- il y a 1 semaine
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00On parlait il y a quelques minutes encore de Nicolas Sarkozy, il vient de s'exprimer, Anthony Lebos, sur le réseau social X.
00:07Absolument, message de l'ancien chef de l'État, voici ce que dit Nicolas Sarkozy au moment où je retrouve ma liberté et ma famille.
00:14Je veux dire à toutes celles et ceux qui m'ont écrit, soutenu, défendu, combien je leur en suis reconnaissant.
00:20Vos milliers de témoignages m'ont bouleversé et donné la force de supporter cette épreuve.
00:24Nicolas Sarkozy poursuit, le droit a été appliqué, je vais maintenant préparer le procès en appel.
00:29Mon énergie n'est tendue que vers le seul but de prouver mon innocence, la vérité triomphera, c'est une évidence que la vie enseigne.
00:36La fin de l'histoire reste à écrire, signé Nicolas Sarkozy, pas d'autres expressions prévues ce soir.
00:42C'est donc aujourd'hui avec cette réaction de Nicolas Sarkozy, sa première réaction publique depuis sa libération et son placement sous contrôle judiciaire.
00:54Voici donc pour la réaction de l'ancien président de la République.
00:57Alors il dit ce qu'il a dit aussi tout à l'heure en visio, lorsque la cour d'appel s'est prononcée, il était en visio, auditionné.
01:06Et il a également à ce moment-là remercié les personnes qui lui ont envoyé des courriers de soutien, même parfois même de l'argent, de la nourriture.
01:16Mais ce qu'il dit aussi, c'est qu'il prépare bien sûr ce procès en appel.
01:19Le droit a été appliqué, mais la vérité triomphera.
01:23Donc c'est un Nicolas Sarkozy combatif qui apparaît dans ce message.
01:26Oui, combatif, c'est vraiment le terme qui fonctionne effectivement.
01:31Et Nicolas Sarkozy a reçu des centaines et des centaines de courriers, de lettres.
01:35D'ailleurs son entourage précise que chacune de ces lettres recevra une réponse.
01:39Il y a eu une vidéo qui avait été postée sur les réseaux sociaux, sur Instagram très précisément.
01:43D'ailleurs certains parlementaires, dont Sébastien Chenu, le vice-président du Rassemblement national, ancien membre de l'UMP, lui avait aussi écrit plusieurs courriers.
01:53On sait qu'il avait évidemment reçu la visite de ses avocats, de sa famille durant son incarcération et sa détention.
02:00Il est désormais avec sa famille. Il prépare ce procès donc en appel.
02:04Il est sous contrôle judiciaire.
02:05Il est sous contrôle judiciaire. Il a interdiction de quitter la France.
02:09Il faut qu'il soit évidemment présent pour son procès en appel.
02:11Interdiction d'entrer en contact avec différentes personnes, en lien notamment avec le dossier libyen.
02:16Et puis une interdiction d'entrer en contact avec le ministre actuel de la Justice.
02:20Décision qui semble inédite et qui a été motivée au regard notamment d'une ancienne affaire sur laquelle il a été condamné.
02:28L'affaire Paul Bismuth, l'affaire des écoutes.
02:30Réaction d'ailleurs de l'entourage de Gérald Darmanin.
02:32Aucun commentaire. Le garde des Sceaux applique toujours les décisions de justice.
02:35Nous sommes avec Maître Jérôme Juisti.
02:38Bonsoir. Vous êtes avocat au Bureau de Paris.
02:39Vous avez cette initiative d'une plainte contre Nicolas Sarkozy pour outrage à magistrats et atteinte à l'autorité de la justice.
02:46Là, il n'y a pas d'outrage dans le message de Nicolas Sarkozy.
02:49Il dit que le droit a été appliqué.
02:51Il dit maintenant qu'il va se battre pour son procès en appel.
02:55En effet, aujourd'hui, il n'y a pas d'outrage.
02:57Il y en a eu un.
02:58C'était à quel moment ?
03:00Lorsqu'il a voulu se plaindre, en quelque sorte, à la sortie de sa condamnation, se plaindre de la décision de justice,
03:10qu'il a condamné à cinq ans de prison, il a considéré que c'était une atteinte à l'état de droit,
03:14comme si une décision de justice portait atteinte à l'état de droit.
03:18Et c'est pourquoi nous avons considéré qu'il y avait un discrédit.
03:22Vous dites « on », c'est qui, au nom de qui ?
03:24Nous sommes un collectif d'avocats, une trentaine d'avocats,
03:28qui sommes très soucieux du respect de l'état de droit.
03:32Est-ce que l'état de droit est respecté ?
03:33Mais on se pose quand même des questions.
03:35Pourquoi ces trois semaines de prison, si finalement c'est pour libérer ?
03:38Est-ce que ce n'est pas un camouflet par rapport à la décision de la présidente du tribunal ?
03:43Non, le droit est complexe.
03:46C'est moi qui me puis dire.
03:47Voilà.
03:48Et les critères sont différents.
03:50Monsieur Sarkozy...
03:51La cour d'appel n'a pas les mêmes critères que le tribunal correctionnel.
03:54En droit, il existe des critères différents
03:56quand on condamne quelqu'un en première instance à une détention provisoire
04:00et lorsqu'on le libère dans le cadre de cette détention provisoire.
04:06Oui, mais quand la cour d'appel estime que la détention provisoire n'était pas justifiée,
04:11il n'y a pas de risque de dissimulation de preuves de pression de concertation.
04:14Finalement, ça, on aurait pu le dire il y a trois semaines.
04:16Non, en fait, c'est différent.
04:18C'est qu'en première instance, lorsqu'il a été condamné,
04:20la justice a demandé à ce qu'il y ait une exécution provisoire.
04:24Donc, quand il est rentré en prison, pendant quelques secondes,
04:28si je puis dire, c'était le régime de l'exécution provisoire.
04:31Exécution provisoire, ça veut dire, la justice dit que même si la personne fait appel,
04:35on exécute immédiatement la peine au titre de l'effectivité de la peine,
04:39de la gravité des faits.
04:41Mais pourquoi je dis quelques secondes ?
04:42C'est qu'immédiatement, dès l'instant où il a été incarcéré, comme il avait fait appel,
04:46il a basculé sous un autre régime qui est la détention provisoire.
04:52Et la détention provisoire, ce ne sont pas les mêmes motifs que pour l'exécution provisoire.
04:56Ce n'est pas la gravité des faits qui comptent.
04:58C'est les critères dont vous parlez à l'instant et qui ont été examinés aujourd'hui par la cour d'appel.
05:02C'est, il y a-t-il un risque de fuite de la personne ?
05:05Il y a-t-il un risque de pression sur les témoins ?
05:07Et si ces objectifs peuvent être remplis avec une mise en liberté de la personne
05:12au lieu d'une détention provisoire, alors la personne ressort.
05:15Mais il ne faut pas penser que la justice se dédie, elle a jugé des choses différentes.
05:21La première fois, c'était sur le fond du dossier.
05:23En appel, ce sera le fond du dossier.
05:25Et aujourd'hui, ce n'était pas le fond du dossier, c'était ce qu'on appelle la détention provisoire.
05:30La remise en liberté de Nicolas Sarkozy avec le contrôle judiciaire strict
05:35jusqu'à ce qu'il ait son procès en appel, c'est-à-dire au mois de mars prochain.
