Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 12 heures
Jeudi 9 octobre 2025, retrouvez Alexandre ATTAL (Directeur de la Gestion Multi-actifs, France, RUSSELL INVESTMENTS), Grégoire Ginoux (Gérant Actions US, Mansartis) et Gilles Etcheberrigaray (Cofondateur, président et directeur des investissements, Elkano Asset management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché, Gilles Etchiberi-Garay est avec nous le président, cofondateur et directeur des investissements d'Elcano Asset Management.
00:19Bonsoir Gilles.
00:20Bonsoir, le jour.
00:20Merci d'être là, merci à Alexandre Attal d'être avec nous ce soir également.
00:24Bonsoir et bienvenue Alexandre.
00:25Bonsoir.
00:25Vous êtes le directeur de la gestion multi-actifs de Russell Investments en France et Grégoire Ginoux qui nous accompagne également.
00:32Bonsoir Grégoire.
00:32Bonsoir Grégoire.
00:33Vous êtes gérant Action Américaine chez Mansartis.
00:36Parlons des Etats-Unis, de la cote américaine et du thème de l'IA bien sûr Grégoire.
00:42Alors je crois que la force du thème de l'IA n'est plus à démontrer.
00:46C'est donc peut-être le moment de s'intéresser aux fragilités éventuelles derrière ce thème de l'IA avec beaucoup d'interrogations tous les jours qui font la une de la presse.
00:54Est-on dans une bulle ? Est-ce que les montants dépensés seront un jour rentabilisés ?
01:00Bref, déjà beaucoup de questionnements.
01:02Est-ce que ces questions sont légitimes à ce stade Grégoire ?
01:06Et comment est-ce qu'on peut essayer de répondre aux interrogations qui surgissent aujourd'hui ?
01:13C'est une bonne question. En effet, l'idée d'une bulle est présente dans presque tous les esprits.
01:20Depuis septembre, l'élément un petit peu vraiment déclencheur, c'est la publication d'Oracle et l'annonce de méga contrats avec OpenAI, 300 milliards.
01:29Le jour où Oracle prend 30%, c'est ça ?
01:31Exactement.
01:31Et on redécouvre la réalisome, etc.
01:34Exactement.
01:35Le vieux monde revient.
01:37Il faut saluer les efforts qui ont été faits par Oracle, mais ça a soulevé des interrogations sur le financement.
01:45En fait, jusqu'ici, on va dire que tous ces CAPEX, avec des chiffres déjà assez astronomiques, on était sur quelque chose comme 250 milliards cette année,
01:57mais étaient dépensés par des sociétés très riches qui avaient de la visibilité, qui les monétisaient.
02:03Et donc, on avait des interrogations sur la durabilité des modèles comme OpenAI et éventuellement leur monétisation ultérieure,
02:10mais là, on est rentrés dans un stade supérieur et ça ne fait que s'accélérer depuis avec d'autres annonces.
02:20Et puis, il y a cette idée aussi de cette musique qui monte de financement circulaire un peu contanguin entre certains leaders de la technologie, les modèles et Hyperscaba.
02:36Je prends une participation, tu m'achètes des puces, je finance mes clients, je finance mon sous-traitant.
02:43Je crée la boîte, carrément.
02:45On peut parler de fonds de vie sans aller jusque-là, ça suscite des interrogations.
02:50Je pense que c'est difficile d'avoir une vue d'ensemble parce qu'il y a des news toute la journée.
02:57Un jour, OpenAI signe avec Nvidia, donc on parle de 100 milliards avec une prise de participation.
03:04Et quelques jours après…
03:05C'est AMD.
03:06Le concurrent AMD, il a signé avec Microsoft, il va chez Oracle, il est passé par ici, il repassera par là.
03:13Il va en Asie avec les Coréens, avec les Japonais.
03:16Et donc, finalement, les inquiétudes se cristallisent beaucoup autour d'OpenAI.
03:22Évidemment, il y a le financement de beaucoup de startups d'IA sur lesquelles on n'a pas énormément d'informations puisqu'on est dans la sphère du non-côté.
03:28Et puis, on a des chiffres qui nous arrivent depuis un certain temps quand le patron d'NVIDIA parle de…
03:35À un moment, il parlait d'un trillion de dépenses d'infrastructures.
03:41On parlait de 3 à 4 millions.
03:44McKinsey a publié une note un peu plus tôt dans l'année qui parlait de 5 000 milliards de dollars.
03:51De CAPEX.
03:52De CAPEX.
03:53De dépenses d'infrastructures à venir.
03:55De CAPEX ici, 2030.
03:56Donc, en fait, c'est des chiffres…
03:57Oui.
03:57Enfin, on est entre 10 et 15 % du PIB américain.
04:00Donc, c'est quand même…
04:01Voilà.
04:01On nous parle de révolution industrielle, technologique.
04:03Et en face, c'est certain que le modèle économique de l'IA, il reste encore un petit peu flou.
04:13Open AI est systémique, là, de ce point de vue-là.
04:16Ça devient effectivement…
04:17Alors, j'en parlais comme le roi Midas en début de semaine.
04:19C'est-à-dire que dès qu'Open AI touche ou approche une entreprise, on voit le cours de bourse de cette entreprise s'envoler.
04:26Tout tourne beaucoup autour d'Open AI dans la construction de cette architecture et cette infrastructure d'IA.
04:32Il y a aussi ce marché à deux vitesses.
04:34C'est-à-dire que ce n'est pas…
04:35Par exemple, si on compare avec des bulles des années 2000, ce n'est pas un secteur technologique qui s'enflamme.
04:41C'est au sein d'un secteur, certains qui sont vus comme les gagnants, d'autres qui sont vus potentiellement comme les disruptés.
04:46Et ça peut changer en trois, six mois.
04:49Donc, voilà, il y a cette nervosité.
04:50Et donc, il y a une bascule du marché vers celui qui est perçu comme embarqué, sauvé par Open AI parce que partenaire et éventuellement l'autre qui sera le disrupté.
05:02Partant de ce constat, Grégoire, quand on est forcément investi sur le marché des actions américaines, puisque c'est votre job chez Mansartis, comment on navigue ?
05:12On ne peut pas être absent du thème de l'IA, j'imagine.
05:14C'est incontournable et c'est un vrai thème structurant de moyen long terme.
05:18Et en même temps, ces risques commencent à remonter un peu à la surface.
