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  • il y a 2 mois
Lundi 27 octobre 2025, retrouvez Nuno Texeira (Directeur Analyses et Stratégie, Vega Investment Solutions), Alain du Brusle (Directeur de la gestion, Claresco) et Alain Pitous (Senior Advisor ESG) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Alain Dubrulle nous accompagne, le directeur de la gestion de Claresco.
00:16Bonsoir Alain.
00:17Bonsoir Grégoire.
00:17Nuno Teixeira est à nos côtés, directeur analyse et stratégie de Vega IS.
00:22Bonsoir Nuno.
00:22Bonsoir Grégoire.
00:23Et Alain Pitous complète ce trio senior advisor ESG.
00:27Bonsoir Alain.
00:28Bonsoir.
00:28Avant d'évoquer les dimensions de marché un peu global.
00:32Un mot de l'Argentine, je le disais, qui est le marché chaud du jour, Alain.
00:37Signe que les investisseurs n'étaient pas forcément totalement confiants sur une victoire aussi large,
00:42en tout cas, de Ravier Mileï et de son parti à l'occasion de ses élections de mi-mandat.
00:46Le Pesso avait d'ailleurs eu tendance à être beaucoup déprécié, sous pression, avant ce rendez-vous électoral.
00:52Clairement, il y avait un bruit médiatique qui était assez négatif sur la tendance avant ces élections,
01:00qui a pesé sur les actifs financiers argentins.
01:04On s'est dit, est-ce qu'on va retrouver une période d'instabilité, de doute sur la croissance, sur les échanges, sur l'inflation, etc.
01:12Et puis, à la bonne surprise, on va dire, de ce succès, tout le monde dit que c'est énorme.
01:20Enfin, c'est 40 contre 30, ce n'est pas non plus...
01:23Mais ce qui est important, c'est le...
01:24Il garde son droit de veto.
01:25C'est ça, c'est ça.
01:26Le parti de Ravier Mileï.
01:27Et puis, il garde...
01:28Il a besoin de petites coalitions, de petites fractions d'oppositions pour passer ces...
01:33C'est ça.
01:33Et le point qui est intéressant aussi, c'est que, quand même, Buenos Aires, qui est le centre le plus important, avec le plus d'électeurs,
01:41qui était quand même traditionnellement à gauche, a basculé quand même dans le camp Mileï.
01:45Et ça, ça donne quand même une tendance sur ce qui peut se passer dans les semaines qui viennent.
01:48Alors, il y avait un soutien américain avant ces élections, avec des messages assez forts de Trump disant que ces soutiens s'arrêteraient si Mileï a été battu.
01:57Ce qui génère, vous imaginez, des problèmes en interne, enfin, dans l'opposition, qui crient au scandale ou à la pression externe sur ce qui s'est passé sur les élections.
02:06Moi, ce que je trouve qui est intéressant, c'est...
02:08Et ça nous renvoie peut-être aussi à ce qui se passe en France, où on est coincé dans tout un tas de tensions contradictoires.
02:16En fait, le volontarisme politique peut faire...
02:20Peut attirer des gens.
02:21C'est-à-dire qu'en fait, on le voit avec Trump, qui...
02:24Alors, on est d'accord, on n'est pas d'accord, mais au moins, il fait quelque chose.
02:27Après, encore une fois, je laisse chacun libre de penser ce qu'il veut, mais il fait quelque chose.
02:32Et Mileï, dans une situation qui était quand même extrêmement compliquée, une inflation énorme et des perspectives très mauvaises, en fait, beaucoup de chômage, une misère qui s'accroît, fait quelque chose.
02:42Et finalement, c'est peut-être ça qui est attendu des hommes politiques.
02:46Le fait de faire, ça paye.
02:47Bah, peut-être.
02:47Premier renseignement.
02:48Peut-être, peut-être.
02:49On dit que ne rien faire, c'est risqué.
02:51Faire, c'est aussi risqué.
02:52Mais peut-être que ne rien faire est plus risqué que de faire quelque chose aujourd'hui.
02:55Peut-être que c'est un point de bascule en ce moment.
02:57de se dire, enfin, les politiques qui agissent, alors effectivement, ça ne fait pas que des heureux, mais au moins, ils font quelque chose.
03:03Bon, là, la réaction du marché est assez épidermique.
03:05Puis je pense qu'il doit y avoir un peu de viande sur les vœux aussi.
03:08Je pense qu'un petit peu.
03:09Mais bon, chacun a ses problèmes.
03:12Donc, il ne fallait pas parier.
03:13De toute façon, parier sur la politique, c'est quand même un pari qui est quand même toujours assez délicat.
03:17Parce que quand vous le prenez dans les dents, ça fait très mal.
03:18Mario Draghi le répète assez souvent.
03:20« When there's a will, there is a way ».
03:22Là où il y a une volonté, il y a un passage, il y a une voie, il y a un chemin.
03:26Mais quelque part aussi, on le voit sur l'Europe.
03:28C'est-à-dire qu'il y a plein de choses qui sont engluées de partout.
03:30Et quand il y a une volonté, on finit par trouver des capitaux, on se met d'accord sur des emprunts,
03:35on fait des coalitions à géométrie variable, on fait bouger les choses.
03:38Donc, je pense qu'il faut y aller.
03:42Pour moi, c'est ça la leçon argentine.
03:44Le fédéralisme pragmatique.
03:46La conception nouvelle mise en avant par Mario Draghi pour faire avancer l'Europe avec ceux qui veulent
03:52dans des cercles concentriques, sur des sujets bien...
03:56L'espace, par exemple, la semaine dernière, c'était intéressant.
03:58Je reste sur l'argentine, mais on est au cœur de ce qu'on appelle la géoéconomie aujourd'hui.
04:03L'influence américaine, ou en tout cas les États-Unis,
04:06qui ne veulent pas perdre d'influence dans cet univers sud-américain qui est très important pour eux.
04:15On parle beaucoup de la Chine et des États-Unis, mais c'est vrai que du point de vue américain,
04:18l'Amérique latine, c'est quand même une zone d'influence majeure.
04:23On a vu, ce n'est pas juste des paroles de Donald Trump, c'est Scott Besant,
04:27le trésor américain, qui met 2 fois 20 milliards sur la table, je crois, pour défendre le Pesso.
04:31Ce n'est pas rien, quand même.
04:32Non, tout à fait, mais il y a clairement des zones d'influence qui se dessinent quand même dans le monde.
04:38Et s'il devait y avoir trop d'influence chinoise en Amérique latine,
04:43on voit que les États-Unis sont prêts à jouer leur rôle
04:47et à couper court à toute velléité d'une présence trop forte de la Chine,
04:52parce qu'ils essayent effectivement de s'implanter.
04:54Le retour des péronistes, c'était une porte ouverte pour la Chine,
04:57pour retrouver de l'influence ou regagner ou gagner de l'influence et des pains de marché en Argentine.
05:01Parce que l'Argentine aurait eu besoin de soutien de toute façon.
05:03Donc, si elle ne les avait pas trouvées du côté des États-Unis,
05:07elle les aurait trouvées du côté de la Chine.
05:09Il faut voir ça comme une ligne de front supplémentaire de l'affrontement
05:12entre l'Empire américain et l'Empire chinois.
05:14Tout à fait.
05:15Et puis, on voit les velléités quand même de renversement du régime au Venezuela,
05:21qui sont à peine cachés.
05:23Donc, là, on est vraiment soit dans de la menace militaire,
05:29soit dans de la menace économique,
05:31éventuellement sur les droits de douane aussi,
05:32puisqu'il y avait ce levier-là qui aurait pu être activé.
05:36Et donc, moi, je me réjouis quand même pour l'Argentine.
05:39Disons qu'un peu de stabilité ne fait pas de mal.
05:44On peut penser des choses contradictoires sur Millet,
05:48mais comme on l'a précisé, il agit.
05:51Il y a beaucoup de souffrance quand même dans la population argentine.
05:53Donc, on peut avoir des doutes, effectivement, sur le résultat.
05:57Mais finalement, ça va quand même plutôt dans le sens des réformes.
06:00Et peut-être que ça peut servir, pourquoi pas, d'inspiration.
