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  • il y a 2 jours
Mercredi 5 novembre 2025, retrouvez Alexandre Taieb (Gérant-analyste, Sycomore AM), Vincent Lequertier (Gérant Senior, responsable de l'allocation d'actifs, WeSave), Wilfrid Galand (Directeur stratégiste, Montepnsier-Arbevel) et Olivier Becker (Responsable de la gestion obligataire, Amiral Gestion) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bonjour, bienvenue à tous, je suis ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition de Smart Bourse.
00:21Votre rendez-vous quotidien avec les marchés du lundi au vendredi de 17 à 18h.
00:26Avec nos experts, on va décrypter tout ce qui s'est passé aujourd'hui et sur les mois derniers sur les marchés, macroéconomie, microéconomie, les valeurs, mais également allocations d'actifs que faire.
00:36En cette fin d'année, il y a encore un peu de temps, tout semblait se mettre en place pour un rallye de fin d'année.
00:42Et puis patatras, ça tangue du côté de la tech, retour sur les 8000 points sur le CAC 40 et des résultats contrastés.
00:49Donc on va en discuter dans un instant.
00:52Donc au sommaire de cette édition, première thématique, la thématique de l'IA, parce qu'elle est en train de s'essouffler.
00:57Ensuite, on verra du côté des résultats, les leçons des résultats du troisième trimestre.
01:01Et puis en dernière partie d'émission, focus sur le crédit obligataire à Yield.
01:06Voilà pour le sommaire.
01:09Mais tout de suite, on fait le point sur l'actu des marchés.
01:11Et pour tout savoir de ce qui s'est passé aujourd'hui sur les marchés, on fait appel à notre experte Pauline Grattel.
01:26Bonsoir.
01:27Bonsoir.
01:27On démarre avec la thématique de l'intelligence artificielle qui ne soutient plus les marchés depuis hier.
01:35Oui, les investisseurs s'inquiétaient hier des niveaux de valorisation.
01:39On en a parlé poussant, le Nasdaq a clôturé en repli de 2%.
01:43Aujourd'hui, l'indice américain ouvre en hausse de 0,5%.
01:47Les indices asiatiques ont suivi cette tendance de repli.
01:50Le Nikkei a fini en recul de 2,5% et le Kospi a plongé de 3%.
01:55En Europe, les indices actions marquent le pas.
01:58Le CAC 40 évolue autour de l'équilibre en légère hausse en fin de séance de l'ordre de 0,3%, légèrement supérieur à 8000 points soutenus par Bouygues.
02:07Et Bouygues qui fait des tas de résultats assez solides sur ce troisième trimestre.
02:11Oui, le titre évolue en tête du CAC 40 en hausse de environ 3%.
02:15Sur les 9 premiers mois de l'année, Bouygues publie un chiffre d'affaires légèrement supérieur aux attentes.
02:21Sur le seul troisième trimestre, les ventes sont stables.
02:24Enfin, le groupe réajuste légèrement sa prévision de chiffre d'affaires annuel à la baisse en raison des effets de change.
02:29En revanche, direction Copenhague avec une cure d'amaigrissement sur Novo Nordis qui perd 3% après sa publication.
02:34Oui, et le titre plonge de 50% depuis le début de l'année.
02:38Les ventes sont légèrement inférieures aux attentes au troisième trimestre.
02:41Cela conduit le laboratoire pharmaceutique danois à encore abaisser ses prévisions de vente pour ses traitements phares et anti-obésité Wigovi et Ozampic.
02:50C'est la quatrième fois de l'année.
02:52On parlait d'intelligence artificielle en début de chronique.
02:55Alors, quid de la publication d'AMD ?
02:57Le concurrent de NVIDIA est à l'équilibre dans les premiers échanges.
03:00Les profits dans l'activité centre de données sont jugés décevants.
03:04Mais au global, les résultats sont tout de même meilleurs que prévus avec un chiffre d'affaires et une rentabilité record.
03:10Le bénéfice abondit de 60% par rapport à il y a un an.
03:14Toujours dans la tech, Supermicro plonge de 7% après une publication jugée globalement décevante.
03:19Le shutdown qui suit son cours et devient le plus long de toute l'histoire.
03:24Oui, puisque ça fait aujourd'hui 36 jours de paralysie budgétaire.
03:28Du coup, les investisseurs doivent se concentrer sur les enquêtes privées,
03:32faute de diffusion des statistiques majeures comme par exemple le rapport sur l'emploi.
03:36On a donc regardé l'enquête ADP qui montre que l'économie américaine a créé plus d'emplois que prévus
03:42avec 42 000 créations en octobre contre 32 000 attendus.
03:46Le chiffre de septembre a été révisé de 32 000 destructions à un peu moins, 29 000 destructions au final.
03:52Elle est toujours côté macro.
03:54L'ISM des services américains était attendu également.
03:57Oui, l'ISM service américain ressort supérieur aux attentes en octobre à 52,4 après 50 en septembre.
04:04En zone euro, on a pris connaissance des PMI services également pour le mois d'octobre.
04:08Ils ressortent supérieurs aux attentes à 52,2.
04:11C'est également supérieur au chiffre de septembre.
04:13Parce qu'il y a eu des mouvements sur le marché obligataire.
04:16Globalement, les rendements sont restés stables.
04:18Le rendement américain à 10 ans est légèrement supérieur à 4,10% aujourd'hui.
04:22En Europe, le rendement allemand de même échéance est stable également, autour de 2,65%.
04:28Sur le marché d'échange, le dollar poursuit, son rebond et l'euro dollar se traite autour de 1,1480 aujourd'hui.
04:34D'accord. Quel sera le programme de demain ?
04:36Les investisseurs arbitreront demain les résultats de Snap, ARM ou encore Qualcomm, publiés ce soir après la clôture des marchés.
04:44Demain, on regardera les résultats de AstraZeneca.
04:47En France, ceux de Legrand, Engie, Veolia ou encore Euronext sont attendus.
04:51Côté Macron, on attend la décision monétaire de la Banque d'Angleterre qui devrait opter pour le statu quo.
04:56Et on attend aussi les ventes de détails de la zone euro pour le mois de septembre.
05:01Merci Pauline. Pauline Grattel avec nous tous les soirs.
05:04Tout de suite, c'est l'heure de Planète Marché.
05:16Planète Marché avec nos experts.
05:18On est ravis d'accueillir ce soir Wilfried Galland.
05:20Bonsoir Wilfried.
05:21Bonsoir Fabrice.
05:22Stratégiste chez Montpensier Arbevel, bienvenue à vous.
05:24A vos côtés, Vincent Lequartier, bonsoir Vincent.
05:26Bonsoir Fabrice.
05:27Gérant, seigneur, responsable de l'allocation d'actifs chez WeSave.
05:30Bienvenue à vous.
05:31On verra justement l'allocation en fin de parcours tout à l'heure.
05:34Et puis, Alexandre Tailleb, bonsoir Alexandre.
05:37Bonsoir Fabrice.
05:38Vous êtes gérant analyse chez Sycomore AM.
05:41Bienvenue à tous.
05:42Alors depuis plusieurs mois, messieurs, Wall Street carbure est vraiment à l'adrénaline.
05:46Un formidable rallye.
05:48Et puis, on a le sentiment que peut-être on est en train de se poser des questions après les sommets historiques.
05:53Les marchés américains sont peut-être saisis tout à coup d'un certain vertige.
05:57Hier, le Mnasek a chuté de 2%.
05:59Alors, ça paraît rien, mais c'est quand même sa pire séance depuis près d'un mois.
06:03Est-ce que l'intelligence artificielle, la panacée du marché n'est pas surévaluée ?
06:08C'est la question qu'on va se poser ensemble.
06:10Wilfried, vous vous dites finalement, par rapport à ce qu'on a connu, les anciens, sur ce plateau, la bulle de l'an 2000,
06:16on voit que les résultats sont quand même solides du côté des entreprises.
06:19Oui, tout à fait. Je trouve que c'est la partie extrêmement rassurante.
06:21C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on a des craintes sur la capacité de ces méga-entreprises,
06:29je rappelle quand même que les 10 plus grosses capitalisations de Wall Street,
06:33c'est plus de 40% de la capitalisation du S&P.
06:35C'est extrêmement important.
06:36Ça nous donne, en fait, à chaque fois des résultats qui sont à la fois excellents,
06:43mais surtout supérieurs aux attentes.
06:45Le seul qui a eu des petits soucis, c'est effectivement Meta,
06:49mais parce qu'il y a eu une surprise sur une taxe, un impôt de 30 milliards,
06:53qui n'avait pas été prévu, mais sur la partie cash flow, business récurrent,
06:58y compris sur Meta, il n'y a pas eu de mauvaise surprise.
07:01Et surtout avec des révisions de bénéfices qui sont importantes,
07:03c'est-à-dire qu'on n'est pas à 2-3%,
07:04on a l'impression qu'on est encore sur un rythme pratiquement start-up
07:07avec des croissances à 2 chiffres.
07:09Oui, et c'est ça qui est très compliqué à saisir pour les analystes
07:15et pour tous ceux qui suivent les marchés,
07:17c'est qu'on n'est pas nécessairement calibré
07:19pour évaluer des progressions à plus de 2 chiffres.
07:24Historiquement, on faisait des progressions à 3, 4, 5%, 6, 7,
07:28quand c'était 8, 9, c'était dingue.
07:30Là, on est sur des progressions, des boîtes,
07:33alors certains de 12, 14, 15%,
07:36certains sont sur des progressions de 20, 25, 30% par an
07:39en termes de chiffre d'affaires.
07:40Alors, ce sont déjà des méga caps.
07:41Et donc, on a beaucoup de mal, en fait,
07:43je pense, à conceptualiser ce que ça veut effectivement dire.
07:49Ce qu'on voit, par exemple,
07:49c'est que sur une entreprise comme Nvidia,
07:51en fait, si on voit le multiple de bénéfices de l'entreprise
07:56et qu'on voit la progression de ce bénéfice,
07:59en fait, ils progressent de 30% par an,
08:02ils ont un multiple de 30.
08:05Donc, en gros, si on divise par deux,
08:07le fameux ratio de valorisation sur croissance,
08:09on est sur des ratios de 1, à peu près, voire inférieur,
08:12tout à fait acceptables.
08:13Donc, on n'est pas sur des phénomènes de bulles.
08:15En revanche, il y a énormément d'espoirs
08:17qui sont déjà dans les marchés.
08:18Et c'est là, en fait, où le stress arrive.
08:20C'est-à-dire que les marchés se projettent toujours
08:22et disent, est-ce qu'il y a quelque chose
08:23qu'on n'a pas vu qui peut encore propulser le cours ?
08:26Et donc, même quand on a des résultats formidables,
08:28exceptionnels, on se dit, OK, c'est super,
08:31mais est-ce qu'on n'a pas déjà tout mis
08:34dans les cours d'aujourd'hui ?
08:35Et c'est la phase qu'on vit aujourd'hui.
08:40Ce n'est pas nécessairement une phase inquiétante,
08:41mais ça veut dire qu'on a une phase de respiration.
08:43Moi, je trouve ça plutôt bien.
08:44Et pour l'instant, ça délivre.
08:45Et Alexandre, ça veut dire aussi, avec son thème,
08:47que la moindre déception,
08:49elle est potentiellement assez...
