- il y a 22 heures
Ce vendredi 10 octobre, Raphaël Legendre a reçu Anna Souakri, professeure affiliée ESCP Business School et chercheure à Square Management Research Center, Éric Heyer, directeur du département analyse et prévision à l'OFCE, et Patrice Geoffron, professeur à Paris-Dauphine et membre du Cercle des Économistes, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00BFM Business et la Tribune présente
00:07Les Experts
00:09Raphaël Legende
00:10Bonjour, bienvenue à tous dans Les Experts
00:15Jules Mazarin écrivait dans son brévière des politiciens en 1684
00:19que la politique était l'art de la simulation et de la dissimulation du pouvoir
00:25C'est une séquence très mazarienne qu'on a connue cette semaine
00:28avec un Premier ministre qui a présenté sa démission lundi
00:32qui a répété mercredi que sa mission était terminée
00:36et qu'il ne courait pas après le job
00:38Mais, surprise, surprise, on le saura probablement ce soir
00:41Sébastien Lecornu pourrait finalement rester à Matignon
00:45Ça c'est pour le côté simulation
00:47car la dissimulation c'est que le Président de la République n'a jamais voulu
00:51qui que ce soit d'autre qui déteste se dédire
00:54et que Sébastien Lecornu lui-même s'y verrait bien
00:58rester finalement
00:59En attendant, Emmanuel Macron reçoit à 14h30 aujourd'hui
01:02les chefs de partis politiques à l'Elysée
01:05hors LFI et hors RN
01:07probablement l'occasion pour leur rappeler leur responsabilité
01:11Dans le budget qui lui sera déposé en début de semaine lundi
01:15en Conseil des ministres
01:16et dans la foulée à l'Assemblée nationale
01:19Le temps presse, c'était la date limite
01:21Oui, mais quel budget ?
01:22La copie présentée au Conseil d'État et au Conseil aux finances publiques
01:26est sérieux, paraît-il, selon les sources qui ont pu l'examiner
01:31parce qu'elle vient des services et qu'aucun politique ne l'a touchée
01:34Or, la ministre du Budget m'indiquait cette source
01:37Mais ce budget va-t-il répondre aux besoins de la France ?
01:41La probable suspension de la réforme des retraites
01:43ne met-elle pas en danger le rétablissement des comptes publics ?
01:47On va en parler avec les experts du jour
01:49On va aussi parler de la bonne santé de l'emploi
01:51qui tient bon les bons chiffres de la Dares au deuxième trimestre
01:55et puis on viendra sur cette étude étonnante
01:57de la Fondation Jean Jaurès sur les Français
01:59et les énergies renouvelables
02:01qui réserve quelques surprises
02:03Allez, il est 10h passée de 3 minutes
02:05Vous êtes sur les experts, l'émission qui vous éclaire
02:08C'est parti !
02:10Les experts, débats et controverses sur BFM Business
02:16Allez, pour cette dernière émission de la semaine
02:23j'ai le plaisir d'accueillir Anna Soakry
02:25Anna, bonjour
02:26Bonjour Raphaël
02:27Professeur à l'ESCP, chercheur à Square Management Research Center
02:31Face à vous, Eric Heyer
02:32Bonjour Eric
02:33Directeur du Développement, Analyse et Prévision à l'OFCE
02:36et j'ai le plaisir d'accueillir Patrice Joffron
02:38Bonjour Patrice
02:38Bonjour
02:39Professeur à Paris-Dauphine
02:40et membre du Cercle des Économistes
02:43Allez, on parlait du budget pour lancer l'émission
02:46Je me tourne vers vous Eric Heyer
02:48Un budget, mais pourquoi faire ?
02:51De quoi a besoin la France aujourd'hui ?
02:54Sébastien Lecornu l'a dit
02:55mercredi soir au JT de France 2
02:58ce sera un budget qui prévoit 4,7% de déficit
03:02parce que c'est le ratio auquel on pourrait tomber à la fin de l'examen
03:08On peut commencer par ça
03:09Est-ce qu'il faut s'engager sur un niveau de déficit ?
03:12A mon sens, non
03:13Pourquoi ?
03:13Parce que vous voyez, ben oui
03:14parce qu'en fait, on peut s'engager sur des efforts
03:17que l'on va demander aux Français
03:18on va augmenter les impôts, baisser la dépense publique
03:20enfin, on va demander des efforts
03:22ensuite, qu'est-ce que ça va faire sur les déficits ?
03:24ça va dépendre de la croissance économique
03:25et vous voyez, si vous avez un choc complètement exogène à l'économie
03:29vous allez être déçus
03:30et donc je pense qu'il ne faut pas s'engager sur un niveau de déficit
03:33il faut s'engager sur un effort
03:35et donc c'est comme ça qu'on sera jugé par les marchés
03:38et qu'on sera aussi jugé par nos partenaires européens
03:42on s'engage en Europe
03:43on s'est engagé à faire 120 milliards d'économies
03:48enfin d'économies, d'efforts
03:49c'est un ralentissement de la hausse des dépenses
03:52oui, soit par un ralentissement de la hausse des dépenses
03:55soit par une augmentation de la fiscalité
03:57la position européenne n'a pas son mot à dire là-dessus
04:00donc on s'est engagé sur ces efforts
04:02et c'est ça qu'il faut tenir
04:03c'est est-ce qu'on va bien tenir les efforts
04:05ensuite, si la croissance économique est là
04:07et bien on va avoir le 4,7
04:09imaginons qu'il y a un choc complètement exogène
04:12et que la croissance se ralentit
04:13qu'est-ce qu'on va faire ?
04:14on va faire plus d'efforts pour obtenir ce déficit-là ?
04:17non, il faut arrêter
04:18ça c'était l'erreur qu'on avait commise en 2011
04:21où on n'était pas content du déficit obtenu
04:23donc on continue à faire plus d'efforts
04:25ça cassait encore un peu plus la croissance ?
04:27par les hausses d'impôts ?
04:29alors c'était par les hausses d'impôts
04:30mais peu importe
04:31d'accord ?
04:32peu importe, on ne doit pas courir après ce chiffre-là
04:34parce que le gouvernement n'a pas la main
04:38sur ce chiffre de croissance
04:39on peut l'espérer
04:40mais vous voyez
04:41si des chocs qui sont venus géopolitiques
04:46ou commerciaux
04:47d'un coup font que la croissance est plus basse
04:49qu'est-ce que l'on fait ?
04:50donc ça je pense que c'est important de dire
04:52ce sont les efforts
04:53et on va s'y tenir
04:54apparemment Eric Ayer
04:55vous n'avez pas encore parlé
04:56au nouveau ministre de l'économie et des finances
04:58Roland Liscure
04:59qui lui était à l'Eurogroupe
05:00à Luxembourg hier
05:02on l'écoute tout de suite
05:04nous allons nous assurer de mettre en place un budget
05:10afin que la France dispose d'un budget en 2026
05:13c'est mon devoir
05:14ma responsabilité
05:16nous allons avoir un budget
05:17qui sera conforme aux engagements pris par la France
05:20vis-à-vis de ses partenaires européens
05:21à la fois pour la trajectoire
05:23et pour l'objectif
05:24nous allons avoir un déficit budgétaire inférieur à 3%
05:27d'ici 2029
05:29cela a été rappelé par mes prédécesseurs
05:31cela a également été dit régulièrement par le président
05:34lors de tous les sommets européens
05:36alors c'est vrai que Roland Liscure rappelle
05:41l'objectif de 3% effectivement
05:44sans cranter forcément les 4,7% d'objectifs
05:47sur la fin 2026
05:50mais bon on est bien sur cet objectif
05:52on a des engagements européens
05:54Patrice Geoffron à tenir
05:55très compliqué
05:56dans ma perception d'économiste
06:01et par ailleurs de citoyens
06:02idéalement un budget doit refléter un projet
06:06alors il n'y a pas de projet
06:07comment dire
06:08avoir un budget devient le projet
06:10c'est une traduction financière
06:12d'objectifs de politique publique
06:13normalement
06:14on pourrait imaginer
06:15Eric l'a dit
06:16il y a toute une série de menaces
06:17qui ne sont pas des menaces virtuelles
06:18on les a touchées plus que du doigt
06:20très durement au cours de ces dernières années
06:23et auxquelles on ne fait pas face
06:25de toute évidence
06:26compte tenu encore une fois du morcellement
06:28j'ai eu l'occasion de dire
06:28sur ce même plateau très très tôt
06:30que la France n'est pas en crise économique
06:32elle est en crise politique grave
06:33et plus grave encore aujourd'hui
06:35que ce qu'on pouvait imaginer
06:36il y a quelques mois
06:36et donc bien malin
06:37qui peut dire
06:38quel est le budget idéal
06:39dans ce contexte
06:40j'ai tendance à considérer
06:42que le budget idéal
06:42c'est le budget
06:44qui à un moment
06:44va trouver une majorité
06:46à l'Assemblée
06:47plutôt que de nous enfoncer
06:48plus loin dans cette crise
06:50mais j'ai vraiment l'impression
06:51qu'on est dans un avion
06:52il y a du chahut
06:54plus que du chahut
06:54une rixe parmi les passagers
06:56dans le poste de pilotage aussi
06:57et il me semble
06:58qu'il faut maintenir
06:59une sorte de cap
07:02qui est assez fluctuant
07:03mais qu'on n'est pas
07:04dans la situation
07:05dans laquelle
07:05on peut définir
07:06une feuille de route
07:07et un projet
07:08tout ça ne viendra
07:09on peut l'espérer
07:10mais ça n'est pas totalement garanti
07:11qu'avec une élection présidentielle
07:13donc dans ce contexte
07:15on en parlera un peu plus loin
07:16la question des retraites
07:17me semble devoir être appréciée
07:19tranquillement
07:19évidemment il y a un coût potentiel
07:21d'une remise
07:22enfin d'une remise à plat
07:23plutôt d'une mise
07:24du pied sur le ballon
07:25je pense que c'est plutôt ça
07:26et c'est ce que dit notamment
07:27la CFDT
07:27à court terme
07:28qui n'est pas très élevé
07:29qui peut l'être à long terme
07:30évidemment
07:31s'il n'y avait pas à nouveau un débat
07:32il faut évidemment
07:33qu'on espère
07:34que ce débat
07:35que ce débat ait lieu
07:36mais un bon budget
07:37c'est un budget
07:38qui aura une majorité
07:39dans quelques temps
07:40bon le premier objectif
07:41de ce budget
07:42effectivement
07:42c'est d'être adopté
07:43en temps et honneur
07:44en plus au 31 décembre
07:46mais de quoi a besoin
07:48la France
07:49parce que l'idée
07:50c'est évidemment
07:50de nourrir la croissance
07:52la compétitivité
07:53pour créer de l'emploi
07:54et de la richesse
07:55qui permet de réduire
07:55les déficits
07:56est-ce que ce budget
07:57va répondre à ces questions-là
07:59à la soie crie ?