06:06En tout cas, peut-être un peu moins d'État
06:08dans un pays comme la France,
06:11où on sent que le poids de l'État freine beaucoup les initiatives.
06:13C'est sûr que la situation reste très difficile en Argentine.
06:15Je pense qu'il ne faut pas se lurer là-dessus.
06:17Et que sans doute, la vraie recovery,
06:20si on veut, peut-être qu'on parlera un jour
06:22de vrai redressement et de vraie recovery,
06:24mais ce chemin est encore sans doute...
06:2632% d'abstention quand même en Argentine, ça calme un peu.
06:28C'est un record d'abstention.
06:30Il n'y avait jamais eu autant d'abstention en Argentine.
06:31Donc, attention quand même.
06:33Alors que le vote est obligatoire.
06:35Il y a des amendes si on ne vote pas.
06:3632%, c'est bon.
06:38Il fait réfléchir un peu quand même.
06:40Alain Dubrulle ?
06:41Sur tout ça ?
06:42Oui, et puis on peut basculer sur la Chine et les États-Unis.
06:45Parce que c'est quand même là aussi.
06:46Mais non, l'Argentine fait partie...
06:48Sur l'Argentine, c'est vrai que, historiquement,
06:50la première fois que les États-Unis sont affirmés
06:52en politique étrangère, c'est avec la doctrine Monroe,
06:55qui voulait que justement l'Europe ne s'occupe pas
06:57de la zone Amérique.
06:59Donc, c'était la première Amérique,
07:01celle du 19e, celle qui était
07:02un peu comme celle d'aujourd'hui avec Trump,
07:04impérialiste, genre c'est ma zone.
07:05Après, il y a l'épisode Wilson où on va sauver le monde,
07:09avec de Wilson à Kennedy en passant par Roosevelt.
07:11Ils en sont un peu revenus parce qu'il faut sauver le monde
07:13et de faire des problèmes en Irak, en Afghanistan, etc.
07:15Donc, on revient à une logique
07:17beaucoup plus impérialiste, en fait, mais par zone.
07:20Et bon, objectivement, dans des coins
07:21comme l'Afrique, où ils ont lâché l'aide au développement,
07:23etc., et où clairement la Chine est en train
07:25de dévaler.
07:26À tout prix.
07:27De dévaler, quoi.
07:28En gros, s'il y a une zone qu'il faut défendre
07:30plus particulièrement, c'est évidemment
07:32l'Amérique latine.
07:34Du point de vue de l'investisseur,
07:36quand on regarde les marchés émergents,
07:38on fait bien une distinction importante
07:41entre l'Asie et l'Amérique latine.
07:43C'est des zones différentes.
07:45D'ailleurs, quand je vois certaines sociétés
07:46qui sont un peu spécialisés là-dessus,
07:48c'est ça.
07:49En fait, dans l'investissement
07:50dans les pays émergents, il y a une dimension politique
07:52qui est peut-être plus importante
07:53que dans les marchés globaux.
07:56Et de ce point de vue-là,
07:59l'Amérique latine est une zone
08:01qui était historiquement très complexe
08:03avec moins de croissance que l'Asie.
08:04Aujourd'hui, c'est peut-être plutôt l'inverse
08:06parce que la zone ne sert pas
08:08qu'elle est homogène.
08:09Il y a toujours des petites crises par-ci, par-là.
08:11Mais d'une certaine façon,
08:11elle offre une visibilité
08:12qui est un petit peu meilleure que l'Asie
08:14où en Chine, notamment,
08:16on ne sait pas trop,
08:18notamment, il y a la crise immobilière.
08:19Ce n'est pas évident d'investir en Chine.
08:21Rappelons aussi, dans le passé,
08:22l'Argentine est un pays où, tout simplement,
08:24on n'investissait pas
08:24parce qu'on pouvait être spoliés.
08:26Comme le furent, notamment,
08:27dans l'histoire de Repsol et de la compagnie.
08:30Oui, sur le dictat de Repsol.
08:31Voilà, donc c'est un pays qui était hors normes.
08:34Et donc, voilà.
08:35Ce qui est intéressant avec Milley,
08:37quelque part,
08:37c'est qu'il ose faire quelque chose
08:39pour une sorte d'une forme
08:40d'ultralibéralisme décomplexé
08:41que personne n'ose faire.
08:43Et donc, évidemment,
08:43tous ceux qui ne sont pas très à l'aise
08:46avec tout ça,
08:46ils auraient bien aimé
08:47qu'il chuta, et vite.
08:49Et là, pour l'instant,
08:49ben non, ça a l'air de plaire aux gens.
08:51Donc, je ne dis pas qu'en Europe,
08:52on va s'inspirer,
08:53parce qu'on est très, très loin de tout ça,
08:54mais peut-être que ça peut encourager
08:55des rives.
08:56Ça bouscule.
08:56Ça peut encourager certains réformistes
08:58de voir que,
08:58même quand on fait des potions
08:59un peu dures,
09:01ben finalement,
09:01ça n'entraîne pas un rejet immédiat.
09:04On peut penser à la France
09:05qui est un pays totalement bloqué,
09:06où le parti de la rente est dominant,
09:08et où aucun député...
09:11On voit quand même, là, aujourd'hui,
09:13même les LR,
09:14qui seraient ceux qui pourraient
09:15éventuellement défendre les retraites,
09:16on sent qu'ils ne sont pas tous d'accord.
09:19Donc, oui, oui, 2023...
09:21Partant du présupposé
09:22que ceux qui ont intérêt
09:23à ce que rien ne bouge
09:23sont majoritaires dans le pays.
09:24C'est pour ces raisons électorales
09:26qui n'osent pas proposer la potion
09:28et dire que c'est 2027
09:30qui va résoudre le sujet.
09:31Encore faudrait-il
09:32qu'il y ait un candidat
09:32qui ait le courage
09:33de porter la mesure
09:34et visiblement,
09:35personne n'ose le faire.
09:36Donc, il ne faudrait pas attendre
09:38soit M. Marché
09:39qui le fasse dans quelques années
09:40de manière douloureuse.
09:41Alors, pour revenir sur les États-Unis
09:42et la Chine,
09:44les résultats des entreprises
09:45ont été bons,
09:46on est globalement portés
09:47par l'idée
09:48qu'il y a comme une baisse des taux
09:49de la fête
09:50qui s'enclenche cet automne.
09:51Ça a commencé en septembre,
09:52ça a très vraisemblablement
09:53continué cette semaine.
09:55Et puis, les résultats
09:55ne sont pas mauvais,
09:56malgré toutes les craintes
09:57qu'on pouvait avoir
09:58sur les droits de douane, etc.
09:59Donc, on verra à moyen terme.
10:01Et puis, on a toutes ces annonces
10:02d'investissement massif dans l'IA.
10:05Donc, tout ça, ça aide.
10:06Ça, c'est la toile de fond.
10:07Et donc, le dernier point...
10:09Enfin, le petit...
10:10À la marge
10:11qui fait encore bouger
10:13le centre de marché,
10:14c'est l'idée que...
10:16Donc, les relations...
10:17Apaisement en Chine.
10:18Mais en réalité,
10:18quand on regarde bien,
10:20les Chinois ont une carte maîtresse,
10:21c'est les terres rares.
10:22Ça, on le sait.
10:22Et ça va être extrêmement long
10:23pour pouvoir s'affranchir
10:24de cette dépendance.
10:25Mais aujourd'hui,
10:26c'est encore très dépendant
10:27de la technologie américaine,
10:28notamment dans les semi-conducteurs,
10:30enfin, entre Taïwan et les États-Unis.
10:32Et aujourd'hui,
10:33on peut penser
10:33qu'ils vont faire tout ce qu'il faut
10:34pour s'en affranchir.
10:35Ça va peut-être être plus rapide,
10:36malheureusement,
10:37que pour nous,
10:38de s'affranchir de leurs terres rares.
10:39Mais on peut penser
10:40que pendant quelques années encore,
10:42ils ont trop besoin l'un de l'autre.
10:43Donc, ils ne peuvent jamais
10:44aller trop loin
10:45dans la guéguerre.
10:46Et en ce sens,
10:48l'apaisement qu'on voit cette semaine,
10:49il est malheureux...