08:51il peut être suivi de déflagration.
08:53En tout cas, ça peut chuter quand même assez largement.
08:55Oui, elle est assez rapidement sanctionnée,
08:58puisque quand on voit la performance qu'on a eue
09:00sur les 7-8 derniers mois,
09:02on a un marché qui est extrêmement polarisé
09:04sur ces valeurs-là.
09:06Dès que ça ne délivre pas,
09:07quand je dis que ça ne délivre pas,
09:10soit on ne bat pas le consensus,
09:11soit il n'y a pas de relèvement de perspective,
09:13directement, c'est sanctionné.
09:15Ce que je trouve assez rassurant,
09:17sur Meta spécifiquement,
09:18c'est qu'il y a aussi les capex sur l'IA
09:22qui sont considérés comme trop importantes
09:24par le marché.
09:26Trop d'investissements ?
09:27Trop d'investissements,
09:29et des points d'interrogation
09:30sur la rentabilité,
09:32la productivité de ces investissements-là,
09:34in fine.
09:34C'est vrai.
09:35On a l'impression qu'il y a une course aujourd'hui
09:36à ne pas rater le train,
09:38finalement, le fameux FOMO,
09:39mais sans qu'on sache exactement ce qu'on va en faire.
09:41On dit gain de productivité.
09:43Il y a des stats qui montrent
09:44qu'elle n'est pas forcément au rendez-vous immédiatement.
09:47Alors, immédiatement, non.
09:48Je pense que l'intelligence artificielle,
09:50aujourd'hui,
09:51malgré tout ce qu'elle peut déjà faire,
09:53elle est dans sa phase d'entraînement.
09:54La phase d'accélération,
09:55elle est à venir.
09:56C'est ce qui explique d'ailleurs
09:57les capex importants.
09:59Mais en ça,
09:59ce que je trouve rassurant,
10:00c'est que le marché se pose des questions,
10:01et je rejoins totalement Wilfried,
10:02il n'y a pas de signe de bulle.
10:06On est sur,
10:07entre hier et aujourd'hui,
10:08sur de la prise de profit assez classique,
10:09et quand on regarde historiquement,
10:11même en phase de bulle,
10:13c'est-à-dire si on était dans une bulle,
10:14on serait probablement au début,
10:15il y a des phases de prise de profit
10:17de 10 à 15 %,
10:18c'était le cas dans celle de 2007,
10:19c'était le cas dans la bulle.com.
10:21Et pour finir sur ce concept de bulle,
10:26c'est plutôt utile,
10:28ce n'est pas un gros mot.
10:29Une bulle,
10:30ça vous permet de faire le tri
10:32entre celles qui sont trop chèrement valorisées
10:34et qui ne délivreront pas,
10:36ou à Nvidia pour nommer qu'eux,
10:38parce qu'eux délivreront pour le coup.
10:40D'ailleurs, je trouve ça assez bien
10:41que la publication de Nvidia
10:43soit un peu plus tard dans le temps,
10:44le 18 ou le 19 novembre.
10:47Ça peut relancer,
10:48après une respiration,
10:50s'ils délivrent et qu'ils relèvent leur guidance,
10:52ça peut relancer la thématique
10:53sur l'intelligence artificielle.
10:55En revanche, on le disait,
10:55en cas d'accident,
10:56c'est le cas de Pinterest aujourd'hui,
10:57qui perd 20%
10:58sur les résultats qui déçoivent un petit peu.
11:01Vincent Lecartier,
11:02on termine avec vous sur cette thématique,
11:04bulle, pas bulle,
11:05en tout cas des investisseurs
11:07qui se posent un petit peu des questions.
11:09Grosso modo,
11:10c'est des sociétés qui autofinancent
11:12leurs investissements.
11:15Ils ont beaucoup monté.
11:16On tourne quand même maintenant
11:18autour de, on va dire, 60%
11:19du cash qui est désormais investi
11:22sur ce thème.
11:24Donc, ça commence à faire beaucoup.
11:26Donc, il ne faut pas trop se rater.
11:28Mais dans la mesure où vous êtes
11:29sur des sociétés majeures
11:31avec des tas de ressources différentes,
11:34des abonnements,
11:35des choses comme ça
11:35qui font du récurrent,
11:38et que l'IA n'est pas le seul centre d'intérêt
11:41de développement et de source de richesse,
11:45pas trop à s'en inquiéter.
11:46Pour moi, ce n'est pas comme
11:47lors des phases d'Internet
11:49où vous achetiez un business plan
11:51avec grosso modo zéro chiffre d'affaires,
11:54vous achetiez un nombre d'abonnés,
11:56point barre.
11:58Là, un chiffre d'affaires, vous l'avez.
11:59De la trésorerie, vous en avez.
12:00Des bénéfices, vous en avez.
12:02Et une grande visibilité globalement aujourd'hui.
12:06Quand je vois la manière
12:06dont l'obligation de Meta
12:09a été sursouscrite
12:10pour parler de, entre guillemets,
12:13le dossier parmi les sept magnifiques
12:15qui posent un tout petit peu question
12:18au marché,
12:21ça a été très, très, très largement sursouscrit.
12:23C'est fort, je crois.
12:24C'est ça.
12:24C'est ça.
12:25Ce qui veut bien dire que...
12:27Le papier est recherché,
12:28donc on a confiance en titre.
12:29Malgré le fait que la société
12:32soit en train d'investir énormément
12:34par rapport à ses comparses,
12:36malgré ça,
12:37le marché n'a pas de doute
12:39sur la solvabilité à terme de Meta.
12:42Oui.
12:42Est-ce qu'il n'y a pas des valorisations
12:44quand même extrêmes qui vous inquiètent,
12:45qui ne pas l'en tire,
12:46Wilfried Galland ?
12:47Alors, effectivement,
12:49la valorisation, quand on la regarde,
12:50c'est, je crois, quelque chose comme
12:51je reprends pratiquement 200 fois le chiffre d'affaires
12:53et 600 fois les profits,
12:54un truc comme ça.
12:55Ça commence à faire beaucoup, là, quand même.
12:56C'est beaucoup, mais en fait,
12:59à chaque fois, de nouveau,
13:01enfin, à l'en tire, délivre.
13:03C'est-à-dire que les résultats
13:04qui sont demandés par le marché,
13:06non seulement sont respectés,
13:08mais sont encore battus.
13:09Et les perspectives sont également battues.
13:11On voit là, moi, ce que j'appelle,
13:14en ce moment, la personnalisation.
13:16L'incarnation.
13:17Exactement, l'incarnation des investissements.
13:20Plus qu'une société,
13:21on suit des individus.
13:23Des individus ou des gourous, on dirait.
13:25Presque des gourous, mais en tout cas,
13:26de grands leaders qui donnent le ton.
13:29On suit Sam Altman dans Oponeia
13:31et on suit Satya Dadella sur Microsoft.
13:34On suit Jensen Wang, évidemment, sur Nvidia.
13:36Et on suit Alex Carp sur Palantir.
13:38Et il y a effectivement ce phénomène-là.
13:42Toute la question, maintenant,
13:43c'est effectivement...
13:44Moi, j'ai l'impression que sur le marché,
13:46si je veux être un peu provocateur,
13:49on a des pessimistes totalement investis
13:51sur le marché, en fait.
13:52C'est-à-dire que tout le monde, quasiment,
13:54sur le marché, se pose énormément de questions
13:56et est très inquiet quand on tourne un peu
14:00autour de nos différents cercles professionnels.
14:03Tout le monde se dit,
14:03est-ce qu'on est en train de surinvestir ?
14:06Mais tout le monde est investi
14:06parce qu'effectivement, à chaque fois, ça délivre.
14:09Et la question derrière,
14:11c'est plutôt les entreprises,
14:12et là, il faut regarder plutôt
14:13le deuxième ou troisième tiers,
14:15qui n'ont pas, comme disait Vincent,
14:17qui n'ont pas, à l'inverse,
14:19ses revenus récurrents,
14:20qui n'ont pas de business model
14:22qui permet aujourd'hui de le tester
14:23et qui promettent énormément
14:25en étant déjà valorisés,
14:27non pas 500 ou 600 milliards
14:29ou plus,
14:31500-600, c'est plutôt Palantir,
14:33mais comme les entreprises
14:34dont on vient de citer,
14:36mais qui sont déjà valorisés,
14:3730, 40, 50, 60, 100 milliards de dollars.
14:40C'est plutôt celles-là qui sont inquiétantes.
14:41Voilà.
14:41Et évidemment, le grand test,
14:43ce sera,
14:44est-ce qu'on va avoir l'introduction
14:45en bourse d'OpenAI,
14:46qui aujourd'hui a très peu de résultats,
14:49et vise une valorisation
14:50de 1 000 milliards de dollars ?
14:51On serait à 500 milliards actuellement ?
14:54Alors, dans ce qu'ils veulent,
14:56dans ce qu'ils ont communiqué,
14:58ils visent 1 000 milliards de dollars
15:00dès l'introduction.
15:02Là, effectivement,
15:03il va falloir se poser beaucoup de questions
15:05sur le business model,
15:07comment est-ce que ça va se développer.
15:09On avait les mêmes questions,
15:11je rappelle,
15:11pour avoir beaucoup d'humidité,
15:12et j'avais les mêmes à l'époque.
15:14Lors de l'introduction
15:14en bourse de Google,
15:16où tout le monde disait,
15:16mais en fait,
15:17c'est super ce truc
15:18de moteur de recherche
15:19de deux geeks de Stanford.
15:21C'était déjà cher,
15:21c'était 80 dollars.
15:22Voilà, mais franchement,
15:2380 dollars,
15:24franchement, vous foutez de moi,
15:25ça ne rapporte pas beaucoup d'argent.
15:27Il y a quand même un gros problème
15:28de monétisation sur Google.
15:29Bon, on a vu ce que ça a donné derrière,
15:31donc soyons prudents là-dessus.
15:32Mais c'est vrai que le vrai,
15:33peut-être qu'un des vrais tests,
15:35c'est dans quelques mois,
15:37si effectivement,
15:38ça va au bout,
15:40comment est-ce que
15:40cette introduction
15:41va être pilotée ?
15:42Comment est-ce qu'elle va être
15:43souscrite, pas souscrite ?
15:45Et comment est-ce que derrière...
15:47En fait,
15:47c'est OpenAI
15:48qui est au centre de l'écosystème.
15:50C'est eux qui investissent
15:52dans NVIDIA,
15:54NVIDIA investit dans OpenAI,
15:55ils font des partenariats.
15:56C'est un peu le faiseur de roi,
15:57actuellement.
15:57Il suffit qu'ils signent
15:58un partenariat
15:58pour qu'on ait une utilisation
15:59qui grimpe.
16:00Donc, ça va être intéressant
16:01à suivre.
16:02À l'exemple,
16:02ce qui est compliqué aussi,
16:03j'imagine,
16:03pour le métier
16:04des anciens gérants
16:06ou même nos grilles de lecture,
16:08c'est d'avoir maintenant
16:08ces méga caps.
16:09C'est vrai,
16:09on n'est pas habitué
16:10à compter en milliers
16:12de milliards de dollars
16:14à faire des prévisions
16:15et à imaginer
16:16que finalement,
16:17leur marché
16:18est complètement global,
16:19digitalisé.