08:00alors je rejoins en fait
08:01ce que vous avez dit
08:02tous les deux
08:03c'est effectivement
08:04ce qu'il faut
08:05c'est aller vers
08:05s'engager sur une trajectoire
08:07qui soit crédible
08:09employer effectivement
08:11toutes les capacités
08:12pour y arriver
08:13et de manière
08:15à atteindre un objectif
08:16or le problème
08:17comme vous l'avez dit
08:17c'est qu'effectivement
08:19il n'y a pas de vision
08:21à terme
08:21donc il n'y a pas
08:22réellement de projet
08:23qui soit suffisamment
08:24unanime
08:25du moins parmi
08:26les partis gouvernementaux
08:28donc qui puissent avoir
08:30le consensus
08:31et donc
08:31embarquer tout le monde
08:34et donc
08:36faire en sorte
08:37qu'il n'y ait aucune résistance
08:38et au contraire
08:39que tout le monde
08:39travaille ensemble
08:40à la réalisation
08:41d'un objectif
08:42on voit que c'est compliqué
08:43dans l'environnement
08:44politique actuel
08:45de manière effectivement
08:47à pouvoir augmenter
08:48le PIB
08:48et stabiliser
08:50au moins stabiliser
08:51le déficit
08:52parce qu'Eric a dit
08:53il ne faut pas s'engager
08:55tellement sur une cible
08:57de déficit
08:57c'est vrai
08:58ce qu'il faut
08:59c'est pouvoir
09:00montrer à nos partenaires
09:01et aux investisseurs
09:02internationaux
09:03qu'on va faire des efforts
09:05mais ces efforts
09:06si on revient même
09:07au terme de faire des efforts
09:08le terme effort
09:10c'est employer
09:10et toutes ces capacités
09:11pour pouvoir atteindre
09:13un objectif
09:14donc ça suppose
09:15qu'on ait un but
09:16qu'on ait un horizon en vue
09:17donc qu'on ait une vision
09:18qu'on a une trajectoire
09:20et qu'on emploie
09:21l'ensemble des capacités
09:23or là
09:24si on raisonne
09:24uniquement
09:25en équilibre fermé
09:27en disant
09:27bon par exemple
09:28la réforme des retraites
09:30ça coûte tant
09:31ça coûte tant
09:31on sera à temps
09:33non
09:34il faut prendre en compte
09:35les équilibres ouverts
09:37et toutes les corrélations
09:38qu'il peut y avoir
09:39c'est à dire
09:39qu'il faut des réformes
09:40structurelles
09:41c'est à dire
09:41si on fait la réforme
09:42des retraites
09:43l'objectif
09:45effectivement
09:45augmenter l'emploi
09:47etc
09:47il faut penser
09:48à la politique du logement
09:49par exemple
09:50pour augmenter
09:51la mobilité du travail
09:52parce qu'on n'arrivera pas
09:54à augmenter
09:54le taux d'emploi
09:55surtout des jeunes
09:56tant qu'on n'a pas fait
09:58les réformes structurelles
10:00et notamment
10:00libérer effectivement
10:02tout ce qui va être
10:03le logement
10:03les retraites
10:04là Eric et hier
10:04on est surtout en train
10:05de revenir
10:06sur la réforme
10:08qui
10:08dont on avait
10:09difficilement accouché
10:10en 2023
10:11alors revenir
10:12ou la suspendre
10:12j'ai l'impression
10:14que c'est plus suspendre
10:15qu'en revenir
10:15on parle de suspension
10:16dans la classe politique
10:17ils disent beaucoup
10:18que suspension
10:19égale abrogation
10:20elle était déjà
10:22elle avait déjà été
10:23la réforme
10:25il y a plusieurs réformes
10:27depuis 1993
10:28etc
10:29mais la réforme
10:30de 2023
10:31c'est la réforme
10:32de 2023
10:32serait suspendue
10:34donc suspendue
10:35ça veut dire
10:35elle a quand même
10:37été mise en avant
10:38pendant un an
10:39on serait aux alentours
10:41de 63 ans
10:4162 ans
10:42et 9 mois
10:43on suspenderait
10:44à ce moment là
10:45et on reprendrait
10:46au moment
10:47d'un débat
10:48présidentiel
10:49avec là
10:50un vrai discours
10:52et une vraie politique
10:53qui pourrait être
10:54avec un vote
10:55au parlement
10:56et pas passer
10:57par 49-3
10:58est-ce que c'est
10:58la bonne solution
10:59là encore une fois
11:00on est dans un jeu politique
11:01encore une fois
11:01il faut
11:02il vaut mieux un budget
11:03que pas du tout de budget
11:04si pour avoir un budget
11:06il faut passer par là
11:07à mon avis
11:08c'est peut-être
11:09une piste
11:09mais attention
11:11c'est bien ce qui a été dit
11:12par le Premier ministre
11:14c'est-à-dire que si
11:14on gèle
11:17et on suspend
11:18ça va coûter
11:18aux alentours
11:19de quelques centaines
11:20de millions
11:21cette année
11:22et 3 milliards
11:23l'année prochaine
11:24et 3 milliards
11:24l'année prochaine
11:25il faudra les trouver
11:26d'accord
11:26et donc ça veut dire
11:27que la facture
11:28l'effort qu'on demande
11:29à les 120 milliards
11:30ça va être 120 milliards
11:31plus 3
11:32et ben voilà
11:33c'est 123 milliards
11:34qu'il faudra trouver
11:35donc il ne faut pas perdre
11:36de vue que de toute manière
11:37on va demander
11:38des efforts aux français
11:39et donc des efforts aux français
11:40c'est pour ça que
11:41le débat avec le pouvoir d'achat
11:43est un peu compliqué
11:43à la fois le gouvernement
11:45veut redonner du pouvoir d'achat
11:46mais va demander
11:47des efforts aux français
11:48on se dit
11:49comment tu peux arriver
11:50à cet équilibre là
11:51comment on peut
11:52à la fois demander
11:53des efforts
11:53c'est-à-dire moins de dépenses publiques
11:54ou plus d'impôts
11:56et redonner du pouvoir d'achat
11:57ça c'est un peu
11:58une mission impossible
11:59il va falloir jouer
11:59ou alors rentrer dans le détail
12:02et se dire
12:03est-ce qu'il y a eu
12:04des gagnants et des perdants
12:05depuis
12:06vous voyez les déficits
12:07ont augmenté
12:08parce qu'on a fait
12:08beaucoup de boucliers énergétiques
12:10et beaucoup de quoi qu'il en coûte
12:11est-ce que tout le monde
12:12y a gagné de la même manière
12:14et donc il faut dire
12:14tiens voilà
12:15qui y a gagné
12:16qui a perdu
12:16c'est ça la vraie pédagogie
12:17et ensuite te dire
12:19ah bah tiens
12:19toi tu as peut-être
12:20un peu trop gagné
12:21pendant cette période là
12:22et bah on va un peu
12:23te demander un peu plus d'efforts
12:24que d'autres
12:25est-ce que les français aussi
12:27ont conscience
12:27qu'ils ont gagné
12:28parce que boucher avalé
12:29il n'y a plus de goût
12:30en général
12:31on oublie vite aussi
12:32tous les efforts
12:33est-ce qu'il faut vraiment
12:34rentrer dans ça
12:35je ne serais pas pour
12:36parce qu'on va encore diviser
12:37et là on a besoin
12:38de justement
12:39l'unanimité
12:40et un peu l'engagement
12:41de chacun
12:42pour que tout le monde
12:42s'y mette
12:43et si on commence
12:44à montrer du doigt
12:45les coupables
12:46là vous vous avez bénéficié
12:47effectivement avec vos gros SUV
12:49etc
12:49vous avez bénéficié
12:51de le tarif
12:54de l'essence
12:54etc
12:55enfin voilà
12:55des boucliers
12:56on va encore commencer
12:58à diviser les français
12:59à créer des antagonistes
13:00c'est un peu le sujet
13:00d'Axucman
13:01on va trouver 1800 ménages
13:02pour régler tous nos problèmes
13:03alors qu'on a besoin
13:04de tout le monde
13:05par contre ce qui est vrai
13:06c'est qu'il faut
13:06peut-être dédiaboliser
13:08en fait cette histoire
13:09des retraites
13:10où tout le monde
13:10se cristallise là-dessus
13:12donc en fait
13:12il faut essayer
13:13de désamorcer
13:14un petit peu
13:15la tension
13:15autour d'eux
13:16comme si c'était
13:17cette divinité
13:18des retraites
13:20sans pour autant
13:22mais le problème
13:23c'est que c'est
13:23sans pour autant
13:24donner un mauvais signal
13:26vis-à-vis
13:27de nos partenaires
13:28et européens
13:29et des investisseurs
13:29internationaux
13:30comme quoi
13:31on reviendrait
13:33entre guillemets
13:33à un open bar
13:35donc effectivement
13:36il faut réfléchir
13:36à comment est-ce qu'on peut
13:37faire quelque chose
13:38d'intelligent
13:39peut-être réfléchir
13:40à un format
13:41de retraite à point
13:42avec
13:43en commençant à proposer
13:46même si c'est pas
13:47même si c'est
13:49avec une dose
13:51et commencer à annoncer
13:52mais évidemment
13:53ce sera pas pour tout de suite
13:54mais au moins annoncer
13:56qu'on va commencer
13:58à réfléchir
13:59et à structurer
14:00une partie
14:01de capitalisation
14:03de retraite
14:04par capitalisation
14:05parce que ça
14:05ça donnera
14:06de la crédibilité
14:07vis-à-vis des partenaires
14:08extérieurs
14:09et ça c'est important
14:10sauf qu'on n'aura pas
14:10de grand débat public
14:11arbitré dans les urnes
14:13en tout cas
14:14pas à court terme
14:15donc tout ça
14:15va se jouer
14:16à l'assemblée
14:17virgule au gouvernement
14:18et donc dans ce cadre
14:19je pense qu'il y a deux éléments
14:20qui sont absolument essentiels
14:22premièrement
14:23le monde
14:25qui nous regarde
14:26et notamment
14:27ceux qui achètent
14:28de la dette française
14:29sont pas indifférents
14:30aux conditions
14:31dans lesquelles
14:32on va aboutir
