Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00BFM Business et la Tribune présente
00:02Le 18-19 d'Edvie Chevrillon
00:07Notre invité dans le 18-19, je vous le disais, c'est Benoît Cocard, directeur général de Legrand, la star du jour.
00:16Bonsoir Benoît Cocard, merci d'être avec nous.
00:19Vous avez effectivement annoncé hier soir le rachat de l'américain Aftron ou Aftron,
00:24ça dépend si on veut rester Frenchie ou si on veut le faire à l'anglo-saxonne.
00:28Beaucoup de questions à vous poser, pourquoi cette acquisition c'est la plus grosse de votre histoire ?
00:33Ça vous fait quand même, il y a quasiment la moitié de vos chiffres d'affaires dorénavant qui sera aux Etats-Unis.
00:38Pourquoi vous achetez aux Etats-Unis ? Pourquoi vous n'achetez pas en France ?
00:41Mais d'abord un peu rattrapé par l'actualité budgétaire avec ces annonces, enfin distillées par Sébastien Lecornu.
00:48Il y aurait éventuellement une taxe sur l'IES, sur l'impôt sur la société, il y aurait une augmentation de l'IES,
00:53il y aurait une surtaxe, il y aurait une taxe sur le patrimoine.
01:00Comment est-ce que vous, vous réagissez, vous en tant que chef d'entreprise, un des patrons du CAC 40, vous dites...
01:05On va attendre un petit peu de voir à quelle sauce on va être mangé.
01:08Oui, c'est très flou.
01:09Il y a beaucoup de choses qui se disent depuis plusieurs semaines.
01:12Il semblait de toute façon qu'on pouvait difficilement échapper à un annoncement de la fiscalité des entreprises.
01:18Ensuite, moi, si vous voulez, mon vrai regret, c'est que ça fait deux ans qu'on ne parle que de fiscalité et de taxes.
01:24Évidemment, c'est la période budgétaire, donc c'est normal qu'on en parle, mais ça serait bien aussi qu'on parle des sujets d'avenir,
01:31les technologies, la démographie, le vieillissement de la population, la protection sociale, les écarts de revenus.
01:36Voilà, il y a un certain nombre d'autres sujets qui, je pense, devraient prendre plus de place dans le débat public que les taxes.
01:40Il y aurait, parce que j'ai vu un communiqué de la CPME qui s'en félicite, une baisse de la CVAE.
01:48Est-ce que, pour vous, c'est un point important ?
01:51Tout ce qui peut contribuer à améliorer la compétitivité des entreprises françaises et une baisse de la CVAE en fait partie est bienvenu.
01:57Ensuite, tout dépend ce qu'il y a en face.
01:59Donc, on va attendre de voir le net de tout ça, c'est-à-dire ce qui viendra en plus, ce qui viendra en moins, avant de se prononcer.
02:05Mais encore une fois, s'il vous plaît, ne parlons pas que de taxation, parlons également de projet d'avenir.
02:10Oui. Vous serez au MEDEF, au meeting du MEDEF, le 13 octobre ou pas ?
02:14J'avais pris des engagements par ailleurs, donc non, je n'y serais pas, je serais solidaire.
02:18Mais vous savez, quand on fait une acquisition comme celle qu'on a annoncée, on a beaucoup de choses à faire dans la foulée.
02:23Donc, je vais me concentrer plutôt sur mes collaborateurs et mes clients.
02:28Non, si je vous pose la question, c'est parce qu'en fait, vous êtes, à part Michelin ou avec Michelin,
02:33vous êtes la seule entreprise du CAC 40 à avoir un siège social qui ne soit pas dans la région parisienne,
02:39puisque vous êtes à Limoges, historiquement à Limoges.
02:42Ça veut dire quoi, à votre avis ? C'est qu'il y a un peu une perte ?
02:46Paris aspire trop ? Il y a une perte d'importance des territoires ?
02:50Je ne suis pas sûr qu'il y ait une perte d'importance, parce que vous auriez fait la même analyse il y a dix ans.
02:53Il est probable qu'on aurait été également seulement deux sociétés.
02:57Donc, Paris est un centre naturel, économique fort sur le territoire français.
03:02Nous, ensuite, Limoges, on en est très fiers.
03:04Maintenant, on n'est plus uniquement limoges, on a 40 000 personnes, dont 2 500 personnes dans la région Nouvelle-Aquitaine.
03:11Vous voyez, donc, on est aussi maintenant très présents en dehors de Limoges, en Inde, aux États-Unis, en Chine, au Brésil, en Angleterre, en Espagne, voilà.
03:19Juste. Alors, vous allez me dire non, mais on va voir comment vous allez répondre, Benoît Cocard.
03:24Le fait que ce climat, quand même, est un peu délétère, on peut dire ça comme ça, en France, il y a même beaucoup d'incertitudes.
03:31Il y a une incertitude sur les impôts, sur la fiscalité, sur le patrimoine.
03:35Vous êtes une entreprise familiale.
03:37Est-ce que, quelque part, c'est ça qui vous conduit à regarder de manière très forte aux États-Unis ?
03:44La volonté de nous développer aux États-Unis, c'est surtout la volonté de nous développer dans les data centers.
03:49Vous savez que c'est un domaine important pour le grand.
03:50Je vous ai un chiffre. Cette année, on va faire un quart de notre chiffre d'affaires.
03:54Dans les centres de données.
03:55Et c'était 5% il y a 7 ans.
03:58Donc, on s'est développé de façon très rapide.
04:00Or, si vous voulez être pertinent dans les data centers, il faut être aux États-Unis.
04:04Parce que c'est de là-bas que viennent beaucoup de tendances.
04:07C'est là-bas que sont les clients principaux.
04:09C'est là-bas que sont les technologies principales.
04:11Voilà.
04:11Donc, c'était plus une démarche de se dire qu'on a envie de se développer dans les data centers parce qu'on pense qu'il y a des sources de croissance extraordinaires.
04:17Pour s'y développer, il faut être plus présent encore aux États-Unis.
04:20Oui. En même temps, je recevais un communiqué, juste après le vôtre, d'une autre entreprise qui rachète des data centers en Europe aussi.
04:28Donc, on voit bien que ça se développe beaucoup.
04:32Si vous voulez, nous, on a fait, sur l'année et demie écoulée, 17 acquisitions.
04:36Oui.
04:37Donc, on en a fait aux États-Unis.
04:39On en a fait en Inde.
04:40On en a fait au Chili.
04:41On en a fait en Colombie.
04:43On en a fait en Australie.
04:44On en a fait en Nouvelle-Zélande.
04:45Donc, on en a fait un petit peu partout.
04:46Donc, il n'y a pas une volonté de nous développer qu'aux États-Unis.
04:50Les États-Unis, vous avez dit 50%, c'est un petit peu moins.
04:52C'est 40%.
04:53On est 40%.
04:53Aujourd'hui, c'est 40%.
04:54Je dis presque 50%.
04:56On n'est pas encore.
04:5740% Amérique du Nord, 40% Europe, 20% au reste du monde.
05:00Donc, on a un chiffre d'affaires assez équilibré.
05:02Mais quand on voit des belles opportunités, qu'elles soient aux États-Unis, en Australie ou en France, on est prêt à les saisir.
05:08Non, c'est juste parce que c'est important.
05:10En plus, Le Grand, c'est vraiment une entreprise qui a été très structurante pour la France.
05:16Le fait d'aller aux États-Unis, est-ce que c'est quand même...
05:19Donald Trump est en train de gagner son pari parce que vous n'êtes pas le premier.
05:23Il y a énormément d'entreprises françaises, européennes, qui vont aux États-Unis, qui font des acquisitions.
05:30Vous me direz, c'est là où il y a un marché.
05:32Ce n'est pas les États-Unis ou l'Europe.
05:35C'est les États-Unis et l'Europe.
05:37Encore une fois, on investit autant en Europe qu'aux États-Unis, à la fois par acquisition et par croissance organique.
05:44Je peux vous donner un chiffre.
05:45La France, c'est 12% de notre chiffre d'affaires.
05:48C'est un tiers de nos investissements industriels.
05:50C'est un tiers de notre recherche et développement.
05:52Donc, on ne délaisse pas du tout la France.
05:53On continue de considérer la France comme un beau territoire de conquête et d'expansion.
05:57Mais on ne peut pas être qu'en France aujourd'hui.
05:58Et puis, quasiment un tiers de vos dépenses en recherche et développement sont faites en France.
06:04En France, exactement.
06:05Comme quoi, on peut développer la recherche et développement en France.
06:07Alors, cette acquisition, la plus grosse.
06:09Parce que, comme un milliard, un milliard cent en dollars, un milliard cent pour le grand, même si vous êtes une entreprise de CAC 40, une grosse société, c'est énorme.
06:19C'est gros.
06:21Et est-ce que ce n'est pas un peu cher pour une entreprise qui fait 350 millions de chiffre d'affaires ?
06:25Alors, c'est la plus grosse depuis 2017.
06:28Donc, on a déjà, dans notre histoire, fait des acquisitions un petit peu plus grosses.
06:31Une.