16:20Les marges sont énormes.
16:21C'est dur
16:22de se remettre à jour
16:23par rapport
16:23aux briques de mortage
16:24traditionnels,
16:24aux entreprises traditionnelles.
16:26Effectivement,
16:26on essaie de s'adapter.
16:28On essaie de ne pas trop raisonner
16:29en montant de capitalisation boursière
16:31mais plutôt en valorisation
16:32comme on l'a dit
16:33depuis le début
16:33et à NVIDIA,
16:35si dans quelques années,
16:37on nous sort
16:37un 10% de bénéfice
16:39par action,
16:40ce ne sera pas très chèrement
16:41valorisé
16:42et c'est tout à fait possible.
16:46Non,
16:46ce n'est pas tellement
16:46un risque
16:47sur les entreprises.
16:48Wifred l'a très bien dit
16:49sur Palantir,
16:51c'est plutôt un risque
16:52de réaction de marché.
16:53Moi,
16:54c'est plus cette partie-là
16:55qui m'embête
16:55et que je n'arrive pas du tout
16:56à pricer
16:58parce qu'aujourd'hui,
17:00en particulier
17:00sur le marché US,
17:01on a sur les dernières semaines
17:0430 à 40% des volumes
17:06qui sont faits par le retail,
17:08par le particulier américain
17:09qui s'est déjà enrichi
17:10depuis le Covid
17:12sur le marché action
17:12puisque le particulier américain
17:14est très financiarisé,
17:15une culture financière importante.
17:16Et donc,
17:18avec en ce moment
17:21le shutdown historique
17:23qu'on a,
17:24la réaction
17:25du particulier américain
17:27sur le marché
17:28peut faire bouger les choses.
17:30Si demain,
17:30il décide de ne plus payer
17:31600 fois
17:32Palantir,
17:33Palantir peut baisser là-dessus.
17:36Oui,
17:36mais le comportement
17:37du particulier
17:38est plutôt moutonnier.
17:39Donc,
17:39quand ça monte,
17:39on achète
17:40et puis quand ça commence
17:41à descendre,
17:42ça baisse ?
17:42Non,
17:42il a pu être précurseur.
17:44Il a pu être précurseur,
17:45le particulier
17:45avec les Wall Street Bets,
17:48les comptes Reddit,
17:49que ce soit sur les cryptos,
17:50que ce soit sur les mêmes stocks.
17:52Il a pu être précurseur
17:53sur les choses
17:54des professionnels.
17:54Donc,
17:55les influenceurs
17:56comme on dit américains,
17:59c'est quelque chose
17:59qu'il faut regarder désormais ?
18:01En tout cas,
18:01moi je les regarde.
18:02D'accord.
18:02Qu'est-ce qu'ils disent ?
18:03Ils commencent à être inquiets ?
18:03Ils commencent à dire
18:04bon là on prend les profits
18:05ou pas encore ?
18:06Non,
18:06pas forcément.
18:07Il y en a qui se plaignent
18:08de certaines pertes
18:09sur les prises de profits
18:11mais il y a toujours
18:12cette spéculation
18:13avec des options
18:14à très court terme
18:16sur des titres tech
18:18et d'ailleurs,
18:18c'est pour ça
18:19que c'est assez intéressant.
18:19Les options jours d'ailleurs.
18:20Exactement.
18:21Les options jours
18:22et vous avez le marché américain
18:23qui monte
18:24mais vous avez la volatilité
18:25qui monte aussi.
18:27Donc ça,
18:27c'est assez intéressant
18:28mais c'est très peu lisible
18:30pour nous.
18:31Donc,
18:31on se reporte sur
18:32les résultats,
18:33la valorisation,
18:34est-ce qu'on a envie
18:34d'y être ou pas ?
18:36Et pour répondre à cette question,
18:37oui,
18:37on a encore plutôt envie
18:38d'y être sur la partie...
18:40Et puis,
18:40on se pose la question
18:41si on reste finalement
18:41de la cote.
18:42On va mettre
18:43une dizaine de titres.
18:44On va sortir des Max 7
18:45qui a 10 titres
18:46vraiment qui font l'actu
18:47mais les 490 autres
18:49du Aspin 500.
18:52Vincent Lecarsé,
18:53comment on apprend ça ?
18:55Parce que finalement,
18:56les entreprises traditionnelles,
18:57on les jette à la poubelle
18:58ou il faut les avoir
18:59quand on sait
18:59qu'il y a une telle concentration
19:01de richesse
19:01sur une dizaine de titres ?
19:03En fait,
19:04quand on regarde
19:04les performances sectorielles
19:06de l'indice,
19:07vous avez déjà la réponse.
19:09C'est-à-dire
19:09que vous retrouvez
19:10les services collectifs,
19:12l'industrie,
19:13tout ce qui tourne
19:14de façon générale
19:16autour du CAPEX,
19:17autrement dit,
19:17autour de l'investissement
19:18des entreprises,
19:19vous retrouvez en fait
19:20toute la chaîne
19:21de valeur.
19:22Donc, aujourd'hui,
19:24il est très clair
19:25que cet investissement
19:27est majeur.
19:29Ça représente,
19:30selon certaines estimations,
19:32la moitié du PIB.
19:33Donc, c'est absolument colossal.
19:35Donc, c'est évident
19:37que ça se retrouve
19:38à différents niveaux
19:40sur les différents secteurs américains.
19:44Par contre,
19:45on voit bien
19:46qu'une partie de la population
19:48a beaucoup de mal à suivre,
19:50n'est pas forcément détenteur
19:52de son patrimoine immobilier,
19:54n'a pas forcément
19:55suffisamment d'investissement
19:57en bourse.
19:58Autrement dit,
19:59une partie de la population
19:59est plus ou moins
20:01à l'écart
20:02de cet effet de richesse.
20:03avec l'IA,
20:07avec Trump,
20:08avec le shutdown,
20:10vous vous retrouvez
20:10avec un risque
20:11de licenciement
20:12ou un licenciement acté.
20:14Vous avez une partie
20:14de la population
20:15qui est complètement
20:16à l'écart,
20:17qui souffre.
20:19Et du coup,
20:19on voit bien
20:20la consommation en cas.
20:21Autrement dit,
20:22vous avez certaines sociétés
20:24qui décrochent violemment
20:26par rapport aux anticipations
20:28parce que les ménages
20:29souffrent
20:31et coupent leur consommation.
20:32D'accord.
20:33On explique le cas,
20:33c'est tout simplement
20:34par rapport à une croissance.
20:35Il y a des entreprises
20:36qui montent
20:36et puis d'autres qui défendent.
20:37C'est ça.
20:38Il y a en fait une frange.
20:39La partie de la population
20:40qui va très bien
20:41et la partie de la population
20:42qui va moins bien.
20:42C'est ça.
20:42Et la partie de la population
20:44qui va très bien,
20:45donc c'est les 10%,
20:46les plus riches
20:48représentent à eux seuls
20:49la moitié
20:49de la consommation du pays.
20:51Donc on est vraiment
20:52sur quelques sociétés
20:53sur le thème de la consommation
20:55qui se comportent très bien
20:56parce qu'elles bénéficient
20:57de cet effet de richesse
20:58de certains ménages.
21:00Mais par contre,
21:00le reste du cas,
21:02lui, souffre beaucoup.
21:03Et il est clair
21:04que l'intelligence artificielle
21:06pose une vraie interrogation
21:09sur la répartition
21:10de la richesse,
21:11comment elle se fera
21:11puisque vous n'êtes pas certain
21:13que vous aurez besoin
21:13d'autant de personnes
21:14dans les entreprises.
21:17Donc comment la consommation
21:19perdurera aux États-Unis ?
21:21Est-ce qu'il n'y aura pas
21:22un éclatement complet
21:24des fortunes
21:26entre certains très pauvres
21:27et d'autres au contraire
21:28extrêmement riches ?
21:29Oui, alors ce n'est pas
21:29la ville la plus pauvre
21:30des États-Unis,
21:31mais on a vu que New York
21:32a quand même élu
21:32un maire,
21:34un candidat démocrate,
21:35Zoran Mandani,
21:37qui est un petit peu
21:38l'opposé de Donald Trump.
21:39Là, ce n'est pas forcément
21:40un effet de richesse,
21:41mais ça montre aussi
21:42quelque chose
21:42de ces États-Unis
21:43qui sont un petit peu divisés.
21:44Oui, et ça montre aussi,
21:47peut-être, je pense qu'il y a
21:48énormément de...
21:49D'abord, c'est une ville
21:50assez particulière,
21:51mais quand on regarde
21:53les autres élections
21:54qui ont eu lieu,
21:55en particulier en Virginie,
21:57on voit que le baricentre
21:59n'est pas nécessairement
22:00un baricentre extrêmement
22:01à gauche du Parti démocrate.
22:02Donc New York
22:03est très particulier.
22:04Mais ce que montre aussi New York,
22:06c'est que, en fait,
22:07et on le voit
22:07dans les résultats d'entreprise,
22:08c'est qu'on a la frange
22:11peut-être la plus ouvrière
22:14de la population
22:15qui ne s'en sort pas si mal
22:16parce qu'on en a besoin.
22:17On a besoin de bras,
22:20aujourd'hui.
22:21Et donc, par exemple,
22:22quand on voit les résultats
22:24d'une entreprise
22:24comme McDonald's,
22:25aujourd'hui,
22:26ça s'est bien passé.
22:27Et aux États-Unis,
22:28les résultats ont été supérieurs
22:30aux attentes.
22:31C'était un petit peu inférieur
22:32sur le reste du monde.
22:33Mais aux États-Unis,
22:34ça a été plutôt bien.
22:35Or, McDonald's,
22:35aux États-Unis,
22:36c'est plutôt la partie
22:37vraiment inférieure
22:38de la population.
22:39En revanche,
22:40la partie, on va dire,
22:41moyenne à moyenne inférieure,
22:43ceux qui ont voté,
22:44typiquement,
22:45Mondania, New York,
22:46ceux qui ont,
22:47ce qu'on appelle
22:48dans la consommation discrétionnaire,
22:52le comportement,
22:54pardonnez-moi l'expression,
22:55mais burrito,
22:56bol quinoa.
22:58C'est-à-dire...
22:58C'est quoi ?
22:59Expliquez-nous.
22:59Chipotle,
23:01sweet greens,
23:02cava,
23:02toute la partie
23:03qui est de la restauration rapide,
23:07mais avec une touche
23:08un petit peu haut de gamme,
23:09un petit peu sain,
23:11un petit peu végétarien,
23:13etc.
23:13Donc,
23:13toute cette branche,
23:15en fait,
23:15de la population,
23:16des services aux entreprises,
23:18des services juridiques,
23:19pas nécessairement
23:19les plus haut de gamme,
23:20mais ceux,
23:21en fait,
23:21qui accédaient à la consommation
23:23via leur premier job,
23:25on voit qu'ils souffrent aujourd'hui.
23:26Et ils souffrent précisément
23:28parce que ce sont les premiers
23:30qui sont en ligne de mire
23:32sur les réductions d'emploi.
23:35Donc ça,
23:35effectivement,
23:36ça va être un sujet social
23:37sur cette partie de la population.
