- il y a 13 heures
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
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00:00BFM Business et la Tribune présente le 18-19 d'Edwis Chevrillon.
00:10Bonsoir à tous, bienvenue dans ce 18-19.
00:13La France peut-elle se passer de budget ? Que se passe-t-il ?
00:17Et puis si on a un budget, c'est la priorité du Premier ministre des missionnaires Sébastien Lecornu,
00:23quelle feuille de route ? On n'en sait rien, on en saura peut-être un petit peu plus
00:26parce que pour la première fois, il vient ici en studio, le nouveau rapporteur du budget à l'Assemblée nationale,
00:32Philippe Juvin, député LR des Hauts-de-Seine.
00:35Peut-être que lui, il sait, et puis après tout, qui aussi va payer la facture de cette crise politique ?
00:40Et ensuite, avec le débat des experts, on essaiera de décrypter les propos de Philippe Juvin
00:45et de voir où tout ça nous conduit.
00:46Avec Wilfried Galland, directeur général adjoint de Montpensier Arbevel,
00:50Jean-Marc Daniel, économiste, et puis Jean-Hervé Lorenzi,
00:53le président fondateur du Cercle des économistes.
00:56Mais tout de suite, c'est l'heure de retrouver Stéphanie Collot pour son journal de l'écho.
01:03Il est pile 18h, bonsoir Stéphanie.
01:05Bonsoir Edwige.
01:05Et on commence par l'or, c'est une première.
01:08L'once d'or a dépassé les 4000 dollars.
01:10Oui, l'or est plus que jamais une valeur refuge contre l'incertitude géopolitique et économique.
01:16Antoine Larigauderie, ça y est, le cap des 4000 dollars l'once est donc dépassé.
01:20Oui, on a fait 4004, 4008 au plus haut.
01:23Là, on redescend un petit peu à 3986.
01:25Mais bon, le niveau est d'ores et déjà intégré.
01:27Goldman Sachs a mis un petit peu le feu aux poudres ce matin
01:30en donnant des objectifs très, très ambitieux pour l'once d'or fin au terme de l'année prochaine.
01:35Il prévoit même 4900 dollars.
01:37Donc une dynamique qui ne va absolument pas s'arrêter.
01:39Sinon, il n'y a pas d'autres éléments vraiment probants pour expliquer cette hausse.
01:43Juste le fait qu'on suit la dynamique actuelle.
01:45C'est-à-dire qu'on a plus confiance désormais en l'or qu'aux actifs dollars.
01:49Et on le voit d'ailleurs dans les chiffres des banques centrales.
01:52C'est visible partout sur la planète.
01:54Les banques centrales ont rehaussé leurs réserves en or et ont abaissé leurs réserves
01:59en bon du trésor américain.
02:01Ce qui fait qu'elles détiennent beaucoup plus d'or maintenant que de dette américaine.
02:04Merci Antoine.
02:06Les tractations politiques se poursuivent en France.
02:09Sébastien Lecornu a reçu les forces politiques pour d'ultimes négociations.
02:13Objectif tenté de composer une coalition.
02:16Seule LFI et le RN ont refusé l'invitation.
02:19La gauche, elle, sera reçue demain et compte demander une cohabitation
02:23avec un premier ministre de gauche.
02:25Le chef de l'État est, lui, de plus en plus sous pression face aux appels à dissoudre l'Assemblée
02:30ou à démissionner.
02:31C'est le cas d'Edouard Philippe qui l'appelle à une démission programmée
02:35après l'adoption d'un budget.
02:37Une bonne nouvelle, le solde de la balance commerciale de la France s'améliore.
02:41Le déficit commercial se réduit à 5,8 milliards d'euros en août
02:45contre un peu plus de 6 milliards d'euros en juillet.
02:49Les exportations ont progressé en valeur alors que les importations sont restées stables.
02:54De son côté, l'OMC est plus optimiste sur le commerce mondial.
02:58Il a progressé de 2,4% cette année contre 0,9% initialement anticipé,
03:03tiré par l'IA et la poussée des importations américaines avant la hausse des droits de douane.
03:08Mais les perspectives s'assombrissent pour 2026.
03:12L'Union européenne passe à l'offensive sur l'acier face à la concurrence jugée déloyale de la Chine.
03:18Bruxelles va réduire de moitié les quotas d'acier étrangers
03:22qui peuvent être importées chaque année sans droit de douane.
03:26Et pour les importations dépassant ces quotas, les surtaxes passeront de 25 à 50%.
03:32Dans le secteur bancaire, la France plaide pour supprimer certaines exigences de fonds propres
03:36des grandes banques de la zone euro.
03:39C'est une information de Reuters.
03:41C'est pour mieux rivaliser avec les banques américaines
03:43qui bénéficient de conditions plus favorables en la matière.
03:46Une proposition qui va être examinée par la BCE.
03:5018h03 sur BFM Business, les marchés.
04:03Les marchés avec Antoine Larigauderie.
04:07Antoine, on vous retrouve avec ce CAC qui termine quasi à l'équilibre.
04:10Il est toujours sous les 8000 points.
04:12Oui, une séance normale, on peut le dire, du point de vue des volumes.
04:15On était à 3,4 milliards.
04:17Le CAC 40 qui gagne donc à peine 0,04%.
04:19C'est l'épaisseur du trait.
04:207 974 points.
04:22La tech un peu en retrait, moins 0,57% pour l'Euronext Tech Leaders.
04:26Mais on arrive à faire mieux que l'Eurostox 50 qui lui a perdu 0,27%.
04:29On arrive à faire mieux grâce au secteur qui nous renforte, le secteur du luxe.
04:34Kering qui gagne 5,7% à 309,20 euros.
04:37LVMH plus 3,6% à 560 euros.
04:41Opinion générale sur le secteur très positive de la part de Morgan Stanley.
04:44Puis un relèvement d'objectifs de cours de la part de Barclays sur Kering qui fait du bien.
04:48À la baisse, on l'a dit, la tech un peu en retrait.
04:51C'était micro, moins 1,85% à 24,40 euros.
04:53C'est la plus forte baisse du CAC.
04:55Et puis à signaler, Valneva, hors indice, qui a perdu 5,5% à 4,60 euros.
05:00Après un profit warning.
05:02Le CAC, donc plus 0,04%, 7,974 euros.
05:05Merci Antoine.
05:06Merci Stéphanie.
05:07On vous retrouve à 19h, 19h, 19h30 pour le journal de l'économie.
05:12Et surtout, restez avec nous dans un instant.
05:13C'est Philippe Juvin, le rapporteur du budget.
05:16Il vient d'être nommé député LR des Hauts-de-Seine.
05:19Mais après tout, quel budget ?
05:20On va essayer d'y voir un peu plus clair.
05:22À tout de suite.
05:22Rendez-vous sur BFM Business.
05:26Iconic Business, le luxe par BFM Business.
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05:46Tous les vendredis à 21h sur BFM Business.
05:49Ce programme est à retrouver à la demande en podcast sur l'appli BFM Business
05:54et sur les plateformes de streaming.
05:57BFM Business et la Tribune présentent
06:00Le 18-19 d'Edwis Chevrillon
06:04Est-ce qu'on aura un budget ou pas ?
06:09Mais sinon, la question se pose.
06:11Quel budget ? Quelles économies ?
06:12On en parle avec Philippe Juvin.
06:14Il est le nouveau rapporteur général de la Commission des finances à l'Assemblée nationale.
06:18Bonsoir Philippe Juvin.
06:19Bonsoir.
06:20Merci beaucoup d'être là.
06:21Je crois que c'est votre première interview.
06:22Il y a beaucoup de questions à vous poser.
06:23Parce qu'on se demande, rapporteur du budget, j'ai envie de vous dire,
06:26mais vous êtes au chômage ou quoi ?
06:27Si vous avez un budget, on sait que c'est la priorité,
06:31en tous les cas, du Premier ministre des missionnaires Sébastien Lecornu,
06:35qui reçoit en ce moment même différentes personnalités politiques.
06:39Vous, vous êtes député LR.
06:41Tiens, vous êtes voqué ou vous êtes retaillot, vous ?
06:43Je suis LR.
06:44Vous êtes LR, tout court.
06:45On essaiera d'en savoir un petit peu plus.
06:48Alors, la question, c'est la priorité de Sébastien Lecornu, ce budget.
06:53Est-ce que, d'abord, est-ce que vous avez un budget ?
06:56Est-ce que vous avez quelque chose ?
06:58Non, la priorité, vous avez raison, c'est que la France est un budget.
07:02Mais pour qu'elle est un budget, il faut qu'une procédure soit suivie.
07:07Et pour que les gens comprennent, il y a des délais légaux
07:09pour que le Parlement discute, adopte.
07:12Et le délai pour que nous ayons un budget avant la fin de l'année, 31 décembre,
07:17c'est que lundi prochain, lundi 13, donc le temps contre...
07:21Oui, ça devait être aujourd'hui même.
07:22Ça doit être posé sur le bureau de l'Assemblée nationale.
07:24Ça ne le sera peut-être pas.
07:28En tout cas, si ça ne l'est pas lundi,
07:30on n'aura probablement pas de budget avant la fin de l'année.
07:32D'accord.
07:33La probabilité qu'on ait un budget, parce que quel budget ?
07:36Qu'est-ce qu'on peut faire ?
07:37Mais dans cette période de crise politique,
07:39on ne va pas faire de la politique,
07:40mais on est quand même dans une crise politique.