06:31C'est trois fois le chiffre d'affaires et c'est un multiple de résultats assez significativement inférieur à nos propres multiples.
06:40Donc, dans l'ensemble, c'est une acquisition qui a été payée à un prix tout à fait correct et complètement conforme au canon, le grand, en termes de création de valeur, de multiples pays, etc.
06:51Qu'est-ce que ça nous apporte, une société comme ça ?
06:52Eh bien, vous savez, depuis huit ans, on s'est engagé dans une stratégie de construire petit à petit un catalogue complet de solutions pour centres de données.
07:00Mais, salle blanche, salle grise.
07:02Donc, là où il y a les serveurs, là où il y a la protection électrique, pour faire simple.
07:06Et cette société-là, elle nous apporte une application qu'on n'avait pas du tout.
07:09Alors, en anglais, on appelle ça les load banks, avec mon bel accent au limougeau.
07:13En français, on appelle ça les bancs de charge.
07:16C'est quoi ? C'est les gros produits qui permettent de tester les différentes composantes d'une installation électrique.
07:20Un data center, c'est très compliqué, c'est très critique.
07:22Vous ne pouvez pas tout construire et puis, à la fin, tourner un bouton en espérant que ça marche.
07:27Donc, avant de tourner le bouton, vous allez tester les équipements, les sous-ensembles, pour vérifier que tout fonctionne bien.
07:32Une fois que vous avez la garantie que ça fonctionne bien, là, vous pouvez tourner le bouton on et faire fonctionner votre data center.
07:37Donc, c'est une page catalogue supplémentaire, après plusieurs centaines de pages catalogue qui ont été construites, beaucoup par acquisition.
07:44Justement, vous avez déjà combien de rachats aux Etats-Unis ?
07:48Alors, depuis quand ?
07:50Je ne sais pas, moi, depuis 10 ans.
07:52Je ne sais pas, moi, je vous pose la question.
07:53Ce n'est pas le chiffre précis, mais depuis 8 ans, depuis que je suis directeur général, on a fait 42 acquisitions.
08:00À vue de nez, je dirais que probablement un tiers doit être aux Etats-Unis et deux tiers ailleurs.
08:03C'est l'ordre de grandeur.
08:04Et comment vous allez ? Est-ce que chaque entité reste indépendante ?
08:09Ou est-ce que vous allez fédérer justement toute votre branche américaine ?
08:11Et comment cette société Aftron va s'inscrire ?
08:16Alors, nous, quand on rachète une société, on a un concept bien établi.
08:19On ne parle pas d'intégration, on parle d'arrimage.
08:22C'est comme quand deux bateaux se rapprochent et puis cheminent ensemble.
08:26Donc, on va l'arrimer, faire en sorte qu'Aftron travaille avec nos autres marques du groupe.
08:31Donc, quand on ira voir un client de data center, un gros hyperscaler, comme on dit,
08:36on pourra lui proposer aujourd'hui une solution encore plus globale qu'avant,
08:39en disant, écoutez, vous connaissiez les armoires Le Grand,
08:41vous connaissiez les canalisations électriques préfabriquées de Le Grand.
08:44Maintenant, on vous propose en plus les bancs de charges de Le Grand,
08:47mais on le fera de façon très, très douce,
08:49parce que c'est une société qui déjà marche très bien.
08:51Elle fait des croissances extraordinaires.
08:53Elle a une marge légèrement supérieure à la marge de Le Grand.
08:56Donc, c'est une société en très bonne santé.
08:57Il ne faut surtout pas...
08:58Donc, le siège est où ?
08:59Le siège est un Cleveland dans l'Ouyau.
09:01Oui.
09:03Et alors, juste un point important, si on élargit les data centers,
09:08on comprend pourquoi ça se développe beaucoup, poser des unis,
09:10parce qu'évidemment, j'ai envie de dire, c'est là où ça se passe.
09:12Et malheureusement, espérons quand même que l'Europe va aussi investir et se développer.
09:17Mais enfin, avec les GAFAM, ça se développe beaucoup.
09:20Un, le fait d'être français là-bas, même si c'est une société américaine,
09:24quand vous allez voir les sociétés américaines,
09:28est-ce que c'est un obstacle ?
09:29Ou au contraire, le fait d'avoir acheté...
09:32Ça va être la marque Aftron qui va être proposée,
09:37et non pas la marque Le Grand, vous voyez ?
09:39Alors, ça va être la marque Aftron qui va être proposée.
09:41Je pense qu'on est vu aux États-Unis comme un américain.
09:43D'accord.
09:44Les commerciaux, les équipes techniques qui vont voir les clients,
09:46ce sont des américains.
09:47Ensuite, nos clients, c'est des gens rationnels.
09:48Donc, ce qu'ils souhaitent, c'est qu'on va avoir des partenaires
09:51qui leur apportent des solutions performantes,
09:53un bon niveau de service, de la technologie, un prix raisonnable.
09:56La nationalité de l'entreprise qui apporte des solutions,
10:00ça ne joue pas tant que ça.
10:01Donc, je pense que nos clients sont d'autant plus concentrés
10:04sur la qualité des solutions plus que sur la nationalité de l'offreur,
10:08que ce sont des sociétés, certes américaines,
10:10mais qui ont une vocation internationale.
10:12Et une des choses qu'on leur apporte,
10:14c'est justement le fait qu'on ne soit pas uniquement américain.
10:16Quand vous avez un Google, un Microsoft, un Amazon, un Meta,
10:19qui ont des projets en dehors des États-Unis,
10:21ils sont très contents d'avoir des partenaires comme Le Grand
10:23qui peuvent les accompagner en Europe, en Amérique du Sud,
10:26en Afrique, en Asie.
10:27Justement, qu'est-ce que vous attendez en termes de synergie
10:29de cette acquisition qui est donc la plus grosse encore de votre histoire ?
10:35Qu'est-ce que vous en attendez ?
10:36Comment est-ce que vous allez l'embarquer avec vous
10:39dans vos propositions, dans vos offres, en Inde,
10:42tous les pays où vous êtes présents ?
10:44Écoutez, nous, le critère clé de succès,
10:46c'est est-ce qu'on va être en mesure de maintenir,
10:48voire d'accélérer la croissance de son chiffre d'affaires,
10:49qui est très rapide.
10:51Je vais vous donner un chiffre.
10:52En 2025, on prévoit pour l'ensemble de notre chiffre d'affaires data center
10:56une croissance organique comprise entre 20 et 25 %
10:59contre un marché du bâtiment.
11:02Donc, ça, c'est la deuxième jambe de Le Grand,
11:04le marché du bâtiment qui sera à peu près stable.
11:06Vous voyez, donc, si on arrive à embarquer à front
11:09dans cette dynamique de croissance
11:10et à accélérer encore son chiffre d'affaires
11:12aux États-Unis et ailleurs, ça sera un vrai succès.
11:14En termes de synergie et d'impact sur vos performances,
11:20ça va être quoi ?
11:21Ça va rajouter, on l'espère, en tout cas,
11:24quelques dizaines de points de pourcentage,
11:28quelques dizaines de bips, comme disent les analyses,
11:30sur notre croissance organique.
11:31Maintenant, ces 350 millions de dollars de chiffre d'affaires,
11:34Le Grand est un groupe qui fera cette année
11:36plus de 9 milliards d'euros et probablement 10...
11:38Et justement, presque 10 milliards l'année prochaine.
11:40Et puis, on a pour objectif de faire 15 en 2030.
11:42C'est ce que vous avez dit lors de votre plan stratégique.
11:43Voilà, une dynamique de croissance 5 milliards en 2017,
11:469 à 10 en 2025-2026 et 15 en 2030.
11:49Donc, on veut inscrire Aftron dans cette dynamique-là.
11:52Ce ne sera pas des synergies, comme on l'entend parfois,
11:55de réduction de coûts, des choses comme ça.
11:56Ça va être plutôt, comment peut-on accompagner les équipes
11:58pour accélérer le développement de la boîte ?
12:00Et quand même, du coup, maintenant,
12:02vous nous avez bien expliqué la logique de cette acquisition
12:04et encore la question du financement.
12:05Mais est-ce que, du coup, vous pourriez, vous aussi,
12:08vous développer en France, enfin, en Europe plutôt,
12:11sur les data centers ?
12:12On s'y développe.
12:13Oui, mais pas avec le même rythme.
12:15Le Grand fait aujourd'hui près de 40% de son chiffre d'affaires américain
12:18sur les data centers.
12:20Et on ne fait effectivement que 10% de notre chiffre d'affaires européens
12:22sur les data centers.
12:23Oui, d'où ma question.
12:23Mais c'est surtout le fait que le marché des data centers
12:26est moins développé en Europe qu'aux Etats-Unis.
12:2850% du marché des data centers au niveau mondial
12:31est aux Etats-Unis.
12:32On est très présent en Europe, mais le marché est encore moins mûr.
12:37Nous, on a de très, très bons espoirs
12:39sur le développement du marché européen des data centers.
12:40On voit qu'il y a une volonté politique très, très forte.