23:39Quand vous regardez
23:39ceux qui ont voté Mandani,
23:41vous avez,
23:42c'est les 18-34 ans
23:44qui ont voté
23:45à plus de 65% Mandani,
23:47à la différence
23:48des plus de 50 ans,
23:50et en particulier
23:50les jeunes femmes,
23:52un peu moins les jeunes hommes.
23:53Donc on a effectivement
23:54une tonalité de la population
23:56qui fait très attention
23:57à ce qui est en train
23:58de se passer
23:58sur le plan technologique,
24:00sur cette partie d'accès
24:01à la vie,
24:03en fait,
24:04salariés
24:05et aux rêves américains
24:06qui ne se passent plus,
24:07en particulier à New York.
24:08C'est compliqué,
24:08et puis c'est très cher,
24:09avec Santayem,
24:10sur cette question.
24:12Alors New York,
24:12ou même,
24:13tiens aussi le shutdown
24:14qui commence à inquiéter
24:15avec ses 36 jours,
24:16je ne sais pas si on doit fêter
24:18le 36e jour,
24:18mais ça ne s'était jamais eu.
24:19Non, il faut quand même expliquer
24:20qu'il y a des gens
24:21qui ne sont pas du tout payés,
24:22qui n'ont plus du tout de salaire
24:23depuis 36 jours,
24:24mais en plus d'un mois.
24:24Oui,
24:24il y a 40 ou 42 millions
24:27de bons alimentaires
24:27qui n'ont pas été distribués,
24:29là aussi,
24:29sur la frange basse
24:30de la population qui souffre,
24:32ça en rajoute une couche.
24:34Sur l'élection des démocrates,
24:36alors loin de moi,
24:37l'idée de donner
24:37une opinion politique,
24:38mais je suis très content
24:39justement par rapport
24:39au shutdown.
24:40C'est-à-dire que je pense
24:41que depuis aujourd'hui,
24:43Trump a fait des déclarations,
24:44il commence à avoir peur
24:45des conséquences du shutdown
24:46et sur le marché
24:47et en termes de claques
24:49politiques potentielles.
24:51Qu'il a commencé
24:52à entrevoir
24:52ces derniers jours.
24:55Donc, je pense
24:55qu'il va sérieusement discuter
24:57avec les Républicains
24:59là, dans les jours qui viennent
25:00et on a un espoir,
25:01d'ailleurs je pense
25:01que le marché remonte
25:02aujourd'hui en partie pour ça,
25:05de fin de shutdown
25:06dans un marché
25:07où on va terminer
25:09la dernière saison
25:09de publication de l'année.
25:11En termes de macro,
25:12bon, on n'a pas eu
25:13trop de data,
25:13on peut se douter
25:14à peu près de là
25:15où est l'emploi,
25:15là où est la consommation,
25:16mais on n'a pas
25:17de data ferme.
25:19Donc, c'est bien
25:20de rajouter un peu
25:20de certitude
25:21et c'est ce qui peut finalement,
25:22même si le marché
25:23n'a pas tellement baissé
25:24sur le shutdown,
25:25c'est ce qui peut vous garantir
25:25votre avis de fin d'année.
25:27Ça donne un nouveau souffle.
25:28Donc, ça là-dessus,
25:29je suis assez content.
25:31Le risque de marché
25:32est assez important
25:33puisqu'on n'en a pas parlé,
25:34mais sur la séance
25:35d'hier,
25:37j'ai cherché une raison.
25:38Je ne trouvais pas de raison
25:39au départ.
25:39Je me suis dit
25:40non, mais c'est juste
25:40la fin d'un bull market.
25:41On était tous pareils.
25:43Il n'y avait pas
25:44d'annonce choc,
25:45il n'y avait pas
25:46de catalyseur.
25:47Mais il s'est quand même
25:48passé quelque chose,
25:49c'est qu'il y a eu
25:49une espèce de squeeze
25:50sur le taux repo,
25:51donc le taux auquel
25:52se prêtent les banques
25:53au jour le jour.
25:55Et donc,
25:56il y a eu un trou d'air
25:57de liquidité
25:58et les marchés
25:59se sont dit
25:59on va quand même
26:00surveiller ça.
26:01Donc, je pense que
26:01ça a un peu amplifié
26:03le moins 2 du Nasdaq
26:05hier.
26:06Ça a un peu dû jouer.
26:07Donc, ce problème
26:09de liquidité,
26:10il faut quand même
26:10bien voir que
26:11on connaît la fin
26:12de l'histoire.
26:13Quand c'est arrivé
26:14en 2019,
26:15la Fed a dû injecter
26:16plus de 50 milliards,
26:17elle l'a fait très vite
26:18et tout s'est arrangé.
26:20Mais en attendant,
26:20si vous avez un taux repo
26:21qui monte très très haut,
26:22ça peut créer
26:23un stress assez fort
26:24et une baisse de marché
26:25qui s'ensuit.
26:27Donc, ce risque-là
26:28est en train
26:29petit à petit,
26:30à mon sens,
26:30de s'éloigner.
26:31Oui.
26:32Tiens, on n'en a pas parlé,
26:33mais c'est vrai
26:33qu'il y a la Fed
26:34qui a annoncé
26:35sa deuxième baisse.
26:36Certains paraient
26:37sur d'autres baisses
26:38à venir
26:38à partir de l'année prochaine.
26:41Quel est votre sentiment
26:42Vincent Lecartier ?
26:44On peut boucler
26:45avec l'IA, déjà.
26:46Si vous croyez
26:47dans l'IA,
26:49vous vous dites
26:49que c'est
26:49des inflationnistes
26:51voire déflationnistes,
26:53vous allez virer
26:55beaucoup de personnel.
26:57Donc, vous aurez
26:57à la fois...
26:58C'est le cas chez Microsoft,
26:59déjà.
26:59C'est des plans énormes
27:00de milliers de gens,
27:01dix mille personnes.
27:02Donc, vous avez...
27:02Amazon, 14 000.
27:03Donc, la banque centrale
27:05qui surveille deux aspects,
27:07c'est que l'emploi
27:07serait sous pression
27:09et l'inflation serait plutôt
27:11sous pression
27:13mais négative,
27:14vers le bas.
27:16Donc, potentiellement,
27:17une grande liberté
27:18à baisser les taux.
27:20Dans la mesure où,
27:22en plus,
27:22il va y avoir
27:23le changement
27:23de président
27:24et que là,
27:26c'est un petit peu
27:26la foire
27:27à qui sera
27:28le plus sympathique
27:29vis-à-vis de Trump
27:30pour être élu.
27:32il est pour moi
27:34assez clair
27:34que la baisse
27:35des taux
27:36devrait se faire.
27:38Est-ce qu'elle se fera ?
27:39On verra,
27:40mais pour moi,
27:40elle devrait se faire.
27:42Mais plus important encore,
27:43c'est surtout
27:44la question du bilan,
27:45la gestion du bilan.
27:46C'est le sujet
27:47qui est probablement
27:48beaucoup plus essentiel
27:50pour l'État américain
27:52qui se finance
27:52et qui a besoin
27:53d'avoir
27:54toujours un acheteur final.
27:56le fait de stopper
27:57le quantitative tightening,
27:59c'est déjà
27:59un énorme plus
28:01et il faudra
28:03surveiller ça
28:04l'année prochaine
28:05mais il y aura
28:06énormément
28:06de tombées
28:07obligataires
28:08régulières
28:09et il faudra
28:10réinvestir
28:11ces tombées
28:12obligataires.
28:13Donc,
28:14l'État américain,
28:15il va pouvoir
28:16très régulièrement
28:16rebalancer son papier
28:18et avoir en face
28:19de ça
28:19la Fed
28:20qui a hauteur,
28:21j'avais vu passer
28:22un calcul de Goldman
28:23qui donnait
28:25un chiffre
28:26du type
28:27de 50 milliards
28:28par mois
28:28de tombées
28:31obligataires
28:32à réinvestir.
28:33Donc,
28:33la Fed
28:34sera pour moi
28:35beaucoup plus
28:36à intervenir
28:37via ces achats
28:38obligataires
28:39que via une baisse
28:40de taux.
28:41Oui,
28:41le frégalant
28:41sur cette...
28:43En fait,
28:43la question derrière
28:45sur le quantitative tightening
28:46c'est comment est-ce
28:46qu'il va se dérouler
28:47et je rejoins
28:49ce qui vient d'être dit.
28:52En fait,
28:52quand on regarde
28:52le plan de la Fed,
28:54le plan de la Fed
28:54dans son quantitative tightening,
28:56c'est d'acheter davantage
28:58d'obligations à court terme,
29:00des T-bills,
29:01pour se séparer
29:02des obligations à long terme.
29:03Donc,
29:04de raccourcir
29:05la maturité
29:06de son bilan
29:06et la duration
29:08de son bilan.
29:09Et donc,
29:09ça veut dire
29:10que ça a un impact
29:10sur la courbe des taux.
29:12C'est un impact
29:12à la fois...
29:13Normalement,
29:14c'est un impact
29:14baissier
29:15sur les taux à court terme
29:16mais c'est un impact
29:18plutôt haussier
29:18sur les taux à long terme.
29:19Et donc,
29:20il va falloir voir
29:20comment est-ce que le marché
29:21va s'adapter à ça.
29:22Ça fait partie aussi
29:23du stress
29:23qu'on a vu hier.
29:24Ça fait partie du stress
29:25sur comment est-ce que
29:27ce fameux quantitative tightening
29:28qui, en théorie,
29:29est une très bonne nouvelle,
29:30la fin de ce quantitative tightening,
29:33parce que ça devrait
29:34relancer aussi
29:36les réserves bancaires,
29:37comment est-ce que
29:37ça va se dérouler
29:39véritablement
29:39entre les différents
29:40titres obligataires
29:41qui vont avoir lieu,
29:42qui vont tomber
29:43et les réinvestissements
29:44qui vont se faire.
29:45Et ça,
29:45effectivement,
29:46il y a un petit stress là-dessus.
29:48On rajoute à ça,
29:48effectivement,
29:49le côté shutdown
29:50et là-dessus,
29:52je pense qu'il faut surveiller
29:52pour savoir
29:53si le shutdown va s'arrêter.
29:54Il faut surveiller
29:55uniquement les aéroports américains.
29:57Si vous avez des problématiques
29:58de transport aérien
29:59qui bloquent aux États-Unis,
30:00vous êtes sûr
30:01que le shutdown s'arrête
30:02deux jours ou trois jours plus tard,
30:03parce que ça veut dire
30:04que l'économie complète
30:05va s'arrêter.
30:06Donc, pour l'instant,
30:06ce n'est pas encore
30:07complètement le cas.
30:08On commence à avoir
30:08des signaux d'alerte,
30:10puisque les contrôles aériens,
30:11je rappelle,
30:11les contrôles aériens
30:12ne sont pas payés.
30:13Et on a eu déjà,
30:14la semaine dernière,
30:16à JFK,
30:17à New York,
30:17on a eu deux heures
30:18d'interruption totale du trafic,
30:23donc si ça se propage
30:25à d'autres aéroports américains,
30:26là, vous pouvez être sûr
30:27avec en plus les files d'attente
30:28parce que aussi les personnels
30:29de sécurité d'aéroports
30:29ne sont pas payés non plus.
