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  • il y a 1 jour
Ce jeudi 2 octobre, Sébastien Lalevée, DG de Montpensier Arbevel et Henri Chabadel, CIO de BlackRock pour la France, sont revenus sur la propulsion de la Tech à Wall Street, notamment la hausse de la tech européenne en bourse, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Et nos experts du club ce soir, ils viennent de nous rejoindre.
00:06Sébastien Lalevé, directeur général de Montpensier-Arbevel.
00:09Bonsoir Sébastien.
00:10Bonsoir.
00:10Et Henri Chabadel.
00:12Bonsoir Henri.
00:12Bonsoir Guillaume.
00:13Bienvenue Églalement, directeur des investissements de BlackRock France.
00:17On va parcourir ensemble les grands enjeux de marché.
00:19D'abord, question assez simple.
00:21On le disait pendant le sommaire, les marchés sont sur un escalator.
00:25On a l'impression qu'ils savent plus ce que le verbe baisser veut dire.
00:27S'ils connaissent ce verbe baisser, si le mot correction a encore un sens,
00:30correction baissière a un sens pour les marchés.
00:32Ils ne font que monter.
00:34Alors, c'est un peu comme avec les astérisques.
00:36Les astérisques, vous savez, en bas des pubs, c'est sauf conditions particulières.
00:40Alors le CAC sous-performe parce qu'il y a l'instabilité politique en France.
00:44Il y a des cas un peu comme ça.
00:45Mais sinon, au global, les marchés ne savent plus que monter.
00:48Sébastien, est-ce que cet escalator à la hausse vous rend à l'aise ?
00:52Est-ce que vous avez envie de rester dessus ?
00:53Déjà, on dit que les marchés montent par les escaliers et descendent par l'ascenseur.
00:56Donc, voilà, c'est une première chose.
01:00Deuxième chose, j'ai une petite statistique sur le mois de septembre
01:03qui, effectivement, est historiquement bon.
01:04Finalement, le mois de septembre est statistiquement un mauvais mois.
01:07Là, je crois que c'était le meilleur depuis 15 ans.
01:09Si vous prenez le Russell 1000, qui est un indice américain
01:13de 1000 sociétés, comme son nom l'indique.
01:16En fait, il fait 3,4% sur le mois.
01:22Les sociétés qui font plus de 1000 milliards, il y en a 9,
01:27elles ont fait en moyenne 8%.
01:29Et les 991 autres ont fait 0,1%.
01:34Donc, en réalité, tout le problème que j'ai, moi, avec les marchés et les indices,
01:41c'est que la réalité, c'est que les indices ne correspondent pas à la réalité
01:44de l'économie et des marchés financiers, pour plein de raisons,
01:48à cause de la gestion passive, à cause de la gestion momentum,
01:51mais absolument pas du fait fondamentaux.
01:54Donc, la réalité, c'est que les indices donnent aujourd'hui
01:57une vision non réelle des marchés financiers,
02:01qu'il y a des pléthores de sociétés qui sont très loin de leur plus haut historique
02:06et qui sont parfois pas chères du tout.
02:09Donc, quand vous regardez les indices,
02:11vous regardez un miroir déformé par les flux.
02:16Et effectivement, il y a une véritable dichotomie
02:18qui est probablement historique.
02:20Vous avez mentionné dans l'introduction le poids des marchés optionnels.
02:24des marchés options.
02:26Et c'est une évidence, en réalité.
02:28Et sur les poids des plus grandes valeurs du monde,
02:31les NVIDIA, ainsi de suite,
02:32j'ai une amie qui m'avait montré un tracker vegan,
02:35dans la première ligne.
02:37C'est très bien d'acheter un tracker vegan, pourquoi pas ?
02:39Je ne sais pas si BlackRock en fait un.
02:40Mais ce que je peux vous dire, c'est que les premières lignes,
02:42c'était Apple, NVIDIA, Broadcom.
02:46Donc, ça veut dire quoi ?
02:47Ça veut dire que ces sociétés-là sont à peu près partout,
02:50sont disséminées partout,
02:51et elles marchent extraordinairement bien.
02:53Donc, on reviendra après, bulle, pas bulle,
02:55tous ces sujets-là.
02:56Mais la réalité, c'est que la hausse des indices
02:58était beaucoup liée à la gestion passive.
03:02Et les gérants fondamentaux, comme nous et d'autres,
03:06on est actionnaires d'autres sociétés
03:09qui ne déméritent pas,
03:11mais qui ont eu des parcours boursiers
03:12parfois moins flamboyants,
03:14une valorisation moins attractive aujourd'hui.
03:18Donc, en fait, il y a plusieurs mondes,
03:20et les indices vous donnent une vision limitée des choses.
03:24Oui, les indices, à force de monter,
03:26s'éloignent-ils des fondamentaux ?
03:29Il y a le poids de la gestion passive,
03:31il y a le poids des options aussi, des leviers.
03:33Est-ce que tout ça, est-ce que le marché
03:35est historiquement technique,
03:37comme il n'a jamais été par le passé,
03:38donc décorrélé des fondamentaux,
03:39comme il ne l'avait jamais été avant ?
03:42Oui.
03:43Je crois que les facteurs techniques,
03:44ce sont des arguments qu'on peut utiliser
03:46pour expliquer les mouvements de marché
03:47sur le court terme.
03:49Au sein d'une séance,
03:50parfois d'une séance à l'autre,
03:52parfois d'une semaine à l'autre,
03:53notamment les facteurs techniques
03:54avaient été très importants
03:55dans le courant du mois d'avril,
03:56au tout début du mois d'avril,
03:58après le fameux jour de la libération,
03:59le discours dans le Jardin des Roses de M. Trump.
04:02En revanche, sur le long terme,
04:04et là je vais être en désaccord avec Sébastien,
04:08mais à la limite c'est normal,
04:10peut-être, tant mieux s'il y a un débat,
04:11je pense que les indices ont plutôt vocation
04:13à refléter les fondamentaux.
04:15Tout est histoire de savoir
04:16de quels fondamentaux on parle.
04:17Il est clair que si vous cherchez
04:19des indices qui reflètent
04:20les valorisations plus ou moins attractives,
04:25ce n'est pas du côté des indices
04:26capitalisés par la capitalisation
04:29des entreprises qu'il faut aller regarder.
04:31Il faut même plutôt aller chercher
04:32des indices qui sont construits
04:33de manière opposée à cette approche,
04:35notamment les indices Equal Weight,
04:36par exemple,
04:37ou même les indices qui sont
04:38équipondérés.
04:39Opposés, construits vraiment
04:41sur des logiques différentes.