12:43C'est le fameux plan IA des 109 milliards
12:45qu'a annoncé le président Macron l'année dernière.
12:47Mais j'étais hier en Espagne.
12:48Il y a aussi une volonté en Espagne.
12:49Il y a aussi une volonté en Allemagne.
12:51Donc, moi, je suis très optimiste sur le fait
12:53qu'on va se développer fortement sur l'Atlas Center en Europe.
12:55Et on s'est organisé pour ça.
12:56C'est-à-dire qu'on a mis en place des équipes dédiées,
12:59européennes et nationales.
13:00On travaille sur les offres américaines
13:02pour les rendre compatibles avec les standards européens.
13:06Et on regarde également les pistes d'acquisition.
13:08Oui.
13:08Donc, en fait, vos acquisitions,
13:09l'expérience que vous êtes en train d'acquérir aux Etats-Unis
13:12devra vous servir pour développer et mettre l'accélérateur en Europe.
13:17C'est l'objectif.
13:18C'est l'objectif, oui.
13:19Non, parce que derrière, on voit bien,
13:21il y a quand même des notes ici ou là.
13:22Il y a encore un célèbre professeur
13:25qui dit qu'il y a comme un peu une bulle
13:27autour des data centers aux Etats-Unis.
13:29Il y a tellement d'argent.
13:30Il y a des versés dans l'intelligence artificielle.
13:33Il y a tellement d'argent.
13:35Il se livre des matchs de titans entre eux
13:38que du coup, il y a peut-être une bulle.
13:41Ce n'est pas le sentiment qu'on a.
13:43Et d'ailleurs, il y a un indicateur qui est assez intéressant.
13:45C'est ce qu'on appelle le taux de vacances des data centers.
13:47Quand un data center est construit,
13:49est-ce qu'il trouve quelqu'un pour l'occuper ?
13:51Et la réalité, c'est que les taux de vacances
13:53sont extrêmement bas.
13:54Donc, les capacités de calcul des data centers
13:56sont aujourd'hui occupées tout de suite.
13:58Elles sont même pré-réservées.
13:59Donc, visiblement, il y a un vrai besoin.
14:01Ensuite, je crois que le doute
14:02qu'ont un certain nombre d'opérateurs,
14:04c'est qui va être le gagnant ?
14:05Est-ce que ça va être un tel, un tel...
14:06Oui, dans ce masque de titans.
14:09Voilà, je vais faire une analogie.
14:12C'est un peu comme la ruée vers l'or
14:13aux Etats-Unis il y a un siècle.
14:15Finalement, ceux qui ont tiré leur épingle du jeu,
14:18c'est quelques chercheurs d'or,
14:19mais c'est surtout ceux qu'on fournit,
14:20les pioches, les pelles, les trains et les jeans.
14:25Et nous, si vous voulez,
14:26dans ce marché de l'intelligence artificielle,
14:27on n'est pas dans l'IA,
14:29on n'entraîne pas des modèles de calcul,
14:31on n'est pas dans le software,
14:32mais par contre, on fournit les pioches,
14:34les pelles, les jeans, les trains
14:36de l'intelligence artificielle.
14:37Donc, quel que soit le gagnant,
14:38il y aura de toute façon besoin
14:39de puissance de calcul,
14:40de data center et donc de produits levants.
14:42Est-ce que, puisque vous êtes
14:43le leader mondial des matériaux électriques,
14:46est-ce qu'il n'y a pas quand même
14:47les data centers,
14:49ça consomme énormément d'énergie ?
14:51Donc, à l'heure où on parle
14:53de réchauffement climatique,
14:54tout le monde essaye de trouver des solutions.
14:56C'est quoi la solution
14:57pour les data centers,
14:58pour polluer moins ?
15:00Alors, il y a deux solutions.
15:01C'est-à-dire,
15:01on arrête complètement
15:03les usages numériques,
15:04donc on a moins besoin
15:05de data centers,
15:06parce qu'on ne va pas aller
15:06vers l'e-sport,
15:07vers la santé connectée,
15:09vers le véhicule électrique.
15:09Moi, je pense que ce n'est pas crédible.
15:11On est aujourd'hui
15:12dans des modes de vie
15:13qui deviennent digitaux
15:14et on ne retournera pas en arrière.
15:15Il y a une deuxième solution
15:16qui me semble beaucoup plus pratique,
15:17c'est comment peut-on faire en sorte
15:19que les data centers
15:20consomment beaucoup moins d'énergie ?
15:22Aujourd'hui,
15:23on a des solutions,
15:24on n'est pas les seules,
15:24mais qui permettent de réduire
15:25la consommation d'énergie
15:26dans les data centers
15:27de 30, 40, 50 %
15:28par des systèmes plus efficaces,
15:31par une analyse plus fine
15:33de la consommation des serveurs, etc.
15:35Donc, moi, je pense
15:35que c'est plutôt ça le sujet.
15:36C'est comment peut-on faire en sorte
15:38pour rendre les data centers
15:38plus efficaces ?
15:39Et pour rencontrer beaucoup
15:40de clients dans les data centers,
15:42je dois dire qu'ils y sont
15:43très sensibles.
15:44Aujourd'hui, nos clients,
15:45ils nous disent
15:45aidez-moi à réduire
15:46ma consommation d'énergie.
15:4750 % du chiffre d'affaires
15:48qu'on fait dans les data centers
15:49sont des produits
15:49servant à faire
15:50de l'économie d'énergie.
15:52Donc, je crois beaucoup plus à ça
15:53plutôt que de dire
15:53écoutez, maintenant,
15:54on va arrêter de se servir
15:54de téléphone portable
15:55ou on va arrêter de...
15:56Et votre recherche et développement,
15:57elle est là-dessus ?
15:59Elle est beaucoup là-dessus.
16:01Elle est également sur
16:03la performance intrinsèque
16:04des produits,
16:04la facilité d'installation,
16:05mais elle est beaucoup,
16:06effectivement,
16:06sur comment peut-on faire
16:07en sorte que les data centers
16:08consomment moins d'énergie ?
16:10Comment vous financez
16:10ce 1,1 milliards de dollars
16:13uniquement sur fonds propres,
16:14endettement ?
16:15On consomme sur fonds propres.
16:16Alors, on est un petit peu endettés.
16:18On a un levier,
16:19ce que les spécialistes appellent
16:20un levier financier
16:21de 1,5,
16:22qui sera peut-être de 2,
16:23mais c'est tout à fait absorbable
16:24pour le grand.
16:25Vous savez, le grand...
16:26C'est absorbable à quelle échéance ?
16:28En tout cas, ça ne va pas
16:29nous empêcher
16:29de continuer à faire
16:30les acquisitions.
16:31Donc, je ne peux pas vous dire
16:33quelle sera la taille
16:34ou le pays de la prochaine,
16:35mais je peux d'ores et déjà
16:36vous dire que dans les trimestres
16:37qui viennent,
16:38il y aura encore
16:38d'autres acquisitions.
16:39Vous disiez,
16:401 milliard de dollars,
16:40c'est beaucoup.
16:41Vous avez raison,
16:41c'est beaucoup d'argent.
16:42Quand on a fait notre
16:43journal investisseur
16:44en septembre dernier,
16:45on a dit qu'on allait dépenser
16:465 milliards,
16:48exactement,
16:49entre 2025 et 2030.
16:50Vous voyez qu'on a
16:51des moyens financiers
16:52pour se développer
16:53et on continuera donc
16:54à regarder attentivement
16:55des cibles d'acquisition.
16:55Et toujours aux Etats-Unis ?
16:57Partout.
16:57Partout, on trouvera
16:58des cibles de qualité.
16:59Y compris, encore une fois,
17:00en France.
17:00D'ailleurs,
17:01je peux vous donner un exemple.
17:02Vous me dites...
17:02Si vous avez un scoop
17:03à donner à notre acquisition,
17:05allez-y, Benoît Cocard.
17:07Il y a trois mois,
17:07on a annoncé
17:08l'acquisition de Cogélec.
17:10Cogélec,
17:10qui est une société
17:12basée à Cholet,
17:13en France,
17:13qui est une magnifique,
17:14une pépite française
17:14dans le contrôle d'accès.
17:16Voilà.
17:16Donc,
17:17dès qu'on a
17:17une société de qualité,
17:19y compris sur un marché français
17:21qui est moins dynamique
17:22que le marché
17:22d'Adacenter aux Etats-Unis,
17:24eh bien, écoutez,
17:24on la regarde.
17:26Juste,
17:27peut-être,
17:28en conclusion,
17:29on voit bien
17:30que tout le débat,
17:31je reviens sur la France,
17:32tout le débat
17:33est autour du pouvoir d'achat,
17:34de comment rapprocher
17:36la feuille de paye brute,
17:38le brut et le net.
17:39Vous pourriez augmenter
17:40les salaires en France
17:41de vos employés ou pas ?
17:43Je crois que le sujet du...
17:44Alors,
17:44on les augmente
17:45chaque année.
17:47On a un dispositif
17:48de participation
17:48à l'intéressement
17:49qui sont les années
17:51étant entre deux et trois mois
17:52de salaire,
17:53donc c'est significatif.