05:23Je dirais, enfin, comme je disais, il faut essayer d'arriver à prendre un peu de hauteur et essayer d'avoir une vue d'ensemble et essayer de se dire que qu'est-ce qui est en train de se passer ?
05:32Et est-ce que les chiffres qui arrivent sont à peu près cohérents ?
05:38Ce qui n'est pas facile, c'est qu'on est dans un… je fais encore un parallèle avec les précédentes bulles, mais il y a de l'appétit pour les capitaux.
05:46Il n'y a pas beaucoup, il y a une certaine rareté en ce moment, parce qu'il n'y a pas énormément d'introduction en bourse, les sociétés rachètent leurs actions.
05:54Ex-AI, de Musk, par exemple, va lever peut-être 20 milliards.
05:57Voilà, voilà.
05:58Quand Tesla levé 5 milliards en claquant des doigts, on se disait que c'était déjà incroyable.
06:02C'est une année de free cash flow pour une boîte comme Volkswagen.
06:04Là, Ex-AI va pouvoir peut-être lever 20 milliards comme ça.
06:07Tout à fait, parce qu'il y a un optimisme très fort.
06:11Et cet optimisme, il est aussi lié au fait qu'il y a un soutien politique massif.
06:14C'est-à-dire qu'aux États-Unis, il y a des plans gouvernementaux de soutien à l'Irak, il y a des plans aux infrastructures.
06:21Et il y a quand même, je dirais même, toutes les entreprises de la tech sont optimistes vis-à-vis de l'IA.
06:25Et donc, il y a cette idée que ça va se décliner et que ça va aller probablement beaucoup plus vite qu'Internet.
06:32Internet a mis 20 ans à pénétrer, je dirais…
06:3520 ans.
06:36Voilà, on a une base installée quand même déjà par rapport…
06:38On a une base installée.
06:39Par rapport à l'aventure Internet des années 2000.
06:41Quand on regarde l'aventure Internet, même Netflix qui a mis une décennie à atteindre les 100 millions d'abonnés,
06:46OpenAI a mis moins de 3 ans à atteindre quasiment le milliard d'utilisateurs.
06:50Alors, ce n'est pas des utilisateurs payants.
06:51Alors, il faut voir, oui, effectivement, qui utilise et pourquoi.
06:54Il y a quand même cette idée, l'optimisme du marché, il est aussi lié au fait qu'on se dit que ça peut être monétisé rapidement.
07:01Alexandre, d'un point de vue de gestion multi-assets, justement, comment vous regardez ce marché américain ?
07:07Comment vous regardez le thème de l'IA ?
07:10Est-ce qu'il y a un salut en dehors de l'IA pour ce marché américain ?
07:12D'ailleurs, ça peut être une question, mais déjà, le côté un peu hot, comment est-ce que vous le gérez ?
07:19Comment on le pilote ?
07:19Le thème de l'IA, on ne peut pas l'écarter, clairement.
07:22C'est très bien rappelé.
07:24C'est une lame de fond.
07:25Et effectivement, on le voit en termes de taux d'utilisation dans les entreprises, il y a deux ans, c'est 3% global d'utilisation de l'IA parmi toutes les entreprises, tous secteurs confondus.
07:35Là, on est quasiment à 10%.
07:36Tous secteurs confondus, c'est-à-dire x3 en l'espace de deux ans.
07:39Alors, ça ne peut paraître rien, 10%, mais c'est encore une très, très grande marge de progression, ce qui montre qu'il y a un véritable soutien en termes d'activité.
07:46Et en plus, c'est très disparate secteur passé par secteur.
07:49Dans le secteur technologique, d'information, ou même le secteur financier, c'est entre 20 et 30% aujourd'hui d'utilisation de l'IA dans l'activité et dans la production, un peu moins dans d'autres secteurs.
07:59Donc oui, c'est une vraie lame de fond.
08:01Pour nous, ça a été un phénomène de soutien sur nos investissements sur les marchés américains.
08:06C'est pour ça qu'on était plutôt surpondérés depuis plusieurs mois, plusieurs années.
08:10Ça nous a aidés, effectivement, à profiter de nos allocations, de la dynamique des marchés américains.
08:14Pauline l'a rappelé en introduction, on est au plus haut sur le Nasdaq, on est au plus haut sur le S&P 500.
08:20C'est tiré par un effet IA.
08:22Il y a d'autres éléments, la Fed, l'activité microéconomique, les résultats des entreprises.
08:29Mais aujourd'hui, on voit qu'il y a un effort de bascule entre la consommation des ménages, qui certes ralentit un petit peu aux Etats-Unis,
08:35et les dépenses en investissement en IA qui permettent de compenser le gain en croissance.
08:40Qui deviennent le principal moteur de la croissance américaine, au moins sur les quelques derniers mois ou trimestres.
08:45Sur les six derniers mois, six, huit derniers mois, on est sur des vecteurs de soutien à la croissance très nouveaux.
08:51Et effectivement, ce qui est intéressant, c'est que finalement, c'était très, très dominé par les méga caps américaines il y a un an, un an et demi.
08:59On parlait beaucoup d'NVIDIA, la capitalisation boursière et les très grandes larges caps, d'où l'indice Nasdaq qui progressait.
09:04Et là, on le voit, ça se diffuse davantage avec les petites entreprises qui en profitent aussi.
09:09Et d'une certaine manière, ça a permis un regain de performance sur les petites et moyennes valeurs aux Etats-Unis,
09:15qui ont très, très bien performé sur les trois, quatre, cinq derniers mois.
09:20La Fed a aidé également à apporter de la liquidité, à apporter un soutien.
09:23Mais la diffusion de l'IA en termes de secteur et de vecteur de croissance est assez significative.
09:30Donc, ça permet quand même de déconcentrer un peu ces investissements, par exemple, Alexandre ?
09:35C'est vrai que le thème Nasdaq, qui était un thème très, très fort en 2023-2024, l'est un petit peu moins en 2025,
09:41parce qu'effectivement, il y a des relais de croissance en dehors de la bulle techno,
09:45ou en tout cas en dehors des méga caps américaines sur le secteur technologique.
09:49Ça, c'est intéressant, effectivement, dans une logique de diversification des allocations que nous, on met en place dans nos portefeuilles.
09:53Bon, sur le thème de l'IA et notamment côté américain, on est en 96 ou on est au quatrième trimestre 99 ?
10:02Si on prend juste les deals circulaires qu'on voit, moi, ça me rappelle, Tramber signé avec Sprint,
10:08Cisco et Sprint, le fait que Cisco finançait Sprint.