05:40On aura les dates jeudi ?
05:42Exactement, en jeudi, il y a une réunion avec toutes les parties
05:44pour fixer précisément les dates de ce procès.
05:48Et lors de ce procès, tout sera rejugé.
05:50Nicolas Sarkozy arrivera présumé innocent et la cour d'appel reprendra tous les débats.
05:55Mais entre novembre et mars, il y a un autre dossier judiciaire quand même pour Nicolas Sarkozy.
06:00C'est l'affaire du financement libyen.
06:03Du financement illégal de campagne 2012, Big Malion.
06:06Oui, d'accord.
06:07La remise en liberté, ça concerne le financement libyen.
06:10Il y a une autre affaire qui est toujours en cours.
06:12Ça, c'est Big Malion.
06:12Exactement, l'affaire Big Malion, autre affaire.
06:16Nicolas Sarkozy a été condamné en appel, parce qu'il a été jugé deux fois sur Big Malion,
06:21en appel pour un financement présumé illégal de sa campagne de 2012.
06:26Il a été condamné à six mois de prison ferme, aménageable sous brasse électronique.
06:31Il a formé ce qu'on appelle un pourvoi en cassation.
06:33La cour de cassation s'est réunie et le 26 novembre prochain, la cour de cassation va dire
06:38est-ce que cette condamnation définitive est confirmée
06:42ou est-ce qu'on renvoie pour que ce soit rejugé en cours d'appel ?
06:47Si elle est confirmée, ça voudra dire que Nicolas Sarkozy devra se voir poser un brasse électronique
06:53avec une particularité, c'est qu'il a plus de 70 ans.
06:56Et quand on a plus de 70 ans en France, qu'on s'appelle Nicolas Sarkozy ou un autre justiciable,
07:02on a le droit, pour une peine qui est définitive, de demander ce qu'on appelle une libération conditionnelle,
07:08c'est-à-dire soit sortir de prison, soit se voir lever, enlever son brasse électronique.
07:13Alors si vous nous rejoignez maintenant sur BFM TV, si vous venez d'entrer chez vous,
07:18il est quasiment 18h, la cour d'appel a accepté la demande des avocats de Nicolas Sarkozy,
07:23il a donc été remis en liberté, on va retrouver Naoufel Kawafi dans le 16e arrondissement parisien,
07:28à proximité du domicile de Nicolas Sarkozy, puisqu'il a retrouvé sa famille, retrouvé les siens,
07:33d'où il a écrit quelques lignes il y a quelques minutes, Naoufel.
07:37Absolument, depuis son domicile parisien, Nicolas Sarkozy a écrit ce message
07:41pour remercier notamment les milliers de personnes qui l'ont soutenu,
07:45vos milliers de témoignages m'ont bouleversé et donné la force de supporter cette épreuve,
07:50le droit a été appliqué, je vais maintenant préparer le procès en appel.
07:54Le procès justement se prépare, on a aperçu tout à l'heure, pendant environ une heure,
07:58une heure et demie, les avocats de Nicolas Sarkozy qui étaient présents chez lui,
08:02maître Darwa et maître Ingrin, Nicolas Sarkozy, on peut vous le confirmer,
08:06ne participera pas demain aux commémorations comme il a l'habitude de le faire en tant qu'ancien chef de l'État.
08:11Peut-être qu'il préfère rester en intimité, entouré de sa famille,
08:15c'est ce qu'il est en train de faire en ce moment même avec ses enfants, ses garçons, Pierre et Jean,
08:20sa petite-fille Julia qu'il a eue notamment avec Carla Bruni.
08:24Nicolas Sarkozy qui est donc libre, rentré chez lui depuis environ 15 heures,
08:27qui a traversé cette allée avec une voiture teintée, c'est son épouse qui est allée le récupérer,
08:33ils sont en ce moment même donc en famille.
08:35Nicolas Sarkozy qui n'a pas connu le comité d'accueil comme il l'avait eu lors de sa détention
08:39avec des centaines de personnes qui étaient présentes, il y a eu quelques dizaines de voisins de Badeaux
08:44qui étaient présents notamment pour soutenir l'ancien chef de l'État.
08:48Nicolas Sarkozy qui après 21 jours des détentions, 20 nuits en prison, va pouvoir dormir chez lui ce soir.
08:56Vous faites le cas au fait avec Valentin Rivoli en direct du domicile,
08:58enfin proximité du domicile de Nicolas Sarkozy dans le 16e arrondissement parisien.
09:02Cette fois-ci ça a été assez sobre le retour à domicile de Nicolas Sarkozy,
09:06on se souvient de son départ avec la foule réunie, Nicolas Sarkozy qui avait été au-devant à pied avec son épouse
09:13voir les gens rassemblés avant de rejoindre la présidente de la Santé.
09:17Là on va voir une seule image, c'est la seule image qu'on a de Nicolas Sarkozy, il ne s'est pas arrêté,
09:21il n'y avait pas grand monde devant mais voilà, là il y a volonté de faire sobre,
09:25il y a un message qu'il a également sur le compte X, on a appris qu'il ne participera pas cette semaine
09:29aux cérémonies de commémoration, ni demain le 11 novembre, ni jeudi pour commémorer les attentats de Paris.
09:37Il a raison parce qu'il a un procès en appel à préparer, Maître Prégrant ?
09:42Moi sincèrement je pense que de toute façon l'enfermement inévitablement ça casse un homme,
09:46que ce soit sur une courte durée ou non.
09:48C'est ce qu'il a dit, c'est dur, éreintant, c'est un cauchemar.
09:50Donc je pense qu'il a totalement raison de pouvoir se concentrer sur son procès qui va arriver dans quelques mois.
09:57La décision qui va intervenir aussi le 26 novembre de la cour de cassation, ça peut aussi tout remettre en question.
10:02Donc oui, il a plutôt intérêt à être sobre et de faire en sorte que justement le dossier en appel soit...
10:08Vous dites ça casse un homme, ça veut dire qu'il va avoir forcément un moment de récupération,
10:13de se retrouver, de se remettre dans une vie normale, même après trois semaines.
10:18Vous êtes plus fatigué en visio ?
10:22Bon après on peut toujours interpréter d'être étiré parce qu'on est fatigué,
10:26mais visiblement 21 jours de détention, moi qui vais en détention régulièrement pour ne pas dire toutes les semaines,
10:32je vois à chaque fois véritablement quand mes clients sont de plus en plus affaiblis,
10:37sont de plus en plus amoindris par cet enfermement, par cette détention, par ce choc carcérale.
10:40Pourtant il est en régime à l'isolement avec deux gardes de...
10:45C'était pas trois dans les cellules.
10:46D'accord, ils sont pas trois, mais vous restez quand même tout seul 23h sur 24, seul dans votre cellule,
10:51vous avez une heure de promenade, alors bon vous consacrez la lecture, vous consacrez peut-être aussi à l'écriture.
10:56Moi à l'époque j'étais la dernière collaboratrice de Karim Achoui avant qu'il tombe en prison pour 7 ans
11:01pour avoir aidé Antonio Ferrara à s'évader et il en a profité pour ses 51 jours de détention à écrire un livre.
11:07Donc peut-être que là c'est ce qui va se passer.