17:54Quant au dispositif
17:55de la prime dite Macron
17:56a été mise en place,
17:57on l'a utilisée.
17:58Donc,
17:58on est tout à fait
17:59très allant
18:01sur ces sujets-là.
18:02Donc oui,
18:03je pense que le sujet
18:03du pouvoir d'achat
18:04est un vrai sujet de société
18:05qu'il faut regarder
18:07dans les yeux,
18:08ne pas esquiver.
18:09Et voilà,
18:10on discutera de ces sujets-là
18:11avec nos représentants
18:12du personnel
18:12dans les mois qui viennent.
18:13Et jusqu'à présent,
18:14je pense qu'on a été
18:15plutôt une bonne pratique
18:15en termes de pouvoir d'achat.
18:17Oui.
18:17Le fait justement
18:18d'avoir un ancrage régional,
18:20d'avoir un ancrage familial,
18:21même si maintenant,
18:22évidemment,
18:23c'est moins le cas,
18:24mais enfin,
18:25c'est une tradition,
18:27on va dire,
18:27une tradition,
18:28une culture familiale.
18:29C'est ce qui fait la force
18:30de Legrand,
18:31des entreprises comme Legrand,
18:32voire de Michelin,
18:33voire de...
18:33Alors,
18:33pour Legrand,
18:34écoutez,
18:34moi,
18:34je pense que ça apporte
18:37un certain nombre
18:38de traits culturels
18:38auquel on est très attaché.
18:40C'est, par exemple,
18:41un peu de simplicité
18:42dans la relation entre les gens.
18:43C'est des rapports hiérarchiques
18:45où il n'y a pas de 36 échelons.
18:47C'est quand on fait ce qu'on dit,
18:49on dit ce qu'on fait,
18:50pour prendre l'expression célèbre
18:51d'un Premier ministre.
18:52Voilà,
18:52c'est une espèce de culture
18:55de gens qui sont plutôt dans l'exécution
18:56que dans la grande stratégie.
18:58Et tout ça,
18:58je pense que c'est un des éléments
18:59du succès de Legrand,
19:00tout à fait.
19:00Oui,
19:01et puis je peux confirmer
19:01pour ceux qui vous écoutent
19:02à la radio,
19:03qui ne vous regardent pas
19:03à la télévision,
19:04j'ai envie de dire,
19:05vous n'avez pas les habits
19:05du patron du CAC 40.
19:07Donc,
19:08voilà,
19:08vous êtes cool,
19:09vous me direz,
19:09c'est vendredi.
19:10Merci beaucoup.
19:11On sait que vous repartez
19:12aux Etats-Unis quand même,
19:13après l'Espagne,
19:13vous repartez aux Etats-Unis.
19:14Alors là,
19:15ça va plutôt être Limoges,
19:15je pense,
19:15que les Etats-Unis,
19:16mais j'y retournerai sous peu.
19:19Merci beaucoup
19:20d'avoir été là.
19:20Benoît Cocard,
19:21directeur général de Legrand,
19:22qui vient de réaliser
19:24la plus grande,
19:25enfin,
19:26elle sera signée quand exactement ?
19:28Elle est signée,
19:28elle est signée.
19:29Quand est-ce que
19:30l'intégration,
19:31l'arrimage ?
19:31Elle sera achetée,
19:32effectivement,
19:33une fois qu'on aura passé
19:34un certain nombre
19:34d'étapes réglementaires,
19:38ça devrait être
19:38d'ici quelques semaines,
19:39avant la fin du mois d'octobre.
19:40Avant la fin du mois d'octobre.
19:41Merci beaucoup,
19:42Nathan,
19:42en tout cas,
19:42vous êtes arrêté ici
19:43à Paris,
19:44dans les studios de BFM Business.
19:45Dans un instant,
19:45justement,
19:46on parlera un petit peu
19:47de ce qui se passe
19:48des annonces
19:49de Sébastien Lecornu,
19:50du Premier ministre,
19:51donc,
19:52on sent qu'il d'ici,
19:53un peu ici-là,
19:54des annonces,
19:55ça fait un peu
19:56qu'on court l'épine,
19:56mais surtout,
19:57comme vous le disiez
19:57tout à l'heure,
19:58Benoît Cocard,
19:59où sont les économies ?
20:00Nos experts sont là
20:01dans une minute.
20:03BFM Business et la Tribune
20:05présentent
20:06le 18-19
20:09d'Edvie Chevrillon.
20:10Retour dans le 18-19
20:15avec le débat des experts,
20:16on va essayer
20:17d'en savoir
20:17un tout petit peu plus
20:18avec mes confrères
20:20sur la volonté,
20:22en tous les cas,
20:22sur le souhait
20:23de Sébastien Lecornu
20:24pour son budget 2026.
20:25On sait qu'on devrait avoir
20:26un nouveau gouvernement
20:28a priori demain,
20:29et puis un discours
20:30de politique générale,
20:31sans doute mardi,
20:32ce matin,
20:33à 8h45,
20:35le Premier ministre
20:35a fait une intervention
20:36un peu inopinée,
20:37où il a quand même
20:38d'ici ou là
20:40différents points.
20:41On va en parler
20:42tout de suite
20:42avec mes invités
20:43sur ma gauche,
20:44Édouard Tétrault,
20:45essayiste, économiste.
20:46Bonsoir, Édouard.
20:47Bonsoir, Édouard.
20:47Merci d'être avec nous.
20:49À vos côtés,
20:50Philippe Mabie,
20:51directeur éditorial
20:51de la Tribune.
20:52Bonsoir, Philippe.
20:53Merci d'être là.
20:54Amadoua Thierry Fabre,
20:55rédacteur en chef
20:56de Challenge.
20:56Bonsoir, Thierry.
20:57Et Guillaume Paul
20:58de BFM Business.
20:59Bonsoir, Guillaume.
21:00Peut-être juste avant,
21:01vous allez nous expliquer
21:02un peu tout ce qu'on a appris
21:04un peu aujourd'hui,
21:05ici ou là,
21:06parce qu'on a d'ici
21:08des annonces.
21:09Juste un point
21:10un peu plus politique,
21:11messieurs,
21:12sur l'intervention
21:13de Sébastien Lecornu
21:15ce matin en disant
21:15je ne vais pas utiliser
21:17le 49-3.
21:19Mélenchon lui a répondu
21:21on ne te croit pas.
21:22D'autres ont dit
21:22on demande à voir.
21:24C'est important, Thierry,
21:25c'est de dire
21:26je ne vais pas utiliser
21:27le 49-3.
21:28On est dans un temps
21:29parlementaire.
21:30C'est un peu ça.
21:31Il parlait de rupture.
21:32Donc c'est effectivement
21:33une rupture politique.
21:34Clairement,
21:35ça change beaucoup les choses.
21:37Rappelons-nous,
21:38Michel Barnier
21:39et François Béroux
21:40les avaient utilisés
21:41les 49-3.
21:42Il n'y avait vraiment
21:42pas le choix.
21:43Elisabeth Borne aussi.
21:44Donc le fait de dire ça
21:46c'est quand même
21:47une ouverture énorme.
21:49Après,
21:49il faut se poser la question
21:50sur ce que ça peut donner.
21:51Si on va jusqu'au bout
21:52du 49-3,
21:53on laisse le débat
21:54se faire jusqu'au bout.
21:55Et donc,
21:56moi je me suis souvenu,
21:58j'ai revu
21:58les papiers
21:59de l'époque
22:00de Michel Barnier
22:01et rappelez-vous
22:02ce qui sortait
22:03au Parlement à l'époque,
22:04c'était un contre-budget,
22:06des mesures fiscales
22:07votées dans tous les sens,
22:08des hausses d'impôts
22:09dans tous les sens
22:10et tout ça avait été
22:10balayé à l'époque
22:11par le gouvernement
22:12qui avait fait 149-3.
22:13Donc il avait laissé
22:14les parlementaires
22:15s'amuser comme ça
22:15et puis finalement,
22:17allez,
22:17on met tout ça de côté.
22:18Donc si on va jusqu'au bout,
22:20ça veut dire qu'on ne pourra pas,
22:21il faudra que les parlementaires
22:23soient un peu raisonnables.
22:24Mais est-ce qu'ils vont l'être
22:25pour aller jusqu'à un vrai compromis
22:27sur le budget ?
22:28Donc c'est la question.
22:30En tout cas,
22:30je trouve que c'est quand même
22:31une rupture politique.
22:32C'est ce que lui dit.
22:32Il n'a pas dit
22:33parce qu'il y a quand même
22:33d'autres articles dans la Constitution.
22:34Je finis juste,
22:34c'est ce que lui dit Mélenchon,
22:36Jean-Luc Mélenchon à Strasbourg
22:37qui a répondu en disant
22:39si on arrive jusqu'au bout,
22:40mais ça serait impossible,
22:42tu n'y arriveras pas.
22:43Donc voilà.
22:43Philippe Mabier,
22:44il y a d'autres armes constitutionnelles
22:47en faveur de l'exécutif.