04:43En revanche, par nature,
04:44un indice, quand il est construit
04:45pour refléter les capitalisations
04:47de marché,
04:48il va d'abord et avant tout
04:49refléter les anticipations de croissance.
04:51Et aujourd'hui, finalement,
04:52le biais que Sébastien mettait en avant,
04:54c'est un biais entre perspectives
04:56de croissance des entreprises
04:58qui sont plus ou moins valorisées
04:59dans les cours des entreprises.
05:00Et clairement, aujourd'hui,
05:01on voit bien que les perspectives
05:03de croissance, en particulier aux Etats-Unis,
05:05en particulier dans le secteur de la tech,
05:06en particulier au niveau des 7 magnifiques,
05:08sont très élevées.
05:10Le marché y croit
05:11et le marché le valorise.
05:12Et donc, ça donne un biais croissance
05:14à l'indice.
05:14Et ce biais croissance,
05:15effectivement,
05:16emporte un peu la moyenne.
05:17Il y a 35% aujourd'hui
05:18des entreprises du S&P 500
05:20qui sont représentées
05:21par ces 7 magnifiques.
05:22Le secteur de la tech
05:23n'a jamais pesé autant
05:24dans la composition du S&P 500.
05:26Donc, c'est vrai
05:26qu'il y a un petit côté biais
05:27lié à ce potentiel énorme
05:29associé au secteur de la tech
05:31et aux 7 magnifiques.
05:32Mais il faut aussi tenir compte
05:34du fait qu'on n'avait pas
05:35le même niveau de croissance.
05:36Si vous regardez la croissance
05:37aujourd'hui du secteur de la tech
05:38attendue par les analystes,
05:40c'est de l'ordre de 15-20%.
05:42Sur les 493 autres valeurs,
05:45on est entre 3 et 5.
05:46Donc, les investisseurs
05:48viennent chercher de la croissance,
05:49ils valorisent cette croissance.
05:50Et cette valorisation de la croissance,
05:52on les retrouve
05:52dans les niveaux de capitalisation
05:54et donc dans les poids des indices.
05:55Après, l'élément qui pondère,
05:58c'est qu'en fait,
05:58effectivement,
05:59depuis 3-4 ans,
06:01ces sociétés
06:01n'ont jamais révisé en baisse.
06:03Donc, on a constamment été surpris positivement
06:06et le marché a passé son temps
06:08à courir derrière les révisions
06:09aux NVIDIA et autres.
06:11Et récemment,
06:12le cas d'Oracle, par exemple,
06:14a été extrêmement éloquent
06:16parce que tout le monde
06:17s'est émerveillé des plus 40% en séance.
06:20Mais ce plus 40% en réalité
06:21correspondait à un carnet de commandes évoqué
06:24et des prévisions de chiffre d'affaires
06:26pour 2030
06:27qui lui-même étaient 40% supérieurs
06:30à ce que la société avait communiqué
06:31dans le passé.
06:32Donc, il y a à chaque fois...
06:33Là, on n'est pas dans une bulle
06:34dans le sens où il y a un rationnel
06:36économique derrière.
06:38La seule chose,
06:39aujourd'hui,
06:39par rapport à il y a 3 ans,
06:41c'est que dans pas mal de sociétés,
06:42dans les performances boursières,
06:44il y a effectivement eu
06:45des révisions en hausse,
06:46mais également du re-rating.
06:48C'est-à-dire qu'on paye en réalité
06:49plus cher
06:50les résultats
06:52qu'on ne les payait
06:53il y a 3-4 ans.
06:54Et ça, c'est indéniable.
06:56Donc, ça veut dire
06:56que l'optimisme
06:58entraînant l'optimisme
06:59et les questions qu'on se pose
07:00et tout le monde se dit
07:01que c'est un new normal.
07:02Donc, en réalité,
07:03c'est pas grave
07:04que le PE américain
07:06soit 24-25 fois,
07:07ce qui correspond quand même
07:07au 95e
07:09ou 97e pourcentile
07:10par rapport à l'histoire.
07:12L'histoire a un sens.
07:13Mais c'est pas grave
07:14parce que c'est différent.
07:15La seule chose
07:15que je peux dire
07:16de ma maigre expérience,
07:18c'est que chaque fois
07:20c'est différent,
07:21à chaque fois
07:21ça se termine pareil.
07:22Donc, on verra.
07:25La seule chose
07:25que je...
07:26Le risque,
07:26c'est qu'à un moment,
07:28cette croissance,
07:29elle soit challengée
07:30ou bien que ça soit...
07:31On arrive un peu
07:32plus à surprendre.
07:35Et moi,
07:35ce qui me gêne
07:36avec les annonces sur l'IA,
07:37c'est qu'en réalité,
07:38quand vous regardez
07:38les choses de près,
07:41il y a beaucoup de recyclage.
07:42C'est-à-dire de recyclage ?
07:43Des nouvelles
07:44qui sont les mêmes, en fait.
07:44Ah oui, c'est ça,
07:45qu'on fait tourner...
07:46On fait tourner les milliards,
07:47les 500 milliards
07:47entre Stargate,
07:48entre...
07:49Il y a beaucoup de com.us
07:50aussi, là-dedans.
07:51N'oubliez pas
07:51qu'il y a un vrai enjeu
07:52géopolitique
07:53sur la suprématie américaine
07:55sur ces sujets
07:56par rapport à la Chine.
07:57Ce qui fait que...
07:58Et le marché
07:58est d'une certaine façon
07:59victime de ça.
08:00Et je trouve que
08:00dans les annonces diverses
08:01et variées,
08:02c'est plusieurs fois
08:03la même chose
08:03qui est repackagée.
08:04Des fois,
08:04le marché se dit
08:05que c'est du nouveau.
08:06Le risque,
08:07comme sur le plan allemand
08:08et les médicaps allemands
08:09de l'année prochaine,
08:11c'est qu'on est payé
08:12et que ça mette
08:13un petit peu de temps
08:13à délivrer
08:15pas mal de sociétés
08:16et là,
08:16ça dérêtera.
08:17Oui, avec le risque
08:19parce qu'à moins
08:20qu'on soit sur une croissance
08:20infinie pour ce qui concerne
08:21la tech et l'IA,
08:22mais elle ne sera sans doute
08:23pas infinie,
08:24qu'à un moment,
08:24le marché soit effectivement
08:25déçu par le taux de croissance
08:26et qu'aujourd'hui,
08:27vous le disiez,
08:28les indices actions
08:29pas équipondérés,
08:30donc tels qu'ils apparaissent
08:31et notamment le S&P,
08:32très dépendant de la tech,
08:34ces indices actions,
08:35c'est les indices
08:35de plus en plus de croissance.