07:41On ne sait pas si on aura un Premier ministre de gauche,
07:44un Premier ministre de droite,
07:45un Premier ministre de renaissance.
07:49On n'en sait rien.
07:50Écoutez, moi, je vais vous dire avec ma casquette
07:52de rapporteur général du budget.
07:53Mais vous me demandiez, est-ce que vous êtes retaillot ou voquiez ?
07:56Moi, je suis d'abord rapporteur général du budget.
07:58Oui, mais ça n'a pas que sur les économies.
07:59Le montant des économies, c'est 44 milliards, c'est 40 milliards, ou 21 ?
08:03Absolument.
08:04Ça signifie qu'actuellement, moi, je n'ai pas de budget sous la main.
08:09Le gouvernement ne m'a rien donné.
08:11Mais nous avons décidé,
08:13et je vais le présenter demain avec le rapporteur général du budget du Sénat,
08:16de nous mettre autour d'une table.
08:18Je vais proposer à mes collègues de tous les groupes politiques
08:20à l'Assemblée nationale de se mettre autour de la table.
08:22Et si le gouvernement ne fait pas son travail,
08:24c'est-à-dire mettre un budget sur la table,
08:26nous, nous allons travailler sur un budget.
08:27En tout cas, c'est ma responsabilité de faire en sorte que,
08:30dans ce monde où, finalement, on a l'impression que c'est un chaos général
08:33en termes gouvernementaux,
08:35au moins l'Assemblée tienne les choses
08:37et adresse un message aux opérateurs économiques et aux Français.
08:41Nous allons tout faire, nous, à l'Assemblée,
08:43pour avoir un budget.
08:43Et pour ça, on va essayer de se mettre d'accord,
08:46les uns et les autres, sur un programme minimum
08:48pour avoir un budget, pour pouvoir au moins payer les retraites
08:52et payer les salaires des fonctionnaires à la fin de l'année.
08:54La question, c'est que vous allez travailler avec le...
08:57Je ne sais pas, avec Amélie de Montchalin,
08:58qui est la ministre du budget des démissionnaires.
09:00Non, je vais...
09:00Est-ce que vous allez faire comme la dernière fois ?
09:02On sait que Philippe Brun, qui était le vice-président socialiste,
09:05cette fois-ci, il avait travaillé,
09:07il s'était enfermé avec les gens de Bercy
09:09pour sortir un budget.
09:10Alors, c'est ce qu'on va commencer à faire
09:12et je vais aussi m'enfermer, encore une fois,
09:14avec un représentant, un député de chaque groupe politique,
09:18spécialiste des questions des finances publiques,
09:21autour de la table.
09:21J'en ai parlé au président Coquerel,
09:23qui est le président de la commission des finances.
09:24Qui est d'accord.
09:25Qui est d'accord sur ce principe.
09:26D'ailleurs, il m'a dit, tu as raison,
09:27c'est ton rôle, c'est mon rôle.
09:29Et j'ai été investi de cette mission par l'Assemblée nationale.
09:34Habituellement, le rapporteur général du budget
09:35travaille avec le ministre des comptes publics
09:37et il y a un dialogue.
09:38Là, il n'y a pas de ministre des comptes publics.
09:41Il y a Amélie Montjalin, mais qui est démissionnaire.
09:42Elle est démissionnaire.
09:43Elle n'a pas la possibilité de nous fournir des documents.
09:46Donc, encore une fois,
09:47deux étapes concomitantes.
09:51Premièrement, réunion avec tous les représentants
09:52de toutes les listes du RN à la LFI.
09:54On va essayer de mettre, d'accoucher de quelque chose,
09:56au moins qu'il y ait quelque chose.
09:58Et deuxièmement, travailler avec le Sénat,
10:00parce que le Sénat, évidemment,
10:01est dans le même cas que nous.
10:02Mais il y a un médecin,
10:03on sait qu'il y a une copie
10:04qui a été envoyée au Conseil des finances publiques.
10:06Est-ce que ça va vous servir ?
10:08Vous ne l'avez pas ?
10:08Mais non, moi, je n'ai pas cette copie.
10:10Est-ce que vous allez la demander pour vous servir de base ?
10:12J'ai demandé à Mme de Montjalin,
10:14tout à l'heure, au téléphone,
10:16je lui ai demandé de me passer
10:17les documents qu'elle peut me passer.
10:19Elle est en train d'étudier
10:20ce qu'elle a le droit de me passer,
10:21parce qu'il y a aussi des procédures.
10:23En tout cas, je vais vous dire,
10:24moi, je suis impragmatique.
10:25si j'arrive à obtenir les documents
10:27qui sont actuellement préparés par le gouvernement.
10:29Tant mieux, si je n'y arrive pas,
10:31on fera sans et on va y travailler.
10:33De toute façon,
10:35je veux dire, la copie qui a été préparée
10:36par le gouvernement Bérou,
10:38ce n'est sûrement pas celle
10:39qu'on va réussir à faire passer
10:40à l'Assemblée nationale.
10:42Il faudra qu'on part sur des bases nouvelles,
10:44minimales, minimales.
10:46Moi, je veux pouvoir dire
10:47qu'on arrive avec un objectif principal,
10:50c'est de baisser l'endettement.
10:51Vous savez que le paiement de l'intérêt de la dette
10:54en 10 ans, 2019, 2029, aura triplé.
10:58Oui, et puis encore, là,
10:59quand vous voyez les taux qui augmentent,
11:00on y reviendra, évidemment.
11:02Ça a forcément des conséquences sur la facture.
11:05Le triplement va arriver à 109 milliards en 2029,
11:10toute chose égale par ailleurs.
11:11Pour que les gens comprennent en quoi c'est grave,
11:14les Allemands, en même temps,
11:15décident un plan d'investissement
11:16de 100 ou de 120 milliards.
11:17C'est-à-dire qu'eux, ils ont de l'argent frais
11:19à mettre dans leur économie,
11:21dans leur défense,
11:21nous, l'argent que nous avons,
11:23le même argent que les Allemands mettent
11:24dans leur économie et leur défense,
11:26nous, nous l'envoyons à l'étranger
11:27pour payer les intérêts d'une dette
11:29à des fonds de pension américains,
11:31à des retraités américains, etc.
11:32Donc, vous voyez le gâchis
11:34que représente cette dette.
11:35Nous devons avoir une priorité.
11:37C'est baisser l'endettement.
11:39L'année prochaine, l'objectif doit être
11:41de 4,6 ou de 4,7 % du PIB.
11:43Je vois que les mots sont importants.
11:45Vous ne dites pas qu'il faut réduire
11:46la dépense publique,
11:47parce que là, c'est un chiffon rouge
11:49agité devant certains,
11:50et notamment votre président,
11:52Éric Coquerel.
11:52Éric Coquerel, sur X, tout à l'heure,
11:55disait que s'il n'avait pas de budget,
11:58il était favorable à...
12:00La solution pour lui était
12:01la loi spéciale.
12:03On sait que la loi spéciale,
12:04c'est ce qui remplace un budget
12:06quand il n'y a pas de budget,
12:06qui permet à l'État de fonctionner.
12:08Je simplifie un peu,
12:10mais au moins, comme ça,
12:10c'est plus pédagogue.
12:12Vous y êtes d'accord ?
12:12Vous êtes favorable aussi ?
12:14En fait, ce qu'a dit M. Coquerel,
12:15et c'est la loi,
12:16il dit que dès lors que le Parlement
12:18n'est pas capable de voter
12:19avant la fin de l'année
12:20le budget du pays,
12:22il y a plusieurs possibilités légales
12:23qui s'ouvrent à nous,
12:24dont le vote d'une loi spéciale
12:26qui permette au moins
12:28de prélever l'impôt,
12:29on va dire,
12:30et qui permette ensuite
12:31au gouvernement,
12:31par décret, lui,
12:33de faire des dépenses
12:36égales aux dépenses
12:37de l'année précédente.
12:38La difficulté,
12:39vous l'avez bien compris,
12:40c'est que s'il y avait
12:40une dissolution ce soir,
12:42ce soir.
12:43Il n'y a plus de Parlement
12:43donc ce soir.
12:45Ça signifie qu'on ne peut plus
12:45voter de loi spéciale.
12:47Et donc, nous nous mettons
12:48dans une situation très périlleuse
12:50parce qu'il est assez probable
12:51que si une dissolution
12:53arrivait ce soir,
12:54il n'y aurait pas de Parlement
12:55en ordre de travail
12:56avant mi-décembre
12:57et on n'aurait plus
12:58qu'entre mi-décembre
12:59et fin décembre
13:00pour voter cette loi spéciale.
13:02Donc, moi, il me semble
13:04que d'abord,
13:05il faut tout faire
13:06pour qu'il n'y ait pas
13:06de dissolution,
13:07pour qu'on puisse travailler
13:08sérieusement sur un budget.
13:09Vous avez compris que moi,
13:10je le fais en interne
13:12à l'Assemblée
13:13avec tout le monde,
13:14avec tout le monde
13:14en attendant
13:15qu'un Premier ministre
13:17soit nommé.
13:18Et si, par malheur,
13:20une dissolution
13:20devrait advenir,
13:22eh bien, il faudrait
13:23qu'on puisse au moins
13:24avoir le temps
13:24de voter une loi spéciale
13:25avant de nous quitter
13:26pour que le gouvernement,
13:28quel qu'il soit,
13:29puisse au moins
13:30avant la fin de l'année
13:31régler les affaires courantes.