22:48Il y a l'article 40
22:48qui interdit aux députés
22:49et d'augmenter les charges publiques
22:52ou de baisser les impôts.
22:54Donc ils n'ont pas beaucoup
22:55de marge de manœuvre en réalité.
22:57Ils peuvent faire effectivement
22:57des bêtises sur le budget,
22:59notamment sur les retraites.
23:01Donc il y a une inquiétude
23:01effectivement très forte
23:02sur le fait qu'ils y aient
23:04ce qui est vraiment la volonté
23:05d'une bonne partie du PS
23:06et sans doute du RN.
23:08Et donc il pourrait y avoir
23:09une majorité qui casse
23:10ou qui arrête en tout cas
23:11la réforme des retraites.
23:12C'est une inquiétude.
23:13Et puis il y a un dernier article
23:14quand même de la Constitution,
23:15je vous rappelle,
23:15qui s'appelle le 44-3
23:16qui permet quand même
23:17d'autoriser un vote bloqué.
23:19Donc il peut y avoir
23:20quand même encore
23:21des arbres pour éviter
23:23ce que disait Thierry,
23:24c'est-à-dire le pire
23:25de ce qu'on pourrait voir
23:27dans une situation
23:28parlementaire débridée.
23:29D'accord, donc on est
23:30dans les 40e rugissants.
23:32Il faut lire la Constitution.
23:33Les 40e rugissants,
23:35Edouard Petreau.
23:36Non mais Edwige,
23:37si on se concentre
23:37sur la partie business
23:39de BFM Business,
23:40en fait on a quand même
23:41un problème avec cette séquence
23:42qui n'en finit pas.
23:43C'est-à-dire que
23:44aujourd'hui les entreprises,
23:45le conseil des dirigeants
23:46d'entreprise,
23:47elles sont totalement
23:48à l'arrêt
23:49en termes de décision,
23:50d'investissement.
23:52Et 49-3,
23:52pas 49-3,
23:54taxe Zuckman,
23:55pas taxe Zuckman,
23:56taxe sur les holdings,
23:57mais peut-être un peu...
23:59En fait,
24:00à la fois,
24:01on a le sentiment
24:02d'un incroyable hors-sujet,
24:05deuxièmement,
24:05de choses qui vont être
24:07picro-collinesques
24:08à côté de la taille
24:09des enjeux,
24:10et troisièmement,
24:11tant qu'on ne sait pas
24:11de quel côté
24:12la pièce tombe,
24:13aujourd'hui,
24:14mais je ne connais pas
24:15une entreprise
24:15qui prenne une décision
24:16d'investissement,
24:18d'embauche,
24:19ou de désinvestissement,
24:20ou de désembauche,
24:21significative.
24:22On a quelque chose...
24:23Je trouve que la mélasse
24:24politique dans laquelle
24:25le président de la République
24:26et François Bayrou
24:27nous ont emmenés,
24:29en fait,
24:30crée de la stagnation
24:32et de l'indécision économique.
24:34Et ça,
24:35c'est lourd,
24:36c'est quelque chose
24:36que l'on verra
24:37dans les chiffres,
24:38je pense,
24:38dans 3-4 mois,
24:40mais qui...
24:41Voilà,
24:41donc vite,
24:42sortons de cette séquence
24:43misérable.
24:44La mélasse politique,
24:45oui.
24:45En tous les cas,
24:46c'est peut-être pour ça
24:46qu'on voit des patrons
24:47du CAC 40,
24:48comme mon invité à l'instant,
24:49Benoît Cocard de Legrand,
24:50qui va investir aux Etats-Unis.
24:52Alors,
24:52Guillaume-Paul,
24:53est-ce que vous pouvez nous dire,
24:54parce que je sais que vous avez
24:55suivi ça attentivement
24:56depuis ce matin,
24:57l'issé,
24:57grosso modo,
24:59alors un,
24:59les mesures,
25:00puis ce qu'on sait,
25:01en fait,
25:02parce que...
25:02La grosse annonce du jour,
25:05Sébastien Lecornu,
25:06la DIN ce matin,
25:07c'est l'annonce
25:07d'une taxation
25:08sur le patrimoine financier
25:10des holdings familiales,
25:11donc utiliser ces holdings
25:11pour courtourner
25:12en grande partie l'impôt,
25:13avec cette précision
25:14très, très importante
25:15qu'on ne touchera pas
25:16à l'outil productif,
25:18tous les actifs productifs
25:20qui sont situés
25:20dans les fameuses holdings.
25:22C'est une mesure
25:23qui a été confirmée ce matin.
25:25Ce qui a été confirmé aussi,
25:26c'était les estimations
25:27qui tournaient,
25:28que l'idée étant
25:29que cela rapporterait
25:301, voire 1,5 milliard d'euros,
25:32pas plus,
25:33en 2026.
25:35Ça, c'est la confirmation
25:36officielle.
25:36Puis, il y a une rumeur
25:37de presse depuis ce matin
25:38qui n'est toujours pas
25:38confirmée officiellement.
25:40Là, on va appeler ça
25:41un lot de consolation
25:41pour les entreprises.
25:42C'est le fait
25:43qu'on accélérerait
25:44sur la fin de la CVE,
25:45l'un de ses impôts.
25:46Oui, attendez,
25:47j'ai même reçu
25:48un communiqué officiel
25:49de la CPME.
25:50Alors là,
25:51on est tombé de l'armoire
25:51parce que du coup,
25:52je me disais,
25:53attendez,
25:53j'ai manqué quelque chose,
25:54qu'est-ce qui se passe ?
25:55On n'avait rien vu.
25:56C'est une annonce indirecte.
25:57Oui, c'est une annonce indirecte.
25:58C'est opportun
25:58de se féliciter.
26:00Et là, l'idée,
26:01c'est qu'on va en fait,
26:02de toute façon,
26:02elle devait s'éteindre.
26:03Alors, elle devait s'éteindre
26:04en 2030.
26:05On accélère un petit peu
26:06le calendrier.
26:06On parle d'une baisse
26:07de 1,3 milliard d'euros
26:09pour l'an prochain,
26:09mais ce n'est pas confirmé officiellement.
26:10Oui, et puis à la revanche,
26:12il y a sans doute
26:13une contribution demandée
26:14aux entreprises
26:15qui sera maintenue.
26:17Et puis, un taux d'IS
26:18qui pourrait être
26:18un peu augmenté.
26:19Non, je ne sais pas.
26:20Ça non plus,
26:21ça fait partie des pistes.
26:21C'est ce qu'on dit.
26:23On va éteindre,
26:24en siffler un peu
26:24la surtaxe d'IS,
26:268 milliards cette année,
26:274 milliards,
26:27mais ça non plus,
26:28ça n'est pas confirmé officiellement.
26:29Thierry Fabre ?
26:30Alors, en fait,
26:30on voit bien qu'il joue
26:31l'ouverture,
26:32le cornu,
26:33avec le PS.
26:34Il essaye de négocier
26:35avec le Parti Socialiste
26:37une taxe sur les ultra-riches
26:39qui ne soit pas la taxe Zucman.
26:41Et,
26:41j'ai discuté de ça
26:42avec Philippe Brun
26:43sur un plateau
26:45hier soir.
26:46Député socialiste
26:48qui a fait le contre-budget PS.
26:50J'ai senti l'ouverture
26:51de ce côté-là,
26:51c'est-à-dire que
26:52la taxe Zucman
26:53n'est plus un totem
26:54pour le PS.
26:55Si le cornu propose
26:56quelque chose
26:57où on taxe
26:58les holdings,
26:59par exemple,
26:59on sait bien que les holdings
27:00accueillent les revenus
27:02des grandes fortunes
27:03et ne sont pas taxés en France
27:04alors qu'ils le sont
27:05aux Etats-Unis,
27:06ils pourraient aller
27:07dans cette direction-là.
27:08Oui, parce que l'ensemble
27:08est beaucoup moins taxé.
27:09Bon, aussi, il faut dire.
27:10En tout cas,
27:11là-dessus,
27:12il y a des propositions
27:13d'économistes
27:14qui sont contre la taxe Zucman
27:15mais qui proposent
27:16une taxe des ultra-riches
27:17plus pertinente,
27:19d'après eux,
27:19plus localisés,
27:21et donc,
27:22s'ils s'engouffrent là-dedans,
27:23ça peut être une façon
27:24de convaincre le Parti Socialiste.
27:26Ce n'est pas gagné
27:26parce qu'Olivier Fort,
27:27ce matin,
27:28à la sortie de Matignon,
27:29on disait qu'on n'y est pas.
27:30Mais en tout cas,
27:31on s'engage
27:32dans une négociation
27:33et au moins,
27:34de ce point de vue-là,
27:35ça peut être possible.
27:36Je rebondis sur ce que disait
27:37M. Tétrault
27:38qui est peut-être un peu déprimé
27:40par ce qui se passe au Parlement
27:40mais il faut,
27:42si vous voulez,
27:43le job de le cornu
27:44qui lance ses dernières cartouches
27:46d'essayer de trouver
27:46un compromis,
27:47on peut juste espérer
27:49qu'il y arrive
27:49parce que s'il trouve
27:50un compromis,
27:51il y aura la stabilité
27:51pendant au moins quelques mois
27:53pour les entreprises.