10:15Et en décembre, Tramber, Cisco annonce que la demande s'évapore,
10:25qui a un gel des envoches chez Cisco, et Cisco qui était la première valeur mondiale à l'époque,
10:32enfin, qui ne savent plus, mais qui l'avait été en mars, c'est l'année d'ici pas.
10:35Aujourd'hui, le problème de l'IA, ce n'est pas le problème de l'investissement, ils sont là.
10:38Mais on voit dans TSMC, on voit dans NVIDIA, c'est le chiffre d'affaires.
10:42Aujourd'hui, c'est 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires en comptant tout,
10:45y compris les calculs chez Microsoft.
10:46Oui, bien sûr.
10:48Et les 15 milliards de dollars...
10:49Personne ne gagne de l'argent avec l'IA, mis à part ceux qui vendent des EU et de l'infrastructure.
10:54Et OpenIA qui signe les contrats pour dans 5 ans qu'il fallait gagner 300 milliards,
10:59c'est 150 milliards de besoins de Rick Hachelo déclarés dans des publications Ami,
11:06alors qu'ils ont besoin.
11:08On ne sait pas si OpenAI existera encore dans 5 ans.
11:10Et voilà, donc, on est dans une spéculation effrénée, d'ailleurs.
11:13Ce n'est peut-être pas le nouveau Google.
11:14Peut-être que le nouveau Google, il est encore ailleurs.
11:16Peut-être que c'est Google aujourd'hui.
11:17L'IA, c'est un large jouage modèle.
11:20Je pense qu'il y a une erreur fondamentale à la base,
11:23c'est que c'est des mondages de langage, traduction.
11:25D'ailleurs, je vous dirais qui est le plus gros utilisateur de tchat-GPT après.
11:29Et d'autre côté, l'IA, on pense que c'est Skynet ou Jarvis,
11:36qui fait tout au quotidien.
11:37Aujourd'hui, c'est le plus gros utilisateur, c'est Duolingo.
11:42D'accord.
11:42Duolingo est le plus gros utilisateur.
11:44Oui, c'est un appli américain de langue.
11:47Très connu, bien sûr.
11:47Et donc, qui travaille sur les langages.
11:49Ce qu'aujourd'hui, il y a LLM, c'est les langages et les traductions.
11:52D'ailleurs, on réengouage les traducteurs pour passer derrière les rouvaux,
11:55mais les traducteurs sont au pain maigre depuis...
11:59Donc, le premier vrai usage d'une IA générative comme tchat-GPT,
12:04c'est la traduction, quoi.
12:05Le IA générative n'existe pas.
12:06Le IA intelligente n'existe pas.
12:08Aujourd'hui, c'est un large langage.
12:10Et c'est vrai que le plus gros utilisateur documenté, c'est Duolingo.
12:14Et qui, en fait, est une boîte extrêmement rentable, extrêmement intéressante,
12:17parce qu'eux, ils ont remplacé quasiment leurs producteurs par de l'IA.
12:20Mais c'est des gens qui font des cours, des chèques maintenant et de maths,
12:24mais à l'origine, c'est des gens qui font des cours de langue.
12:27Et donc, c'est vraiment le cœur de l'application.
12:29Et donc, aujourd'hui, les 15 milliards ou 16 milliards de suite à faire de tchat-GPT,
12:36c'est de 17 ou 18 milliards de pertes.
12:39C'est-à-dire qu'ils dépensent 2 dollars chaque fois qu'ils en encaissent 1 ou 1, 6.
12:43On ne sait pas quelle est la demande solvable.
12:45Sur les entreprises, il y a eu quand même une baisse, c'était été...
12:47Il y a eu un rapport de MIT qui montrait que les entreprises étaient en train de sortir,
12:51enfin, une grande partie des insufficités, le champ de l'IA.
12:56Ah bon ?
12:56Ben oui, parce qu'un exemple tout con, c'est...
12:59Je ne sais plus quelle est cette chaîne de hamburgers.
13:03Je crois que c'est Wendy's.
13:05Ils avaient mis des kioskia en grande pompe et ils ont débranché,
13:08parce que ça ne marchait pas, c'était des travers.
13:10Ça coûtait trop cher, parce qu'après, il y avait des inférences chaque fois.
13:13La manière dont ils ont voulu utiliser l'IA en première intention,
13:16ce n'est pas avéré être la bonne.
13:17Non, et aujourd'hui, on met tous les licenciements américains,
13:20on en reparlera sur le compte de l'IA, parce que c'est une explication facile.
13:22En fait, il y a un problème de demande sous-jacente,
13:24et tout le monde met ça sur le compte de l'IA.
13:26Ça permet d'être dans l'air du temps en disant...
13:28Donc il y a une forme d'aveuglement, y compris du point de vue macro.
13:32On a l'impression que tout va bien aux États-Unis,
13:34mais c'est parce qu'il y a cet effort et ce push énorme sur l'IA
13:38qui masque aussi en partie le reste.
13:39Oui, et aujourd'hui, hier, l'ETF, Mémé Stock, a été réanimé,
13:43après avoir disparu en 22.
13:44Aujourd'hui, il y a eu 100 milliards de dollars d'investissement
13:47par les particuliers américains, au record en septembre.
13:50Aujourd'hui, on a une ruée vers l'IA pure et dure.
13:55Les 8, si on ne met pas de commande plus 8,
13:57c'est 66% du Nasdaq 100.
13:59La concentration augmente au fur et à mesure.
14:02Et la seule chose qui monte à côté, c'est les mêmes stocks.
14:05Non rentables, quoi.
14:06Non rentables, oui.
14:06Les plus shortés.
14:07Aujourd'hui, il y a des meilleurs indices à être long.
14:09Donc, c'est les valeurs les plus shortés par les professionnels.
14:11Ça fait mieux que l'IA.
14:12Ça fait mieux que l'IA.
14:14Voilà.
14:15Donc, on a une ruée des particuliers, 100 milliards de dollars,
14:17qui sont en train d'arracher sur le passage
14:18parce qu'ils pensent que la Fed est en train de brader.
14:23Donc, c'est la ruée vers les actifs réels.
14:25Je veux dire, voilà.
14:26Le problème est là.
14:28Les valeurs font un pari pascalien.
14:30Ça marche.
14:31On en est.
14:31Ça ne marche pas.
14:32Tout le monde sera dans le même bateau.
14:33Et c'est là où, aujourd'hui, on en est probablement sur le marché américain.
14:38Grégoire, le marché américain, ce n'est pas que l'IA.