30:31Donc, si ça se propage là,
30:33là, vous pouvez être sûr
30:33que là,
30:34ce n'est plus uniquement,
30:34effectivement,
30:35malheureusement,
30:36les bons alimentaires
30:38qui intéressent peu de monde,
30:39à part, effectivement,
30:39les politiciens,
30:40mais malheureusement,
30:41ça n'intéresse peu de monde.
30:42En revanche,
30:42je ne te transforme à rien,
30:43ça n'intéresse tout le monde
30:44parce que c'est l'économie américaine,
30:45donc il faudra également
30:46suivre ça.
30:47Et là, automatiquement,
30:48vous allez voir,
30:48ça va s'arrêter très vite.
30:49Oui, c'est vrai que
30:49si ça devient compliqué de voyager,
30:51je n'en parle pas pour les visiteurs aussi,
30:52il y a beaucoup d'institutions
30:53qui sont fermées de musées également,
30:55c'est vrai que ce n'est pas
30:56peut-être le meilleur moment.
30:57On attend, en tout cas,
30:58réponse dans quelques jours,
30:59peut-être réponse de Trump,
31:00effectivement,
31:01qui va commencer à s'agiter.
31:03Si on fait le bilan
31:04sur cette fin d'année,
31:06je le disais,
31:06c'était plutôt positif,
31:07octobre,
31:08c'est toujours un mois
31:08où on est un peu tendu,
31:10on a eu des octobres noirs
31:11aux octobres rouges,
31:12là, ça s'est plutôt
31:12quand même très bien placé,
31:13passé septembre et octobre,
31:15moins positif,
31:16même pour l'économie européenne.
31:19On attendait presque
31:19le feu d'artifice final.
31:22Comment vous anticipez
31:23cette fin d'année
31:24chez Sycomore ?
31:25On est, dans l'ensemble,
31:27plutôt sereins,
31:28même si on prend des profits.
31:30On en parlait juste avant
31:32avec Vincent,
31:33beaucoup d'entre nous,
31:34en tout cas,
31:34on en fait partie,
31:37avons raté une partie
31:38du mouvement
31:39de septembre-octobre,
31:40parce que c'est quand même
31:41monté très vite,
31:42très fort,
31:43donc on avait déjà
31:44engrangé un petit peu
31:45de profit
31:46à la fin de l'été.
31:50Malgré tout,
31:50ça a continué.
31:52Pour la fin d'année,
31:53comme je disais,
31:54dernière saison de publication
31:55qui se passe relativement bien,
31:57aussi en Europe.
31:58Oui, il faut le dire.
32:00D'ailleurs,
32:01une Europe qui est
32:02à l'européenne,
32:05mais dans un certain
32:06Goldilocks, disons,
32:081% de croissance,
32:092% d'inflation.
32:10Le petit Goldilocks européen.
32:11Voilà, c'est vraiment
32:12Goldilocks,
32:13on traduit,
32:14pour ceux qui n'ont pas
32:15la REF,
32:15ni en surchauffe,
32:18ni trop froid.
32:22Et donc,
32:22c'est une croissance
32:23plus résiliente
32:24que ce qu'on attendait.
32:25On attendait pire,
32:26on a eu des bons chiffres,
32:27notamment du côté
32:27de notre économie
32:28française,
32:29malgré nos aléas
32:30et rebondissements
32:30politiques,
32:32on voit que finalement,
32:32alors un,
32:33les entreprises
32:33sont largement
32:34internationalisées,
32:35mais également,
32:36on se concentre
32:36sur le business
32:37et on a eu un rebond
32:38notamment des exportations.
32:39Voilà,
32:40donc,
32:40niveau Banque centrale,
32:42on a plutôt un soutien
32:43à venir du côté
32:44de la Fed,
32:45qui est même actuel,
32:46on en parlait
32:46de fin du QT,
32:47etc.
32:48Du côté de la BCE,
32:49on a un statu quo,
32:50mais le job est fait,
32:51je rappelle qu'elle a
32:52un seul mandat
32:52qui est l'inflation,
32:54donc elle a à peu près
32:55géré ce qu'elle devait gérer,
32:57il est probable
32:57qu'elle reste stable
32:58pendant quelques temps.
32:59j'aimerais qu'on change
33:01son mandat
33:01pour lui mettre
33:02la croissance
33:02en plus
33:03de l'inflation.
33:05Ou l'emploi.
33:05Pour l'instant,
33:06ou l'emploi,
33:07pour l'instant,
33:07ce n'est pas le cas.
33:09Quoique l'emploi
33:09en zone euro
33:10est quand même,
33:12enfin le taux de chômage
33:13est assez bas.
33:14En dessous de 7%,
33:15on est à 6%,
33:16ce qui est bien.
33:17Donc au final,
33:18on se dit
33:18que cette fin d'année
33:19ne va pas du tout
33:21être dramatique.
33:23On a eu une bonne nouvelle
33:23côté tarif
33:25suite à la tournée asiatique
33:26de Trump.
33:28Donc bon,
33:28globalement,
33:29je ne vais pas dire
33:30que les planètes
33:31sont alignées
33:31pour un rallye
33:32de fin d'année,
33:32je n'en sais absolument rien,
33:34mais on ne devrait pas
33:35avoir de gros trous d'air
33:37d'ici à la fin d'année
33:38sur les actifs risqués.
33:40On s'en sort bien,
33:41ça veut dire,
33:42je m'adresse
33:42aux responsables
33:44de l'allocation d'actifs.
33:45Qu'est-ce qu'on fait
33:46en termes d'allocation,
33:47Vincent Lecartier,
33:48chez WeSave ?
33:49On sait quoi ?
33:50Quelle va être
33:51la bonne allocation
33:51pour terminer cette année
33:53et peut-être préparer la suite ?
33:54Si vous êtes comme nous,
33:55que vous croyez
33:56à l'intelligence artificielle,
33:57vous restez investi
33:58sur les actions,
33:59vous restez investi
33:59sur la techno,
34:01vous êtes confiant globalement
34:02sur le fait
34:03que les États
34:04doivent déployer
34:06énormément d'investissements
34:07sur les prochaines années,
34:09que chaque fois
34:10qu'il y a
34:10le moindre accident cyclique,
34:13ils sortent le chéquier,
34:14ce qui veut dire
34:14que la partie budgétaire
34:15systématiquement est activée.
34:17Vous avez des taux
34:18qui sont bas
34:19et qui devraient rester bas
34:20avec potentiellement
34:21même du quantitatif easing
34:23qui pourrait revenir un jour,
34:25autrement dit carrément
34:26des achats de nouveaux
34:27de la part.
34:28Ce que vous dites,
34:28c'est que même en cas d'accident,
34:30on va mettre la christianité
34:31à part,
34:31on ne se le souhaite pas
34:32bien évidemment,
34:33la machine à cash
34:34pourrait être à nouveau
34:34enclenchée
34:35parce qu'on est dit
34:36bon, le quoi qu'il en coûte,
34:37on ne pourra plus se le permettre
34:37mais vous pensez
34:38qu'en cas d'accident,
34:39on pourrait de nouveau
34:40mettre des budgets
34:41comme on le fait peut-être
34:42sur la défense en ce moment,
34:43on trouve de l'argent
34:44dans la caisse.
34:45Il suffit d'allouer
34:46telle ou telle enveloppe
34:48comme l'a fait par exemple
34:49la BCE
34:50avec tout ce qui était
34:51transition énergétique,
34:53vous pouvez très bien
34:53faire des achats
34:55qui sont dédiés
34:55à telle ou telle poche.
34:56Donc si c'est un achat
34:57dédié aux investissements
34:59dans l'intelligence artificielle,
35:01dans la défense,
35:02dans la santé,
35:03etc.
35:03Et vous contournez
35:04en fait les règles historiques
35:06de la BCE.
35:07Donc vous pouvez très bien
35:08le faire.
35:09Donc si vous êtes
35:09dans cette idée
35:10budgétaire solide
35:12ou en tout cas
35:13en force de rappel systématique
35:16chaque fois qu'il y a un problème,
35:17on sort le chéquier.
35:19Les banques centrales
35:21qui sont accommodantes,
35:22une énorme révolution technologique
35:24avec probablement
35:25d'énormes gains
35:26de productivité potentiels.
35:28Ensuite c'est difficile
35:29de savoir qui va en profiter
35:30et qui va en être pénalisé.
35:33Mais de façon assez simple,
35:34ça va être les grandes capitalisations
35:36qui vont les premières
35:37tirer à elles
35:38les fruits de l'IA
35:40parce que c'est elles
35:41qui peuvent investir.
35:42Logiquement,
35:43plutôt les grandes capilles
35:44plutôt que les petites.
35:45En termes de géographie,
35:47plutôt les Etats-Unis
35:47et la Chine
35:48qui sont en pointe
35:49dans le domaine.
35:51Et ensuite,
35:51vous déroulez
35:52toute la chaîne
35:54des investissements
35:55des secteurs
35:56autour du CAPEX.
35:58Donc une fois encore,
36:00l'énergie,
36:02les services collectifs,
36:04l'industrie,
36:05vous avez toute une série
36:05de secteurs comme ça
36:07qui sont directement liés
36:08aux investissements
36:10dans l'intelligence artificielle.
36:11Ce n'est pas le ruissellement,
36:12mais c'est en fait
36:13une espèce de continuum
36:14d'investissement.
36:15Un pas d'IA sans énergie,
36:17des grids,
36:18des infrastructures.
36:18Vous avez à ce moment-là,
36:19si vous avez une croissance
36:21qui globalement
36:22se porte bien
36:23et avec un coût de financement
36:25qui est bas,
36:26globalement,
36:26vous êtes ultra confortable
36:28avec la dette des entreprises,
36:30que ce soit
36:30de l'investment grade
36:32ou du high yield,
36:33vous êtes confortable
36:34sur cette position.
36:35On va en parler
36:35dans quelques minutes
36:36sur ce barbeau.
36:37Justement,
36:37du high yield,
36:38il n'y a pas beaucoup
36:38d'événements de crédit,
36:40on dit,
36:40c'est relativement calme.
36:42Donc vous restez plutôt
36:42en risque on
36:43sur les allocations
36:45de portefeuille.
36:47Vous transpirez une fois
36:48de temps en temps
36:49sur un petit coup de mou
36:51sur la techno,
36:53mais dans la pratique,
36:55c'est à certains confrères,
36:57vous n'avez qu'une envie,
36:58c'est que ça baisse un peu
36:58pour pouvoir
36:59de nouveau réinvestir.
37:01Les entreprises
37:02qui ont terminé
37:04de publier
37:04ont de nouveau
37:05l'autorisation
37:06d'acheter
37:07leurs propres actions.
37:08Donc ça aussi,
37:09il ne faut pas l'oublier,
37:09vous avez une bonne
37:10centaine de milliards
37:11aux Etats-Unis
37:12sur les deux derniers mois
37:13qui vont venir
37:14de la part des entreprises.
37:15Donc vous avez
37:16encore beaucoup
37:16de liquidités
37:17en réserve
37:18et de motifs
37:19de rachat
37:21des marchés
37:21dès qu'il y a
37:23le moindre trou d'air.
37:25Wilfried,
37:25sur l'allocation,
37:27on reste donc
37:27en risk on.
37:29Pour l'instant,
37:29les planètes restent alignées.
37:30Oui, on est également
37:32très constructifs
37:34là-dessus.