11:08Une mesure qui surprend dans ce qu'a décidé la Cour d'appel, donc il y a le contrôle judiciaire, ça c'est assez classique,
11:14mais la justice interdit à l'ancien président d'entrer en contact avec Gérald Darmanin, le garde des Sceaux.
11:20On se souvient que Gérald Darmanin avait été voir, Nicolas Sarkozy lui avait rendu visite à la santé.
11:26Je pense que je ne vais pas vous surprendre si je vous dis que j'estime que ce contrôle judiciaire me paraît disproportionné et manifestement excessif.
11:32En tout cas, c'est ma position à moi.
11:35Notamment à propos de Gérald Darmanin, ne pas voir Gérald Darmanin qui n'est pas impliqué dans l'affaire.
11:39Oui, parce qu'on a bien compris que la mesure d'interdiction en contact, qui est prévue par l'article 138 du Code de procédure pénale,
11:46on l'a dit sur tous vos plateaux depuis ce matin, ça fait partie des outils légaux classiques de l'interdiction et du contrôle judiciaire.
11:54Mais en général, ça concerne des personnes qui sont parties au procès, qui sont parties au dossier.
11:58Et là, ôtez-moi d'un doute, mais M. Gérald Darmanin, et encore moins son membre de cabinet, ne fait partie du dossier, n'est pas acteur, n'est pas complice.
12:07Est-ce qu'on soupçonne que le garde des Sceaux pourrait faire pression ?
12:10C'est la raison pour laquelle il justifie cette décision sur un motif un petit peu plus diffus.
12:17Une sorte de procès d'attention à l'égard du garde des Sceaux ?
12:19Oui, moi j'ai un peu même le sentiment, et je vais être un peu brutale, que c'est un peu un règlement à OK Corral,
12:23pour dire, bon voilà, vous êtes le ministre de la Justice, le garde des Sceaux, mais visiblement, c'est quand même nous qui gardons le contrôle.
12:29Les magistrats n'ont pas apprécié cette visite.
12:30Je ne suis pas du tout d'accord avec cette décision des clauses.
12:32Il faut avoir lu l'arrêt de la Cour d'appel pour bien comprendre ce dont on parle.
12:39Je l'ai lu, je l'ai lu, et on parle bien de la sérénité de la justice.
12:41Alors nous n'avons pas la même interprétation, vous me laisserez peut-être donner la mienne.
12:46C'est quand même exceptionnel.
12:48Oui, c'est pour ça qu'on s'interroge.
12:49Exceptionnel.
12:50Qu'un prévenu, on demande à un prévenu de ne pas avoir de contact avec le garde des Sceaux.
12:56Pourquoi ?
12:57Tout le monde se souvient ici que Gérald Damanin a annoncé publiquement,
13:02il aurait pu le faire de façon secrète, publiquement qu'il allait rendre visite à Nicolas Sarkozy.
13:08Nous, nous avons écrit à Gérald Damanin, quand il a annoncé cette nouvelle,
13:16pour lui dire, écoutez, en tant que garde des Sceaux,
13:19veuillez au moins donner l'apparence d'une impartialité.
13:22Il ne nous a pas répondu.
13:24Nous avons déposé une plainte.
13:26C'est votre temps à porter plainte.
13:29Non, quand c'est justifié, nous le faisons.
13:32Nous avons porté plainte, toujours ce même collectif,
13:35devant la Cour de justice de la République pour prise illégale d'intérêt.
13:38Il semble que les magistrats de la Cour d'appel de Paris nous aient entendu.
13:43Oui, mais sur quelle base ?
13:44Parce que, pardon, mais Gérald Damanin,
13:46même si on peut dire que c'était peut-être pas très malin politiquement de le faire,
13:49mais il avait tout à fait le droit d'aller voir Nicolas Sarkozy en prison.
13:52Mais qu'il ait le droit de le faire, certainement.
13:54Qu'il ait le droit de le dire.
13:55Donc c'est sur le plan de la morale ?
13:56Mais pas du tout, c'est sur le plan du droit.
13:58Qu'est-ce que dit la Cour d'appel de Paris ?
14:01La Cour d'appel interdit, afin d'éviter un risque d'obstacle,
14:05la sérénité des débats, d'atteinte à l'indépendance des magistrats.
14:08Que le garde des Sceaux est l'autorité hiérarchique des procureurs.
14:14Et que les procureurs ont l'obligation de remonter des informations au ministre.
14:19Mais ça veut dire que vous soupçonnez Gérald Damanin de vouloir intervenir ?
14:22Mais je ne soupçonne rien, moi.
14:24Je me fie à une décision de justice.
14:26Un arrêt de la Cour d'appel de Paris.
14:27Qui dit qu'il y a un risque.
14:30Donc il y a un soupçon.
14:32Non, ce n'est pas un soupçon.
14:33Il y a des éléments tangibles.
14:35Lesquels ?
14:36La visite.
14:37La visite.
14:38Et puis il faut aussi comprendre que M. Sarkozy est sous contrôle judiciaire.
14:43Pourquoi il est sous contrôle judiciaire ?
14:44Parce que les juges disent qu'il a de l'entre-gen.
14:47Qu'est-ce que c'est de l'entre-gen ?
14:48C'est-à-dire qu'ancien président de la République,
14:51il est peut-être en mesure d'exercer une pression sur des personnes.
14:56Il ne l'a pas fait puisqu'il a été condamné à 5 ans.
14:58Je vous rappelle que la Cour d'appel dont on parle,
15:01l'arrêt de la Cour d'appel dit
15:02qu'alors que M. Sarkozy était membre du Conseil constitutionnel,
15:06il a pris attache avec le directeur général du renseignement intérieur.
15:11Pourquoi ?
15:13Mais ça ne l'a pas empêché d'être condamné.
15:14C'est-à-dire que les faits disent le contraire de ce que nous racontez
15:16puisqu'il a été condamné à 5 ans de prison.
15:18Ça n'a rien à voir, M. Sarkozy.
15:19Il ne faut pas tout mélanger.
15:20Bah si, c'est lié.
15:21Ça veut dire que même son entre-genre n'a pas empêché d'être condamné.
15:24Il a été condamné pour défait.
15:26Donc la justice est indépendante.
15:28Bah oui.
15:29J'aimerais bien qu'elle le soit.
15:31J'aimerais bien qu'elle le soit.
15:32Qu'est-ce que vous voulez plus ?
15:33J'aimerais bien qu'elle le soit.
15:34Qu'est-ce que vous voulez plus ?
15:34J'aimerais bien qu'elle le soit.
15:35Pour le coup, la Cour d'appel ne parle pas de la visite de Gérald Darmanin dans la santé.
15:40Et elle ne mentionne pas d'ailleurs le ministre de la Justice.
15:42Elle fait référence à un dossier passé de Nicolas Sarkozy
15:46qui est sa condamnation dans l'affaire Bismuth
15:49en disant que par le passé, il a été condamné pour corruption active,
15:52en l'occurrence pour essayer d'obtenir des informations d'un magistrat.
15:55Et que c'est pour cela qu'aujourd'hui...
15:56Il est aussi mis en examen pour subornation de témoins.
15:59Oui, mais les sats, c'est un mot où il est présumé.
16:00Non, non, non, ce sont des faits qui font penser à la Cour d'appel de Paris
16:07que M. Sarkozy pourrait exercer des pressions.
16:12On a bien compris.