14:41C'est un marché vaste, large, profond.
14:44Évidemment, le premier marché du monde, quand vous le regardez dans son ensemble,
14:48est-ce qu'il y a d'autres zones d'intérêt quand même ?
14:50Est-ce qu'il n'y a pas que l'IA dans ce marché-là ?
14:55Oui, et puis, en fait, si même quand on regarde la contribution des investissements dans l'IA à l'économie,
15:04on l'évoquait, qui est très forte,
15:07il y a une volonté politique de remettre l'énergie abondante
15:13pour être capable d'alimenter ces infrastructures,
15:17puisque sans énergie abondante.
15:19Et le problème macro que ça soulève,
15:22c'est que si les factures d'électricité augmentent trop fort
15:26parce que la demande est accaparée par l'IA,
15:29le consommateur américain pauvre qui votait Trump
15:33va commencer à se retrouver étranglé.
15:38Et donc, il y a cette logique de baisse de taux
15:42pour compenser aussi les effets de l'inflation,
15:45cette déréglementation pour accélérer ce cycle d'investissement.
15:50Aujourd'hui, globalement, ce qu'on voit quand même,
15:52donc je sors un tout petit peu de cette partie-là,
15:54c'est que les entreprises américaines sont relativement riches,
15:59ont envie d'investir.
16:00La déréglementation fait que si vous voulez racheter votre concurrent,
16:03vous pouvez le faire rapidement.
16:04Si vous voulez construire une usine, construire des infrastructures,
16:07vous pouvez le faire beaucoup plus rapidement qu'avant.
16:09Donc, la dynamique sous-jacente n'est pas si mauvaise que ça,
16:13même si on a quand même cette impression que le consommateur américain
16:16souffre des tarifs douaniers.
16:18Donc, ayant vu cela, il y a aussi d'autres secteurs
16:26qui sont moins regardés aujourd'hui, je pense notamment dans la santé,
16:30même parfois dans la consommation.
16:32Il y a certains secteurs, il y a des arbitrages.
16:34Quand les marchés vont vraiment sur l'IA, ils en délaissent d'autres.
16:37Il y a tout ce qui sert, je dirais, cette réindustrialisation américaine.
16:45Donc, oui, il y a d'autres secteurs.
16:46Ça, c'est des thèmes intéressants, des opportunités.
16:49Il y a du stock picking.
16:51Et c'est vrai qu'avoir une approche équilibrée,
16:54je pense qu'il faut garder, il ne faut pas être dans le déni de l'IA,
16:57parce que je pense qu'il y a un vrai risque d'abaissement des attentes,
17:03notamment parce que vous avez évoqué le fait qu'il y aura du mal à monétiser.
17:08Et en plus, surtout avec des concurrents comme Google,
17:10qui peuvent l'empêcher de monétiser avant un certain temps.
17:13Et donc, on peut avoir des à-coups.
17:15Si je pense qu'à long terme, à 10 ans,
17:19il y a cette révolution qui va se diffuser.
17:22Les infrastructures vont être posées, elles seront utilisées.
17:25Mais avant ça, il y aura des à-coups.
17:26Mais avant ça, il y aura des à-coups.
17:27Et donc, c'est important d'avoir, je dirais, de diversifier.
17:32Et on a des opportunités de stock picking ailleurs.
17:35Sur la saison de publication qui commence, là, je ne sais pas.
17:38Est-ce qu'il y a déjà des premiers signaux ?
17:40Les boîtes américaines sont les spécialistes pour bien préparer le marché,
17:43bien préparer le consensus.
17:46Est-ce qu'il y a eu des nouvelles particulières
17:47qui doivent ou nous rassurer ou nous alerter, Grégoire ?
17:52Certaines étaient prudentes sur les tarifs douaniers.
17:57Ça commence à se diffuser dans l'économie.
17:59Et donc, il pourrait y avoir quelques surprises à certains niveaux.
18:02Même si, globalement, ce qui semble se passer,
18:06c'est que les entreprises encaissent.
18:08Et ensuite, augmentent les prix progressivement.
18:12Il peut y avoir quelques surprises.
18:13Mais globalement, tout dépendra aussi de la capacité, en effet, du consommateur.
18:21Mais globalement, le consommateur, si on enlève la classe la plus pauvre,
18:25connaît un effet richesse à des prix de l'énergie qui sont plutôt en baisse.
18:28Donc, à priori, je dirais que la saison de publication de résultats
18:36semble plutôt bien partie.
18:39Les attentes ont été relevées.
18:41le terrain est préparé pour une bonne saison de publication de résultats.
18:46Et la hausse des marchés renforce l'effet richesse des consommateurs.
18:50Le marché américain est au plus haut.
18:51Donc, effectivement, on continue à profiter de la bonne dynamique des cours.
18:55Donc, oui, finalement, des publications qui, aujourd'hui, pour le troisième trimestre,
19:00qui vont commencer la semaine prochaine, un peu débuter cette semaine,
19:02mais vraiment, le gros va débuter la semaine prochaine.
19:05Les analystes ont eux-mêmes revu à la hausse leurs propres anticipations,
19:08ce qui est relativement rare.
19:09On a souvent des analystes qui sont plutôt prudents.
19:11Puis après, les surprises arrivent.
19:12Oui, et il serait juste une fois l'éducation effectuée.
19:16C'est ce qu'on a vu au Q2, par exemple.
19:18L'impact des tarifs donnés avait été très, très fortement surestimé par les analystes.
19:23Ils avaient été très, très prudents.
19:24Et finalement, on a eu des résultats qui ont surpris positivement.
19:27Effectivement, les tarifs donnés n'avaient pas encore été mis en place.
19:29Alors, toi, au troisième trimestre, une partie au moins des tarifs est mise en place.
19:31Une partie en place.
19:32Depuis août, grosso modo, les tarifs sont en place.
19:34Mais le temps que ça se diffuse, épuisant de prise,
19:36ils ont quand même réussi à absorber une partie des impacts des tarifs.
19:40Il n'y a pas, pour l'instant, d'inquiétude à avoir sur les résultats.
19:43Et on s'attend, effectivement, à ce qu'on soit autour des 8 et 10 % de croissance des bénéfices sur le troisième trimestre.
19:50Donc, un secteur américain qui, oui, peut être un petit peu aveuglé par l'IA,
19:54mais qui, derrière, il y a des relais de croissance.
19:57Et la notion de diversification, effectivement, est pour nous une valeur sûre,
20:01de construction d'un portefeuille américain, même d'un portefeuille global, sur le marché d'action.