37:35En fait,
37:35ça dépend
37:36véritablement
37:36des profils
37:38de clients
37:38qu'on a en face.
37:41On a,
37:42sur les clients
37:42équilibrés,
37:43sur lesquels
37:43on a fait
37:43des performances
37:45tout à fait
37:45acceptables
37:47et voire
37:48très bonnes
37:49pour certains clients.
37:51Nous,
37:51effectivement,
37:52on a préparé
37:52un peu la fin de l'année
37:53en baissant un peu
37:53les allocations
37:54en disant
37:54que ce n'est pas la peine
37:55non plus
37:55de prendre un risque
37:56fort
37:56pour se prendre
37:57un éventuel petit
38:00accident de marché
38:01qui casserait
38:03les performances
38:03de fin d'année.
38:04Nous sommes
38:05des gérants
38:07un peu standards.
38:10Effectivement,
38:10on a un peu
38:11d'habillage
38:11de portefeuille
38:11pour baisser
38:13un peu
38:13le risque.
38:14Néanmoins,
38:15on est quand même
38:16très positifs
38:16sur toujours
38:17la partie
38:19small-meat
38:19européenne
38:20qui a pas mal
38:21publié.
38:22Franchement,
38:22c'était intéressant
38:23et ça continue
38:24à avoir
38:25des révisions
38:25à la hausse.
38:26Donc ça,
38:26c'est quand même
38:26très important
38:27des profits.
38:29Le deuxième élément,
38:30c'est...
38:30On se remet sur
38:31les petites et moyennes.
38:32C'était un des thèmes
38:32abordés.
38:33Ça marche bien
38:34cette année.
38:35On a également
38:36une grosse poche
38:38qu'on est en train
38:39d'accélérer
38:40sur la partie
38:41obligation convertible
38:42où on est payé
38:44par la partie
38:46obligataire
38:47et on a
38:47le jump
38:49de la partie
38:50action
38:50qui se met
38:52en place
38:52également.
38:52Donc ça,
38:53ça nous paraît
38:53un bon mix
38:54de classes d'actifs
38:56et toujours
38:57évidemment
38:57la partie
38:58obligataire
38:59que ce soit
39:00le AI,
39:01les fonds flexibles.
39:04Nous,
39:04effectivement,
39:04on pense qu'il y a
39:05encore pas mal
39:06de gains à faire
39:07sur cette partie
39:08obligataire.
39:09On est bien payé.
39:10La tendance est
39:11plutôt à la baisse
39:11des taux.
39:12Profitons-en.
39:14Alexandre,
39:15sur la question aussi,
39:16juste pour préciser,
39:17je trouve ça très important
39:18ce qu'a dit Vincent
39:19sur la chaîne
39:20de valeur de l'IA
39:21parce qu'on a parlé
39:22d'IA quasiment
39:23depuis le début
39:23de l'émission.
39:24Donc, la question
39:25que certains peuvent
39:26se poser,
39:27c'est comment on se
39:27diversifie
39:28de l'intelligence
39:29artificielle.
39:32Diversifiez-vous
39:33sans vous diversifier.
39:34Regardez toute
39:35la chaîne de valeur.
39:36Il y a effectivement
39:37des secteurs
39:38à mettre en avant
39:38sur l'électrification,
39:40sur l'énergie
39:40en général.
39:42Et un
39:42qui attire
39:43particulièrement
39:44mon attention,
39:45qui est un micro-secteur
39:46aujourd'hui dans les indices,
39:47c'est les minières.
39:49Les minières
39:50ont vécu
39:5217 ans
39:54de sous-performance
39:55jusqu'à
39:56quasiment plus
39:57rien représenter
39:58dans les indices.
40:00Aujourd'hui,
40:00ça revient
40:01assez fortement.
40:02Je pense essentiellement
40:03au cuivre,
40:03on va simplifier,
40:04on peut parler
40:05des terres rares aussi.
40:06Donc l'or rouge
40:08qui revient.
40:10Exactement.
40:11Le métal
40:11n'a pas
40:12explosé à la hausse.
40:13Il a fait une bonne performance
40:14cette année,
40:15mais il n'a pas explosé
40:15à la hausse
40:16comme l'or,
40:16par exemple,
40:17qui est entre guillemets
40:18moins utile
40:19sur la partie
40:20intelligence artificielle.
40:22Mais ces métaux-là,
40:23aujourd'hui,
40:24sont montés
40:24assez fortement,
40:27servent dans des secteurs
40:28qui sont critiques,
40:28intelligence artificielle,
40:30transition énergétique,
40:32armement.
40:34Donc des secteurs
40:34qui sont quand même
40:35un peu
40:36booming.
40:37Et ces minières-là,
40:39non seulement en profitent,
40:40mais même si le prix
40:41des métaux sous-jacents
40:42baisse,
40:43elles sont assises
40:44en fait aujourd'hui
40:45sur des montagnes de cash
40:46et elles doivent continuer
40:47de développer
40:47parce que la demande augmente.
40:49Le stock est assez limité
40:50et la demande augmente.
40:52Donc finalement,
40:54elles ont tout
40:54pour faire des capex
40:56assez fortement.
40:57Le problème,
40:57c'est que la construction
40:58d'une mine,
40:59ça prend beaucoup de temps.
41:00Donc on devrait avoir
41:01une résurgence des OPA
41:02sur ce secteur
41:03qui me paraît
41:05plutôt intéressant.
41:06Les minières à surveiller.
41:07Tiens,
41:07en termes de diversification,
41:08on parlait de l'or
41:08à l'instant,
41:09le vrai,
41:09la relique barbare,
41:12ça marche plutôt bien.
41:13On est toujours autour
41:14des 4000 dollars l'once,
41:15peut-être basse aussi
41:16à court terme.
41:17C'est quelque chose
41:18qu'on met également
41:19en allocation.
41:20On a mis une pensée
41:21à côté de l'IA
41:22et tous ces investissements.
41:23On a grosso modo,
41:25dans toutes les allocations,
41:27on a 10 profils de risque.
41:29Dans toutes les allocations,
41:30on a pratiquement
41:30une dizaine de pourcents
41:31de matières premières,
41:33dont on va dire
41:34un petit deux tiers
41:36sur l'or.
41:37D'accord.
41:37Donc oui,
41:38ça nous semble indispensable
41:41de rester,
41:42donc je rejoins entièrement
41:42ce qu'a dit Alexandre,
41:44sur le fait qu'il y a
41:45un cycle d'investissement
41:46obligatoire
41:47sur les métaux.
41:49La grande question,
41:50en fait,
41:50pour moi,
41:50est de savoir
41:51est-ce qu'il faut être
41:51sur les métaux
41:52ou est-ce qu'il faut être
41:52sur les minières ?
41:55Moi,
41:55je serais plutôt
41:55sur les métaux
41:56que sur les minières
41:57dans la mesure
41:59où les minières
41:59vont devoir physiquement
42:01investir.
42:02Donc,
42:02il y aura un certain
42:03nombre de sociétés
42:03qui vont bénéficier
42:04de ces investissements,
42:05mais par contre,
42:06les sociétés minières,
42:07elles vont plutôt
42:08utiliser leur cash
42:10et il va falloir
42:11plusieurs années,
42:12voire décennies,
42:14parce qu'il faut
42:14entre 10 et 15 ans
42:15pour avoir un site
42:17100% opérationnel.
42:19Donc,
42:20elles vont dépenser
42:21avant d'avoir
42:22un retour sur l'investissement.
42:23En attendant,
42:24je pense que les métaux
42:25vont continuer de monter,
42:26mais par contre,
42:27je ne suis pas certain
42:28que le cours de bourse
42:29des minières
42:30soit aussi bien orienté
42:31que celui des métaux.
42:33Wilfried,
42:34tiens,
42:34j'ai une dernière question.
42:35Comme on parlait,
42:35il y a beaucoup
42:36de l'intelligence artificielle,
42:37etc.
42:38Le bitcoin aussi,
42:39qui est dans son actif.
42:41Pourquoi vous ?
42:42Parce que vous en avez plein
42:43l'épendance.
42:43C'est vrai que,
42:48par exemple,
42:49Jamie Dimon,
42:49vous cité tout à l'heure,
42:50il disait
42:50« Jamais on n'en fera »
42:51et puis finalement,
42:52il a un peu changé
42:52son fusil d'épaule.
42:53On voit qu'il y a
42:53beaucoup d'ETF
42:54sur lesquels on peut investir.
42:57Voilà,
42:57ça va forcément arriver
42:58chez nous également.
42:59Non,
43:00mais ce qu'on voit clairement,
43:01mais c'est un peu
43:01comme l'or d'ailleurs,
43:03c'est-à-dire qu'on voit
43:04qu'il y a des corrélations
43:04qui se mettent en place.
43:05C'est-à-dire que
43:06le bitcoin est extrêmement corrélé
43:09à la technologie,
43:11en particulier
43:11la technologie américaine.
43:14Donc,
43:14si effectivement,
43:14on croit à la technologie américaine,
43:16croire au bitcoin,
43:16ce n'est pas une mauvaise idée.
43:18Croire globalement
43:18à la blockchain,
43:19il y a tous les acteurs
43:20qui font les infrastructures.
43:22Si on parlait des infrastructures,
43:23les infrastructures blockchain,
43:24ça nous paraît effectivement
43:25très intéressant.
43:27Après,
43:28il y a quand même
43:29une volatilité très forte
43:30et je reviens juste
43:30deux secondes sur l'or.
43:33C'est un des actifs
43:34les plus volatils qui soient.
43:35Donc,
43:35ne surtout pas considérer l'or
43:37comme étant le refuge absolu.
43:38quand vous regardez
43:39la capacité
43:40qu'a eu l'or
43:41en 2008-2009
43:42à faire des plongeons
43:44de 40 %,
43:45puis après à remonter
43:46de 30, 40, 50 %
43:48dans la foulée,
43:49il faut quand même
43:49avoir le cœur bien accroché.
43:50Donc,
43:50il s'agit d'avoir
43:51une partie d'or
43:53dans son portefeuille
43:53pour effectivement
43:55bien dormir
43:55dans des circonstances
43:57qui peuvent être compliquées,
43:58mais ne jamais oublier
43:59que c'est un actif
44:00qui est volatil,
44:01qui ne protège pas
44:02nécessairement aujourd'hui
44:03contre l'inflation.
44:04Quand on regarde
44:04les corrélations,
44:05ça ne marche plus.
44:06Ça ne marche plus,
44:07la corrélation
44:07entre l'or et l'inflation.
44:08La corrélation
44:09entre l'or
44:09et l'instabilité politique
44:10et les indices
44:11d'incertitude politiques,
44:12ça ne marche plus non plus.
44:14Donc,
44:14il y a effectivement
44:15une tendance
44:15à acheter de l'or
44:16pour se couvrir
44:17contre un risque,
44:18par exemple sur le dollar.
44:20Très bien,
44:21mais attention
44:21à la volatilité de l'or
44:22quand même.
44:22Après,
44:23je ne sais pas
44:23si on dort très bien
44:24quand on a trop de lingots
44:24sous matelas.
44:25Ça dépend du matelas.
44:26Ça dépend du matelas.
44:27Très bien.
44:27Un grand merci
44:28à nos invités du jour.