16:13C'est un régime de faveur, la sortie, la remise en liberté pour vous ?
16:15Vous auriez aimé qu'il reste en prison.
16:17Pas du tout, je n'ai pas du tout aussi ça.
16:18Je parle du contrôle judiciaire.
16:20Il y a un effet du passé, du poids du passé, par rapport justement à cette condamnation dont vous faisiez état,
16:25qui fait aujourd'hui, on a le sentiment que finalement ça fait peser, l'interdiction élargie.
16:30Et normalement, le risque qui doit être prévu par un contrôle judiciaire,
16:34parce que c'est ça aussi la raison même du contrôle judiciaire,
16:37c'est que le risque doit être spécifique, le risque doit être proportionné, doit être nécessaire.
16:41En quoi ici, on peut s'imaginer qu'à un moment donné,
16:45M. Sarkozy va faire les mêmes choses qu'il a faites dans l'affaire Bispus ?
16:49Et dans l'affaire Bispus, je préfère vous le rappeler,
16:51il y avait une connexion qui a été établie entre ce magistrat, ce haut fonctionnaire...
16:55Et Gilbert Azibert.
16:56Voilà. Et le prévu, donc Nicolas Sarkozy, maintenant condamné.
16:59Mais là, dans notre affaire à nous, dans le dossier libyen,
17:02M. Gérald Darmanin, ni même aucun membre de son cabinet,
17:05ne fait partie du dossier, ni même il y a un lien factuel.
17:08On ne peut pas considérer que M. Nicolas Sarkozy est blanc comme neige.
17:12Il a déjà été condamné trois fois. Trois fois.
17:16Définitivement une fois.
17:17Définitivement une fois.
17:18Enfin, on joue sur les mots.
17:20Mais non, on ne joue pas sur les mots.
17:21Vous êtes avocat quand même.
17:22C'est définitivement une fois.
17:23Voilà, il a été condamné une deuxième fois.
17:28Et il a fait un recours auprès de la Cour de cassation en attendant le 26 novembre.
17:31Il a été condamné le 25 septembre.
17:33Ce n'est pas une personne qui n'a jamais été condamnée.
17:37C'est une personne sur lesquelles, en effet, pas des soupçons.
17:39La justice, la justice juge sur des faits, des faisceaux d'indice, des présomptions de faits.
17:45Je suis désolé, mais M. Sarkozy a plusieurs fois été condamné.
17:52Il y a des faits tangibles qui démontreraient qu'il peut exercer une pression.
17:57Et semble-t-il, il l'a déjà fait.
18:00Ce n'est pas faire injure à la justice que de penser qu'elle juge en fonction des éléments qui lui sont apportés.
18:09Non, on est juste en train de dire qu'il y a une disproportion.
18:11Et qu'aujourd'hui, il y a en fait une extension des interdictions qui sont faites.
18:15Vous dites, ma chère consor, que vous défendez des prévenus devant les tribunaux.
18:21Moi-même également.
18:22Vous savez bien que les gens sont condamnés parfois sur des faisceaux d'indice, des présomptions de faits.
18:28Mais là, on ne parle pas des faits et du fond.
18:30Là, on parle simplement des critères par rapport à la détention provisoire.
18:33Il faut savoir s'il représente des garanties suffisantes de représentation pour pouvoir être remis en liberté.
18:39Un des critères, c'est le risque de faire pression sur des protagonistes de l'affaire et des témoins.
18:44Des protagonistes de l'affaire.
18:45Je suis ravi que vous ayez prononcé ce mot.
18:47Monsieur Barmanin, vous n'êtes pas dans l'affaire.
18:49Vous voyez bien qu'il n'est pas dans l'affaire, ni de loin, ni de près.
18:52Et des supérieurs hiérarchiques.
18:53Vous ne semblez pas comprendre, chère consœur, que le garde des Sceaux est l'autorité hiérarchique des procureurs.
19:01Bon, alors, vous n'êtes pas d'accord entre vous.
19:03Avançons.
19:04Aujourd'hui, de toute façon, il est libre.
19:06C'est un homme libre.
19:07Et manifestement, il accepte cette décision puisqu'il dit que le droit a été appliqué.
19:12Donc, on est peut-être en train de débattre inutilement puisque finalement, c'est nous qui...
19:15Il accepte.
19:16Il dit simplement que la vérité triomphera.
19:20Donc, c'est ce qu'il dit depuis le début, Anthony Le Boss.
19:22Il y a une détermination.
19:23Et alors, ce qui est intéressant, c'est de voir un peu les réactions des uns et des autres.
19:25Donc, à droite, on est soulagé de voir Nicolas Sarkozy sortir de prison,
19:31même si on avait été prudent au départ sur la condamnation en elle-même.
19:34Oui, les réactions à l'époque de la condamnation de Nicolas Sarkozy à droite
19:40étaient quand même assez laconiques, voire très sobres.
19:42On se contentait de redire son amitié à l'ancien chef de l'État.
19:45On peut penser notamment à ce communiqué de presse des Républicains
19:48qui avait été signé par Bruno Retailleau, le président du parti.
19:50C'est vrai que cette fois, des réactions un petit peu plus longues.
19:54Celle de Bruno Retailleau, justement, qui dit ceci.
19:56La libération de Nicolas Sarkozy était attendue.
19:58L'ancien président de la République, présumé innocent, retrouve enfin la liberté.
20:01Il a affronté cette épreuve avec courage et détermination,
20:04animé par la volonté inébranlable de prouver son innocence.
20:08Même réaction en substance de Laurent Wauquiez.
20:10Celle d'Éric Ciotti, l'ancien patron des Républicains,
20:13désormais allié de Marine Le Pen, qui dit également cela.
20:16Laurent Jacobelli, aussi réaction du Rassemblement National.
20:19Voici la réponse de Laurent Wauquiez.
20:21Laurent Jacobelli, du RN, qui salue cette décision de justice.
20:24Il dit aussi ceci.
20:25L'exécution provisoire utilisée de manière abusive
20:28a rappelé combien la justice doit se tenir à l'écart
20:30de toute considération politique.
20:32Pour le RN, on peut citer aussi Jordan Bardella,
20:34qui avait dit qu'il y avait une humiliation,
20:36une volonté d'humilier.
20:36Il s'exprimait il y a quelques minutes en direct, Jordan Bardella.
20:40Je crois qu'il y a eu, derrière cette exécution provisoire,
20:44la volonté d'humilier, en réalité Nicolas Sarkozy.
20:47Et on voit bien, d'ailleurs, là, que sa remise en liberté
20:52quelques semaines après son incarcération démontre
20:55qu'il ne répond objectivement à aucun des critères
20:57ayant abouti à son incarcération, je dirais, préventive
21:03avec ce mandat de dépôt différé.
21:05Voilà pour la réaction de Jordan Bardella.
21:07À gauche, moins de réactions.
21:09En revanche, il y en a une qui fait parler,
21:11celle de François Ruffin, qui dit ceci sur le réseau social X,
21:14que Nicolas Sarkozy profite de son répit pour apprendre à cuisiner,
21:18même avec une Rolex au poignet, parce qu'en prison,
21:20il doit y retourner.
21:21Fin de citation.
21:23François Ruffin, effectivement, qui n'y va pas de main morte.
21:28On lui laisse ses propos, puisque, bien évidemment,
21:32que là, il n'est pas devin.