10:49Enfin, heureusement ou malheureusement,
10:50je ne sais pas,
10:51mais en tout cas,
10:51il est plutôt logique.
10:53Donc là, on a...
10:54Alors, ce qui est un peu inquiétant,
10:56c'est que là,
10:56on a toutes les configurations
10:57pour que ça aille bien.
10:58Ah ben là, oui.
10:58Des bons résultats,
10:59des taux qui baissent,
11:00des énormes institutions dans l'IA.
11:02Donc, on consomme assez vite
11:03de la pluie.
11:03Et donc, pour l'instant,
11:04le marché est très content
11:05et tout se passe bien.
11:06Et on est peut-être reparti
11:06pour un nouveau rallye
11:08d'ici la fin de l'année.
11:09Again, tiré par la tech.
11:11Alors, ce qui peut quand même
11:12poser question,
11:14c'est d'une part,
11:15les valorisations
11:15qui commencent à être élevées.
11:17Et puis, c'est une sorte
11:17d'économie circulaire
11:18dans la tech
11:19où j'investis dans machin
11:21qui investit, qui investit.
11:22Et puis, à la fin,
11:24si on additionne
11:24toutes les sommes d'investissement,
11:25ça rappelle un peu...
11:26Oui, à 2000.
11:27Les années 2000 dans les télécoms.
11:29Et donc, prudence.
11:30Il y aura certainement
11:31énormément de croissance,
11:32mais peut-être qu'il y a des éditions
11:34qui sont un petit peu de...
11:35Oui, et du double comptage.
11:36Mais c'est un peu tôt.
11:37Comment vous regardez, Nouno,
11:38ce marché
11:39et les déterminants
11:40du marché aujourd'hui,
11:41effectivement,
11:42entre la nourriture fondamentale...
11:44Alors, on manque
11:44de données économiques américaines,
11:46mais on a eu quand même
11:47un rapport sur l'inflation
11:48vendredi pour le mois de septembre
11:50aux Etats-Unis.
11:51La nourriture fondamentale
11:53apportée par les entreprises.
11:54Et puis, tout ce qui est
11:55du domaine un peu plus
11:56du sentiment.
11:57Et la relation Chine-Etats-Unis
11:58en fait partie aujourd'hui
11:59et semble être un driver
12:00au moins peut-être
12:01pour quelques jours.
12:03Pour quelques jours, oui.
12:04Alors, voilà.
12:04Mais c'est ma question.
12:06Dans ces différents déterminants,
12:07quels sont ceux
12:08qui sont vraiment solides
12:09et ceux qui peuvent,
12:10comme ça,
12:10d'un claquement de doigts,
12:12passer d'un état à l'autre ?
12:13Parce que les gros sujets
12:14entre Chine et Etats-Unis
12:16ne sont pas complètement
12:17derrière nous.
12:17Imagine.
12:18En fait, là,
12:19on a eu une réaction américaine
12:21par des droits de douane
12:22à des restrictions
12:23sur les terres rares
12:24qui, elles-mêmes,
12:25étaient liées
12:26à des limitations
12:27aux exportations
12:28sur des technologies
12:31sensibles.
12:32Oui, oui, oui.
12:33Tout à fait.
12:33Ça, ça ne s'est pas réglé.
12:35Donc, on va voir comment,
12:37à un moment donné,
12:39les Chinois réagissent.
12:40On évoque un report
12:41d'un an
12:42en contrepartie
12:44de la non-imposition
12:46de ces fameux 100%
12:47de droits de douane.
12:49mais, pour le moment,
12:52le déséquilibre
12:53commercial américain,
12:55il n'a pas évolué.
12:57Les Chinois continuent
12:58à peu consommer,
13:00pas assez,
13:00puisque, finalement,
13:02structurellement,
13:02ils n'ont pas
13:03de système
13:04de protection sociale
13:04suffisamment solide
13:06pour ne pas épargner
13:08à l'excès.
13:09Et, d'autre part,
13:09le marché immobilier,
13:11on l'a rappelé,
13:11est toujours...
13:12Et puis, surtout,
13:13les autorités
13:14continuent à jouer
13:15la carte
13:15de l'investissement
13:16industriel
13:17pour rattraper
13:18voire dépasser
13:20les États-Unis
13:21dans tout un tas
13:22de secteurs clés
13:22et donc, de facto,
13:24vont devenir
13:24encore plus compétitifs
13:26dans les années qui viennent
13:27et les États-Unis
13:28le savent.
13:29Donc, il y aura
13:30encore des batailles
13:32et l'Europe,
13:33malheureusement,
13:34est un peu coincée
13:35entre les deux
13:36et on a vu
13:37les problèmes,
13:37notamment,
13:37de l'industrie automobile
13:38qui commence
13:39à manquer de puces
13:41suite à la décision
13:42des Néerlandais
13:43de prendre le contrôle
13:45d'une société
13:46Xperia
13:47qui était contrôlée
13:48par les Chinois.
13:49Donc, tout ça,
13:50ce n'est pas du tout
13:51encore stabilisé,
13:52mais c'est vrai
13:52que pour l'instant,
13:55c'est difficile
13:55d'aller dans
13:56le fight the Fed.
13:58On a une tendance
13:59sur la Fed
14:00qui est quand même
14:00assez claire
14:01avec une priorité
14:02donnée
14:03au marché de l'emploi,
14:05donc une perspective
14:06de baisse des taux
14:07d'intérêt
14:07qui va aider
14:08quand même
14:08les valorisations
14:09sur tous ces secteurs
14:10qui vont sans doute
14:11publier encore.
14:12Pour l'instant,
14:13les surprises
14:13sont positives.
14:14ça semble difficile
14:16d'imaginer
14:16que sur la tech
14:17ça soit très négatif
14:18dans le contexte actuel.
14:20Ce sera la semaine
14:21de la tech,
14:21évidemment.
14:22Sur la relation
14:23et le couple
14:24Chine-États-Unis,
14:26il faut imaginer
14:27quand même
14:28que le découplage
14:29de ces deux zones
14:30pourra aller
14:31peut-être plus loin
14:32que ce qu'on imagine,
14:33Alain ?
14:33Ou est-ce qu'il y a
14:34un niveau de statu quo
14:36à préserver
14:36parce que le monde
14:38est tellement imbriqué
14:38que personne
14:39n'aurait d'intérêt,
14:41même géopolitique,
14:42à tout couper ?
14:44J'ai l'impression
14:45que...
14:46Enfin, je crois
14:46que c'est Alain
14:46qui disait ça tout à l'heure.
14:47C'est qu'il y a
14:49certaines choses
14:50qui sont résolues
14:51maintenant.
14:52C'est-à-dire
14:52qu'on évite
14:53la déflagration
14:55d'aller faire les malins,
14:56aller se mettre
14:57des droits de douane,
14:57des restrictions,
14:58etc.
14:58Et puis qu'on monte
14:59comme ça.
15:00Mais au fond,
15:01les Chinois gagnent
15:03à ce jeu-là
15:03parce qu'eux
15:04ont la permanence
15:05devant eux.
15:06C'est-à-dire qu'en fait,
15:07Xi Jinping,
15:08il est encore là
15:09tant qu'il est vivant.
15:11On commence à lire
15:12deux, trois histoires
15:14autour de sa succession.
15:15Enfin, j'imagine
15:16que c'est...
15:16Oui, ça purge.
15:18Les généraux s'en vont,
15:19etc.
15:20Non, mais c'est...
15:20C'est pas une élection
15:22avec un terme
15:22de 2028
15:23qui arrive automatiquement.
15:25Donc, ça peut arriver
15:26du jour au lendemain,
15:27toujours,
15:27mais ça peut aussi
15:28durer dix ans.
15:30C'est pas une révolution.
15:31Et en plus,
15:32si vous voulez,
15:32je pense que
15:33derrière Xi Jinping,
15:35il y a des gens
15:36qui sont comme lui.
15:37C'est-à-dire qu'ils ont
15:37la même stratégie,
15:40moyen-long terme.
15:40Les investissements
15:41qui sont faits
15:41sont faits
15:42sur très long terme.
15:42La main mise sur l'Afrique
15:45est faite.
15:46S'il faut envoyer des bidas,
15:47on envoie des russes
15:47et puis on s'arrange
15:48comme ça.
15:49C'est très bien.
15:50Et les Américains,
15:51je pense que le partage
15:52est l'effet.
15:53C'est-à-dire qu'il y a
15:54vraiment l'Asie d'un côté,
15:55ça va turbuler
15:58par endroits
15:58de temps en temps,
15:59mais globalement,
16:00les Chinois ont mis
16:01la main sur la zone.
16:02Il n'y a pas
16:02à tortiller là-dessus.
16:04Les Américains
16:04sont en train
16:05de refaire le ménage
16:06en Amérique latine
16:07et c'est plié.
16:08Après, moi,
16:08ce que je pense,
16:08c'est qu'au-delà
16:09de ces aspects
16:10un peu économiques durs,
16:13la réalité,
16:13les terres rares,
16:14etc.,
16:14il y a aussi quelque chose
16:15qui est en train
16:16de se mettre en place.
16:17Ça fait partie
16:17de vos questions
16:18parce qu'il faut qu'on dise
16:19aux gens qu'on prépare
16:19les milliers.
16:22On a des questions
16:23sur l'or et l'argent,
16:25par exemple.
16:26Et je pense que
16:26derrière ça,
16:27il y a ce qui est en train
16:29de se passer
16:29sur le système monétaire
16:31qui est en train d'évoluer.
16:32Alors, ça ne va pas
16:33se faire en 15 jours.
16:34Ce n'est pas Bretton Woods
16:35et ce n'est pas
16:35quelque chose
16:36qui va tomber
16:37comme ça du jour au lendemain.
16:39Mais les Chinois
16:41sont en train
16:43de développer
16:43quelque chose
16:44sur le plan monétaire
16:46pour être en face
16:47avec leur puissance économique.
16:49Ils sont très, très loin
16:50de représenter
16:50dans les échanges monétaires
16:51ce qu'ils pèsent
16:52dans l'économie mondiale.
16:54Alors, ça se fait
16:55par des choses
16:56très naturelles,
16:57très classiques
16:58qu'on connaît.
16:58C'est-à-dire qu'on met
16:59des réserves en or
17:00pour assurer
17:01la liquidité
17:03et puis la confiance.
17:05La convertibilité.
17:06Oui, puis aussi
17:07il a une forme de confiance.
17:08C'est-à-dire que
17:09quand vous avez du yuan
17:09qui est baqué
17:10sur de l'or,
17:11ça vaut peut-être plus
17:12que du dollar
17:14qui est baqué
17:14sur des dettes américaines.
17:16C'est le papier, quoi.
17:17Et au-delà de ça,
17:18il y a la technique
17:19qui est en train
17:19de se mettre en place.
17:20C'est-à-dire
17:20le yuan digital,
17:23il est en place
17:23et il est testé.
17:24Il y a le stable coin,
17:25les stable coins
17:26qui sont en place
17:27avec derrière tout ça
17:28donc c'est une zone économique
17:31qui sera pilotée
17:33par les échanges.
17:34C'est-à-dire que
17:34des stable coins
17:35en yuan
17:36baqués sur de l'or,
17:38ça fait sens
17:39par rapport
17:39à tout ce qui se passe.
17:40Alors,
17:41les mouvements
17:41de ces jours-ci
17:42perturbent
17:43parce que l'or
17:44qui monte de 100 dollars
17:45par jour...
17:45Vous regardez la grande
17:47tendance de fonds
17:48qui portent.
17:48J'ai l'impression
17:49que ça...
17:49L'or,
17:50l'argent,
17:50aujourd'hui.
17:51Et puis l'échange,
17:53c'est-à-dire qu'en fait,
17:54je ne dis pas
17:54que le dollar va...
17:55On ne va pas
17:56dédollariser l'économie,
17:57simplement que
17:58la croissance
17:59des échanges
18:00parce qu'il y a pas mal
18:01de pays
18:02qui vont se poser
18:02la question
18:03de payer plutôt
18:04en stable coin yuan
18:05que d'aller se convertir
18:06en dollars
18:07avec tous les risques
18:07que ça comporte
18:08sur le plan...
18:09Tout s'endetter également
18:09parce que je crois
18:10qu'il y a des pays africains
18:11qui ont commencé
18:11à s'endetter en yuan.
18:14Donc tout ça,
18:15c'est des plaques tectoniques.
18:18Ça met beaucoup de temps
18:19à bouger
18:20mais je pense que
18:21c'est quelque chose
18:21qu'il faut garder à l'esprit
18:22parce que ça va nous piloter.
18:24C'est-à-dire que nous,
18:25on est quand même liés
18:26à tout ça.
18:26C'est-à-dire que
18:27les systèmes monétaires
18:28qui vont bouger
18:29parce que derrière,
18:30à la fin,
18:31derrière tout ça,
18:31ce que veulent les Américains,
18:33c'est tokeniser la finance.
18:34Et BlackRock,
18:36il râle comme des voleurs
18:37de ne peser que 3%
18:38de l'asset management mondial.
18:40Il voudrait peser 20%.
18:41Donc ils vont y arriver.
18:43Et alors nous,
18:44on est au milieu,
18:44les petits Européens,
18:46on va tester
18:46l'euro digital.
18:49La manette banque centrale.
18:50C'est ça.
18:50Et on est un peu
18:51loin du compte quand même.
18:52Changement de paradigme
18:53monétaire,
18:54ça c'est une histoire longue
18:56devant nous,
18:58Nouno.
18:58Et pour revenir à l'or,
19:00effectivement,
19:01comment vous comprenez,
19:02parce que 2025
19:03aura été marqué
19:04par cet envolée
19:05spectaculaire de l'or
19:06qui s'est accéléré encore
19:08depuis l'été.
19:09Alors,
19:10depuis une semaine,
19:11ça s'est un peu calmé.
19:13Mais comment vous avez compris
19:14ce grand mouvement
19:15entre la part
19:17un peu fondamentale
19:18institutionnelle
19:18et puis la part aussi
19:20retail qui amène
19:21beaucoup d'écumes
19:21spéculatifs
19:22sur ce marché,
19:23par exemple ?
19:24Non,
19:25mais c'est clair
19:25que l'or
19:26n'était pas forcément
19:27dans les radars
19:28en début d'année,
19:30en tout cas
19:30pour une grosse
19:31aussi spectaculaire.
19:33Ce qui est vrai,
19:34c'est que côté institutionnel,
19:36on a sous-estimé
19:37cette volonté,
19:39après Trump finalement,
19:41de diversification,
19:42des avoirs
19:43des banques centrales,
19:43surtout pour les banques
19:44asiatiques,
19:44qui étaient très bas
19:45en termes de détention
19:47d'or par rapport
19:48à leurs homologues
19:48occidentales.
19:50Et donc,
19:50on peut comprendre,
19:52je ne sais pas
19:52si c'est lié
19:53à cette tokenisation
19:54quand on parle
19:56à la fin,
19:57mais en tout cas,
19:57de toute façon,
19:58elles avaient besoin
19:59de diversifier
19:59leurs réserves.
20:02Il y avait
20:02cette incertitude
20:04quand même
20:04sur le dollar,
20:07malgré tout,
20:08avec une volonté
20:10de l'administration
20:10américaine
20:11d'aller vers
20:12un dollar plus faible
20:13assez rapidement,
20:15de faire pression
20:15sur la banque centrale
20:16américaine.
20:17Tout ça,
20:18c'était quand même
20:18de nature
20:19à inquiéter
20:20un certain nombre
20:21d'investisseurs.
20:22Et après,
20:24il y a
20:25une forme
20:26d'engouement
20:27spéculatif
20:29lié
20:29notamment
20:30à la facilité
20:31d'utilisation
20:32maintenant
20:33des ETF
20:33qui fait
20:34qu'on peut
20:35spéculer,
20:36mettre du levier
20:37sur ce type
20:38de paris
20:39qu'on ne pouvait pas
20:40forcément faire
20:40il y a encore
20:41quelques années.
20:42Donc,
20:43tout était réuni,
20:44mais ça va...
20:45Ça se corrèle
20:46avec les actions ?
20:46Si ça devient
20:47en partie
20:47un actif
20:48spéculatif,
20:48on a vu
20:49que quand même
20:49toutes ces dernières
20:50semaines,
20:50l'or montait
20:51avec les marchés
20:52d'action.
20:52La corrélation
20:53est un peu cassée
20:54depuis quelques jours
20:54visiblement.
20:55Oui,
20:55mais elle va
20:57augmenter
20:58de facto
20:59puisqu'il y aura
21:00davantage de présence
21:02d'or
21:03même dans les portefeuilles
21:05de plus en plus
21:07d'investisseurs
21:08institutionnels
21:10ou autres.
21:10Et donc,
21:11lorsqu'il y aura
21:11des volontés
21:13finalement
21:15de réduire
21:16le risque,
21:16ça ne profitera
21:17pas forcément
21:18à l'or
21:19comme par le passé.
21:20Oui,
21:20le statut
21:22de l'actif
21:23or change
21:23un peu.
21:24Disons que
21:24l'or
21:25ne rapporte
21:25rien,
21:26physiquement parlant,
21:27il faut toujours
21:28l'avoir
21:28comme une assurance.
21:30Donc,
21:30une assurance
21:31contre quoi ?
21:32Une assurance
21:32contre un dollar
21:33qui,
21:33effectivement,
21:33pouvait faiblir
21:34cette année
21:34et peut-être
21:35encore l'année prochaine
21:36parce que si
21:37Trump prend vraiment
21:38le contrôle de la Fed,
21:39ça reste un risque.
21:39protection aussi,
21:42assurance
21:42contre une sorte
21:43de dédolarisation
21:45du monde.
21:46Sur les questions
21:46de commerce
21:48international,
21:48il faut quand même
21:49rappeler qu'il y a
21:49une carte du monde
21:51qui est assez impressionnante.
21:52En fait,
21:52si on prend les pays
21:52qui commercent plus
21:53avec les US
21:54ou plus avec la Chine,
21:56à part le Mexique
21:58et quelques pays
21:58occidentaux,
22:00c'est tout le monde.
22:01Le premier partenaire
22:02commercial de la planète,
22:03c'est la Chine,
22:03ce n'est pas les Etats-Unis.
22:04Et on peut dire
22:05que tout ce que font
22:05les Américains en ce moment
22:06ne fait en fait
22:07qu'accentuer ça.
22:08Donc,
22:08ils se tirent un peu
22:09une balle dans le pied.
22:10Mais bon,
22:11du coup,
22:12le fait de commercer
22:13davantage avec la Chine
22:14et moins avec les Etats-Unis,
22:15ça donne moins envie
22:16d'avoir du dollar,
22:17d'autant plus que les Etats-Unis
22:18sont un peu impérialistes
22:19sur le dollar.
22:20Dès que vous commencez
22:21en dollar,
22:21ils peuvent vous imposer
22:21des lois,
22:22des règles,
22:23des ceci,
22:23des cela.
22:24Non,
22:24c'est un peu
22:24ils n'ont plus vraiment
22:25envie de s'affranchir,
22:26surtout que les Etats-Unis
22:27ont coupé toutes les aides
22:28aux ONG,
22:29etc.
22:29Donc,
22:29on peut comprendre
22:30ce que ça.
22:31Et puis,
22:32le dernier point,
22:33c'est plus global.
22:33En fait,
22:34c'est dans des pays occidentaux
22:35qui ont des dettes colossales.
22:37On peut se dire aussi
22:38que la monnaie,
22:40bon,
22:41si un jour,
22:41on s'oriente vers
22:42des restructurations
22:43de dettes,
22:44etc.,
22:44éventuellement aussi
22:45de la planche à billets,
22:46on ne sait jamais.
22:46Donc,
22:47toute chose gale par ailleurs.
22:47Un peu plus d'actifs réels,
22:49ça peut aider aussi.
22:50Oui.
22:50Bon.
22:51L'idée,
22:51c'est l'idée du débasement.
22:52C'est l'idée quand même
22:53du débasement.
22:54Voilà.
22:54Et en plus,
22:55une relative baisse des taux
22:56qui rend les tensions d'or
22:59moins coûteuses
22:59que quand on avait des taux
23:00très élevés
23:01comme depuis il y a deux ans.
23:02Oui.
23:02Bon.
23:03Il y a du mécanique quand même.
23:04C'est-à-dire qu'en fait,
23:05l'or qui est stocké
23:06dans les banques centrales,
23:08vous ne le reverrez plus
23:08avant des années.
23:10Et l'argent
23:10qui est consommé,
23:13même chose.
23:13C'est-à-dire qu'il y a
23:14beaucoup plus de consommation
23:15que...
23:16Pour l'argent.
23:17Pour l'argent que d'offres.
23:18Donc,
23:18tout ça,
23:19ça fait une espèce
23:20d'entonnoir.
23:22Oui.
23:22Et c'est vrai que les Américains
23:24sont un peu gênés.
23:25C'est-à-dire qu'ils ont voulu
23:25faire baisser le dollar
23:26et qu'ils se sont rendus compte
23:27que ça avait un impact
23:28sur les taux
23:29et que ça risquait
23:30de leur rendre difficile
23:31le placement.
23:32Donc,
23:32ils ont trouvé des artifices
23:33pour essayer de compenser ça.
23:35Et ça,
23:35tout ça,
23:35ça mène vers
23:36une forme de retour
23:38d'actifs réels
23:40quelque part.
23:41Bon.
23:42On dit justement
23:43sur les États-Unis,
23:44la dette et la réserve fédérale
23:45américaine.
23:46C'est la semaine de la Fed.
23:47Nous,
23:48je crois qu'on l'a tous dit
23:49plus ou moins autour de cette table.
23:50Le marché est...
23:51On aura encore 25 points de base
23:52ce mois-ci.
23:54Est-ce que c'est possible
23:55qu'on enchaîne encore
23:56derrière avec une troisième
23:57baisse de taux ?
23:58Ça va être un peu
23:58la question,
23:59j'imagine,
24:00que le marché va se poser
24:01cette semaine.
24:02Et est-ce que la Banque Centrale
24:05est fondée,
24:07légitime,
24:07à baisser ses taux
24:08au moment
24:09où l'inflation
24:10tourne encore
24:11autour de 3%
24:12aux États-Unis ?
24:14C'est vrai
24:15qu'on aurait pu
24:15se poser la question
24:16il y a quelque temps,
24:17mais je crois
24:17qu'on ne se la pose plus
24:19tout simplement
24:20parce que
24:21on a quand même
24:22une Fed
24:23qui, certes,
24:25reste indépendante,
24:26mais commence quand même
24:27à préparer le terrain.
24:30Peut-être que
24:31si elle agit
24:33un peu avant
24:34la nomination
24:36du futur
24:37patron de la Fed,
24:38la marge
24:39d'ajustement
24:40ensuite sera
24:40un peu plus faible.
24:41Et c'est vrai aussi
24:42que les évolutions
24:44du marché de l'emploi,
24:45il faut quand même
24:45un tout petit peu
24:46les anticiper.
24:47On voit la tendance
24:48quand même
24:49de dégradation
24:50du marché de l'emploi
24:51depuis quelques temps
24:52aux imprécisions
24:53statistiques prêtes
24:54parce qu'il y a quand même
24:55des ajustements
24:56monstrueux.
24:57Moins 900 000 emplois
24:59sur l'année dernière,
25:01enfin un peu à cheval
25:03sur 2025,
25:03c'était énorme.
25:05Et donc,
25:06on peut quand même
25:07basculer
25:08de l'autre côté
25:08des créations d'emplois
25:10avec des destructions
25:11d'emplois.
25:12Il y a peut-être
25:12d'ailleurs
25:13des choses
25:14à imaginer
25:15du côté de l'IA
25:16parce que
25:17on peut quand même
25:18imaginer
25:19que dans certains secteurs
25:20ça va entraîner
25:21quelques baisses
25:23d'effectifs
25:24dans la banque.
25:24En tout cas,
25:25les justifications
25:26qui sont abordées
25:26sont souvent liées
25:27à l'IA.
25:28Voilà,
25:28bonnes ou mauvaises
25:30mais elles peuvent...
25:31Dans un premier temps,
25:32c'est d'abord
25:33une vague de destruction
25:34d'emplois
25:34avant de créer
25:35peut-être
25:36de nouveaux emplois
25:36demain.
25:37Il y a un intervalle
25:38effectivement
25:38qui est plutôt négatif.
25:39Exactement.
25:40On a encore
25:40des taux réels
25:41aux Etats-Unis
25:41qui sont quand même
25:42assez élevés
25:43donc la marge de baisse
25:45elle semble quand même
25:45assez évidente.
25:47En tout cas,
25:47pour cette année,
25:48pour l'année prochaine,
25:50ça sera un peu dépendant
25:52du nouveau patron
25:54de la Fed.
25:54Alors,
25:54on parle beaucoup
25:55de Kevin Asset.
25:57Oui.
25:57D'un des deux,
25:58Kevin,
25:58parce qu'il y a
25:59Walsh et Asset.
25:59Voilà.
26:01Qui pourraient être
26:02probablement plus proches
26:03des vues de Donald Trump
26:05qu'un certain nombre
26:06d'autres candidats.
26:08Donc,
26:08on verra.
26:08Mais en tout cas,
26:10c'est vrai que c'est ce que
26:12jouent un peu
26:12les investisseurs
26:13en ce moment.
26:13C'est-à-dire
26:14un rallye de fin d'année
26:15qui est encore
26:16dans une perspective
26:17assez claire
26:18par rapport
26:18à l'évolution
26:20des taux directeurs
26:21sur les prochains mois.
26:23Qu'est-ce que ça implique
26:24pour la Banque Centrale Européenne
26:25qui s'occupe de sa zone,
26:26j'entends,
26:26mais de voir une Fed
26:27qui est capable
26:28d'être en action
26:29à ce stade.
26:31Est-ce que la BCE
26:32regarde le train passer
26:33ou le marché
26:34n'attend plus grand-chose ?
26:36Peut-être,
26:36on est en train
26:37d'essayer de repricer
26:38une baisse de taux
26:38future
26:39de la Banque Centrale Européenne.
26:42Mais comment comprendre
26:43le message
26:44qui va sans doute
26:45être répété cette semaine
26:46de la BCE
26:47qui nous dit
26:47qu'elle est bien positionnée,
26:49qu'elle est confortable
26:49avec ses 2% de taux de dépôt ?
26:51Elle avait pris les devants
26:52et qu'elle attend encore.
26:53Elle avait agi
26:54pendant que la Fed
26:55n'agissait pas.
26:57Finalement...
26:57Vous voyez, l'enquête
26:58c'est Bloomberg
26:58ou un sondage
26:59auprès des économistes
27:00qui n'attendent plus rien
27:01de la BCE
27:01pour 12 à 24 mois,
27:03je crois,
27:03pendant deux ans.
27:05Les économistes
27:05qui diraient
27:06que la BCE
27:07ne ferait plus rien
27:08pendant deux ans.
27:08En fait,
27:08elle a atteint le taux neutre
27:09comme elle le dit elle-même.
27:10Maintenant,
27:11en réalité,
27:12je pense que pour aller plus loin,
27:13il faudrait que ça se dégrade.
27:14C'est ça.
27:14Donc,
27:15elle attend.
27:17Elle ne va pas agir
27:17proactivement.
27:18Elle ne va plus agir.
27:19On lui reprochera
27:20à post-alternité.
27:21Comme toujours.
27:22Mais pour l'instant,
27:23comme on est au taux neutre,
27:24il se garde les munitions
27:25pour baisser
27:26si ça ne va vraiment pas bien.
27:27Exactement.
27:27Et pour l'instant...
27:28Elle projette quand même
27:29une inflation à 1,5.
27:30Oui,
27:30mais côté inflation,
27:31côté inflation,
27:33il n'y a pas de problème.
27:35Une BCE
27:35qui projette une inflation
27:36à 1,5,
27:37on est quand même...
27:39Ils pourraient.
27:39Pas à côté de la CIE.
27:40Non,
27:40mais en réalité,
27:41s'ils étaient la Fed,
27:42ils auraient pu baisser.
27:43Mais comme c'est la BCE
27:44et qu'ils sont prudents,
27:46gna gna gna.
27:47Mais a priori,
27:48à court terme en tout cas,
27:50je pense que pour qu'ils fassent
27:51quelque chose là maintenant
27:52ou peut-être même en fin d'année,
27:53il faudrait que ça se dégrade.
27:54Sinon,
27:55ils ne feront rien.
27:55Que le remonte
27:56fort contre dollars,
27:58par exemple.
27:58Oui,
27:59si la Fed continue
28:00à faire de la surenchère
28:00l'année prochaine
28:01et que le dollar
28:02dévise complètement,
28:03peut-être que du coup,
28:04ils accéléreront aussi.
28:05Ça leur laissera aussi
28:06un petit peu de marge de manoeuvre.
28:07Sur ces jeux de banque centrale...
28:09Il y a aussi un problème,
28:10c'est je pense que
28:11nos amis de la Banque Centrale Européenne
28:13regardent avec effarment
28:15ce qui se passe en France.
28:16C'est-à-dire qu'en fait,
28:16imaginons qu'il y a
28:17un problème politique en France
28:18dans les trois mois qui viennent,
28:19ce qui est quand même
28:20largement possible.
28:22Ils sont peut-être bien contents
28:23d'avoir des munitions
28:24et de ne pas avoir agi proactivement
28:26en se disant
28:26que peut-être l'inflation,
28:27machin,
28:28et qu'il y a un problème politique
28:29qui les oblige à faire
28:30qu'il n'y ait pas de contagion
28:34et qu'on n'aille pas chercher
28:35le mouton noir à travers l'Europe
28:37à coup de centaines de milliards.
28:39Il vaut peut-être mieux éviter.
28:40Ça ne va pas assez mal.
28:41Oui, c'est ça.
28:41Ça ne va pas assez mal.
28:42Je pense que c'est ça le sujet.
28:45Ceci étant,
28:46on parle de ralentissement
28:47du cutie aux Etats-Unis.
28:50Oui, on va stopper
28:51la réduction du bilan.
28:53Mais ça, ce n'est pas étonnant.
28:54Oui, mais si les Etats-Unis le font,
28:56peut-être que la BCE
28:57pourrait être un petit peu
28:58amenée à le faire.
28:59Oui, mais ils ont bien
28:59tamponné déjà.
29:00Toujours pareil.
29:01Ils ont bien rechargé
29:02leurs munitions.
29:02Nous, on a plus de mal à le faire.
29:05En attendant,
29:05tout va bien sur les marchés.
29:07Oui, tant mieux
29:08pourvu que ça dure.
29:09Donc là, je pense que...
29:10Non, mais là,
29:12si vous voulez,
29:12je pense que...
29:14Mais c'est fair price ?
29:15Est-ce qu'on oublie
29:17de pricer les risques aujourd'hui ?
29:19Est-ce qu'il y a des canaries ?
29:20Effectivement,
29:21on a parlé dans le private credit,
29:23etc.
29:23Est-ce que c'est des accidents normaux
29:25dans la vie d'un cycle,
29:27le marché, etc.
29:28Ou est-ce qu'on a déjà
29:29des niveaux d'alerte
29:30qui doivent résonner ?
29:32Oui, je pense que le marché
29:32est en train de tamiser tout ça.
29:34C'est-à-dire qu'en fait,
29:34il y a aussi...
29:35Vous avez vu,
29:36la semaine dernière,
29:37c'était quand même
29:37assez spectaculaire.
29:38Dès que vous annonciez
29:39un bon résultat,
29:39c'était plutôt bien accueilli.
29:41Mais il ne fallait pas
29:42être du mauvais côté
29:43de la balance
29:46parce que vous preniez
29:47un moins 10, moins 15.
29:48Donc, je pense que le marché,
29:49il nettoie.
29:52Et en réalité,
29:53vous avez un panier
29:54de valeurs et de secteurs
29:55aux États-Unis
29:57qui font la hype
29:58et qui font le bruit.
29:59Et c'est intact.
30:00Ça, c'est intact.
30:01En fait,
30:02si vous voulez...