14:32à une majorité
14:34parce que finalement
14:34la conclusion de l'année 2024
14:36ça a été de dire
14:37un budget a été trouvé
14:40au forceps
14:40il n'y a aucune garantie
14:41et malheureusement
14:42on en est là aujourd'hui
14:43d'y parvenir en 2025
14:44et si la projection
14:45sur 2026 est pire
14:47évidemment
14:47on n'aura pas obtenu
14:48donc les modalités
14:49non pas
14:50d'une unanimité
14:52mais
14:52espèce de consensus
14:54qui soit pas trop bancal
14:55sont extrêmement importantes
14:57et ça permettrait
14:58mais je ne suis pas du tout
14:59certain
15:00que ces conditions
15:01seront remplies
15:01de détendre un peu
15:03la crise
15:04dans sa dimension
15:05politique
15:06et potentiellement
15:07à ce moment-là
15:08avec des conséquences
15:09également sur une autre variable
15:10qui est extrêmement importante
15:11qui est l'épargne des français
15:12il y a beaucoup d'épargne
15:13qui s'est constituée
15:14notamment
15:14Eric l'a dit
15:15au travers du quoi qu'il en coûte
15:16et c'est un élément
15:17qui évidemment
15:18est à prendre en compte
15:19et qui si
15:20l'atmosphère
15:21devait se détendre un peu
15:22à ce moment-là
15:23pourrait relancer
15:25modestement sans doute
15:26mais en tout cas
15:26éviter une érosion
15:27de la croissance
15:29mais qui ne s'effondre pas
15:30c'est assez étonnant aussi
15:31on va y revenir
15:32avec les chiffres de l'emploi
15:34c'est vrai que
15:34il y a une sorte de résilience
15:36sur la croissance
15:37et sur l'emploi
15:37qui fait que les modèles
15:39macroéconomiques
15:40qu'on avait il y a quelques années
15:41et Eric
15:43il consacre sans doute du temps
15:44sont quand même
15:44à réviser un peu
15:46on va y revenir
15:46en seconde partie de l'émission
15:47parce que c'est une thématique
15:49absolument passionnante
15:50je voudrais qu'on reste
15:50sur les retraites quand même
15:51un débat
15:53il faudrait davantage d'unité
15:55davantage de consensus
15:56effectivement
15:57le débat est quand même truffé
15:58oui consensus
15:59pas unanimité
16:00de mensonges
16:00alors l'humanité
16:01plus de consensus
16:02mais majorité
16:03il y a beaucoup de mensonges
16:05qui circulent quand même
16:06dans le débat
16:07sur les retraites
16:08c'est notamment
16:09le sujet d'un livre
16:10d'Eric Veil
16:11que je vous engage tous
16:13à aller acheter
16:14parce qu'il est passionnant
16:15c'est un ancien conseiller
16:17de Pietraszewski
16:17qui était le secrétaire d'état
16:20à la réforme des retraites
16:21en 2019
16:22et qui s'intitule
16:23Retraite
16:23un blocage français
16:25par exemple
16:26Eric Heillère
16:27cette idée
16:28qu'on allait perdre
16:29les deux meilleures années
16:30de notre vie
16:32on a beaucoup entendu
16:33que les français
16:34allaient se faire voler
16:36deux ans de vie
16:36mais à 64 ans
16:39on est à quel écart
16:41de la moyenne
16:42des départs en retraite
16:43aujourd'hui en France
16:46la retraite
16:47l'âge moyen
16:48de départ en retraite
16:49aujourd'hui en France
16:49c'est de combien ?
16:50c'est de 63 et un mois
16:5263 et demi ?
16:53enfin quoi ?
16:536 mois
16:54donc en réalité
16:54cette réforme
16:55elle ne fait qu'avancer
16:56que de 6 mois
16:57les départs en retraite
16:59non mais d'accord
17:00mais c'est une moyenne
17:01d'accord
17:01et effectivement
17:02le problème des retraites
17:04peut-être qu'il faut
17:05aller en amont
17:06et c'est peut-être
17:06les sociologues
17:07qui vont nous expliquer
17:08l'histoire
17:08c'est que quand vous regardez
17:10les enquêtes
17:10qui sont menées
17:11auprès d'une centaine
17:13de pays
17:1380
17:14et qu'on parle
17:15à la fois de valeur travail
17:16et d'épanouissement
17:17au travail
17:18moi je les trouve
17:19assez passionnants
17:19parce qu'elles répètent
17:20toujours un peu
17:21la même chose
17:21qu'est-ce qu'elles nous disent ?
17:22elles nous disent
17:23dans la valeur travail
17:24où est-ce que vous mettez
17:26la valeur travail
17:26dans l'éducation
17:27de vos enfants
17:28pour vous etc
17:29curieusement
17:30la France est très élevée
17:31on n'est pas les premiers
17:32mais on est les premiers
17:33des grands pays
17:34donc la valeur travail
17:35est là
17:35et quel que soit
17:36le statut de la personne
17:38qui soit retraitée
17:39qui soit au chômage
17:40qui soit inactif
17:41qui soit au travail
17:43à temps partiel
17:44on est plus élevé
17:45qu'au Royaume-Uni
17:45qu'en Allemagne
17:46sur la valeur travail
17:47et oui c'est curieux
17:47d'accord
17:48mais avant on a discuté
17:49avec Emmanuel Lechypa
17:49plus tard que ce matin
17:50qui expliquait
17:51que c'était 35% en France
17:53lisez à 70 ou 80%
17:55en Allemagne
17:56les enquêtes
17:57qui sont aux Etats-Unis
17:57sur les 82 pays
17:58si maintenant
18:00il y a des questions
18:01ensuite sur
18:03est-ce que vous vous épanouissez
18:04au travail
18:04est-ce que vous êtes bien
18:05au travail
18:05et là on est dernier
18:06dernier
18:06c'est-à-dire que c'est
18:07en France
18:08où on s'épanouit
18:09le moins au travail
18:09donc du coup
18:10là il y a deux théories
18:12la première théorie
18:13c'est qu'on attend
18:13trop du travail
18:14on a énormément
18:15d'espoir au travail
18:16on arrive
18:17on est déçu
18:17et donc on veut partir
18:19l'autre théorie
18:20c'est non
18:21il y a une souffrance
18:22au travail
18:22alors c'est le management
18:24à la française
18:24qui serait pas très bon
18:25on serait un peu
18:27trop dur etc
18:27allez je passe vite
18:29parce que c'est les sociologues
18:29une étude de la PEC
18:30est sortie ce matin
18:31pour expliquer
18:31qu'un tiers des cadres
18:32étaient en souffrance mentale
18:34exactement
18:34et du coup
18:35les sociologues nous disent
18:36mais nous on n'est pas surpris
18:37au niveau international
18:38on n'est pas surpris
18:39qu'en France
18:40dès qu'on parle de
18:41on augmente
18:42l'âge de départ à la retraite
18:43il y ait une sorte
18:44de refus de cela
18:46parce qu'effectivement
18:47dans les enquêtes
18:48c'est bien indiqué
18:49qu'on ne s'épanouit pas
18:50au travail
18:50et que si on nous donne
18:53une petite fenêtre
18:53pour partir
18:54on la prend
18:55d'accord
18:56et donc
18:56il y a peut-être cela
18:57qu'il faut travailler
18:58c'est pourquoi
18:59en France
19:00on ne se sent pas bien
19:01au travail
19:01et peut-être que ça
19:02ça réglerait tout
19:03alors encore une fois
19:05ce sont des moyennes
19:05il y a bien sûr
19:06des métiers
19:07dans lesquels
19:07on est très bien
19:08et on travaille
19:09jusqu'à 70 ans
19:09on a le droit de le faire
19:10et on le fait
19:11et ça ça fait augmenter
19:12la moyenne
19:12et puis d'autres
19:13qui à 55 ans
19:14disent
19:15mais allez
19:15et les employeurs
19:16sont aussi d'accord
19:17pour se serrer la main
19:18et en disant
19:19allez on arrête
19:20c'est peut-être là-dessus
19:21qu'il faut travailler
19:21plutôt que de faire
19:22en force
19:23en disant
19:23tu vas continuer à travailler
19:24et on va te mettre
19:25avec ton employeur
19:26et tu vas travailler
19:27peut-être réfléchir
19:28pourquoi
19:28il y a cette singularité française
19:31où en fait
19:32on ne veut pas
19:33au bout d'un moment
19:33continuer de travailler
19:34mais cette réforme des retraites
19:35elle prend en compte
19:36la pénibilité
19:37aussi 4 français sur 10
19:38ne sont pas concernés
19:40par la réforme
19:41pénibilité
19:43mais à l'évidence
19:44elle ne dénoue pas
19:45ce qu'Éric vient de nous expliquer
19:47à l'évidence
19:48et donc
19:49c'est une affaire
19:50qui est extrêmement étrange
19:52et
19:52qui ne va pas être clarifiée
19:55par le prochain budget
19:56on est bien d'accord
19:56il va falloir trouver un espace
19:57qui soit un espace
19:58de discussion approfondie
20:00sur ces questions
20:01dans la mesure
20:03où
20:03si on regarde
20:04comparativement
20:05à nos voisins
20:05sur les 30 dernières années
20:06on a à peu près
20:07une année sur deux
20:08durant laquelle
20:08on a eu un débat
20:09sur les retraites
20:10en France
20:11voilà
20:11sans le faire aboutir
20:13et de la manière
20:13totalement bancale
20:14en tout cas
20:15qui est perçue
20:15dans la société
20:16qui encore une fois
20:17n'a pas dénoué
20:17ce paradoxe
20:19en quelque sorte
20:19de la servitude volontaire
20:20dans lequel
20:21on met beaucoup d'espoir
20:23dans le travail
20:23mais la voie d'évasion
20:25ultime
20:26le bout du tunnel
20:27qui est
20:27l'entrée en retraite
20:29est un élément
20:30qui est absolument essentiel
20:31je ne donne pas de leçon
20:32moi j'ai la chance
20:32et tu l'évoquais
20:33de faire partie
20:34d'une profession
20:34où mes collègues
20:35et moi-même