21:34On ne sait pas ce qui va se passer devant la Cour d'appel
21:36en mars prochain.
21:38Tout est possible.
21:38Vous avez bien vu encore avec la suprématie de la juridiction
21:41aujourd'hui même, puisqu'on s'attendait manifestement
21:44à ce qu'il soit remis en liberté,
21:45mais on ne s'attendait pas à ce qu'il y ait cette interdiction
21:47qui soit élargie.
21:49Donc, tout est possible devant la Cour d'appel.
21:50Il pourra très bien être relaxé.
21:51La peine pourra être sinon corroborée, c'est-à-dire à 5 ans,
21:55elle pourrait être aggravée aussi.
21:55Donc, tout est possible.
21:57Et justement, pour rebondir sur ce que dit Nicolas Sarkozy
21:59sur la détention, ce qui serait intéressant
22:01pour les observateurs politiques, c'est de voir
22:03si son discours, que ce soit son discours public
22:06dans les prochains mois ou les prochaines années,
22:07ou son discours auprès de ses proches,
22:10et notamment de ceux qui sont en fonction parlementaire,
22:12évoluera sur la prison.
22:13On se souvient qu'en 2015, notamment, il avait tweeté
22:15en disant qu'il voulait que les peines au-delà de 6 mois
22:19ne puissent pas être aménageables hors les murs
22:22et qu'elles devaient s'appliquer en prison.
22:24Est-ce que maintenant qu'il a connu ce que c'est
22:27la détention au plus profond de sa chair, si je puis dire,
22:30est-ce qu'il va évoluer sur ce discours ?
22:32Est-ce que la droite va évoluer sur ce discours ?
22:33On l'observera, justement.
22:35Alors, on était sur la réaction politique,
22:36mais cette remise en liberté,
22:38est-ce que ça préjuge, et c'est le bon terme,
22:40de ce qui peut se passer en appel ?
22:42Non.
22:42Pas du tout.
22:43Absolument pas, bien évidemment.
22:44Deux terrains différents.
22:45Et encore heureux, d'ailleurs,
22:46parce que sinon, vous vous rendez bien compte
22:47qu'à chaque fois, ça voudrait dire
22:48qu'on arrive libre et on repart libre.
22:50Alors, 90% des cas, c'est ce qui se passe.
22:53Je préfère vous le dire honnêtement.
22:55Quand on arrive libre à une audience,
22:57c'est nettement plus compliqué pour les magistrats
22:58de vous refaire partir en détention
23:01parce que vous avez présenté un dossier solide
23:03de représentation.
23:04Même s'il y a de nouveau condamné à 5 ans de prison ?
23:07Alors, déjà, ça peut être 5 ans, mais aménageable.
23:09Mais c'était quand même la motivation...
23:10Pas à 5 ans ?
23:11Non, mais ça peut être...
23:12Au-delà d'un an, ça ne peut pas être aménageable.
23:13Oui, mais ça peut être 5 ans, avec 3 ans en sursis,
23:173 ans et 2 ans de mise à l'épreuve, etc.
23:18Vous voyez, ça peut être aménageable.
23:19Oui, oui, c'est vrai.
23:20Mais c'est vrai qu'à partir du moment...
23:21La loi a changé, d'ailleurs, depuis assez peu d'années.
23:24Mais maintenant, désormais,
23:26lorsqu'une peine de prison est prononcée
23:27au-delà d'un an de prison,
23:29ça ne peut pas être aménagé à l'extérieur de la prison.
23:33Un bracelet électronique à domicile
23:35n'est possible que pour les peines d'un an de prison ou moins.
23:39Et ça, c'est la justice qui peut le décider.
23:41Ce n'est pas automatique.
23:42Mais ça peut être 5 ans, donc avec 3 ans...
23:44Nicolas Sarkozy dit
23:45« Mon énergie n'est tendue que vers un seul but,
23:48prouver mon innocence.
23:49La vérité triomphera. »
23:50Mais c'est ce qu'il a dit à la sortie du jugement,
23:53enfin, de la cour, après la première instance,
23:55où il y a eu cette condamnation assez lourde.
23:56Non, non, pas du tout.
23:57Et c'est vrai qu'on a toujours du mal à se demander...
23:59On a toujours du mal à se dire
24:00pourquoi est-ce que ce serait allégé en appel
24:02si le dossier reste le même ?
24:03Ici, il n'y a rien d'autre.
24:05Il n'y a pas d'élément nouveau.
24:06Il y a une différence entre se défendre
24:09et critiquer un jugement.
24:10Et il l'a fait.
24:11Et je ne contesterai pas la possibilité
24:13pour M. Nicolas Sarkozy
24:14de critiquer, même haut et fort, un jugement.
24:17Ce qu'il a été dire à la sortie de sa condamnation,
24:20c'est qu'il y avait une atteinte à l'état de droit
24:23en le condamnant,
24:24que les juges avaient outrepassé leur pouvoir.
24:26J'entends encore ces décisions.
24:29On est en train de faire le procès des juges.
24:31Et là, il dit que le droit a été appliqué à cette fois-ci.
24:33C'est bon, parce qu'il est libéré.
24:34Il lui est favorable.
24:35Quand le droit ne lui est favorable, il s'applique.
24:37En appel, pour rebondir sur ce que vous disiez,
24:38pourquoi ça pourrait être différent ?
24:40Parce qu'en fait, ce qui compte,
24:42c'est ce qu'on appelle l'oralité des débats.
24:44Et lors d'un procès,
24:45un prévenu est libre de sa défense,
24:47de choisir telle ou telle affaire.
24:49Il peut changer de défense.
24:49Il peut même changer d'avocat.
24:51Il peut changer d'avocat.
24:52Il peut opter pour une autre stratégie,
24:53tout en continuant de clamer son innocence,
24:55mais de justifier différemment les déplacements.
24:57Il peut justifier différemment les déplacements
25:01de Brice Hortefeux et de Claude Guéant en Libye,
25:05ce qui lui a valu d'être condamné
25:06pour association de malfaiteurs.
25:08L'association de malfaiteurs,
25:09qu'est-ce que ça veut dire en termes,
25:10quand on enlève le jargon juridique ?
25:12C'est des actes matériels, concrets,
25:15en vue de commettre une infraction.
25:17Et là, ce qui a été retenu en l'occurrence,
25:18et notamment pour Nicolas Sarkozy,
25:20les rendez-vous secrets entre des dignitaires libyens,
25:24notamment un, Abdallah Senoussi,
25:26qui avait été condamné en France
25:28à la perpétuité pour l'attentat du DC-10,
25:31rendez-vous secrets entre lui
25:32et des représentants de Nicolas Sarkozy,
25:36Brice Hortefeux et Claude Guéant.
25:38Mais peut-être qu'en appel,
25:40ces personnes-là,
25:41que ce soit Nicolas Sarkozy
25:42ou les autres prévenus
25:43qui vont être rejugés,
25:44opteront pour une défense différente
25:47et peut-être que cela donnera à la Cour
25:49une lecture différente du dossier.
25:51Rappelons que, en première instance,
25:53il n'a pas été prouvé la corruption,
25:55il n'a pas été prouvé...
25:56Trois chefs d'accuses...
25:57Il n'a pas été prouvé le fonds
25:59de financement illégal.
