- il y a 2 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Bonsoir Maxime, bonsoir à tous. Que retenir de l'intervention de Jordan Bardella, de ses intentions pour 2027 ?
00:06Y voit-on plus clair sur son programme économique ? On va évidemment en parler avec notre équipe.
00:11Mais juste avant, j'aimerais qu'on fasse un rapide tour de table. L'avez-vous trouvé convaincant ?
00:14Bruno Jeudy, on commence par vous.
00:15Non.
00:16Ah non ?
00:17Non, pas convaincant. Figé. Sur le programme économique, ça reste flou.
00:21Mais de toute façon, c'est le programme économique. Je ne sais pas si c'est le programme économique réellement de Jordan Bardella.
00:25On en parle souvent avec Marc Toiti. En tous les cas, sur la défense, non. Mais globalement, il a pu dérouler ce qu'il voulait.
00:34Lui, il est dans une posture de prise de hauteur. De ce point de vue-là, sans doute qu'il a satisfait ses partisans.
00:40Pour autant, pas convaincu. Est-ce que c'est votre cas aussi, Guillaume Tabard ?
00:43Non, moi, je l'ai trouvé solide.
00:44Ah, pas décidément.
00:46Ce format, c'est un format qui est long. Et jusqu'au bout de l'émission, il a tenu la route.
00:51Alors, bien sûr, après, il reste plein de questions sur le détail du programme, etc. Mais je pense qu'il a, en tout cas, de son point de vue,
00:59sur tous les sujets, il a pu dire ce qu'il voulait dire.
01:04Donc, vous, vous y voisiez plus clair dans sa stratégie pour les mois à venir ?
01:09En tout cas, je trouve qu'il a progressé, au sens qu'au début, il y a quelques mois encore, ses interventions étaient quand même très mécaniques.
01:17On sentait presque un texte appris par cœur. Là, je trouvais qu'il savait s'adapter davantage aux questions qui lui étaient posées.
01:25Ce qu'on lui a souvent reproché, Neladatrousse, à Jordan Bardella, c'est d'être un peu la star des réseaux sociaux, très fort en marketing,
01:32et qu'en termes de contenu, c'était plus fragile. Est-ce que là-dessus, il fait des progrès, comme l'affirme Guillaume Tabard ?
01:38Moi, je vais dire convaincant et précisément à l'aune de l'émission qu'il avait faite il y a un an, la même, le Face à BFM,
01:45où il avait été beaucoup plus friable. J'avais eu plaisir de l'interroger, la fameuse phrase sur le casier judiciaire,
01:50où il s'était assez vite fait prendre au piège. Il ne tombe dans aucun des pièges qui lui est tendu, cette fois-ci.
01:56Il évite les choses trappes. Il prend très souvent le lead sur l'interview, où précisément, il arrive à dérouler,
02:02à décontenancer la personne qu'il a en face. J'ai trouvé que, pour le coup, il avait progressé en un an, et donc, de ce fait, plus convaincant.
02:08Économiquement ?
02:09Sur la forme, effectivement, je suis d'accord, il a 30 ans, n'oublions pas, donc il tient quand même la route,
02:13effectivement, pendant plus de 3 heures d'émission, ou presque. Par contre, sur l'économie, on reste sur notre faim.
02:18Je ne parle pas des journalistes de BFM, bien sûr, mais c'est un peu décevant. Sur la retraite, notamment, il y avait plein de choses à dire.
02:23Comment il va financer, effectivement, si on revient à une retraite à 60, 62 ans ? Enfin, bref, on verra bien.
02:30Ça, c'est dommage qu'on n'ait pas, justement, un petit peu plus creusé. Là, je pense qu'on aurait peut-être le mettre en difficulté.
02:35Et puis, parallèlement, il y a aussi...
02:36Vous pensez que, là-dessus, il n'est pas forcément prêt ?
02:38En tout cas, moi, je ne suis pas convaincu sur ce point-là, parce que je ne sais pas comment on finance.
02:42Idem sur certains chiffres qui ont été avancés, bon, on est quand même... Voilà, le vrai enjeu, aujourd'hui,
02:46il est, bon, il faut donner plus de détails dans la réduction des dépenses publiques.
02:50Et puis, bon, sur les impôts, là aussi, il dit non, il voulait être... Il s'est montré très pro-business.
02:55Bon, ils ont quand même voté des lois avec l'EPS, etc., notamment sur les fameux impôts sur la fortune improductive et autres.
03:01Donc, là aussi, bon, ça va être compliqué, je pense.
03:05Donc, il y a besoin d'une clarification sur le sujet économique.
03:08Moi, je ne suis pas encore complètement convaincu que le programme ne soit pas complètement de gauche,
03:12comme ils essayaient de se défendre de ça.
03:14J'ai l'impression que c'est quand même un programme un peu de M. Tanguy,
03:17donc qui dérive un peu sur la gauche, quand même.
03:19Donc, il reste encore à clarifier le programme économique du RN, et plus particulièrement Jordan Bardella.
03:25Oui, mais sur le programme économique, juste sur la question des retraites,
03:28il n'est pas tombé dans la chaustrape de la question sur les retraites,
03:31parce qu'il a dit que ce serait l'élection présidentielle.
03:33Il a raison, mais donc il est resté très vague, il n'a quasiment rien dit,
03:36en disant ça, c'est structurant, on va le retrouver dans le cadre de la campagne présidentielle.
03:42Moi, je dirais que j'ai quand même trouvé, ça fait longtemps qu'on le suit,
03:47il est beaucoup plus mature, j'ai trouvé qu'il était beaucoup plus à l'aise, il s'est installé.
03:50Je trouve qu'il a pris de l'épaisseur.
03:53Après, je l'ai trouvé convaincant en tous les cas pour ceux qu'il essaie de draguer en ce moment,
04:02c'est-à-dire les chefs d'entreprise, on le voit tous, ils rencontrent des chefs d'entreprise.
04:06Et on va en parler d'ailleurs, comment les chefs d'entreprise anticipent.
04:09Je trouve qu'il a brossé dans le poil ses futurs électeurs, je trouve qu'il les a séduits.
04:16Il veut se donner une stature de présidentiable, Jordan Bardella,
04:19et d'ailleurs, il le dit face à nos journalistes ce soir, il se prépare avec, bien sûr, Marine Le Pen.
04:26Nous avons le premier groupe de députés à l'Assemblée nationale,
04:28donc nous nous préparons à l'exercice du pouvoir.
04:30Et donc, si une décision de justice ne nous était pas favorable,
04:34et qu'elle devait intervenir dans les prochains mois, nous serons là quoi qu'il arrive.
04:38J'ai bien compris.
04:38Je vais vous faire, non pas cette fois un scoop, mais un pari, ça va faire plaisir à M. Switek.
04:43Je pense que nous pouvons gagner cette élection présidentielle.
04:46On sent qu'il y a une gêne quand même, Guillaume Tabard.