08:36Le jour où elle ralentit,
08:38ça risque de repartir
08:39de plus belle à la baisse
08:40pour le coup,
08:41on risque de redescendre
08:41par l'ascenseur
08:46depuis trois ans,
08:47on fait fois dix,
08:48c'est-à-dire que les résultats
08:49attendus cette année
08:50pour Nvidia
08:51correspondaient à dix fois
08:52ce qu'on attendait
08:53il y a trois ans,
08:54donc la hausse du titre
08:55elle est extraordinairement justifiée.
08:57Le seul sujet,
08:58c'est que dans cette croissance,
08:58il y a beaucoup d'effets pris,
09:01c'est-à-dire qu'ils ont été capables
09:03de vendre infiniment plus cher
09:04à chaque fois
09:04parce qu'il y avait une peur
09:06de manquer.
09:06Ils sont seuls, oui.
09:07Et qu'à la fin...
09:09Il n'en restera qu'un.
09:11Non, ce n'est pas ça,
09:11c'est qu'à la fin,
09:12ce que me disait
09:13à la fin,
09:15on paye pour un calcul
09:16par...
09:17Il y a un prix par calcul.
09:20Et à la fin,
09:21ça serait une question de prix
09:22et de capacité de calcul.
09:23Les concurrents
09:24ne sont pas tous des peintres non plus.
09:26Donc l'effet prix
09:27qui a été important,
09:27est-ce qu'il est réplicable
09:28à l'infini ?
09:29Je ne sais pas.
09:29Est-ce qu'il n'y a pas le risque,
09:30par exemple,
09:30parce que tout tient sur l'IA
09:32en quelque sorte aujourd'hui
09:33dans les marchés,
09:34en tout cas à Wall Street
09:35aujourd'hui encore.
09:35OpenAI nous annonce un accord
09:37avec deux acteurs sud-coréens
09:38qui vont lui fournir des puces
09:40dans le cadre de Stargate,
09:41vous en parliez.
09:43Parce qu'OpenAI confirme
09:44la demande en IA
09:45et donc cet accord
09:46avec des fournisseurs de puces
09:48sud-coréens.
09:49Tout est prétexte
09:50pour faire monter la tech.
09:51Est-ce que quelque part,
09:52il n'y a pas aussi
09:52un peu trop d'annonces
09:53parce qu'on a peur
09:54dans la tech,
09:55même au sein des GAFAM,
09:56des sets magnifiques,
09:57on a peur de ne pas annoncer assez
09:59par rapport aux voisins.
10:00Il faut toujours annoncer plus
10:01parce qu'il y aurait plus de risques
10:02à ne pas annoncer assez
10:03d'investissements,
10:04plus de risques
10:05à ne pas en annoncer assez
10:05qu'à en annoncer trop.
10:07Est-ce que du coup,
10:08on prend le risque
10:08d'en annoncer trop
10:09des investissements
10:09quitte à plus tard
10:10décevoir le marché ?
10:11Il y a peut-être un peu de ça.
10:13Évidemment,
10:13il y a sans doute
10:14même un effet de mode
10:15comme c'est souvent le cas
10:17quand on a ce qu'on appelle
10:18un narratif de marché
10:19qui devient dominant.
10:20Et dès lors que ce narratif
10:22devient dominant,
10:23c'est lui qui est scruté
10:24par les investisseurs
10:25à la fois par exemple
10:26dans les séances
10:27de publication de résultats
10:29mais aussi dans les différentes
10:30communications de la société
10:31et d'une certaine manière
10:33le choix relatif
10:34a tendance à s'orienter
10:35vers les entreprises
10:36qui sont les mieux alignées
10:37avec le narratif dominant.
10:38Si vous regardez
10:39au deuxième trimestre
10:40les publications de résultats
10:41des entreprises américaines,
10:44globalement,
10:44le terme IA,
10:46il a été repris
10:47par 300 entreprises
10:48sur les 500
10:49dans la séance
10:51de présentation
10:52des résultats aux analystes.
10:53Ça veut dire
10:54qu'aujourd'hui,
10:55la thématique
10:56de l'intelligence artificielle,
10:57elle est en train
10:57de se déployer.
10:59Et quand on regarde
11:00de celle se diffuse,
11:01alors elle se diffuse
11:02vraiment très progressivement
11:03parce qu'objectivement,
11:05en quoi ça consiste ?
11:06Ça consiste à dire
11:07qu'on est très attentif
11:08aux conséquences éventuelles
11:10de cette révolution,
11:11on est en train de travailler
11:11à notre business model,
11:12on est en train de regarder
11:13comment on peut l'intégrer.
11:14On n'a pas encore vu
11:15la traduction concrète
11:17de cet outil
11:18en termes de,
11:20soit de gains de productivité,
11:21gains d'efficience
11:22ou évolution
11:23des business models.
11:24Mais ce qui est sûr,
11:25c'est que ça devient
11:26un argument
11:27de compétitivité relatif
11:28par rapport
11:29aux autres acteurs
11:30du même secteur.
11:31Et donc,
11:31si vous êtes
11:33le dernier à bouger,
11:34et c'est un peu
11:34l'expression que vous envoyez,
11:35the winner tax it all,
11:37c'est que si vous êtes
11:37le dernier à bouger,
11:38celui qui a bougé avant vous,
11:40il va vous prendre
11:40des parts de marché,
11:41il va gagner en compétitivité
11:42et à la fin,
11:44vous allez mourir.
11:44Et c'est aussi pour ça
11:45que...
11:45C'est la course à l'échalote
11:46dans les annonces.
11:47C'est un peu une course
11:48à l'échalote,
11:49mais après,
11:49si vous regardez,
11:50pour répondre au point de Sébastien,
11:51si vous regardez aujourd'hui,
11:52c'est dans la performance
11:52des marchés,
11:53si vous les regardez
11:54selon les différentes
11:55zones géographiques,
11:56vous avez à peu près,
11:57pour le marché américain,
11:58le marché européen,
11:59le marché japonais,
11:59vous avez à peu près
12:00la même performance
12:01depuis le début de l'année,
12:02autour de 15%.
12:02La moitié de la performance
12:04du marché américain,
12:05elle s'explique
12:06par la croissance
12:07des résultats.
12:09D'accord ?
12:09L'autre moitié,
12:10c'est un phénomène
12:10de valorisation.
12:12Si vous refaites
12:13la même analyse
12:13sur le marché européen,
12:14vous êtes à 10%
12:15par les résultats,
12:1690% par un phénomène
12:18de valorisation.
12:19Et dans la valorisation,
12:20ce n'est pas des évolutions
12:21sur la courbe des taux,
12:22parce qu'aux Etats-Unis,
12:24la courbe des taux
12:24a plutôt été favorable.