13:32Oui, c'est pour ça
13:33qu'on comprend mieux
13:34pourquoi Emmanuel Macron
13:36a dit que la priorité,
13:37c'est d'avoir un budget.
13:39Absolument.
13:39Parce qu'une fois
13:41un budget,
13:42après, on peut avoir
13:42une dissolution.
13:44Alors, ça, c'est vrai.
13:45Il a dit qu'il prendrait
13:45ses responsabilités.
13:46Il n'a pas prononcé
13:47ce mot-là, évidemment.
13:48C'est vrai.
13:49Et il faut même ajouter
13:50que l'instabilité politique,
13:53plus le fait
13:53de ne pas avoir de budget,
13:55a des conséquences
13:56budgétaires et financières.
13:58Tout ça coûte très cher.
13:58Pourquoi ?
13:59Parce qu'évidemment,
14:00quand vous êtes un prêteur,
14:02vous êtes peu enclin
14:03à prêter
14:04à un pays
14:05qui n'a ni gouvernement
14:06ni budget.
14:06Donc, nous ne sommes pas
14:08simplement à discuter
14:09de la politique.
14:10Nous sommes en train
14:11de discuter du budget
14:12de la France
14:13et, en fait,
14:14de notre capacité
14:15à financer les services publics
14:16ou de notre nécessité,
14:17malheureusement,
14:18à lever l'impôt.
14:19Lesquels,
14:19est-ce que,
14:20sur le coût de la facture
14:21de ce qui se passe,
14:22est-ce que vous êtes capable
14:23de l'établir pour nous,
14:24Philippe Gérard ?
14:25Il y a des gens très sérieux
14:25qui l'ont fait.
14:26L'OFCE a considéré
14:28que depuis la dissolution,
14:31toute cette instabilité
14:32latente et patente
14:34nous aura coûté probablement
14:35de l'ordre de 15 milliards d'euros.
14:3715 milliards d'euros.
14:40Vous êtes d'accord ?
14:41Oui, c'est malheureusement
14:42dans les ordres de grandeur.
14:44Il y a d'autres évaluations
14:45qui le donnent à 12,
14:45mais vous voyez qu'entre 12 et 15 milliards,
14:47malheureusement,
14:47on y est.
14:48Oui, ça coûte très cher.
14:49Parce que les gens souvent disent
14:50« Ah oui, mais une dissolution,
14:51ça ne coûte, entre guillemets,
14:52que 200 millions. »
14:53C'est vrai.
14:53La dissolution,
14:55les opérations électorales.
14:56D'abord, 200 millions,
14:57c'est énorme.
14:58Mais en fait,
14:59ce n'est pas ça le vrai coup.
15:00Le vrai coup,
15:01c'est l'instabilité,
15:02l'absence de confiance,
15:03l'impression que les gens
15:05qui vous prêtent vous disent
15:06« Je préfère prêter à l'Allemagne
15:07ou aux Pays-Bas
15:08plutôt qu'à la France. »
15:09Surtout l'Allemagne
15:09qui est en train d'émettre.
15:11C'est la concurrence allemande
15:12qui va jouer bientôt
15:14avec ce point de relance
15:14dont vous parliez tout à l'heure.
15:16Exactement.
15:16Et qui va consommer d'emprunt,
15:18qui va dire aux prêteurs
15:19« Attendez,
15:19donnez-nous l'argent,
15:20nous,
15:21nous, on en a besoin. »
15:22Et d'ailleurs,
15:23les gens qui nous écoutent
15:24sont familiers de cela.
15:25Mais ce qui compte
15:27dans notre endettement,
15:29c'est ce qu'on appelle
15:29le spread,
15:30c'est-à-dire la différence
15:31entre les Français
15:32et les Allemands,
15:33le spread avec l'Allemagne,
15:34la différence entre la France
15:35et l'Allemagne
15:35sur nos prêts.
15:39Et on voit bien
15:39que sur les obligations d'État
15:40à 10 ans,
15:41on est sur un spread
15:43qui a bondi
15:44depuis quelques années.
15:46Depuis 5 ans,
15:46on était à 30,
15:47on va arriver à 89-90.
15:49Et depuis la dissolution,
15:51le spread a augmenté.
15:52Et depuis la démission
15:54de M. Lecornu,
15:55enfin de la démission
15:56de M. Béroux, pardon,
15:57il y a eu un saut du spread.
15:59Mais même hier.
16:01Tout ce qui se passe,
16:02toutes les déclarations
16:03des uns et des autres
16:04à l'Assemblée nationale,
16:05dans toutes les petites phrases,
16:07tout ça,
16:08ça abîme la France.
16:08Donc moi,
16:09je crois qu'il faut être très prudent.
16:10Le message que je veux
16:11délivrer ici officiellement,
16:13et c'est le rapporteur,
16:13je ne sais pas Philippe Juvin,
16:14c'est le rapporteur général
16:15du budget qui vous le dit.
16:16C'est que nous allons,
16:17nous, à l'Assemblée nationale,
16:18faire en sorte
16:19qu'il y ait un budget
16:20pour le pays.
16:21Nous ne laisserons pas,
16:23vous m'entendez bien,
16:23nous ne laisserons pas le pays
16:25le 31 décembre
16:26ne pas avoir de budget.
16:27C'est notre responsabilité
16:28et nous en sommes conscients,
16:30quels que soient
16:31les bords politiques.
16:32Et vous avez testé
16:33les bords politiques.
16:35Vous venez de nous dire
16:36que vous en aviez parlé
16:36avec Éric Coquerel,
16:38qui est le président LFI,
16:40qui a été souvent
16:40mon invité ici,
16:42avec le Parti socialiste,
16:43avec le Rassemblement national ?
16:45J'ai commencé à en parler
16:47à tous les groupes
16:48depuis hier soir.
16:49Je les vois les uns
16:50derrière les autres.
16:51J'ai interrompu
16:51mes auditions
16:52et mes rendez-vous
16:53pour venir vous
16:54vous donner ce message,
16:55je vous en prie.
16:56Et demain,
16:57je vois la deuxième partie
16:59du débat,
16:59qui est aussi important.
17:00Nous allons travailler
17:01la main dans la main
17:02avec mon collègue Husson,
17:03qui est le rapporteur général
17:05du budget au Sénat.
17:06Et ainsi,
17:08j'espère que dans ce spectacle
17:10de déliquescence politique,
17:12il y aura au moins
17:12l'Assemblée nationale
17:13et le Sénat
17:14qui seront faits
17:15d'hommes et de femmes,
17:16certes différents,
17:17mais responsables.
17:18Alors,
17:19maintenant,
17:20si on rentre,
17:21enfin,
17:21on ne va pas rentrer
17:22dans le dur,
17:23trop dans le dur,
17:24parce que c'est vrai
17:24que le budget,
17:25ça peut être très technique,
17:26mais il y a quand même
17:27quelques grands équilibres
17:28qui ont fait chuter
17:29François Bayrou.
17:31D'abord,
17:32est-ce qu'il faut faire,
17:33est-ce qu'il y a
17:33un montant d'économie
17:35que vous visez ?
17:36Vous avez parlé
17:36de dépenses publiques,
17:38est-ce qu'il faut
17:38une année blanche ?
17:40Si oui,
17:40ça a forcément des impacts.
17:42Quelle est un peu
17:43votre feuille de route,
17:44Philippe Juvin ?
17:44La feuille de route,
17:45elle est premièrement,
17:47enfin,
17:47l'objectif doit être
17:48de réduire l'endettement.
17:51C'est-à-dire qu'on doit
17:51avoir un déficit
17:52qui chute
17:53à 4,6 ou 4,7 %.
17:55Bayrou avait fixé
17:57un objectif
17:57de 4,6 % du PIB.
17:59Monsieur Lecornu a dit
18:004,7, c'est jouable,
18:02soit,
18:03et ça dépend en fait
18:04d'où on part.
18:04Si on part de 5,5
18:06de déficit
18:07pour arriver
18:08à 4,6,
18:09il faut 27,5 milliards.
18:11Vous voyez,
18:12on n'est pas au 44.
18:13Donc ça devrait faciliter
18:14la copie.
18:16On est de l'ordre
18:17d'une trentaine de milliards.
18:19Deuxièmement,
18:19la philosophie
18:20pour arriver à ça,
18:21elle est très simple.
18:22Soit on dépense moins,
18:24soit on dépense mieux,
18:26soit on produit
18:26plus de richesses.
18:27Vous voyez ?
18:28Dépensez moins,
18:29dépensez mieux,
18:30la fameuse
18:30gabgie générale.
18:31Il y a une gabgie générale.
18:32On commence par là ?
18:33Soit on travaille plus.
18:34Oui, on dépense moins
18:37où ?
18:38Eh bien,
18:38on dépense moins
18:39en regardant
18:40ce qu'ont fait
18:40nos voisins.
18:42Il y a un monsieur chrétien
18:43dans toutes les dépenses publiques.
18:44Parce que ce que les Français
18:45doivent compter,
18:46et les gens se disent
18:47et espèrent en plus
18:48qu'elle soit sans douleur.
18:49Non,
18:49il n'y a pas une grosse fuite.
18:50Il y a de multiples fuites.
18:51Elle est là,
18:52la difficulté.
18:52Oui,
18:52mais regardez,
18:53vous avez des exemples ?
18:55Si on prend les hôpitaux
18:56puisque vous êtes docteur.