26:00Il n'y a pas de corruption dans l'association.
26:02On n'est pas condamné pour un.
26:05Vous voyez ce que je veux dire ?
26:06C'est ce qui s'est passé.
26:08Voilà.
26:09Donc on peut être relaxé et condamné.
26:10Mais ce qui a été beaucoup...
26:11Vous êtes condamné,
26:12vous n'êtes pas relaxé.
26:13Oui, mais vous êtes relaxé en cours d'appel.
26:14Mais vous êtes entendu,
26:15je ne dis pas le confère.
26:16Je ne dis pas le confère.
26:17Mais pour l'instant,
26:18la vérité judiciaire,
26:19c'est qu'il a été condamné.
26:20Non, pour l'instant, il est libre.
26:21La vérité judiciaire,
26:22c'est qu'il a été condamné.
26:23Là, il y a un appel.
26:24Donc on repart à zéro.
26:25Il a été condamné.
26:26Ah oui, on repart à zéro.
26:27Mais non, pour l'instant,
26:28la vérité judiciaire,
26:29c'est qu'il a été condamné.
26:29Non, il n'y a pas de vérité judiciaire.
26:31La vérité judiciaire,
26:31on l'aura à la fin du parcours.
26:32Vous ne pouvez pas tenir
26:33ce genre de discours.
26:34Oui, c'est étonnant.
26:35Il a été condamné
26:36et la vérité judiciaire,
26:37c'est qu'il a fait appel.
26:38Mais la condamnation existe.
26:41Mais non.
26:42Elle existe,
26:42mais elle ne sera pas inscrite
26:43au confère.
26:43Mais non, elle ne sera pas inscrite.
26:44Parce qu'on voit le cher monsieur
26:45au code pénal.
26:46Et en plus de ça,
26:47je préfère aussi vous expliquer une chose.
26:49Si vous vous êtes condamné une première fois,
26:51vous êtes condamné.
26:52Je ne dis pas définitivement.
26:54Mais non,
26:54mais si jamais il est relaxé,
26:55cette condamnation n'aura jamais existé.
26:57Exactement.
26:57Mais pour l'instant,
26:58elle existe.
26:59Oui.
27:00Mais il est libre.
27:00Vous ne pouvez pas dire le contraire.
27:01Il est libre
27:02et il est pris au méinocent.
27:03Et même si,
27:04pour une nouvelle condamnation,
27:05elle n'interviendrait absolument pas
27:07dans le délibéré,
27:08cette décision.
27:09Mais devant la cour d'appel,
27:10juste pour le petit bémol,
27:11vous parliez de l'oralité des débats.
27:13Attention,
27:13c'est devant la cour d'assises.
27:14Parce que là,
27:15les trois magistrats
27:15qui sont des professionnels
27:16ont accès au dossier.
27:17L'oralité des débats,
27:18c'est simplement
27:19quand il y a des jurés,
27:20donc jurés populaires,
27:22qui n'ont pas accès au dossier.
27:23Et c'est là justement
27:24où tout est important
27:24pendant les débats
27:25par rapport à la défense des accusés.
27:28Ce qui ne sera pas le cas.
27:29En attendant,
27:29Nicolas Sarkozy
27:30est de retour chez lui.
27:32Il est à son domicile
27:33dans le 16e arrondissement parisien.
27:35Nous retrouvons Nicolas Dumas
27:36en direct pour BFM TV.
27:37Nicolas.
27:37Nicolas Sarkozy
27:41qui est arrivé
27:42et qui a publié
27:42un message
27:43sur les réseaux sociaux
27:44et qui s'est dit
27:45bouleversé
27:46par les témoignages reçus
27:47qui lui ont donné
27:48la force de supporter
27:49la prison.
27:51Nicolas Sarkozy
27:51qui s'est dit
27:52tourné désormais
27:54vers la préparation
27:56de son procès
27:57en appel.
27:58Pour cela,
27:59il a été notamment
27:59entouré
28:00par ses avocats
28:01qui sont partis.
28:03Sans dire un mot
28:03un petit peu plus tôt,
28:04c'est le clan Sarkozy
28:05qui est réuni ici
28:07avec notamment
28:08ses enfants
28:10Jean,
28:11Louis,
28:12Julia,
28:13Sarkozy
28:13ainsi que sa femme
28:14Carla Bruni
28:15ainsi que ses conseillers.
28:17Et c'est après
28:18le départ
28:19de ses avocats
28:20que ce message
28:21a été publié
28:21sur les réseaux sociaux.
28:23Il a redit
28:23les preuves
28:24qu'est la prison.
28:25Il a employé
28:26les mêmes mots
28:27que ce matin
28:27devant
28:28par visioconférence
28:30lors de l'audience
28:31des examens
28:31de sa requête
28:32de libération.
28:33L'ancien chef de l'État
28:34qui ne doit pas participer
28:35non plus demain
28:36aux commémorations.
28:38On ne devrait donc pas
28:39le voir
28:39à cette occasion.
28:41Nicolas Dumas
28:42avec Nicolas de Roussy
28:44en direct
28:44à proximité
28:45du domicile.
28:46Nicolas Sarkozy
28:47rappelons que l'ancien
28:47président de la République
28:48a donc été remis
28:49en liberté.
28:50Il est placé sous
28:50contrôle judiciaire.
28:51C'est ce qu'on va voir
28:52avec vous maintenant
28:53Nargis Adji.
28:54C'est que les contrôles
28:55judiciaires,
28:56il y a des obligations.
28:57Quelles sont-elles ?
28:58Elles sont décidées
28:59au cas par cas.
29:00Un contrôle judiciaire
29:01peut aller jusqu'à
29:03demander plusieurs choses
29:04pointées régulièrement
29:05au commissariat,
29:06une remise de passeport
29:07ou encore informer
29:08de tout changement
29:09d'adresse.
29:10Des obligations
29:11mais également
29:12des interdictions possibles
29:13comme ne pas contacter
29:15d'autres remises en cause.
29:16On sait que c'est le cas
29:16de Nicolas Sarkozy.
29:18Ne pas paraître
29:18dans certains lieux,
29:19ne pas quitter
29:20le territoire français.
29:21Là encore,
29:22ça concerne
29:23l'ancien chef de l'État.
29:24On sait également
29:25que dans son cas,
29:26il n'a pas le droit
29:27d'entrer en contact
29:28avec le garde des Sceaux,
29:29Gérald Darmanin.
29:30Quelle durée ?
29:31Le contrôle judiciaire
29:32prend effet
29:32dès sa notification
29:34et dure jusqu'à
29:35la clôture
29:36de l'instruction
29:36ou jusqu'au jugement
29:38définitif.
29:39Que se passe-t-il
29:39si les règles
29:40que je viens de citer
29:41ne sont pas respectées ?
29:42La personne peut être
29:43envoyée en détention
29:45provisoire.
29:46Enfin,
29:47Nicolas Sarkozy
29:48a déjà été placé
29:49sous contrôle judiciaire.
29:51C'était en 2014.
29:53Il est mis en examen
29:53dans l'affaire des écoutes,
29:54l'affaire Bismuth.
29:56A l'époque,
29:56on voit les images
29:57de l'époque.
29:58A l'époque,
29:58les juges d'instruction
29:59lui interdisent alors
30:00tout contact
30:01avec son avocat,
30:02Thierry Herzog
30:02et le magistrat
30:03Gilbert Aziber.