27:54Donc,
27:54il jette ses dernières cartouches.
27:55Ok,
27:56moi après j'ai deux questions.
27:57Alors,
27:57Edouard,
27:57Edouard,
27:58et après Philippe Abia.
27:59Moi,
27:59c'est que je ne suis absolument
28:00pas déprimé
28:01et ce que je trouve
28:01un peu désarmant,
28:02c'est qu'en fait,
28:03quand on choisit
28:04le terrain de bataille
28:05qu'a choisi l'adversaire,
28:06quand on choisit
28:07ses mots,
28:09la taxe,
28:10ah ben si on ne fait pas
28:11une taxe Zuckman,
28:12qu'est-ce qu'on peut taxer ?
28:13Ah ben tiens,
28:13les holdings,
28:14c'est intelligent
28:14taxer les holdings,
28:15on va peut-être gagner
28:16un milliard,
28:17mais peut-être qu'on va
28:17en faire fuir 20
28:19à l'étranger,
28:20notamment en Italie
28:20qui est très attractive.
28:21Je trouve que
28:22le gouvernement
28:23est en train de s'enfermer
28:24dans le champ de bataille.
28:26C'est ce qu'avait fait Barnier,
28:27du reste,
28:28celui-là a foutu cher.
28:29L'adversaire a choisi
28:30comme bataille
28:31les taxes,
28:32taxe Zuckman,
28:32où est-ce qu'on peut
28:33taxer différemment,
28:34etc.
28:34Alors que le sujet
28:35est ailleurs,
28:35il est évidemment
28:36d'en faire des économies,
28:38évidemment d'en relever
28:39l'âge de la retraite,
28:40évidemment dans l'efficience
28:41de la dépense publique,
28:43et là,
28:43en fait,
28:44il n'y a plus personne.
28:45Ok, Edouard,
28:46mais pas.
28:48Thierry Fab a raison,
28:49c'est-à-dire qu'il faut quand même
28:49faire un petit peu de politique
28:50parce que là,
28:51vous n'avez aucune chance.
28:52Mais ça ne débouchera sur rien.
28:53Au-delà de la politique,
28:54ça ne débouchera sur rien.
28:55On a un pays
28:56qui est grevé d'impôts,
28:59on est déjà leader mondial
29:00sur les prélèvements obligatoires,
29:02et on est encore
29:03en train de se dire
29:03qu'est-ce qu'on pourrait taxer
29:06l'économie ?
29:09Juste un point.
29:10Minuscule point,
29:10parce qu'après,
29:11il y a Phil Babi, là.
29:12L'étude de l'Institut
29:13des politiques publiques
29:14il y a deux ans,
29:15qui est maintenant
29:15confirmée par le nombre
29:17d'économistes,
29:17a montré que les ultra-riches
29:19ne payaient moins d'impôts
29:20que les autres.
29:21Il y a un problème fiscal
29:22pour cette population
29:23qu'il faut régler.
29:25Ils sont à 24 %,
29:26alors que c'est entre 500
29:29et 1 800 familles.
29:30Mais il faut le régler,
29:31ce problème.
29:32On peut le régler
29:34sans les faire partir.
29:35Si ces familles-là
29:36continuent à faire travailler,
29:37à créer de la richesse,
29:38des gens dans l'embauche...
29:39Il y a un problème
29:40d'équité fiscale
29:41qu'il faut...
29:42Justice fiscale,
29:43non, je ne sais pas.
29:43On ne peut pas
29:44fermer les yeux là-dessus.
29:46On ne peut pas dire
29:46qu'il y a une injustice fiscale
29:48dans un pays
29:48qui redistribue
29:49700 milliards d'euros
29:50par an.
29:53On est le champion mondial
29:55de la redistribution fiscale.
29:58Je pense vraiment
29:59qu'on s'en fait.
30:00On a choisi
30:01le mauvais champ de bataille.
30:03On a choisi de faire...
30:04De ce que je sais,
30:05depuis le budget Barnier,
30:07le budget Bérou,
30:08maintenant peut-être
30:09le budget Lecornu,
30:10c'est que de toute façon,
30:11cette mesure,
30:11elle était préparée,
30:12elle était dans les cartons
30:13de Bercy.
30:14On savait qu'il y avait
30:15une mesure qui viendrait
30:16sur, entre guillemets,
30:17l'optimisation,
30:18ce qu'on appelle,
30:19ce n'est pas taxer
30:19les ultra-riches.
30:20Ça, ça fait punitif,
30:21je suis complètement d'accord.
30:22Il faut peut-être
30:23changer de vocabulaire.
30:25Donc, il y avait
30:25quelque chose
30:25qui se prépare.
30:26Ils étaient plutôt
30:26sur 4 milliards d'ailleurs,
30:28ça avait été dit
30:28par Barnier,
30:29puis Bérou,
30:34Balzen,
30:34vous vous souvenez,
30:34M. Plus,
30:35qui rajoutait un peu.
30:36Donc là,
30:37la question,
30:37c'est quel est le prix
30:38de la stabilité,
30:39en fait ?
30:39Parce que ce qui rend fou
30:40tout le monde,
30:41y compris les chefs
30:42d'entreprise,
30:43ce qui rend très inquiétante
30:44la situation,
30:45c'est le risque
30:46d'une instabilité
30:47qui irait au-delà
30:48de l'année,
30:48qu'on n'ait pas de budget,
30:49etc.
30:50Certains pays s'en portent
30:51très bien,
30:51comme l'Espagne,
30:52mais disons qu'en France,
30:53pas dans un pays
30:54très centralisé,
30:54ce n'est pas la bonne chose.
30:55Donc, si on veut un budget,
30:56il faut faire un compromis.
30:58Le prix de ce compromis,
31:00moi, ce que je comprends,
31:01c'est qu'en gros,
31:01le PS voudrait 15 milliards.
31:02Il voudrait la taxe Zuckman
31:03sans la taxe Zuckman.
31:05C'est-à-dire 15 milliards,
31:06donc on partait de,
31:07je ne sais pas combien,
31:08en haut de l'impôt,
31:09mais il va y avoir
31:10probablement reconduction
31:11aussi de la surtaxe d'IS
31:13un petit peu.
31:14Ce que je comprends,
31:14c'est que la CVAE,
31:15c'est pour calmer les PME
31:16en leur disant
31:17on va quand même vous envoyer
31:18quelque chose.
31:18Et puis un peu scindé
31:19avec le MEDEF.
31:20Le cornu tient un peu
31:21les deux bouts de la ficelle.
31:23Il avance à la fois
31:24sur des choses
31:24pour faire plaisir à tout le monde.
31:26Et donc,
31:26ce qu'on n'a pas aujourd'hui
31:27et ce qu'on attendra
31:27peut-être dans le discours
31:28de politique générale,
31:29c'est là,
31:30je termine là-dessus,
31:30c'est d'avoir le détail
31:31de l'équilibre.
31:32C'est-à-dire,
31:32s'il arrive à peu près
31:33à 15 milliards,
31:34est-ce que le PS
31:35ne vote pas la censure ?
31:37Ou s'il n'est pas,
31:38et c'est peut-être sans doute
31:39ce qui va se jouer
31:39avec Olivier Faure,
31:40c'est de faire monter
31:41un peu la sauce
31:42au cours du week-end ?
31:43Sauf que là,
31:45pour faire des maths,
31:46on voit toutes les hypothèses
31:46sur la table
31:47en termes de taxation
31:48des grandes entreprises
31:49et des patrimoines,
31:50vous n'y êtes pas
31:51aux 15 milliards.
31:51Non, non, on n'y est pas.
31:52C'est pour ça qu'Olivier Faure
31:53n'est pas content.
31:53Oui, mais Faure a dit
31:54récemment,
31:55moi je m'en fiche,
31:56ce n'est pas une question de taxe.
31:57Zuckman, du moment
31:58que vous mettez 15 milliards
31:59de contributions
31:59des riches et des entreprises,
32:01ça va,
32:01sauf que pour l'instant,
32:01on n'y est pas.
32:02Sur taxe d'IA,
32:03si ça se fait 4 milliards,
32:05les holdings 1,5 milliard,
32:07si on reconduit
32:11la contribution
32:12différenciée
32:13sur les hauts revenus,
32:14ça fait 2 milliards
32:15et si on relève
32:15la flat tax à 36%,
32:171,5 milliard.
32:18Donc là,
32:18vous ajoutez tout ça,
32:18vous êtes à 9 milliards,
32:19vous êtes à 15 milliards.
32:20Allez, on va marquer une pause,
32:21on va reprendre
32:21un petit verre d'eau
32:23et on se retrouve juste après.
32:24C'est la tribune présente
32:25le 18-19
32:29d'Edwis Chevrillon.
32:33On retourne en 18-19
32:34avec mes experts
32:35Edouard Tétrault,
32:36Thierry Favre,
32:36Philippe Mabille
32:37et Guillaume Paul.