18:57Oui,
18:58ça c'est pas le budget
18:59d'État,
18:59mais soit.
18:59parce que c'est un peu emblématique.
19:03On sait bien regarder
19:04dans quel état
19:04sont les hôpitaux
19:05et en même temps,
19:06on a injecté 10 milliards
19:07dans le cadre
19:08du Ségur de la Santé
19:10pour augmenter
19:11les infirmières,
19:14les hospitaliers.
19:15On voit bien
19:16que ça a conduit
19:16dans le mur.
19:17Pas pour ceux
19:18qui ont touché plus.
19:19Le déficit était colossal.
19:21Donc là,
19:21pour le budget,
19:22on fait comment ?
19:22Vous savez pourquoi ?
19:23C'est qu'en fait,
19:24on a eu cette vision
19:25très comptable uniquement
19:26alors que régler
19:27la question des comptes publics
19:28c'est à la fois
19:29évidemment une question comptable
19:30et c'est aussi
19:31une question de fonctionnement.
19:33Vous parlez de l'hôpital,
19:34alors je vous réponds
19:34sur l'hôpital,
19:35c'est un peu technique.
19:36L'hôpital public
19:37aujourd'hui en France
19:38ne devrait être
19:39que le lieu du traitement
19:40des maladies très graves,
19:43compliquées,
19:43ce qu'on appelle
19:44les complications
19:44ou les diagnostics
19:46très compliqués.
19:47Mais par exemple,
19:47que vous alliez
19:48à l'hôpital public
19:49pour vous faire suivre
19:50pour votre hypertension artérielle
19:51qui est stabilisée,
19:52ça coûte très cher
19:54et ce n'est pas efficace.
19:55Il faut aller voir
19:55son médecin traitant.
19:56Et chaque fois
19:57que vous prendrez
19:58une dépense publique,
19:59vous aurez à l'interpréter
20:00en fonction de sa pertinence.
20:02Autre exemple,
20:02moi j'ai été maire
20:03pendant 20 ans.
20:04Il y a 20 ans,
20:05il y avait les communes,
20:06les départements,
20:07les régions,
20:07on disait
20:07il y a un niveau trop.
20:09Vous savez,
20:1020 ans plus tard,
20:10il y a 5 niveaux.
20:11On a créé
20:12les intercommunalités
20:13et soit les métropoles,
20:15soit les pays,
20:16peu importe.
20:17Donc là,
20:17vous avez
20:17des marges considérables.
20:19Ok Philippe,
20:19comment décider
20:21de faire ça
20:21avant la fin de l'année ?
20:24Je pense que
20:24avant la fin de l'année,
20:26il faut se mettre
20:26d'abord d'accord
20:27sur le fait
20:28d'avoir un budget
20:29et puis il faut
20:31travailler plus.
20:33Il y a un chiffre
20:33qu'il faut avoir en tête
20:34qui est incroyable.
20:35Si nous avions
20:36le taux d'emploi
20:37des Pays-Bas,
20:39eh bien nous n'aurions
20:40pas de problème
20:41en réalité
20:41de déficit cette année.
20:43Si vous prenez
20:44le nombre d'heures
20:44travaillées en France,
20:46vous le divisez,
20:46total,
20:47toutes les heures travaillées,
20:48vous les divisez
20:49par le nombre
20:49de gens en âge
20:50de travailler,
20:51eh bien nous sommes
20:52derrière tous nos voisins.
20:54Pourquoi ?
20:55Parce que nous avons
20:55des gens qui travaillent
20:56beaucoup,
20:57les indépendants
20:57travaillent beaucoup
20:58en France comparé
20:59aux voisins,
20:59mais nous avons
20:59des gens
21:00qui ne travaillent
21:00pas du tout.
21:01Eh bien ça,
21:02la question de travailler
21:03plus,
21:03c'est une question
21:04fondamentale
21:04pour le rétablissement
21:05des pays.
21:05Reste maintenant
21:06la question
21:06de la justice fiscale.
21:08Parce que si on décide
21:10de s'asseoir
21:11sur le budget
21:12de François Béroux,
21:14certains vont dire
21:16attendez,
21:16puisqu'il y avait
21:17la taxation
21:18sur les riches
21:19et les ultra-riches,
21:20à peu près 15 milliards
21:21d'euros,
21:23est-ce que vous allez
21:23les maintenir ou pas ?
21:25C'est très important
21:26la fiscalité
21:27et c'est vraiment
21:28la pomme de discorde.
21:29Bien sûr,
21:29bien sûr,
21:30vous avez raison.
21:31Maintenant,
21:31si ce n'était que moi,
21:32si nous les républicains
21:33nous avions la majorité,
21:34etc.
21:35Ce n'est pas le cas,
21:36je vous dirais,
21:37il ne faut surtout pas
21:38augmenter les impôts,
21:39il faut les baisser.
21:40J'ai bien compris
21:41que nous étions
21:41dans une session
21:42politique très particulière.
21:44Ce que je souhaiterais dire,
21:45c'est qu'il faut absolument,
21:47dans un pays
21:47qui est champion du monde
21:48des taxes et des impôts.
21:50Donc,
21:50toute augmentation
21:51devient en réalité
21:52intolérable.
21:56Il faut que nous nous fixions
21:57comme objectif commun,
21:58me semble-t-il,
21:59au moins,
22:00de ne pas augmenter
22:01les taxes et les impôts
22:02qui nuiraient
22:03à notre potentiel productif.
22:06C'est-à-dire que
22:06la création de richesses
22:07par l'activité économique,
22:10l'industrie,
22:10les services,
22:11l'agriculture,
22:13c'est ce qui nous donne
22:14un peu d'espoir.
22:14Donc,
22:14vous êtes d'accord
22:15pour avoir une taxe
22:16sur les riches,
22:17les ultra-riches,
22:18mais pas une augmentation
22:19d'impôts de la société ?
22:20Et deuxièmement,
22:21ce que je souhaite,
22:23ce que je pense,
22:24c'est une leçon
22:25de politique très ancienne,
22:26c'est qu'il vaut mieux
22:27plutôt taxer
22:28les revenus
22:29que les patrimoines.
22:31Quand vous taxez
22:31les patrimoines,
22:32quels qu'ils soient...
22:32Oui, vous allez avoir du mal
22:33avec Éric Coquerel
22:34et les filles
22:35avec leur taxe du mal.
22:35On va discuter.
22:36Vous savez d'abord,
22:37les députés,
22:38quelle que soit
22:39leur appartenance politique,
22:40sont des gens
22:40qui en réalité sont sages.
22:41Parce que quand vous êtes
22:42face aux chiffres,
22:43vous êtes forcément sages.
22:44Donc, je fais confiance
22:45à la sagesse générale.
22:46Encore une fois,
22:47moi, je veux arriver
22:47à un consensus
22:48qui ne va pas être facile.
22:50Mais quand vous êtes
22:51face à une situation
22:52de grande crise,
22:53vous êtes condamnés
22:54à trouver des solutions
22:55et nous ferons chacun
22:57un pas vers l'autre.
22:58D'accord.
22:59Donc, ça veut dire
22:59qu'il y aura quand même
23:01une augmentation de la fiscalité.
23:02Je ne le souhaite pas
23:03mais nous ferons chacun
23:04un pas vers l'autre.
23:04Il faudra bien.
23:05Les hypothèses de base
23:06sur la croissance,
23:08c'est 0,8 en 2026.
23:12On voit bien,
23:13l'OFCE,
23:14Mathieu Plan était là,
23:15il nous a expliqué
23:16l'impact de ce que nous vivons.
23:18Oui, bien sûr,
23:19vous avez raison.
23:19Vous allez partir
23:20sur quelle hypothèse de croissance ?
23:22Il faut être très prudent.
23:23Je dirais que le gouvernement,
23:24en mars dernier,
23:25a parlé de 0,9.
23:26La Commission européenne
23:27a dit 1,1.
23:281,1.
23:30Habituellement,
23:30on est...
23:32Mais c'est vrai,
23:33on s'aperçoit qu'en fait...
23:34Donc on dit 0,8.
23:35Vous savez,
23:36la simple crise politique
23:38que nous vivons,
23:38la simple crise politique
23:39depuis la dissolution
23:40a probablement coûté 0,3.
23:42La simple crise politique
23:43depuis deux ans.
23:44Donc,
23:45Pierre Dac,
23:46grand humoriste
23:48il y a une quarantaine d'années,
23:49disait
23:49tout est dans tout
23:50et réciproquement.
23:51Bah oui.
23:52Tout est dans tout
23:52et réciproquement.
23:53La crise politique
23:54nourrit la crise budgétaire.
23:56C'est pour ça
23:56qu'il faut que
23:57nous ayons une action,
23:59nous les députés
23:59et les sénateurs
24:00très stricts
24:01pour arrêter cette dérive
24:02en disant
24:02attention,
24:04il y a en France
24:04des gens sérieux
24:05et nous allons
24:06faire une proposition
24:07pour arrêter la dérive.
24:09Oui.
24:10Déficit,
24:10vous partez sur 5,7.
24:14Actuellement,
24:14les chiffres
24:15qui sont donnés
24:16par le Premier ministre
24:16sont de dire
24:17qu'on est probablement,
24:19il a dit 5,4.
24:21Oui, je sais,
24:21mais bon.
24:22le rapport
24:24d'avancement annuel
24:25a dit 5,5
24:26et la Commission européenne
24:28a dit
24:28qu'on est probablement
24:29à 5,7.
24:30Oui.
