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  • il y a 4 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Merci à vous. Notre prochain invité qui va faire son entrée tout de suite, c'est Pierre Jouvet. Il va prendre votre place.
00:05Bonsoir Pierre Jouvet, député européen et secrétaire général du Parti Socialiste.
00:09Je voulais vous faire écouter quand même ce cafouillage au sommet de l'exécutif,
00:16ce que dit Emmanuel Macron sur la réforme des retraites depuis la Slovénie, contredit deux heures plus tard par son Premier ministre. On les écoute.
00:22Le Premier ministre a fait un choix pour apaiser le débat actuel qui a consisté à proposer le décalage d'une échéance.
00:34Je le dis ici parce que ça n'est ni l'abrogation ni la suspension. De toute façon, il faut aborder le débat.
00:40La suspension, c'est bien la suspension des deux mesures et âge et nombre de trimestres.
00:44Je comprends qu'un doute s'empare de ces bancs sur la capacité à aller justement jusqu'à cette partie 3 du PLFSS.
00:53Je souhaite vous dire que le Conseil d'État a été saisi cette nuit d'une lettre rectificative
00:58et qu'un Conseil des ministres aura lieu jeudi matin pour l'adopter.
01:03Monsieur le Président Vallaud, nous ne sommes pas d'accord sur la manière de traiter cette question de la réforme des retraites,
01:08mais j'avais pris un engagement, c'est que le débat puisse avoir lieu.
01:11Il aura lieu comme le veut la démocratie et comme le veut le fonctionnement de l'Assemblée nationale et du Sénat.
01:17Pierre Jouvet, il était très silencieux sur le sujet, Emmanuel Macron.
01:20Ça vous a surpris qu'il prenne la parole aujourd'hui depuis la Slovénie, Emmanuel Macron, sur la réforme des retraites ?
01:25Non, mais vous savez, je vais vous tenir un propos un peu dur.
01:32Le Président de la République parle, mais plus personne ne l'écoute.
01:36Vous croyez vraiment ?
01:37Oui, je crois qu'en vérité, on a un Président de la République qui a l'air en permanence de vouloir souffler sur les braises qu'il a lui-même construites.
01:47Et vous savez, moi je suis peut-être un peu trop de la vieille école malgré mon jeune âge.
01:51C'est que déjà un Président de la République, quand il est à l'étranger, il évite de commenter la vie politique nationale.
01:56C'était en tout cas ce qui était une grande culture.
01:59Là, ce n'est pas le cas.
01:59Là, il vient dire l'inverse de ce qu'il a dit quelques jours plus tôt devant ses députés qu'il avait invités à l'Élysée.
02:06Le Premier ministre répond que c'est une suspension.
02:09Voilà, le sentiment que ça me donne, c'est quand même...
02:11C'est qu'il n'est plus écouté ?
02:12Non, je crois que le Président n'est plus écouté.
02:15C'est grave ça, non, quand même ?
02:16Oui, c'est grave, mais vous savez, j'entendais juste avant de rentrer sur votre plateau ce que disait M. Gattaz à l'instant.
02:20J'ai beaucoup de désaccords avec lui sur le fond, mais quand M. Gattaz dit, écoutez, si la solution à un moment pour la stabilité,
02:26c'est une nouvelle élection législative ou peut-être un changement de Président, il ne s'est pas avancé beaucoup.
02:30En fait, vous voyez bien quand même, dans la situation dans laquelle on est,
02:33vous voyez bien Édouard Philippe aujourd'hui qui était, je crois, en déplacement lui aussi à l'étranger,
02:37qui a fait une conférence et qui a redit la solution qui, pour lui, était un départ anticipé du Président de la République.
02:43Vous voyez bien que tout ça est en train de peser sur simplement la responsabilité d'un homme.
02:48Donc, je ne comprends pas pourquoi Emmanuel Macron ne s'astreint pas, dans le moment, à faire ce qu'il doit faire.
02:54C'est-à-dire, les crises à l'international sont très nombreuses.