32:38Thierry Favre,
32:39là, à l'instant,
32:39on parlait,
32:40donc vous avez eu
32:41des échanges musclés
32:44avec Edouard Tétrault
32:45sur la question
32:45des entreprises,
32:47est-ce qu'il faut plus
32:48les taxer,
32:48les ultra-riches ou pas ?
32:50Mais il y a un autre volet
32:52aussi très important,
32:53c'est le pouvoir d'achat
32:54des Français
32:54avec derrière
32:55l'idée qu'il faut
32:56que le travail
32:57rapporte plus
32:59aux Français
33:00et qu'aujourd'hui,
33:01ce n'est vraiment
33:01pas le cas en France.
33:03Les mesures qu'il a annoncées,
33:04là, c'est un peu
33:04le côté retour
33:05de Sarkozy
33:07avec les heures supplémentaires,
33:08si ce n'est que
33:08les heures supplémentaires,
33:09elles sont déjà
33:09défiscalisées.
33:10C'est ça, le souci.
33:11Oui, c'est vrai,
33:12ça ressemble dans le principe
33:13travailler plus
33:14pour gagner plus
33:15de Sarkozy,
33:16mais quand on voit
33:16la réalité,
33:17ce n'est vraiment
33:17pas grand-chose.
33:18C'est-à-dire,
33:19une défiscalisation
33:20des heures sup,
33:20alors il augmente
33:21un petit peu
33:21le plafond,
33:23mais la défiscalisation
33:24existe déjà.
33:26Le retour de la prime
33:26Macron,
33:27elle existe déjà aussi,
33:28donc il avait perdu
33:29certains avantages sociaux,
33:30il veut peut-être
33:31les rétablir.
33:31Il veut aussi exonérer
33:33les bas revenus,
33:35notamment les exonérer
33:37d'impôts sur le revenu,
33:38sauf qu'il y a eu
33:38un gag hier
33:39puisque les premières
33:40simulations
33:41étaient réalisées
33:43pour des gens
33:43qui ne payent pas d'impôts.
33:44Ils étaient aussi
33:44qu'ils ont donné zéro,
33:45donc de manière
33:46donc il a fallu
33:46qu'ils augmentent
33:47un petit peu
33:47le...
33:48qu'ils modifient
33:48leur simulation.
33:49Mais donc,
33:50c'est du concours lépide
33:51comme je le disais
33:51en introduction,
33:52un peu tout ça,
33:53c'est-à-dire,
33:53il y a vraiment...
33:54il tient quelque chose
33:55après qu'il faut
33:56qu'il...
33:56Non mais en fait,
33:57attendez,
33:58je finis juste,
33:59ça s'apparente
34:00à du bricolage
34:01parce qu'en fait,
34:02quand on n'a pas de moyens
34:03et qu'on veut donner
34:04du pouvoir d'achat,
34:05on fait des mesurettes
34:07pour envoyer des signes
34:08mais derrière,
34:10il n'y a pas de consistance
34:11parce que tout simplement,
34:12il a des exigences
34:13de baisse de déficit
34:14et s'il se met
34:15à distribuer
34:16l'argent
34:17pour le pouvoir d'achat
34:18et évidemment,
34:19c'est un peu antinomique.
34:21Edouard Tétrault
34:22et Philippe Abbey.
34:23En fait,
34:24c'est drôle,
34:25on a l'impression
34:25d'un capitaine
34:26cornu,
34:28il y a une tête
34:28de capitaine...
34:29Il était ministre des armées
34:30et du reste,
34:32il est ministre
34:32des missionnaires
34:32des armées.
34:33Mais il n'y a pas encore
34:35de navire,
34:35on ne sait pas
34:36qui monte dans le navire,
34:37je connais déjà
34:38trois personnes
34:39à qui on a proposé
34:40un poste au gouvernement
34:40qui ont refusé
34:41parce que le bail
34:42est trop précaire.
34:43Il n'y a pas de cap.
34:44Là,
34:45notre discussion
34:45et les mesures le montrent.
34:47D'un coup,
34:48on essaie de favoriser
34:49le pouvoir d'achat
34:49et puis de l'autre,
34:51on va revenir
34:51sur l'abattement
34:52des retraités
34:53les plus aisés.
34:53On va aider
34:54des grèvements
34:56d'impôts sur le SMIC.
34:57Les gens qui sont au SMIC
34:59ne payent pas d'impôts.
35:00Il n'y a pas de cap,
35:01il n'y a pas de boussole
35:02et donc,
35:04je ne veux pas dire
35:05que le gouvernement
35:05a une politique économique
35:07qui est déjà mort tenée
35:08mais on ne voit
35:09aucune direction
35:10et je reviens
35:12sur le fait,
35:13je pense,
35:13l'erreur initiale
35:14ça a été de se dire
35:15on va dealer
35:16avec le Parti Socialiste.
35:18Le Parti Socialiste
35:19ne propose
35:20qu'une augmentation
35:21des taxes,
35:22des charges
35:23et donc,
35:23on se met dans sa main.
35:25Il eût été peut-être
35:26plus intéressant
35:27d'aller voir
35:28du côté
35:29du Rassemblement National
35:30qui est un choix politique.
35:32C'est une alliance
35:33avec le Rennes,
35:34ça s'assume.
35:34C'est une alliance
35:35avec l'extrême droite.
35:36Ça, il faut l'assumer.
35:37Comment ne sait pas
35:38où est la politique économique
35:39du Rassemblement National
35:40qui lui-même est fracturée
35:41entre une tendance
35:43tout à fait communiste
35:44et une autre
35:45beaucoup plus
35:46décommune marché ?
35:47C'est là
35:48où on peut travailler
35:48et sans doute
35:50fabriquer
35:50des majorités
35:53sans doute
35:54plus efficientes
35:56que cette voie
35:57sans issue
35:58que l'on est en train
35:59d'emprunter.
35:59Vous annettez que
36:00gouverner avec
36:01le Rassemblement National
36:02c'est un choix politique
36:03drastique.
36:05On n'est pas
36:06dans un jeu classique.
36:08C'est quand même
36:08un parti qui prône
36:11la préférence nationale
36:12en face à un parti
36:13d'extrême droite.
36:14L'autre choix
36:14c'est de ne pas gouverner.
36:16Donc,
36:17il y a un moment
36:17qu'est-ce qu'on choisit
36:19entre ne pas gouverner,
36:20laisser filer des déficits,
36:22ne pas avoir
36:22de politique économique,
36:24se mettre dans la main
36:24du Parti Socialiste
36:25qui se fait de plus en plus
36:26communautariste
36:27avec Olivier Faure
36:28ou aller voir
36:29du côté de la majorité
36:31des Français,
36:31je ne suis pas
36:32pour faire une politique
36:33du reste,
36:34le RN lui-même
36:35est fracturé.
36:36Allons voir
36:36du côté de ceux
36:37qui sont dans l'économie.
36:42Quand on regarde
36:42notre programme économique
36:43c'est vrai qu'on a l'impression
36:44qu'il se dévolue
36:45beaucoup,
36:46un peu au gré,
36:47c'est pas possible.
36:48Ce que démontre
36:49de notre discussion
36:50c'est qu'il n'y a pas
36:50de clarification.
36:51Ce que voulait Emmanuel Macron
36:52avec la dissolution
36:52c'était clarifié.
36:53Visiblement,
36:54c'est de plus en plus flou.
36:55Si je vous entends,
36:56on vous entend bien,
36:57on est d'accord.
36:58Soit on se dit
37:00et c'est peut-être
37:00ce qui va se passer,
37:01il va y avoir
37:02un échec de Lecornu,
37:03il va tomber
37:03à la première motion
37:05de censure
37:05et il y aura
37:07dissolution
37:08et les Français
37:08devront clarifier
37:09le choix
37:10puisque effectivement
37:11vous dites
37:11il y a une majorité
37:12de Français
37:12mais on ne sait pas
37:13très bien
37:13pour faire quoi
37:13pour le moment.
37:14Est-ce qu'elle penche
37:15à gauche ?
37:15Est-ce qu'elle penche
37:16à l'extrême droite ?
37:17On voit que les derniers
37:17sondages sont plutôt
37:18en faveur de Marine Le Pen
37:19donc je ne sais pas
37:20si c'est le bon moment
37:21pour Macron
37:22de terminer.
37:22Peut-être c'est ce qu'il veut
37:23mais ce n'est pas très simple
37:25ça me paraît difficile
37:25mais bon.
37:26Deuxième chose
37:27il ne faut pas oublier
37:28il y a deux grandes élections
37:29à venir.
37:29Il y a 2026
37:30une élection municipale
37:31et 2027
37:32sinon avant
37:33la présidentielle
37:34s'il n'y a pas de dissolution.