24:30Bon.
24:31Si l'objectif
24:32c'est d'arriver
24:33à 4,7,
24:34on va être...
24:345,7 ?
24:35Si l'objectif
24:36c'est de trouver
24:37à 4,7 dans un an,
24:39on va arriver
24:40à quelque chose
24:41comme entre 30 et 33 milliards
24:42à trouver.
24:44Soit en recettes nouvelles,
24:46j'espère pas bien entendu,
24:47soit en dépenses en moins.
24:49Et un budget équilibré,
24:50ce serait un budget
24:51qui en fait
24:52fasse plus de dépenses
24:54qu'il ne fasse peser
24:55de nouvelles recettes,
24:56c'est-à-dire des taxes.
24:57Philippe Jivin,
24:58en conclusion,
24:58est-ce que vous dites
24:59qu'on est quand même
25:00au bord d'une crise financière
25:01en France ?
25:03Écoutez,
25:04si rien ne se passe,
25:08s'il n'y a pas de budget,
25:10plus personne ne tient rien.
25:11C'est pour ça que je vous dis,
25:13c'est le message
25:14que je veux vraiment
25:15faire passer
25:15aux opérateurs économiques
25:16et aux Français,
25:18je veux leur dire
25:18que nous allons
25:19nous débrouiller,
25:20nous,
25:21les parlementaires,
25:22pour mettre sur la table
25:23des propositions
25:23et pour que nous ne connaissions pas
25:25ce que nous voulons
25:26absolument éviter.
25:28Maintenant,
25:28la situation
25:28est effectivement grave.
25:31Elle est même très grave.
25:33Mais c'est justement
25:33quand elle est grave
25:34et très grave
25:35qu'il est temps
25:36de se bouger
25:37et de faire des propositions.
25:39En tout cas,
25:39c'est le travail
25:40dont je suis investi
25:41depuis quelques jours
25:41comme rapporteur général
25:44du budget.
25:44je m'y attelle
25:45et je m'y attelle
25:46avec des gens
25:46encore une fois
25:47qui ne pensent pas
25:47comme moi
25:48à l'Assemblée nationale
25:49mais je suis certain
25:50que tout le monde
25:50sera de bonne volonté.
25:52Merci beaucoup
25:52Philippe Juvin.
25:53En tous les cas,
25:53on a bien compris
25:54votre message
25:54aux opérateurs
25:56qui nous écoutent.
25:57Pour certains,
25:58nous dire que
25:59vous êtes là,
26:00vous tentez de faire
26:01un rempart
26:02à cette crise politique
26:03que nous sommes en train
26:04de traverser.
26:05Merci beaucoup
26:06d'avoir été avec nous.
26:07Philippe Juvin,
26:08rapporteur général
26:09de la Commission des finances.
26:10On va suivre vos travaux.
26:11résultat des courses lundi.
26:13C'est ça à peu près.
26:15Vous me réinviterez.
26:16Voilà.
26:16Merci beaucoup.
26:18Dans un instant,
26:18c'est le débat des experts.
26:19On va décrypter
26:20les propos de Philippe Juvin.
26:22BFM Business
26:23et la Tribune
26:24présentent
26:27le 18-19
26:28d'Edwish Chevrillon.
26:32Retour dans le 18-19
26:35avec les experts.
26:37C'est l'heure
26:37du débat des experts
26:38pour commenter
26:39ce que vient de nous dire
26:40Philippe Juvin,
26:40le rapporteur général
26:42de la Commission des finances.
26:43C'était son premier interview
26:45ici à BFM Business.
26:47On a bien compris
26:47qu'il voulait nous faire
26:48passer un message.
26:50On va en parler tout de suite
26:51avec Jean-Hervé Lorenzi,
26:52président fondateur
26:52du Salles des économistes
26:53et des rencontres économiques
26:54d'Exemprovence, bien sûr.
26:56Bonsoir, Jean-Hervé.
26:57Merci d'être avec nous.
26:59Jean-Marc Daniel,
27:00économiste chevronné.
27:02Merci, Jean-Marc.
27:03Bonsoir.
27:04Bonsoir.
27:05Oui, vous êtes plutôt
27:05habitué à dire bonjour
27:06ici sur BFM Business.
27:07Oui, exactement.
27:07Comme votre voisin
27:08Wilfried Galland,
27:10directeur général
27:10adjoint de Montpensier,
27:12Arbevel,
27:12qui a passé la journée
27:13sur BFM Business.
27:15Merci d'être là
27:16dans le débat des experts.
27:18J'espère pas trop exceptionnel
27:19que vous reviendrez nous voir.
27:21Vous avez bien sûr
27:21écouté Philippe Juvin.
27:24Il a eu des propos
27:25que moi j'ai trouvé
27:25quand même assez forts
27:27et en plus
27:27il y avait une forme
27:27un peu d'émotion
27:28dans sa voix
27:29quand il a dit
27:30écoutez devant
27:30la cacophonie
27:31gouvernementale et politique,
27:34nous ce qu'on veut dire,
27:35ce qu'on veut faire passer
27:36notamment au marché,
27:37aux opérateurs de marché
27:38dont vous faites partie,
27:40Wilfried Galland,
27:41on veut faire passer
27:41le message
27:42qu'on fera tout
27:43pour qu'il y ait un budget.
27:44Nous les députés,
27:46avec les sénateurs,
27:47ils vont se réunir
27:48pendant plusieurs jours
27:50jusqu'à lundi,
27:51c'est le deadline,
27:52pour essayer
27:53d'avoir un budget.
27:54Est-ce que ça vous a rassuré
27:56Philippe Juvin ?
27:57Qu'est-ce que vous allez dire
27:58en nous quittant
27:59ce soir ?
28:01Déjà qu'effectivement
28:02on a l'impression
28:03qu'il y avait un adulte
28:05clairement responsable
28:06qui était conscient
28:06des responsabilités.
28:09C'est quelque chose
28:10qui de la part des politiques
28:11est quand même
28:11largement attendu
28:12et sur lequel parfois
28:13on a un petit peu
28:14de déception.
28:15Donc ça déjà,
28:16je trouve que c'est déjà
28:17une très bonne chose.
28:19Il a rappelé également
28:20le calendrier,
28:20je pense que c'est important
28:21également de rappeler
28:22qu'il y avait un certain nombre
28:22d'étapes nécessaires
28:25pour le budget.
28:26Et il a rappelé,
28:27je trouve que
28:28ce qui m'a marqué,
28:30il a rappelé
28:30qu'un budget,
28:32c'était important
28:33et que globalement
28:34quand il s'adresse
28:36aux opérateurs
28:36de marché,
28:38ce qu'il nous dit
28:39en creux
28:39c'est le coût
28:41de notre
28:43tergiversation politique
28:46telle qu'il est évalué
28:49par les marchés
28:49est un coût
28:50qui est important,
28:52est un coût
28:52qui ne doit pas
28:53être négligé.
28:54Il a parlé effectivement
28:54de l'effet cumulatif
28:55de ce qu'on voit déjà
28:57depuis plusieurs mois.
28:58Et donc il est important
28:59de leur donner le message
29:01que nous en sommes conscients
29:02et que nous allons tout faire
29:03pour redevenir
29:04des acteurs responsables
29:06et non pas
29:07ces espèces
29:09de trublions
29:10qu'on
29:12sermonne
29:12de temps en temps
29:13et que progressivement
29:15autour duquel
29:15on resserre
29:16le noeud coulant.
29:17J'ai trouvé ça
29:18plutôt rassurant.
29:18Jean-Hervé Lorenzi
29:19vous avez vu
29:20qu'il parle
29:21de dépenses publiques
29:22il n'a pas du tout
29:24dit
29:25d'endettement public
29:26il n'a pas du tout
29:27mentionné
29:27le mot dépense publique
29:29donc économie.
29:30Il a parlé juste
29:31qu'il fallait réduire
29:32l'endettement public.
29:34Vous qu'est-ce
29:34qui vous a frappé ?
29:35Moi je vais défendre
29:36une thèse
29:37qui a peu de chance
29:38d'ailleurs
29:38de se révéler.
29:40Non mais sur les propos
29:40de Philippe Juvin ?
29:41Oui mais
29:42bon il a
29:43je partage ce sentiment
29:44il a redonné
29:46beaucoup de méthodes
29:47aux dispositifs.
29:49Maintenant la question
29:49qu'on se pose
29:50c'est au-delà
29:51des mots rassurants
29:53qu'il a pu
29:53nous prononcer
29:55c'est
29:55est-ce qu'on est capable
29:58de trouver
29:58un budget
30:00c'est-à-dire trouver
30:00un accord
30:00dans les jours qui viennent ?
30:02C'est quand même ça
30:02le sujet.
30:03Ah bah oui.
30:04Et moi je fais partie
30:06de ceux
30:07c'est pour ça que je défends
30:08directement l'imposition
30:09je fais partie
30:10de gens qui pensent
30:12que tout ça
30:12si j'exu
30:14les deux extrêmes
30:14n'est pas si compliqué
30:16que ça
30:16il y a une espèce
30:17de crise
30:17de folie
30:18qui a saisi
30:19les politiques
30:20de notre pays
30:21mais quand on regarde
30:22bien les trois grands sujets
30:24réduction des dépenses
30:25je rappelle que le Parti Socialiste
30:26avait proposé
30:27je crois
30:2820-21 milliards
30:29peut-être
30:32on peut augmenter ça
30:33et arriver à 30 milliards
30:34sur les retraites
30:36je rappelle
30:36que
30:37l'accord
30:38était presque fait
30:39entre
30:40la CFDT
30:41et le MEDEF
30:42et donc
30:43qu'on est dans
30:43une espèce
30:44de psychodrame
30:45on ne le trouvait
30:47évidemment pas
30:47à la thème seconde
30:48mais
30:49on peut imaginer
30:50quelque chose
30:51qui grimperait
30:52jusqu'à entrer
30:52quelque chose
30:53entre 5 et 10 milliards
30:54donc tout ça
30:54on n'est pas au bout du monde
30:56on est en train
30:57de vivre
30:58un psychodrame
30:59qui est
30:59j'allais dire
31:00pas très d'ailleurs
31:02rassurant sur le fond
31:03au-delà des propos
31:05rassurants
31:05de M. Givin
31:06Jean-Marc Daniel
31:07qu'est-ce que vous avez
31:08retenu
31:08sur comment ça s'articule
31:10par rapport à
31:10justement
31:11aux inquiétudes
31:12qu'on peut avoir
31:13oui oui
31:13c'est normal
31:14qu'on se réjouisse
31:15de ses bonnes intentions
31:16mais ça fait 50 ans
31:17que j'entends
31:18ses bonnes intentions
31:18je rappelle quand même
31:19que les parlementaires
31:21sont en charge
31:21du pouvoir budgétaire
31:22si on en est là
31:23c'est parce que
31:23les budgets
31:24qui ont été votés
31:25par le parlementaire
31:26ont été des budgets
31:27systématiquement en déficit
31:28je rappelle quand même
31:29que son prédécesseur
31:30M. Charles de Courson
31:31tenait les propos
31:32de la même nature
31:33il n'y a pas une révolution
31:36je rappelle que
31:37au moment du vote
31:38du traité européen
31:39qui organisait effectivement
31:40la nécessité
31:41d'avoir un budget équilibré
31:42sur le plan structurel
31:43avec juste
31:44des déficits
31:45conjoncturels
31:46le parlement
31:47c'est la loi
31:48qui sous François Hollande
31:49a été adaptée
31:49avec le plus
31:50de soutien parlementaire
31:52et en plus
31:53une partie du parti socialiste
31:55n'avait pas voté pour
31:55donc les frondeurs
31:57avaient été compensés
31:57par une large majorité
31:58du côté de la droite
31:59or aucun budget
32:01par la suite
32:01n'a été voté
32:02en conformité
32:03avec ce traité
32:04donc je pense
32:05qu'il y a
32:05beaucoup d'annonces
32:06maintenant il va falloir
32:06voir les choses
32:07dans le concret
32:08et dans le réel
32:09ce qui est réjouissant
32:10c'est d'une certaine façon
32:11que enfin
32:11le parlement
32:13comprenne
32:14à cause de la déficience
32:16de l'exécutif
32:16qu'il a un rôle
32:18que le pouvoir budgétaire
32:19historiquement
32:20c'est essentiellement
32:21son pouvoir
32:21la toute deuxième remarque
32:23que je ferai
32:23c'est que
32:24ce qui me frappe
32:25dans la situation actuelle
32:26Jean-Hervé a raison
32:27il n'y a pas énormément
32:27d'enjeux
32:29et dans la vie quotidienne
32:30des gens
32:31encore une fois
32:31ce matin
32:32quand je pris le bus
32:33il y avait exactement
32:34les mêmes personnes
32:35que la semaine dernière
32:35et c'était des gens
32:36qui allaient travailler
32:37et ils allaient nettoyer
32:39le ministère de la Défense
32:40donc il n'y a pas
32:40une espèce de désespérance
32:42totale de la population
32:43qui arrête de travailler
32:44et donc je crois
32:45que le véritable enjeu
32:46il faut qu'elle travaille plus
32:47il y a deux choses à dire
32:49il faut qu'elle travaille plus
32:49et il faut la rassurer
32:51sur son avenir fiscal
32:52c'est-à-dire que
32:53pour que la population
32:54travaille plus
32:54et accepte de travailler plus
32:55il ne faut pas
32:56qu'elle ait l'impression
32:57et la conviction
32:57que ce travail
32:58sera utilisé
32:59pour compenser
33:00la gabegie publique
33:00il y a quand même
33:02un truc de dingue
33:03même si c'est anecdotique
33:04sans l'aide vraiment
33:05c'est-à-dire qu'il n'a aucun texte
33:08il n'a pas eu le droit
33:09de recevoir le texte
33:11qu'a reçu pour le coup
33:12le Haut Conseil des Finances Publiques
33:14ils n'ont aucun texte
33:15ils n'ont rien
33:15c'est là qu'il faut qu'il dise
33:17c'est moi le pouvoir
33:17qui est la ministre
33:20démissionnaire
33:21en charge des comptes publics
33:22alors c'est vrai
33:22qu'il y a des formalités
33:23en soi ça paraît fou
33:25la commission des finances
33:26n'est toujours rien
33:27même pas une ébauche
33:29un point
33:30il dit
33:31attention
33:31on va parler
33:33de réduction
33:34de l'endettement
33:35pour vous
33:36Wilfried Galland
33:36quand on dit
33:37il faut réduire
33:39à
33:39je ne sais pas
33:40on ne va pas faire
33:4144 milliards d'économies
33:42grosso modo
33:43si on part sur une croissance
33:45de 0,8
33:460,7
33:47il faut
33:49aller autour
33:50de 30 milliards
33:51le PS il dit
33:52il nous faut
33:5321 ou 23
33:54mais bref
33:55on doit pouvoir
33:55trouver un accord
33:56comme le disait
33:57Jean-Hervé
33:57vous
33:58de votre point de vue
33:59marché
33:59qu'est-ce que vous vous dites
34:01en fait
34:02mon diagnostic
34:03il est assez simple
34:04le problème
34:06fondamental
34:07de la France
34:08c'est que
34:09nous n'avons pas
34:10aujourd'hui
34:10la croissance
34:11potentielle suffisante
34:12pour supporter
34:14le niveau
34:14de dépense sociale
34:15que souhaitent
34:16nos compatriotes
34:16c'est en une phrase
34:18c'est ça
34:18et donc
34:19la question
34:20c'est pas tellement
34:21le niveau
34:22dont on part
34:25et vers lequel
34:26on veut arriver
34:26en termes de dépense
34:28c'est
34:28quel type de dépense
34:29on veut diminuer
34:30parce que si c'est juste
34:31des dépenses
34:32une fois
34:33et qu'ensuite
34:34derrière
34:35la tendance reprend
34:37en finance
34:38le plus important
34:39c'est effectivement
34:40ce sont les masses
34:41en tendance
34:41est-ce qu'on est en train
34:43de monter
34:44en termes de progression
34:45et qu'on a
34:45cette espèce
34:46d'effet cumulatif
34:47qui à un moment donné
34:48est extrêmement délétère
34:49ou est-ce qu'effectivement
34:50on travaille
34:50par exemple
34:51à des excédents primaires
34:53qui vont faire en sorte
34:54qu'à un moment donné
34:54on va effectivement
34:55résoudre notre problème
34:56c'est ça le véritable sujet
34:57et l'autre sujet
34:59dont on parle quand même
35:00de nouveau très peu
35:01c'est comment est-ce qu'on
35:02augmente la croissance
35:03potentielle française
35:05ça c'est un sujet
35:06autrement plus compliqué
35:07exactement
35:08mais c'est un sujet
35:08qui est fondamental
35:10pour qu'on puisse avoir
35:11le niveau
35:11que souhaitent nos compatriotes
35:13en termes
35:14de dépenses sociales
35:15on peut avoir
35:17effectivement des ajustements
35:18et il va falloir travailler
35:19sur le type d'ajustement
35:20mais derrière
35:21il faut qu'on arrive
35:21à augmenter
35:22notre croissance potentielle
35:24alors juste pour dire
35:25à quel point je suis d'accord
35:27évidemment
35:27le vrai sujet
35:28c'est comment
35:29on booste
35:31à la fois un peu
35:32l'investissement
35:32un peu le travail
35:33dans le pays
35:33et l'innovation
35:34de manière à ce qu'on ait
35:35la croissance de 1,5
35:37quelque chose
35:38qui nous permettrait
35:38de vivre normalement
35:39je voudrais juste
35:41rajouter
35:42qu'il me semble
35:44au fond
35:45que les 30 milliards
35:46devraient vous aller
35:47à condition
35:48qu'on regarde
35:49exactement
35:49où on agit
35:52quel est
35:52le mode d'action
35:54et puis au fond
35:55quelle est
35:56la manière
35:57dont on trace
35:58une voie
35:59qui
36:00vous l'avez dit
36:01tout à l'heure
36:01il y a un instant
36:02paraît à peu près
36:03pérenne
36:04ne change pas
36:05que ce soit pas
36:06l'effort
36:07ça dépend
36:08quel premier ministre
36:10on a
36:10quand même
36:11et des équilibres
36:12politiques
36:12qui sont capables
36:13de supporter ça
36:14c'est quand même ça
36:16il y a un point
36:17important quand même
36:18là dessus
36:18je crois qu'il y a
36:19une chose
36:20qui est importante
36:20c'est de dire
36:21la vérité aux français
36:22et de leur parler
36:22un langage
36:23qu'ils comprennent
36:23quand on leur a annoncé
36:24qu'on allait faire
36:2540 milliards d'économies
36:26et avait comme résultat
36:27que la dépense publique
36:28allait passer
36:29de 1700 milliards
36:30à 1723 milliards
36:31ils ne comprennent pas
36:32ils se disent
36:33on se moque de nous
36:34et donc dire
36:35on va faire
36:3540 milliards
36:3630 milliards
36:36ça n'a aucun sens
36:37ce qu'il faut dire aux français
36:38c'est 1700 milliards
36:39de dépenses publiques
36:41et on va
36:41ce que proposait
36:42le rapport Pembro
36:43il y a quand même
36:4420 ans de ça
36:45maintenant
36:45il disait
36:46écoutez
36:46on affiche un montant
36:47de dépenses publiques
36:48et au lieu de dire
36:49on va bricoler
36:50et on dit
36:50l'année prochaine
36:51les dépenses publiques
36:52ce sera
36:52plus 2%
36:54plus 3%
36:54c'est à dire
36:55un chiffre que les gens
36:56puissent comprendre
36:57et puissent reconnaître
36:57et la deuxième chose
36:58je crois que
36:59c'est le professeur
37:01qui parle
37:01oui et je pense
37:02que la deuxième chose
37:03c'est que par rapport
37:03à l'histoire
37:05des dépenses sociales
37:05je crois que les gens
37:06ce qu'ils veulent
37:07c'est du pouvoir d'achat
37:08or ils sont dans une situation
37:09où ce pouvoir d'achat
37:10c'est 25%
37:11les dépenses sociales
37:11oui
37:12mais il n'y a pas que
37:13les dépenses sociales
37:14qui font le pouvoir d'achat
37:15et cette idée
37:16que c'est l'état
37:16qui apporte le pouvoir d'achat
37:18c'est à dire
37:18qu'il faut avoir
37:19une vraie politique
37:20de pouvoir d'achat
37:21c'est une politique
37:22évidemment de croissance
37:23mais c'est aussi
37:23une politique de concurrence
37:24c'est aussi une politique
37:26d'innovation
37:26c'est une politique
37:27qui est une politique globale
37:28une politique de pouvoir d'achat
37:29de croissance
37:30mais pas uniquement de croissance
37:32la concurrence
37:32c'est aussi une façon
37:33de transférer du pouvoir d'achat
37:35et je crois que c'est
37:36le véritable enjeu
37:37c'est que cette politique
37:38de croissance
37:39et de pouvoir d'achat
37:40tiennent compte du fait
37:41qu'on est déjà
37:42en déficit
37:43de notre balance
37:44des paiements courants
37:44donc si on accroît
37:46encore le pouvoir d'achat
37:47comme ça
37:47de façon tout à fait arbitraire
37:49et tout à fait
37:49et puis surtout
37:50c'est 60% de la consommation
37:51des ménages français
37:52est importée
37:53et donc accroître
37:55le pouvoir d'achat
37:55c'est
37:56c'est très bon
37:58pour les chinois
37:58exactement
37:59on fait la croissance
38:00de la Chine
38:01et donc je crois
38:01qu'il faut avoir
38:02une approche
38:02exclusivement budgétaire
38:04sur le budget
38:05il faut être clair
38:05et dire aux côtés
38:06les dépenses c'est ça
38:07les dépenses ce sera ça
38:08et dire
38:09on s'inscrit
38:10dans une logique globale
38:11de politique économique
38:12et pas uniquement
38:13de redressement
38:14à court terme
38:14des comptes
38:14mais peut-être deux choses
38:16à très court terme
38:17moi j'appelle ça
38:18l'opération de l'exomile
38:19il faut calmer tout le monde
38:20ils sont venus quand même
38:21on est chez les fous là
38:22donc il faut calmer tout le monde
38:25quand j'entends tel ou tel dire
38:27que quand le corps nous dit
38:29je n'utiliserai pas le 49-3
38:31on dit oui
38:32mais il y a le 40
38:33et puis j'ai failli dire
38:35il y a l'article 16
38:36ou la dictature absolue
38:38on est chez les fous absolus
38:39mais calmer le jeu
38:41et après
38:42inscrire
38:43donc finalement
38:44on est tous et trois d'accord
38:45inscrire
38:45cette politique
38:47de réduction
38:48de dépenses
38:49dans une stratégie
38:50quand même de croissance
38:51ce qui veut dire
38:52innovation
38:53ce qui veut dire
38:53rééquilibrage
38:54comme on le sait
38:55de l'emploi
38:57et notamment
38:58l'emploi des jeunes
38:59et des vieux
38:59qui a des taux très faibles
39:01pas les actifs
39:02et puis évidemment
39:03on a un investissement
39:04un peu plus solide
39:05politique d'espérance
39:05d'une certaine manière
39:06on va marquer une pause
39:08on se retrouve après
39:08et c'est vrai
39:09vous avez raison
39:10Jean-Hervé
39:10le rapporteur du budget
39:12disait
39:13il faut quand même voir
39:14qu'on aura à peu près
39:14100 milliards de remboursement
39:15en 2029
39:16c'est à peu près
39:17l'équivalent de ce que
39:18l'Allemagne va mettre
39:19pour soutenir l'innovation
39:20et les entreprises
39:21marque une pause
39:22et puis après
39:23c'est à votre tour
39:23Wilfred Gallor
39:24BFM Business
39:26et la Tribune
39:27présente
39:27le 18-19
39:31d'Edwis Chevrillon
39:32allez retour
39:35dans le 18-19
39:36je vous rappelle
39:37au cas où vous auriez
39:38oublié
39:39que nos invités
39:40c'est Wilfred Gallant
39:40Jean-Marc Daniel
39:41Jean-Hervé Lorenzi
39:42je vais commencer par vous
39:43Wilfred Gallant
39:44pour savoir
39:45finalement
39:46l'économie elle tient
39:47mais avant
39:47tiens
39:48hier soir
39:50vous étiez avec le président
39:52Jean-Hervé Lorenzi
39:53vous l'avez trouvé
39:54vous étiez pas seul
39:55il n'y avait que des économistes
39:56enfin
39:56vous l'avez trouvé
39:57comment
39:58il revenait de sa promenade
40:00en solitaire
40:00vous l'avez trouvé
40:01reposé
40:02vous l'avez trouvé
40:04ailleurs
40:05à titre personnel
40:07mais ça n'a aucune
40:08espèce d'importance
40:09j'ai entendu
40:11beaucoup de macronistes
40:13très
40:13comment dire
40:15comment vous l'avez trouvé
40:17comme Bernadette Souirou
40:17il l'avait trouvé formidable
40:18moi je l'ai trouvé
40:20il a bien fait son job
40:21mais je l'avais trouvé
40:22moi personnellement
40:23ailleurs
40:24c'est normal
40:24le sujet était ailleurs
40:26peut-être
40:27c'était pour décorer
40:29Philippe Arion
40:30qu'on connaît bien
40:31ici
40:31donc on peut le dire
40:33quand même
40:33Wilfrin Galland
40:35si on n'a pas de
40:36s'il y a une dissolution
40:37on n'a pas de budget
40:39en tous les cas
40:39c'est ce que disait
40:40Philippe Juvin
40:40donc c'est pour ça
40:41qu'on sent que
40:42même la priorité
40:43donnée à
40:44à Sébastien Lecornu
40:46c'est d'avoir
40:46d'abord un budget
40:47puis après éventuellement
40:48une dissolution
40:49vous vous dites
40:50de manière
40:51ça n'a pas d'importance
40:52ce n'est pas
40:52que ça n'a pas d'importance
40:54c'est que
40:54on a déjà vécu
40:56sans avoir un budget
40:57dans les temps
40:58et ça ne veut pas dire
41:00qu'on aurait
41:01une espèce de
41:03une espèce de
41:03fermeture des services
41:04une espèce de shutdown
41:05à la française
41:05absolument pas
41:06on a des capacités
41:07aujourd'hui
41:08de fonctionner
41:09avec des
41:10avec des méthodes
41:11qui permettent
41:12au moins
41:12au moins pendant
41:13un certain nombre
41:15de mois
41:15mais effectivement
41:16ce n'est pas quelque chose
41:17de pérenne
41:17ça c'est sûr
41:18Jean-Marc
41:18oui il faut bien souligner
41:20le fait que
41:20comme vient le dire
41:21Jean-Wilfrid
41:21il n'y a pas de shutdown
41:22à la française
41:23et si on se compare
41:24vous savez
41:25on s'accable
41:26quand on se regarde
41:26on se compare
41:28on se trouve nettement mieux
41:29je rappelle quand même
41:30qu'au Japon
41:30dans ce moment
41:31il n'y a pas de budget
41:32il n'y a pas de premier ministre
41:33et on ne sait pas très bien
41:34comment ça va se terminer
41:34le premier ministre britannique
41:36a failli être mis en minorité
41:38au congrès du parti travailliste
41:39et il n'y a toujours pas
41:39d'accord sur le budget
41:40donc tout le monde
41:42est un peu dans cette situation
41:42il y a une espèce
41:43d'épuisement lié au
41:45on dit l'Espagne
41:45on cite toujours l'Espagne
41:46qui a vécu 3 ans sans budget
41:48mais avec une croissance forte
41:50et une inflation aussi forte
41:52donc l'équation est plus facile
41:54le problème de tous ces pays