44:29Wilfried Galland,
44:30stratégiste chez Montpensier Arbevel,
44:32Alexandre Tailleb,
44:32merci,
44:33Gérard Naïs
44:33chez Sycomore AM
44:35et Vincent Lequartier,
44:36Gérard Seigneur,
44:37responsable de l'allocation
44:38d'actifs
44:38chez WeSafe.
44:40C'est un plaisir,
44:40messieurs.
44:40On se retrouve très prochainement
44:41pour une nouvelle émission.
44:43Nous, tout de suite,
44:44on se dirige
44:45vers l'obligataire
44:47à Yield.
44:48À tout de suite.
44:48Smart Bourse,
44:59le dernier quart d'heure,
45:00on va s'intéresser
45:01à la gestion obligataire,
45:02pas n'importe laquelle,
45:03le crédit au rendement
45:05à Yield
45:05avec un spécialiste,
45:06Olivier Baker.
45:07Bonjour.
45:08Bonjour Fabrice.
45:08Vous êtes responsable
45:09de la gestion obligataire
45:10chez Amiral Gestion.
45:11On va faire un focus
45:12avec vous sur cette tranche
45:13très spéciale,
45:15le à Yield.
45:15Mais tout d'abord,
45:16rappelez ce que c'est exactement
45:17les différents types
45:19de crédits corporels,
45:20c'est-à-dire le crédit
45:23aux entreprises.
45:24Alors effectivement,
45:25le crédit aux entreprises,
45:26c'est quoi ?
45:27C'est de la dette
45:27qui est contractée
45:29par des entreprises.
45:29Au lieu d'aller revoir
45:30leur banque,
45:31elles vont émettre
45:32ce qu'on appelle
45:32des obligations
45:33pour financer des projets,
45:34des acquisitions,
45:35des investissements.
45:37Et donc,
45:37il y a plusieurs catégories
45:38d'obligations d'entreprise.
45:40Les obligations émises
45:41par les très grandes entreprises,
45:43les multinationales,
45:44du CAC 40,
45:45comme on dit,
45:45c'est ce qu'on appelle
45:46les obligations
45:46investment grade.
45:47Et puis,
45:48il y a un gisement
45:48qui sont des entreprises
45:50un petit peu plus petites,
45:51qui sont les obligations
45:52à haut rendement.
45:53Et c'est un gisement
45:54qui a énormément augmenté
45:55depuis une quinzaine d'années,
45:56qui représente
45:57à peu près 400 milliards
45:58d'euros en taille,
45:59et qui est un gisement
46:00d'entreprise de qualité,
46:01puisque la notation
46:02en moyenne,
46:04elle est WB,
46:05donc c'est la meilleure
46:05notation du haut rendement.
46:07Et on retrouve
46:08tout un tas de secteurs,
46:09en fait,
46:09dans ce gisement
46:11du haut rendement,
46:12que ce soit les télécoms,
46:14par exemple,
46:14avec l'opérateur Free,
46:15par exemple,
46:16ou le secteur
46:18de l'automobile
46:18avec Renault,
46:19Valeo,
46:20mais aussi plein
46:20d'autres secteurs
46:21du quotidien
46:21comme PAPREX,
46:22MACGM ou d'autres.
46:23C'est étonnant de se dire
46:24que ces sociétés
46:25qui sont très connues
46:26du grand public,
46:27qu'on utilise peut-être
46:28au quotidien,
46:29sont finalement
46:29moins bien notées.
46:30ça veut dire que parce
46:31qu'elles n'ont pas
46:32la taille critique suffisante,
46:33vous le disiez,
46:34multinationales,
46:35ou groupes du CAC 40,
46:36finalement,
46:36la notation est dégradée.
46:38Alors,
46:39elle est dégradée,
46:39mais elle n'est pas
46:40pour autant mauvaise,
46:40je dirais.
46:41Il y a deux critères.
46:42En tout cas,
46:43le crédit,
46:43ils vont payer plus cher
46:44leur crédit
46:45à cause de cette notation.
46:46Tout à fait.
46:47Il y a un rendement
46:47qui sera supérieur,
46:48on en parlera tout à l'heure,
46:50mais qui reflète souvent
46:51le fait que les agences
46:52de notation,
46:53donc qui donnent
46:53ces notes,
46:55prennent principalement
46:57en compte la taille
46:57de l'entreprise
47:00qui ont des chiffres d'affaires
47:01en milliards d'euros,
47:02mais qui sont néanmoins
47:03plus petites que le Réal
47:05ou Sanofi.
47:06Tiens,
47:07je fais un détour
47:07par l'actualité,
47:08on a vu que la note
47:09de la France,
47:09alors là,
47:09on est dans les pays,
47:10les obligations d'État,
47:11c'est un comportement différent,
47:12mais quand on perd,
47:13du coup,
47:14en note,
47:14ça veut dire qu'on va payer
47:15demain son crédit plus cher.
47:17Exactement.
47:17Donc,
47:17c'est pour ça que
47:18les entreprises sont attachées
47:20à garder des fondamentaux solides
47:22et souvent leur notation
47:23la plus élevée possible
47:24pour effectivement
47:25payer moins cher
47:26le coût de leur dette.
47:28Olivier,
47:28quel est l'écart
47:28entre les sociétés
47:30les mieux notées,
47:31investment grade,
47:32et ces entreprises
47:33dites AIL ?
47:34Alors aujourd'hui,
47:35le rendement moyen
47:37des obligations
47:37à haut rendement,
47:38c'est à peu près
47:385,5%.
47:39Lorsqu'on investit
47:41dans une obligation
47:42dite investment grade,
47:43c'est 3%.
47:44Ce qui est intéressant aussi,
47:46quand même,
47:46c'est de regarder
47:47la performance aussi historique
47:48et c'est aussi pour ça
47:50que le gisement
47:51du haut rendement,
47:51c'est aussi intéressant,
47:52c'est que ça a réalisé
47:54sur les 20 dernières années
47:55une performance annualisée
47:56supérieure à 6%.
47:57Donc c'est à peu près
47:58comparable aux actions européennes
47:59et c'est surtout
48:00deux fois plus élevé
48:01que l'investment grade.
48:02Si je dis que votre métier
48:03c'est d'être inquiet
48:04et d'imaginer le pire
48:05pour ces sociétés,
48:06c'est juste ou pas ?
48:06Se dire finalement,
48:07ce qui peut arriver,
48:07c'est le défaut,
48:08c'est-à-dire de ne pas rembourser,
48:10de ne pas être remboursé à la fin.
48:11Oui, c'est assez vrai,
48:12c'est une grande différence
48:13avec les actions.
48:13Avec les actions,
48:15il n'y a pas de limite
48:15à la hausse.
48:17Les obligations,
48:19il y a une limite à la hausse
48:20puisque le prix,
48:21il est au maximum
48:22à la fin,
48:27c'est le défaut.
48:27Effectivement,
48:28une de nos tâches,
48:29c'est d'analyser
48:30ces entreprises
48:31de manière très approfondie
48:32pour s'assurer
48:33qu'on va être remboursé à la fin.
48:34Oui.
48:35Est-ce qu'il y a un effet
48:36de la hausse
48:37ou la baisse des taux
48:38de la BCE
48:39sur cette classe d'actifs ?
48:41Alors je dirais,
48:42une obligation au rendement,
48:43c'est une obligation.
48:44Donc elle est par définition
48:45sensible aux variations des taux.
48:49Vous parliez de la différence
48:50avec l'investment grade tout à l'heure,
48:51je pense que c'est intéressant
48:52aussi d'avoir ça en tête.
48:54Une obligation à haut rendement,
48:55elle est plus sensible
48:56au risque de crédit,
48:58donc le risque de défaut,
48:59qu'au risque de taux,
49:00grâce notamment
49:02à son rendement élevé.
49:03Si je vous donne
49:03un exemple très concret,
49:05en 2022,
49:06on a eu une formidable
49:07hausse des taux historique.
49:09Au cours de l'année,
49:10les obligations
49:10investment grade,
49:11elles ont baissé de 14%,
49:12les obligations à yield
49:14de seulement 9%
49:15parce qu'elles sont
49:15moins sensibles aux taux.
49:16Donc encore une fois,
49:17quand on regarde
49:18une obligation à haut rendement,
49:20on va plutôt regarder
49:21le risque de crédit,
49:23et donc le spread,
49:24et donc les fondamentaux
49:24de l'entreprise
49:25plutôt que les variations de taux.
49:26D'accord,
49:26donc finalement,
49:27c'est la conjoncture
49:28qui donne le là
49:29et qui va faire
49:30que les prix vont monter
49:33ou descendre.
49:34Par exemple,
49:34cette année 2025,
49:36je disais tout à l'heure,
49:37on n'a pas eu d'accident
49:37de crédit majeur,
49:39on n'a pas eu de faillite,
49:40par exemple,
49:41ça veut dire
49:41que c'est une année
49:42plutôt tranquille.
49:43Voilà,
49:44on est sûr qu'on va être
49:44à peu près remboursé
49:45si on restait
49:46dans cette conjoncture.
49:47Oui,
49:48cette année,
49:49c'est une année
49:49plutôt calme.
49:51Alors,
49:51il y a eu quelques situations,
49:52on a parlé d'Altis
49:52beaucoup dans les médias,
49:54évidemment,
49:54mais c'est vrai que globalement,
49:55les taux de défauts,
49:56ils sont très contenus,
49:57on est autour de 2%
49:58cette année
49:58et donc c'est vrai
50:00qu'il y a assez peu
50:01d'accidents
50:02et c'est aussi
50:02ce qui fait
50:02l'attractivité
50:03de la performance
50:04de la classe d'actifs
50:05au long cours.
50:06Oui,
50:06et par exemple,
50:07dans un passé récent,
50:09dans les quelques dernières années,
50:10quels ont été
50:11les événements de crédit,
50:12les accidents ?
50:13C'est justement
50:14les entreprises
50:14qui ont passé parti
50:15au tapis,
50:16on pense à Casino,
50:17on pense à Arpea,
50:20par exemple,
50:20on imagine
50:22qu'il y avait
50:22des obligations derrière.
50:23Oui,
50:23tout à fait,
50:24il y a eu des obligations,
50:25il y a eu,
50:26dès qu'il y a souvent,
50:27soit il y a des sujets
50:29très spécifiques,
50:30effectivement,
50:30comme Casino,
50:31vous avez cité,
50:32ou parfois c'est un peu
50:33conjoncturel,
50:34pendant la crise du Covid,
50:35il y a quelques entreprises
50:36qui ont fait défaut,
50:37notamment dans le secteur
50:38du loisir
50:39ou du transport,
50:40qui était à l'arrêt
50:41à l'époque,
50:42mais après,
50:43ce qu'il faut regarder,
50:43on ne va pas rentrer
50:44dans les détails,
50:44mais il y a aussi
50:44le taux de recouvrement,
50:45c'est-à-dire que quand on a
50:46un défaut sur une obligation,
50:48on ne perd pas tout,
50:49il y a un recouvrement
50:50qui peut être parfois
50:51relativement élevé d'ailleurs.
50:52Il y a une sénioricité
50:53aussi de cette dette,
50:54il y a des investisseurs
50:54qui sont prioritaires
50:55en cas de recouvrement ?
50:57Tout à fait,
50:58il y a parfois
50:59plusieurs niveaux de dette,
51:00plusieurs niveaux de séniorité,
51:02nous l'avantage
51:03par rapport au statut
51:04d'actionnaire,
51:05c'est qu'on passe
51:05avant les actionnaires,
51:07et donc c'est pour ça
51:07qu'on a aussi
51:08un recouvrement
51:09en cas de problème,
51:10mais on passe bien sûr
51:11après les salariés,
51:12les fournisseurs par exemple,
51:13mais au sein même
51:15des obligations,
51:16on peut choisir,
51:16Picard par exemple,
51:17vient d'émettre aujourd'hui
51:18une obligation subordonnée,
51:20et donc on peut choisir
51:21d'être soit subordonné,
51:22soit avoir un peu plus
51:23de sécurité sur les actifs.
51:25D'accord,
51:25donc plus de sécurité,
51:26moins de rendement,
51:28moins de performance,
51:28à la clé,
51:29il faut choisir
51:30rendement ou risque,
51:32bien évidemment.
51:33Est-ce qu'on investit
51:34en ce moment
51:34sur le crédit high yield ?
51:36On dit que c'est
51:37un petit peu cher,
51:38comme un peu
51:38toutes les classes d'actifs d'ailleurs.
51:40Oui, c'est juste,
51:40alors le haut rendement,
51:43ça dépend un petit peu
51:43de ce qu'on regarde.
51:44Si on regarde les spreads
51:45ou si on regarde
51:46le rendement dans son ensemble,
51:47si on regarde le spread,
51:48donc la prime,
51:50le rendement additionnel
51:51qu'on a lorsqu'on investit
51:52dans une entreprise
51:53par rapport à prêter
51:55à l'État allemand
51:55qui considérait son risque,
51:57ce spread,
51:58on peut dire
51:59qu'il est assez faible aujourd'hui,
52:00on est à peu près
52:00à 280 points de base
52:02sur les obligations
52:02au rendement européenne,
52:04on n'est pas au plus bas historique,
52:05on a connu des plus bas
52:06en 2017 par exemple,
52:07on était à 250,
52:08on était même encore
52:09plus bas en 2007,
52:10mais on peut décemment dire
52:12que c'est un petit peu cher,
52:14mais pour des bonnes raisons.
52:15Je dirais qu'on a aujourd'hui,
52:16on l'a évoqué tout à l'heure,
52:17de faibles taux de défaut,
52:18une conjoncture
52:19sans être extraordinaire
52:20qui est assez favorable
52:21en Europe,
52:22des entreprises
52:22de bonne qualité
52:23qui sont bien gérées,
52:24qui sont saines.
52:25Donc ça,
52:26c'est les spreads,
52:27mais quand on regarde
52:28le rendement dans son ensemble,
52:29on a des rendements
52:30qui restent assez attractifs
52:31historiquement,
52:32parce que la composante taux,
52:33elle est restée très élevée,
52:34et donc,
52:35quand on combine les deux,
52:36on disait 5,5 sur le haut rendement,
52:38quand on regarde
52:38l'histoire assez récente,
52:41ça reste un point d'entrée
52:42qui est assez attractif.
52:43Oui,
52:43le 5,5,
52:44c'est pour quelle durée,
52:45on parle de duration
52:46sur les obligations ?
52:47C'est émis à combien ?
52:49Alors,
52:49les émissions obligataires
52:52au haut rendement,
52:52elles sont en général
52:53d'une maturité
52:54entre 5 et 7 ans.
52:56Oui.
52:56Et aujourd'hui,
52:57en moyenne,
52:58on a des obligations
52:58qui sont relativement courtes,
53:00on a une duration
53:01autour de 3 à peu près,
53:03donc ce qui fait
53:03un gisement qui est assez peu sensible
53:06au taux,
53:06je l'évoquais tout à l'heure.
53:07D'accord.
53:08Si on rentre dans le détail,
53:09Olivier Becker,
53:10on a cette stratégie
53:11où on se dit,
53:11finalement,
53:11on peut se contenter
53:12de ce,
53:13enfin,
53:13c'est pas mal,
53:146,5-7%,
53:15buy and all,
53:16c'est-à-dire on achète
53:17et on attend
53:17et on croise les doigts,
53:19on va surveiller,
53:20bien sûr,
53:21le titre pour qu'il n'y ait pas de défaut,
53:22on va jusqu'à la fin
53:22et on sera payé,
53:23et chaque année,
53:24ça détache le coupon,
53:25ou bien,
53:26il y a une stratégie plus active
53:27qui va essayer
53:28d'être opportuniste,
53:29de vendre au bon moment,
53:30de racheter.
53:31Quel type de gestion
53:32vous avez chez Amirat Gestion ?
53:34Justement,
53:35on a les deux.
53:36Il y a l'option,
53:37je dirais,
53:38d'un client
53:38qui est plutôt sensible
53:39à la thématique du rendement
53:40et donc,
53:41on va l'orienter
53:42vers Sextant Regatta 2031
53:46qui est un fonds daté,
53:46un fonds à échéance
53:47sur lequel,
53:48finalement,
53:49on est capable
53:50de capturer un rendement
53:51qui est assez attractif
53:52et puis,
53:53avec un portage à maturité,
53:54d'avoir une assez bonne visibilité
53:55sur la performance
53:56jusqu'au terme
53:58de la stratégie.
53:59Et puis,
53:59on a d'autres stratégies
54:01qui sont plus flexibles,
54:02effectivement,
54:03qui sont plutôt
54:04pour des clients
54:05qui cherchent des solutions
54:06type performance absolue
54:08comme Sextant Optimal Income,
54:10par exemple,
54:11qui a une capacité
54:12de faire varier
54:14de manière très sensible
54:15sa duration,
54:16quitte à aller même
54:16en territoire négatif
54:17et son niveau de risque
54:19pour s'adapter
54:20à des changements
54:21importants
54:22de régime de marché.
54:23Oui.
54:23Est-ce qu'il y a un lien
54:24entre, justement,
54:25des accidents de marché
54:27sur l'action
54:28ou est-ce que ça se retrouve
54:29immédiatement
54:30et de façon identique
54:31sur l'obligataire ?
54:32Est-ce que la vitesse
54:33est la même ?
54:34Quand, par exemple,
54:34il y a une mauvaise annonce
54:35de résultat,
54:36on voit que ça baisse d'un coup,
54:37on peut perdre 5-10%
54:38sur un titre.
54:39Alors,
54:39en général,
54:40c'est vrai qu'il y a
54:41une réactivité
54:42qui est, en général,
54:42un petit peu plus forte
54:44sur les actions
54:45et les ampleurs
54:47sont parfois plus marquées
54:48et parce que la volatilité
54:50est plus élevée.
54:50C'est vrai que si vous avez
54:51une mauvaise publication
54:52sur une action,
54:53vous pouvez avoir
54:54assez facilement
54:55une action qui va baisser
54:56de 10 à 15%,
54:57toute chose étant égale
54:59par ailleurs.
54:59La réaction sur l'obligation,
55:01on parle plutôt
55:01d'un ou deux points.
55:03Donc,
55:03on a quand même
55:04une volatilité
55:05qui est plus faible
55:06sur les obligations
55:07et c'est ce qui fait aussi
55:07son attractivité,
55:09je dirais.
55:09Mais,
55:09je repense à cet exemple,
55:10si on a un accident de marché,
55:12on voit un titre
55:12qui baisse de 10%,
55:13le gérant action,
55:14il peut dire,
55:14moi je crois en titre,
55:15c'est même,
55:16tiens,
55:16il y a une erreur de marché
55:17ou en tout cas,
55:18moi je crois que ça va rebondir
55:19très rapidement.
55:19Est-ce que le gérant obligataire,
55:20il peut se dire,
55:21moi aussi en ce moment,
55:23on me donne un rendement
55:25un peu plus élevé,
55:25j'y vais ?
55:26Ah oui,
55:26tout à fait.
55:26C'est notre quotidien
55:27de saisir des opportunités
55:29et donc,
55:30lorsque des obligations
55:32offrent un rendement
55:33qui,
55:34je dirais,
55:35est supérieur
55:36au niveau de risque
55:37qu'on a estimé nous
55:38par nos propres analyses,
55:39par notre connaissance
55:40de l'entreprise,
55:41on est évidemment
55:42très actifs
55:43et très réactifs
55:44pour saisir les opportunités
55:45lorsqu'elles se présentent
55:47sur le secondaire.
55:47Ça s'est présenté récemment,
55:49est-ce que vous avez
55:49une belle histoire
55:50à nous raconter
55:51comme ça d'un titre
55:52où vous étiez persuadé
55:52que finalement,
55:53tout était assez sain,
55:54vous étiez en ligne
55:55avec l'analyse
55:56et puis vous avez vu
55:57des opportunités ?
55:58Alors,
55:59je n'ai pas,
56:00vous me collez un petit peu,
56:01je n'ai pas un exemple
56:02très précis en tête
56:03mais je dirais
56:03que cette mécanique
56:05de saisir des opportunités,
56:07elle est aussi
56:08très valable
56:09sur le marché primaire.
56:10On n'en a pas
56:10beaucoup parlé
56:10mais il y a aussi
56:11des nouvelles obligations
56:12qui sont proposées
56:13sur le marché
56:15et qui sont également
56:17source d'opportunités.
56:18Je vous cite un exemple
56:19d'une société
56:20qu'on a découverte
56:21qui n'est pas cotée en bourse
56:22pour le coup,
56:22c'est la société Urbazer,
56:24c'est un des leaders espagnols
56:26du traitement des déchets,
56:27c'est un peu l'équivalent
56:28de Paprec si vous voulez,
56:29société qu'on a découverte
56:30et dont on a considéré
56:31qu'elle offrait un rendement
56:32qui était très attractif
56:33par rapport à ses fondamentaux
56:35et puis on a,
56:36voilà,
56:36par exemple,
56:36vous parliez d'évolution des prix,
56:38c'est une obligation
56:38qui a été émise à 100,
56:39elle vaut plus de 103 aujourd'hui
56:41parce qu'elle a continué
56:43de délivrer des bons résultats
56:44et on a fait visiblement
56:45la bonne analyse au départ.
56:46Et il y a un attrait sur ce titre
56:47finalement qui n'est pas coté en bourse
56:48mais qu'on peut suivre
56:50via des obligations.
56:51Ah ben voilà,
56:51on a fait le point
56:52sur ce crédit à Yield,
56:54une poche de gestion,
56:55il faut savoir aussi
56:56que les obligations
56:56c'est beaucoup plus important,
56:57beaucoup plus profond
56:58comme marché que les actions
56:59puisque la dette
57:00évidemment des entreprises
57:00est infiniment plus profonde.
57:02Merci Olivier Baker,
57:04je rappelle que vous êtes
57:04responsable de la gestion
57:05obligataire
57:06chez Amirat de gestion.
57:07Merci d'être passé par chez nous.
57:09Voilà,
57:10cette édition de Smart Bourse
57:12termine.
57:13Merci de l'avoir suivie avec nous.
57:14Demain,
57:14vous retrouvez Grégoire Favé
57:15à ce poste,
57:17toujours 17-18h en direct.
57:18Merci de nous avoir suivis.
57:19Très bonne soirée à tous.
57:20Sous-titrage Société Radio-Canada
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