20:36on se bat pour travailler
20:37jusqu'à 70 ans
20:38et puis on poursuit
20:39ensuite gratuitement
20:40etc
20:40donc j'ai bien conscience
20:42que ça ne traduit pas
20:44la réalité du travail
20:45mais à nouveau
20:45à nouveau
20:46et ça nous ramène
20:47à la question de départ
20:48sur l'équilibre du budget
20:50je pense que
20:50de s'arc-bouter
20:51sur l'état de la réforme
20:53telle qu'elle est
20:54à l'heure actuelle
20:54me semble
20:55ni résoudre
20:57les problèmes budgétaires
20:58ni évidemment
20:59contribuer
21:00à ce débat
21:00qu'il faudra bien avoir
21:01à un moment
21:02il y a également
21:03deux potentielles
21:05explications
21:05sous-jacentes
21:06d'après plusieurs recherches
21:08notamment
21:09les comparaisons
21:10internationales
21:11des autres systèmes
21:12et des autres
21:13études sociologiques
21:15sur le rapport
21:16au travail
21:17et le ressenti
21:18c'est également
21:19ce fort taux
21:21de cotisation
21:22et de prélèvement
21:23sur les retraites
21:24parce qu'en fait
21:24les français
21:25ont entre guillemets
21:26l'impression
21:26je caricature
21:28à tri-retrait
21:29les explications
21:31bien plus approfondies
21:32mais c'est
21:33une partie
21:37de leur salaire
21:38de leur net
21:40donc il y a
21:41une partie
21:41des cotisations
21:42alors on a un petit
21:44juste simplement
21:44un tout petit problème
21:45de micro
21:46on va vous le changer
21:46parce qu'on a un petit
21:47problème de son
21:48on bouge pas
21:49je voulais peut-être
21:50qu'on revienne
21:50si c'est bon
21:52est-ce qu'on vous entend
21:53oui
21:53alors en tout cas
21:55juste pour
21:56dans la mesure
21:57où
21:58le prélèvement
22:00sur les cotisations
22:02salariales
22:03donc pour les retraites
22:04sont importantes
22:05par rapport
22:05aux autres pays
22:06c'est 28%
22:08du salaire brut
22:08oui oui
22:09donc voilà
22:09par rapport
22:10aux autres pays
22:10en fait les français
22:11veulent en fait
22:13entre guillemets
22:14partir plus tôt
22:15parce que sinon
22:16ils ont l'impression
22:17qu'ils vont être
22:17en trop mauvaise santé
22:18donc ils ont cotisé
22:20et payé
22:20pour quelque chose
22:21dont ils ne vont pas
22:23pouvoir profiter
22:23par la suite
22:24ça c'est
22:26également
22:27une potentielle
22:28explication
22:29d'après
22:29les comparaisons
22:31internationales
22:32il y a également
22:33ce sentiment là
22:33et l'autre
22:34effectivement
22:34facteur
22:35qui est mis en avant
22:36c'est effectivement
22:37le problème
22:37de management
22:38non pas
22:39que tant
22:40que le management
22:41à la française
22:42serait incompétent
22:43mais qu'il n'y ait pas
22:44assez de management
22:45intermédiaire
22:46voilà
22:47c'est évidemment
22:47ce qui est mis
22:48qui risque d'être
22:48sérieusement mis en danger
22:50par l'intelligence
22:50artificiale
22:51on en discute
22:52de plus en plus
22:52un dernier point
22:53que je voulais éclairer
22:54quand même
22:54on l'a un peu évoqué
22:55tout à l'heure
22:55Eric
22:56mais c'est
22:56ce chiffrage
22:57quand Marie-Zéon
22:58explique
22:59la crise financière
23:00c'est un chiffrage
23:00de l'OFCE
23:01d'ailleurs
23:01la crise politique
23:03pardon
23:03l'instabilité politique
23:04depuis juin 2024
23:05a coûté
23:06grosso modo
23:0715 milliards d'euros
23:09ça c'est une perte
23:10de croissance
23:11et elle indique
23:12si c'est 3 milliards
23:13le coût de la suspension
23:14de la réforme des retraites
23:16mais
23:16si c'est ça
23:17le prix de la stabilité politique
23:19on sera gagnant
23:20est-ce qu'on ne met pas
23:21en opposition
23:22deux éléments
23:23qui ne sont pas
23:25vraiment comparables
23:25en réalité
23:26parce que
23:26le coût
23:28se répète
23:29année après année
23:30en réalité
23:31sur les retraites
23:32oui
23:32non mais
23:33ok
23:33c'est assez malin
23:35de le dire
23:35mais effectivement
23:36il n'y a pas de logique
23:37à mettre ces deux chiffres
23:39en parallèle
23:40tout d'autant plus
23:41qu'il n'est pas évident
23:42que
23:42même si on a un budget
23:43l'incertitude
23:44baisserait complètement
23:45on pourrait rester
23:46vous voyez
23:47on a eu un budget
23:48en 2025
23:49que l'incertitude
23:49est restée tout de même
23:50élevée
23:51donc rien ne dit
23:52alors c'est peut-être
23:53il faudrait dire en marginal
23:54si on ne le fait pas
23:55ça va continuer à augmenter
23:57et donc c'est au-delà des 15
23:58il faudrait qu'on passe
23:58de 15 à 18
23:59pour que le raisonnement
24:01marche
24:01mais bon
24:02de toute manière
24:02c'est tout de même
24:03et je veux revenir
24:04sur le chiffrage au FCE
24:05c'est une approximation
24:07comment on fait
24:07ça
24:08je trouve ça
24:08passionnant
24:09comment on chiffre
24:10on mesure
24:11et quantifie
24:12le coût de l'instabilité politique
24:15on va le prendre
24:15avec un peu de recul
24:16bon d'abord
24:16il faut avoir une mesure
24:17de l'incertitude
24:17bon mais ça
24:19allez il y a trois économistes
24:21qui ont publié
24:22et là ça devient
24:23un peu la norme
24:24donc il y a
24:24une mesure de l'incertitude
24:26géopolitique
24:27commerciale
24:28et au niveau de la politique
24:29tout comme on le mesure
24:30sur les marchés
24:30donc là c'est pas l'OFCE
24:31qui mesure
24:32c'est une mesure officielle
24:33allez voir le papier
24:35pour ceux qui s'intéressent
24:36c'est Blum
24:36et ses co-auteurs
24:38ils le font pour différents pays
24:39donc on prend cette mesure là
24:41et ensuite on le met
24:42dans des modèles
24:43économétriques
24:44pour essayer de voir
24:44tiens allez
24:45est-ce qu'on voit
24:46une sorte de corrélation
24:47sur le long terme
24:47on l'a depuis 1997
24:49et voilà
24:50en mensuel
24:51donc c'est quand même
24:52assez riche
24:52et on essaie de voir
24:53tiens allez
24:54avec cette incertitude
24:55qu'est-ce qui se passe
24:55par rapport
24:56à l'investissement
24:57des entreprises
24:58à l'emploi
25:00à la consommation
25:01des ménages
25:01est-ce qu'il n'y a pas
25:01un peu de
25:02c'est donc en reprenant
25:03les précédentes crises politiques
25:05et donc du coup
25:05quelles conséquences
25:06ça peut avoir
25:06sur le PIB
25:08et donc c'est une mesure
25:08agrégée
25:09mais vous voyez
25:09d'abord est-ce que cette mesure
25:11de l'incertitude
25:12est parfaite
25:13je ne doute pas
25:13et ensuite
25:14quelles conséquences
25:15ça peut avoir
25:16sur le PIB
25:16là aussi
25:17il y a des écarts-types
25:18on ne montre pas
25:18tous les écarts-types
25:19mais on arrive
25:19à dire tiens allez
25:20en gros
25:21ça a coûté
25:22aux alentours
25:23de 0,1 en 2024
25:24en point de PIB
25:250,4 en 2025
25:26donc ça fait 0,5
25:28donc ça fait 15 milliards
25:29vous voyez c'est juste
25:29pour avoir un ordre
25:30de grandeur
25:31mais il ne faut pas
25:31le prendre à l'alentour
25:32et Eric est très prudent
25:33c'est tout à son honneur
25:34mais moi je pense
25:36qu'on pourrait même imaginer
25:37que ça nous coûte
25:38beaucoup plus cher à l'avenir
25:39je prends un exemple
25:40ça fait deux ans
25:41que la PPE
25:43donc qui est destinée
25:44à déterminer
25:45les efforts de décarbonation
25:49est gelé
25:49et de telle manière
25:50qu'on ne décarbone plus
25:52les chiffres aujourd'hui
25:53sont parus
25:54une réduction des émissions
25:55de gaz à effet de serre
25:55de 0,1%
25:56si le prix du baril
25:58dans les années à venir
25:58encore une fois
25:59dans le monde
26:00si bizarre dans lequel nous sommes
26:01devait doubler
26:03ou tripler
26:03ça s'est passé
26:04il n'y a pas si longtemps
26:06ou si le prix du gaz
26:07devait être multiplié
26:08par deux ou par trois
26:09et on est en train de passer
26:10de Vladimir à Donald
26:11pour les fournisseurs
26:12il y a de vraies raisons
26:13de se préoccuper
26:14à ce moment-là
26:15on va se reprendre
26:16un choc
26:16qui pourrait ressembler
26:17à celui de 2022
26:18le choc de 2022
26:19a été absolument terrible
26:20absolument terrible
26:21pour nous-mêmes
26:22pour l'Europe entière
26:23les évaluations
26:24c'est à peu près
26:24600 milliards d'euros
26:26de boucliers tarifaires
26:27et d'efforts
26:28qu'il a fallu faire
26:28pour passer ce choc
26:30donc moi
26:31je trouve que
26:32les 15 milliards
26:33sont plutôt conservateurs
26:35moins dix ans
26:35conservateurs
26:36de ce point de vue
26:38parce qu'on ne se met pas
26:39à l'abri
26:39de ce qui nous menace
26:40c'est très approximatif
26:42et puis en plus
26:43vous l'avez dit
26:43c'est que des si
26:44si si si
26:45donc on est là
26:46à chaque fois
26:47à établir
26:48plus
26:48non là c'est pas un si
26:50là il n'y a pas de si
26:51il y a une évaluation
26:51non mais quand même
26:52oui mais l'évaluation