37:35Ce qui se joue aussi
37:36dans ce théâtre d'ombre
37:37c'est les postures politiques
37:39des uns et des autres
37:40pour se représenter
37:41devant les Français
37:42et je pense que
37:44le sujet du pouvoir d'achat
37:45pour revenir à votre question
37:45initiale
37:46est majeur
37:47c'est le sujet
37:48le graal
37:49après lequel on court
37:51comment augmenter
37:52le salaire net
37:53des bas salaires
37:54alors il y a des solutions
37:55d'ailleurs le patronat
37:56il a fait récemment
37:57un certain nombre
37:58de propositions
37:58il faudrait aller
38:00simplement à un travail sérieux
38:01pas faire ça
38:03sur un point de table
38:04et là je suis assez d'accord
38:05dans une négociation
38:06absolument opaque
38:08dont on ne sait rien
38:09il faudrait que
38:09il y a plein de travaux
38:11qui ont été faits
38:12pour essayer de trouver
38:13une solution
38:13pour sortir la France
38:15de cette trappe à bas salaire
38:16dans laquelle elle est aujourd'hui
38:17qui est une impasse politique
38:19une impasse économique
38:20évidemment
38:21et qui conduit
38:22à ces solutions
38:23un peu extrêmes
38:23y compris de dire
38:24on va taxer les riches
38:25comme si ça allait améliorer
38:26la situation des plus pauvres
38:27Justement sur le Rassemblement National
38:30effectivement
38:31vous disiez
38:31ils sont très fracturés
38:32je trouve ça un petit peu hasardé aussi
38:33de tenter une alliance
38:34avec le Front National
38:35sur un projet de budget
38:37un projet économique
38:38quand vous voyez
38:38à quel point le parti
38:39erre de direction en direction
38:40je parlais tout à l'heure
38:41du sujet des retraites
38:43il faut se rappeler
38:43en 2022
38:44ce qui se passe
38:44en 2022
38:45vous avez Marine Le Pen
38:46qui tranche encore
38:47pour la retraite
38:47le retour à la retraite
38:4860 ans
38:50ce qui est chiffré
38:51par l'Institut Montaigne
38:52je crois
38:52un manque à gagner
38:5330 à 40 milliards d'euros
38:54dans les caisses de l'Etat
38:55et aujourd'hui
38:56vous voyez Bardella
38:56qui revient quasiment
38:58à 64 ans
38:58qui a même parlé à l'AREF
38:59tout récemment
39:00d'une dose d'instaurer
39:01une dose de capitalisation
39:02autre sujet
39:03il y a un point
39:04il y a un point
39:04qu'on ne voit pas
39:05pardonnez-moi
39:05mais comme le temps
39:06passe vite
39:07il y a un point
39:08pour l'instant
39:09il n'a rien dit
39:11c'est les économies
39:12c'est-à-dire qu'on a
39:13l'impression que
39:13vous savez
39:14il y a des leurres
39:16il y a eu la taxe
39:17Zuckman
39:18après il y a eu
39:18le pouvoir d'achat
39:19la feuille de paye
39:20et puis là maintenant
39:21en 49-3 ou pas
39:24il n'y a pas de
39:25on ne sait pas
39:26où sont les économies
39:27c'est ça
39:27pour moi
39:28on a changé
39:29de champ de bataille
39:31c'est vraiment ça
39:32on prend le champ de bataille
39:33qu'a choisi l'adversaire
39:34on ne parle plus d'économie
39:36on ne parle plus
39:37d'efficacité
39:37de la dépense publique
39:39alors que notre dépense publique
39:41c'est maintenant 58%
39:42du PIB
39:43c'est là qu'est la vraie bataille
39:45et on a réussi
39:46à s'enfermer
39:46dans un mandat
39:48en fait dans une discussion
39:49de socialistes
39:51qui ne savent faire
39:53que taxer
39:54je suis choqué
39:55par ce que vous avez dit
39:56en fait
39:56l'alliance avec le RN
39:57c'est vrai que vous oubliez
39:58un truc
39:59vous oubliez quelque chose
40:00c'est que c'est
40:00un parti d'extrême droite
40:01qui prône la préférence nationale
40:03et le PS
40:03qui négocie avec l'EF
40:04je peux aller jusqu'au bout
40:06vous envisagez
40:09vous envisagez
40:12l'alliance
40:12avec un parti
40:14d'extrême droite
40:14qui prône
40:15la préférence nationale
40:16c'est assez
40:18c'est révélateur
40:19c'est-à-dire qu'on a oublié
40:20qui ne sait pas encore
40:21où est sa politique économique
40:22est-ce que je peux finir ?
40:24oui mais
40:24ne travestissez pas
40:26mon propos
40:26je suis choqué
40:27parce que
40:28je suis interrogé
40:29sur le fait
40:30qu'on ne puisse pas
40:30avoir une alliance
40:31entre les modérés
40:32c'est-à-dire qu'en France
40:33il y a des partis
40:33de gouvernement modérés
40:35le parti socialiste
40:37une partie
40:37le bloc central
40:39est jusqu'à LR
40:40et moi j'ai entendu
40:42des appels
40:42de Bernard Casteloeuf
40:43et d'Edouard Philippe
40:44qui appelaient tous les modérés
40:45à s'entendre
40:46et c'est ce que tente
40:47monsieur Lecornu
40:48il essaye
40:49en menant des gages
40:50à droite et à gauche
40:51à rassembler les modérés
40:52c'est ce qu'il essaie de faire
40:53l'autre option
40:55que vous préconisez
40:56d'aller vers le parti
40:57d'extrême droite
40:57c'est se dire
40:58les modérés
40:59on n'y arrive pas
40:59donc on s'allait
41:00avec les
41:00je voulais dire
41:01là la piste
41:02je pense qu'il y a une piste
41:05c'est d'aller débusquer
41:07les contradictions
41:08et de voir
41:10dans un parti fracturé
41:12mais qui rassemble
41:12la plus grande partie
41:14des suffragés français
41:15les mettre au clair
41:16avec une politique économique
41:17s'il s'agit
41:18de les débusquer
41:19dans en fait
41:20leur politique économique
41:21qui reste une politique
41:21très communiste
41:22on l'a vu
41:23Marine Le Pen
41:24les mandants
41:26les électeurs
41:27de Hénin-Beaumont
41:28la retraite à 60 ans
41:29et bien on sait
41:29que c'est une impasse
41:30si on revanche
41:31il y a une possibilité
41:33on ne va pas finir là-dessus
41:34Philippe Mabille
41:35est-ce qu'on a une chance
41:37de voir des économies
41:38où moi je reprends toujours
41:40l'histoire du champ
41:40vous avez raison
41:41de terrain militaire
41:43de champ de bataille
41:44c'est-à-dire que
41:45s'il attaque tout de suite
41:46sur les économies
41:47il a pour le coup
41:48vraiment aucune chance
41:49on va faire un tout petit peu
41:50d'arithmétique
41:50parce que de toute façon
41:51il devrait y avoir un budget
41:52on a commencé tout à l'heure
41:54sur la partie recettes
41:55voyons sur la partie dépenses
41:56évidemment
41:57pour arriver à 4-7
41:59puisque c'est l'objectif
42:004,7% de déficit
42:01l'an prochain
42:02s'ils tiennent cet objectif
42:04et pour l'instant
42:04ils n'ont pas renoncé
42:05avec une croissance
42:06extrêmement molle
42:071% dans les hypothèses
42:08qu'ils nous donnent
42:09si ça tient
42:09ça ne tient pas la route
42:11s'il n'y a pas
42:12un certain nombre
42:13d'économies qui sont faites
42:13après entendons-nous
42:15sur le mot économie
42:15on ne va pas baisser
42:16la dépense publique
42:17on va avoir une moindre
42:18progression
42:18que celle
42:19à laquelle
42:20il y aurait lieu
42:21s'il n'y avait pas
42:22de mesures prises
42:23les mesures qui sont envisagées
42:25on ne les connaît pas
42:26évidemment
42:26parce qu'elles peuvent
42:27avoir un peu évolué
42:27mais enfin
42:28compte tenu du temps
42:29qui reste à M. Lecornu
42:30pour présenter un budget
42:31il ne va pas faire des miracles
42:32alors on attend
42:33effectivement de savoir
42:34il y avait des sujets
42:35il y avait les agences
42:36est-ce qu'il faut fusionner
42:37supprimer un certain nombre
42:38de doublons
42:38il y a quand même
42:39les collectivités locales
42:40avec un vrai sujet
42:41sur le CIPAC
42:41qui vont prendre
42:42elles devaient prendre
42:435 milliards d'économies
42:44est-ce que ça va être maintenu
42:45tout ça
42:45ça fait partie
42:46des autres inconnues
42:47l'année blanche
42:487 milliards
42:49l'année blanche
42:49l'assurance
42:50la santé
42:515 milliards
42:52on ne sait pas
42:52il faut dire la vérité
42:53sans l'année blanche
42:54ça ne passe pas
42:54on se retrouve
42:55la semaine prochaine
42:55à priori
42:56le discours de politique générale
42:57ça sera mardi
42:58donc on va voir
43:00et donc un nouveau gouvernement
43:01à priori demain
43:02avec des noms
43:03qui commencent à circuler
43:04merci beaucoup
43:05tout de suite
43:05vous retrouvez Stéphanie Collot
43:07le 18-19
43:12d'Edwige Chevrillon
43:13sur BFM Business
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations