- il y a 2 mois
Lundi 1 septembre 2025, retrouvez Andrew Etherington (Head of Multi-Asset Total Return, AXA IM), Elyas Galou (Stratégiste d’investissement global, Bank of America Global Research), Mabrouk Chetouane (Head of Global Market Strategy, Solutions, International, Natixis IM) et Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bonjour, bienvenue à tous, je suis ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition de Smart Bourse,
00:13pour cette rentrée 2025, alors que jusqu'ici les projecteurs étaient plutôt braqués sur les Etats-Unis
00:19et sur les rhodos montables de Donald Trump, la planète finance s'est brutalement reconcentrée sur l'épineux cas français,
00:26avec l'annonce du vote de confiance décidé par le Premier ministre François Bayrou, c'était il y a une semaine tout rond,
00:32et depuis on a déjà perdu 3,5% sur le CAC 40, les scénarios du pire se dessinent déjà,
00:38risque politique de dissolution, risque de pression fiscale supplémentaire, risque surtout d'immobilisme,
00:45des conséquences directes également, niveau d'épargne au plus haut, du côté des ménages,
00:49monter des taux peut-être, remonter des taux et puis ruer sur les valeurs refuge.
00:54C'est de tout ça qu'on va parler avec nos invités dans un instant dans plein marché,
00:58donc une rentrée on le voit sous haute tension.
01:01On regardera également ce qui se passe du côté des Etats-Unis avec un euro dollar à 1,17,
01:06peut-être un point de rupture en tout cas, que se passe-t-il du côté de la Fed,
01:09que peut-on attendre sur ces marchés américains ?
01:11C'est vrai qu'on a eu durant cet été également la fin des négociations sur les droits de douane,
01:16alors voilà 15%, c'est ce qu'on a pris.
01:18Qu'est-ce qu'on en fait maintenant ?
01:21Et puis bien sûr dans ces conditions, on posera la question à nos invités,
01:25comment on navigue en nos troubles ?
01:27Quelle allocation privilégiée ?
01:29En fin d'émission, le dernier cadre, ce sera l'heure du quart d'heure américain
01:34avec notre correspondant américain Pierre-Yves Dugas en plein labor day.
01:38Voilà pour le sommaire de Smart Bourse, mais tout de suite on commence avec les marchés.
01:42Tout ce qui s'est passé sur les marchés aujourd'hui, c'est avec Pauline Grattel.
01:57Bonjour Pauline.
01:57Bonjour.
01:58Une séance plutôt calme sans Wall Street, il faut dire que c'est un peu le 1er mai, c'est le Labor Day.
02:03C'est ça, c'est le Labor Day aujourd'hui, donc les indices américains ont gardé porte-close
02:08au début d'une semaine de l'emploi américain, avec le rapport sur l'emploi du département du travail attendu vendredi.
02:15Du coup, sans Wall Street, la séance est relativement calme.
02:18Oui, quelle est la tendance justement aujourd'hui sur les indices actions notamment ?
02:21En France, le CAC 40 évolue autour de l'équilibre à environ 7700 points aujourd'hui.
02:26Globalement, les grands indices européens évoluent sans tendance marquée en l'absence de Wall Street.
02:30Le DAX gagne 0,3% et le FTSE évolue autour de l'équilibre.
02:35En regard du côté des statistiques, avec un PMI manufacturier attendu pour la zone euro.
02:40Oui, pour le mois d'août, l'enquête montre une amélioration de la conjoncture.
02:43Pour la première fois depuis juin 2022, le PMI manufacturier repasse la barre des 50
02:48et sort ainsi de la zone de contraction à 50,7.
02:52Mais sur les pays étudiés, les Pays-Bas et l'Allemagne sont toujours sous les 50.
02:56Oui, et l'Allemagne en particulier.
02:58En Allemagne, l'indice atteint tout de même un sommet de 38 mois à 49,8.
03:02En France, le PMI manufacturier est repassé en zone de croissance pour la première fois depuis janvier 2023.
03:09Après 48,2 en juillet, il s'établit à 50,4 en août.
03:13On a également eu, Pauline, des chiffres du côté du chômage, du taux de chômage en zone euro.
03:17Oui, le taux de chômage s'établit à 6,2% de la population active pour le mois de juillet,
03:21comme attendu par les analystes.
03:23Le chiffre de juin a été revu en légère hausse à 6,3% après une première estimation de 6,2%.
03:30On part du côté de la Chine où l'activité manufacturière ralentit.
03:33Oui, et c'est d'ailleurs le cinquième mois consécutif que l'activité manufacturière chinoise ralentit.
03:38En août, l'indice PMI s'établit ainsi à 49,4.
03:41C'est légèrement inférieur aux attentes et supérieur au chiffre de juillet.
03:45Du côté des marchés, du marché obligataire notamment, que se passe-t-il ?
03:50Est-ce qu'on a un écart qui s'agrandit entre l'Allemagne par exemple et la France ?
03:54Non, le spread franco-allemand tourne toujours autour de 80 points de base.
03:58En Europe, le rendement allemand à 10 ans s'établit aujourd'hui à 2,75%
04:02et le rendement français de même échéance évolue entre 3,50 et 3,55%.
04:07Enfin, sur le marché d'échange, l'euro-dollar se traite aujourd'hui à 1,1720 environ.
04:11On va en parler dans un instant.
04:13Côté entreprises, on voit que le secteur automobile reprend du poil de la bête.
04:16Oui, le CAC 40 est soutenu par Renault et Stellantis qui gagnent environ 1,5% au cours de la séance.
04:22Les immatriculations en France ont progressé de plus de 2% en août en rythme annuel.
04:27Dans le détail, les immatriculations de Renault sont en hausse de 2,3% et celles de Stellantis de 1,7%.
04:33Voilà, c'est les plus belles hausses de la journée et ce n'est pas terrible.
04:37Allez, ce qui nous amène à conclure sur l'agenda, quel sera le programme de demain ?
04:40Les investisseurs prendront connaissance demain de l'ISM manufacturier américain du mois d'août
04:45ainsi que de la première estimation d'inflation pour l'ensemble de la zone euro en août
04:49qui devrait progresser de 2% sur un an selon les prévisions.
04:53Merci Pauline.
04:54Voilà pour les marchés.
04:56Justement, on s'intéresse tout de suite à Planète Marché avec nos invités.
04:59Planète Marché, comme tous les soirs dans Smartbourse, trois invités autour du plateau,
05:13trois invités éminents en étant en compagnie de Mabrouk Chetwan.
05:17Bonjour Mabrouk.
05:17Bonjour Fabrice.
05:18Champion de l'élégance Mabrouk.
05:21Head of Global Market Strategy chez Natixis IM.
05:23Bienvenue à vous.
05:24Merci.
05:25À vos côtés, Elias Galou.
05:26Bonjour Elias.
05:28Bonjour Fabrice.
05:28Stratégiste d'investissement global, Bank of America, Global Risk Alert.
05:31Bienvenue.
05:32Merci beaucoup.
05:33Et puis Andrew Etherington, Head of Multiassets, Total Return chez AXA IM,
05:38désormais dans le giron du groupe BNP Paribas AM.
05:41Bonjour Andrew.
05:42Bonjour Fabrice.
05:43Messieurs, on démarre avec ce risque politique.
05:47On en parle depuis une semaine et les marchés qui ont été plutôt secoués par cette nouvelle,
05:53on l'a vu en tout cas pendant toute cette semaine.
05:55Mabrouk, quelle est votre réaction ?
05:57C'est vrai qu'on s'attendait peut-être à une rentrée plus tranquille et puis patatrasse.
06:01On voit ce risque politique français, pour une fois, qui revient sur le devant de la scène.
06:05Faites bien d'insister sur le côté français.
06:07C'est un risque politique extrêmement localisé, donc on n'est pas du tout sur finalement un risque politique global ou majeur.
06:13Il y a plusieurs éléments.
06:15Le premier, c'est, je pense qu'on l'a rappelé à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois,
06:20les marchés se sont habitués à à peu près tout.
06:23C'est-à-dire qu'en gros, on s'est habitués à une guerre, on s'est habitués à Donald Trump
06:26et avec toutes ces, entre guillemets, toutes ces sorties, toutes ces inventions, toutes ces effectivement taxes.
06:32Et donc, on voit bien que cela n'empêche pas quelque part les marchés de continuer peu ou prou leur rythme de croisière.
06:39Et donc, je pense que finalement, cette probable, hypothétique, on va dire, dissolution ou même vote de non-confiance,
06:49en quelque sorte, pour le gouvernement Bayrou, ne constitue pas une surprise, en quelque sorte,
06:56puisqu'on a déjà été confrontés à la fois au même épisode en juin dernier
07:00et avec également la démission du gouvernement Barnier en décembre dernier.
07:03Donc, tout ceci ne constitue pas une surprise.
07:06Le marché a déjà vu, en quelque sorte.
07:08Et quand vous regardez, en fait, la réaction même du, on parlait du spread,
07:11effectivement, de l'écart de taux entre les taux allemands et les taux français,
07:16effectivement, en juin 24, on a eu une très grande, effectivement, réaction,
07:20plus modérée, finalement, en décembre, avec justement la confiance en accordée, finalement, au gouvernement Barnier.
07:26Et là, on pense que globalement, de nouveau, on va se retrouver dans un épisode de volatilité, certes,
07:31mais pas non plus de, comment dire, de dérapage ou de sortie de route des marchés.
07:35Et il y a un point extrêmement important, me semble-t-il, qu'il convient de rappeler,
07:38c'est que depuis la dissolution, avec la remontée des taux, qui est totalement justifiée par ailleurs,
07:44en fait, la dette française, on avait la crainte qu'elle soit, effectivement,
07:48on peut dire en désamour vis-à-vis des investisseurs,
07:50puisque risque politique, on n'y voit pas grand-chose, c'est le chaos, c'est confus.
07:54On a dit qu'elle était plus chère que la dette grecque à un moment.
07:56Oui, mais bon, ça, c'est une comparaison qui est complètement fallacieuse, en fait, en réalité.
07:59Ce qu'il convient de regarder, c'est la dynamique.
08:01Et en fait, il y a des pays qui parviennent à réduire leur stock de dette,
08:04il y a des pays qui parviennent à réduire ce fameux ratio dette sur PIB.
08:08La France, le Royaume-Uni, on en parlera peut-être plus tard, en sont totalement incapables.
08:12Et pourquoi compare-t-on, effectivement, la France avec l'Italie,
08:15et en disant, mais regardez, l'Italie va bientôt emprunter à moins cher que la France ?
08:19C'est normal, l'Italie a fait les efforts.
08:21La France n'a pas fait d'efforts.