20:05On reviendra sur les sources de diversification, que ce soit sur le marché américain
20:09ou en dehors des États-Unis, d'ailleurs, parce que beaucoup de marchés payent.
20:13Tout paye aujourd'hui, à peu près, dans le monde.
20:16Gilles, sur la saison de publication de résultats,
20:19ce n'est pas encore une saison trop périlleuse,
20:21parce que c'est vrai qu'au Q2, il n'y avait pas de tarifs, les annonces étaient là.
20:25Mais au Q3, pas encore vraiment.
20:27Il y a encore une trêve entre la Chine et les États-Unis, je crois.
20:29Enfin, on n'est pas encore en full tarif.
20:32Oui, et il y a deux choses, la macro et la micro.
20:33C'est pas la macro, il faut voir deux choses qui sont importantes pour comprendre le marché américain aujourd'hui.
20:39Un, Trump a infligé un choc d'offres au marché américain.
20:44À la fois, c'est avec l'immigration, l'offre de travail, et avec les tarifs sur les constructions d'usines.
20:49Il n'y a pas de demande de construction d'usines.
20:51Parce que je voudrais construire qui parlie des machines-outils dans le monde,
20:53c'est les Japonais et les Européens.
20:54Et donc, construire une usine devient encore plus cher.
20:56Ça devient encore plus cher.
20:57Donc, on a un choc d'offres.
20:58C'est plus rapide sur le papier, mais ça coûte plus cher.
21:00En théorie, quand les Coréens viennent aider à régler les usines-batteries,
21:07ils finissent au trou, 400-500 Coréens finissent au trou,
21:10ce qui n'améliore pas les choses pour...
21:13Ce qui n'hésite pas, effectivement, à revenir.
21:15Voilà, à revenir et à accélérer et à aider à investir aux Etats-Unis.
21:20Donc, il y a un choc d'offres qui réduit d'un pourcent à peu près la croissance espérée des Etats-Unis.
21:27Donc, ça veut dire déjà, là, comment on répond à ça ?
21:30Normalement, il faut stimuler la demande, mais il faut stimuler l'offre, mais c'est difficile.
21:33Et on va peut-être répondre en baissant les taux, donc en stimulant la demande,
21:36ce qui est plutôt inflationniste.
21:37Les équilibres encore un peu plus.
21:38Les équilibres encore plus sur la machine.
21:39Donc, ça, c'est le premier point sur le macro et la macro.
21:41Deuxième point, on parlait de la consommation des ménages.
21:43Aujourd'hui, 10% des Américains les plus riches représentent plus de 50% de la consommation globale finale.
21:49Les classes moyennes sont en train de baisser en volume du fait de l'inflation.
21:53Aujourd'hui, pourquoi ? On a un effet de richesse monumental depuis deux ans.
21:56Je veux dire, c'est quelque chose qui est extrêmement fragile.
21:58Si on reparle dans le sens, la consommation américaine doit se désintégrer d'un coup.
22:02La psychologie du consommateur des 10% peut très vite...
22:05On l'avait vu déjà en mai, on commençait les restaurants à New York.
22:08C'est anecdotique, on commençait à se vider au moment du rebond du marché.
22:11Il faudra...
22:12Ça baissait que pendant un mois, mais si on est sur deux ou trois mois de baisse, on ne sera plus...
22:17Ça, c'est des choses à surveiller sur quelque part.
22:20Oui, la construction américaine, est-ce qu'on est sur relance ou fragilité ?
22:24Et pour les entreprises, alors ?
22:25Et pour les entreprises, c'est les 5-6.
22:28Je vois, il y a trois risques.
22:30Il y a un, Tesla qui est en lévitation par rapport à...
22:33Alors, il va faire mon trimestre, puisqu'on vient de supprimer les 7500 dollars de subvention.
22:38Donc, les gens qui voulaient acheter Tesla l'ont fait.
22:40C'est plutôt Q4 qui va être vraiment problématique derrière.
22:42Parce que, bon, il y a un moment où les mensonges vont se dire par...
22:48Encore sur les taxis, les robotaxis Tesla, c'est un robotaxi parce qu'il y a un conducteur à gauche, à droite, le pressager, et pas derrière le volant.
22:59Voilà, c'est la différence avec une voiture normale.
23:02Une voiture normale.
23:03Il y a Tesla qui est toujours en problème.
23:06Après, c'est...
23:07Est-ce qu'un jour, Vida fait un Chambers, il fait un Cisco, et annonce que c'est en dessous ?
23:13Et que, finalement, elle ne demandait pas là.
23:14Voilà.
23:15Bon, hier soir, il disait qu'elle était en cours.
23:16Non, mais là, je pense qu'avec tout ce qui se passe, on est encore...
23:19Mais on se rapproche de plus en plus du trimestre de ça.
23:22Et après, c'est les hyperscaleurs, parce qu'eux aussi, Meta a ralanché l'amortissement des GPU de 4 à 6 ans.
23:30Pour le moment, ils ont multiplié par 4 ou 5 les investissements, et par 1,5 les amortissements.
23:34C'est-à-dire que, pour le moment, rien ne passe dans le bilan.
23:37Ils prolongent, ils reportent tout ça, quoi.
23:39Rien n'est passé en bilan.
23:39Ils espèrent que les revenus vont arriver avant que ça...
23:41Donc, le jour...
23:42Oui, mais surtout, ils ne passent pas par le compte de résultat.
23:46Il y a un jour, ça ne vient pas passer par le compte de résultat.
23:48Et là, quelle sera la réaction de marché ?
23:50Juste une dernière chiffre.
23:52Quand Zuckerberg Meta avait cramé 30 milliards pour le Metaverse, le stock avait gagné 35%.
23:57Là, il a cramé 30 milliards sur l'IA, ça a gagné 35%.
24:02Est-ce que, voilà, quand est-ce que les mêmes effets feront les mêmes...
24:05Parle plus du Metaverse, on continue de parler de l'IA.
24:07Oui, mais voilà.
24:09Donc, il y a un moment où ces dépenses, on finit par se voir.
24:11Et donc, il y aura un moment de vérité.
24:14Ils espèrent qu'ils auront les revenus en face.
24:16Mais il est déjà temps de s'y préparer.
24:17Il faut déjà être très méfiant vis-à-vis de ces valeurs-là.
24:20Le problème, c'est que ça viendra avec ces îlots, quoi.
24:22C'est ça le...