04:49Tant que le procès en appel n'a pas eu lieu,
04:52il ne peut évidemment pas s'exprimer officiellement sur ses envies d'y aller.
04:56Il veut y aller, clairement, ça ne fait aucun doute.
04:58Non, d'ailleurs, on voit bien que, quand Edwige disait qu'il ne commettait pas d'erreur,
05:02c'est vrai que, sur cette question-là, il n'est pas tombé dans le chausse-strap,
05:05parce qu'on voit bien que, jusqu'au bout, chacun va guetter le moment où il va prendre un peu son autonomie.
05:12C'est naturel, dans toute formation politique, lorsqu'il y a deux figures de premier plan,
05:17on guette les différences, on guette les impatiences des uns, les impatiences des autres, etc.
05:22Je pense qu'en l'occurrence, la question, finalement, elle ne se pose pas.
05:26Alors, peut-être qu'elle leur pose un problème d'expression, c'est une évidence,
05:30mais elle ne se pose pas où, ce qui n'est peut-être pas l'hypothèse la plus probable,
05:34mais où Marine Le Pen est relaxée en appel.
05:39Elle sera candidate et il n'y aura pas d'amertume de la part de Jean-Anne Bardella
05:43qui resterait potentiellement premier ministre d'une Marine Le Pen
05:46qui serait éventuellement élue présidente de la République.
05:49Donc, il aurait mauvaise grâce à ne pas se satisfaire d'un statut de premier ministre
05:54à 32 ou 33 ans, lorsque ça arrivera.
05:56Il a toujours dit, tout au long de l'émission, il dit, chef de gouvernement, chef de gouvernement.
06:00Oui, ce serait plus qu'à l'autre consolation.
06:03Voilà, et si le jugement confirme qu'elle ne peut pas être candidate,
06:08ce sera lui et Marine Le Pen.
06:09Pour le coup, je pense que ce sera beaucoup plus dur à vivre psychologiquement par Marine Le Pen
06:13si elle ne peut pas être candidate, que dur à vivre pour Jean-Anne Bardella
06:17si ça ne peut pas être lui le candidat.
06:19Alors, on est avec Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste.
06:23Merci beaucoup de nous accorder un peu de votre temps ce soir, Olivier Faure, depuis l'Assemblée Nationale.
06:28Alors, je ne sais pas si vous l'avez entendu sur la longueur, Jean-Anne Bardella.
06:31Je vais vous dire ce qu'il a dit.
06:33Je suis en émissique depuis le début de la soirée, donc je ne l'ai pas entendu.
06:36Donc, je vais vous éclairer sur un point.
06:38Voilà ce qu'il a dit sur vous, sur le Parti Socialiste.
06:40Vous seriez la béquille des macronistes.
06:43Qu'est-ce que vous lui répondez ?
06:45Je ne crois pas que M. Bardella ait assisté à grand-chose de ce débat.
06:49et s'il était dans l'hémicycle, il se rendrait compte qu'il y a tout simplement deux visions qui s'affrontent,
06:55qu'il a sa vision et il y a une vision qui s'oppose à ce qu'il défend,
07:00qui s'oppose aussi à ce que défend le gouvernement.
07:03Et nous avons un Parlement libre pour la première fois depuis 1958,
07:07puisqu'il n'y a pas ce 49-3 qui pèse au-dessus de nos têtes
07:10et que nous avons donc un Parlement qui délibère.
07:13Et moi, ce que j'observe, c'est qu'en réalité, M. Bardella ait, lui, la prolongation du macronisme.
07:18Il vote à peu près à chaque fois la même chose que ce que vote le groupe macroniste.
07:24Et pour s'en convaincre, il suffit de regarder quels ont été les 230 votes publics
07:29depuis le début de la séance budgétaire.
07:31Et vous observerez que dans des proportions qui sont plus que significatives,
07:36l'extrême droite vote systématiquement avec la Macronie.
07:38Je prends l'exemple de ce soir.
07:41En fait, ils ont refusé de taxer le capital.
07:45Ils ont refusé, en fin de semaine dernière, de voter la taxe Zuckmann.
07:51Ils sont dans une situation où la réalité, c'est que dans leur volonté
07:55de devenir respectables aux yeux du patronat,
07:58ils se confondent désormais complètement avec la politique
08:01qu'Emmanuel Macron conduit depuis 8 ans.
08:03– Il est pro-business, le parti de Jordan Bardella ?
08:07– Il est pro-pouvoir et donc il est prêt à toutes les concessions
08:11pour laisser penser qu'il pourrait se fondre dans ce que la droite a représenté en France.
08:18Et donc, évidemment, il montre de sa façon patte blanche.
08:22Et on voit bien l'opération de séduction qu'a entamée Jordan Bardella auprès du grand patronat
08:26et où il essaye désormais de montrer qu'il est un parti qui peut gouverner
08:33avec l'approbation du MEDEF.
08:35– Alors, Édith Chevrillon, une dernière question à vous poser, Olivier Faure.
08:38– Grand patronat et surtout, j'ai envie de dire, petit patronat.
08:41Il faut quand même rappeler que le Rassemblement national,
08:42ils ont voté pour cet impôt sur la fortune improductive.
08:47Donc ça, c'est un point important.
08:48Ils ont voté avec la gauche.
08:50J'ai une question pour vous, justement.
08:53On dit beaucoup que Bardella, il est de gauche.
08:56Il est de gauche économiquement.
08:58Et même Gérald Darmanin dit, ce soir dans une interview à nos confrères des échos,
09:02il dit, en fait, c'est un communiste économique.
09:06Qu'est-ce que vous en pensez ?
09:08– Que c'est drôle et qu'il y a des gens qui ont le sens de l'humour.
09:11Donc, mais vraiment, je vous demande de faire cet exercice très simple
09:15puisque ça a déjà été relevé et que donc,
09:18si vous prenez les 230 ou 40 votes qui ont été sous la forme de scrutin public à l'Assemblée,
09:26vous verrez qu'il y a une forme de continuité entre les droites et l'extrême droite
09:32sur tout le terrain économique et social.
09:34Et donc, la réalité, c'est que Jordan Bardella, le Rassemblement national,
09:38ont une préférence pour les milliardaires par rapport aux classes populaires.
09:42– Merci beaucoup, Olivier Faure, d'avoir répondu à nos questions ce soir sur BFM TV.
09:46Je vais rebondir sur votre question, Edith Chevrillon.
09:48Je vais vous dire précisément ce que dit Gérald Darmanin dans les échos.
09:52On ne peut pas faire confiance à des gens qui votent 40 milliards d'euros d'impôts en deux jours.
09:57M. Bardella est un communiste économique.
10:00Il ajoute, la France insoumise et le RN, c'est le même combat.
10:04Ce qui les différencie, c'est la haine de l'étranger.
10:06Le RN pratique la taquia économique.
10:09Je vous pose la question à vous.
10:10– C'est un petit peu fort quand même.
10:11– C'est un peu fort, mais où est-ce que vous le situez, vous ?
10:15– Alors moi, justement, c'est mon grand problème.
10:17C'est-à-dire que d'un point de vue économique,
10:19ce n'est pas encore complètement clair.
10:21On sent bien qu'effectivement, il a envie de draguer, comme le dit Edwige, les patrons.
10:25Parce qu'en fait, aujourd'hui, quand on va en province,
10:28notamment parce qu'à Paris, c'est un peu moins le cas,
10:29mais on va en province, on voit les chefs d'entreprise,
10:31effectivement, qui ont dit « bon, on a tout essayé.
10:33Maintenant, on va peut-être essayer le RN ».
10:35– Donc, ça marche vraiment, ce que vous dites, ce que vous ressemblez aussi Edwige ?
10:38– Il y a une phrase importante qu'il a dit, je termine sur ça,
10:41c'est que, moi, je pense que c'est de plus en plus vrai.
10:43Il a dit aujourd'hui, c'est vrai que ce n'est pas un débat sur l'économie
10:45plus gauche-droite, c'est plus croissance-décroissance.
10:50C'est vrai que quand on en voit, on t'entend, M. Faure, à l'instant,
10:52c'est un peu ça, aujourd'hui.
10:53C'est-à-dire qu'il nous dit « oui, il défend le grand capital, etc. »
10:56On n'en est pas jusque-là.
10:57Mais c'est vrai qu'il y a cette tension aujourd'hui qui est là
11:00sur « comment va-t-on faire de la croissance pour demain ? »
11:03Et c'est ça qui, aujourd'hui, est dans le jeu sur cette césure
11:06qui n'est plus très claire.
11:07– Il y a des décisions contradictoires,
11:08parce qu'ils peuvent voter la taxe multinationale.
11:11– Il s'en est expliqué ce soir.
11:13– Oui, il s'en est expliqué.
11:14Enfin bon, franchement, les explications de Jordan Bardella,
11:18celles de Jean-Philippe Tanguy, enfin, ouh là là,
11:22il faut comprendre ce qui les amène à voter une taxe multinationale.
11:26– La vérité, c'est qu'il n'y aura pas de réponse sur le programme économique
11:30pour la simple et bonne raison qu'il n'est pas rédigé.
11:33On va se le dire très franchement.
11:34En ce moment, les informations du service politique de BFMTV…
11:37– Attends, attendez, passez-en maintenant, on est à la trousse.
11:40– Les informations du service politique de BFMTV,
11:42c'est que la copie, notamment sur les questions économiques,
11:45doit être remise en décembre à Jordan Bardella et à Marine Le Pen.
11:48Ils font travailler, vous savez, un certain nombre de petits cercles
11:52de conseillers, de proches, d'administrateurs, d'autres fonctions publiques.
11:57– Quand vous êtes à 35% dans les sondages de premier tour présidentiel,
11:59il faudrait mieux être prêt quand même.
12:00– Très bien.
12:01– Ils se sont présentés combien de fois ?
12:03– Il y a un certain nombre d'idées sur les retraites,
12:07sur le distinguo grandes entreprises, petites entreprises, etc.
12:11Maintenant, la question, elle est même plus programmatique,
12:13elle est stratégique, c'est-à-dire, en gros,
12:15dans quel sens vous arbitrez sur les choix à faire
12:18en matière budgétaire, en matière fiscale,
12:20pour séduire l'un ou l'autre des électorats,
12:23et pour parler à l'une ou l'autre.
12:25Et comme pour l'instant, cette question stratégique n'est pas tranchée,
12:29en réalité, il y aura un flou qui va persister.
12:31– C'est un peu inquiétant, on est là, c'est quand même un peu inquiétant.
12:33C'est un parti qui a quand même été deux fois au deuxième tour d'une présidentielle.
12:36– Et qui n'a pas gagné.
12:37– D'accord, qui, il y a un an, va aux législatives
12:41en étant dans la position du favori.
12:44– Et qui n'a pas gagné.
12:44– Qui devait se préparer au pouvoir.
12:46Il y avait un programme qui s'appelait le plan Matignon.
12:49Et là, vous nous dites qu'ils ne sont pas prêts sur le plan économique.
12:52– Sur le plan stratégique.
12:53– Je trouve que ce n'est pas du tout rassurant.
12:56– Quelle stratégie pour l'économie ?
12:58– Je suis d'accord sur un plan, c'est qu'un parti qui va au second tour de la présidentielle,
13:03on serait en droit d'attendre de lui un peu de clarté sur le plan économique.
13:07Mais je dirais qu'on est en droit d'attendre la même clarté
13:10d'un parti qui non seulement est arrivé au second tour de la présidentielle,
13:13mais qui a gagné la présidentielle.
13:14À ma connaissance, il y a un parti qui est quand même le parti dominant
13:18au sein du gouvernement qui s'appelle Renaissance.
13:20Quel est aujourd'hui le programme économique de Renaissance ?
13:22J'ai cru comprendre que par exemple sur la question qui n'est pas mineure
13:25de la suspension de la réforme des retraites…
13:27– Mais à l'exception de LFI, qui est le programme de n'importe quelle autre partie en fait.
13:29– Mais pourquoi ils ne sont pas clairs là-dessus ?
13:31– Sur la question de la suspension de la réforme des retraites,
13:33c'est une question un peu majeure,
13:35qui est un peu au centre du débat.
13:36On a cru comprendre que dans le groupe Renaissance,
13:39il y aurait un tiers qui voterait pour la suspension,
13:43un tiers qui voterait contre et un tiers qui abstiendrait.
13:46– Oui mais là c'est différent, Guillaume Tabard.
13:47C'est aussi parce que c'est une question de blocage ou pas du pays.
13:50Leurs convictions, on les connaît.
13:52– Attendez, alors quelle est la conviction de Renaissance ?
13:54– Ils ne veulent pas suspendre la réforme des retraites.
13:56– Et ils le font juste pour ne pas bloquer le pays.
13:59– Donc un pays qui a une conviction et qui ne faut pas supprimer les retraites,
14:03mais qui vote qu'il faut le suspendre…
14:04– C'est moi-là en termes de…
14:06– Pardon, pardon, c'est très différent du RN,
14:08on ne sait pas où il s'est.
14:09– Non, non, c'est la même différence entre ce qu'est un programme économique
14:12et ce qu'est votre stratégie de campagne.
14:15C'est exactement la même différence.
14:17Le centre est contre la suspension de la réforme des retraites,
14:19il considère que stratégiquement, il faut la suspendre.
14:22Le RN est un peu plus dans le brouillard, si j'ose dire,
14:25puisqu'il n'a même pas pris de décision stratégique.
14:28– Le pire, c'est les retraites.
14:29Au moins, Renaissance, ils étaient pour le 64 ans ou 65 ans,
14:33ils reviennent pour des raisons de tactique et d'attente de 2027.
14:38Mais enfin, le RN a été pour 60 ans, là ils sont montés à 60 ans.
14:41On ne sait absolument pas comment ils vont financer.
14:43Franchement, si vous avez compris quelque chose
14:44sur le programme des retraites du Rassemblement National,
14:48bon, on ne sait pas.
14:50– Mais il l'a dit, il l'a dit pourquoi ?
14:51– Il l'a dit, ce n'est pas maintenant qu'on va faire ce choix.
14:53– Oui, d'accord.
14:53– Oui, ça c'est un peu la solution facile aussi,
14:55mais je pense que d'un point de vue économique,
14:58je pense que c'est vraiment le gros problème que nous avons aujourd'hui,
15:00c'est qu'il n'y a aucune clarté, y compris du Banc Central.
15:03Puisque regardez, le Banc Central, le gouvernement,
15:05avant même les hausses d'impôts qui ont été votées,
15:07c'est bon qu'on n'ira pas jusqu'au bout,
15:09mais le gouvernement a proposé des hausses d'impôts,
15:11de l'ordre de 20 milliards d'euros,
15:13même si après il y a une grise tour,
15:14mais bon, néanmoins, ça sera autour de 20 milliards d'euros.
15:16Parallèlement, qui a proposé l'amendement sur l'impôt,
15:19sur la fortune improductive ?
15:20C'est le modèle.
15:21C'est quand même assez incroyable.
15:24Bon, la fille, on peut comprendre, c'est le modèle.
15:25Le modèle le présente depuis le début des années Macron,
15:29c'est leur marotte.
15:30Oui, mais c'est ça qui est inquiétant,
15:31c'est que ce n'est pas crédible.
15:33François Bayrou, lequel François Bayrou avait présenté
15:35un plan d'économie de 40 milliards,
15:37et son propre groupe présent présentait.
15:38Ils ne sont pas une contradiction près.
15:40La cohérence incroyable,
15:41c'est-à-dire qu'on propose dans cet impôt
15:43de taxer justement l'assurance-vie,
15:46qui sert notamment à financer la dette publique.
15:48Donc c'est incroyable.
15:51Effectivement, on sait qu'on n'a pas de culture économique en France,
15:55mais là, que le député du Modem nous fasse ça,
15:57ça fait quand même froid dans l'eau.
15:58J'ai quand même du mal à comprendre un point que vous avez soulevé.
16:00Vous dites, ça marche, l'opération séduction des chefs d'entreprise marche.
16:04On parle là de hausse d'impôts de l'ordre d'une trentaine de milliards d'euros,
16:09votés en tout cas et soutenus par le RN.
16:11On parle du RN qui veut l'abrogation de la réforme des retraites.
16:14Et ça, vraiment, ça convainc de plus en plus les milieux économiques ?
16:17Alors, c'est ce que met en avant notamment les macronistes,
16:19en disant, mais regardez, on ne peut pas dire que le RN est pour les entreprises,
16:23les TPE, etc.
16:25Regardez, ils ont augmenté de 34 milliards les impôts
16:28dans le cadre de la négociation sur le budget.
16:30Mais en même temps, moi, je vois bien,
16:31j'ai reçu Michel Picon, la présidente de l'UDP,
16:34ce que je vous disais.
16:35Qu'est-ce qu'il dit ?
16:36Il y a une colère telle dans le pays,
16:38des TPE, des PME,
16:39elle va s'exprimer comment ?
16:40En votant pour les extrêmes.
16:42Acheter l'entreprise ou un artisan,
16:43ils ne vont pas voter les filles,
16:45ils vont voter le RN.
16:46Oui, c'est un vote de colère.
16:47Oui, c'est un vote de colère.
16:48Oui, mais enfin, le vote, il est là.
16:49Et puis, quand vous discutez quand même avec des grands patrons,
16:53ils vous disent, oui, on discute avec le RN.
16:56Je crois que l'épouvantail de la taxe Zuckmann
17:00a été un tel traumatisme dans le patronat
17:03qu'ils se disent, tout sauf la gauche et les filles et Zuckmann.
17:07Donc, il y a vraiment un traumatisme de la taxe Zuckmann.
17:10Oui, mais compris du centre, encore une fois,
17:11qui continue d'augmenter les impôts.
17:13Quand on regarde les chiffres de l'INSEE, depuis 2021,
17:16les impôts et taxes en France ont augmenté de 256 milliards d'euros.
17:20Parce qu'on dit, on ne paye pas d'impôts en France.
17:21C'est pour ça qu'il y a Mme Macron.
17:22L'impôt sur les successions que Mme Broun-Pivet a dit,
17:25comme s'il n'y en avait pas.
17:26J'ai regardé les chiffres, depuis 2021,
17:28ça a augmenté de 40% l'impôt sur les successions en France.
17:31Donc, on récupère de l'argent et on veut encore en mettre.
17:34Oui, mais c'est ça qui est dramatique.
17:35C'est que c'est ça qui est fou aujourd'hui.
17:36La guerre, il y a presque plus de cohérence, je dirais,
17:39chez LFI ou chez ORN,
17:43réaction, celle de Sandrine Rousseau qui est avec nous.
17:45Bonsoir Sandrine Rousseau, députée Les Écologistes de Paris.
17:49Je vous relis à vous aussi ce qu'a dit Gérald Darmanin dans Les Échos.
17:51Ce soir, M. Bardella est un communiste économique.
17:54Est-ce que vous êtes d'accord avec ce constat ?
17:57Non, mais il faut arrêter avec ces formules à deux francs.
18:02Franchement, on n'en est pas là.
18:04Ce qui se passe dans l'Assemblée nationale, c'est qu'on discute un budget
18:06où la question, c'est est-ce que les Français qui sont malades
18:09vont devoir payer une partie de leurs médicaments plus grande ?
18:13Est-ce qu'ils vont devoir avoir des taxes sur leurs mutuelles ?
18:17Est-ce qu'ils vont devoir payer des impôts supplémentaires
18:20dans les premières tranches d'imposition ?
18:22Oui, mais intéressant aussi, vous avez raison Sandrine Rousseau,
18:25mais ce qui est intéressant aussi, c'est de savoir où se situe ce parti
18:27qui est en très bonne position.
18:31Économiquement aussi, vous avez vu qu'ils ont voté des taxes
18:34avec la France Insoumise, par exemple.
18:36Non, mais ce parti, il est à l'extrême droite, il n'y a pas de doute.
18:38Leur seul moteur dans la vie, c'est de faire en sorte que l'étranger,
18:42l'immigré, la personne de l'immigré, soit l'ennemi de tout le monde.
18:46Et comme ça, ils focalisent l'attention là-dessus.
18:48Ce que je peux vous dire, c'est qu'ils sont ultra libéraux en réalité
18:51en matière d'économie.
18:53En tout cas, il y a plusieurs tendances.
18:54On ne comprend rien même, en fait, je vais vous dire,
18:56parce que des fois, ils ont des votes dans un sens.
18:58Le lendemain, ils ont des votes dans l'autre sens.
18:59On ne comprend rien de ce qui se passe à l'Assemblée
19:00dans leur groupe politique.
19:03Mais une chose est sûre, c'est que là,
19:06ce qui se joue actuellement à l'Assemblée nationale,
19:08ce n'est pas l'extrême droite qu'il fait.
19:10Ce qui se joue à l'Assemblée nationale actuellement,
19:13c'est véritablement un budget pour maintenir notre sécurité sociale,
19:16des hôpitaux, des médecins,
19:18faire en sorte que les gens aient un accès aux soins,
19:20que quand on est handicapé, on n'a pas de diminution de son allocation.
19:24En fait, c'est vraiment la base de la vie
19:27pour les personnes les plus modestes de France.
19:29Et donc, c'est pour cela que nous nous battons
19:31et permettez que je ne commande pas
19:32les divagations de M. Darmanin
19:38autour de celles de M. Bardella.
19:39Je n'en ai rien à faire, en fait.
19:40Ce n'est pas mon sujet.
19:41Moi, ce que je fais là, dans cette Assemblée,
19:42c'est d'essayer de sauver la capacité à vivre
19:46et la dignité des Français.
19:47Il y a un sujet quand même qui monte, Sandrine Rousseau.
19:50Je ne sais pas si vous avez vu passer cette photo
19:52prise justement aujourd'hui au sein de l'Assemblée nationale
19:54d'un groupe d'élèves en déplacement scolaire.
19:57Et on y voit des jeunes filles voilées.
20:00Alors, Julien Audoula a réagi directement.
20:02Quelle infâme provocation ?
20:03Comment peut-on tolérer que des petites filles
20:05recouvertes du voile islamique soient présentes
20:07dans les tribunes de l'Assemblée nationale,
20:08temple de la République française ?
20:10Et il interpelle directement, il y a le braune-pivet,
20:13sur cette question.
20:14J'aimerais qu'on écoute ce que répond Jordan Bardella
20:17ce soir sur notre antenne.
20:18Et je vous redonne le micro derrière.
20:21Une étape est toujours franchie
20:22quand on voit des gamines de 5 ans ou de 6 ans
20:25avec un voile islamique sur la tête.
20:28Voilà.
20:29La France n'est pas une terre islamique.
20:31et ce type de vêtement
20:35qui, je crois, n'est pas seulement un voile.
20:38Et encore une fois, ne montrons pas la photo
20:39parce que c'est, en l'occurrence, une gamine,
20:41mais on voit que c'est un avis
20:43qui est un peu plus qu'un voile.
20:46Bon, on est au cœur de la partition
20:47que je dénonce et dont je vous parlais tout à l'heure.
20:50Donc, je vais vous dire,
20:53le port du voile est interdit à l'école.
20:56Il devrait être interdit dans les sorties scolaires.
20:58Et je vous dis ce que répond
21:00Yael Brown-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
21:02au cœur même de l'hémicycle,
21:04où a en particulier été votée la loi de 2004
21:06sur la laïcité à l'école.
21:08Il me paraît inacceptable que de jeunes enfants
21:10puissent porter des signes religieux ostensibles
21:12dans les tribunes.
21:13Comment vous vous positionnez, vous, face à cette question ?
21:16Moi, je n'ai pas vu ces petites filles.
21:19Et en l'occurrence, si elle était dans une sortie scolaire,
21:23les signes religieux sont interdits
21:25pour les mineurs dans l'école de la République en France.
21:29Voilà, donc, je veux dire,
21:30il faut juste que la loi s'applique
21:31et qu'on n'en fasse pas un drame
21:32à chaque fois qu'il y a un écart avec la loi.
21:35On applique la loi, toute la loi, rien que la loi.
21:37Et voilà, c'est aussi simple que ça, quoi.
21:40Merci beaucoup.
21:41Merci, Sandrine Rousseau.
21:43Edwige Chevriand, pardon, je voyais réagir.
21:45Non, non, mais je me disais,
21:46la raison, Sandrine Rousseau,
21:47en disant qu'il y a une loi,
21:48il faut qu'elle s'applique.
21:49Mais en l'occurrence, c'est pas grave.
21:51Sandrine Rousseau, je ne sais pas
21:51s'il est encore avec nous,
21:52mais sinon, je veux bien l'interroger sur ce point.
21:54Elle est partie, malheureusement, Guillaume Tabard.
21:56Qu'est-ce que vous vouliez lui demander ?
21:57Elle dit, il y a une loi,
21:58il faut appliquer la loi.
21:59Très bien.
22:00Et elle ajoute tout de suite,
22:01on ne va pas en faire un drame
22:02à chaque fois que la loi n'est pas réagir.
22:04Soit on dit, il y a une loi qui s'applique,
22:05il ne faut pas accepter que la loi soit enceinte.
22:07Surtout à l'Assemblée nationale.
22:08Soit on dit que la loi n'est pas grave.
22:09Quand on connaît...
22:10Et c'est vrai qu'à partir de temps
22:10où la loi de 2004, elle s'applique à l'école,
22:14et on peut considérer que l'école
22:16est une forme de sanctuaire,
22:18il serait surprenant de ne pas considérer
22:20que l'Assemblée nationale,
22:22lieu de la République par essence,
22:25échappe à cette même...
22:26Même si ça ne relève pas de la loi de 2004,
22:30soit on croit...
22:31Même au-delà de ça,
22:32d'après la spécialiste éducation de BFMTV,
22:33Véronique Fèvre,
22:34si la sortie était dans le cadre de...
22:37Enfin, si c'était une sortie scolaire en l'espèce,
22:39c'est considéré comme du temps scolaire,
22:40et donc la loi de 2004 s'applique,
22:42y compris en dehors des murs de l'école, en réalité.
22:44Donc elle n'aurait pas dû avoir lieu.
22:45Donc elle n'aurait pas dû avoir lieu.
22:47Si c'est en port scolaire...
22:49Jordan Bardellac, il propose l'interdiction
22:51du port du voile dans l'espace public.
22:56Mais là-dessus, après, il a précisé...
22:57Qu'est-ce qu'il a voulu dire concrètement ?
22:59Il a introduit une nuance,
23:01il a dit à l'université,
23:03dans certains espaces publics,
23:05et il dit...
23:06Il est relancé par le confrère,
23:10et il dit à terme dans l'espace public.
23:12Donc il a introduit une nuance
23:13par rapport à la position,
23:15tant que je m'en souvienne,
23:17qui était plus carré de Marine Le Pen,
23:21il me semble,
23:21pendant la campagne présidentielle de 2022.
23:23Donc il a introduit une petite nuance.
23:24Mais globalement,
23:25la position du RN,
23:26c'est l'interdiction du voile
23:29dans tout l'espace public.
23:32En tous les cas,
23:32pour revenir juste sur l'école,
23:34c'est une faute de l'enseignant.
23:35Ce qui est intéressant,
23:36il y a un changement sémantique
23:37sur cette histoire du voile,
23:38c'est que jusqu'ici,
23:39le RN, de mémoire,
23:43sa position, c'était de dire
23:44qu'on interdirait tous les signes religieux
23:45dans l'espace public,
23:47et nous demanderions,
23:47notamment aux compatriotes
23:49de confession juive,
23:50de consentir à cet effort
23:52pour la kippa,
23:53au nom précisément de la lutte, etc.
23:56Il replace cette interdiction
23:57dans un cadre beaucoup plus restreint
23:58de la lutte contre l'islamisme.
24:00Et donc, si je comprends,
24:01ce n'est plus une loi
24:02contre l'interdiction
24:02des signes religieux
24:03qu'il souhaiterait faire,
24:05mais quelque chose
24:06qui est plus spécifiquement dirigé
24:09contre la radicalisation islamiste.
24:10Donc ça change quelque chose
24:11par rapport à la position traditionnelle.
24:13Ce qui serait plus difficile à accepter
24:13parce que, justement,
24:15la loi de 2004,
24:16elle avait été écrite
24:17pour les signes religieux
24:19et pas une spécificité
24:21d'une religion plus qu'une autre.
24:23Et là, ça introduirait
24:24une difficulté, à mon avis, juridique.
24:27– Alors, j'avais une question.
24:28On a ces sondages
24:29qui montrent,
24:31et ça, c'est une certitude,
24:32que le RN est très loin devant
24:33et que Jordan Bardella
24:34est même plus loin devant
24:35lorsqu'on le teste
24:36face aux autres figures politiques
24:38que Marine Le Pen.
24:40La question, c'est
24:40est-ce qu'il peut y arriver seule
24:42ou est-ce qu'il va falloir
24:43s'unir plus généralement
24:45avec d'autres membres de la droite ?
24:49Je voulais qu'on écoute
24:49aujourd'hui
24:50ce qu'en dit Marion Maréchal.
24:52– Je pense que Jordan Bardella,
24:55en effet, la question,
24:56c'est de lui dire aujourd'hui
24:57est-ce qu'il ne serait pas temps
24:58d'élargir même, j'ai envie de dire,
25:00au-delà des alliés actuels
25:01et de réfléchir à trouver les moyens
25:03de mettre en place
25:04autour d'un programme commun,
25:06ce qui demain serait
25:07cette coalition victorieuse,
25:09par exemple en Italie,
25:10qui va de la droite nationale
25:11jusqu'au centre-droite.
25:12Parce que la démonstration
25:13quand même est faite
25:14que partout en Europe,
25:15ce sont des coalitions des droites
25:16qui non seulement l'emportent,
25:18mais gouvernent.
25:18Et je pense que la France
25:19devrait s'en inspirer.
25:21– Là-dessus,
25:22il est resté un peu flou
25:23ce soir, Jordan Bardella.
25:24On sent que cette hypothèse
25:26qui est soulevée pourtant
25:27par Éric Ciotti,
25:28même par Laurent Wauquiez,
25:29par David Lissnard,
25:31par plusieurs figures de la droite,
25:33là-dessus,
25:33le RN reste plutôt méfiant.
25:35– On sent bien,
25:36et ce n'est pas nouveau d'aujourd'hui,
25:37ça fait plusieurs mois
25:38que Jordan Bardella, lui,
25:39il fait partie de ceux
25:41au Rassemblement national
25:41qui disent
25:42il faut parler avec d'autres,
25:44il faut parler avec des gens à LR
25:45qui seraient prêts
25:46éventuellement à travailler avec nous,
25:48il ne faut pas s'interdire
25:49d'avoir des alliés.
25:51Et ces alliés,
25:52bien sûr,
25:52ils les cherchent
25:53dans des partis
25:53qui se revendiquent
25:54clairement de droite.
25:55Mais le problème,
25:57c'est que cette fameuse expression
25:58d'union des droites,
26:01Marine Le Pen ne veut pas
26:02en entendre parler,
26:03pour une raison
26:04qu'on peut comprendre aussi
26:05et considère que son parti,
26:06du moins le RN
26:07tel qu'elle l'a construit,
26:08est un parti qui,
26:10sociologiquement,
26:11électoralement,
26:12et même sur le programme,
26:13on en a parlé avec l'économie,
26:14ne s'inscrit pas
26:15dans la droite.
26:16Et c'est vrai qu'il y a des électeurs
26:18qui autrefois votaient à gauche
26:19ou qui étaient dans une tradition
26:20qui venait de la gauche.
26:22Donc elle se dit,
26:23si j'inscris mon parti
26:25dans une seule logique
26:26de droite
26:27et d'union des droites,
26:28eh bien je vais perdre
26:29ce qui fait la force.
26:30Cette particularité.
26:31Donc elle dit,
26:32moi je veux
26:33l'union des patriotes.
26:34Sauf que Jordan Bardella,
26:35dont le programme économique
26:37s'annonce plus libéral,
26:38est-ce que lui
26:39n'a juste pas la liberté
26:40de le dire
26:41à l'instant T
26:42puisqu'il n'est pas
26:42le candidat officiel,
26:43mais est-ce que lui
26:44ne voudrait pas
26:44qu'il y a pour le coup
26:47une nuance
26:48entre Marine Le Pen
26:49et Jordan Bardella ?
26:51Cela dit,
26:51je pense que
26:52cette question des alliances,
26:53cette question des additions,
26:55paradoxalement,
26:56ce n'est pas une question
26:57préalable
26:58à la victoire.
26:59On a envie de dire,
27:00il a 35,
27:01ce n'est pas assez
27:01pour arriver à 50,
27:02il faut des alliés.
27:03Sauf qu'avec le mode de scrutin
27:05pour les législatives,
27:07un parti qui fait 35,
27:0837 %,
27:09il peut avoir une majorité
27:10et qu'à la présidentielle,
27:12le seul président élu
27:15qui ait fait un score
27:16plus élevé
27:17que les sondages
27:18de Jordan Bardella,
27:19le plus flagrant pour moi,
27:21c'est Emmanuel Macron.
27:22Emmanuel Macron,
27:23il est élu
27:23sur son nom,
27:24sur l'élan
27:25qu'il réussit
27:26à créer en 2017.
27:27Et ceux qui ensuite,
27:29venant de LR,
27:29pour la plupart,
27:31venant un peu de la gauche
27:32pour certains,
27:32l'ont rejoint,
27:33c'est une fois Macron élu,
27:35ils ont dit,
27:35on accepte de travailler
27:37avec lui.
27:38Moi, je pense que,
27:39je ne crois pas une seule seconde
27:40que d'ici 2027,
27:42si c'est l'échéance
27:42des prochaines présidentielles,
27:45LR ou des partis de droite
27:46vont dire,
27:47allez, concluons une alliance
27:48en bonne et due forme
27:49avec le RN.
27:50En revanche,
27:50je pense que si
27:51Jordan Bardella
27:52ou Marine Le Pen
27:53est élue président
27:54de la République,
27:56à ce moment-là,
27:57des gens appartenant
27:58à d'autres partis,
27:59dont LR,
28:00diront,
28:00eh bien,
28:01pourquoi ne pas travailler
28:02avec le président
28:02ou la présidente élue ?
28:03Alors,
28:03on va poser la question
28:04à Philippe Vigier,
28:05député des démocrates
28:06d'Heure et Loire.
28:06Bonsoir.
28:08Vous êtes vous aussi
28:09à l'Assemblée nationale.
28:11Vous vous situez où,
28:12vous,
28:12sur cette question-là
28:13de l'union des droites ?
28:14On a entendu,
28:14par exemple,
28:16Laurent Wauquiez,
28:17lui,
28:18demander un rassemblement
28:19de Gérald Darmanin
28:20à Sarah Knafo
28:21sans le Rassemblement national.
28:23Est-ce que vous,
28:24vous pensez
28:25que c'est la bonne stratégie ?
28:27Écoutez,
28:27en tout cas,
28:27nous, les centristes,
28:28ne sommes pas du tout
28:29dans cette stratégie
28:29d'aller faire,
28:30à un moment ou à un autre,
28:31un accord politique
28:32avec le Rassemblement national,
28:33dont je tiens à souligner.
28:34Encore aujourd'hui,
28:35vous voyez à l'Assemblée,
28:36puisque nous sommes
28:37sur le projet
28:37de loi de financement
28:38de la Sécurité sociale,
28:38ils ont une politique de gauche.
28:40Je m'excuse,
28:41mais ils sont allés taxer,
28:42comme vous savez,
28:43avec les insoumis,
28:44les grandes entreprises
28:44de 26 milliards d'euros.
28:46Lorsqu'on veut réformer
28:47l'assurance chômage,
28:48ils s'y opposent en commission.
28:49C'est quand même surprenant
28:50pour des gens qui disent
28:51qu'il faut récompenser le travail.
28:52Là, vous voyez,
28:53on a eu tout un débat
28:53sur les complémentaires santé
28:55qui ont explosé
28:56en prix de 20% en 4 ans.
28:58Ils leur ont demandé
28:58de pondérer les choses.
29:00Ils ne suivent absolument
29:01pas là-dessus.
29:02Donc, cette union de droite,
29:04c'est une convenance de mots
29:05qu'il y ait un axe
29:06qui se fasse à un moment
29:07avec certains LR
29:08qui iront peut-être
29:09avec le Rennes,
29:09mais ça les concerne.
29:10En tout cas,
29:11ça ne nous concerne pas.
29:11Nous, nous sommes
29:13là où bien nous sommes.
29:14Au niveau du bloc central,
29:16c'est qu'il faudra
29:16c'est élargir cette assise.
29:18Alors, est-ce que vous êtes
29:19si bien là où vous êtes ?
29:20Parce que vous avez vu
29:20les derniers sondages,
29:21vous êtes à 20 points derrière.
29:24Jordan Bardella,
29:25quelle va être votre stratégie
29:26pour faire face
29:27à ce survol
29:29du Rassemblement national ?
29:30Mais évidemment,
29:31je vois les sondages,
29:32je les vois comme vous,
29:33je vois celles et ceux
29:35qui sont tentés
29:36de voter le Rassemblement national
29:37parce qu'actuellement,
29:38il y a beaucoup de choses
29:39qui ne marchent pas.
29:40Il faut le reconnaître,
29:40le pouvoir d'achat
29:41est en panne,
29:42on a des sujets
29:43de protection sociale,
29:44on a des déficits abyssaux
29:45et ces déficits immenses,
29:47ils exigent
29:47de prendre des mesures courageuses.
29:49Pour l'instant,
29:50ils ont une forme de...
29:51Ils sont sous les ramastous,
29:52ils essayent de faire plaisir
29:53à Pierre, à Paul, à Jacques
29:54de manière à susciter
29:56sur le nom
29:57soit de M. Bardella
29:58soit de Mme Le Pen
29:59naturellement
30:00le plus de suffrage.
30:01Après,
30:03une somme à 18 mois
30:03de la présidentielle,
30:04c'est une personnalité,
30:06femme ou homme,
30:07qui à un moment
30:07sera capable
30:08d'incarner un nouveau chemin.
30:09C'est sûr qu'il faut travailler.
30:10Il faudra une primaire
30:12du centre aux Républicains
30:14pour essayer
30:14de départager un candidat ?
30:16Écoutez, je ne sais pas
30:17qu'il faudra en tout cas
30:17trouver une solution.
30:19Ce qui est clair,
30:19c'est que s'il y a plusieurs candidats
30:20entre le centre-gauche
30:22jusqu'à la droite républicaine,
30:24il n'y aura pas de candidats
30:25de cet espace politique
30:26au deuxième tour
30:27des élections présidentielles.
30:28C'est une évidence.
30:30À partir de là,
30:31j'estime qu'à un moment
30:32ou à un autre,
30:32vous savez,
30:32la présidentielle,
30:33c'est quelque chose
30:34de particulier.
30:35Une femme,
30:35un homme qui trace son sillon
30:36et qui tout d'un coup
30:37suscite sur son nom,
30:39sur son projet,
30:40un chemin sur lequel
30:42on a envie de le suivre.
30:43C'est une tâche
30:44extrêmement difficile.
30:45On voit bien qu'à l'heure actuelle,
30:47les présidentielles
30:47sont tous à des chiffres
30:48extrêmement faibles.
30:50Donc, il faudra trouver
30:51un moyen de choisir
30:53celle ou celui
30:53qui nous représentera.
30:55Merci beaucoup,
30:56Philippe Vigée.
30:56Néla Latrousse,
30:57l'idée d'une primaire à droite
30:59commence à faire son chemin.
31:00C'est longtemps resté tabou.
31:02Gérald Darmanin,
31:02d'ailleurs,
31:02toujours dans cette interview
31:04des Echos,
31:04il dit pas mal de choses.
31:06Le dit lui-même,
31:07il faudra un seul
31:08ou une seule candidat
31:09du centre jusqu'aux républicains.
31:10Cet espace est majoritaire,
31:12même s'il est aujourd'hui
31:12un peu désespéré.
31:13Comme personne ne s'impose,
31:15il faudra une nouvelle dynamique
31:16parce que là,
31:17on a l'impression globale
31:18que le RN va gagner
31:18et que c'est fait.
31:20Pour l'instant,
31:21en tout cas,
31:21dans les rendez-vous
31:22que l'on peut faire
31:22ou dans les échanges
31:23qu'on peut avoir
31:23les uns et les autres
31:24avec des membres du Bloc central,
31:26oui, il y a une énorme panique
31:27à l'idée d'arriver
31:28après les municipales
31:30avec un calendrier
31:30qui s'accélère,
31:32un Jean-Luc Mélenchon
31:32qui part en campagne,
31:33une gauche qui se met en marche,
31:35un Rassemblement national
31:36qui aura sa réponse
31:37sur Marine Le Pen
31:38ou Jordan Bardella
31:38et de se retrouver
31:39aux prémices
31:41du début,
31:43du frémissement
31:44du choix
31:45du candidat
31:46à la présidentielle.
31:47C'est-à-dire de n'avoir
31:47en réalité aucune réponse
31:48ne serait-ce que
31:49sur le mode de désignation.
31:50Et donc,
31:51ce que les uns et les autres
31:52commencent à dire,
31:52c'est mettons-nous d'accord
31:53très vite
31:54sur le mode de désignation
31:55pour qu'après les municipales,
31:57les candidats
31:57puissent éventuellement
31:58se faire savoir
31:59et commencer à faire campagne,
32:01commencer à faire connaître
32:01leur thème
32:02pour, pourquoi pas,
32:02organiser une primaire
32:04à la rentrée.
32:05Et si on ne s'organise
32:05pas très vite,
32:06on va être pris par le temps
32:07et finalement,
32:08on va subir la campagne
32:09plus que choisir
32:11notre propre timing.
32:13Ce qui me frappe
32:13dans l'interview
32:14de Gérald Darmanin,
32:14c'est qu'il change
32:15un peu d'espace des droites
32:16puisque jusqu'ici,
32:17il évoquait l'idée
32:18d'aller jusqu'à Sarah Knafo
32:19et que,
32:20si je comprends bien,
32:21il rabote un peu
32:21sur la droite
32:22en s'arrêtant désormais
32:23aux Républicains.
32:25La vraie question
32:26de l'Union des droites,
32:27la vraie question,
32:28c'est avec ou sans le RN ?
32:29Dans la version
32:29de Gérald Darmanin,
32:31c'est sans le RN.
32:32C'est un candidat alternatif
32:33à ce que celle
32:35qui se définit
32:36comme la droite
32:37vous voudrait porter.
32:38Il pourrait y avoir
32:39une primaire
32:40du centre ?
32:40Certains la réclament.
32:42Au RN.
32:43Gérald Darmanin
32:44a été le premier
32:44à le demander.
32:45Non, lui,
32:45il dit sans le RN.
32:46Non, non, sans le RN.
32:48Quand Marion Maréchal
32:50évoque l'Union des droites,
32:51elle l'évoque
32:52avec le RN.
32:52C'est ça ce que je veux dire.
32:53C'est que quand on parle
32:54d'Union des droites,
32:55il faut bien comprendre
32:55qu'il y a deux conseils
32:56qui s'affrontent.
32:56Tout le monde n'a pas
32:58le même périmètre.
32:59En fait,
32:59dans ce périmètre,
33:00c'est la position de LR.
33:02Est-ce que LR
33:02regarde plutôt
33:05du côté de Sarah Knafow
33:07et plus à droite encore ?
33:09Ou est-ce que le LR
33:10se sent dans le socle commun ?
33:12Le socle commun, peut-être ?
33:14En fait,
33:14la question,
33:15c'est les LR.
33:17Est-ce qu'ils vont encore
33:18se rétrécir ?
33:19Une partie va regarder
33:20du côté des partis
33:21ex-partis
33:22ou partis macronistes.
33:24Et puis,
33:24une partie regardera
33:25du côté,
33:26comme l'a fait Éric Ciotti,
33:27du côté du RN.
33:28C'est ça, en fait,
33:29l'histoire.
33:29C'est probablement
33:30une future contraction
33:32du LR.
33:33Je ne suis pas fait,
33:34je pense.
33:34C'est-à-dire qu'on en parlait
33:35à l'instant.
33:36Le programme en cours du RN,
33:37il n'est pas très clair.
33:38Donc, peut-être qu'aujourd'hui,
33:39effectivement,
33:39il y a une sorte d'adhésion.
33:40Si jamais on rentre
33:41dans le détail,
33:42notamment au niveau
33:42du financement de la retraite,
33:44de la dépense publique,
33:45des impôts, etc.,
33:46il ne faut pas avoir
33:46des changements.
33:47Ça n'a pas empêché
33:47Éric Ciotti d'aller vers le RN
33:49alors qu'il est sur une position
33:50qui n'est pas les 62 ans
33:52et Éric Ciotti
33:53est sur les positions
33:5464 ans, 65 ans.
33:55Guillaume Tabard.
33:55Oui, et pour essayer
33:56sur cette question
33:57du périmètre
33:57de cette supposée primaire,
33:59on a vu la question
34:00de la borne à droite.
34:01Alors, sans le RN,
34:02tout le monde est clair là-dessus.
34:03Avec ou sans Sarah Knafow,
34:04tout le monde n'est pas d'accord.
34:05Mais sur la borne gauche,
34:07beaucoup disent
34:08de Gérald Darmanin
34:10à Laurent Wauquiez,
34:11Bruno Retailleau,
34:12voire Sarah Knafow.
34:13Mais donc,
34:13ils intègrent
34:14Édouard Philippe,
34:15ils intègrent
34:15Gérald Darmanin.
34:17Jamais quelqu'un dit
34:18de Gabriel Attal
34:19jusqu'à Sarah Knafow.
34:21C'est-à-dire que
34:22pour ce à l'air aujourd'hui,
34:24ce que Gabriel Attal,
34:25en tout cas le Gabriel Attal
34:26tel qu'il est aujourd'hui
34:27et qui cherche un peu
34:28à se regauchir
34:30à la tête de Renaissance,
34:32il ne le mêle pas
34:33dans le périmètre
34:33de la droite.
34:36Or, ce que beaucoup disent,
34:37on a entendu
34:37Philippe Vigier à l'instant,
34:40si l'ex-socle commun
34:42va être au second tour,
34:43il faudra bien
34:43qu'il y ait un seul candidat
34:44entre le PS
34:46et le RN.
34:48Donc, un périmètre
34:48beaucoup plus large.
34:49Vous voyez que pour l'instant,
34:50personne ne valide
34:51ce périmètre
34:52qui irait
34:52de la gauche de Renaissance
34:54à la droite de LR.
34:56Pardon, juste...
34:57Un tout dernier mot,
34:58ensuite on va avancer.
34:58Oui, j'ai juste un mot.
35:00Sur les propos
35:01de Jordan Bardella,
35:02tout à l'heure,
35:02il a dit
35:03je ne suis pas sectaire,
35:04je voudrais un gouvernement
35:05d'union nationale.
35:06On a l'impression
35:07qu'ils sont presque
35:07en train de se répartir
35:08le rôle avec Marine Le Pen
35:10qui est beaucoup plus clivante.
35:12Et lui,
35:13pendant trois heures,
35:14il n'y a pas un mot
35:15agressif, violent
35:17par rapport
35:18à des candidats de droite,
35:20par rapport
35:21à des chefs d'entreprise.
35:22Il est resté,
35:23on a l'impression
35:24qu'il se présentait
35:25un peu comme
35:25le genre idéal
35:26qui voulait séduire
35:27une frange
35:28de ses électeurs.
35:29et puis,
35:30on va avoir un petit peu
35:30un petit peu
35:30de ses électeurs.
35:31Il est resté,
35:32on va avoir un petit peu
35:33de ses électeurs.
35:34On va avoir un petit peu
35:34de ses électeurs.
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