08:22C'est un petit peu désolant.
08:23Alors, on va continuer le tour de table et on reviendra sur les taux tout à l'heure.
08:26Elias Galou, quel est votre regard là aussi ?
08:29Certains disent que c'est quand même un petit peu désolant de voir ce chute gouvernement de Beyrou
08:33comme une chronique d'une mort annoncée, finalement.
08:37Je pense que ce qui est frappant avec la France, il y a le cas français,
08:41il y a le cas sur les marchés obligataires mondiaux.
08:43On voit la tendance de long terme qui se déroule depuis quand même plusieurs années.
08:48C'est la remontée des taux longs sur l'ensemble des pays avancés.
08:52Ça a d'abord été le cas pour les États-Unis.
08:54C'est le cas en Europe.
08:56Et aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est que même le Japon,
08:58qui était vraiment l'encre des taux bas depuis le début du XXIe siècle,
09:05on voit que même les taux japonais de long terme ont beaucoup augmenté,
09:08qui sont aujourd'hui au plus haut depuis la grande crise financière de 2008-2009.
09:13Ce qui est particulier avec la France, pour peut-être compléter Mabrouk,
09:17c'est ce qui se produit sur la courbe des taux.
09:19Et là, le bas blesse un petit peu, puisque lorsqu'on voit par exemple la courbe des taux,
09:24c'est-à-dire l'écart entre les taux longs et les taux courts,
09:27ce qu'on voit, c'est que la France, si vous regardez l'écart entre les taux 30 ans et les taux 5 ans,
09:32bien la courbe des taux la plus pentue qui soit dans les pays développés,
09:35c'est bien la courbe des taux française.
09:37Et là, on voit, c'est un point où le marché est beaucoup plus inquiet vis-à-vis de la France.
09:42Tu citais tout à l'heure le Royaume-Uni.
09:45Depuis le début de l'année, dans mon équipe, Banco of America Global Research,
09:51je dis toujours qu'il faut regarder le Royaume-Uni comme étant un peu le signe avant-coureur
09:56et le marché sur lequel les bandes vigilantes vont taper.
10:02Aujourd'hui, lorsque je vois la courbe des taux française,
10:05elle est plus pentue que la courbe des taux britannique,
10:07qui montre bien que la France commence à devenir
10:10vraiment le mauvais élève de l'ensemble des pays développés.
10:13Le Royaume-Uni, on entend beaucoup parler sur les médias
10:16avec l'épisode Listreurs, qui avait essayé de faire passer son paquet un petit peu compliqué.
10:20Elle avait dû démissionner au bout d'une quarantaine de jours.
10:23Je crois que je parle sous votre contrôle, Andrew.
10:26Alors justement, quel est votre regard, vous aussi, sur cette séquence de rentrée
10:30qui rebat les cartes, en tout cas, pour le paysage de l'investissement en France ?
10:36Certes, il y a quelques particularités avec le comportement de la courbe de l'OAT,
10:41suite à l'incertitude qui s'est accrue.
10:44Mais en même temps, on savait déjà en début de l'été
10:46qu'à la rentrée, ça allait être un peu mouvementé.
10:49Ça a été déjà annoncé par l'opposition.
10:52Et donc, quelque part, le Premier ministre a été...
10:56a été mis un peu d'huile sur le feu déjà.
10:59Mais l'ensemble des courbes long terme, à l'échelle mondiale, sont en train de se pontifier.
11:07Il y a probablement un petit peu plus de stress sur la partie très longue en Europe, en France,
11:13parce qu'il y a un changement de législation aux Pays-Bas,
11:16qui est un des grands porteurs sur la partie très longue de la courbe.
11:20Et la France a été toujours en présence très importante,
11:23parce que l'OAT est depuis quand même quelques décennies
11:27la référence de liquidité, de profondeur et d'un marché très évolué.
11:33Donc, c'est normal, quand il y a un peu de désarroi, un peu de stress,
11:36que les acheteurs, surtout étrangers, se reculent.
11:40Néanmoins, dans les premières séances après l'annonce par le Premier ministre
11:44de sa vote de confiance le 8 septembre,
11:47on a vu des flux étrangers, notamment japonais,
11:50qu'ils étaient présents sur cette partie très longue de la courbe,
11:53ce qui n'était pas le cas depuis un moment.
11:55Et je crois que ça, ça se reflète plutôt le resserrement avec les taux italiens,
12:01et qu'aujourd'hui, il y a moins à jouer là,
12:03et la France a été depuis très longtemps une référence dans la matière.
12:06Donc, je suis moins inquiet que peut-être les médias aimeraient communiquer pour l'instant,
12:13parce que les fondamentaux n'ont pas changé.
12:16Mais quel est votre regard, par exemple, sur...
12:17C'est vrai que si on regarde le problème,
12:20le Premier ministre, dans sa conférence de presse,
12:23l'a rappelé, 3 350 milliards de dettes,
12:26on cherche finalement 44 milliards sur un budget assez conséquent,
12:30on pourrait les trouver,
12:32et ça paraît inconcevable qu'on arrive à se mettre d'accord.
12:36Alors, est-ce que c'est une équation impossible ?
12:39Non, mais ce n'est pas une question impossible.
12:43Chaque pays a ses propres problèmes de dettes qu'ils ont cumulés depuis très longtemps.
12:49Vous avez très bien cité le cas de la Grande-Bretagne,
12:52qui n'a pas la même économie qu'ici,
12:53qui n'ont pas le même système de retraite,
12:56mais qui n'ont jamais réabsorbé le choc qui a été créé par un gouvernement de droite,
13:01sachant qu'aujourd'hui, c'est un gouvernement de gauche.
13:03Donc, il y a une continuité dans le désarroi un peu des investisseurs internationaux.
13:08Je crois que la situation de la France est sous stress.
13:14Est-ce que ça s'est dégradé de manière notable depuis le début de l'été ?
13:17Pas vraiment beaucoup,
13:18parce que l'écart de rendement avec l'Allemagne,
13:21comme vous avez cité,
13:23c'est écarté d'une dizaine de BP.
13:25On fait ça d'une journée avec un peu de vol sur le marché.
13:29Donc, pour l'instant, je ne suis pas...
13:30Donc, pas de stress énorme, en tout cas ?
13:31Si un projet a longue date,
13:33c'est clair que ça va être fait avec la négociation des deux côtés,
13:37qui va avoir les mesures magiques.
13:41Ce ne serait pas fait dans l'année,
13:43ce ne serait pas fait dans une quinquennat.
13:45On l'a dit tout à l'heure à Mabreux,
13:47qu'on est en plein Labour Day aux États-Unis.
13:49C'est un peu l'équivalent du 1er mai, les jours fériaux.
13:50On en a beaucoup parlé ces derniers temps.
13:53Certains devaient disparaître.
13:54Pour vous, ce n'est pas le sujet d'avoir un ou deux jours fériaux ?
13:57Non, non, c'est ridicule, en fait, comme débat.
14:00Ce n'est pas ça qui va restaurer la croissance, en fait.
14:03Globalement, il y a plusieurs aspects.
14:04Parce qu'en fait, la croissance, c'est quand même de l'investissement
14:07et de la productivité, en fait.
14:09Ce n'est pas, entre guillemets, en faisant de la mesurette.
14:13En fait, le problème en France,
14:14c'est qu'on fait tout le temps de la mesure,
14:16de la demi-mesure, entre guillemets.
14:18On ne va pas jusqu'au bout des mesures.
14:20Et donc, du coup, le problème,
14:21c'est qu'on aborde toujours la question de la dette
14:23à travers un seul prisme, celui de la réduction de la dépense,
14:26mais jamais à travers la génération de plus de recettes
14:28par le canal de la croissance ou par le canal de l'investissement.
14:31Ce qui est un drame absolu.
14:32Pourquoi on ne questionne pas les 36 milliards de dettes aux États-Unis ?
14:36Tout simplement parce qu'en fait, il y a de la croissance.
14:38Personne ne discute aujourd'hui de la capacité des États-Unis
14:40à faire de la croissance.
14:41En revanche, je ne serai pas aussi, effectivement, sombre,
14:43comme vous l'avez indiqué, sur, notamment, la dette française.
14:46Il y a un point qu'il faut regarder de manière très attentive.
14:49Et l'agence France Trésor nous donne les données.
14:51C'est de quelle manière, effectivement, les investisseurs vont se porter,
14:55vont s'exposer sur la dette française.
14:56Et en fait, on se rend compte que les taux qui montent,
14:59ça donne effectivement plus de rendement.
15:01Et en fait, ça attire des investisseurs.
15:03La dette française est sursouscrite à hauteur de un facteur 3,
15:07alors qu'elle était historiquement un facteur de 2.
15:09C'est-à-dire qu'elle est plus attractive, paradoxalement,
15:11parce qu'elle paye plus.
15:12Elle paye plus.
15:13Et donc, qui va penser, un quart de milliardième de seconde,
15:15que finalement, la France va faire défaut ?
15:16On a quand même un bouclier absolu qui s'appelle la BCE,
15:19qui empêchera, effectivement, toute forme de dislocation de la zone euro,
15:22pour un pays, d'ailleurs, aussi important que la France.
15:24Et donc, globalement, quand vous avez des taux français de l'OIT qui payent 3,50,
15:28vous êtes un assureur, vous êtes, effectivement, un investisseur de long terme,
15:31vous allez acheter.
15:32Et donc, globalement, c'est pour ça que je ne suis pas inquiet sur la capacité,
15:34finalement, de l'État français à emprunter.
15:37Il faut arrêter, effectivement, avec les cassandres
15:39qui prêchent, effectivement, des malheurs à tous les coins de rue.
15:42En revanche, effectivement, il convient, à un moment donné,
15:45de restaurer notre crédibilité.
15:46Donc, on ne peut pas, effectivement, continuer comme ça,
15:48à vouloir détruire, entre guillemets, l'appareil social, etc., en France,
15:53sans pour autant générer plus de croissance.
15:54Ce n'est pas possible, ce n'est pas tenable.
15:56Et c'est ce que peuvent sanctionner les marchés.
15:57Et pourtant, nos investissements, ils sont là.
15:59On a 1 000 milliards de dettes supplémentaires depuis le Covid.
16:01Et on a l'impression que ce n'est pas tellement productif.
16:03Contrairement aux États-Unis, on a l'impression que c'est de la mauvaise dette.
16:06Mais c'est de la mauvaise dette.
16:06Le mauvais cholestérol est là.
16:08Ah oui, complètement.
16:08Alors là, pour le coup, les Américains sont gavés entre bien de bons cholestérol.
16:11Et là, tout va bien pour eux.
16:13Et nous, on n'a que du mauvais.
16:14Pourquoi ?