24:23C'est ça le...
24:23C'est ça le problème à timer.
24:24Invoisible à timer.
24:25C'est ça le problème à timer.
24:26Alexandre, vous voulez réagir ?
24:28Non, c'est très compliqué à timer.
24:29C'est pour ça qu'effectivement, il faut continuer à rester investi sur la thématique américaine, globalement.
24:35Jouer la diversification, on l'a dit tout à l'heure.
24:37Mais le timing du trimestre qui décevra les marchés, c'est effectivement celui-ci qui pourra ouvrir le pas à davantage d'expositions internationales.
24:47On l'a vu dans les portefeuilles, notamment en début d'année.
24:49Alors, comment on se diversifie ?
24:50C'est la question à la fois sur ce marché américain et en dehors du marché américain aujourd'hui, Alexandre.
24:55On est rentré quand même dans une phase où la Fed va réentamer son processus de baisse des taux.
24:59On a eu une première baisse en septembre, il y a deux semaines.
25:02On s'attend à deux nouvelles baisses d'ici la fin de l'année.
25:05Et on le voit, il y a eu un effet assez forte corrélation sur le marché émergent.
25:11Les marchés émergents ont très bien profité.
25:12Et on est à la fois driveés par l'Asie, la Chine, mais également l'Amérique latine qui se comporte bien.
25:17L'indice Bovespa, il est quasiment à son plus haut niveau, le marché brésilien.
25:22Et donc, on le voit, il y a des liquidités qui réaffluent sur les marchés émergents.
25:25Et c'est une véritable logique de diversification dans les portefeuilles.
25:28Alors, il y a le risque devise qu'il faut prendre en compte pour tout investisseur.
25:32Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on voit que cette performance de marché émergent,
25:35elle est valable à la fois sur le marché action, mais également sur le marché obligataire.
25:38Le marché obligataire émergent, qu'il soit en devise locale ou même en devise dure,
25:43et libellé en dollars, c'est très bien comporté depuis le début de l'année.
25:48Ça a été une véritable source de croissance dans des solutions diversifiées.
25:52Alors, tort, vous mentionnez, cette année, quasiment tout a progressé.
25:55Et effectivement, la dette émergente avait même progressé avant même les actions émergentes
25:59qui ont pris le pas un petit peu plutôt sur le deuxième, troisième trimestre en termes de performance.
26:05Donc oui, les émergents, pour nous, ça reste un facteur de soutien, un facteur d'exposition,
26:08et un facteur de diversification, dans toute proportion gardée, savoir mesurer son risque,
26:14qui est plus idiosyncratique, effectivement, mais ça reste un facteur de soutien.
26:19Et après, il y a des thématiques porteurs sur les infrastructures.
26:22Plus globalement, on a beaucoup parlé d'IA pendant ces 10-15 premières minutes,
26:26mais des infrastructures au sens large.
26:28On parle des ponts, des concessions, des aéroports.
26:32On est dans une logique de reconstruction.
26:34On a tout de suite un plan de défense qui avait été annoncé,
26:37une volonté européenne de renforcer la défense.
26:40Il y a la logique d'infrastructure qui gravite autour de cette notion de dépense, de défense.
26:45Donc oui, là aussi, on est sur une approche globale,
26:48à la fois américaine, européenne, marché émergent,
26:51qui profite également de ces logiques de flux de capitaux,
26:55à la fois sur les stratégies cotées, clairement, qui nous animent,
26:59mais également sur les stratégies non cotées, les actifs privés,
27:02qui ont la demande d'infrastructures qui est beaucoup plus diffusée,
27:06que ce soit pour les grands investisseurs institutionnels,
27:08mais également pour les investisseurs plus retail, plus particuliers,
27:11dans les logiques de distribution.
27:13Et là, on le voit, l'infrastructure est très recherchée.
27:16L'histoire des émergents, comme on vous l'a regardé, Gilles, déjà,
27:18est-ce que vous l'accompagnez dans votre stratégie ?
27:22Et est-ce que c'est essentiellement, voire uniquement lié à ces baisses de taux de la Fed ?
27:28Alors, combien, c'est toute la question,
27:30mais est-ce que c'est très mécaniquement corrélé à cette histoire-là ?
27:33Ou est-ce que c'est une vraie histoire qui reprend après un cycle complet
27:38où les émergents ont été très décevants et désertés par la plupart des investisseurs globaux ?
27:43Comme il y a de tout dans tout ça.
27:44Il y a un cycle sur les devises émergentes, en particulier liées à la baisse de la Fed,
27:48parce qu'en fait, le dollar aspirait tout à 5%.
27:51Le dollar haussier, tout le monde le mettait aux Etats-Unis.
27:53D'ailleurs, tout le monde a vu avec effroi, en début d'année,
27:57nos résidents américains qui avaient beaucoup d'expositions et au dollar et aux Etats-Unis,
28:00et ils ont couvert au dollar au cours des premières semaines, c'est en catastrophe.
28:03Donc, il y a un aspect lié à ces dollars.
28:07Après, il y a un aspect de retour aussi lié à la nature.
28:09Avant, on était dans le software.
28:11Maintenant, on va peut-être passer plus à l'énergie.
28:12On voit un rebond des énergies renouvelables.
28:15Même s'ils s'agissent, on voit bien partout le solaire, les problèmes de réseau.
28:21Donc, les minières or et ailleurs marchent bien.
28:26Ça, c'est plutôt les émergents que l'année.
28:28Donc, on a cet aspect-là des choses.
28:31Juste un point, tactiquement, par contre, c'est clair que le dollar est allé un peu vite, un peu loin.
28:36Et là, on commence à sentir qu'il n'y arrive.
28:38Il ne baisse plus depuis quelques mois.
28:39Il baisse et même il monte largement.
28:41Il reste deux séances.
28:43Il n'est pas exclu que la Fed retrouve une colonne vertébrale.
28:46Deux séances.
28:47Deux séances pour la Fed.
28:49Je n'ai pas compris.
28:50Deux séances pour la Fed.
28:52Deux décisions.
28:53Ah, deux décisions.
28:54Ah oui.
28:54Deux séances, pour moi, c'est une journée.
28:55Oui, mais sans la Fed.
28:57D'accord.
28:57Deux comités.
28:58Deux comités.
28:59Il reste deux.
28:59Il n'est pas exclu que la Fed retrouve une colonne vertébrale.
29:02Oui.