30:03Il y a une évolution quand même
30:03parce qu'effectivement,
30:04Qualcomm,
30:05on avait eu Oracle.
30:07Moi, je trouve que c'est ça.
30:08Il y a des revenants.
30:08Il y a des revenants.
30:10Et les très grands,
30:11si vous regardez,
30:11ils ne sont pas forcément
30:12excessivement chôles.
30:14Oui, tout à fait.
30:15Et si vous regardez
30:15tout ce panier-là
30:16de valeurs
30:17qui ont tiré le marché
30:18quand même pendant des années,
30:19ça va plutôt pas mal.
30:20Et on parle de bulles,
30:21mais il n'y a pas de bulles
30:22sur ces valeurs-là.
30:23Par contre,
30:23à côté de ça,
30:23vous avez tout un tas de valeurs.
30:25prenez quelques thématiques
30:27autour de l'énergie,
30:28autour du quantique,
30:30etc.
30:31Fission,
30:31fission,
30:32d'IPR.
30:32Qui sont à des prix
30:33mais complètement délirants.
30:36Une boîte de fission
30:37qui se paye 18 milliards.
30:38Zéro chiffre d'affaires
30:39depuis le début.
30:40Au clos,
30:41IonQ,
30:44c'est pareil,
30:44ça se paye,
30:45je ne sais pas combien de fois,
30:46vous n'allez pas l'entir
30:47qui se paye 400 fois
30:47le chiffre d'affaires.
30:49Donc, il y a des moments...
30:50Et ça,
30:51c'est vrai que ça,
30:52ça entraîne un peu
30:52un bruit de bulles
30:54parce qu'effectivement,
30:54sur quelques valeurs,
30:55comme ça,
30:55il y a un bruit de bulles.
30:56Mais encore,
30:57moi,
30:57c'est quelque chose
30:58que je dis souvent
30:58aux Etats-Unis
30:59pour la valorisation.
31:00C'est les marchés cotés
31:02valorisent comme le private equity.
31:03C'est-à-dire qu'en fait,
31:04les investisseurs
31:05qui sont dedans
31:06ne vont pas vous vendre
31:08ces valeurs-là
31:0840 fois les résultats.
31:09Puisqu'ils ne font pas
31:10de résultats,
31:10eux,
31:11ils se disent
31:11si,
31:11j'attends.
31:13Et puis,
31:13le truc,
31:14c'est que,
31:15et c'est ça ce qui se passe,
31:16moi,
31:16je trouve,
31:16ce que j'entends des gérants,
31:17c'est qu'au début,
31:19de la hausse,
31:20il y a des ajustements,
31:21on prend un peu de cash,
31:22machin de ça.
31:23Puis à un moment donné,
31:23quand vous avez tellement gagné,
31:24vous vous laissez porter,
31:25vous vous rendez plus,
31:25puis vous attendez que ça se passe.
31:27Et vous faites de la paix.
31:28Vous en faites assez bas.
31:29Bah oui,
31:29de toute façon,
31:29donc,
31:30c'est pas bien grave.
31:31Allons-y.
31:32Après,
31:32ce qui est intéressant,
31:33Nuno,
31:33c'est quand même,
31:33on fera le bilan de 2025
31:35quand le temps viendra.
31:37Mais quand même,
31:38on est tous focalisés
31:39sur l'IA,
31:40le Nasdaq.
31:40Alors oui,
31:40il y a des petites boîtes
31:41comme ça,
31:42à quelques milliards de capis
31:42qui peuvent s'envoler
31:43de 1000% en 4 jours.
31:45Alors la semaine dernière,
31:45c'était Beyond Meat,
31:46le retour de Beyond Meat,
31:461000% en 4 jours.
31:47C'est pas vraiment de la tech.
31:48Bon,
31:49voilà,
31:49non,
31:49c'est pas rentable en tout cas.
31:53Et à côté de ça,
31:53le Cospi,
31:54c'est plus 70% cette année.
31:56L'Ibex en Espagne,
31:58c'est plus 35%.
31:59Le Futsimib,
32:00ça doit être à un plus 20
32:01ou plus 25.
32:02Le DAX,
32:03pareil,
32:03c'est un plus 20.
32:03Enfin,
32:04il y a plein de,
32:05j'allais dire,
32:05d'écosystèmes plus traditionnels
32:07qui ont délivré
32:08des sacrées performances.
32:09On a commencé par les émergents
32:11qui,
32:11cette année,
32:12font mieux qu'en dollars
32:13que les marchés développés.
32:16Donc ça,
32:16c'est quand même
32:17l'effet baisse du dollar,
32:20baisse des taux.
32:21Et c'est,
32:22on s'appuie sur un truc
32:24qui est solide.
32:24Là aussi,
32:25ma question,
32:25c'est est-ce que c'est un cycle ?
32:26Est-ce que c'est une tendance longue ?
32:28Est-ce que derrière...
32:29En tout cas,
32:29c'est les moins chers,
32:30en moyenne.
32:31En moyenne,
32:32évidemment.
32:33Donc là,
32:34il y a des opportunités,
32:35clairement,
32:36de revenir un petit peu
32:37sélectivement.
32:38Ça reste valable.
32:40Bon,
32:41ça ne se paye pas
32:42super cher.
32:44La Corée,
32:45il y a quand même...
32:46Bon,
32:46là,
32:47c'est très dominé
32:47par une valeur,
32:48évidemment,
32:49la tech.
32:50Donc,
32:51on peut trouver
32:51un peu de tout
32:52dans les marchés émergents.
32:55Et c'est vrai
32:55qu'il y a d'autres pays
32:58en Europe
32:59qui ont quand même
33:00profité
33:00de retours d'appétit
33:02assez importants.
33:04Mais l'Europe,
33:05ça se paye un peu plus
33:06que la moyenne historique.
33:07mais ça reste également...
33:09Nous,
33:09on a plutôt renforcé...
33:11On est revenus
33:12surpondérés
33:13après avoir hésité
33:14un peu sur le mois d'octobre.
33:15On a été neutres.
33:16On attendait un peu
33:17une consolidation.
33:19Elle n'est pas venue.
33:19On a remis
33:21un petit peu de risques
33:22sur l'Europe
33:24et les émergents
33:24en laissant la position
33:25américaine neutre.
33:26Ça a changé, oui.
33:27Bon,
33:28voilà.
33:28Et puis,
33:29on est assez confortable.
33:30Mais c'est plutôt
33:31sur ces marchés-là
33:32qu'on a envie
33:32de se renforcer
33:33effectivement aujourd'hui.
33:34C'est plutôt
33:34dans ces zones-là...
33:35Oui, parce qu'on pense
33:36notamment sur les bénéfices.
33:37Ça va se croiser
33:38l'année prochaine
33:39avec les États-Unis.
33:40C'est-à-dire que l'écart
33:40va se réduire énormément.
33:42Tout simplement
33:42parce que l'euro,
33:44on n'aura pas l'effet
33:45de renchérissement
33:46de l'euro contre le dollar.
33:47On n'aura pas
33:48l'impact droit de douane
33:50en plus.
33:51Donc, voilà.
33:52On devrait avoir
33:52des croissances bénéficiaires.
33:53On aura de la croissance bénéficiaire.
33:54Enfin !
33:55Et puis après,
33:56vous faites un sondage.
33:57Excusez-moi,
33:57je te coupe deux secondes.
33:58Mais vous faites un sondage,
33:59vous demandez à 100 gérants
34:00si les marchés baissent de 10%,
34:01qu'est-ce qu'ils vont faire ?
34:03Il y en a 95%
34:03qui vont vous dire
34:04« J'achète ».
34:05Oui !
34:05C'est autre chose.
34:08Mais en tout cas,
34:09il y a un mur d'achat
34:10dès que les marchés baissent.
34:12Beaucoup de liquidités.
34:13L'orita,
34:14il achète beaucoup.
34:14L'orita,
34:15il achète beaucoup.
34:15Oui, tout à fait.
34:16Énormément.
34:16Et donc,
34:17on va avoir une dynamique bénéficiaire
34:18en notre faveur,
34:19enfin,
34:20peut-être,
34:20là,
34:21dans les prochains mois.
34:22Oui, l'année prochaine,
34:22vraisemblablement, oui.
34:23En Europe versus les USA.
34:25On espère,
34:26parce qu'en fait,
34:26quand on regarde la performance...
34:27Là, on est à zéro, là.
34:28La performance des marchés européens.
34:28Il y a trois ans ou quatre ans
34:29qu'on est à zéro,
34:30qu'on finit les années...
34:31Cette année,
34:31les marchés européens
34:32ont essentiellement fait du re-rating.
34:33On a gagné trois points de multiple.
34:35Alors,
34:36en précisant quand même
34:37que les banques
34:38ont une vraie croissance
34:40de résultats...
34:41Oui,
34:41il n'y a pas de re-rating.
34:42Malgré les croissances
34:43à plus 30,
34:43plus 50,
34:44plus 60,
34:44selon les grands noms,
34:46on est encore sur des valorisations
34:47qui sont tout à fait raisonnables.
34:48Et ça,
34:48c'est assez intéressant
34:49parce que quelque part,
34:51sauf effondrement des taux
34:52ou crise systémique,
34:53je pense que les banques européennes
34:54restent globalement
34:55assez abordables.
34:56Et vont arriver à nouveau
34:57un trimestre,
34:57je ne sais pas,
34:58ça fait des dizaines de trimestres
34:59qu'elles battent les attentes,
35:00que les analystes relèvent
35:02les espérances bénéficiaires
35:04sur le secteur bancaire en Europe
35:05des trimestres.
35:06Il y a une bonne dynamique de résultats.
35:07Et là,
35:11on a des business models
35:13qui sont moins sur le net interest income
35:16et davantage sur le fee income
35:17avec la gestion d'actifs,
35:19avec la banque assurance,
35:20avec pas mal de choses.
35:22Et du coup,
35:23en fait,
35:23la capacité de visite est toujours là.
35:25Et puis bon,
35:25même les réseaux d'agences bancaires
35:26ils sont en grande réduction.
35:27Ils optimisent quand même
35:29pas mal leur mix.
35:30La rentabilité sur les fonds propres,
35:33elle est très bonne.
35:33Ce qui s'est passé sur les banques,
35:35c'est bon,
35:35on a eu le bain de sang de 2008.
35:37Puis après,
35:37il y a eu un rebond,
35:38mais très court,
35:39pendant six mois.
35:40Et puis après,
35:41il ne s'est pas passé grand-chose.
35:42Et puis pendant surtout,
35:422010-2015,
35:43quand elles ont recommencé
35:44à gagner un peu d'argent,
35:45tout est parti dans les fonds propres
35:47avec BAL3, BAL4, etc.
35:48Et à partir de 2015,
35:50elles ont commencé
35:51à mieux gagner leur vie.
35:53Mais là encore,
35:53jusqu'entre 2015 et 2020,
35:55c'était encore
35:55non, non,
35:56il ne faut pas distribuer, etc.
35:57C'est la version de la courbe des taux.
35:59Et puis voilà,
35:59en plus,
36:00tout le monde a créé en leur faveur.
36:01Donc en 2020,
36:02puis après le Covid,
36:02en 2021,
36:03les banques étaient au fond de la mine.
36:05C'était trois fois plus bas.
36:06Enfin, en bim de valo.
36:07Même si on prend
36:08la multiplication
36:09du nombre d'actions
36:09à cause de 2008,
36:11en fait,
36:11c'était cinq fois plus bas
36:12que le plus haut de 2008.
36:13Et puis depuis,
36:14on a repris quasiment,
36:16on a quasiment doublé,
36:17mais on est encore loin
36:18des plus hauts,
36:19même en tant qu'on
36:20compte de la division.
36:21Mais ça peut être un cycle
36:22comme 2000-2007
36:23qui a été un cycle ultra portant.
36:24Oui, mais à l'époque,
36:25en 2007,
36:25qui était porté
36:26par de mauvaises raisons,
36:27c'est-à-dire
36:28une prise de risque excessif
36:29avec des capitaux insuffisants.
36:31Aujourd'hui,
36:31on a une rentabilité
36:32sur son front propre
36:33qui est à deux chiffres.
36:34C'est mieux que 2000-2007.
36:35Aujourd'hui,
36:36on peut dire
36:36qu'elles reviennent plus
36:37vers une valeur raisonnable,
36:39mais avec une dynamique
36:40de résultats
36:40qui est toujours là.
36:41Le seul truc
36:42qui pourrait enrayer
36:43la dynamique,
36:43c'est une remontée
36:45des risques
36:46sur les crédits.
36:47Aujourd'hui,
36:48ils sont très très bas
36:48et en fait,
36:49elles ont été tellement droguées
36:50avec BAL4
36:52qu'elles n'ont plus le droit
36:53de faire trop de risques.
36:54Donc, le risque crédit
36:56est très bien maîtrisé.
36:57En Europe,
36:58la qualité du secteur bancaire
36:59et de la thématique
37:00restent intactes.
37:01On garde les banques, Alain ?
37:02Oui,
37:02ça fait mieux que le Nasdaq
37:05depuis 2020 ?
37:06Oui, c'est très bien.
37:07Continuez alors.
37:09En revanche,
37:10l'auto,
37:12pour nous,
37:12c'est bon.
37:13L'auto,
37:14la chimie
37:15parce que l'énergie
37:16est trop chère,
37:16tout simplement.
37:17Et l'auto
37:18parce qu'on est complètement dépassé.
37:19C'est un prix, non ?
37:20Juste pour les banques,
37:21il ne faut pas qu'il y ait
37:21un problème sur le souverain.
37:24Oui, bien sûr.
37:24Ça tient.
37:26Oui, tout va bien.
37:27Oui, c'est pour ça,
37:27pour cette raison,
37:28qu'on évite un peu
37:29les banques françaises.
37:31Dernière question,
37:31est-ce que les publications
37:33d'entreprises
37:34peuvent entretenir
37:35l'idée d'une rotation
37:36sectorielle
37:37dans nos marchés
37:38alors qu'on a été tirés
37:39par les banques,
37:41par l'industrie,
37:42des infras en général ?
37:44Est-ce qu'on peut retrouver
37:45quelque chose
37:45de plus défensif,
37:47de plus tourner
37:48vers la qualité,
37:49par exemple ?
37:50Oui, il y a un secteur
37:51qu'on a repondéré
37:52ces derniers mois,
37:53c'est la pharmacie.
37:55La santé,
37:56c'est vrai qu'il y a probablement
37:58un peu moins d'incertitudes.
38:00On voit,
38:01en plus des opérations
38:03de M&A
38:04qui est en train de faire
38:05avec Novartis,
38:06qui vient d'annoncer
38:08une opération
38:09à 12 milliards
38:10quand même.
38:11Il y a un peu
38:11d'animation
38:13sur ce secteur
38:14qui était quand même,
38:16c'est encore
38:16un secteur de croissance,
38:17même si la croissance
38:18est plus faible
38:19et presque value.
38:22Et là aussi,
38:22des deals
38:22avec l'administration américaine
38:24qui peuvent offrir
38:24un peu de visibilité,
38:25notamment sur les médicaments.
38:26C'est le deal Pfizer
38:28qui a monté
38:30le secteur de 5.
38:31Derrière,
38:31mais le secteur
38:32globalement a rebondi
38:33depuis 100
38:33parce qu'on s'est rendu compte
38:35que le secteur
38:35de l'innovation
38:36va arriver dans la vraie vie
38:39quand même.
38:39Ce qui est quand même,
38:41c'est normalement.
38:42Il y a des plans
38:42la dimension IA
38:43et pas tellement price.
38:44Non, non, non.
38:45Il y a des pipelines intéressants.
38:47Oui, c'est ça.
38:47Janovi a très bien publié
38:48je crois la semaine dernière.
38:49Merci beaucoup messieurs.
38:50Merci d'avoir été avec nous
38:51ce soir
38:51pour entamer cette semaine
38:53chargée
38:54avec de gros enjeux
38:55sur la macro,
38:56les banques centrales
38:57et les résultats d'entreprise.
38:58Nuno Texara était avec nous.
38:59Vega IS,
39:00Alain Dubrul,
39:01Claresco
39:01et Alain Pitous,
39:02senior advisor ESG.
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