26:53vous
26:53c'est très bien
26:55que cette mesure
26:57de l'incortitude
26:57elle est quand même
26:58très approximative
26:59il y a une mesure
27:00il y a un sujet
27:02qu'on mesure très bien
27:03c'est l'emploi
27:04par contre
27:05dont on va parler
27:05en deuxième partie
27:06de l'émission
27:06on se retrouve tout de suite
27:07après une toute petite
27:08coupure pub
27:08restez avec nous
27:10merci
27:11BFM Business
27:18et la Tribune
27:19présente
27:19les experts
27:21Raphaël Lejean
27:22allez on est de retour
27:24en plateau
27:24pour la seconde partie
27:25de l'émission
27:26avec toujours
27:27Eric Heyer
27:28Anna Soakry
27:29et Patrice Joffron
27:30merci à tous les trois
27:31de nous éclairer
27:34autour des différents
27:36sujets du jour
27:37et là on va parler
27:38une bonne nouvelle
27:39pour une fois
27:40c'est pas toujours
27:41c'est pas tous les jours
27:42dans les experts
27:42sur l'emploi
27:43on a le meilleur spécialiste
27:45de France
27:45avec nous
27:46Eric Heyer
27:48ces chiffres
27:49de la Dares
27:49qui sont tombés
27:51pour le deuxième trimestre
27:51et qui sont plutôt bons
27:53oui
27:53alors c'est vrai que
27:54c'est tout même
27:55alors c'est pas une nouveauté
27:56depuis la crise sanitaire
27:58on est surpris
27:59par la bonne résistance
28:01au marché du travail
28:02donc ça fait des années
28:04que nos modèles
28:04enfin en fait
28:05donc ça fait 5 ans
28:05que nos modèles se trompent
28:06donc vous voyez
28:07si on veut avoir
28:09un désordre de grandeur
28:10aujourd'hui
28:10dans le secteur privé
28:11on produit 6,6%
28:13qu'avant la crise
28:146,6
28:15normalement
28:16quand vous avez
28:17que 6,6%
28:18d'augmentation
28:19de la crise sanitaire
28:21de 2019
28:22donc en un peu plus de 5 ans
28:24donc 6,6%
28:26ou un peu plus de 5 ans
28:26c'est pas beaucoup de croissance
28:28normalement
28:28avec ce niveau de croissance
28:30on aurait dû créer
28:31que 200 000 emplois
28:32on en a créé
28:34un million
28:34donc oui
28:35le marché du travail
28:36s'est très bien porté
28:38pendant cette période
28:38alors quand on rentre
28:39dans le détail
28:40il y a l'apprentissage
28:41qui a tout de même
28:42aidé à cet enrichissement
28:43à la croissance en emploi
28:44il y a la zombification
28:45de l'économie
28:46c'est-à-dire
28:47le fait qu'on ait sauvé
28:48toutes les entreprises
28:49y compris celles
28:50qui devaient faire faillite
28:51vous voyez
28:52là aujourd'hui
28:52notre évaluation
28:53c'est qu'il reste encore
28:54110 000 entreprises zombies
28:55donc 110 000 entreprises
28:5669 000 défaillances
28:57cette année
28:58oui
28:58mais c'est pas suffisant
29:00pour absorber
29:00le stock de zombification
29:02donc et quand vous avez
29:04des entreprises
29:04qui auraient dû faire faillite
29:06et qui font pas faillite
29:07elles maintiennent
29:08des personnes dans l'emploi
29:09donc allez
29:09il y a différents critères
29:10il n'en reste pas moins
29:11que oui
29:12l'emploi résiste bien
29:13mais attention
29:14il y a tout de même
29:15un retournement
29:16qui est significatif
29:18depuis maintenant 2 ans
29:19alors dans l'emploi
29:21vous avez les salariés
29:22et les non salariés
29:23si vous ne regardez
29:24que les salariés
29:25là on est déjà
29:26à quasiment
29:28100 000 destructions
29:29d'emplois
29:29depuis Henri de Manon
29:30oui
29:31donc il y a bien
29:31des destructions d'emplois
29:33qui sont observées
29:33dans le secteur privé
29:34marchand pardon
29:35et salariés
29:36en revanche
29:37c'est compensé
29:38par des non salariés
29:39et maintenant
29:40la part des non salariés
29:41dans le total
29:42augmente très rapidement
29:44alors qu'est-ce que c'est
29:45que ces emplois non salariés
29:46et là il faut reconnaître
29:47qu'on n'est pas très bon
29:48pour faire des prévisions
29:49mais sur les salariés
29:50on s'en sort à peu près
29:51sur les non salariés
29:52nos modèles
29:53passent complètement
29:54à côté du sujet
29:55alors c'est quoi
29:56c'est les auto-entrepreneurs
29:57mais qu'est-ce que ça veut dire
29:58un auto-entrepreneur
29:58on a des statistiques
29:59pour les auto-entrepreneurs
30:00on nous le donne
30:02le vrai chiffre
30:02mais le prévoir
30:03on se trompe
30:04d'accord
30:05on se trompe systématiquement
30:06on n'a pas un très bon modèle
30:07qui nous le prévoit
30:08alors l'INSEE
30:10et la DG Trésor
30:11travaillent
30:12et ils ont un modèle
30:13un peu meilleur
30:14alors que le nôtre
30:14il va bien le reconnaître
30:15parce que nous
30:15on se trompe beaucoup plus qu'eux
30:17donc on va essayer
30:18de travailler là-dessus
30:18mais vous voyez
30:19la bonne résistance
30:21aujourd'hui
30:21du marché du travail
30:22alors ce que nous dit
30:23la Dares ce matin
30:23c'est plutôt
30:24des CDD
30:25donc attention
30:26c'était aussi ça
30:28la grande surprise
30:29c'est que non seulement
30:30on avait créé
30:30beaucoup d'emplois
30:31pendant la crise
30:31et en CDI
30:32c'est-à-dire que la part
30:33des CDI
30:35avait augmenté
30:36dans le total
30:36là ça baisse
30:38là c'est en train de s'abonner
30:39plus 1,5%
30:40d'embauche en CDD
30:41donc j'ai l'impression
30:42tout de même
30:42que c'est une bonne nouvelle
30:43mais attention
30:44les salariés
30:45c'est en baisse
30:46et ça va continuer
30:47à être en baisse
30:47si vous croyez
30:48là les prévisions
30:49de l'INSEE
30:49Banque de France
30:50et de l'OFCE
30:51et la part des CDD
30:53augmente
30:53et ce qui
30:54fait en sorte
30:56que ça ne se passe
30:57pas trop mal
30:57c'est qu'il y a
30:58une explosion
30:59des auto-entrepreneurs
31:01alors qu'est-ce que c'est
31:01est-ce que vraiment
31:02c'est pas
31:03il faudra regarder ensuite
31:04est-ce qu'ils gagnent
31:05vraiment
31:05vous voyez c'est facile
31:06de créer en 3 clics
31:07son auto-entreprise
31:08je suis au chômage
31:09je crée mon auto-entreprise
31:10est-ce que je gagne
31:11est-ce que j'ai tout de même
31:12un revenu
31:14qui est issu de ça
31:15donc attention
31:15les non-salariés
31:16je serai quand même
31:16un peu plus prudent
31:17parce que c'est essentiellement
31:19tiré par des auto-entreprises
31:20et ça ne veut pas dire
31:21forcément
31:22qu'il y a quelque chose
31:23et surtout
31:23pour le modèle social
31:24c'est pas bon
31:24parce qu'il n'y a pas
31:25de cotisation
31:25et donc si c'est cela
31:27ça va encore plus creuser
31:28le trou de la sécu
31:29et on sait qu'une majorité
31:30d'auto-entrepreneurs
31:31disparaissent au bout de 3 ans
31:32je crois
31:32et surtout la moitié
31:34ne gagne rien
31:35ça veut dire
31:37que c'est des chiffres
31:38un peu en trompe-œil
31:39ce que nous dit
31:40Eric hier là
31:41ce matin
31:42c'est que très bien
31:42on ne peut que se satisfaire
31:44des bons résultats
31:46à l'ADRS
31:46mais que
31:47c'est très fragile
31:48on court après
31:49la compréhension
31:50des transformations
31:51du marché du travail
31:52évidemment
31:53les positions dans lesquelles
31:54on est
31:54c'est un peu gênant
31:55moi ce qui me préoccupe
31:56et en faisant écho
31:57à ce qu'a dit Eric
31:58et notamment
32:00au regard
32:01de la partie
32:02zombifiée
32:02de l'économie
32:03c'est qu'on a une partie
32:04des résultats
32:05et des transformations
32:05qui sont à l'œuvre
32:06qui s'inscrivent
32:07dans le prolongement
32:08de ce qu'on a appelé
32:09réellement
32:10le quoi qu'il en coûte
32:11or on est
32:12dans un environnement
32:13qui n'est pas moins incertain
32:14qu'au moment du quoi qu'il en coûte
32:16mais avec
32:17à l'évidence
32:18une collectivité
32:19qui a des marges de manœuvre
32:20dans lesquelles
32:21il ne sera pas
32:22qui n'a plus de marge de manœuvre
32:23et donc si on devait faire face
32:24à un nouveau choc
32:25à ce moment-là
32:26et bien on se retrouverait
32:27évidemment dans l'incapacité
32:28de faire face
32:29en tout cas avec les mêmes moyens
32:30que ceux qui ont été
32:31qui ont été déployés
32:33et donc ça me paraît
32:34vraiment très très
32:35préoccupant
32:37d'où l'importance
32:38des conditions
32:39dans lesquelles le budget
32:40ça nous ramène
32:40au tout début de la conversation
32:42va finir
32:42à tout à acquérir
32:43voilà de telle manière
32:45à détendre un peu ou non
32:46la crise
32:47la crise centralement
32:49politique
32:50et en croisant les doigts
32:51encore une fois
32:52pour que l'environnement
32:52international
32:53ne nous réserve pas
32:55un choc nouveau
32:56et de ce point de vue
32:57on a à peu près
32:57l'embarras du choix
32:58entre la géopolitique
32:59d'un côté
32:59les effets
33:01de la remise
33:02cul par-dessus tête
33:02si vous me passez l'expression
33:03des règles du commerce
33:05international
33:05et puis évidemment
33:06les problématiques
33:07c'est mon cœur de métier
33:08désolé j'y ramène
33:09mais c'est assez envahissant
33:10les problématiques
33:11climatiques
33:11et leurs effets
33:12les évaluations
33:14de cet été
33:15sur les effets
33:17du changement climatique
33:18en Europe
33:19voilà on est à un chiffre
33:20qui avoisine
33:21les 50 milliards
33:22globalement
33:23notamment parce qu'il y a
33:24une canicule très tôt
33:25et assez largement
33:26concentré
33:27dans trois pays
33:28c'est pas très étonnant
33:29l'Espagne
33:30l'Italie
33:31et la France
33:31et cet été
33:33est un été
33:34très probablement
33:35assez banal
33:3550 milliards
33:36pour être très clair
33:37pour ceux qui nous écoutent
33:38c'est le coût
33:40de la transformation
33:41du changement climatique
33:43du réchauffement
33:44oui alors c'est
33:44les canicules
33:46et leurs effets
33:47c'est les feux de forêt
33:48c'est notamment
33:49alors en partie seulement
33:51couvert
33:52par des assurances
33:53mais les assureurs
33:54nous disent
33:54que la plage
33:56de ce qui va devoir
33:57des effets du changement
33:59climatique
33:59qu'il est possible
34:00d'assurer
34:00est en train
34:01de se restreindre
34:02or il y a des phénomènes
34:03qui sont des phénomènes
34:03massifs
34:0410 millions
34:05de logements
34:0710 millions de logements
34:08sont dans des zones
34:08qui sont soumises
34:10à un retrait
34:11gonflement des argiles
34:12ce genre de choses
34:13qui vous fracturent en deux
34:14absolument
34:14votre pavillon
34:16et ça coûte
34:18quelques dizaines
34:18de milliers d'euros
34:19par pavillon
34:20comment fait-on
34:21c'est un phénomène
34:21patrimonial majeur
34:22comment fait-on
34:23justement
34:23il y a des solutions
34:24donc pour ça
34:25il faut innover
34:26mais pour innover
34:27et s'adapter
34:28justement
34:28aux transformations
34:29en cours
34:29on a besoin
34:30justement
34:31des emplois
34:32qui soient adaptés
34:33d'où peut-être
34:34également
34:35ce petit optimisme
34:36qu'on peut avoir
34:37sur l'emploi
34:38et la résistance
34:39c'est qu'on est dans
34:40un monde
34:40où les changements
34:42sont tellement rapides
34:43où il y a
34:44beaucoup moins
34:45de temps
34:45d'adaptation
34:46que ce qu'on a pu
34:47observer dans le passé
34:48que justement
34:50ça explique
34:52peut-être également
34:52cette résistance
34:53de l'emploi
34:54enfin une fois encore
34:55d'après certaines études
34:56c'est parce que
34:59les entreprises
35:00sont confrontées
35:01en fait
35:02à des choses nouvelles
35:02donc elles ont besoin
35:04de créer des nouveaux métiers
35:06pour ça
35:06et avoir surtout
35:07les compétences requises
35:08et donc les plus jeunes
35:09en règle générale
35:10pour justement
35:13savoir s'adapter
35:14à ces nouveaux métiers
35:15et pouvoir
35:17s'adapter
35:18aux changements
35:19justement
35:20on parlait de maisons
35:20abîmées
35:22je voulais qu'on parle
35:23à Nassouakri
35:23des secteurs
35:24parce que c'est pas
35:25l'emploi varie aussi
35:26selon les secteurs
35:27c'est un peu révélateur
35:28de l'économie française
35:29évidemment
35:30et on a une baisse
35:30dans le secteur
35:31de la construction
35:31justement
35:32alors peut-être
35:33les retrait gonflements
35:34argileux
35:35vont aider à faire
35:37de l'embauche
35:37mais baisse dans le secteur
35:38de la construction
35:40dans l'infocom
35:41en fait on en revient
35:43même Eric parlait
35:44des entreprises zombies
35:45etc.
35:46effectivement
35:46il y a eu
35:47beaucoup de choses
35:48qui ont été aidées
35:49par les aides
35:50au niveau national
35:51et les anciennes aides
35:52qui existaient
35:53au niveau européen
35:54il y a beaucoup
35:55de fonds
35:56fonds de modernisation
35:57etc.
35:57au niveau
35:58de l'Union européenne
35:59or le problème
36:00en Europe
36:00c'est qu'elles sont
36:01concentrées sur
36:02les secteurs
36:02matures
36:03c'est-à-dire
36:03c'est pas des secteurs
36:04d'avenir
36:04je regrette
36:05mais l'acier
36:06une fois encore
36:07caricatural
36:08on entend
36:09on entend en début
36:09de semaine
36:10ça y est
36:10super roulement
36:12de tambour
36:13bravo
36:13ensuite tout le monde
36:14l'Union européenne
36:16met des taxes
36:17à 50%
36:18sur l'acier chinois
36:19est-ce qu'on veut
36:20vraiment
36:20cette semaine
36:21Stéphane Séjourné
36:22le commissaire européen
36:23a présenté au Parlement
36:24un plan acier
36:25pour l'ordre
36:25c'est ça la vision
36:26c'est de faire
36:27de la France
36:28le pays
36:29des usines
36:30de Maréchal Ferrand
36:32pour faire des fers à cheval
36:34on constate une hausse
36:35de l'emploi dans l'industrie
36:36par exemple
36:37Eric Ayer
36:38est-ce que ça veut dire
36:39que la réindustrialisation
36:40ça fonctionne
36:41c'est compliqué
36:44c'est vrai que l'industrie
36:45on est très surpris
36:46parce que
36:46dans ces secteurs-là
36:48où la productivité
36:49était importante
36:50donc normalement
36:50il faut beaucoup de croissance
36:52pour commencer à créer
36:53des emplois
36:54donc normalement
36:54là on aurait
36:55et là on est très surpris
36:56parce qu'on continue
36:57à créer des emplois
36:58alors qu'aujourd'hui
37:00vous voyez
37:00j'ai dit qu'il y avait
37:016,6% d'activité de plus
37:03par rapport à 2019
37:04mais dans l'industrie
37:05manufacturière
37:05on est exactement
37:06au même niveau
37:07donc il n'y a pas d'activité
37:09de plus
37:10qu'en 2019
37:11et on a créé des emplois
37:13donc là c'est des pertes
37:14de productivité
37:15mais vous voyez
37:15on peut soit le dire
37:17comme le dit le gouvernement
37:19on a enrichi
37:20la croissance en emploi
37:21donc là ça sonne positif
37:23mais vous voyez
37:23on peut aussi le dire
37:24on peut dire la même phrase
37:26on a perdu en productivité
37:27et donc vous voyez
37:28moi je ne comprends pas
37:29comment en perdant
37:30mais du travail
37:31bah oui
37:32mais comment on perd
37:33oui mais comment
37:34en perdant en productivité
37:35d'accord
37:36et bien on peut
37:37demain avoir
37:38de la croissance
37:39donc vous voyez
37:39aujourd'hui
37:40ce qui est très important
37:41c'est puisqu'on a perdu
37:42en productivité
37:43il faut se dire
37:44qui va payer
37:45cette perte de productivité
37:46et donc là
37:47vous n'avez pas 36 acteurs
37:48soit ce sont les salariés
37:50et on leur demande
37:50d'avoir des salaires
37:51plus bas que les prix
37:52donc des pertes
37:53de pouvoir d'achat
37:54soit ce sont les entreprises
37:55on leur dit
37:55les entreprises disent
37:56non
37:56allez je te donne
37:57le salaire au niveau
37:58des prix
37:59pour pas que tu perdes
38:00mais ça veut dire
38:00qu'elles doivent
38:01résorber leur marge
38:02enfin elles doivent
38:03aller grignoter leur marge
38:04et on sait que
38:05moins de marge aujourd'hui
38:06c'est moins d'investissement
38:07demain
38:07et donc moins d'emploi
38:08après demain
38:09ok
38:09soit c'est l'état
38:10qui le finance
38:11et dit bah tiens
38:12je vais te donner
38:12des subventions
38:13et c'est moi
38:14qui compense
38:15ta perte de productivité
38:17mais là ça fait du déficit
38:18et donc vous voyez
38:19quand on fait un petit bilan
38:20de ces 5 années et demie
38:21qui a payé pour l'instant
38:22alors c'est pas les entreprises
38:23globalement les marges
38:25se sont maintenues
38:26au niveau 2019
38:27bon après on peut parler
38:28par secteur
38:29mais en macro
38:30ça c'est même légèrement
38:32au dessus
38:32ce sont les salariés
38:34qui en moyenne
38:35ont perdu 2,2%
38:36de pouvoir d'achat
38:37c'est encore le cas ça
38:38on entend beaucoup dire
38:39que les salaires
38:40ont rattrapé
38:40la crise inflationnale
38:41prenez le chiffre de la Dares
38:42deuxième trimestre 2025
38:44on n'a pas mieux
38:45le salaire mensuel de base
38:47d'accord
38:47depuis la crise énergétique
38:49a augmenté de 13%
38:51les prix ont augmenté
38:53de 15%
38:54l'écart est de 2
38:55donc oui
38:55les salaires mensuels
38:57de base
38:57encore une fois
38:57ont augmenté
38:59moins vite que l'influence
39:00donc il y a une perte
39:01et oui
39:01ça se résorbe
39:02c'est à dire que
39:03le salaire mensuel de base
39:04augmente plus vite
39:05aujourd'hui
39:05que les prix
39:07mais ça n'a pas permis
39:09de compenser
39:09donc là
39:10il y a les salariés
39:11qui ont perdu une partie
39:12et l'État
39:13qui est à 6% de déficit
39:14et les deux
39:15là nous disent
39:16c'est terminé
39:17l'État a dit
39:17il va falloir
39:18revenir à l'équilibre
39:19donc on arrête
39:20l'apprentissage
39:20donc on arrête
39:21les aides aux entreprises
39:22et donc du coup
39:23et les salariés nous disent