16:14Parce qu'en fait, on a utilisé la dette pour un point, notamment.
16:18C'est faire du contrôle des prix, remplir des restreurs de SUV,
16:21effectivement, pendant la crise énergétique.
16:23Tout ceci, finalement, ne sert strictement à rien.
16:26Et donc, du coup, il est là, le problème.
16:28Quand Joe Biden décide, effectivement, d'utiliser massivement la dette
16:31pour pouvoir relancer l'économie américaine par le canal de l'investissement,
16:34tout en incitant fiscalement les entreprises,
16:37c'est ce qu'on appelle un sans-faute, un perfect, en quelque sorte.
16:39Et là, en France, on est très, très loin de pouvoir mener ces politiques,
16:43effectivement, de relance macroéconomique par le canal de l'investissement.
16:46Qui n'empêchent pas de perdre les élections derrière, monsieur Biden.
16:48Oui, mais si on compte, c'est le résultat sur la croissance.
16:50Et là-dessus, c'est là aussi, c'est pas mal.
16:52Et son successeur peut s'en enorgueillir.
16:54Il veut continuer, d'ailleurs.
16:55On va aborder ça dans quelques instants.
16:57Elias, juste pour terminer, justement, sur...
16:59On disait à l'instant, finalement, pas d'inquiéture sur notre dette.
17:02Au contraire, on va en profiter.
17:03Les investisseurs étrangers se disent, peut-être que c'est une aubaine.
17:05Finalement, l'OAT est à 3,5 ou même un peu plus,
17:07comme vous le disiez tout à l'heure.
17:09En fait, la grande chance de la France, c'est surtout l'euro.
17:12C'est ça, la grande différence, par exemple, au Royaume-Uni.
17:15En fait, lorsque les investisseurs veulent pénaliser une économie,
17:19un marché en particulier, il y a trois axes.
17:22Le marché actions, le marché obligations et le marché des devises.
17:25Par exemple, vous mentionnez tout à l'heure
17:27le moment List-Russ au Royaume-Uni.
17:29Oui.
17:29Ce qui avait vraiment fait peur aux investisseurs britanniques,
17:33c'était la vitesse à laquelle on assistait en même temps
17:36à une dépréciation de la Pound Sterling
17:39avec une hausse, une remontée des taux longs britanniques
17:42qui avait conduit la Bank of England, la Banque d'Angleterre à l'époque,
17:46à changer son cap par rapport à la politique d'assouplissement quantitatif.
17:51Aujourd'hui, la chance de la France, c'est l'euro.
17:53On est dans un contexte où l'euro s'apprécie,
17:55je dirais plus un dollar qui se déprécie,
17:58qui permet à l'euro de s'apprécier.
18:00Et ça, ça rassure énormément les investisseurs étrangers,
18:04dont les Japonais, puisque lorsqu'ils achètent la dette française,
18:07c'est une dette qui est dénominée en euros.
18:09Et ça, c'est une grande chance.
18:10Ça veut dire qu'on aurait été en franc français,
18:12là on se faisait torpiller.
18:14Je pense que le franc français aurait souffert.
18:17Mais l'autre grande chance de la France,
18:18et c'est pour ça que ce contexte politique en France,
18:21il intervient dans un contexte géopolitique
18:24qui favorise la France,
18:25puisqu'on a aussi de l'autre côté,
18:28une politique, un thème de long terme,
18:30qui est le réarmement de l'Europe.
18:33Et ça, ça conduit l'ensemble des taux souverains sans risque,
18:37l'Allemagne, les Pays-Bas, plus haut.
18:40À remonter mécaniquement.
18:41Ça réduit en fait la vélocité de la remontée des taux français.
18:45Donc deux thèmes,
18:46la dépréciation du dollar, la hausse de l'euro,
18:48le réarmement de l'Europe,
18:50qui sont vraiment des coussins
18:53par rapport à l'écartement de la dette française.
18:55Très bien.
18:57Andrew et Serington, en entendant Elias et Mabon,
18:59on a l'impression que bad news égale good news,
19:02finalement, pour la France.
19:04C'est-à-dire cette dette qui l'augmente.
19:06On va continuer comme ça à pouvoir peut-être...
19:09Alors, j'espère pas la gabegie,
19:10car à un moment, on va quand même arrêter
19:11et puis trouver peut-être un gouvernement.
19:13C'est peut-être pas dans les semaines à venir.
19:16Là aussi, c'est la vision des investisseurs,
19:19comme vous parlez tout à l'heure des Japonais.
19:21Je ne dirais pas que bad news is good news,
19:23mais c'est une opportunité.
19:26C'est qu'il y a encore de l'épargne
19:28qui a besoin d'être placée.
19:30On a beaucoup d'épargne.
19:31Vous l'avez cité en fait en introduction.
19:34On a un problème.
19:35En fait, le problème en Europe aujourd'hui,
19:36c'est le problème de l'épargne
19:37et où la placer,
19:39ou plutôt, pourquoi elle n'est pas dépensée.
19:41Parce que là, il y a un problème de croissance en Europe,
19:44c'est que les ménages sont catégoriques.
19:47Ils ne veulent pas dépenser.
19:48On a entendu plus de 2% d'Alentez et Renaud.
19:53Très bien, mais on sort d'une période terrible
19:55pour la consommation, pour l'investissement des ménages.
19:59Et je crois que la clé, c'est
20:01comment est-ce qu'on va libérer ces esprits animaux,
20:06animaliers, je ne sais pas comment dire,
20:07animaux, des ménages
20:10qui sont assis sur les tombereaux d'épargne
20:15dans certaines parties de l'économie.
20:17C'est vrai qu'on est à quasiment 20% d'épargne, 19%.
20:19Exactement.
20:20Et on avait dit l'année dernière,
20:22la clé de cela, c'est vrai,
20:24elle baisse le prix de l'énergie
20:25et la confiance d'une fin des hostilités en Ukraine.
20:29Et puis l'investissement en Allemagne, surtout,
20:32qui va être déclenché.
20:33Pour l'instant, on est en attente.
20:34Ce qui fait que le BCE aussi.
20:37Et peut-être là, ce n'est pas terrible.
20:39Oui.
20:39Et alors, on a justement,
20:41si on regarde de l'autre côté de l'Atlantique,
20:43des États-Unis qui sont en pleine forme,
20:46en tout cas au niveau boursier.
20:47On est à nouveau sur des records.
20:48On a vu ce trou d'air
20:49avec la hausse des tarifs en présumé début avril.
20:53Depuis, de l'eau a collé sous les ponts.
20:55Ça y est, on est peu ou prou arrivé
20:57à un certain nombre d'accords sur les tarifs.
21:00Qu'en est-il aujourd'hui ?
21:02On voit en tout cas que celui qui a été le plus pénalisé,
21:04finalement, c'est le billet vert,
21:05qui a perdu peu ou prou 10 à 15 %.
21:07On est à 1,17 aujourd'hui.
21:08Est-ce que c'est un point de rupture ?
21:10Je crois qu'il y a certains gouverneurs de la BCE
21:12qui se sont émus, qui ont dit,
21:13attention, à 1,20.
21:14Entre 1,17 et 1,20, c'est encore tolérable.
21:16Mais ensuite, ça pourrait être beaucoup plus compliqué.
21:19Bravo, Chetouane.
21:20Compliqué de quel point de vue, finalement ?
21:22Puisque quelque part, le souci avec un euro trop fort,
21:27c'est vrai, effectivement, de pénaliser nos exportations
21:30qui, a priori, sont déjà, entre guillemets,
21:32pénalisés par des tarifs douaniers.
21:34Donc, effectivement, ça, c'est un peu problématique.
21:35Mais globalement, en fait, le sujet n'est pas là.
21:38On a déjà vu, en fait, des épisodes
21:39où l'euro était bien plus, entre guillemets, cher,
21:42finalement, qu'il ne l'est actuellement.
21:45Et pour autant, finalement,
21:46ce qui a, encore une fois,
21:47permis même à l'industrie allemande
21:49de continuer d'exporter
21:50et d'avoir un surplus extérieur tout à fait titanesque,
21:54c'était, encore une fois, sa compétitivité.
21:55Donc, en fait, on s'attarde toujours, à chaque fois,
21:57sur, entre guillemets, des espèces de points de passage,
21:591,17, etc., c'est un seuil peut-être psychologique.
22:02Mais globalement, ça ne change pas vraiment la donne.
22:04En fait, en réalité, on a un dollar
22:06qui se déprécie très bien,
22:07on a un euro qui s'apprécie très bien.
22:09Ça reflète, par ailleurs, des réalités macroéconomiques.
22:11On a aussi une économie européenne, malgré tout,
22:13on le disait en introduction,
22:16on a des indicateurs économiques
22:17qui ne sont pas si détériorés que ça en Europe.
22:19Et donc, finalement, il est normal
22:21de voir la devise européenne s'apprécier.
22:23L'économie américaine a perdu,
22:24on y est passé quand même,
22:25de quasiment 3 % de croissance à moins de 2.
22:28Donc, en fait, on a quand même un ralentissement très net.
22:30Et qui dit, finalement, économie plus faible,
22:32dit, à un moment donné,
22:33ajustement également sur la devise.
22:35Alors, on a beaucoup entendu parler
22:36de ces histoires de dédollarisation,
22:37de désaffection, même, vis-à-vis des actifs américains.
22:41Moi, je pense qu'honnêtement,
22:42rien n'a changé sur le plan fondamental.
22:44On est juste sur une fluctuation.
22:45Le dollar a été excessivement cher
22:49lors de l'élection, effectivement, de M. Trump,
22:52du président Trump,
22:52puisque une espèce de confiance,
22:54une espèce de boulevard, finalement,
22:57d'euphorie,
22:57qui a propulsé, en fait,
22:59le dollar à des niveaux complètement stellaires.
23:01Et là, on recorrige, en quelque sorte,
23:03on revient vers des niveaux qui sont,
23:05on va dire, un peu plus en phase
23:06avec l'économie américaine.
23:07Une banque centrale qui baisse les taux,
23:08une croissance qui ralentit,
23:10une devise qui s'apprécie.
23:11Alors, justement,
23:12la baisse des taux,
23:13elle est prévue,
23:14elle est anticipée.
23:15On parle beaucoup de mi-septembre.
23:17Jay Powell l'a fait entendre,
23:19c'est un peu même de Jackson Hole.
23:20Elias Gallou,
23:21on attend cette première baisse des taux
23:24du côté de la Fed ?
23:26Les marchés associent une probabilité
23:28de 87%.
23:2987% pour une baisse des taux
23:33le 17 septembre prochain.
23:36Effectivement,
23:37M. Powell a ouvert la porte.
23:40C'est pour faire plaisir à Trump
23:41qu'il fait ça ?
23:43Parce que de toute façon,
23:43son mandat, on le dit,
23:44se termine fin mai 2026.
23:46Tout à fait.
23:47Et là, il sera remplacé.
23:47Tout à fait.
23:48En tout cas,
23:49ce que les marchés aujourd'hui,
23:50on parlait de l'incertitude
23:52qui domine depuis quand même
23:54le début de l'année,
23:56les marchés sont aujourd'hui certains
23:57qu'en mai 2026,
23:58on aura un changement
24:00de leadership de la Fed.
24:01Et je pense que c'est
24:02cette éventualité,
24:04ce scénario
24:05que les marchés sont en train
24:07de pricer,
24:08de trader depuis plusieurs mois.
24:11On sait qu'à partir de mai 2026,
24:13le remplaçant sera
24:15beaucoup plus enclin
24:16à adopter une politique monétaire
24:18plutôt souple
24:19par rapport à ce que...
24:21Deauvige,
24:21c'est-à-dire que les taux
24:22pourraient baisser.
24:23Ce que vous nous dites,
24:24c'est que neuf mois en avance,
24:26déjà, on price le fait
24:27que demain,
24:28il y aura un gouvernement.
24:28d'ailleurs, peut-être
24:29plus accommodant ?
24:31On price ça.
24:32Enfin, plusieurs actifs
24:33price cela.
24:34Si vous voyez l'or aujourd'hui,
24:37le fait que l'or soit
24:38la classe d'actifs
24:41qui est le mieux performée
24:42depuis deux ans
24:43par rapport aux actions,
24:43par rapport aux obligations,
24:45ça price justement
24:46un changement
24:47dans la perception
24:48de l'institution américaine.
24:52À la fois l'institution
24:53de Washington, D.C.
24:54par rapport à la politique fiscale,
24:55mais aussi l'institution
24:57de la Fed.
24:58En revanche,
24:59de l'autre côté,
25:00ce que vous voyez,
25:00c'est le dollar.
25:01Lorsque les taux longs montent
25:02et que le dollar se déprécie,
25:04c'est très rare.
25:05On voit très rarement
25:06ce genre de cas de figure.
25:07C'est très typique
25:08des pays émergents.
25:10Pourtant,
25:10on l'a vu
25:10notamment au mois d'avril.
25:13Donc, le marché,
25:14en tout cas,
25:15une partie du marché,
25:16il price justement
25:17un scénario
25:18dans lequel la crédibilité
25:19de la Banque Centrale Américaine
25:21pourrait être remise en cause.
25:23Crédibilité ou indépendance ?
25:26Les deux vont de pair.
25:28Je termine juste
25:29avec l'enquête.
25:30Vous savez,
25:31à Banco of America,
25:32on a une enquête
25:33qui s'appelle
25:33la Global Fund Manager Survey
25:35qui pose des questions
25:36à à peu près
25:37200 à 300 investisseurs institutionnels.
25:40Ça capture entre 500
25:41et 1 000 milliards d'actifs
25:42sous gestion.
25:43On leur a demandé justement
25:44est-ce que vous anticipez
25:46un changement
25:46de politique monétaire
25:48à partir de l'an prochain ?
25:50On avait une majorité nette
25:51qui disait qu'ils anticipaient
25:53soit la Fed
25:54allait faire recours
25:55à yield curve control,
25:57c'est-à-dire
25:57pour ancrer les taux
26:00à long terme,
26:01soit au QI,
26:02à l'assouplissement quantitatif
26:03à partir de l'an prochain.
26:05Ce qui dénote énormément
26:06et je pense que
26:06les actions aujourd'hui,
26:08le fait qu'on a
26:09à la fois le Nasdaq,
26:11le S&P
26:11et le Dow Jones
26:13au plus haut historique,
26:14ça anticipe
26:15une politique monétaire
26:16beaucoup plus souple
26:17à partir de 2026.
26:18C'est vrai que
26:18pour les grands indices
26:19puis même les indices
26:21des petites valeurs aussi
26:21qui a bien performé
26:22durant cet été
26:23aux États-Unis.
26:24Andrew,
26:25justement sur la Fed,
26:27perte d'indépendance,
26:28on disait,
26:29perte de crédibilité
26:30pour vous
26:31ou plutôt
26:32bonne nouvelle
26:33pour les investisseurs
26:34qui peuvent se réjouir
26:35finalement de l'arché monté ?
26:35Non, je ne suis pas sûr
26:37que s'il y a une perte
26:37de crédibilité
26:38ou d'indépendance,
26:39il y a un bon
26:39c'est bonne augure
26:40pour les investisseurs
26:41parce que
26:42quand les taux
26:43ils montent
26:43sur la partie
26:44de long terme,
26:45il va falloir
26:46quelque chose,
26:48un petit repli
26:49sur les actions
26:50pour équilibrer
26:51cette relation.
26:53Déjà,
26:54comme vous dites,
26:55on est déjà
26:57assez cher
26:57sur les actions,
26:58sur la high yield
26:59relative
27:00à ce que
27:01le taux
27:01qu'on arrive à avoir
27:02sur un taux
27:03disons US.
27:04Donc,
27:05je crois
27:06qu'il ne faut pas
27:07oublier que oui,
27:08il y a une pression
27:09pour changer le ton
27:10de la Fed,
27:11ça va changer
27:12avec celui
27:12qui va être nommé
27:13à la place
27:14de Powell
27:15mais c'est une majorité
27:17qui vote.
27:18Donc,
27:18je suis probablement
27:19plus inquiet
27:20par ce qui se passe
27:21avec Liz Cook
27:22qui est attaqué
27:23personnellement
27:24par l'administration
27:26sans pour l'instant
27:27des preuves
27:28et qui réclame
27:30sa démission.
27:32Elle est censée
27:33être virée
27:34mais bon,
27:34elle a décidé
27:35de résister.
27:36si elle passe,
27:39déjà,
27:40on peut dire
27:40qu'il y aura
27:41un problème
27:41des attaques
27:42sur les présidents
27:44des banques régionaux
27:45qui votent
27:47et ça,
27:48ça serait
27:48beaucoup plus dangereux.
27:50Pour l'instant,
27:51je crois
27:51que la Fed
27:51à l'instar
27:52de Jay Powell,
27:55de son discours
27:56lourdement applaudi
27:59lorsque la symposium
28:02à Jackson Hole,
28:05la Fed va répondre
28:06à la data
28:08qu'ils vont avoir
28:09et néanmoins,
28:10on a le vendredi,
28:12l'NFP
28:12qui est la série
28:14la plus volatile,
28:16la plus révisée
28:17qui existe
28:17aux États-Unis.
28:20Donc,
28:21je ne suis pas sûr
28:21qu'on est à la fin
28:23de la Fed
28:23à l'indépendance.
28:25Ils sont sous pression.
28:26Je ne crois pas
28:27que l'institution
28:28va céder tout de suite
28:30et tant mieux
28:30parce que s'il cède,
28:31ça serait beaucoup
28:32plus compliqué
28:33pour nos actifs
28:34à risquer.
28:36On va voir
28:36ce chiffre du chômage
28:38de façon que
28:39M. Trump a l'habitude
28:39de casser le thermomètre
28:41aussi quand les chiffres
28:41ne le prennent pas.
28:42Il vire celui
28:44qui a eu
28:44le porteur
28:45de mauvaise nouvelle.
28:46Il pourrait virer
28:47effectivement celui
28:47qu'il a fraîchement nommé.
28:48Donc,
28:49si jamais les chiffres
28:49ne sont pas bons,
28:50il est capable de tout.
28:52Mais ce qui est très intéressant
28:53aussi,
28:53c'est que cette histoire
28:54d'indépendance,
28:55ça renvoie effectivement
28:55à un point aussi très important,
28:56c'est qu'à un moment donné,
28:58on connaît tous
28:58le mandat dual de la Fed,
29:00c'est-à-dire
29:00il y a un objectif
29:01de plein emploi,
29:02un objectif d'inflation.
29:03Et ça veut dire quoi ?
29:04Au fond,
29:04dire qu'on a une Fed
29:05qui ferait,
29:07comme on dit
29:07dans les vieux livres
29:08en macroéconomie,
29:08du seigneuriage,
29:09c'est-à-dire en gros
29:10financer le seigneur,
29:11financer effectivement
29:12la dette
29:13puisqu'il s'agit de ça
29:13au bout du compte.
29:16Pourquoi est-ce qu'on a besoin
29:17d'une Fed non indépendante
29:18pour pouvoir effectivement
29:19être au service
29:20de la dette publique ?
29:23Ça veut dire quoi ?
29:23Ça veut dire qu'à un moment donné,
29:24on devra abandonner
29:25ou peut-être temporairement
29:26ou de manière permanente
29:28en fait l'objectif d'inflation.
29:30C'est-à-dire qu'en gros,
29:31ça veut dire
29:31qu'à un moment donné,
29:32on tolérera davantage d'inflation
29:33parce que l'inflation,
29:34ça arrange parfaitement
29:35les acteurs endettés,
29:36dont l'État.
29:37Et puis globalement,
29:38ça veut dire
29:38plus d'instabilité
29:40dans le système.
29:41Et on retrouverait finalement
29:42un régime macroéconomique
29:43qui avait disparu
29:44depuis finalement
29:45le début
29:46milieu des années 90
29:47avec l'avènement
29:48de l'indépendance
29:49des banques centrales
29:50qui est une forme
29:50de stabilité
29:51en quelque sorte.
29:52Bien évidemment,
29:52stabilité ne veut pas dire
29:53absence de crise.
29:54Il y en a toujours eu,
29:54il y en aura toujours.
29:55Mais là, finalement,
29:56quand on compare
29:57les régimes de volatilité
29:58macroéconomique,
29:59la vol du cycle,
30:00elle a considérablement baissé
30:02parce que les banques centrales
30:03sont capables
30:03effectivement de lister ce dernier.
30:05Si vous supprimez
30:06effectivement cet objectif
30:07d'inflation,
30:07du moins ce paramètre
30:09d'inflation dans la fonction
30:09de réaction,
30:10vous vous exposez de facto
30:11à davantage de volatilité.
30:14Alors certains diront
30:15effectivement que
30:15c'est top pour la gestion active
30:17puisque globalement,
30:19au fond,
30:20plus de volatilité
30:20égale plus d'opportunités.
30:22À un moment donné,
30:22il faut savoir naviguer
30:23en eau trouble
30:24et plus l'eau devient trouble,
30:25plus ça devient compliqué
30:26y compris pour tout le monde.
30:27Donc je ne suis pas certain
30:28qu'on puisse effectivement
30:29se féliciter
30:30d'avoir la plus puissante
30:32banque centrale
30:33et l'institution
30:33qui est quelque part
30:34garante de la stabilité financière
30:36du monde
30:37et du système financier global
30:38être de moins en moins
30:40indépendante
30:40et attaquer de la sorte.
30:41Oui, être à la solde
30:42peut-être du président
30:44effectivement.
30:45Après, peut-être
30:46orienté uniquement emploi
30:47mais ça, c'est vrai
30:48qu'il y a d'autres composantes
30:49que la fête
30:49bien évidemment.
30:50Elias, justement,
30:51sur ce point,
30:53vous en avez parlé tout à l'heure.
30:54Qu'est-ce que ça nous dit
30:55dans la...
30:55Voilà, on aborde
30:56le dernier quart d'heure
30:57pour parler aussi
30:57dans ces conditions.
30:58Qu'est-ce qu'on peut faire ?
30:59Qu'est-ce que vous recommandez
31:00à vos clients
31:01en cette rentrée ?
31:02Donc ils sont à juste titre inquiets
31:03notamment s'il y a des solutions,
31:05s'il y a des nouvelles mesures
31:06pas très sympathiques
31:07de la part des extrêmes.
31:08On imagine déjà
31:09les propositions.
31:11Il y a une sorte d'inquiétude là.
31:12Qu'est-ce qui remonte
31:13du terrain, entre guillemets ?
31:14Ce qui remonte du terrain,
31:15c'est globalement en fait
31:17pour les investisseurs actions,
31:18c'est la valorisation
31:19des indices boursiers
31:21actions américains.
31:22Puisque sur différentes mesures,
31:24quand vous voyez par exemple
31:25le price to book
31:26ou que l'on voit par exemple
31:28les anticipations de profit
31:31par rapport au prix,
31:33on est à peu près
31:35dans le marché le plus cher
31:37qui soit
31:37des 100 dernières années.
31:39On a passé par exemple
31:40sur la valorisation
31:42price to book
31:42les points hauts
31:43de 1929 et de 2000.
31:45C'est un marché
31:46qui est extrêmement cher
31:47et on sait que
31:49lorsque pour les investisseurs
31:50de long terme,
31:51acheter un marché
31:53ou le S&P 500,
31:54l'indice boursier américain
31:55à ce niveau de valorisation,
31:58l'anticipation de profit
32:01sur l'investissement,
32:02il est d'à peu près
32:03moins 1%.
32:04Donc, ça ne donne pas
32:06très envie d'y aller.
32:07L'inquiétude, elle est là.
32:09De l'autre côté,
32:10je pense qu'il faut regarder
32:11les thèmes de long terme.
32:13Quel est le principal thème
32:15de long terme
32:15qui pousse cette valorisation
32:17vers le haut ?
32:18C'est l'intelligence artificielle.
32:19Et aujourd'hui,
32:20on est face
32:21à des mastodontes
32:22qu'on appelle
32:23les 7 magnifiques
32:24ou les Big Ten AI
32:27avec si on inclut
32:28d'autres entreprises
32:29qui n'ont jamais généré
32:31autant de profit
32:32dans l'histoire des marchés.
32:34Et c'est ça
32:35qui est difficile
32:36de naviguer.
32:37Pour le moment,
32:38le thème qui est clair,
32:39c'est que les investisseurs
32:40restent dans ce principe
32:43qu'on a appelé
32:44« anything but bonds ».
32:45C'est-à-dire qu'on ne veut pas
32:46toucher aux obligations d'État
32:47puisque les États
32:49sont en train de devenir
32:50un actif risqué.
32:51En revanche,
32:52on fait confiance
32:53aux entreprises.
32:54C'est pour ça
32:54qu'on achète
32:55leurs actions
32:56et c'est surtout pour ça
32:57qu'on achète
32:58leurs obligations.
33:00Et ce qu'on voit aujourd'hui,
33:01c'est que des entreprises
33:02telles que Microsoft,
33:03qui est un peu
33:03le gold standard,
33:05les talons or
33:06sur les marchés
33:07et des obligations
33:08d'entreprise,
33:09on peut assister
33:10à des spreads,
33:11des écarts
33:12entre le taux Microsoft
33:14et le taux
33:14de l'État américain
33:15qui vont devenir négatifs.
33:17Et d'ailleurs,
33:17les entreprises,
33:18quand elles ont de l'argent,
33:19elles n'achètent pas
33:19des obligations d'État.
33:21Elles préfèrent investir
33:21dans leur propre titre
33:22en général
33:23via réduction
33:24de titres.
33:27Andrew,
33:28qu'est-ce qu'on fait
33:28dans cette rentrée
33:29à la France ?
33:31Des investisseurs
33:31vous regardent,
33:32vous écoutent.
33:34Voilà,
33:34motif d'inquiétude,
33:35mais également,
33:35vous l'avez dit,
33:36motif de stabilité,
33:37en tout cas au niveau
33:37international,
33:38il y a peut-être
33:38moins de questions.
33:38Mais au fond,
33:39il n'y a pas tant
33:40d'inquiétude que ça.
33:42Certes,
33:42les valorisations
33:43sont difficiles,
33:45mais...
33:45Alors,
33:46difficile,
33:46on dit,
33:46excusez-moi,
33:47je fais une parenthèse,
33:47Elias,
33:48parce que tout à l'heure,
33:48vous avez dit,
33:49c'est vrai,
33:49peut-être ceux qui sont
33:49sous-investis disent,
33:50ben ben,
33:51ce n'est pas un bon point
33:51d'entrée.
33:52En revanche,
33:52quand on est au plus haut,
33:53ça veut dire que tout le monde
33:53est en train de gagner de l'argent.
33:54Donc,
33:55les investisseurs
33:55qui étaient un peu traumatisés,
33:56on se souvient début avril
33:58avec cette chute des marchés,
34:00aujourd'hui,
34:00ils sont quand même
34:00plutôt contents.
34:03Comme d'habitude,
34:04dans une situation pareille,
34:05c'est la diversification
34:06qui prime.
34:07Donc,
34:08d'abord,
34:09ce que nous sommes
34:10en train de faire,
34:11c'est dévier
34:12un peu de nos investissements
34:13en dehors des États-Unis
34:15vers l'Europe.
34:16L'Europe n'est pas en elle-même
34:17pas chère
34:18par rapport à son historique,
34:19mais relative aux États-Unis,
34:22c'est clair,
34:22et qu'on a vu
34:23comme le value
34:24a très bien performé
34:25en Europe,
34:26depuis quelques mois.
34:29Donc,
34:30l'Europe est intéressante,
34:31la Chine offre encore,
34:32surtout en tech,
34:33des opportunités
34:34pour les investisseurs
34:36qui peuvent supporter
34:37un peu plus de volatilité,
34:39parce qu'on a vu
34:39que leur marché,
34:40même si la Chine
34:41est le meilleur marché
34:42boursier depuis deux ans,
34:43en dehors de Zambie,
34:44mais on n'est pas tous
34:45exposés à ça.
34:48Mais,
34:48ces porteurs...
34:49La Chine a fait
34:50un très bon été
34:51en boursier.
34:51C'est exact,
34:52mais l'Europe aussi,
34:53et il faut voir
34:54le value en Europe,
34:55a été un bon site
34:58de performance.
34:59Après,
35:00nos actifs dollars,
35:02comme vous avez dit,
35:03il n'y a pas de sortie
35:05des États-Unis.
35:07Par contre,
35:07il y a du edge.
35:08Et ça,
35:09ça va continuer.
35:10Je ne vois pas
35:10pourquoi ça va s'arrêter.
35:12Donc,
35:12nous avons augmenté
35:13nos edges
35:14contre le dollar
35:14cet été.
35:16Il y a un moment
35:16où ça va coûter
35:17trop cher pour faire,
35:18mais pour l'instant,
35:19c'est tout à fait
35:20raisonnable,
35:22vu la volatilité
35:23des marchés des actions.
35:24S'il y a un petit...
35:27un peu plus compliqué,
35:28ça serait bien d'avoir...
35:29Parce que je ne suis pas sûr
35:30que le dollar
35:31va apporter
35:32ce qui était historiquement
35:33son valeur de refuge.
35:35Ce n'est pas ça
35:35ce qu'on a vu
35:36depuis avril.
35:38Un peu,
35:39on avait cité
35:40la Grande-Bretagne aussi,
35:41un autre pays
35:41où les taux montent
35:43à la partie longue
35:44et la devise
35:45part dans l'autre sens.
35:47Donc,
35:48il y a les valeurs
35:49de refuge en Europe.
35:51Je crois que
35:51le marché allemand
35:53obligataire
35:54offre toujours
35:55une valeur solide
35:57avec une dette sur PIB
35:58de l'ordre de 60 %.
36:00Ils pourront dépenser
36:01pas mal d'argent
36:02dans les années à venir
36:03sans que
36:04leur ratio de dette
36:07se dégrade
36:08d'une manière
36:08comparable
36:09aux autres pays
36:10en Europe.
36:11Donc,
36:11la valeur de refuge
36:12est là.
36:13Puis alors,
36:14je ne me prononce
36:15pas trop sur l'or
36:16parce que ce n'est pas
36:17un actif
36:17sur lequel
36:18j'ai beaucoup de...
36:21Valeur refuge par excellence.
36:22En tout cas,
36:22ça continue à progresser
36:23encore aujourd'hui.
36:24Je crois qu'on est
36:24pratiquement sur des records
36:26à 3 470 dollars l'once.
36:29Sur les marchés américains,
36:30petite parenthèse également,
36:31c'est vrai que
36:31pour un investisseur européen,
36:33certes,
36:33on a beaucoup monté
36:34en valeur absolue,
36:35mais c'est vrai
36:36qu'on repasse en devise.
36:37Là,
36:37comme il y a cet effet devise
36:38dont on vient de parler,
36:39finalement,
36:39ce n'est pas si exceptionnel.
36:41Il valait peut-être
36:42mieux rester sur l'Europe.
36:43Alors,
36:43il y a plusieurs aspects
36:44sur l'Europe.
36:45Alors,
36:46c'est très hétérogène,
36:47comme d'habitude,
36:48l'Europe,
36:48vous avez à la fois
36:49des marchés espagnols,
36:50italiens
36:50qui ont délivré
36:52une performance,
36:53on va dire,
36:53tout à fait spectaculaire
36:54avec, bien évidemment,
36:55cette pente de la courbe
36:57qui aide beaucoup
36:57le secteur prépondérant
36:59dans ses indices,
37:00à ce soit le secteur bancaire.
37:02Donc, ça,
37:02effectivement,
37:02il n'y a pas de raison
37:03que ça change.
37:04La pente,
37:04elle est toujours là,
37:05elle va rester,
37:05puis a priori,
37:06donc ça va continuer.
37:07Et puis,
37:08juste un point,
37:09l'Espagne,
37:10quand vous regardez
37:10la trajectoire,
37:11la vitesse,
37:12en fait,
37:12à laquelle ça croit,
37:12ça croit aussi vite
37:13que les États-Unis.
37:15C'est ça qu'ils sont
37:15en plein boum.
37:16L'Espagne,
37:17c'est tout à fait stupéfiant.
37:18Il y a de l'investissement,
37:19de la croissance.
37:20Alors bon,
37:21certains diront que
37:21oui,
37:22c'est du tourisme,
37:22mais pas que.
37:23Il y a aussi d'autres choses.
37:24Et puis,
37:25il y a quand même
37:25une économie,
37:26un marché boursier
37:27qui délivre.
37:28Et ça,
37:28ça ne vient pas de nulle part.
37:29La confiance d'investisseurs
37:30dans la capacité
37:30des entreprises espagnoles
37:32à délivrer du revenu,
37:34elle est quand même là.
37:35Et quand vous regardez
37:36la révision
37:36de la croissance des bénéfices,
37:38il y a un seul pays
37:39où ça monte finalement
37:40dans le quatuor
37:41des pays européens,
37:42c'est l'Espagne.
37:43Puis le reste,
37:44ça baisse.
37:44Donc,
37:45la France est encore
37:46un autre problème.
37:47Donc,
37:47il y a effectivement
37:48faire un peu la part des choses
37:49au sein de l'Europe,
37:49ne pas tout acheter
37:50parce que c'est très facile
37:51d'acheter le stock 600
37:52ou l'euro stock 50
37:54et puis dire
37:54on attend de voir,
37:56ce n'est pas forcément
37:56ce qu'il y a de mieux à faire.
37:57Et on l'avait dit,
37:58on l'a évoqué brièvement,
38:00les petites capitalisations,
38:01notamment les moyennes.
38:03C'est surtout celle-ci
38:03qui présente
38:04le plus d'intérêt
38:05à mon sens.
38:06Alors,
38:07les petites finalement
38:08sont exposées
38:08à des vents contraires
38:09qui peuvent effectivement
38:10les bloquer,
38:11les tarifs,
38:12etc.
38:12Il y a quand même
38:13plusieurs facteurs
38:13anxiogènes
38:15qui peuvent à un moment donné
38:16pénaliser leur activité.
38:17En revanche,
38:18les mid-cap,
38:18donc les valeurs
38:19de taille moyenne,
38:21elles,
38:21quand vous regardez
38:21leur parcours,
38:22elles bénéficient finalement
38:23d'un cosme macro
38:25qui n'est pas si mauvais
38:26que ça en Europe.
38:27Au contraire,
38:27on a quelques faisceaux
38:28qui nous indiquent
38:29que c'est en train
38:29de s'améliorer
38:30de manière graduelle.
38:31Une politique monétaire
38:32qui a fait le job
38:33en délivrant plusieurs
38:34baisses de taux,
38:35en assouplissant
38:35les conditions financières
38:36et qui,
38:37à mon sens,
38:38a encore de l'espace
38:39pour pouvoir le faire.
38:39Même si,
38:40effectivement,
38:41on prétend...
38:42Les moyennes valeurs
38:42seraient à regarder...
38:44Le parcours boursier
38:45finalement est déjà
38:46spectaculaire,
38:47mais il y a encore
38:48de la place
38:48quand on voit effectivement
38:49le massacre que ça a été.
38:52Ça fait sept ans
38:52qu'on nous dit
38:53c'est le réveil,
38:54c'est le réveil.
38:54Pour un investisseur européen,
38:56vous l'avez bien dit,
38:57aller s'exposer
38:57sur le marché américain
38:58avec un dollar fluctuant
39:00et donc c'est problématique
39:01finalement d'aller
39:01protéger de la performance
39:04et dépenser tout ça
39:04en prime de protection,
39:06peut-être regarder
39:07effectivement ce qui se passe
39:07en Europe.
39:08Et puis,
39:08je reviens au sempiternal,
39:10la dette effectivement
39:11d'entreprise,
39:12je suis entièrement d'accord,
39:14ça paye,
39:14ça protège.
39:15Puis la dette d'État,
39:15ça se regarde aussi
39:16en diversification finalement.
39:18Ça permet là encore
39:19d'embarquer du carry,
39:21du portage
39:22dans son portefeuille
39:23à des niveaux de taux d'intérêt
39:24qui se regardent parfaitement.
39:27Elias,
39:28c'est vrai que sur l'Europe,
39:29en tout cas,
39:30on a dit
39:30les bons élèves,
39:31en tout cas boursièrement,
39:33l'Espagne
39:33qui redécolle.
39:34C'est vrai qu'ils ont fait
39:35les efforts pendant le Covid,
39:36il n'y a pas eu
39:36de quoi qu'il en coûte,
39:37donc ils ont morflé,
39:38entre guillemets,
39:39mais ça repart très bien.
39:40Et puis en Italie,
39:41là on a fait
39:41des bonnes réformes
39:42et là aussi,
39:43ça commence à payer.
39:44Je serais un peu moins optimiste
39:47sur la trajectoire espagnole
39:49et italienne,
39:49dans le sens où
39:50j'y vais souvent,
39:52l'écho que j'entends
39:54sur le terrain,
39:55c'est un peu moins optimiste.
39:57Ce qui a beaucoup aidé l'Espagne,
39:58c'est l'immigration.
40:00Ce qui aide,
40:01comme par hasard,
40:01l'Italie depuis deux ans,
40:03c'est l'immigration.
40:04Il y a cette forte croissance
40:05de la population
40:06qui a énormément poussé,
40:08si vous voulez,
40:09à la hausse,
40:10la demande,
40:10la consommation,
40:11la croissance nominale.
40:12Finalement,
40:13quel est le paramètre
40:14qui compte le plus
40:15par rapport
40:16aux trajectoires d'endettement ?
40:18C'est la croissance nominale.
40:19C'est ce qui a beaucoup aidé
40:20aux États-Unis
40:21ces dernières années.
40:22C'est pour ça
40:22qu'il y a peu d'inquiétudes
40:23sur la dette américaine
40:24et pourquoi on a un rythme record
40:26d'inflow
40:27sur les fonds
40:29de dette américaine.
40:30Et aussi en Espagne,
40:31ce qui a beaucoup aidé,
40:32c'est la croissance
40:33de la population,
40:35notamment liée
40:35à l'immigration
40:36d'Amérique du Sud.
40:39Ce qu'on aime,
40:39c'est vraiment
40:40les thèmes de long terme.
40:41Le réarmement
40:42en Europe,
40:43qui bénéficie
40:44le secteur bancaire,
40:45qui bénéficie aussi
40:46les petites et moyennes
40:47entreprises en Europe.
40:49Il y a aussi
40:50deux thèmes
40:50à l'étranger
40:51que l'on pense
40:52qu'il faudrait jouer.
40:53Numéro un,
40:54c'est ce rebalancement,
40:56ce rééquilibrage
40:56de la Chine,
40:57d'une économie
40:59d'exportation
40:59vers une économie
41:01qui est boostée
41:02par la consommation.
41:03C'est pour ça,
41:04aujourd'hui,
41:04quand tu parlais
41:05tout à l'heure
41:06d'animal spirit,
41:08l'esprit animalier,
41:09c'est ce qui se produit
41:10en Chine.
41:11Vous voyez en fait
41:12un fort rattrapage
41:13de la part
41:15des indices
41:15boursiers chinois
41:16domestiques.
41:18Ce qu'on avait,
41:18c'est cette dichotomie
41:19qui se produisait
41:20depuis un an
41:21avec une bonne performance
41:22des indices boursiers
41:22chinois
41:23qui sont traités
41:24sur la partie offshore,
41:25c'est-à-dire les étrangers
41:26qui achetaient la Chine.
41:27Désormais,
41:28on a ce rattrapage
41:29de la partie onshore,
41:30les Chinois domestiques
41:31qui achètent la bourse.
41:33En fait,
41:34ça, c'était le pivot
41:35de l'an dernier,
41:35de septembre dernier.
41:36Ils auraient peut-être
41:37été chaudés par l'immobilier,
41:38cela dit,
41:39ces derniers temps.
41:39En fait,
41:40c'était un moyen
41:40pour booster
41:41le moral des ménages chinois
41:43qui, en fait,
41:44si on pense
41:45aux ménages chinois,
41:46c'est le ménage
41:47qui est le plus souffert
41:48dans la décennie 2020
41:49avec les restrictions
41:50Covid
41:50qui ont duré
41:51jusqu'en fin 2022,
41:53début 2023.
41:53Ils ont eu trois ans
41:54de lockdown.
41:54Et de l'autre côté,
41:56l'immobilier
41:56qui a baissé
41:57de plus de 30 %.
41:58Là,
41:59ce qui a été ouvert
42:00en Chine,
42:01c'est vraiment
42:01de jouer,
42:03en fait,
42:04la partie boursière.
42:06Le dernier thème,
42:07je finis,
42:08c'est la fin
42:08de la déflation au Japon.
42:10Extrêmement important.
42:11Quel est le meilleur actif
42:13depuis le début
42:14de la décennie ?
42:15C'est les bancaires japonaises
42:17qui sont en hausse
42:18de 350 %.
42:19On pense que
42:20les bancaires japonaises
42:21sont un thème,
42:22enfin,
42:22sont un trait de long terme.
42:23La différence
42:24entre les bancaires japonaises
42:26et les bancaires européennes
42:27qu'on continue d'aimer beaucoup,
42:28les bancaires européennes,
42:29lorsque vous les achetez,
42:30elles sont au plus haut historique,
42:32en moyenne.
42:32Les bancaires japonaises,
42:34elles sont encore 70 %
42:36en deçà de leur niveau
42:37de 1989.
42:38Malgré la hausse,
42:40vous le disiez,
42:40de plus de 200 à 300 %.
42:42C'est vrai que là aussi,
42:43on partait de loin.
42:45Vous regardez du côté
42:46de la Chine,
42:47du Japon,
42:48comme Elias ?
42:49Oui,
42:50surtout sur le tech.
42:52Je ne suis pas encore convaincu
42:54par le comportement
42:55des consommateurs chinois.
42:57Ou du porticoteur chinois.
42:58Ils sont un...
42:59Après,
42:59c'est vrai qu'ils sont nombreux.
43:01La différence,
43:02c'est qu'ils spilent beaucoup
43:03sur les bourses
43:03et ils ont repris confiance
43:05là-dessus.
43:05Mais ce qu'il faut qu'on voit,
43:07c'est un rééquilibre
43:09de la dette immobilière
43:11pour les permettre
43:12de dépenser
43:14les 30 %
43:15d'épargne
43:18qu'ils ont
43:19dans les ménages.
43:2030 %.
43:20C'est minimum.
43:22Il faut dire
43:23qu'il n'y a pas
43:23tout le filet
43:24de la sécurité sociale,
43:25les retraites, etc.
43:26Il n'y en a pas du tout.
43:27Ils sont obligés
43:28d'épargner.
43:29Mais ça,
43:29c'est la clé
43:30pour qu'ils continuent
43:33à être à 5 %.
43:35Ils ont besoin
43:35que domestiquement...
43:37Pour l'instant,
43:37ils ont très bien
43:38modifié
43:39leur marché d'export.
43:41On a vu
43:42que ça s'est effondré
43:42aux Etats-Unis,
43:43mais c'est venu ailleurs.
43:44C'est parti ailleurs en Asie,
43:46c'est venu en Europe,
43:47ce qui peut être
43:48une source de déflation
43:49pour nous aussi.
43:50Encore une fois,
43:51je suis d'accord
43:51avec Mabrouk.
43:53Le BCE a la marge,
43:54surtout avec
43:55leurs prévisions
43:56avant la remontée
43:57de la devise
43:58de 1,6 %
44:00d'inflation
44:01de l'année prochaine.
44:02Un marché
44:03qui ne presse
44:04que la moitié
44:05d'une baisse des taux
44:06d'ici la fin d'année.
44:07Il reste encore
44:08un peu de souplesse là.
44:10On est exposé
44:11sur la partie cour
44:12de la courbe
44:12parce que le marché américain
44:14nous pollue un peu
44:15les trésories
44:16sur la partie très longue
44:17de la courbe,
44:18mais on est confiants
44:18de rester sur la partie courbe.
44:22Plutôt cela,
44:23ce n'est pas grand risque,
44:26mais sur la Chine,
44:28non,
44:28c'est surtout
44:28sur la tech.
44:30Le Japon,
44:31on avait investi
44:32surtout sur le secteur financier.
44:34on était sorti,
44:37donc je crois que,
44:38selon ce que j'entends,
44:39à côté,
44:40il y a encore de la marge.
44:41Il faut y revenir.
44:42Voilà ce qu'on pouvait dire
44:42ce soir,
44:43en tout cas,
44:43sur ce qui se passe
44:44sur cette pleine de marché.
44:46Des analystes,
44:47des économistes,
44:48des penseurs
44:48autour de la table,
44:48plutôt confiants
44:50sur cette rentrée à AORIS.
44:51Pas tant que ça,
44:52finalement.
44:53On garde le cap
44:54et on verra bien
44:55ce qui se passe.
44:56En tout cas,
44:56attention,
44:57marché un petit peu charme
44:58du côté des États-Unis
44:58et puis diversification,
45:00peut-être sur la Chine,
45:00peut-être sur le Japon.
45:02Merci, messieurs.
45:02Maroc, chez toi,
45:03Natixis,
45:04IM,
45:04Andrew Etherington,
45:06AXAIM,
45:06BNP,
45:07Paribas et Elias Gallou.
45:08Bank of America,
45:10à très bientôt
45:11pour un prochain numéro
45:12de Parabourse.
45:12Nous, on continue.
45:13Dans un instant,
45:14c'est le quart d'heure américain.
45:19Et comme tous les lundis,
45:20c'est l'heure du quart d'heure américain.
45:22Que se passe-t-il
45:22du côté des États-Unis ?
45:25On rejoint Pierre-Yves Dugas,
45:27notre correspondant,
45:28américain.
45:29Bonjour, Pierre-Yves.
45:31Bonjour, Fabrice.
45:32Happy Labor Day.
45:33Oui, vous êtes sur le pont
45:34malgré ce jour férié
45:36aux États-Unis,
45:36ce Labor Day.
45:37C'est l'équivalent
45:38du 1er mai,
45:39sauf que c'est un jour
45:40de rentrée pour nous.
45:42Oui, c'est un jour
45:42de rentrée.
45:43Je vous donne
45:44une information d'initié.
45:46C'est une très bonne journée
45:48pour aller acheter
45:49des barbecues
45:51qui sont soldés
45:53par Home Depot
45:54et tous les grands
45:55du bricolage.
45:57Puisque Labor Day,
45:58marque la fin institutionnelle
46:00de l'été
46:01et la grande rentrée
46:02et souvent le retour
46:04de forts volumes
46:06de transactions
46:06sur les places boursières
46:08et peut-être aussi
46:09cette année
46:10d'une certaine volatilité.
46:12J'ai dans l'esprit
46:13beaucoup de périodes
46:15euphoriques
46:16en juillet-août
46:17où les institutionnels
46:19sont pas mal
46:20en vacances
46:21et où les petits porteurs
46:23se laissent
46:24emballés par l'euphorie
46:26et puis il y a des réveils
46:27après Labor Day
46:29souvent.
46:30C'est vrai,
46:30on verra ça en tout cas.
46:31En général,
46:32c'est plutôt du côté
46:32du mois d'octobre
46:33que ça flanche un petit peu.
46:35Deux sujets aujourd'hui
46:36avec Pierre-Yves.
46:37Tout d'abord,
46:37Trump qui compte
46:38sur la Cour suprême
46:39pour valider sa révolution.
46:41Expliquez-nous.
46:42Alors,
46:44la Cour suprême
46:45n'aime pas
46:46être saisie
46:47systématiquement
46:49pour trancher
46:50de la constitutionnalité
46:52et en particulier
46:54dans l'environnement
46:54particulièrement violent
46:56qu'impose
46:57la mise en place
46:59par Donald Trump
46:59de sa révolution.
47:02La Cour suprême
47:02insiste
47:03pour que tout le processus
47:04de première instance
47:05et d'appel
47:06soit épuisé
47:08avant qu'elle soit saisie.
47:09Malgré tout,
47:10il lui arrive
47:11d'être obligé
47:12de trancher
47:13souvent
47:14au cours
47:15des dernières semaines
47:16de manière temporaire
47:18c'est-à-dire
47:19sur la base
47:19d'injonctions
47:20sans rentrer
47:22sur le fond.
47:23C'est ce qui a été fait
47:24dans un certain
47:24nombre d'initiatives
47:26qui ont beaucoup surpris
47:28par leur caractère radical.
47:30Par exemple,
47:32en matière
47:32d'expulsion
47:33des immigrants
47:35supposés
47:36sans papier
47:37avec un minimum
47:38minimum
47:39de traitement judiciaire
47:41de leurs dossiers
47:41individuels,
47:43en matière
47:43d'expulsion
47:44des forces armées
47:46américaines
47:47des personnels
47:48transgenres,
47:49en matière
47:50de réduction
47:51d'emplois
47:52importantes
47:54dans des départements,
47:55dans des ministères
47:56américains,
47:57en matière
47:57de suppression
47:58ou de limogage
48:00de plusieurs
48:01personnes
48:02de haute responsabilité
48:04dans des agences
48:05que l'on croyait
48:06indépendantes,
48:07et le cas particulier
48:09et le cas extrême
48:10bien sûr
48:10est celui
48:10de la réserve
48:11fédérale.
48:12La Cour suprême
48:13a déjà tranché
48:14en disant
48:15que vraisemblablement
48:17si le cas se présentait,
48:19la Maison-Blanche
48:19n'avait pas le pouvoir
48:20de limoger
48:21le patron de la Fed,
48:22mais la question
48:22se pose
48:23de savoir
48:24si la Maison-Blanche
48:26aurait le droit
48:26de le faire
48:27pour un gouverneur
48:28de la réserve
48:28fédérale.
48:30Donc il y a
48:30beaucoup de sujets
48:31importants
48:31qui ont été tranchés
48:32parfois de manière
48:33temporaire
48:34dans l'initiative
48:35de Donald Trump
48:35et puis ce week-end
48:36est tombée
48:37la décision fracassante
48:39en appel
48:40d'une Cour fédérale
48:41qui en gros
48:41invalide
48:42le fondement juridique
48:43de 71%
48:46des droits de douane
48:46qui ont été imposés
48:47par Donald Trump
48:48depuis son arrivée
48:49à la Maison-Blanche
48:50et qui pose la question
48:51de la légalité,
48:52de la constitutionnalité,
48:54de cet énorme
48:56bouleversement
48:56des relations commerciales
48:58imposées
48:58par Donald Trump.
49:01La Cour suprême
49:02va-t-elle
49:03comme le croit
49:04et comme l'espère
49:05la Maison-Blanche
49:07valider
49:08cette prise
49:09de pouvoir
49:10radicale
49:11de l'exécutif
49:12qui est contraire
49:13à toute la tradition
49:14économique
49:16et juridique
49:17américaine ?
49:18On verra,
49:18ce n'est pas gagné
49:19en tout cas
49:19mais c'est intéressant
49:20de voir quand même
49:20qu'il a ses garde-fous
49:22aux Etats-Unis.
49:23Alors on a l'impression
49:23que Donald Trump
49:24était vraiment tout puissant
49:26et puis on voit
49:26que la Cour suprême
49:27notamment va se rappeler
49:29à lui.
49:30Autre thème
49:30qu'on vient d'évoquer
49:31avec nos invités
49:32dans Planète Marché,
49:33Pierre-Yves,
49:34c'est justement
49:35ces valorisations
49:36boursières
49:37qui ont des sommets
49:39en ce moment.
49:39Certains nous disaient
49:40qu'on est déjà
49:41un petit peu cher
49:42et ce,
49:43malgré effectivement
49:44comme vous l'avez dit
49:45une Fed assiégée,
49:46de l'inflation,
49:48des chiffres sur l'emploi
49:48qui ne sont pas folichons,
49:50on a l'impression
49:50qu'on marche un petit peu
49:51sur la tête en ce moment
49:52du côté des Etats-Unis.
49:53Oui,
49:55je suis agréablement surpris
49:56de l'optimisme
49:57que nos invités
50:00viennent de nous montrer
50:02et peut-être
50:03que je vois le verre
50:04à moitié vide.
50:08Ce n'est pas tellement
50:08l'euphorie
50:09et les records
50:10ou quasi-records
50:11que l'on a
50:12sur les marchés d'action
50:13ou sur l'or,
50:14encore que c'est parfois
50:15un peu contradictoire.
50:16si on était si confiants
50:18dans l'avenir,
50:19pourquoi acheter autant d'or ?
50:22Quasi-records aussi
50:24sur les cryptos.
50:25Est-ce que c'est compatible
50:26de miser autant
50:28sur des valeurs
50:29qui sont censées
50:30nous protéger
50:30de catastrophes
50:31avec les monnaies traditionnelles
50:33quand on donne les cryptos ?
50:34Je n'en suis pas convaincu
50:35mais je suis un vieux.
50:38Les cryptos,
50:39probablement,
50:40c'est trop compliqué pour moi.
50:41Ce qui me frappe,
50:42donc ce n'est pas tant
50:43le niveau d'euphorie,
50:45c'est l'euphorie
50:46dans un contexte
50:46où par ailleurs
50:47on a l'impression
50:48de danser sur un volcan
50:49avec toutes ces questions
50:50constitutionnelles
50:51et toutes ces questions
50:52relatives à l'indépendance
50:53de la Fed,
50:54avec toute cette affaire
50:55incroyable
50:56de la remise en question
50:59de la validité
51:00des données fondamentales
51:02d'analyse
51:03de l'économie américaine
51:04en temps réel.
51:05Le département du travail
51:07va vendredi
51:08publier non seulement
51:10son estimation officielle
51:12des chiffres de l'emploi,
51:13des créations nettes d'emploi
51:14et du chômage,
51:15mais il va procéder
51:16à une révision traditionnelle
51:18des données
51:19des mois passés
51:20qui est susceptible
51:21de bouleverser complètement
51:23ce que l'on croyait être
51:24l'évolution
51:25plutôt favorable
51:26de l'emploi
51:26depuis quelques mois
51:27et qui peut-être
51:28va donner de nouveaux arguments
51:29à la réserve fédérale
51:31pour abaisser son taux directeur
51:33le 17 septembre prochain.
51:35dans cette situation
51:36d'incertitude anormale
51:38et je ne parle même pas
51:40du renvoi du patron
51:41du bureau des statistiques
51:43du bureau du travail
51:44par la Maison-Blanche
51:45et de l'arrivée
51:46d'un nouveau venu
51:47qui nous annonce
51:49qu'il va faire des choses
51:50merveilleuses
51:50mais pour l'instant
51:51on ne sait pas trop quoi
51:52je suis surpris
51:53que cet optimisme continue.
51:57Le Wall Street Journal
51:57ce matin
51:58nous sort un indicateur
52:01que je n'avais jamais observé
52:03jusqu'à présent
52:04que j'ai trouvé intéressant
52:05qui fait la corrélation
52:06entre la totalité
52:07des chiffres d'affaires
52:08des 500 entreprises
52:10dans l'indice S&P 500
52:12et qui les rapporte
52:14à la valeur de leurs actions.
52:15En gros
52:16on est à trois fois
52:17le niveau historique
52:19qui est de 1,4%
52:21sur longue période
52:22on est à plus de 3%
52:23aujourd'hui.
52:25C'est une manière
52:25de chiffrer
52:27une manière de plus
52:28de chiffrer
52:29l'extrême valorisation
52:31accordée
52:31aux grandes sociétés
52:33américaines
52:34qui sont cotées en bourse.
52:36Je ne parle même pas
52:37du ratio prix-bénéfice
52:39sur la base des bénéfices
52:40anticipés
52:41pour les prochains mois
52:42qui est de 22%
52:44alors que la moyenne
52:44est plutôt
52:45autour de 18%.
52:47Et puis il y a
52:48un argument
52:49qui me préoccupe
52:51c'est celui
52:52qui consiste à dire
52:53la réserve fédérale
52:54va baisser ses taux
52:56donc il faut continuer
52:57de parier
52:58sur les actions
52:59parce que l'histoire
53:00montre que
53:01lorsque les taux baissent
53:02les actions
53:04vont en profiter
53:05et la Fed
53:06va baisser ses taux
53:07parce que finalement
53:08les droits de douane
53:09ne vont pas déclencher
53:10de dynamique d'inflation.
53:12Alors là
53:12je voudrais faire un pas
53:12en arrière
53:13parce que
53:14si l'on observe
53:15l'argumentation
53:16de Michel Bauman
53:17et de Christopher Waller
53:19qui sont les deux gouverneurs
53:20autour de la table
53:22du comité monétaire
53:22de la Fed
53:23qui arguent
53:24pour cette théorie
53:25qui semble-t-il
53:26est en train d'ailleurs
53:27d'emporter le morceau
53:28ils disent
53:29les augmentations
53:30de droits de douane
53:31vont se répercuter
53:33de trois manières
53:35les importateurs américains
53:38c'est-à-dire
53:39les sociétés étrangères
53:40qui exportent
53:41vers les Etats-Unis
53:42vont absorber
53:42une partie
53:43de ces droits de douane
53:44les acheteurs
53:46de ces produits importés
53:47vont réduire
53:48leurs marges
53:48et puis
53:49la troisième
53:50entité
53:52qui va payer
53:52les droits de douane
53:53sera bien sûr
53:54in fine
53:54le consommateur américain
53:56mais dans ce cas-là
53:56cela veut dire
53:58que si l'on a peu
53:58de droits de douane
53:59parce que
54:00l'essentiel
54:01ne se répercute pas
54:02dans les prix
54:03c'est qu'il y a au moins
54:04une partie des marges
54:06des entreprises
54:07par exemple
54:07dans le secteur
54:08de la distribution
54:09qui va en souffrir
54:10et je ne suis pas convaincu
54:11que cette réduction
54:12nécessaire des marges
54:13pour donner
54:14de la capacité
54:15à la Fed
54:15à baisser ses taux
54:16a été prise en compte
54:17par le marché
54:17Effectivement
54:19juste revient
54:21sur les chiffres
54:22de l'emploi
54:22vous avez dit
54:23qui pourraient être révisés
54:24c'est vrai que
54:24de notre point de vue
54:26c'est toujours étonnant
54:27de voir comment
54:28cette dynamique
54:28peut s'inverser
54:29alors on l'a vu
54:30le messager
54:31n'est pas toujours bienvenu
54:32il peut être viré
54:32sur le champ
54:33comment on explique
54:35justement
54:36qu'il y ait ces écarts
54:36Pierre-Yves Dugas
54:37sur ces chiffres
54:39qui sont pourtant
54:39censés refléter
54:40un des facteurs
54:41marquants de l'économie
54:42Alors
54:43un scandale
54:44peut en cacher un autre
54:45le scandale
54:47qui a obsédé
54:48la presse américaine
54:49il y a juste titre
54:50a été la décision
54:51incroyable
54:52de Donald Trump
54:53de casser le thermomètre
54:54et de renvoyer
54:55le patron
54:55du bureau
54:57des statistiques
54:58du département du travail
54:59l'autre scandale
55:01c'est que
55:02tout de même
55:03il faut quand même
55:04le mentionner
55:04le bureau
55:07des départements du travail
55:08s'est massivement
55:08trompé
55:09sur les chiffres
55:10des créations d'emplois
55:11de mai
55:12juin et juillet
55:13et va procéder
55:15on va le voir
55:16vendredi
55:16à des révisions
55:17quelle est la principale
55:19explication
55:20qui a été donnée
55:21jusqu'à présent
55:21sur ces révisions
55:22et bien c'est que
55:23il y a dix ans
55:24les questionnaires
55:26qui sont distribués
55:27aux agents économiques
55:28que ce soit les entreprises
55:29ou les particuliers
55:30pour estimer
55:31d'un côté
55:32les créations d'emplois
55:33de l'autre
55:33le taux de chômage
55:34ce questionnaire
55:35on y répondait
55:37à peu près
55:37à 70%
55:38et puis
55:38il est intervenu
55:39à la crise du Covid
55:40et les gens
55:43suscités
55:44pour ce questionnaire
55:45ont cessé de répondre
55:46maintenant
55:46le taux de réponse
55:47est tombé à 40%
55:48dans ce contexte-là
55:50les statisticiens
55:51du bureau
55:51des statistiques économiques
55:53des départements du travail
55:54sont obligés
55:54de procéder
55:55à des extrapolations
55:57à des estimations
55:59en outre
56:00on a coupé
56:01un petit peu
56:01leur budget
56:02et les points de référence
56:04régionaux
56:05dont ils disposaient
56:06sont maintenant
56:06moins nombreux
56:07voilà les explications
56:09qui sont fournies
56:10jusqu'à présent
56:10pour expliquer
56:11cette étonnante différence
56:14et ces étonnantes corrections
56:15et quand vous dites
56:16qu'un scandale
56:17peut en cacher un autre
56:17ça veut dire
56:18qu'on pourrait
56:18de nouveau
56:19avoir des révisions
56:20tout aussi spectaculaires
56:20dans un sens
56:21ou dans l'autre
56:21oui alors
56:23vous vous souvenez
56:24qu'une des dispositions
56:25d'ailleurs de bon sens
56:26prise
56:29enfin suggérée
56:30par monsieur Elon Musk
56:31à l'époque
56:32où il faisait
56:33de la politique
56:33à Washington
56:34était de fusionner
56:36le bureau d'économie
56:38d'analyse économique
56:39de BIA
56:40qui dépend du département
56:41du commerce
56:42avec le bureau
56:43des statistiques
56:44du département
56:45du travail
56:46le département
56:47du travail
56:47en gros
56:48s'occupe
56:48de l'indice des prix
56:49et des chiffres
56:50relatifs au travail
56:51donc l'emploi
56:51et le chômage
56:52le BIA
56:53calcule
56:54en particulier
56:57le PIB
56:59et l'indice
57:01des prix
57:01des dépenses
57:02de consommation
57:03le PCI
57:04qui est concurrent
57:05du CPI
57:06qui lui
57:07dépend du département
57:08du travail
57:08fusionnons tout ça
57:10pour fabriquer
57:10une espèce
57:11d'INSEE
57:12à l'américaine
57:13serait une possibilité
57:15pour que tous
57:16ces statisticiens
57:17travaillent un peu plus
57:18la main dans la main
57:19pourquoi pas
57:19en tout cas
57:20voilà ce qu'on pouvait dire
57:21ce soir
57:21merci Pierre-Yves Dugas
57:22pour cet éclairage
57:24en direct
57:24des Etats-Unis
57:25on vous retrouve
57:26très prochainement
57:27dans Smart Bourse
57:28cette édition
57:30touche à sa fin
57:30merci de l'avoir suivie
57:32vous pouvez nous retrouver
57:32évidemment en podcast
57:34je sais que vous êtes nombreux
57:35à nous écouter
57:35nous réécouter
57:36n'hésitez pas à vous abonner
57:38et à nous noter
57:39n'hésitez pas à nous mettre
57:405 étoiles
57:40sur les différentes plateformes
57:42si vous aimez
57:43cette édition
57:43on se retrouve demain
57:45à même heure
57:45pour un nouveau numéro
57:46de Smart Bourse
57:47très bonne soirée à tous
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