02:58Je suis député européen, j'arrive de Strasbourg il y a quelques heures.
03:01On débat en ce moment de tout ce qui se passe dans le monde, des crises...
03:05Donc, il doit se faire sur les affaires internes, en gros, en résumé.
03:08Je crois qu'en fait, c'est le mieux qu'il a à faire, en réalité.
03:11On est dans un moment d'ébullition politique dans le pays,
03:14où chacun, plus ou moins, selon les partis politiques,
03:18essaye de mettre un peu d'apaisement pour redonner de la confiance globalement dans la classe politique,
03:24qui vienne faire ce commentaire-là, aujourd'hui, est peu compréhensible.
03:28Est-ce que vous êtes d'accord avec ça, Guillaume Tavard ?
03:30Il n'est plus écouté. Emmanuel Macron, il aurait mieux fait de se taire, en gros ?
03:33Alors, c'est vrai qu'il y a un problème, et ça fait deux fois dans dix jours
03:35que le Président de la République commente la situation française depuis l'étranger.
03:39Alors, on peut dire que c'est la fin d'une hypocrisie, parce que, voilà,
03:42c'est pas le premier à le faire, et c'est certainement pas le dernier.
03:45Mais là, c'est vrai qu'il y a, pour le coup, il y a un petit décalage entre cette parole.
03:48Non, je pense que le problème, c'est que, d'un côté, Emmanuel Macron a dit
03:52qu'il laissait les mains libres à son Premier ministre,
03:56une certaine manière de lui faire endosser à lui un renoncement.
03:59Et là, on revient aux exigences formulées par le père Lepès,
04:03un renoncement, celui à la réforme des retraites,
04:06qui est, en fait, un renoncement conjoint.
04:08Parce que si Sébastien Lecornu cède au PS sur les retraites,
04:12c'est parce que Emmanuel Macron, que ce soit l'abord dans l'âme ou pas,
04:16mais en tout cas, il a consenti à cet abandon.
04:21Voilà. Alors ensuite, il y a cette mise en scène,
04:23mais ça, on en rejoint, on est à nouveau dans un nouveau cas particulier
04:26de la relation entre Président et Premier ministre.
04:30Lorsque Lecornu 1 a été nommé, tout le monde a dit,
04:34Emmanuel Macron se nomme lui-même à Matignon.
04:37Là, avec Lecornu 2...
04:38On se rend compte que ce n'est pas tellement le cas.
04:40Voilà, on a besoin, mais d'une certaine manière,
04:41ça rend service à Sébastien Lecornu de pouvoir dire,
04:44vous voyez, non, moi, je suis comptable devant l'Assemblée,
04:47devant Boris Vallaud, de ce que, oui, je vous avais bien cédé,
04:51de ce que vous avez exigé de ma part.
04:53C'est quelque part humiliant.
04:54C'est-à-dire que les images qu'on vient de voir de Sébastien Lecornu
04:56étaient assez...
04:58J'allais dire presque tristes.
05:00Si, si, si, je vous rassure, je sais bien...
05:03La suspension de la retraite aura bien lieu.
05:04N'ayez pas peur, je vous sais bien tout ce que vous...
05:06Mais au moins, ça lui permet d'assumer son rôle
05:09de chef du gouvernement, en tout cas.
05:12Pierre Jouvet, est-ce que vous avez vu comme la réaction
05:14de Jean-Luc Mélenchon ?
05:15Emmanuel Macron joue la mise au pied du mur
05:17de ceux qui voulaient croire à un accord global
05:19qui n'a jamais existé.
05:20La réforme des retraites à 64 ans n'est ni abrogée
05:23ni suspendue, elle est décalée.
05:25Il est temps dorénavant de partir de la réalité
05:26et non de la propagande des autosatisfaits
05:28pour entrer dans la lutte.
05:29Macron est le centre du problème.
05:31C'est lui qu'il faut affronter.
05:32Il vous vise, là, Jean-Luc Mélenchon, je crois.
05:35Comme tous les jours.
05:35Voilà. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
05:37Comme tous les jours.
05:40Comme d'habitude.
05:42Là aussi, on va se parler clairement,
05:44il est un peu tard.
05:45Je trouve Jean-Luc Mélenchon absolument grotesque ces derniers jours.
05:51C'est-à-dire que vous avez,
05:53j'ai eu d'ailleurs sur ce plateau même,
05:55un débat avec une de ses représentantes.
05:57Vous avez la France insoumise
05:59qui pendant plusieurs mois,
06:01aux côtés du Parti socialiste,
06:02s'est mobilisée contre la réforme des retraites.
06:05Vous avez une suspension de la réforme des retraites.
06:07Je ne sais pas combien de fois M. Lecornu
06:08va devoir dire que c'est une suspension,
06:10mais vous avez une suspension.
06:11Jusqu'au 1er janvier 2028,
06:13sur l'âge, 62 ans et 9 mois,
06:15et les 170 trimestres, c'est suspendu.
06:17Vous avez Jean-Luc Mélenchon
06:19qui tape à bras raccourcis
06:21sur ce qui finalement n'est pas une victoire populaire.
06:25Vous avez ce week-end Jean-Luc Mélenchon
06:27qui explique que le PS s'est fait rouler
06:28et qu'il y aurait une solution magique
06:30qui est la lettre rectificative au PLFSS.
06:34Le Premier ministre l'annonce aujourd'hui.
06:36Vous avez hier un communiqué de presse
06:37de l'intersyndicale,
06:39c'est-à-dire CGT, CFDT,
06:40Force Ouvrière, CGE, CFC, etc.
06:43Tous les syndicats qui disent
06:44bravo pour la suspension de la réforme des retraites.
06:47Et vous avez malgré tout
06:48Jean-Luc Mélenchon qui tape.
06:50En fait, tout ça est grotesque
06:51parce qu'on a bien compris
06:52que Jean-Luc Mélenchon
06:53voulait une élection présidentielle anticipée
06:55et qu'en fait,
06:57les gains pour les Français
06:58ne l'intéressaient pas.
07:00Moi, je demande à Jean-Luc Mélenchon,
07:02à tous les députés de la France Insoumise
07:04que je vois s'agiter sur X
07:05toute la journée,
07:07d'être un peu dans la vraie vie.
07:09Et quand on mène des combats politiques,
07:11nous, au Parti Socialiste,
07:12on est fiers d'avoir porté
07:13un combat politique
07:14sur la suspension de la réforme des retraites.
07:16Ce n'est pas parfait,
07:18mais en fait...
07:18Mais là, pardon,
07:19est-ce que vous aussi,
07:21vous dites bravo à Sébastien Lecornu
07:22qui va donc,
07:23pour les téléspectateurs
07:23qui nous rejoignent
07:24parce que tout ça
07:24est un petit peu compliqué,
07:25passer non pas par un amendement
07:27mais par une lettre rectificative
07:29qui sera présentée jeudi
07:30lors d'un conseil des ministres spécial
07:32et qui va permettre
07:33de faire en sorte
07:34que la suspension
07:35de la réforme des retraites
07:36ne soit pas liée
07:37au vote du budget.
07:38Puisque ce que disait
07:39la France Insoumise,
07:40c'était attention,
07:41pour qu'il y ait une suspension
07:42de la réforme des retraites,
07:43vous allez devoir voter tout le budget.
07:45Et donc vous vous êtes fait rouler dans la farine.
07:46On pourrait ajouter aussi
07:47que le Rassemblement national
07:48avait soulevé l'hypothèse
07:49que ça devienne inconstitutionnel.
07:50Oui, oui, tout à fait.
07:51Donc vous dites bravo
07:52à Sébastien Lecornu.
07:52Et c'est-à-dire qu'en fait,
07:53Sébastien Lecornu,
07:54il a bien compris la situation
07:55dans laquelle il était.
07:56Et M. Tabard l'a rappelé
07:58à juste titre.
07:59Vous n'avez pas de majorité absolue
08:02dans cette assemblée.
08:03Elle ne viendra pas plus demain.
08:04Donc en fait,
08:05à un moment,
08:06il faut bien qu'il aille composer
08:07avec des gens
08:08pour éviter de tomber
08:09toutes les semaines
08:09ou tous les mois.
08:10Est-ce qu'on veut rentrer
08:11dans un process
08:12où tous les 15 jours,
08:14on va avoir une motion de censure,
08:15un Premier ministre qui tombe
08:16et qu'on ne soit pas capable
08:18de faire vivre la vie parlementaire ?
08:19Moi, j'ai déjà eu l'occasion
08:20de le dire
08:20à plusieurs reprises ici même.
08:23Je crois fondamentalement
08:24que le Parlement
08:25doit jouer son rôle,
08:27que les députés...
08:27Et là, on va voir
08:28le rôle des députés.
08:29Que les députés doivent débattre,
08:31voter, etc.
08:31Et ensuite, il y a des accords
08:32et des désaccords.
08:33Mais précisément,
08:33vous avez choisi
08:35de ne pas censurer
08:36le gouvernement Lecornu
08:36en échange de cette annonce
08:38sur la retraite
08:39et au nom de la recherche
08:41d'un compromis
08:41pour garantir
08:42un minimum
08:43de stabilité politique.
08:45Qui dit compromis,
08:46dit que les deux partenaires
08:47du compromis
08:48fassent des gestes.
08:49Le gouvernement
08:50en a fait un spectaculaire
08:51qui lui coûte énormément.
08:53Et même deux.
08:54Et même deux.
08:54Avec le 49-3.
08:56Gouvernez son 49-3,
08:57c'est le deuxième.
08:57Et qui, évidemment,
08:58coûte aussi au pays
08:58parce que,
08:59sur le plan financier,
09:00il y a un coût
09:01de cette suspension
09:01de la réforme des retraites.
09:03Depuis qu'on dit
09:04depuis maintenant 15 jours,
09:07on dit au PS,
09:07mais vous, en échange,
09:08qu'êtes-vous prêt à faire ?
09:11Quelles concessions
09:11êtes-vous prêt à faire ?
09:12Chaque fois,
09:12on entend plutôt
09:13des exigences nouvelles
09:14et aucun compromis
09:16de votre part.
09:17Donc, aujourd'hui,
09:18ce que vous nous dites,
09:19nous, pour garantir
09:20la responsabilité
09:20que vous souhaitez,
09:22on est prêt à renoncer
09:23à telle demande,
09:24à telle exigence
09:25pour éviter
09:26que de mettre
09:26la majorité
09:27trop en difficulté.
09:29Non, ce que nous,
09:30nous disons,
09:31c'est que le débat parlementaire
09:32doit se faire
09:32et que nous sommes prêts
09:34à respecter
09:35le jeu du débat parlementaire
09:36sans mettre en permanence
09:38sur la table
09:38la volonté
09:39de faire chuter
09:40des gouvernements
09:41de manière successive.
09:42On sait pertinemment
09:43que le budget,
09:44tel qu'il est en train
09:45d'être fait par les députés,
09:47ne sera pas le budget
09:47qu'un gouvernement socialiste
09:49proposerait aux Français.
09:50D'ailleurs,
09:50de la même manière,
09:51là, c'est une suspension
09:52de la réforme des retraites.
09:53Nous, nous proposions
09:54l'abrogation
09:55de la réforme des retraites.
09:56Typiquement,
09:57nous avons porté
09:58dans le débat
09:58la question de la taxe Juckman.
10:00Il n'en a été question
10:01juste avant.
10:02La taxe Juckman,
10:03il y a eu un vote contre
10:04qui a été effectué
10:04en commission.
10:05On verra comment ça revient
10:06dans le débat.
10:07On sait pertinemment
10:07qu'à un moment,
10:08des compromis
10:09devront être faits.
10:10Et ensuite,
10:11c'est la balance
10:11entre ce qui est acceptable
10:13et ce qui ne l'est pas.
10:14Mais si vous voulez,
10:15ce qu'il faut bien comprendre,
10:16c'est qu'Emmanuel Macron,
10:18on avait eu ce débat
10:18avec Bruno Jeudy,
10:19je me rappelle,
10:20avait un choix devant lui.
10:22Quand il y a eu
10:22les élections de 2024,
10:24il aurait pu faire le choix
10:24de nommer un Premier ministre
10:26de gauche,
10:27issu de la gauche.
10:27Nous l'avons d'ailleurs
10:28redemandé après la chute
10:29de François Bayrou.
10:30Il a préféré garder
10:32les manettes,
10:32entre guillemets,
10:33en nommant un Premier ministre
10:34de son camp.
10:34Nous disons aujourd'hui,
10:36puisque vous avez voulu
10:36garder l'ordre du jour
10:38de l'Assemblée nationale,
10:39fixer les échéances politiques,
10:41donner le tempo
10:41de l'agenda politique
10:42de ce pays,
10:43tout ça a un coût démocratique
10:45qui se paye.
10:45Et donc finalement,
10:46ce que je veux vous dire,
10:47c'est que nous,
10:48on est prêts à prendre
10:49un certain nombre
10:49de compromis,
10:50mais on ne le fera pas
10:51à n'importe quel prix.
10:53Et si ce budget
10:53ne nous convient pas,
10:54il est évident que nous
10:55ne le voterons pas
10:56pour le plaisir de le voter.
10:56Mais parce que c'est vrai,
10:57parce que c'est vrai que...
10:58Vous pourriez même censurer
10:58le gouvernement
10:59si la copie finale du budget
11:01ne vous convient pas ?
11:02Alors même que la réforme
11:03des retraites sera suspendue.
11:06En gros, vous pourriez
11:06empocher votre gain à vous
11:07sur les retraites
11:08et faire payer au gouvernement
11:09de ne pas vous avoir fait
11:10d'autres concessions,
11:11par exemple sur la fiscalité.
11:12À cette heure-là,
11:13je ne peux pas vous répondre.
11:14Ce qui est certain
11:15parce que je ne veux pas
11:16vous dire...
11:16Donc vous laissez paner le doute.
11:18Mais non, mais c'est-à-dire
11:18qu'en fait,
11:19vous savez,
11:19au Parti Socialiste,
11:20on veut vraiment,
11:21et Olivier Faure l'a dit
11:22depuis de nombreuses années,
11:23c'est un parlementariste
11:24qui pousse d'ailleurs
11:25ce sujet depuis très longtemps,
11:27nous voulons voir
11:27comment le débat parlementaire
11:29va s'effectuer
11:30et que chacun soit mis
11:31face à ses responsabilités
11:32Mais vous ne rangez donc pas
11:34la menace de la censure
11:36malgré la suspension
11:38de la réforme des retraites
11:39qui est donc validée
11:40par le Premier ministre.
11:41J'aimerais vous faire écouter
11:42Jordan Bardella,
11:43s'il vous plaît,
11:44qui vous lance une petite pique
11:47pour changer.
11:48On écoute.
11:50La réalité,
11:51c'est que le gouvernement
11:51cherche à gagner du temps
11:52et que le Parti Socialiste
11:55est prêt à se rouler par terre
11:56pour sauver la Macronie
11:57et pour sauver les macronistes
11:59et de le faire
12:00en enfumant ses électeurs
12:02et en s'apprêtant
12:04à valider un budget
12:06qui est un véritable
12:07carnage social
12:09et un saccage fiscal.
12:12Les Français
12:12qui regardent
12:13ces débats budgétaires
12:14doivent avoir conscience
12:15qu'en refusant
12:16de voter la censure,
12:18le Parti Socialiste
12:19et les Républicains
12:20valident
12:2120 milliards d'euros
12:23d'augmentation
12:23d'impôts supplémentaires.
12:25Vous vous roulez par terre,
12:27Pierre Jouvet,
12:27pour sauver les macronistes,
12:28dit Jordan Bardella.
12:29Non, parce que
12:30nous sommes clairement
12:30dans l'opposition
12:31à Emmanuel Macron
12:32et à ce gouvernement.
12:33C'est très clair.
12:34Mais c'est-à-dire
12:35qu'avoir du débat parlementaire
12:36ne veut pas dire
12:37sauver les macronistes.
12:38et une nouvelle fois,
12:39moi je dis,
12:39nous ne payerons pas
12:40n'importe quel prix
12:41dans ce budget.
12:42Aujourd'hui,
12:43le budget tel qu'il est proposé,
12:45tel qu'il est entré
12:46dans le débat parlementaire
12:47est pour les socialistes
12:48en l'état absolument inacceptable,
12:50que ce soit pour le projet
12:51de loi de finances
12:51de la Sécurité sociale
12:52comme sur le projet
12:53de loi de finances.
12:54Mais je veux dire
12:54que là aussi,
12:55il y a une grande hypocrisie
12:57dans ce que dit Jordan Bardella.
12:59Madame Le Pen
13:00et M. Bardella
13:00étaient pour l'abrogation
13:02de la réforme des retraites.
13:03Eux aussi, finalement,
13:03ils sont dans la même forme
13:04d'hypocrisie que Jean-Luc Mélenchon.
13:06Il y a une suspension
13:06de la réforme des retraites
13:07et ils ne veulent pas
13:08s'en satisfaire
13:09parce qu'ils sont
13:09dans un jeu politique
13:10qui est d'espérer
13:12des élections législatives
13:13parce qu'ils se disent
13:14que dans le moment
13:15dans lequel ils sont politiquement
13:16avec les sondages qu'ils voient,
13:17ils pourraient peut-être
13:18être en mesure de gagner.
13:20Mais je pense que tout ça
13:21n'amènerait
13:22rien de bon à l'instant T
13:24et je ne crois pas
13:24à cette stratégie.
13:25Donc, je veux redire
13:26une chose très simple.
13:28Le Parti Socialiste
13:28ne validera pas ce budget
13:30à n'importe quel prix.
13:31Nous allons faire
13:31des propositions
13:32et nous voyons.
13:33Aujourd'hui,
13:33nous avons vu par exemple
13:34clairement que le Rassemblement
13:35National,
13:36il l'assume,
13:37n'a pas voté la taxe Zuckmann.
13:38Eh bien, il y a un moment,
13:39on préfère protéger
13:41dans ce pays
13:41les milliardaires
13:42ou est-ce qu'on veut
13:43défendre les classes populaires ?
13:45Eh bien, le sujet
13:45est aujourd'hui sur la table.
13:47Merci beaucoup Pierre Jouvet.
13:49Vous savez quoi ?
13:50Vous savez quoi ?
13:52Nous avons défendu
13:53la taxe Zuckmann
13:53exactement sur ce principe
13:54parce que j'ai déjà eu l'occasion
13:56de le dire ici, pardon
13:56et après je m'en vais
13:57d'un mot simple.
13:59Pourtant, j'avais un des
13:59meilleurs économistes du monde
14:01qui se dit lui-même
14:02social-démocrate
14:03et Paggion
14:04qui dénonce la taxe Zuckmann.
14:06On risque de transformer
14:07la vraie libéraux
14:08dans ce pays par exemple.
14:10Ça, c'est un débat
14:10qu'on pourrait avoir ensemble
14:11où aujourd'hui,
14:1260% des milliardaires
14:14de ce pays
14:14ne sont pas devenus milliardaires.
14:16Ils sont nés milliardaires.
14:17Eh bien, moi, je veux
14:18qu'il y ait plus de milliardaires
14:19dans ce pays
14:19mais que grâce à la politique
14:21que nous mettrons en place
14:21dans ce pays...
14:22Laurent Jacobelli !
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