30:04Merci Nargis Hadji.
30:06Il y a eu une précision ?
30:07Oui, sur le contrôle judiciaire.
30:09Là, il est bien évidemment
30:10placé sous contrôle judiciaire
30:11mais rien n'est inscrit
30:12dans le marbre.
30:13C'est-à-dire que jusqu'à sa
30:13comparution au mois de mars...
30:15Ça peut évoluer ?
30:15Ça peut évoluer
30:16parce qu'il peut demander
30:17une main levée partielle
30:18de son contrôle judiciaire.
30:19Il peut demander une modification
30:20de son contrôle judiciaire
30:21et donc à chaque fois,
30:22c'est une demande
30:22qui doit être effectuée
30:23par l'intermédiaire
30:24de ses avocats.
30:25Il y aura encore une audience
30:26devant la cour d'appel
30:27et donc à chaque fois,
30:27ça peut être modifié.
30:28Notamment pour ne serait-ce
30:29que quitter le territoire
30:30pour éventuellement
30:31donner une conférence.
30:32C'est ce qu'il a fait valoir
30:33ce matin parce qu'il était
30:34intervenu en visioconférence
30:36Nicolas Sarkozy.
30:36J'ai un métier de conférencier
30:37et c'est pour ça que j'aimerais
30:40pouvoir continuer
30:41de me déplacer.
30:42Donc là, je pense que
30:43de toute façon,
30:43c'est toujours par principe
30:44au départ que la cour d'appel
30:45rend cette décision-là
30:46avec un placement sous contrôle judiciaire
30:48un peu plus strict
30:48et à mon sens excessif.
30:50Mais donc dans quelques semaines,
30:51une fois que tout sera respecté
30:52puisque donc il faut aussi
30:53montrer pas de blanche
30:53une fois qu'on a l'extérieur,
30:54qu'on montre qu'on respecte
30:56les obligations
30:56et les interdictions
30:57auxquelles nous sommes astreints.
30:58Et donc une fois que tout ça
30:59est respecté dans un laps de temps
31:01de trois semaines, un mois,
31:02on peut solliciter
31:02une demande de modification
31:03et avec bien évidemment
31:04des justificatifs,
31:06avec un billet d'avion
31:07d'aller, de retour,
31:08le lieu exact de la conférence,
31:09ce genre de choses.
31:10Mais c'est pour vous dire
31:10que le contrôle judiciaire
31:12peut être allégé,
31:13modifié durant tous les mois
31:16jusqu'au mois de mars.
31:18Il y a les réactions
31:19de sa famille
31:19sur les réseaux sociaux,
31:22à la fois l'un de ses fils,
31:23Louis Sarkozy,
31:25qui a publié une photo,
31:26on va la découvrir.
31:28Ce sont des photos d'enfance,
31:29on le voit avec son père,
31:30voilà ce qu'il dit.
31:31Et vive la liberté.
31:32Louis Sarkozy
31:33qui est engagé en politique,
31:34vous savez,
31:35il est candidat notamment
31:36à la mairie de Menton
31:37dans les Alpes-Maritimes.
31:38Et puis il y a sa fille Julia,
31:40là encore une photo d'enfance,
31:42le même message,
31:43les mêmes mots,
31:44vive la liberté
31:44à propos de son père.
31:46Voilà ce qu'elle écrit.
31:48Petit conseil d'avocat,
31:49qu'est-ce que vous diriez
31:50à Nicolas Sarkozy
31:51de faire profil bas,
31:53d'être discret,
31:54de rester en famille,
31:55de se faire voir
31:55le moins possible ?
31:57De me prendre
31:57dans son équipe de défense ?
31:59Moi, il ne peut pas me prendre
32:00dans son équipe de défense.
32:01Non, je crois que...
32:02J'ai envie de dire,
32:03il n'a pas intérêt.
32:04Je lui conseillerai
32:05cependant,
32:05je lui conseillerai cependant,
32:07en effet de faire profil bas
32:09et de ne plus attaquer la justice.
32:11Ce qui ne fait pas d'ailleurs,
32:12ce qui est intéressant,
32:12il a un changement de ton
32:13quand même dans le message
32:14puisque là, il dit que le droit
32:15était appliqué,
32:16la vérité triomphera,
32:17il n'est pas aussi vindicatif
32:18qu'il l'a été à la sortie
32:19de sa condamnation.
32:21Est-ce l'effet de la prison ?
32:22Il ne participe pas
32:23aux commémorations,
32:24il aurait pu le faire, Anthony,
32:25mais on a l'information
32:26qu'il ne sera pas
32:27demain au 11 novembre
32:28comme ancien président
32:29ni jeudi prochain
32:30pour les commémorations
32:32des attentats de Paris.
32:33Protocolairement,
32:33il est invité en sa qualité
32:34d'ancien président de la République
32:36mais effectivement,
32:36il a préféré rester discret,
32:38c'est ce que nous explique
32:39son entourage,
32:39sans doute la volonté
32:40de ne pas détourner
32:42le regard médiatique
32:43aussi des commémorations
32:44de demain,
32:46du 11 novembre.
32:47Surtout, il aurait rencontré,
32:48il aurait croisé Gérald Darmanin,
32:49du coup.
32:49Oui, il y aurait eu,
32:50vous savez,
32:50ces caméras
32:51qui auraient filmé
32:52les poignées de main
32:53donc effectivement,
32:54il a préféré rester discret.
32:55Juste un petit mot
32:56là-dessus justement.
32:57Admettons,
32:58comment ça se passe
32:59avec le garde des Sceaux
32:59s'il est à 3, 4 mètres de lui
33:01il y a une distance de sécurité ?
33:03Il s'agit d'une prise
33:04de contact directe.
33:05Voilà.
33:05Oui, c'est ça.
33:06Il faut pas trop en rire
33:07de cette affaire.
33:08Non mais justement,
33:08c'est pour ça
33:09que je vous pose la question
33:09de manière indirecte.
33:11Pour Gérald Darmanin,
33:11c'est le tassez vexant.
33:12Le regard exceptionnel
33:13d'un prévenu
33:14qui se voit interdire
33:15de parler au garde des Sceaux,
33:17c'est quand même
33:19d'un ancien président de la République.
33:22Et de tout membre
33:22de son cabinet.
33:23Et oui,
33:24et de tout cadre
33:26du ministère de la Justice.
33:28C'est quand même,
33:29ça montre,
33:30ça démontre
33:31la gravité
33:32dans laquelle on est.
33:35Oui,
33:35tout cadre du ministère
33:36de la Justice
33:36susceptit d'avoir connaissance
33:37des remontées d'informations
33:39prévues par le Code
33:40de procédure pénale.
33:42Le ministre de la Justice
33:43mène la procédure pénale
33:44du gouvernement
33:45et les procureurs généraux
33:46devraient lui rédiger
33:47des rapports particuliers.
33:49Voilà,
33:49c'est ce sur quoi
33:50a insisté ce matin
33:51la Cour d'appel
33:51lorsqu'elle a rendu
33:53son jugement
33:53sur la remise en liberté
33:54de Nicolas Sarkin.
33:55On sait qu'il a écrit
33:56en prison.
33:57Là,
33:58est-ce qu'il y a un bouquin,
33:59un livre qui pourrait sortir
34:00dans les jours qui viennent
34:01ou est-ce qu'il attendra
34:02peut-être l'issue
34:03de son procès
34:04pour le faire ?
34:05Il a commencé à écrire
34:06effectivement
34:06durant sa détention.
34:08Il continuera
34:09à écrire aussi...
34:10Trois semaines,
34:11c'est court pour finir un livre.
34:12Chez lui,
34:12il peut déjà raconter
34:13ses 21 jours de détention.
34:15C'était la promesse
34:15qu'il avait formulée.
34:17Ses avocats l'avaient d'ailleurs
34:17répété, réaffirmé
34:19qu'il allait écrire.
34:20Il va peut-être d'abord
34:21continuer à écrire
34:23et répondre
34:23aux centaines de courriers
34:25qu'il a reçus.
34:25C'est ce qu'a dit aussi
34:26son entourage.
34:27Il y a eu cette vidéo
34:28de communication aussi
34:29qui a été diffusée
34:30sur les réseaux sociaux.
34:31D'ailleurs,
34:32certains députés
34:32lui ont écrit.
34:33Sébastien Chenu,
34:35président du Rassemblement National,
34:37chaque semaine,
34:38il lui a envoyé
34:38une lettre
34:39et l'entourage
34:40de Nicolas Sarkozy
34:41a dit que
34:42l'être recevra
34:43une réponse.
34:44Est-ce que c'est directement
34:45du président Sarkozy
34:47ou bien
34:47de ses proches,
34:49de son entourage ?
34:50Ça, on n'en sait rien.
34:51Karim Achoui,
34:52puisque j'en parlais tout à l'heure,
34:53Karim Achoui
34:53est resté 51 jours
34:55en détention
34:55avant d'être acquitté
34:57pour son procès
34:58en appel aux Assises
34:59et il en a fait un livre
35:00qui s'appelle
35:00Numéro des coups.
35:01Pourtant,
35:01il n'est resté que 51 jours.
35:03Avec un régime
35:05qui était celui de l'isolement
35:06pour Nicolas Sarkozy
35:07avec deux officiers de sécurité
35:09mais il l'a dit
35:09quand même,
35:10c'était éreintant
35:10et c'était un cauchemar.
35:12C'est intéressant,
35:12ce que disait Alexandre
35:13était intéressant tout à l'heure
35:13parce qu'effectivement,
35:15son regard sur la prison
35:16forcément ne sera plus le même.
35:18On parle d'une façon théorique
35:19de la prison,
35:20là il a passé trois semaines,
35:21c'est pas quelqu'un
35:22qui était préparé
35:23à vivre ça.
35:23On est d'ailleurs dans le documentaire
35:25Ligne Rouge
35:26que nos équipes avaient fait
35:27sur le quartier
35:29dit des vulnérables
35:30à la santé
35:31avec des personnalités
35:33médiatiques connues
35:34qui ont été incarcérées
35:35et qui témoignaient
35:36dans ce documentaire.
35:37Je me souviens notamment
35:38des mots
35:39du grand flic,
35:40si je puis dire,
35:41Olivier Néret
35:41qui est passé par la prison
35:45et qui disait
35:46qu'une fois
35:47qu'il avait été en prison,
35:49il revoyait
35:50à l'aune de cela
35:51tous ceux
35:52qu'il avait pu envoyer
35:53en détention
35:53par son travail.
35:55Pierre Botton
35:55intervient régulièrement
35:57sur les conditions carcérales.
35:58Et tous ceux qui sont passés
35:58par la prison,
35:59que ce soit à l'isolement,
36:00que ce soit
36:01en circulation carcérale,
36:03tous le disent,
36:04on ne ressort pas indemne.
36:05Bernard Tapie l'avait dit aussi.
36:06La prison est un cauchemar.
36:08Elle est d'autant
36:09plus en chambre,
36:09un cauchemar
36:10qu'il y a une surpopulation carcérale.
36:12Lui n'a pas vécu du coup
36:13parce qu'il était tout seul.
36:14J'espère qu'à l'occasion
36:15de ce témoignage
36:16de Nicolas Sarkozy,
36:17on se posera de nouveau
36:19la question
36:19de la surpopulation.
36:21On se la pose depuis...
36:22Malheureusement,
36:22on s'impose depuis 30 ans.
36:24On ne la résout pas.
36:24On ne la résout jamais.
36:25On s'impose malheureusement.
36:26On ne la résout pas.
36:27Peut-être que les politiques
36:27qui se trouvent maintenant
36:28en responsabilité
36:29à la prison
36:30pourraient,
36:30pourraient maintenant
36:31répondre à nos appels.
36:32Vous souhaitez
36:32que Nicolas Sarkozy
36:33se représente ?
36:34Ce n'est pas mon souci.
36:36Ce qui veut dire
36:37que pour résoudre
36:39les politiques,
36:40la politique...
36:40Et sur la surpopulation
36:41et sur l'exécution
36:43provisoire...
36:43Si une personne aujourd'hui
36:45dorment sur des matelas
36:47en prison...
36:48Mais du coup,
36:48il faut construire des prisons
36:49ou mettre moins de gens
36:50en prison ?
36:50C'est tout le débat
36:51qu'il faut ouvrir.
36:52Et ça serait bien
36:53qu'on l'ouvre à cette occasion
36:54et qu'on ne se préoccupe
36:54pas que du sort
36:55de Nicolas Sarkozy
36:56ou de ses enfants,
36:57ce qui est très honorable.
36:59Voilà, moi,
36:59je ne veux aucun mal
37:01à Nicolas Sarkozy.
37:02Mais parlons du vrai sujet.
37:04Parlons de la problème...
37:06Quand ces personnes,
37:08Sarkozy lui-même,
37:09semble-t-il,
37:10avait une politique
37:12très répressive...
37:13Tolérance zéro.
37:14Tolérance zéro.
37:15On peut avoir
37:16une politique répressive
37:17et faire en sorte
37:17que les conditions carcérales
37:18soient meilleures.
37:19Quand la prison vous concerne,
37:21en effet,
37:22vous pouvez avoir
37:23une certaine relativité
37:24dans la pensée.
37:25Et ouvrons ce débat.
37:26Ouvrons le débat
37:27de la prison.
37:28Après, c'est quand même
37:28bien dommageable
37:29de devoir attendre
37:30que Nicolas Sarkozy
37:31soit passé par la casse-prison
37:32pour qu'on puisse
37:33commencer à penser...
37:33J'en suis bien d'accord.
37:35On en parle depuis longtemps.
37:36Il y a des rapports...
37:38Entre parler et agir,
37:40c'est différent.
37:40Ça, c'est aux responsables politiques
37:41de faire.
37:42J'étais encore en prison
37:42à Poitiers,
37:43ne serait-ce que lundi dernier.
37:44Donc, c'est quand même
37:45un centre pénitentiaire
37:45qui est fraîchement rénové.
37:48Figurez-vous que là,
37:49à partir de la semaine prochaine,
37:50il va y avoir
37:50quatre détenus
37:51qui seront dans une cellule
37:52et il y aura
37:53deux matelas par terre,
37:54par cellule.
37:55Et c'est une nouvelle prison.
37:57Merci.
37:58Même dans la nouvelle prison.
37:59Quelle réinsertion derrière ?
38:0085 000 personnes en France.
38:02Merci à vous.
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