39:26maintenant on veut aussi
39:27retrouver un pouvoir d'achat
39:28et donc on se retourne
39:29vers les entreprises
39:29en disant
39:30est-ce que c'est toi
39:30qui va absorber cela
39:32et elles nous disent
39:33clairement non
39:33dans les enquêtes
39:34non on va ajuster
39:36l'emploi
39:36à la valeur ajoutée
39:38c'est-à-dire
39:38on va refaire
39:39de la productivité
39:40mais ça veut dire
39:41dans un monde
39:42sans croissance économique
39:43forte
39:44des destructions d'emplois
39:45bon c'est ça
39:45ce que nous avons
39:46c'est la productivité globale
39:48des facteurs
39:48parce qu'on reste déjà
39:49on sait très bien
39:50que cette mesure
39:50de la productivité
39:52une fois encore
39:53on sait très bien
39:54qu'elle est très approximative
39:55c'est compliqué
39:56surtout aujourd'hui
39:56et là
39:57la productivité du travail
39:58c'est facile
39:58c'est la valeur ajoutée
39:59utilisée par l'emploi
40:00c'est ça qui fait
40:03les créations d'emplois
40:04et encore
40:05parce qu'il y a
40:06beaucoup de variables
40:07vous savez très bien
40:08dans la productivité
40:10au travail
40:12qui contribue
40:12il y a beaucoup de facteurs
40:13l'engagement
40:14la motivation etc
40:15mais en tout cas
40:16il faut justement
40:17tenir compte
40:17de la productivité globale
40:19globale des facteurs
40:20et qui peut être aussi
40:21on en revient à ça
40:22et c'est la même chose
40:23que pour désamorcer
40:24la cristallisation
40:25sur la retraite
40:26réfléchir à comment on fait
40:28pour justement
40:29augmenter
40:30le PIB
40:30et augmenter
40:32la productivité globale
40:33des facteurs
40:34et ne pas créer
40:35des antagonismes
40:36justement
40:37entre gagnants
40:38perdants
40:38ce que nous annonce
40:39quand même
40:40Eric Yeyer
40:41gentiment
40:41la Patrice Joffron
40:42c'est que
40:422026 va s'annoncer
40:43très compliqué
40:44oui c'est compliqué
40:452026
40:46c'est haut de l'homme
40:47il y a
40:47en tout cas
40:48la combinaison
40:49de la baisse du soutien
40:51à l'apprentissage
40:52plus la montée de l'IA
40:53et vraiment
40:55là on est dans mon cœur
40:55de métier
40:56en tant qu'enseignant
40:57c'est très très
40:58préoccupant
40:59pour l'entrée
41:00sur le marché du travail
41:01puis par ailleurs
41:01une petite remarque
41:02quand même
41:02sur l'industrie
41:04d'avenir
41:04et l'industrie
41:05du passé
41:05évidemment
41:06si l'acier
41:07c'est pour faire
41:07du fer à cheval
41:08je souscris
41:09alors je n'ai pas dit
41:10du passé
41:11c'est faire autrement
41:12si l'acier
41:13je termine
41:16si c'est pour faire
41:18de l'acier
41:19décarboné
41:20et concourir
41:21notamment à la souveraineté
41:22à un moment
41:22on nous demande
41:23en Europe
41:24d'investir
41:24800 milliards
41:25dans l'armement
41:25on peut comprendre
41:27qu'il y a la nécessité
41:29de garder
41:29une base industrielle
41:31dans ce domaine
41:32c'est un acier différent
41:34une fois encore
41:35donc nouveau
41:36ce qui nous emmène
41:38au dernier sujet
41:38on va parler environnement
41:39un peu avec vous
41:41je reste avec vous
41:41Patrice Joffron
41:42parce qu'on se dit tout
41:43c'est vous qui m'avez
41:44soumis ce papier
41:46cette étude
41:47de la fondation
41:48Jean Jaurès
41:49un peu surprenante
41:51après les débats
41:52qu'on a pu avoir
41:53avant l'été
41:53et le moratoire
41:56voté à l'Assemblée nationale
41:58sur tous les nouveaux
41:59projets d'énergie renouvelable
42:01cette étude
42:02de la fondation
42:04Jean Jaurès
42:04c'est un sondage
42:05de l'IFOP.nj
42:06auprès de 12 000 personnes
42:09dont étude absolument colossale
42:10qui indique que
42:11majoritairement
42:12les français
42:13sont favorables
42:14aux énergies renouvelables
42:15et ce qui est intéressant
42:16c'est que c'est
42:17toutes catégories politiques
42:19confondues
42:20alors les français
42:21ont bien compris
42:22et contrairement à nos politiques
42:23peut-être ont fait le retour
42:24d'expérience de 2022
42:25qui a été assez violent
42:27même s'il y a eu
42:28des protections
42:29publiques
42:30sur les primes
42:31enfin la question
42:32de la souveraineté
42:32et de l'autonomie
42:33des gains en autonomie énergétique
42:35se posent
42:36et en fait
42:37contrairement
42:37à ce qu'on entend
42:38à l'Assemblée
42:39il y a un très très large
42:40consensus
42:41vraiment très large consensus
42:42sur les énergies décarbonées
42:45donc renouvelables
42:46et nucléaires
42:46il n'y a pas d'opposition
42:47notamment l'opposition
42:48qu'on trouve
42:49au Parlement
42:50et ce qui est assez fascinant
42:51c'est deux choses
42:52premièrement
42:53ce consensus
42:54cette adhésion
42:56elle est un tout petit peu
42:57moins marquée
42:58chez les électeurs
42:59de droite
43:00et à la droite
43:00de la droite
43:01mais à peine moins
43:02premièrement
43:04et puis deuxièmement
43:05et ça c'est assez fascinant
43:06dans ce panel
43:08les gens qui à proximité
43:09de chez eux
43:10ont des éoliennes
43:11ont du renouvelable
43:12ont plutôt une préférence
43:14une affection
43:16plus marquée
43:17pour les renouvelables
43:18donc le parti pris du rejet
43:20et la manière
43:20dont finalement
43:20ce débat se noue
43:21à l'Assemblée
43:22ça soulève vraiment
43:23des questions
43:23de sciences politiques
43:24absolument passionnantes
43:25sur la manière
43:26dont les électeurs
43:28qui sont les mandants
43:30de leurs députés
43:31voilà
43:31voient bien
43:32les signes envoyés
43:34retranscrits
43:35à l'Assemblée
43:36donc de ce point de vue
43:37voilà
43:37la préoccupation
43:38qui n'est pas encore une fois
43:39qu'une préoccupation environnementale
43:40qui est une préoccupation
43:42notamment fondée
43:43sur
43:44la crise de 2022
43:48et puis des chocs antérieurs
43:49notamment ce qui a conduit
43:50à la crise des gilets jaunes
43:51et qui est le choc pétrolier
43:53tout ça
43:53ça a profondément marqué
43:55nos concitoyennes
43:56et concitoyens
43:57j'avais pu l'observer
43:58très directement
43:59en faisant partie
43:59d'experts
44:00qui avaient accompagné
44:01la convention citoyenne
44:02pour le climat
44:03quand même un truc
44:04qui dure un an
44:05150 personnes
44:06qui sont une mini France
44:07et qui aboutissent
44:08à 150 mesures
44:10exigeantes
44:10qui sont à une ou deux exceptions
44:13qui n'ont pas toutes été reprises
44:14qui n'ont pas toutes été reprises
44:16mais ce qui est intéressant
44:17c'est ce que ça nous dit
44:18en termes sociopolitiques
44:20parce que
44:21la quasi-totalité
44:22à une ou de près
44:23de ces mesures
44:24ont été votées
44:24à 95% et plus
44:26donc là
44:27on parlait tout à l'heure
44:28de consensus
44:28là il y a eu du consensus
44:29et donc ce décalage
44:31il est préoccupant
44:32il est d'autant plus préoccupant
44:34que
44:34la transition
44:35qui va bien finir
44:36par décoller
44:37et bien
44:38même si ce n'est pas
44:39ce qu'on observe à l'heure actuelle
44:40c'est une transition
44:41qui va supposer
44:42de faire des transferts
44:43d'usage vers l'électricité
44:44véhicule
44:45il y a déjà non
44:46aujourd'hui
44:47alors on ne le voit pas
44:48dans la demande d'électricité
44:49qui a plutôt tendance
44:50à stagner
44:51donc les véhicules électriques
44:52des pompages chaleur
44:53des électrolyseurs
44:54pour produire de l'hydrogène
44:55de la climatisation
44:57il va en falloir plus
44:58des data centers
44:59etc
44:59et si ça doit décoller
45:01à un moment
45:01on ne pourra pas répondre
45:02à cette demande
45:03uniquement avec le parc électronucléaire
45:06qui devrait produire un peu plus
45:07mais avec des marges de manœuvre
45:08qui sont assez réduites
45:09et le nouveau nucléaire
45:10lui il va arriver en 2040
45:11or la demande
45:13devrait monter auparavant
45:14comment est-ce qu'on y répond
45:15uniquement avec des renouvelables
45:17en gardant à l'esprit
45:19qu'il est important aussi
45:19d'avoir des gains d'efficacité
45:21dans le logement
45:21qui est un autre sujet
45:22mais qui est extrêmement important
45:24notamment évidemment
45:25pour la continuité
45:26des investissements
45:27et les filières
45:28dans le bâtiment
45:28et sa rénovation
45:29tout ça boucle
45:30tout ça c'est de la croissance
45:31quand même pour l'avenir
45:31nous on a souhaité
45:32oui bien sûr
45:33mais je ne suis pas surprise
45:34en fait
45:35qu'il y ait tellement
45:36qu'il y ait
45:38voilà
45:38des chiffres
45:40de cette étude
45:40effectivement très intéressantes
45:4277% des électeurs
45:45du Rassemblement National
45:46qui sont favorables
45:46aux énergies renouvelables
45:48après ce qu'on a entendu
45:49à l'Assemblée Nationale
45:50lors des débats
45:51avant l'été
45:52là c'est
45:53un peu surprenant
45:53non
45:54quand on regarde
45:54à l'électorat en plus
45:56parce que c'est eux quand même
45:57non parce qu'en plus
45:58si on regarde
45:59l'électorat
46:00du Rassemblement National
46:01c'est quand même ceux
46:02qui sont également
46:02les plus confrontés
46:03et les plus démunis
46:04pour s'adapter
46:05et faire face
46:06au changement climatique
46:07oui
46:07donc raison de plus
46:08pour ne pas y être opposé
46:10et au contraire
46:10anticiper
46:11et voilà
46:12et pouvoir
46:13pouvoir
46:15justement
46:16s'adapter
46:17mais justement
46:17parce que
46:18on peut y voir
46:19effectivement
46:20un facteur de croissance
46:21sur les prochaines années
46:23on peut y voir
46:24également
46:25une forme
46:26de réalisme
46:26et peut-être
46:27une l'air d'optimisme
46:28sur le fait
46:29qu'on est prêt
46:30à accepter
46:30qu'effectivement
46:31il va y avoir
46:32un coût
46:32à la transition
46:33alors après
46:34à voir
46:35comment justement
46:36sur le long terme
46:37ça va
46:38ça va se manifester
46:41c'est-à-dire
46:41est-ce que vraiment
46:42on va avoir
46:44est-ce qu'on va avoir
46:45des effets rebonds
46:46par exemple
46:47sur le logement
46:47comme vous le disiez
46:48etc
46:48est-ce que
46:50peut-être
46:51que les français
46:51ont gardé l'idée
46:53des boucliers
46:53voilà effectivement
46:55les boucliers énergétiques
46:56qu'on avait
46:57eu auparavant
46:57et donc
46:58ne se rendent pas
46:59vraiment compte
46:59du coût
47:00puisqu'il va y avoir
47:01un courrier
47:01à l'un pour le coup
47:02de la transition
47:03qui est chiffré
47:04une centaine de milliards
47:05entre 60 et 100 milliards
47:07par an
47:07en termes
47:08parce que c'est pas
47:09l'idée
47:10pour justement
47:11s'adapter
47:12au changement climatique
47:13certes
47:14des nouveaux matériaux
47:15etc
47:15bien entendu
47:16passer à l'électrique
47:17mais il y a également
47:19des innovations
47:19en termes d'usage
47:20donc il faut réfléchir
47:21à des nouveaux usages
47:22parce qu'effectivement
47:23si on ne change pas
47:24les modalités
47:25de consommation
47:26et si on ne réfléchit pas
47:28à des nouvelles formes
47:28de mobilité
47:29notamment
47:30ça ne sert à rien
47:31le réchauffement climatique
47:33il va continuer
47:34à s'accélérer
47:35donc effectivement
47:36ce qu'il faut
47:37et là on en revient à ça
47:38il faut raisonner
47:39à une réforme structurelle
47:40et notamment
47:41inventer des nouvelles formes
47:43de mobilité
47:43et il faut surtout
47:44pour ça
47:45pour que ça puisse être
47:46accepté par les français
47:48du bas de l'échelle
47:51qui ont besoin
47:52de leur voiture
47:52etc
47:53électrique ou pas
47:54il faut justement
47:56réfléchir
47:56aux nouveaux moyens
47:57de transport
47:58et donc là
47:58on en revient
47:59à des réformes structurelles
48:00de une fois encore
48:02les réseaux
48:02peut-être plus
48:03de décentralisation
48:04et réfléchir
48:06une mobilité
48:09qui permette
48:10il va falloir
48:11des moyens
48:11aussi
48:12beaucoup d'argent
48:14à mettre sur la table
48:15Jean-Pizani Ferry
48:15avait réfléchi
48:16au sujet
48:18avec ce rapport
48:19avec Selma Maffouse
48:20absolument
48:21on voit bien
48:23qu'effectivement
48:24il y a une décarbonation
48:26de notre énergie
48:26qui est nécessaire
48:27mais ce qu'a dit Patrice
48:30est complètement juste
48:31en tout cas je le partage
48:32et ça me fait un lien
48:33avec le budget
48:34le budget
48:35on doit faire 120 milliards
48:37penser qu'on va y arriver
48:38juste avec une mesure
48:39sur les riches
48:40ou une mesure
48:41sur les retraités
48:42c'est peine perdue
48:43il va falloir
48:43beaucoup de mesures
48:45et qu'elles soient partagées
48:47de la même manière
48:48là il va falloir décarboner
48:49toute notre énergie
48:50aller vers de l'électricité propre
48:52on ne va pas y arriver
48:53avec une seule mesure
48:55il va falloir
48:55beaucoup de mesures
48:56et ça va coûter cher
48:57et donc du coup
48:58effectivement
48:59on refait le lien
49:00avec le budget
49:01si on croit à Pizani Ferry
49:03c'est 660 milliards
49:05sur les 10 ans
49:07la moitié proposée
49:09par ces deux économistes
49:11par des aides publiques
49:14donc là on parle
49:15de 300 milliards
49:16enfin 30 milliards par an
49:17donc d'un côté
49:19il faut trouver 120 milliards
49:20et de l'autre
49:21on va rajouter
49:22à peu près 300 milliards
49:24alors comment on les finance
49:25ces 300 milliards
49:26vous n'avez pas 36 pistes
49:27soit vous dites
49:28c'est du déficit
49:29on le fait pour nos enfants
49:31et donc c'est nos enfants
49:32qui paieront
49:32soit vous dites
49:33on va en partie
49:35augmenter la fiscalité
49:36soit vous dites
49:37on va trouver
49:38300 milliards
49:40de réduction
49:40de la dépense publique
49:41en plus
49:42des 120
49:42d'accord
49:43donc là ça commence
49:44à faire beaucoup
49:44mais il y aura forcément
49:46des subventions
49:46vous voyez
49:47sinon ça sera fin du mois
49:48contre fin du monde
49:49et ça c'est important
49:50qu'on aide
49:51cette transition
49:53il faut se convaincre
49:53que c'est une bonne affaire
49:54en fait
49:55parce que
49:56évidemment
49:57100 milliards par an
49:58c'est l'ordre de grandeur
49:58ça peut paraître
49:59mais observons
50:01qu'en 2022
50:01on a importé
50:03pour 120 milliards
50:04pour l'essentiel
50:05de pétrole
50:05et de gaz
50:06une année normale
50:07on est à 60 milliards
50:08il faut parvenir
50:10à comptabiliser
50:11les gains qu'on va faire
50:12et les économies
50:12qu'on va faire
50:13en se décarbonant
50:14par exemple
50:14la pollution de l'air
50:15il y a une étude
50:15d'Air Paris
50:16absolument passionnante
50:17qui est sortie
50:18il y a quelques jours
50:19et qui dit
50:19que pour chaque
50:20francilien et francilienne
50:22il y a un coût annuel
50:23un coût annuel
50:24de la pollution de l'air
50:26qui est de 2200 euros
50:28pour chaque parisien
50:29et parisienne
50:292700 euros
50:31donc si on fait
50:32la balance de ces coûts
50:33et si on regarde
50:34encore une fois
50:34pour les filières
50:35qu'on est en train
50:36de développer
50:36où se trouve
50:37la valeur ajoutée
50:38comparativement
50:39à la valeur ajoutée
50:40d'un baril de pétrole
50:41ou d'un mètre cube
50:42de gaz
50:42évidemment il y a
50:43un effet transformant
50:44qui va être très bénéfique
50:46à une condition
50:47qui est la constance
50:48qui est la constance
50:49or on est très
50:50on manque terriblement
50:51en ce moment
50:51et ça nous renvoie
50:52à nouveau au début
50:53de la conversation
50:53sur le projet
50:54il y aura un beau projet
50:55me semble-t-il
50:56il ne va pas se nouer
50:57c'est évident
50:58dans le cadre
50:59de ce débat
51:01si on peut dire
51:01pour le prochain budget
51:03croisons les doigts
51:04néanmoins
51:04pour qu'il ait lieu
51:05dans le cadre
51:06du débat présidentiel
51:08et oui
51:08vision
51:09projet et vision
51:10et effectivement
51:11il y a une manière
51:12également de faire
51:13ça nous coûtera
51:14d'autant moins cher
51:15et sera d'autant mieux
51:16d'accepter
51:16qu'on le fait
51:17ça paraît évident
51:18il ne faut pas raisonner
51:19tout seul
51:19il faut raisonner
51:20avec l'ensemble
51:21des autres pays du monde
51:22à l'échelle européenne
51:23déjà à l'échelle européenne
51:25bien sûr
51:25évidemment à l'échelle européenne
51:27notamment en utilisant
51:28les fameux PIAC
51:29les projets d'intérêt
51:31d'intérêt commun
51:33européen
51:34et également là
51:36avec tous
51:36les partenariats
51:37qu'on est en train
51:39de signer
51:39notamment avec
51:40l'Indonésie
51:40etc
51:41avec l'Asie du Sud-Est
51:42pour importer
51:43certains composants
51:44pour aller faire
51:44des matériaux nouveaux
51:45et également
51:47réfléchir
51:49en fait
51:49aux avantages
51:51comparatifs
51:52qu'on peut avoir
51:52il y a notamment
51:53par exemple
51:53sur les renouvelables
51:54la géothermie
51:55la géothermie
51:56elle permet
51:57justement
51:58de pallier
51:59un peu
52:00la
52:00l'inconstance
52:02justement
52:03des renouvelables
52:03et en attendant
52:04pour l'instant
52:05le chancelier allemand
52:06Friedrich Merz
52:07lui appelle
52:09à ce qu'on
52:10supprime
52:11ou qu'on abroge
52:12l'interdiction
52:13des moteurs thermiques
52:14en 2035
52:15tout en relançant
52:17les subventions
52:19aux véhicules électriques
52:20voilà
52:20non mais ça
52:21les entreprises
52:22pour équilibrer
52:22sont contre
52:23merci
52:24merci à tous les trois
52:25Eric Heyer
52:26Anna Soakry
52:26Patrice Joffron
52:27d'avoir participé
52:28à ce dernier épisode
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