12:26En Europe,
12:26ce n'est pas le cas,
12:27puisqu'en fait,
12:27la BCE est beaucoup plus avancée
12:29sur son cycle de baisse de taux.
12:30Et si vous regardez
12:31les taux longs,
12:32eux, ils ont eu tendance
12:32à moins baisser.
12:33Ce n'est pas les mêmes secteurs aussi.
12:35Et ce n'est pas les mêmes secteurs.
12:35En Europe,
12:36si vous sortez,
12:38la hausse en Europe
12:39est essentiellement liée
12:40aux financières
12:41et à la défense.
12:44D'ailleurs, sur trois ans,
12:45si vous prenez un panier
12:46de banques européennes
12:48assez classiques,
12:49vous faites mieux
12:50que les sept magnifiques
12:51sur trois ans en réalité.
12:52Donc en Europe,
12:53on a des sept magnifiques,
12:54c'est des banques
12:54dont personne ne voulait
12:55il y a quelques années.
12:56Donc il y a des thématiques
12:58un peu...
12:59Société Générale,
13:00cette année,
13:00plus 108%
13:01depuis le 1er janvier.
13:02Plus 108%.
13:03Le sujet sur l'IA,
13:05qui me gêne personnellement,
13:06c'est qu'en réalité,
13:07ça repose sur
13:08pas tellement de sociétés.
13:10Et le nombre de clients
13:11qu'a NVIDIA,
13:12en réalité,
13:12est assez...
13:14et pas si large que ça.
13:16Et beaucoup reposent
13:17sur OpenAI,
13:18qui a été...
13:19Donc on a annoncé
13:19aujourd'hui
13:20ou récemment
13:21qu'il avait atteint
13:21la valorisation
13:22de 500 milliards...
13:23Oui, dépassant SpaceX.
13:25Dépassant SpaceX.
13:27Mais c'est une valo
13:28qui est cristallisée
13:29par des ventes
13:30d'à peu près
13:316 milliards d'actions.
13:34Donc moi,
13:34ce qui me gêne aussi
13:35avec ces valos,
13:36c'est qu'en réalité,
13:37soit c'est des actionnaires
13:37historiques,
13:39donc il y a un peu
13:39un entretien
13:40de valorisation
13:41avec je te tiens,
13:42tu me tiens,
13:43qui correspond à une...
13:49Et quand vous discutez
13:50avec d'autres acteurs,
13:51Mistral ou d'autres,
13:52on voit qu'OpenAI
13:54est en avance
13:54et son modèle...
13:55D'ailleurs,
13:55OpenAI,
13:56ChatGPT,
13:56n'est pas le modèle
13:57du B2B,
13:58c'est le modèle
13:58plus B2C.
13:59Et dans le B2B,
14:00c'est Anthropik.
14:01C'est Claude
14:01qui est aujourd'hui
14:02le leader du marché,
14:04qui est valorisé,
14:05lui,
14:05180 milliards
14:06la dernière fois,
14:07donc il y a un décalage.
14:09Moi,
14:09ce qui me gêne
14:10avec tout ça,
14:10bon,
14:11Mistral,
14:11c'était 14,
14:11on peut argumenter
14:12est-ce que c'est un vrai prix
14:14ou pas,
14:14peu importe.
14:15La réalité,
14:16c'est quand on vous discute
14:17avec eux,
14:18ils vous disent
14:18nous,
14:19on dépense moins,
14:20mais on a un modèle
14:21qui a 6 ou 8 mois de retard.
14:23Donc en réalité,
14:24c'est est-ce que
14:25être valorisé
14:26des dizaines de fois plus
14:29parce qu'on dépense
14:31beaucoup plus
14:31et avoir des modèles
14:32qui sont 6 ou 8 mois
14:33en avance
14:34par rapport aux autres...
14:35Juste 6 mois,
14:358 mois,
14:36c'est pas beaucoup.
14:37Est un modèle pérenne
14:38parce qu'en réalité,
14:39pour l'instant,
14:40les entreprises,
14:40elles sont en retard
14:43dans l'application.
14:45Ça a du sens
14:46si à la fin,
14:46the winner,
14:47the winner,
14:48le gagnant,
14:48le prend tout.
14:49S'il n'en reste qu'un
14:51à la fin,
14:51ça a du sens.
14:52En sachant qu'il y a
14:52une règle de base,
14:53c'est que toutes les sociétés
14:54du monde,
14:54à la fin,
14:55se payent 10 fois l'EBITDA
14:56parce que la croissance,
14:58elle diminue.
14:58Donc ça veut dire
14:59que quand vous achetez
15:00OpenAI 500 milliards,
15:02vous partez du principe
15:03que cette société
15:04généra 50 milliards
15:05de résultats
15:06un jour ou l'autre,
15:07ou moins d'EBITDA
15:08un jour ou l'autre.
15:08Donc je ne dis pas
15:10pour l'instant,
15:11ils ne font pas de bénéfices.
15:12Ils font cette mire de pertes.
15:13Mais ils ne sont pas
15:13dans le S&P 500
15:14ni dans le Russell 2000.
15:15Ils ne sont pas cotés.
15:16Donc effectivement,
15:17pour le coup,
15:17ils sont en dehors des indices.
15:18C'est beaucoup une problématique
15:19pour l'EBITDA.
15:20D'un mot du coup,
15:21messieurs,
15:21on parlera des marchés européens
15:22bien sûr dans un instant,
15:23mais d'un mot,
15:24Henri,
15:24pour vous,
15:25bulle ou pas bulle
15:25sur les marchés ?
15:26Moi,
15:27déjà,
15:28il est extrêmement difficile
15:29de répondre à cette question.
15:30D'accord ?
15:30J'ai beaucoup de respect
15:31pour Jérémy Grantam,
15:33qui est un de vos invités
15:33cité hier.
15:34C'est quelqu'un
15:35qui a passé sa vie
15:36à essayer de qualifier
15:38ce que c'est qu'une bulle
15:39de manière à pouvoir
15:39l'anticiper.
15:42Force est de constater
15:42qu'il s'est trompé
15:43pendant 20 ans.
15:44Donc il aura peut-être
15:44raison un jour,
15:45mais considérer
15:48qu'on est capable
15:48d'identifier une bulle,
15:49c'est très facile
15:50à posteriori,
15:50c'est quasiment impossible
15:51a priori.
15:54Moi,
15:54j'en ai connu quelques-unes
15:55parce que j'ai des cheveux gris,
15:56ça se voit.
15:57Ce que je peux dire,
15:57c'est ce que je peux identifier,
15:59ce sont les points communs
15:59et les différences
16:00par rapport à un certain nombre
16:01de contextes
16:02qui sont historiquement
16:03qualifiées de bulle.
16:05Le point commun,
16:05c'est qu'en général,
16:06les bulles,
16:06c'est quand vous avez
16:07une révolution majeure,
16:08une révolution technologique.
16:09Donc l'arrivée d'Internet,
16:10c'était vraiment
16:11un point commun assez fort
16:13et c'est la raison sans doute
16:15pour laquelle aujourd'hui,
16:15on a beaucoup de commentateurs
16:16qui nous disent
16:17la bulle IA,
16:18c'est comparable
16:18à ce qu'on a vécu
16:19avec la bulle Internet.
16:21Je crois que la grosse différence,
16:22c'est qu'aujourd'hui,
16:23on est sur un déploiement
16:26qui n'a strictement rien à voir.
16:28Si vous vous souvenez bien,
16:29pour ceux qui l'ont connu,
16:30la bulle Internet,
16:30c'était essentiellement
16:31des valeurs
16:32qui étaient valorisées
16:33sur zéro chiffre d'affaires,
16:35zéro client,
16:37uniquement des clics potentiels.
16:38Et à un moment donné,
16:39vous aviez ce phénomène
16:40d'exubérance irrationnelle
16:41qui était que le marché
16:42venait financer
16:43à n'importe quel prix.
16:44Vous aviez même
16:45les Magic Jeudi,
16:46en fait,
16:47n'importe quel porteur de projet
16:49dot com pouvait arriver
16:50et lever du cash.
16:52Et en général,
16:52on lui en proposait
16:53deux ou trois fois plus
16:54que ce qu'il en demandait
16:55parce que l'argent
16:55coulait à flot
16:56pour investir dans cette thématique.
16:58Ça, aujourd'hui,
16:58vous ne l'avez pas
16:59dans l'intelligence artificielle.
16:59Vous rigolez ?
17:00Pendant les publications,
17:01vous disiez vous-même
17:01300 entreprises sur 500 du S&P
17:03parlent d'IA désormais.
17:04Ils évoquent l'évolution
17:08de leur business model
17:09pour intégrer ce nouvel outil.
17:11Mais en revanche,
17:12quelles sont les entreprises
17:13qui aujourd'hui débarquent
17:14sur le marché,
17:14lèvent 50, 100, 200,
17:16300 millions de dollars
17:17en disant
17:17je suis la nouvelle pépite
17:21qui repose sur l'IA ?
17:22Honnêtement,
17:23vous n'en avez pas tous les jours.
17:24Donc le phénomène
17:25de l'exubérance irrationnelle
17:26où par exemple,
17:27vous croisez quelqu'un
17:28dans la rue
17:29et ce quelqu'un
17:29vient de faire un investissement
17:31ou se vante des gains
17:32qu'il a réalisés
17:32sur la thématique,
17:33vous ne l'avez pas aujourd'hui.
17:35Donc ça,
17:35ce sera le premier point.
17:37Le deuxième point,
17:37je crois,
17:38c'est qu'aujourd'hui
17:38quand vous regardez
17:39qui déploie,
17:41qui investit
17:41dans cette thématique,
17:43les premiers à investir
17:44aujourd'hui,
17:44ce sont les grandes valeurs
17:45de la tech,
17:46les sept magnifiques
17:47qui en font un enjeu
17:48de survie
17:49parce que c'est ce
17:50qui doit leur permettre
17:51d'assurer leur domination,
17:52le maintien de leur monopole
17:53d'une certaine manière
17:54et ce sont des entreprises
17:55qui aujourd'hui
17:56ne savent pas quoi faire
17:57de leur cash.
17:58Donc la grosse différence
17:59avec la bulle internet,
18:00c'est que ce n'est pas fait
18:01avec de l'argent,
18:04on va dire,
18:04un petit peu virtuel
18:05qui arrive soit
18:06via le crédit bancaire
18:08soit via des levées de fonds,
18:10des IPO.
18:10c'est du cash
18:12qui est investi
18:13par des acteurs technologiques
18:15qui sont excédentaires
18:17en cash,
18:18qui n'ont pas de dette
18:18et qui investissent
18:20dans une nouvelle capacité
18:21de production
18:22d'une certaine manière
18:23pour actualiser
18:24leur business model.
18:25Donc ça,
18:25c'est la deuxième grosse différence
18:27que je verrai
18:27et donc à ce titre-là,
18:29j'aurais quand même du mal
18:30à dire aujourd'hui
18:30on est dans une bulle.
18:31Bon, Sébastien,
18:33bulle ou pas bulle ?
18:34Sur les marchés cotés,
18:35non,
18:35pour les raisons
18:36qui ont été évoquées.
18:38C'est-à-dire qu'en fait,
18:38on est sur des sociétés
18:41qui sont extraordinairement rentables,
18:44qui sont dans l'histoire
18:45du business.
18:46En fait,
18:46c'est des cas
18:47complètement incroyables
18:48parce que dans les cycles
18:49entre guillemets
18:50économiques et tech,
18:52c'est très très rare
18:53qu'un vainqueur d'un cycle
18:54soit vainqueur de suite d'après.
18:56C'est comme Microsoft
18:56va probablement être vainqueur
18:58sur trois cycles de suite.
18:59C'est vrai ça.
18:59Le premier qu'il avait gagné,
19:00c'était quoi ?
19:01C'était la micro-informatique.
19:02Oui, bien sûr.
19:03Après,
19:03ils ont été vainqueurs
19:04de la micro-informatique
19:05après vainqueur de l'Internet,
19:08ce n'était pas gagné,
19:08mais ils sont arrivés.
19:09Et aujourd'hui,
19:10ils sont vainqueurs
19:10de l'IA et du cloud.
19:11Dans l'histoire du business,
19:12ce n'est jamais arrivé.
19:13C'est pour ça que c'est pour moi
19:14la boîte la plus extraordinaire
19:15de tous les temps
19:16parce que ce n'est jamais arrivé.
19:18Et là,
19:18ça va être pareil pour Amazon,
19:20ça va être pareil pour Google
19:21et ça,
19:22on ne l'a jamais vu.
19:23Donc là,
19:23on est dans un cas incroyable
19:26et comme vous disiez,
19:27ils ont une génération
19:28de cash tellement forte
19:29qu'en fait,
19:30eux,
19:30ils ont pris...
19:31Vous savez,
19:31les 7 magnifiques
19:33et les hyperscalers,
19:33je crois,
19:34en hardware,
19:34en CAPEX,
19:35c'est 260 milliards
19:36d'investissement en 2025
19:38en CAPEX.
19:40Donc en fait,
19:41ils étaient irratrapables
19:42et la bonne nouvelle,
19:44par contre,
19:44c'est qu'on va changer de cycle.
19:46Maintenant,
19:46on va rentrer dans le cycle
19:47du soft et des applications
19:48qui sont moins CAPEX intensives.
19:50Donc les logiciels,
19:51d'ailleurs.
19:51L'aval de l'IA.
19:52Donc en fait,
19:53et pour finir sur la bulle,
19:55dans le côté,
19:56je ne pense pas,
19:57de la confiance
19:58et peut-être un peu
19:59de charrue avant les bœufs.
20:01En tout cas,
20:02le risque,
20:02c'est un peu de déception,
20:03mais comme il y a régulièrement
20:05dans les marchés,
20:05c'est aller trop vite,
20:06on est un peu trop loin.
20:07Le problème,
20:08ce n'est pas le niveau,
20:08c'est le moment où on y est.
20:09On y est un peu trop tôt.
20:10Moi,
20:10je pense qu'il y a une expansion
20:12de multiples,
20:13il y a un peu de complaisance
20:15et moi,
20:16je pense qu'il y a une complaisance
20:17liée à la gestion momentum
20:19et au fait que c'est un peu suracheté.
20:22Le problème d'une bulle,
20:24c'est le risque
20:24que ça soit trop consensuel
20:25et là,
20:26il y a un problème de positionnement
20:27parce qu'on se demande
20:28qui sera l'acheteur marginal
20:29qui va aller dessus.
20:31C'est le seul point.
20:31Antoine,
20:32vous réagissiez sur Microsoft,
20:33la boîte la plus incroyable
20:34de tous les temps
20:35qui aura...
20:35Oui,
20:36je suis assez d'accord d'ailleurs
20:37parce que c'est eux
20:38qui sont leaders
20:39et qui ont été effectivement
20:40vainqueurs sur trois cycles
20:41et vous le soulignez
20:41vraiment à bon escient
20:43dans le sens où,
20:44attention,
20:45la vieille tech se réveille toujours
20:46à un moment donné,
20:47alors peut-être pas trois cycles
20:49mais deux cycles,
20:49Oracle l'a fait aussi
20:50et peut-être Intel.
20:53Alors,
20:54c'est vrai qu'ils changent
20:54totalement de dimension,
20:55ils sont beaucoup plus petits maintenant
20:57et ils deviennent
20:57un petit peu sous-traitants
20:58pour Nvidia,
21:00pour AMD peut-être
21:01qui a été son principal concurrent
21:03mais c'est aussi dire
21:03comment ces cycles
21:05qui se succèdent
21:06modifient considérablement
21:07l'écosystème.
21:08Une réminiscence de 2000,
21:09quand Nvidia parle de financer
21:11OpenAI,
21:13c'est un peu le cas
21:14si les crédits vendeurs,
21:15ça peut potentiellement rappeler
21:17les opérateurs télécom
21:18et les équipes rentiers télécom
21:19en 2000,
21:20ce qui ne s'est pas à l'époque
21:21très très bien fini.
21:23Il y a un peu une relation
21:24où pour entretenir la croissance,
21:26tu ne gagnes pas de cash,
21:28tu ne gagnes pas d'argent,
21:29je te finance un peu tes achats.
21:30Parce que moi,
21:31j'en gagne beaucoup.
21:31On investit dans le client
21:32pour que le client
21:33puisse acheter
21:33vos propres produits.
21:34C'est juste qu'en théorie
21:36des signaux,
21:37ce n'est pas top.
21:38Mais ça n'empêche pas
21:39qu'on est dans une révolution incroyable.
21:40Mais d'ailleurs,
21:41vous vous souvenez,
21:42si j'ai bonne mémoire,
21:43je commençais la bourse
21:44à ce moment-là,
21:44mais il y a eu un pic extraordinaire
21:46avec la vente de D2
21:48par Deutsche Telekom,
21:49qui a été une sorte
21:50de montant
21:53totalement astronomique
21:55à l'époque
21:55et qui a été
21:58une sorte de pic
21:58parce qu'après,
22:00justement,
22:01cette confusion
22:01entre...
22:02Enfin,
22:02cette confusion,
22:03cet écosystème
22:04qui a changé
22:04entre équipementier
22:05et opérateur
22:07a tellement bouleversé
22:08le paysage
22:09qu'il a bien fallu
22:10que les valorisations
22:11s'écrèment.
22:11Bon,
22:12on se demande
22:12si les marchés
22:13ont oublié
22:13ce que le mot baisse
22:14veut dire,
22:15ce que le verbe baisser
22:16veut dire.
22:16Il continue de monter.
22:17Alors,
22:18à Wall Street,
22:18on est...
22:18Oui, d'accord,
22:19en petite baisse.
22:20Allez,
22:20moins 0,18.
22:21Mais enfin,
22:21ça n'empêche pas
22:21le train de rester aussi.
22:22On reste sur un escalator
22:23assez impressionnant
22:24et à Paris,
22:25on gagne aujourd'hui
22:261,2%.
22:27On refranchit
22:28les 8000 points.
22:31Oui, oui,
22:31les 8000,
22:31c'est bien ça.
22:32On est à 10 minutes
22:32de la clôture.
22:33On entre dans la dernière ligne droite
22:34et on est à Paris
22:35à 8 063 points
22:37sur le CAC.
22:37Stellantis est en tête
22:38après un super mois de septembre
22:39aux Etats-Unis.
22:40Stellantis gagne 8%.
22:41Devant Thalès,
22:42plus 3 LVMH,
22:43plus 3,8% aussi.
22:45Puis on replie
22:45quelques banques quand même
22:46après une super bannée
22:47jusqu'ici.
22:48BNP Paribas
22:49perd gentiment 0,8%.
22:50Orange recule
22:52d'1,3%.
22:53Orange qui aura aussi vécu
22:54jusqu'ici une très très belle
22:55année 2025.
22:56On en parle ce soir
22:56avec nos deux experts
22:57Henri Chabadel
22:58pour BlackRock France
23:00et Sébastien Lalevé
23:01pour mon pensier
23:02Arbevel.
23:03Juste un mot
23:04pour terminer sur la tech
23:05parce qu'il n'y a pas
23:06que la tech quand même.
23:06Nvidia devient Antoine
23:08la première entreprise
23:09de l'histoire,
23:10de l'humanité,
23:11de la galaxie.
23:11De la galaxie, c'est ça.
23:13A atteindre 4600 milliards
23:14de dollars.
23:16Nvidia c'est de la tech.
23:17Oui, bien sûr.
23:19Cela dit,
23:20non,
23:20information intéressante,
23:21on parlait de Microsoft,
23:23ils viennent de signer
23:23avec Nebius
23:25qui va lui fournir
23:28l'accès à 100 000
23:30processeurs Nvidia
23:31d'un coup.
23:32C'est des GB300
23:33et ils vont se servir
23:34des services de stockage
23:35de Nebius
23:36pour développer
23:37de nouveaux modèles
23:37de langage
23:38un petit peu lourds.
23:40Donc voilà,
23:41il y en a de partout
23:42des accords comme ça
23:43et là,
23:43ils ont directement accès
23:45avec cet accord
23:46à une ferme de composants
23:48pour développer ensuite
23:50les langages.
23:51Si tout ça vous passionne,
23:52il faudra beaucoup
23:52d'électricité pour nourrir
23:53la tech et l'IA.
23:54On en parlait à 15h40
23:55avec Frédéric Rosier.
23:56Il nous disait,
23:57alors je le cite,
23:58il nous disait que
23:58parier sur l'IA
23:59sans le nucléaire,
24:00c'est comme vouloir
24:01monter sur une fusée
24:01sans carburant.
24:03Il nous a apporté
24:03des arguments,
24:04on l'a quand même challengé.
24:05Pourquoi le nucléaire
24:05plutôt que d'autres
24:06sources d'électricité ?
24:07C'était très cash,
24:08la bourse cash,
24:09cette séquence,
24:09est à retrouver en replay
24:10sur l'application BFM Business
24:11et il nous a apporté
24:12des idées de valeur.
24:13Un mot quand même
24:14sur également
24:15la politique de Donald Trump
24:16et le shutdown
24:18qui a débarré,
24:19il y a maintenant,
24:20c'était hier,
24:20on est au deuxième jour
24:21du shutdown,
24:21pour l'instant ça n'affecte
24:22pas les marchés.
24:23Et alors Donald Trump
24:24manifestement veut profiter
24:25du shutdown
24:25pour mener la politique
24:27qu'Elon Musk
24:27n'a pas eu le temps de mener
24:28et il menace Donald Trump
24:30de licencier définitivement
24:32des milliers de fonctionnaires
24:33si les démocrates
24:34ne votent pas le budget
24:35et ne mettent pas fin au shutdown.
24:36Autrement dit,
24:37le shutdown ferait le sale boulot
24:38à la place du doge
24:39de Donald Musk.
24:40Voilà où on en est.
24:41Comment est-ce que vous regardez
24:42cette situation américaine,
24:43Henri ?
24:44Alors,
24:44ce n'est pas moi
24:45qui la regarde en particulier,
24:46ce sont plutôt nos gérants américains
24:48qui ont les deux yeux fixés dessus.
24:49J'ai tendance à répondre
24:50dans un premier temps
24:51qu'ils ont malheureusement
24:52l'habitude.
24:53Les shutdowns,
24:54on en a à peu près
24:54un tous les deux ans
24:55et on a un risque
24:56de shutdown tous les ans
24:57puisque c'est assez traditionnel
25:00de voir l'opposition
25:02essayer de bloquer
25:03la hausse
25:04du plafond de dépenses
25:06de l'État fédéral
25:07de manière à obtenir
25:08des concessions
25:09de la part du pouvoir central.
25:11Ce qui se passe aujourd'hui,
25:12c'est un peu habituel
25:13vis-à-vis de l'administration
25:15américaine de M. Trump,
25:16c'est-à-dire qu'il y a
25:17une négociation qui est en cours
25:18et on commence la négociation
25:20avec un grand coup de gourdin.
25:22Donc,
25:22l'information que vous avez partagée,
25:23effectivement,
25:23c'est une information
25:24qui est surprenante.
25:25Elle n'est pas habituelle
25:26dans un contexte
25:26de négociation shutdown
25:28tout simplement
25:29parce que jamais,
25:31au grand jamais,
25:32un président
25:32ou son administration
25:33n'a considéré
25:34des licenciements secs.
25:36En général,
25:36c'est plutôt...
25:38Oui, c'est provisoire.
25:39On renvoie les fonctionnaires
25:40chez eux,
25:42ils sont en stand-by,
25:43ils ne sont pas payés
25:44et puis ensuite,
25:45une fois que la question
25:45du shutdown est terminée,
25:46ils reviennent
25:47et ils reprennent leur job.
25:48Là, effectivement,
25:50ce qui est sorti,
25:51c'est un argument
25:52un petit peu massue
25:52en disant,
25:53attention,
25:54on discute
25:54de l'issé en simon sec
25:55et si vous ne parvenez pas
25:57à un compromis rapide
25:58sur notre proposition,
26:00eh bien,
26:00on ira au bout
26:01de notre première idée.
26:04Bon,
26:04on a pu...
26:05Le dos aurait fait
26:06le même boulot, quoi.
26:07Oui,
26:07mais on a vu en pratique
26:08qu'on se passe,
26:09en fait.
26:09On est dans une négociation
26:10entre républicains
26:11et démocrates,
26:12on est à un an
26:12des élections mid-terme.
26:14Ce qui est stratégique
26:15pour les deux camps,
26:16c'est de parvenir
26:18à régler le problème
26:19du shutdown
26:19en essayant d'extraire
26:20un maximum de concessions
26:21du camp d'en face
26:22sans apparaître
26:23comme étant celui
26:24qui a été le responsable
26:25du plus grand nombre
26:26de dommages.
26:27Donc aujourd'hui,
26:27ce qu'il faut regarder,
26:28c'est ce que donnent
26:28les indicateurs d'opinion,
26:31les sondages d'opinion.
26:34Quels sont les taux
26:34de popularité respectifs,
26:35on va dire,
26:36du camp démocrate,
26:36du camp républicain ?
26:37Celle de Donald Trump
26:37baisse un petit peu,
26:38mais il reste très fort
26:39chez les républicains,
26:39mais quand même,
26:40la cote de popularité
26:41de Donald Trump
26:41est en train de s'éroder.
26:42Oui, mais là,
26:42il va falloir suivre
26:43et ça va être très intéressant,
26:44ça va être de regarder
26:45comment les Américains
26:46jugent chacun des deux camps
26:49en termes de responsabilité
26:51dans le shutdown en cours.
26:53Et l'idée,
26:54c'est de ne pas apparaître
26:56comme étant le camp
26:58qui a bloqué la négociation.
27:00Par exemple,
27:00les républicains ont proposé
27:02de se donner trois semaines
27:03ou six semaines
27:04pour étendre la période
27:05de négociation
27:06sans avoir de shutdown.
27:07C'est désormais plutôt
27:08aux démocrates
27:09de faire une proposition
27:10en la matière
27:10et on va voir exactement
27:12comment les choses évoluent.