29:02Et au vu des chiffres d'inflation, même si on est à la diète, comme tout le monde,
29:06on n'a pas de chiffre d'inflation, pas de chiffre de chômage, on ne sait pas combien de temps.
29:08Et que chacune de ces réunions ne donnera pas forcément lieu à une baisse de taux.
29:11Voilà.
29:11Et pas aussi fort principé qu'à le marché.
29:12Et donc, nous, on n'exclut pas qu'on a un moment...
29:15Un petit rallye sur le dollar.
29:16Un petit rallye et puis un contre-coup.
29:18Parce que l'optimisme, devant le débasement...
29:20Parce qu'aujourd'hui, ce qui a mis le faux-poudre, c'est la théorie du débasement.
29:23Dire Trump et la Fed vont capituler, maintenir les taux longs et cours bas.
29:28Et donc, acheter des actifs réels, de l'or, du bitcoin, même si c'est le côté réel, je ne sais pas.
29:34Le connoisseur pourrait se rebalancer un petit peu dans le temps.
29:36À court terme.
29:36Il y aura un changement de gouverneur en mai.
29:38Mais il se trouve qu'il reste deux séances à la fin de l'année.
29:41Et la Fed, je ne l'ai pas complètement jouée d'ici à la fin de l'année.
29:44Et donc, nous, on est très optimistes sur les émergents devises.
29:48On aime beaucoup les devises.
29:48Là, on regarde le Rende sud-africain et je trouve ça.
29:53Mais on n'est-il pas un petit coup de bambou dans le sens ?
29:55Si jamais la Fed surprend tout le monde.
29:57Vous savez quoi ?
29:58Nos deux baisses...
30:00Octobre, on verra.
30:01Et puis ensuite, il y a mi-décembre, effectivement.
30:02Oui, c'est...
30:03Pour cette année.
30:06Mais sur moyen terme, oui, il s'émergente.
30:08On a eu une décennie perdue.
30:11Il y a...
30:11Voilà.
30:12Et devises.
30:13Là, les devises sont aussi assez intéressantes.
30:14Parce qu'ils sont vraiment au fond d'après.
30:15Mais c'est un cycle.
30:16C'est un nouveau cycle qui s'ouvre.
30:17Oui, mais pas...
30:18On a eu la première partie.
30:19On risque d'être un petit rebond.
30:20OK.
30:20Après, voilà.
30:21Il faudra gérer aussi la fin de la consommation américaine.
30:24Grégoire, le poids de la Fed dans la bonne dynamique du marché américain,
30:29il ne faut pas le minorer.
30:32C'est un poids important.
30:33Et quand je dis le poids de la Fed,
30:35c'est surtout le poids de ce que le marché anticipe que la Fed va faire.
30:39Jusque pour les 12 prochains mois, j'ai envie de dire.
30:42Ça, c'est toujours une bataille permanente entre la Fed et les marchés.
30:46Et c'est vrai que souvent, le curseur peut vite bouger d'un côté ou de l'autre.
30:49Mais oui, dans les bonnes performances des marchés actions américains,
30:52c'est quand même un sujet central.
30:54C'est un facteur de soutien.
30:56C'est évident.
30:57Après, les classes d'actifs qui ont beaucoup progressé aujourd'hui,
31:02enfin, les secteurs n'ont pas forcément besoin d'un stimuli de la Fed.
31:06Donc, je dirais, ce qui peut soutenir les marchés,
31:12c'est quand on a une transmission de la courroie dans l'économie un peu plus réelle,
31:17donc le cycle immobilier, la consommation,
31:22qui a besoin en effet de ce stimuli de la Fed.
31:24Donc, si on n'avait pas ces baisses de taux,
31:27il pourrait y avoir en effet un phénomène, je dirais.
31:32Après, tout dépend pourquoi la Fed ne baisse pas ses taux.
31:35Finalement, est-ce qu'elle constate que l'emploi résiste bien,
31:41la consommation résiste bien, l'économie va bien,
31:44et l'inflation reprend un peu du terrain,
31:46donc elle n'a pas forcément besoin d'y aller.
31:49Et à contrario, si elle baisse plus rapidement ses taux
31:52parce que l'emploi se dégrade et qu'elle voit la consommation baisser,
31:57l'interprétation…
31:59Ça peut améliorer l'action de marché très différente.
32:02Pour une même baisse de taux, ou des baisses de taux, ou non-baisse.
32:06Non-baisse.
32:07Je dirais, on est sur une ligne de crête qui est presque inespérée,
32:12il y a encore quelques mois.
32:14Goldilocks.
32:15Oui, tout à fait.
32:16Et aujourd'hui, on ne peut pas considérer…
32:18En fait, les conditions ne sont pas si restrictives que ça
32:20pour l'économie américaine, puisqu'elles continuent d'investir,
32:24mais sont restrictives pour une partie de la population.
32:27Voilà.
32:27Qui vote Trump.
32:28Qui vote Trump.
32:29Et c'est vrai qu'il y aura une pression, évidemment,
32:31sur la fête dans quelques mois.
32:33Je ne peux pas…
32:34Après, on parlait de l'évolution du dollar,
32:38et c'est vrai qu'il y a les équilibres à la fois budgétaires
32:42et de la balance commerciale,
32:43et c'est vrai qu'il y a des rentrées fiscales
32:47et des exports d'énergie, de gaz,
32:50qui peuvent faire aussi évoluer pas mal les choses.
32:53Donc, tous les facteurs qui ont suscité beaucoup de craintes
32:57sur le dollar il y a six mois
33:00sont quand même un petit peu en train de s'éteindre
33:03les uns après les autres.
33:04Et ne serait-ce que même que l'intérêt pour les marchés américains,
33:09le fait que la croissance soit supérieure, donc…
33:12Le dollar ne baisse plus.
33:13Il a même le dollar, l'indice dollar, pondéré,
33:17a même repris un petit peu de couleur.
33:19Et d'ailleurs, c'est le paradoxe avec l'or.
33:21Et c'est là où c'est la théorie des basements chez les particuliers.
33:24On a 100 milliards de dollars d'achats de particuliers.
33:27C'est vraiment la peur que Trump mette la main sur la fête
33:31et que derrière…
33:33La fin du dollar.
33:33La fin du dollar.
33:34Il y a un décalage entre cette perception des particuliers
33:39de se mettre à l'abri
33:41et la réalité à la fois de l'économie américaine et de la Fed
33:45qui pose problème aujourd'hui.
33:47Est-ce que l'or devient plus uniquement un actif de couverture
33:52ou un anxiolytique comme ça a longtemps été présenté ?