41:55c'est qu'ils ont réculé
41:56un tel niveau d'endettement
41:57maintenant qu'il va falloir
41:58faire des efforts
41:59et surtout
42:00ça devient de plus en plus urgent
42:01parce que les taux d'intérêt montent
42:03là Philippe Juvin
42:04parlait de la charge d'intérêt
42:05en disant qu'il allait atteindre
42:06100 milliards d'euros
42:07on est aux alentours
42:08de 2% du PIB
42:09je rappelle que l'année de référence
42:11que l'on cite souvent
42:121974-1975
42:13qui est la période
42:14où le budget était encore équilibré
42:16la charge d'intérêt de la dette
42:18était déjà à 2%
42:19parce qu'il y avait
42:20des niveaux de taux d'intérêt
42:21les taux d'intérêt en 1975
42:23quand on a commencé
42:24à avoir du déficit budgétaire
42:25étaient à 13%
42:26et donc avec une inflation de 11%
42:29donc les taux d'intérêt
42:30étaient positifs
42:31et donc effectivement
42:32ce qui a permis
42:34cet endettement
42:34c'est des politiques
42:35de taux d'intérêt
42:36extrêmement bas
42:37la question qui va se poser
42:38très rapidement
42:38c'est combien de temps
42:39ça peut durer
42:40Oui alors
42:41je vais tout à fait
42:42dans ce sens-là
42:43cette idée que
42:45nous avons vécu
42:46nous malheureusement
42:47Ah oui
42:48au 12e et au 13e siècle
42:49vous avez vécu
42:50la processus
42:5111e et 12e
42:53je rappelle que
42:56quand Carter
42:57c'est de la place
42:58à Reagan
42:59les taux d'inflation
43:01aux Etats-Unis
43:01sont d'un peu plus de 15%
43:02que nous avons vécu
43:04toute notre jeunesse
43:04avec des taux d'inflation
43:06et des taux d'intérêt
43:06qui étaient très élevés
43:07donc les 2%
43:09que tu rappelais
43:10sont justes
43:11maintenant ça ne signifie pas
43:12que le 2%
43:12soit une bonne
43:14manière
43:15Ce qui est très intéressant
43:17pour rebondir
43:18ce que disait Jean-Marc
43:19c'est interroger
43:20en tout cas
43:20tous les financiers
43:22dont je fais partie
43:23sur la tension
43:25sur les taux d'intérêt
43:26et moi ce qui m'a
43:27ce qui m'a effectivement marqué
43:28c'est que hier
43:28on avait une tension
43:29sur les taux d'intérêt
43:30dans énormément de zones
43:31on avait une tension
43:32sur les taux d'intérêt américain
43:34on avait une tension
43:34sur les taux d'intérêt japonais
43:35on avait une tension
43:36sur les taux d'intérêt français
43:37et sur les taux d'intérêt européen
43:40en règle générale
43:40et on voit effectivement
43:41qu'on a une tension
43:42sur le modèle de financement
43:43des dépenses publiques
43:45en général
43:46encore plus d'ailleurs
43:48que sur le financement
43:49de l'économie mondiale
43:50parce que
43:51lorsque les entreprises
43:52se présentent
43:53pour se financer
43:54ça se passe très très bien
43:56en ce moment
43:56et ça se passe
43:57oui mieux
43:57exactement
43:58on est sur des niveaux
44:01d'appétence
44:02et parfois sur des niveaux
44:03de taux d'intérêt
44:03il faut taper
44:04des très grandes entreprises
44:05extrêmement mondialisées
44:06avec des bilans
44:07très grand solides
44:07mais on est sur des niveaux
44:08de taux d'intérêt
44:09qui peuvent être inférieurs
44:10au taux d'intérêt
44:11de l'État
44:11dont elles sont ressortisantes
44:12théoriquement
44:13et on voit très bien
44:15qu'on a
44:15je rebondis là-dessus
44:17je rappelle juste
44:18que la différence
44:19tous les pays
44:20ont vu leur taux d'intérêt
44:21grimper
44:22la différence
44:23par rapport
44:24au taux d'intérêt allemand
44:25est toujours
44:26d'un peu plus de 80
44:27point
44:28mais ça n'a pas beaucoup changé
44:29en réalité
44:30c'est que ça a grimpé
44:31et quand
44:32les gens
44:34sont trop insistants
44:35sur le drame
44:35que nous vivons
44:36je rappelle que
44:37les taux d'intérêt britanniques
44:38sont à 4x4
44:39alors que nous sommes
44:41à 3,8
44:41ce n'est pas bien
44:42mais tout ça
44:44ça relativise un peu
44:45le sujet
44:45ils ne sont pas protégés
44:46par la monnaie allemande
44:47un point
44:47comment vous expliquez
44:48Jean-Marc
44:49finalement
44:50l'économie
44:51à part la balance
44:52des paiements courants
44:53qui vous est si chère
44:54mais l'économie française
44:56se porte quand même
44:57pas mal
44:58les entreprises
44:58même si ce matin
45:00le président du MEDEF
45:00a dit
45:01oui il y a un étouffement
45:03progressif des entreprises
45:04qu'elle marque un peu le pas
45:05mais l'économie a été
45:07jusqu'à présent
45:08plutôt résiliente
45:10elle est plutôt assez résiliente
45:11et quand on regarde
45:12la position
45:13dans le cycle économique
45:14au travers du taux d'utilisation
45:15des capacités de production
45:16on s'aperçoit
45:17que le taux d'utilisation
45:18des capacités de production
45:19est plutôt favorable
45:20on est un peu au-dessus
45:21de la moyenne
45:22donc on est plutôt
45:23dans une position
45:24par rapport à un cycle
45:25économique idéal
45:26qui serait revenu
45:27et donc on le voit bien
45:28d'ailleurs on a un taux de chômage
45:30qui reste un taux de chômage
45:31qui est élevé
45:32mais qui est inférieur
45:32à ce qu'on a pu connaître
45:33notamment au moment
45:34de la récession de 2008-2009
45:36le véritable enjeu
45:37c'est que l'investissement
45:38commence à donner
45:40des signes de faiblesse
45:41et c'est pas tellement
45:42l'incertitude sur le budget
45:44et tout ça
45:44je maintiens
45:45c'est l'incertitude
45:46sur la façon
45:46dont on va être traité
45:47sur le plan fiscal
45:48et d'un certain côté
45:49la tasse Zuckman
45:50c'était tellement absurde
45:52et tellement idéologique
45:54que c'était rassurant
45:55personne ne pouvait croire
45:56qu'on irait jusqu'à
45:57mettre en place cette taxe
45:58surtout c'est qu'on ne parle
45:59plus d'économie
45:59voilà on parlait
46:00c'était purement de l'idéologie
46:01c'était bon
46:02le véritable danger
46:03ça va être quand on va
46:04se mettre à véritablement
46:05annoncer
46:06qu'on va augmenter
46:07certains impôts
46:07comme le prélèvement forfaitaire
46:09sur
46:10il a été très clair
46:11le rapporteur tout à l'heure
46:12il a dit
46:13pas d'impôts
46:14qui touchent la production
46:15donc les entreprises
46:16pas d'impôts sur le patrimoine
46:17des impôts sur les revenus
46:18sur le revenu
46:19ça c'était très important
46:20aussi
46:20il a dit les deux
46:21et la deuxième chose
46:22qui est importante
46:23c'est le discours
46:24qui consiste à dire
46:24on a fait des promesses
46:25sur les impôts de production
46:26on va les tenir
46:27Sébastien Lecornu avait dit
46:29on ne fera pas
46:30la baisse de la CVAE
46:32donc pour les entreprises
46:34pour l'instant
46:35il y a plutôt
46:36une situation
46:37qui est plus favorable
46:37pour le mettre en 81
46:38la seule et bonne nouvelle
46:39c'est que
46:40le fameux truc
46:42du 13 octobre
46:44aurait lieu
46:44avec les grands patrons
46:45pour essayer
46:46de grimper
46:47au cocotier
46:48tout ça
46:49il paraît un tout petit peu
46:50éloigné
46:51ils ont annoncé
46:52qu'ils le reprennent
46:53c'est une bonne nouvelle
46:54il différait cette opération
46:55enfin
46:56vous étiez avec
46:57c'est pour ça
46:57Wilfried
46:58mot de la fin
46:59globalement
47:00il faut que de nouveau
47:01pour reprendre
47:02ce que disait
47:02Jean-Ravé
47:03il faut qu'on reprenne
47:05nos esprits
47:06qu'on retrouve du calme
47:07et qu'on retrouve
47:08une façon de travailler ensemble
47:09parce que sinon
47:09on ne va pas y arriver
47:10merci beaucoup
47:12Jean-Marc Laniel
47:13Jean-Hervé Lorenzi
47:14vous avez été promu
47:15tout à l'heure
47:16par Jean-Marc
47:16Jean-Wilfried
47:17ah oui pardon
47:18non non non
47:19Jean-Wilfried
47:22Jean-Marc
47:23voilà
47:23c'est la fin de ce 18-19
47:25ça faisait un peu court
47:27le Wilfried
47:27c'est la fin de ce 18-19
47:29messieurs
47:30alors que lui
47:30prix Nobel
47:31discipline
47:31pour une fois
47:33c'est moi qui suis le professeur
47:34merci beaucoup
47:35on se retrouve demain
47:36évidemment
47:37tout de suite
47:37c'est Fanny Collot
47:38le 18-19
47:42d'Edwish Chevrillon
47:43sur BFM Business
Recommandations
49:22
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À suivre
52:14
53:24
52:55
43:28
24:45
47:24
49:25
53:49
43:15
48:24
53:17
12:29