27:13Je ne pense pas
27:14qu'on va aller quand même
27:14jusqu'à des licenciements.
27:15Comment vous regardez
27:16le shutdown rapidement,
27:17Sébastien,
27:18parce qu'il nous reste peu de temps ?
27:19C'est la politique
27:19au sens peu noble du terme.
27:21Donc voilà,
27:22malheureusement,
27:23aujourd'hui,
27:23en tant qu'investisseur,
27:24on subit ça.
27:26Et de toute façon générale,
27:27moi, je pense que
27:28Donald Trump affaiblit
27:29considérablement son pays
27:30à long terme.
27:31Donc je pense que c'est
27:32en ligne avec le reste.
27:33Mais il s'auto-affaiblit
27:33parce qu'il voulait
27:35limoger la gouverneure
27:36de la FED,
27:36Lisa Cook,
27:36finalement la Cour suprême,
27:37dit « Bon non,
27:38elle va rester au moins
27:39jusqu'en janvier,
27:40on statuera là-dessus
27:40qu'en janvier. »
27:41Donc d'ici là,
27:41elle reste en poste
27:42et il voulait nommer
27:43un nouveau,
27:43un proche à la tête du BLS,
27:45le Bureau des statistiques
27:46du travail.
27:46Et finalement,
27:47il renonce parce que
27:48les Républicains
27:48ne veulent pas voter sa nomination.
27:50Donc il fait marche arrière.
27:51Moi, je pense que croire
27:52qu'il a une vision globale
27:53des choses est une erreur.
27:55Je pense que c'est
27:56totalement erratique
27:57au cas par cas.
27:57Et croire qu'il y a
27:58un grand plan,
27:59je pense que c'est une bêtise.
28:00Je ne pense pas
28:00que c'est comme ça
28:01que ça fonctionne.
28:01C'est d'abord de la passion ?
28:03Et puis chaque jour
28:05suffit son combat.
28:07Et d'ailleurs,
28:07il en a perdu beaucoup
28:08en réalité.
28:10Et je pense qu'on l'a vu
28:10avec les visas,
28:11on l'a vu avec d'autres sujets,
28:12avec les droits de douane.
28:14Je pense que s'il affaiblit
28:15considérablement son pays
28:16à moyen terme.
28:17Chris en régie,
28:18messieurs,
28:18participe à l'émission.
28:20Il vous écoute
28:20et vos propos,
28:22lui pose question parfois.
28:23Il vous interroge
28:24directement.
28:25Chris,
28:25avec nous,
28:2517h31 en direct.
28:26Salut Chris.
28:28Salut Guillaume,
28:28bonsoir aux experts du club.
28:30Alors en cas d'éclatement
28:31d'une bulle à Wall Street,
28:33l'Europe et les émergents
28:34seraient-ils en mesure
28:34de résister ?
28:36Sébastien ?
28:38Non.
28:40Non ?
28:40Non, bah...
28:41Même si on est moins cher ?
28:42Mais oui,
28:42mais le problème,
28:43c'est que dans un premier temps,
28:45peut-être qu'en relatif,
28:46ça ferait mieux,
28:46oui, effectivement.
28:48Mais le marché directeur,
28:49c'est le marché américain,
28:50clairement.
28:51Même quand il est déformé
28:52comme il l'est en ce moment ?
28:53Oui.
28:54On l'a vu sur la tech
28:55plein de fois, en fait.
28:56Malheureusement,
28:57sur la tech,
28:58la tech européenne
28:59a tendance à monter moins
29:00que la tech américaine
29:01et c'est pareil.
29:03Donc il y a un biais
29:03de flux
29:04et malheureusement,
29:05c'est malheureux,
29:07mais le marché
29:08n'est pas drivé
29:08par la valorisation.
29:10Donc la valorisation,
29:11c'est une mauvaise raison.
29:12Ça ne vous protège
29:13qu'à moitié, en fait.
29:14Donc peut-être
29:14une légère surperformance
29:16dans la baisse,
29:17mais en relative,
29:18mais pas en absolu.
29:19Vos choix d'investissement
29:20en termes sectoriels,
29:22c'est quoi pour la suite
29:22ici en Europe ?
29:23Parce qu'on n'a pas
29:23beaucoup parlé de l'Europe,
29:24Sébastien.
29:26Encore les banques,
29:26la défense,
29:27comme en début de l'année ?
29:28Oui, mais non,
29:29on a un vrai biais
29:30sur la santé
29:31pour une raison simple,
29:35c'est que c'est le secteur
29:36qui va bénéficier
29:37le plus des changements
29:39technologiques
29:39dans les années à venir.
29:40Je rappelle toujours
29:41que le prix Nobel
29:42de chimie 2024,
29:43c'était Demi Sassabis,
29:44fondateur de DeepMind.
29:46C'est lui qui a fait
29:47le modèle IA,
29:48qui a battu
29:49le meilleur joueur de go
29:50du monde
29:50il y a bientôt 9 ans
29:51et qui est patron
29:52de Google IA.
29:53Et il a eu le prix Nobel
29:54de chimie
29:55parce que ces IA
29:56ont permis
29:57la représentation en 3D
29:59de 200 millions
30:00de protéines
30:00en un an,
30:01alors qu'il fallait
30:024 ans à un piège
30:02pour en faire une.
30:04Donc les évolutions
30:05de la technologie
30:06appliquée à la santé
30:07vont être extraordinaires.
30:09Et je pense que
30:10les histoires magnifiques
30:11boursières sur
30:12Eli Lilly
30:13ou Nouveau Nordisk
30:14n'était qu'un début.
30:16Alors ça va arriver
30:17et le secteur a souffert
30:19de Trump
30:19et de ses annonces
30:21sur les prix.
30:23Et là,
30:23c'est en train
30:24de se normaliser
30:25un petit peu
30:26et on a le sentiment
30:26qu'en perspective
30:27croissance,
30:30valorisation,
30:30c'est historiquement
30:31attractif.
30:33Donc la santé
30:33est pour nous
30:34un secteur important.
30:34Elle pourrait se réveiller
30:35comme le secteur bancaire
30:36qui a dormi
30:37pendant des années.
30:38Cette année
30:38a fini par se réveiller.
30:39Et l'autre secteur
30:40qu'on pousse beaucoup,
30:41c'est tout ce qui est
30:42lié à la blockchain.
30:44On a un fond là-dessus
30:45et on a vu
30:46que les IPO de Circle
30:47il y a une autre société
30:48qui vaut 500 milliards
30:49aujourd'hui,
30:49c'est Tether,
30:50qui est le premier
30:50emploi.
30:51On va en parler.
30:51On va en parler.
30:52Ben oui.

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