la commémoration
32:20d'elle-même
32:21déjà ça serait
32:22de très mauvais goût
32:22en ce qui concerne
32:23le 13
32:25évidemment
32:26mais même
32:27pour le 11 novembre
32:28donc il n'y a pas intérêt
32:30en plus
32:31il sort à peine
32:31de prison
32:32donc il ne serait pas
32:33à son meilleur
32:35non franchement
32:36il fasse
32:38je veux dire
32:38son intérêt
32:39et qu'il soit
32:40extrêmement discret
32:41en tout cas
32:42pendant quelques jours
32:43ensuite
32:43s'il a envie
32:44de s'expliquer
32:45s'il a envie
32:45de donner des interviews
32:46etc
32:46c'est une autre affaire
32:47donc on ne verra pas
32:48Nicolas Sarkozy
32:49aux commémorations
32:50c'est confirmé
32:51par Marie Chantel
32:52le service politique
32:52revenons quand même
32:53sur ce que vient de dire
32:54Jordan Bardella
32:55il y avait une volonté
32:56d'humilier l'ancien président
32:58du côté des magistrats
32:59c'est ce que pense
33:00le président du rassemblement national
33:01vous en pensez quoi ?
33:01j'en pense déjà
33:02qu'on a le sentiment
33:03d'une forme de transfert
33:04sur la question
33:05de l'exécution provisoire
33:06qui concerne Marine Le Pen
33:07et que finalement
33:07on a le sentiment
33:08est-il en train
33:09de défendre
33:10Nicolas Sarkozy
33:10est-il en train
33:11de défendre
33:11son propre mouvement politique
33:12des personnalités
33:13qui appartiennent
33:14à ce mouvement
33:14la question se posait
33:15maintenant
33:16je pense que
33:18même par rapport
33:18à la question
33:19tout à l'heure
33:19qui était celle
33:20de la prise de parole
33:21de Nicolas Sarkozy
33:21aujourd'hui en fait
33:22il y a aussi
33:23un embarras
33:24qui va rapidement se poser
33:25c'est celui de la cohérence
33:26parce qu'on vient de dire
33:27aujourd'hui
33:27que cette décision
33:28est étrange
33:28sauf qu'en fait
33:29elle met en liberté
33:30Nicolas Sarkozy
33:31hier on critiquait
33:32l'acharnement judiciaire
33:33on critiquait
33:34la justice partielle
33:36et aujourd'hui
33:37l'interview
33:39qui est donnée
33:39immédiatement
33:40après la décision
33:42c'est de dire
33:42je suis la victime
33:44d'un état de droit
33:46qui n'en est pas un
33:46mais heureusement
33:47j'en suis gardien
33:48sauf qu'en fait
33:48là on a la confirmation
33:49que manifestement
33:49cet état de droit
33:50existe encore
33:51puisqu'il a bénéficié
33:52de mise en liberté
33:53donc c'est pour ça
33:53que je peine à comprendre
33:55quelle peut être
33:55la cohérence demain
33:56du discours
33:57qui peut être entrepris
33:58et en plus je pense
33:58qu'il faut aussi se méfier
33:59d'avoir un argumentaire
34:00qui serait un peu opposé
34:02ou très distinct
34:02de celui qui est déployé
34:03devant la cour d'appel
34:05parce que c'était un peu
34:05ce qui s'était passé
34:06devant le tribunal
34:07de première instance
34:07c'est-à-dire qu'on avait
34:08le sentiment
34:08qu'il y avait
34:09des modalités de défense
34:10devant les magistrats
34:12et puis qu'il y avait
34:13des modalités de défense
34:14médiatiques
34:14avec un message
34:15beaucoup plus fort
34:16sur la partialité
34:17de la justice
34:17sur l'acharnement judiciaire
34:19qui n'a pas forcément
34:20été développé dans ces termes
34:22devant les magistrats
34:22notamment face
34:23à des questions
34:24précises, factuelles
34:26et donc par rapport
34:27à la prise de parole
34:27de Jordan Bardella
34:28j'avoue que moi
34:29je peine à comprendre
34:30la cohérence
34:31de son propos
34:32et je pense que
34:32par rapport
34:33aux idées
34:35qui sont derrière
34:37cette décision
34:38de la cour d'appel
34:38moi je pense qu'il faut
34:39surtout s'inquiéter
34:40parce que ça peut dire
34:41d'un point de vue démocratique
34:41parce que pour qu'une cour d'appel
34:43soit contrainte
34:43dans le cadre
34:44du contrôle judiciaire
34:45de dire
34:46qu'il doit y avoir
34:47une interdiction
34:48d'entrer en contact
34:48avec un garde des Sceaux
34:49c'est contesté d'ailleurs
34:51par Jordan Bardella
34:52à dire que ça n'a pas de sens
34:54puisque Gérald Darmanin
34:55n'est pas impliqué
34:55dans cette affaire
34:56mais sauf qu'en fait
34:56il faut renverser
34:57le curseur
34:59il faut regarder les choses
34:59d'une autre manière
35:00moi je pense qu'au contraire
35:01c'est une appréhension
35:03démocratique
35:04qu'on doit avoir
35:04mais ça jette
35:05un soupçon
35:06sur Gérald Darmanin
35:07en disant ça
35:08on se dit
35:09parce que le garde des Sceaux
35:10pourrait intervenir
35:11pourrait
35:11qu'est-ce qu'on craint
35:15en fait
35:15en interdisant
35:16à Nicolas Sarkozy
35:17de rencontrer Gérald Darmanin
35:18mais on craint
35:19la question de l'ingérence
35:19et d'ailleurs
35:20c'est ce qui est rappelé
35:21Est-ce que ce n'est pas
35:23un procès d'intention
35:24contre Gérald Darmanin ?
35:25Ce n'est pas
35:26un procès d'intention
35:27à l'encontre
35:28de Gérald Darmanin
35:28c'est un procès d'intention
35:29qui n'en est pas un
35:31et c'est surtout
35:31un élément
35:32qui est pris
35:33parce que
35:34vous avez des précédents
35:35dans ce dossier
35:35et ce que rappelle
35:36la Cour d'appel
35:38dans son arrêt
35:39c'est notamment
35:39qu'il pouvait y avoir
35:40des interventions
35:41auprès de hauts cadres
35:43de l'État
35:43notamment auprès de cadres
35:45du renseignement
35:46du renseignement intérieur
35:47qui permettent
35:48d'avoir un ensemble d'éléments
35:49pour faire craindre
35:50en tout cas
35:51qu'il y ait une utilisation
35:51de ces services étatiques
35:53au profit
35:54de la personne
35:54Nicolas Sarkozy
35:55et c'est ça
35:55l'inquiétude
35:56et le point principal
35:57de cette décision
35:57Si Gérald Darmanin
35:59n'était pas allé voir
36:00Nicolas Sarkozy
36:01en prison
36:02il est douteux
36:03que la Cour d'appel
36:05lui aurait interdit
36:07de rentrer
36:08Donc ça a déplu
36:09la Cour d'appel
36:10Donc c'est la rencontre
36:12où finalement
36:13pas grand chose
36:14qui a à voir
36:16avec le procès
36:17ne s'est déroulé
36:18donc on lui reproche
36:20d'être allé voir
36:21Nicolas Sarkozy
36:22et en allant voir
36:24Nicolas Sarkozy
36:25de dire
36:26je pense en gros
36:27que tu es innocent
36:28et s'il dit
36:29je pense que tu es innocent
36:30c'est parce qu'il n'y avait
36:31pas de preuve formelle
36:32il y avait des supputations
36:34il y avait des présomptions
36:35mais il n'y avait pas
36:36de preuve formelle
36:37et je reviens
36:37sur ce que j'ai dit
36:38s'il y avait eu
36:39une preuve formelle
36:40jamais le président
36:41de la République
36:41n'aurait reçu
36:42jamais le président
36:44n'aurait reçu
36:44jamais le président
36:48de la République
36:49n'aurait reçu
36:49Nicolas Sarkozy
36:51et jamais
36:51le garde des Sceaux
36:53ne serait allé le voir
36:53en prison
36:54en tous les cas
36:54c'est mon opinion
36:55je pense que
36:57en allant voir
36:58Nicolas Sarkozy
36:59Gérard Darmanin
37:00d'une part
37:01est sorti de son rôle
37:02d'autre part
37:03a donné le sentiment
37:05qu'il y avait
37:05une épreuve de force
37:06avec des magistrats
37:07ce qui de la part
37:08du garde des Sceaux
37:08n'est pas forcément
37:09très malin
37:09et en plus
37:11n'a pas donné lui-même
37:15puisqu'il s'est expliqué
37:16sur ses raisons d'y aller
37:17il n'a pas donné
37:17de justification
37:19à l'an de soi
37:20parce que
37:20quand il dit
37:21que c'est pour vérifier
37:22que les conditions
37:23d'accueil etc
37:24c'est la blague
37:25on savait très bien
37:26que les conditions
37:26d'accueil seraient correctes
37:27il aurait dû dire
37:28je vais voir un ami
37:28bien sûr
37:28il aurait dû assumer
37:29mais le garde des Sceaux
37:31ne peut pas aller voir
37:32un ami dans ces conditions
37:33rien ne l'empêche
37:34là pour le coup
37:35dans la loi
37:36rien ne l'empêche
37:36dans la loi
37:38non
37:38mais dans
37:39dans l'image politique
37:40oui
37:41et dans le rapport
37:45de force perpétuel
37:46en France
37:46entre les magistrats
37:48le garde des Sceaux
37:49le ministre de l'Intérieur
37:50même la femme de César
37:52ne doit même pas
37:53être soupçonnée
37:53donc on en revient
37:54à des présomptions
37:55et on en revient
37:57le garde des Sceaux
37:57le garde des Sceaux
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