33:56Est-ce que ça devient un vrai thème d'investissement ?
33:57Et quand je dis l'or, c'est les précieux
33:59puisque c'est aujourd'hui l'argent qui est la vedette du jour
34:02dans le secteur des précieux.
34:03Et puis derrière les métaux précieux,
34:05est-ce que c'est aussi l'ensemble du compartiment des métaux,
34:08des matières premières qui doit être regardé avec plus d'intérêt aujourd'hui ?
34:11Avant, on achetait de l'or pour bien dormir.
34:13C'était une manière d'avoir de l'or sur le dessin
34:15ou plutôt que d'avoir de l'argent sur le matelas.
34:18Maintenant, effectivement, l'or, c'est un actif de position, de performance.
34:22C'est un actif traditionnel alors que ce n'est pas un actif de rendement.
34:25Mais c'est un actif qui, effectivement, a fait 50% depuis le début de l'année.
34:29Et donc, c'est un actif qui perd fort pour plein de raisons.
34:31Les banques centrales qui en achètent, la crainte sur le dollar, effectivement.
34:37L'envie, effectivement, de diversifier son portefeuille
34:41et donc d'utiliser d'autres leviers, l'or et les métaux,
34:45comme source de croissance et source de valuation.
34:47Mais oui, effectivement.
34:48Et nous, on l'a totalement intégré.
34:49Ça fait partie de cette position qu'on a dans nos portefeuilles.
34:52C'est ce qui aussi permet de réduire le risque de volatilité.
34:56Alors avant, c'est vrai que l'or, c'est quand il y avait un phénomène de risque-off
34:59que finalement, ça permettait d'asseoir.
35:01Maintenant, ce n'est même plus le cas.
35:02Ça performe même quand tout performe.
35:04Donc, parfois, ça peut créer des déséquilibres de diversification,
35:08de décorrélation, finalement, parce que, si on se dit,
35:10ça ne fonctionne plus comme avant.
35:12Ou en tout cas, ce n'est plus là où j'ai envie de placer mon argent
35:14pour échapper à un risque non prévu.
35:18Mais clairement, on est dans une logique, effectivement,
35:19où l'or, désormais, et les métaux précieux
35:22et les matières premières, de manière plus large,
35:25deviennent des actifs d'exposition, de performance,
35:27de croissance du capital,
35:31indépendamment d'être juste le fameux anxiolytique
35:33ou le somnifère qui permettait de bien dormir il y a une dizaine d'années.
35:37D'accord, il y a un thème autour des précieux,
35:39mais autour des matières premières en général,
35:42qui se développent aujourd'hui, Gilles ?
35:43Il y a deux aspects de la matière première.
35:45Il faut séparer l'énergie et le pétrole,
35:48qui a une dynamique...
35:49Oui, et on a avancé probablement le pic,
35:52non pas de production, mais de consommation pétrolière 2030.
35:54Donc, on va devoir gérer la baisse de la consommation pétrolière assez rapidement.
35:58Et les métaux.
36:00Et clairement, on voit les métaux, les métaux rares...
36:01De consommation du pétrole, parce que derrière, le mouvement d'électrification
36:04est en train de devenir un peu visible, significatif et prendre la place.
36:08Le choc mondial sur l'énergie, ça a été l'électrification des mobilités urbaines en Chine.
36:11Et ce n'est pas parce que Xi Jinping est un grand écologiste.
36:14Ça, on le voit dans les chiffres de demandes et de croissance du pétrole.
36:18C'est une croissance de la demande du pétrole.
36:20Un million à deux millions paris le jour en moins,
36:23du fait de l'électrification des mobilités asiatiques.
36:25Et ce n'est pas parce que Xi Jinping est un grand écologiste,
36:28c'est parce qu'il ne veut pas être subi un blocus en cas de guerre avec Taïwan.
36:32Et donc, c'est un vrai choc et c'est une vraie réalité.
36:35Et ça a avancé probablement de cinq à dix ans le pic de consommation pétrolière.
36:40Aujourd'hui, les deux seuls segments qui progressent sur le pétrole,
36:43c'est le plastique et le kérosène et l'aviation.
36:45Donc, en dehors du pétrole ?
36:49En dehors du pétrole, sur les métaux, oui, on voit un vrai phénomène.
36:51On voit les métaux rares, on voit les valeurs minières.
36:55Et c'est pour ça que les émergents, on s'intéresse au rang sud-africain,
36:59qui est une mineure par accidente.
37:01On voit que ça bouge parce qu'effectivement, les gens,
37:05toute la transition énergétique, la suite de la transition énergétique,
37:08va devoir passer sur le métal.
37:10Un mot juste sur le racheté.
37:13Et on le voit d'autant plus en France.
37:14C'est le phénomène d'endettement.
37:16Et donc, face à la peur de l'endettement,
37:18et donc la peur du risque de vise,
37:20finalement, l'or sert de valeur refuge.
37:21Mais pas la valeur refuge d'inflation,
37:24comme on avait pu connaître il y a une dizaine d'années,
37:26mais la valeur refuge du défaut de l'endettement.
37:28Et donc, l'or, c'est aussi cette manière de lutter
37:31contre l'endettement massif des économies.
37:33On en parle beaucoup en France.
37:34C'est le sujet, mais ce n'est pas que.
37:37La preuve, le shutdown américain,
37:38c'est qu'on a bien atteint des niveaux aussi de dépenses
37:41et d'endettements qui sont assez élevés.
37:43Voilà, donc oui, c'est un thème qui est en train de monter
37:46toutes les minières et l'uranium.
37:49Avec un effet de levier par rapport au prix spot des métaux
37:52qui est du marché.
37:54Il y a pas du marché.
37:55C'était tous les marchés qui ont été endormis pendant 20 ans
37:58et sur lesquels des flux d'argent arrivent.
38:00Parce que les mines d'uranium, elles sont à plus de 70, 80 aussi.
38:02Oui, il n'y en a pas beaucoup.
38:03Voilà, c'est des choses-là qui se marchent bien.
38:08Merci beaucoup, messieurs.
38:09Merci à vous trois d'avoir été les invités de Manette Marché ce soir.
38:12Gilles Etcheveri-Garay, le président et cofondateur
38:14d'Elcano Asset Management,
38:16Alexandre Attal, le directeur de la gestion multiactif
38:19de Russell Investment France,
38:20et Grégoire Ginoux, le responsable et le gérant action américaine
38:25de Mansartis.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations