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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 03 novembre 2025.

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00:00Bonjour Albert, vous êtes chauffeur de taxi ?
00:04Alors moi je suis chauffeur de taxi parisien et voilà on se lève tous les jours, on a des stations qui disparaissent, des stations de taxi,
00:13on a des sens interdits qui disparaissent comme vient de dire madame la ministre.
00:20Voilà c'est le chaos dans Paris, on n'en peut plus, on est très impacté par cette situation.
00:28Non, les voies dédiées n'existent pas.
00:31Ça il a raison, les voies dédiées ne sont pas dédiées en fait.
00:35Les gares, c'est un enfer pas possible.
00:38Et j'imagine que ça pèse sur votre chiffre d'affaires Albert ça, tout ça ?
00:42Bien sûr, parce qu'on reste bloqué dans les bouchons, alors après vous avez des clients, nous on est réellement des vrais taxis,
00:49donc on est au taximètre, donc à l'euro kilométrique.
00:53Donc plus on va rester tant dans les bouchons, plus on va facturer aux clients.
01:00Vous sortez de la gare de Lyon, vous mettez déjà 10 minutes pour sortir de la gare de Lyon, quand c'est pas plus.
01:06Vous sortez déjà avec 10 euros alors que le client vient à peine de monter dedans.
01:11Rien n'est fait pour budifier le trafic et pour améliorer notre situation professionnelle de tous les jours.
01:20Rachid Elati, est-ce que les taxis doivent avoir leur place dans Paris ?
01:24Vous avez raison, mais moi je ne ferai pas de Paris, ce qui est le cas aujourd'hui.
01:30C'est-à-dire que Mme Hidalgo et M. Grégoire, parce que M. Grégoire, il est responsable de l'aménagement de Paris,
01:36il a été le premier adjoint et en charge de l'urbanisme.
01:38Qui est le candidat de la gauche à la nuit.
01:40Qui est en charge de l'urbanisme.
01:42Je vais vous dire, j'ai passé une partie de la nuit, parce que comme vous le savez, tous les matins, tous les soirs,
01:46je suis sur le terrain à Paris, à la rencontre des Parisiens.
01:48Je suis allée dans un grand hôpital parisien qui est dans le 12e arrondissement,
01:52qui a un grand service de soins palliatifs, une maternité, un service d'urgence.
01:56Que m'ont-ils dit ? J'ai rencontré les agents, et donc des aides-soignantes, des infirmières, des médecins.
02:02Les difficultés pour eux, c'est d'abord, un, de trouver des places en crèche, compte tenu de leurs horaires, très compliqués.
02:08La deuxième chose, c'est évidemment la mobilité.
02:12Par exemple, j'avais une aide-soignante qui habitait Paris et qui prenait le bus.
02:16Elle dit, avant, je comptais 30 minutes, maintenant c'est une heure.
02:20Ça, c'est aussi une réalité.
02:22Et ce que m'a dit le directeur de cet établissement,
02:23qui a quand même les soins palliatifs ou les naissances, ce sont deux urgences.
02:28Vous avez, par exemple, ou des gens qui sont sur des soins de longue durée.
02:31Il me disait que, par exemple, pour les soins, un train sanitaire,
02:34d'aller d'un hôpital à un autre, d'envoyer quelqu'un pour un examen dans Paris,
02:38c'est devenu l'enfer.
02:40Et donc, les ambulances, les véhicules sanitaires ou les taxis ne voulaient plus venir.
02:45Ou quand ils viennent, les tarifs sont évidemment majorés.
02:48Et qu'est-ce qu'on fait pour Albert, notre chauffeur taxi ?
02:50Non, mais c'est important.
02:52Et donc, ce directeur d'hôpital me disait que les nouveaux aménagements parisiens
02:56sur l'espace public entravent l'accès à l'hôpital.
02:59Et les embouteillages ont augmenté de plus de 25% à soins constants.
03:05De plus de 25% les tarifs sanitaires pour soigner les gens.
03:10Y compris, par exemple, quelqu'un qui est en soins palliatifs,
03:13qui veut aller finir en paix à son domicile.
03:17Parfois, il n'arrive pas à son domicile en vie pour finir tranquillement ses jours.
03:22Et donc, ça, c'est une réalité.
03:23Plus de 25% sur les tarifs, évidemment, en raison des embouteillages et des aménagements.
03:29Et ils ne sont jamais consultés.
03:31Sur les voies, évidemment, les voies de bus sont à travailler,
03:34les taxis sont à travailler.
03:35Je mettrai des voies dédiées.
03:37Là, j'ai effectivement une maquette avec un avant-après,
03:41que j'ai réalisée avec des urbanistes, avec aussi des paysagistes,
03:46avec des experts de la circulation.
03:48Et donc, je ferai cette proposition que j'annoncerai avec des visuels
03:53et avec la faisabilité et le coût d'ici une dizaine de jours.
03:58Albert, vous êtes convaincu ou pas ?
03:59Madame Dati, écoutez, moi, personnellement, j'habite à Paris.
04:04Donc, je vote pour vous.
04:07Merci.
04:07Essayez de faire en sorte, voilà.
04:10Parce que, franchement, on en a marre de ce qui est là actuellement
04:13et ce qui est au pouvoir depuis une vingtaine d'années.
04:1725 ans.
04:18Franchement, il faudrait que vous fassiez quelque chose pour l'évolution des taxis.
04:22Voilà.
04:23Bon, le message, justement, sur les...
04:25On vote pour vous.
04:26On habite à Paris.
04:27Et si vous faites quelque chose pour les taxis,
04:30les taxis, vous en seront très reconnaissants.
04:32D'ailleurs, je reçois très régulièrement vos représentants et les groupements
04:36et ça ne date pas d'aujourd'hui, ça ne date pas de la campagne électorale.
04:39Je le fais depuis que je suis élue et en particulier depuis 2020.
04:42Donc, c'est une réalité.
04:43Merci beaucoup, Albert, pour votre question.
04:46On a une autre question, toujours autour du même sujet avec vous, François.
04:49Bonjour.
04:50Oui, bonjour, Madame Dati.
04:51Vous avez commencé à en parler en cas d'élection.
04:55Vous seriez prête à revoir les plans de circulation.
04:57Moi, je prendrais, pour exemple, la rue Saint-Honoré
04:59qui est passée très récemment en sens interdit sur quelques mètres,
05:02ce qui est obligé à passer par la presse de l'Opéra
05:04pour rejoindre la comédie française ou la fondation de quartier.
05:07Et ça engendre les embouteillages effouvantables de la pollution.
05:10Donc, on ne comprend pas cette politique.
05:12Vous avez raison.
05:13D'ailleurs, quand il ferme une rue,
05:15exemple, la rue de Rivoli, que je vais revoir,
05:18je vous le dis et je vous l'annonce,
05:19et de la même manière, vous aurez le visuel en conséquence.
05:23Vous voulez la rendre aux voitures, la rue de Rivoli ?
05:25Je suis en train de revoir pour que chacun ait sa place.
05:27Ça n'est pas acceptable.
05:28Vous n'êtes pas non plus contre.
05:29Je termine.
05:30Oui, oui, mais j'enrichis quand même.
05:32Vous voulez le truc qui...
05:34Non, je vous dis simplement, par exemple,
05:36quand ils ferment la rue de Rivoli,
05:37ils ne font aucune étude sur les reports de circulation.
05:40Ça engorgeait la rue Saint-Honoré qui est derrière.
05:43Il n'y a même pas de voie de dégagement.
05:45Ce n'est pas possible d'avoir un axe
05:47qui est entre la place de la Bastille
05:48et la place de la Concorde.
05:50D'abord, ça tue, ça augmente la pollution
05:53et ça tue tous les abords.
05:55Il n'y a aucune évaluation des reports de circulation.
05:58Et de la même manière,
05:59ça tue tous les commerces sur cet axe.
06:02Et si c'est une question qui ne concerne pas que Paris,
06:04ça concerne un grand, grand nombre de centres-villes
06:06où aujourd'hui, on a de plus en plus de mal à circuler.
06:09Malgré tout, il y a un certain nombre de personnes,
06:11Rachid Haddati, qui vont vous dire
06:12« Oui, mais pour moins de pollution, il faut moins de voitures ».
06:16Mais c'est une réalité.
06:17D'ailleurs, Bertrand Delanoé, quand il dit « il fallait moins de voitures »,
06:21il ne disait pas « il fallait moins de voitures »,
06:23il dit « il fallait moins de voitures polluantes ».
06:25C'est d'ailleurs par lui qu'il a encouragé la voiture électrique,
06:29la voiture propre.
06:30Et donc là, cette municipalité, et d'ailleurs il l'assume,
06:33en disant « on veut Paris 100% sans voiture ».
06:37Est-ce qu'une capitale économique,
06:39une capitale qui fait travailler quand même Paris et les abords,
06:45est-ce qu'on doit la tuer ?
06:46Ce que je disais tout à l'heure, la circulation c'est la vie.
06:49Quand vous ne bougez plus, vous êtes mort.
06:51Moi je veux que Paris ne soit plus une ville de passage,
06:54je veux que ce soit une ville d'ancrage et une ville de vie.
06:57Est-ce que vous vous rendez compte que les forces vives ont quitté Paris ?
07:01Moi je me rends compte, je ne fais pas campagne de la même manière en 2020 qu'en 2026.
07:04On a perdu plus de 125 000 habitants à Paris.
07:0830 000 enfants qui sont partis, qui ont quitté Paris.
07:11Est-ce qu'on se résout à avoir une ville de célibataires en vélo
07:15qui travaille à 10 minutes de chez lui ?
07:16Ce n'est pas ça Paris.
07:17Ce n'est pas la ville qui fait rêver le monde
07:20que ce soit une ville de célibataires en vélo
07:22à travailler à 10 minutes de chez soi.
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