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  • il y a 2 mois
Ce mardi 28 octobre, François Monnier, directeur de la rédaction d'Investir et Eric Lewin, stratégiste actions chez Bourse Direct, sont revenus sur les publications des entreprises face aux situations actuelles et les résultats décevants de BNP Paribas, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:03Nos experts ce soir, ils viennent de nous rejoindre, Eric Lewin, stratégiste d'action pour Bourse Direct.
00:08Bonsoir Eric.
00:09Bonsoir, rebonsoir.
00:10Il fait bizarre de le dire Bourse Direct, Eric Lewin, j'étais pas habitué, mais voilà, depuis deux semaines on y...
00:13Ça change, hein ?
00:14Ça change.
00:14C'est une promotion.
00:15Ça fait plus sérieux.
00:16Oui, ça fait plus sérieux.
00:17On est ravis de vous retrouver, Eric, bienvenue, et François Monnier, directeur toujours de la rédaction d'Investir.
00:21Rebonsoir François.
00:22Rebonsoir.
00:22Je dis rebonsoir parce que vous êtes en fil rouge avec nous, vous étiez avec nous dans la précédente demi-heure également.
00:26On va parler bien sûr des publications ici en Europe parce que vous lui suivez de près, les publications sur le marché parisien notamment.
00:32D'abord, peut-être quand même l'événement du jour.
00:35Voilà, c'est encore une séance historique qu'on est en train de vivre aux Etats-Unis.
00:38Pour la première fois tout à l'heure, Apple a franchi les 4 000 milliards de dollars de capitalisation, malgré son retard sur l'IA.
00:454 000 milliards, c'est fait pour Apple.
00:47Et Microsoft aussi refranchit cette barre.
00:49Donc il n'y a plus seulement Nvidia, ils sont trois désormais à pouvoir dire, on y était.
00:53Plus de 4 000 milliards de dollars.
00:54Alors, je ne sais pas, comment vous réagissez François en l'occurrence ?
00:57On peut en tirer d'abord trois enseignements.
00:58Le premier enseignement, c'est quand on regarde un petit peu ce qui se passait dans les années 2000.
01:03Microsoft, c'est le seul survivant des années 2000.
01:06Il occupait la tête du classement des capitalisations en 2000.
01:11C'est encore le cas 25 ans plus tard, alors que tous les autres compétiteurs sont complètement lâchés.
01:16Il y avait un combat, un match entre Cisco et Microsoft pour savoir quelle serait la plus grande entreprise dans le monde.
01:24Cisco, maintenant, ils sont très très loin derrière.
01:27Ça c'est le premier élément.
01:28Un seul survivant.
01:30Donc attention, le monde de la tech, c'est un monde extrêmement cruel où il y a peu de gagnants sur le long terme.
01:36Ça, il ne faut pas l'oublier.
01:37Et on le voit, il faut plutôt acheter des sociétés qui ont réussi à traverser différents cycles.
01:42Et Microsoft démontre encore une fois qu'il a le meilleur modèle économique parmi les GAFAM.
01:46Ça, c'est le premier enseignement.
01:47Le deuxième enseignement, c'est qu'on a changé complètement de dimension.
01:50En 2000, la grande question, c'était quelles étaient les entreprises qui seraient capables de valoir plus de 500 milliards ?
01:55Là, maintenant, vous nous dites 4 000 milliards.
01:58Donc c'est fois 8.
01:59Donc on voit l'envergure, la puissance de la tech et l'appétit des investisseurs pour l'innovation.
02:04Donc on a changé complètement de dimension.
02:05Et quand on parlait de 500 milliards, tout le monde trouvait ça hallucinant comme chiffre en 2000.
02:11Et là, on est sur le 4 000 milliards.
02:13Et peut-être même bientôt 5 000 pour Nvidia qui est à 4 700 milliards de capi.
02:17Ça va très très vite.
02:18Oui, et ça, ce sera peut-être plutôt un signal inquiétant sur Nvidia.
02:24Parce que c'est qu'un équipementier, même s'il multiplie les acquisitions comme Cisco en 2000.
02:29Et troisième enseignement, Microsoft, ils arrivent à avoir des fers au feu sur différentes activités.
02:36Là où je ne suis pas tout à fait d'accord à ce que vous venez de dire, sur l'IA, il est en retard.
02:39Mais on ne le sait pas.
02:40D'abord, il a mis de l'IA dans tout son écosystème Windows et sa suite.
02:45Et donc, il arrive à monétiser déjà.
02:47Et il arrive aussi à réduire le nombre de ses ingénieurs, de ses développeurs parce qu'il fait fonctionner de l'IA.
02:52Et ça, on a tendance à sous-estimer le ruissellement de l'IA.
02:55Et il y a d'autres acteurs, notamment en France, qui nous expliquent qu'en matière de R&D,
03:00ils arrivent aujourd'hui, grâce à l'IA, à être encore plus performants en dépensant moins pour le même résultat.
03:06Donc, l'IA, ça génère déjà des gains de productivité chez Microsoft, mais aussi dans d'autres acteurs et d'autres entreprises françaises.
03:14Donc, ne pas s'étonner qu'Apple, qui n'est pas aujourd'hui le plus dominant dans l'IA, franchisse à son tour la barre des 4 000 milliards.
03:19Parce que peut-être demain sera-t-il le gagnant de l'IA.
03:21On ne sait pas. Et on ne sait pas comment l'IA continuera de ruisseler, de rebondir comme ça en cascade sur les différents acteurs.
03:27Comment est-ce que vous, Eric, vous réagissez à la barre des 4 000 franchies par Apple et Microsoft ?
03:30En fait, 4 000 milliards, moi, je veux replacer les chiffres dans leur contexte.
03:334 000 milliards, c'est quoi ? C'est 13 fois la capitalisation boursière de LVMH, la plus forte capitalisation du CAC 40.
03:38Et quand vous regardez la dette de la France, c'est combien ? 3 400 milliards.
03:41Donc, si vous mettez 4 000 milliards en euros, ça fait 3 700 milliards.
03:43Ce qui veut dire que les capitalisations de Microsoft et d'Apple sont supérieures à la dette de la France.
03:48Ça ne veut rien dire, mais ça replace quand même les deux sociétés dans leur contexte.
03:51Maintenant, derrière tout ça, la grande question, c'est de se demander, est-ce qu'il y a une bulle ?
03:57Quand vous regardez les ratios de valorisation, François a vécu aussi la bulle Internet.
04:01On avait au moment de la bulle Internet des valorisations stratosphériques.
04:04Quand on regarde là, du côté de Microsoft et d'Apple, ça vaut 30-35 fois les bénéfices.
04:09Mais il y a des croissances phénoménales, il y a des rentabilités exceptionnelles, il y a du free cash flow trimestre après trimestre.
04:15Donc non, on n'est pas dans une bulle.
04:16Et oui, ça peut continuer parce que justement, dans ce monde de l'intelligence artificielle,
04:20on en parlait d'ailleurs hier sur cette même antenne,
04:24dans ce monde de l'intelligence artificielle, finalement, il y a très peu d'acteurs et ils sont rentables.
04:29Et donc, comme ils se partagent le gâteau, il n'y a pas de raison que pour l'instant, ça s'arrête,
04:34sauf s'il y a, comme au début d'année, un deep-seek chinois qui va arriver,
04:37qui va nous montrer que finalement, cette intelligence artificielle a peut-être dératé.
04:41Mais tant qu'on n'a pas ça, il n'y a pas de raison que ça ne continue pas.
04:44Parce que vous avez vu, par exemple, ce matin, Amazon a annoncé 14 000 suppressions d'emplois.
04:47Pourquoi ils annoncent 14 000 suppressions d'emplois ?
04:49Intelligence artificielle, intelligence artificielle, gain de productivité.
04:52Donc tout le monde dans le même sens.
04:53Goldman Sachs a aussi annoncé des suppressions d'emplois parce qu'ils vont dans le même sens.
04:56Donc tous les acteurs qui sont positionnés sur l'IA, il n'y a aucune raison que la croissance s'arrête.
05:00Et même les autres, comme le disait François, parce que Paramount aussi est sur le point d'annoncer
05:041 000 suppressions de postes peut-être liées à l'IA, justement, également.
05:06Et aujourd'hui, c'est l'annonce du jour aussi.
05:08Amazon, 14 000 suppressions de postes.
05:10Il y en aura sans doute d'autres encore l'an prochain.
05:1114 000 suppressions de postes, toutes concernant des salariés dans les bureaux.
05:16En raison de l'arrivée de l'IA, nous explique Amazon.
05:19C'est-à-dire que l'IA viendrait remplacer tous ces salariés, 14 000 qui vont être licenciés.
05:24Enfin, soit on se dit qu'on peut les croire, soit on se dit que non, non, s'ils suppriment autant de salariés,
05:28c'est peut-être que l'IA n'est pas aussi rentable qu'ils espéraient.
05:31Donc, il faut faire des réductions de coût.
05:32On peut s'y voir comme ça.
05:33Ça donne beaucoup de crédibilité à une future baisse des taux.
05:35C'est-à-dire que quand on se dit qu'il va y avoir des suppressions d'emplois,
05:37qu'est-ce qui peut se passer aux États-Unis ?
05:38Une forte croissance avec beaucoup de suppressions d'emplois.
05:42Et donc, une FED qui va être obligée de baisser ses taux d'intérêt.
05:44Et tout cela accrédite le fait que demain, lors de la réunion de la FED,
05:47il devrait y avoir encore 25 points de base.
05:48Quand décembre, il devrait y avoir encore 25 points de base.
05:50Et c'est vrai qu'on a un nouveau paradigme.
05:52Alors, pour l'instant, on ne trouve pas les métiers associés.
05:54Mais moi, je me rappelle aussi que dans la bulle Internet de 2000,
05:56on disait ça y est, c'est la fin.
05:57Et il y a eu derrière des data scientists qui ont été créés.
05:59Il y a eu des analyses.
06:00Il y a eu des programmateurs.
06:01Bref, il y a des nouveaux métiers quand même qui vont se créer derrière l'IA.
06:03On va perdre, certes, peut-être certaines tâches subalternes.
06:07Mais on aura des nouveaux métiers.
06:08Donc moi, je ne suis pas non plus inquiet parce qu'il va y avoir ce qu'on appelle la destruction créatrice.
06:12Thème, je crois, de Philippe Aguillon, non ?
06:14Oui, oui.
06:15Chouppéter.
06:16Non, c'est la destruction créatrice, effectivement.
06:19C'est l'innovation créatrice, Philippe Aguillon.
06:2114 000 suppressions de postes chez Amazon.
06:22On y voit quoi ?
06:23On y voit effectivement la puissance de l'IA face aux humains.
06:26Pauvres humains que nous sommes.
06:27Voilà, les licenciements parce que l'IA débarque, explique Amazon.
06:29Ou au contraire, l'IA n'est pas suffisamment rentable.
06:31Donc, il faut licencier pour réduire les coûts.
06:33Ah, comment est-ce qu'on doit prendre au pied la lettre ce que nous dit Amazon ?
06:36À savoir que l'IA viendrait remplacer les humains.
06:38Est-ce qu'ils licencient surtout parce que l'IA n'est pas rentable pour l'instant, François ?
06:42Pour l'instant, pour eux, l'IA est forcément rentable.
06:44Parce que le principal gain d'Amazon avec l'IA, c'est sur les serveurs.
06:50Donc, plus il y a un développement de l'IA dans le monde, plus on a besoin de serveurs.
06:55Le plus grand acteur en matière de part de marché, c'est Amazon.
06:59Devant les Google et autres Microsoft.
07:03Donc, pour Amazon, c'est forcément extrêmement rentable.
07:07Le sujet, c'est qu'on le voit, ces géants, d'abord, ils ont tous du cash.
07:13Ils n'ont pas de dette.
07:14On fait référence à l'État français, mais l'État français a de la dette.
07:17Eux, ils ont des actifs et du cash.
07:19Donc, ça, c'est vraiment quelque chose d'important.
07:21Et surtout, et c'est ça qui plaît énormément aux investisseurs,
07:24c'est qu'ils se battent fortement pour protéger la marge.
07:28La marge, aujourd'hui, c'est le critère le plus important regardé par les investisseurs.
07:34On n'est pas tant sur le chiffre d'affaires, on n'est pas tant sur la croissance des bénéfices.
07:37Là, le vrai marqueur depuis deux ans, c'est la marge.
07:40Est-ce que la marge est attaquée ou pas ?
07:43Et on le voit, la descente aux enfers de Dassault Systèmes,
07:46c'est Dassault Systèmes qui n'arrive pas à protéger sa marge.
07:48Encore ce soir, au moins 2% Dassault Systèmes.
07:49Le fait que Schneider Electric fait, pour une fois, une mauvaise année par rapport à Legrand,
07:55parce que Schneider Electric a une marge qui est sous tension.
07:57Donc, les investisseurs, aujourd'hui, ont tendance à surpondérer,
08:02dans leur sentiment et leur opinion et leur conseil boursier, la marge.
08:07Et ça, les champions de la tech américaine l'ont très très bien compris,
08:11et ils protègent vraiment leur marque.
08:12Et là, bien sûr, quand vous allez supprimer 14 000 emplois,
08:15ça va se sentir aussi sur la rentabilité.
08:17Ceci dit, il faut relativiser.
08:18Il y a quand même 1,5 million de salariés dans le monde chez Amazon.
08:20Donc, 14 000, ça ne fait que 1% de la masse salariale.
08:22Le chiffre est énorme, parce qu'on n'a pas l'habitude en France.
08:24Il faut relativiser tout ça.
08:26Mais il y a une étude américaine qui disait qu'il y a 50% de la capitalisation mondiale
08:29qui pourrait être touchée par l'intelligence artificielle.
08:32Oui, au siège, les salaires sont plus élevés que les manutentionnaires
08:35qui sont dans les rayons à remplir les cartons.
08:39Donc, la réduction de coût, elle est importante.
08:40C'est plutôt une logique de dire que l'IA attaque les cols blancs.
08:43Donc, sur la masse salariale, il y a quand même un impact qui est plus important
08:46que les cols bleus ou les manutentionnaires.
08:48Sauf que dans le cas d'Amazon, ce n'est pas pour relancer le débat,
08:50mais dans les usines, dans les entrepots, il va y avoir des robots
08:53qui vont remplacer tout le monde.
08:54À terme, c'est fini.
08:55Il n'y a plus l'être humain qui va déplacer, qui va mettre les livres qu'on rachetait.
08:58C'est fini.
08:58Il y a un robot qui va envoyer à Haute directement les livres qu'elle a achetés.
09:02Si tant est qu'elle achète des livres et pas des disques.
09:03Non, mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a un vrai boulardement
09:07aussi bien pour moi que pour les cols bleus que pour les cols blancs.
09:10C'est pour ça que vous êtes habillé en bleu aujourd'hui.
09:11C'est pour ça qu'il est en blanc.
09:13Effectivement, vous êtes en blanc, vous en cols blanc.
09:14On va suivre tout à l'heure.
09:18Jensen Wong va prendre la parole.
09:20Il y a une keynote qui est prévue à Washington.
09:22Il n'a pas l'habitude de s'exprimer à Washington, le PDG de Nvidia.
09:27Et puis surtout demain, il y a une rencontre qui est prévue avec Donald Trump.
09:31Jensen Wong va prendre l'avion pour l'Asie.
09:34Il pourrait y avoir des annonces encore autour de l'IA et de Nvidia
09:38demain qui pourraient encore booster le titre.
09:39Oui, on a eu hier l'annonce d'une nouvelle puce d'IA de Qualcomm.
09:42Ça n'a même pas fait reculer Nvidia.
09:44C'est-à-dire que quand on voit un semblant de concurrence commencer à émerger,
09:47Nvidia, il y a quelques mois, ça pouvait trembloter un peu en bourse.
09:50Hier, non, ça a gagné 2%.
09:51Ça continue encore aujourd'hui.
09:53Avec aussi, c'est vrai, la perspective d'une rencontre
09:55entre Donald Trump et Xi Jinping dans quelques jours.
09:58On parlera des publications françaises, européennes dans un instant.
10:00Mais cette rencontre, est-ce que quelque part,
10:02elle n'est pas encore plus importante que les publications à venir des GAFAM ?
10:04Ce sera jeudi, on est à J-2 là.
10:05François ?
10:06Bien sûr que c'est important.
10:07Sauf qu'on le sait que ce sera une histoire sans fin.
10:10Il y aura peut-être une pause, mais après ça peut reprendre, etc.
10:15Donc de toute façon, l'affrontement entre les États-Unis et la Chine,
10:18il est inéluctable.
10:19La question, c'est à quel rythme il aura lieu.
10:23Ce ne sera pas la fin de la guerre commerciale jeudi, pas du tout ?
10:26Ça peut être une pause.
10:27Là, on est plutôt sur un scénario où il y aurait peut-être une accalmie.
10:30Mais on sait que l'enjeu sur les terres rares, il est omniprésent.
10:33Et pas que pour les États-Unis, mais aussi pour l'Europe,
10:37parce que la Chine menace de nous asphyxier en terres rares prochainement,
10:41compte tenu du fait qu'on essaie de protéger notre industrie,
10:44notamment automobile.
10:46Donc on voit que ça, c'est un enjeu qui va perdurer.
10:50Donc pour les investisseurs, c'est encore plus important de bien comprendre
10:54où vont les entreprises, parce que là, on est sur des mouvements
10:57et on va rentrer probablement dans les semaines qui viennent
11:00dans une nouvelle phase où il y aura beaucoup d'acquisitions.
11:04Généralement, la fin de la hausse se termine par des multiples acquisitions,
11:08des rapprochements, on recherche beaucoup d'activités de croissance.
11:11Et là, on le voit, on est sur les prémices.
11:13Là, on est sur des partenariats.
11:15On a NVIDIA qui a pris une participation dans Nokia aujourd'hui.
11:17Voilà, mais ça, c'est tout à fait logique.
11:19Ça, c'est ce qu'on avait vu dans les années 2000.
11:20Et ça, pour l'instant, c'est des petits montants.
11:23Mais vous allez voir, les montants vont monter très très vite.
11:24Et pour ceux qui se souviennent des années 2000,
11:26on l'a même vu chez Vivendi, à l'époque de Messier.
11:29Alors, il y avait beaucoup de champagne qui circulait.
11:31Alors, attendez, on va faire la traduction.
11:33Vous êtes en train de nous dire que la bulle va bientôt éclater sur les marchés.
11:36C'est ce que vous venez de nous dire dans des termes très polis et très techniques.
11:38Ce que je vous dis, c'est qu'on est en train de s'écarter d'un scénario
11:41d'une croissance bénéficiaire
11:43où on est en train de raconter beaucoup d'histoires.
11:44Open AI, c'est des histoires tous les jours.
11:46Toutes les semaines, ils vous inventent une equity story
11:48où ils vous disent, il y a un partenariat, j'achète des puces,
11:51on échange des titres.
11:52Donc, on est sur du troc, comme on avait pu le voir dans les années 2000.
11:54Donc là, on n'est plus vraiment sur du cash parce qu'on est sur du troc.
11:57Personne ne comprend exactement qui détient Open AI.
12:00Microsoft, les journalistes disent que 27%.
12:04Voilà, dit que.
12:05Avant peut-être une IPO, d'ailleurs.
12:06Donc, on attend, il faudrait plus de transparence
12:08pour valider vraiment de qui.
12:10Et ça ne gagne toujours pas d'argent.
12:11Comment ?
12:11Et ça ne gagne toujours pas d'argent.
12:12Et ça ne gagne toujours pas d'argent.
12:13Donc, comme dans les années 2000,
12:15où celui qui fait le plus de buzz,
12:17ce n'est pas Nvidia, c'est Open AI,
12:19et on est sur des pertes qui peuvent être significatives.
12:21L'annonce du jour, c'est peut-être un troc supplémentaire.
12:23Donc, Microsoft va détenir 27% d'Open AI.
12:27Microsoft, en échange, Open AI va acheter du cloud Microsoft
12:29pour 250 milliards de dollars.
12:31On n'est que dans du troc.
12:32Donc, ça, ce n'est pas tout à fait ça.
12:33C'est ça qui fait monter Microsoft aujourd'hui.
12:34Eric ?
12:35Dans Chine, Etats-Unis,
12:36les deux ont quand même intérêt à s'entendre.
12:38La rencontre Xi Jinping, Donald Trump.
12:39Ah oui, c'était ça la question initiale.
12:41J'avais fini par l'oublier.
12:41Il nous a complètement emmenés ailleurs, là, François.
12:43Non, mais il est très fort.
12:44C'est dans deux jours, oui, oui.
12:46Il est journaliste, il est journaliste.
12:47Réveillement à la politique.
12:48Non, non, mais les deux ont intérêt à s'entendre.
12:50Du côté des Etats-Unis, le shutdown,
12:52ça coûte quand même 15 milliards de dollars aux Etats-Unis.
12:54Ça fait 60 milliards par mois.
12:55Il y a 1,7 million de fonctionnaires qui ne sont plus payés.
12:58Donc, on sent très bien que l'économie américaine
13:00peut, à cause de tout ça, ralentir
13:01parce qu'il y aura moins de consommation.
13:03Donc, Trump a tout intérêt à trouver un accord
13:05pour les terres rares.
13:06De façon à ce qu'il n'y ait pas des problèmes technologiques.
13:08Et du côté de la Chine,
13:10quand vous voyez les dernières chiffres de croissance,
13:11plus 4,8%,
13:12avec des problèmes démographiques énormes,
13:15avec des problèmes dans l'immobilier,
13:17avec une consommation qui patine,
13:19vous vous dites qu'ils ont besoin de leurs exportations.
13:20Donc, on va finir par trouver un terrain d'entente.
13:23Mais c'est vrai qu'avec ce fou de Trump,
13:24à tout moment, ça peut dégénérer.
13:25Donc, on aura peut-être un terrain d'entente
13:27pendant trois mois.
13:28Et puis, dans trois mois et un jour,
13:29il dira que finalement,
13:30il n'est pas content du déficit commercial.
13:31Et il remettra des droits de douane.
13:32Mais c'est vrai qu'il faut trouver un accord.
13:34Mais maintenant, la Réunion n'est pas sûre du tout.
13:36Alors là, il a dit,
13:37hier, il a dit qu'il espérait un bon deal,
13:41mais qu'il pouvait changer d'avis dans deux jours.
13:43Il l'a dit lui-même.
13:44Ah oui, d'accord.
13:45Bon, on verra.
13:46Ce qu'on voit aussi,
13:47c'est que les décisions politiques
13:47ne sont pas tout à fait rationnelles.
13:49À l'époque, on se disait,
13:50évidemment, la Russie ne va pas envahir l'Ukraine
13:53parce que ça lui coûterait trop cher.
13:56Donc, tout le monde a sorti des études
13:57pour montrer que c'était une aberration
13:59et que finalement, il l'a fait.
14:02Donc, on voit que quand même,
14:04notamment dans des systèmes peu démocratiques,
14:07parfois, ce qui compte,
14:08c'est de parler au peuple,
14:09c'est de parler à la nation
14:10plutôt que d'avoir des considérations économiques,
14:13même si l'économie, à la fin,
14:14c'est ça qui fait manger une population.
14:17Mais il ne faut pas surinterpréter
14:20la puissance de l'économie
14:22parce qu'on est rentré quand même
14:23dans une période
14:24où on a des dirigeants
14:26qui veulent du muscle,
14:27un peu de testostérone
14:28et ça, c'est difficilement prévisible.
14:30C'est-à-dire qu'il y a la puissance économique
14:32puis il y a la puissance tout court.
14:33Il y a une quête de puissance.
14:34Et il y a l'enjeu des égaux.
14:35Oui, bien sûr.
14:36Alors, on verra.
14:37Donc, cette rencontre doit avoir lieu jeudi à Séoul.
14:40Effectivement, les Chinois ne restreindraient pas
14:42autant qu'ils l'avaient dit
14:43l'accès à leur terre rare
14:44et ils achèteraient du soja.
14:45C'est bien qu'on a un auditeur.
14:46Il s'appelle Maxou.
14:47Il nous écrit régulièrement
14:48Maxou sur le Félix BFM Bourse.
14:49Il nous fait une petite blague.
14:50Donc, je vous la livre
14:51parce qu'elle est marrante.
14:52Je me méfie de vos blagues marrantes.
14:54Donc, terre rare contre soja.
14:55Il nous dit
14:56que ce sera terre rare contre terroir.
14:58Le soja terroir, la campagne.
15:00C'est bien.
15:00Bon, pourquoi pas.
15:01Non, mais ça va plutôt dans le bon sens
15:03avec le problème des Américains aussi
15:04qu'il faut financer leur déficit budgétaire
15:06qui ne cesse de monter
15:06et que les Chinois et les Japonais
15:08sont des grands acheteurs de dettes.
15:09Donc, en réalité, dans ce jeu,
15:11tout le monde est lié.
15:12Les États-Unis et la Chine sont liés.
15:13Donc, c'est pour ça qu'il faut...
15:14Trump n'est pas complètement fou
15:15même s'il est un peu fou sur ses réactions.
15:17Il sait très bien qu'à un moment ou à un autre,
15:18il faut quand même trouver des accords
15:19avec les pays.
15:20C'est ce qu'il fait d'ailleurs.
15:20On est à deux jours de cette rencontre
15:21et l'once d'or se détend quand même.
15:22On repasse sous les 4 000 dollars l'once aujourd'hui.
15:243 976 dollars l'once d'or.
15:26C'est-à-dire que l'or était monté
15:28beaucoup trop haut.
15:28On s'est fait peur pour...
15:29C'était spéculatif.
15:31Attendez, plus 60% depuis le début de l'année.
15:33C'est normal qu'on ait une respiration de 10%.
15:34On a la même chose sur le palladium.
15:35On a la même chose sur l'argent.
15:37Dès que ça va un peu mieux
15:38du côté entre Chine et États-Unis,
15:40finalement, on relâche la pression.
15:41Mais on avait tendance à prendre un peu
15:42au pied de la lettre la hausse de l'or
15:43en disant, vous voyez, vraiment,
15:44les investisseurs sont assez rationnels
15:46parce qu'en même temps
15:46que les actifs risqués montent,
15:48les actions, ils achètent des refus.
15:49C'est très rationnel de voir l'or autant monter.
15:51Là, vous avez vu que ça a perdu 300 dollars
15:53en une semaine.
15:53Ça fait que 10%.
15:54Ça avait gagné 60%.
15:55Et le bitcoin a perdu aussi 20%
15:56par rapport au son plus haut.
15:57Non, mais bon, c'est tout à fait logique.
15:58Mais vous savez, la problématique,
15:59c'est que quand tout le monde s'empare,
16:01les journaux, les télés, les radios,
16:03en disant l'once d'or au plus haut, etc.,
16:05c'est le moment où il faut vendre.
16:06Vous savez, c'était pareil
16:06pendant le crag de 2000.
16:07Je me rappelle qu'en février 2000,
16:09dans les journaux américains,
16:10c'était l'inexorable montée
16:12des indices boursiers.
16:13Et un mois et demi,
16:14on a eu le crag qui a commencé.
16:15Donc, méfions-nous quand même.
16:17On repasse sous les 4 000 dollars l'once.
16:18Déçu, François.
16:19Je vous vois un petit peu.
16:19Non, mais moi, je pense que l'or va aller plus haut.
16:22Il n'y a pas de raison
16:23qu'on ne touche pas les 5 000.
16:25Donc, là, on est sur une pause
16:27après un rallye.
16:29Enfin, voilà, quand vous avez pris 60%,
16:30à un moment donné, il faut...
16:32Et on a eu, au mois de septembre,
16:34lorsqu'il y a eu toutes ces histoires
16:35autour de Penahy
16:36qui faisaient des partenariats
16:37dans tous les sens,
16:38il y a eu beaucoup de hedge funds
16:39qui se sont couverts.
16:40Ils ne sont...
16:40Personne, en fait, aujourd'hui,
16:42que font les grands investisseurs internationaux,
16:44notamment les hedges,
16:45plutôt que de sortir de la tech
16:47parce qu'ils disent
16:47la fête n'est pas finie
16:48et on sait qu'une fête,
16:49elle se termine par un feu d'artifice.
16:51Donc, il y aura une accélération de la hausse,
16:52probablement.
16:53Donc, on ne sort pas,
16:54mais on se couvre.
16:55En se couvrant, comment on fait ?
16:56Eh bien, on achète de l'or.
16:57Et là, c'est ce qui est expliqué
16:59la dernière accélération sur l'or.
17:02Maintenant, une fois qu'ils ont couvert
17:04leur portefeuille...
17:05Ça n'en met pas encore
17:05la tendance de fond à la hausse.
17:06Mais si jamais l'or baissait,
17:08je pense que les acheteurs,
17:09parce qu'il y a beaucoup d'acheteurs
17:09qui sont frustrés,
17:11je pense notamment
17:11à la clientèle indienne, chinoise,
17:14qui raffole des bijoux,
17:15qui raffole d'or.
17:17Avec l'envolée des prix,
17:18ils n'ont pas pu faire leurs emplettes
17:22comme ils le souhaitent.
17:23Et donc là, finalement,
17:25ils reviendront.
17:26Et donc, il y a des vraies forces de rappel.
17:28Mais il y a eu un élément
17:28très conjoncturel ces dix derniers jours,
17:30c'est qu'il y avait les fêtes indiennes
17:32qui arrivaient,
17:34l'année dernière,
17:34qu'ils ont acheté beaucoup d'or.
17:36Normalement, ils achètent des bijoux.
17:36Et là, apparemment,
17:37ils ont acheté beaucoup plus de lingots
17:38qu'habituellement.
17:41Et effectivement, là,
17:42après les fêtes,
17:43ça se tasse un peu.
17:44Moi, je suis assez d'accord
17:44avec François sur l'or
17:46parce que je pense
17:47que les banques centrales
17:48vont en avoir marre à un moment
17:50et les gérants du monde entier
17:51d'acheter de la dette.
17:52C'est-à-dire d'acheter
17:53de la dette française,
17:54de la dette américaine.
17:54Je ne dis pas qu'il va y avoir
17:55une crise de la dette souveraine.
17:57Mais je pense qu'ils se rendent compte
17:58que finalement,
17:58c'est assez délicat.
18:00Et donc, je pense
18:01qu'ils vont se positionner
18:01sur l'or
18:02et que les réserves d'or
18:03dans les banques centrales
18:05vont augmenter progressivement
18:07les réserves d'or
18:08année après année.
18:08Donc, il y a une tendance structurelle
18:10à être long sur l'or.
18:11On poursuit nos échanges.
18:12Dans un instant,
18:13on est à un quart d'heure
18:14de la clôture.
18:15On accélère dans la dernière ligne droite
18:16et notre CAC 40
18:17est en reprise 0,2%.
18:18La lanterne rouge,
18:19c'est toujours BNP Paribas.
18:20On va y revenir en détail.
18:20Dans un instant,
18:21sa publication,
18:22un peu un petit fieu.
18:23Férior aux attentes,
18:24mais pas beaucoup.
18:25Le titre perd 4%.
18:26On reviendra aussi sur Vinci
18:27qui perd 2% en clôture.
18:28Et puis, à la hausse d'Asso Système.
18:31Non, non, non.
18:31C'est encore en baisse d'Asso Système.
18:33En revanche,
18:33Edun Raid est en hausse.
18:34Vous voyez, une nouvelle fois.
18:35Plus 3% aujourd'hui
18:36avec un risque fiscal
18:37qui semble s'éloigner
18:38même si tous les débats budgétaires
18:40ne sont pas complètement terminés.
18:41Loin de là,
18:41à l'Assemblée nationale,
18:42on pourrait encore avoir
18:43des surprises
18:43et des effets boomerang.
18:44Mais aujourd'hui,
18:44en tout cas,
18:45le marché se veut soulager
18:46sur la question
18:47d'une éventuelle cotisation patronale
18:49sur les titres restaurants.
18:50Ça a été exclu
18:51en commission sociale
18:52à l'Assemblée nationale
18:53mais ça pourrait revenir
18:54en séance plénière
18:55dans l'hémicycle.
18:56Edun Raid gagne 3%.
18:56On en parle ce soir
18:57avec Eric Léouine
18:58et François Monnier.
18:59Les publications des entreprises,
19:00justement,
19:01vous êtes bien là,
19:01vous êtes à l'aise
19:02sur ce que nous disent
19:03les entreprises
19:04par rapport au contexte
19:05à tous ces vents contraires,
19:06les droits de douane,
19:07le ralentissement,
19:07l'instabilité politique
19:09aussi en France.
19:09On est plutôt rassuré
19:10par ce que nous disait
19:11l'entreprise.
19:11Je ne veux pas dire rassuré
19:12mais il y a énormément
19:12de volatilité quand même.
19:14Les publications,
19:15je crois qu'il y a eu
19:15une vingtaine,
19:1620-22 publications
19:17depuis la mi-octobre.
19:20Il y a quand même
19:20sur les boîtes françaises
19:21énormément de volatilité.
19:23Encore aujourd'hui,
19:24même une publication
19:25comme BNP
19:26qui n'est quand même
19:26pas catastrophique,
19:27même si c'est légèrement
19:28affaire aux attentes,
19:30on a du mal à comprendre
19:31pourquoi BNP
19:32continue à baisser.
19:32Je crois que ça fait 10%
19:33en l'espace d'un mois.
19:34On est quand même
19:35sur un paire de 6%,
19:36un rendement de 7%.
19:37Alors c'est sûr
19:37qu'à la crise du Soudan,
19:38on en a parlé longuement
19:39mais on a le sentiment
19:40quand même
19:41qu'il pourrait à terme
19:41trouver un accord.
19:42C'est vrai que parfois,
19:44je trouve qu'il y a quand même
19:45pas mal de déceptions.
19:47Vous parliez d'Assos Systèmes,
19:48ça doit être au plus bas
19:49depuis 3 ans.
19:50ST Microelectronics
19:51aussi a fortement baissé.
19:52Bref, on a vraiment
19:53le sentiment que les investisseurs
19:54là, quand ils vendent,
19:56ils vendent vraiment
19:57à l'inverse Eden Raid
19:58qui perdait 35%
19:59depuis le début de l'année.
20:00À la moindre bonne nouvelle,
20:01on a vu son chiffre
20:01d'affaires trimestrielles
20:02qui n'était pas quand même
20:03exceptionnel mais qui était
20:04un tout petit peu supérieur
20:05aux attentes,
20:05l'action a pris 20 ou 25%.
20:07Donc, on sent quand même
20:08qu'il y a une certaine
20:08nervosité quand même
20:09des investisseurs.
20:09Il y a des rachats de short.
20:11Il y a beaucoup
20:11de rachats de short.
20:12Comment vous les interprétez
20:13les réactions de marché
20:14aux publications ici en Europe
20:16et à Paris, là, François ?
20:16Je trouve que c'est plutôt sain.
20:18Là, on voit que tout le monde
20:19n'a pas revêtu ses lunettes roses
20:21en se disant
20:21on fait tout monter.
20:22Donc, quand la société
20:23le déçoit,
20:24la sanction est immédiate.
20:26Donc, on a des investisseurs
20:27qui sont plutôt catégoriques.
20:29Ils aiment ou ils n'aiment pas.
20:30Ils n'aiment pas
20:30le titre perd 14%.
20:32ISEM, LVMH ou SILOR,
20:34Luxottica,
20:35le titre prend plus de 12%.
20:36Donc, on voit
20:37qu'il y a des réactions
20:37extrêmement tranchées.
20:38Ça, c'est le premier phénomène.
20:39Le deuxième phénomène
20:40qui est nouveau
20:41et qui n'existait pas
20:42il y a de nombreuses années,
20:43c'est qu'on est vraiment
20:44dans une industrie
20:44aujourd'hui de momentum.
20:45C'est qu'une société
20:46qui déçoit
20:47lors d'une publication trimestrielle
20:49avec un violent décrochage,
20:51eh bien, il faut au moins
20:53trois mois pour se refaire
20:54et on attend
20:55la prochaine publication
20:56parce qu'on est vraiment
20:57sur une industrie de momentum.
20:58Alors qu'il y a quelques années,
21:00eh bien, il y avait
21:00beaucoup de gérants
21:01qui venaient en disant
21:01« Ah, il y a une bonne affaire,
21:02le titre a trop baissé ».
21:04Et là, c'est pas comme ça
21:05que ça se passe.
21:06On veut absolument
21:06une réassurance.
21:07Et l'industrie des ETF
21:08a changé la donne aussi.
21:10Et donc, finalement,
21:11une société qui rate
21:12ses trimestriels,
21:13eh bien, elle a trois mois
21:14de purgatoire.
21:16Donc ça, c'est quelque chose
21:17quand même qui prend
21:18de plus en plus d'ampleur.
21:20Et là, on voit,
21:20ce système a été fortement
21:21sanctionné la semaine dernière.
21:23La glissade,
21:23elle continue cette semaine.
21:24Personne ne se dit
21:25« Le titre ne revient pas cher,
21:26value ».
21:27Personne n'essaie de regarder
21:28ce ratio court sur bénéfice
21:30en se disant
21:30« Tiens, comment ?
21:31Est-ce qu'elle n'est pas
21:31trop chère, etc. ? »
21:32Ils ne sont pas au rendez-vous
21:33sur la marge.
21:35Eh bien, on passe à autre chose.
21:36Il y a tellement
21:36de sociétés cotées.
21:38On va chercher
21:38des bonnes affaires ailleurs.
21:40Et le cadre d'Associé
21:40m'est intéressant
21:41parce que c'est quand même
21:42une société qui fait
21:4230% de rentabilité opérationnelle,
21:44qui a du free cash flow.
21:45Alors, c'est vrai
21:46qu'ils ont un peu abaissé
21:47leur croissance
21:47de chiffre d'affaires.
21:48Mais enfin, ça vaut simplement
21:4917 fois les bénéfices
21:50contre une moyenne historique
21:52à 33 fois.
21:53Et pourtant,
21:53quand vous parlez à des gérants...
21:54On est monté à plus de 40 fois.
21:55Exactement.
21:55Mais la moyenne historique
21:56est à 33.
21:57Et quand vous parlez à des gérants,
21:58ils disent « Non,
21:59ils nous ont déçus deux fois.
22:00Donc, on ne revient pas
22:01sur ce dossier. »
22:01Donc, on a le sentiment
22:02que la boîte est coincée
22:04jusqu'à la prochaine publication.
22:06Alors que quand vous regardez
22:06d'un point de vue value
22:07à 25 euros,
22:09il faut acheter du Dassault Système
22:10au courant.
22:10Les analystes qui nous disent
22:11que c'est le publicisme
22:12il y a 4-5 ans d'Assault Système.
22:13C'était au fond du fond
22:14du CAC 40,
22:14Publicis,
22:15plus personne n'y croyait.
22:16On se disait
22:16Publicis sera mangé par l'IA
22:17et aujourd'hui,
22:17c'est peut-être
22:18l'une des valeurs
22:18plus IA du CAC 40.
22:19Bien sûr.
22:19C'est peut-être le moment
22:20d'acheter du Dassault Système
22:22et de le mettre en portefeuille.
22:23Mais pour l'instant,
22:24les gérants n'en veulent pas.
22:26Pareil pour ST Microelectronics,
22:27les gérants n'en veulent pas.
22:28Pareil à l'époque
22:28avec Kering
22:29où personne n'en voulait
22:30parce que les chiffres
22:31étaient très mauvais
22:31et le titre,
22:32vous nommez d'Imeo,
22:33où il y a un chiffre
22:33un peu meilleur que prévu,
22:34ça fait x2 en l'espace
22:35de trois mois.
22:35Bon, la lanterne rouge aujourd'hui,
22:36ce n'est pas là ce système,
22:37c'est BNP Paribas.
22:38Donc après sa publication,
22:39le directeur général délégué
22:40sera l'invité du 18-19.
22:42C'est Guillaume Paul aujourd'hui
22:43qui sera aux manettes
22:44donc tout à l'heure
22:45à un petit peu plus de 18 heures.
22:47BNP perd 4%.
22:48Et voilà Chris,
22:49notre réalisateur
22:50qui surgit comme chaque soir.
22:52Il aime bien poser des questions
22:52à vous les experts du club.
22:54Bonsoir Chris,
22:55tu veux poser une question,
22:55n'hésite pas,
22:56tu es en direct.
22:5617h25,
22:57on t'écoute.
22:58Bonsoir aux experts du club.
23:00Salut.
23:01Tiens, à propos de BNP,
23:02ce ne serait pas de mauvaise augure
23:03pour jeudi
23:03avec la publication
23:05des autres banques françaises ?
23:08Le cas de BNP
23:09est un petit peu particulier.
23:10Ce qu'on peut dire
23:11sur les banques françaises,
23:12c'est que les conditions
23:12de financement sont faciles
23:14mais il y a beaucoup
23:15d'incertitudes.
23:15On aura quand même
23:1669 000 défaillances
23:17d'entreprises cette année,
23:18une année quasiment record.
23:20Il y a beaucoup d'incertitudes
23:20sur la consommation,
23:21sur l'investissement.
23:23Donc je ne suis pas sûr
23:24qu'avec leur positionnement
23:25sur la France,
23:25Société Générale et Crédit Agricole,
23:27ce soit les banques à acheter.
23:28En tout cas,
23:28comme je l'ai dit hier,
23:29moi je n'achète pas
23:30avant une publication.
23:31Je pense que c'est suicidaire
23:32de se dire
23:32oui, moi je suis plus intelligent
23:33que la moyenne,
23:34je vais acheter avant une publication,
23:35je vais gagner 10%.
23:35Attendons les publications
23:36mais j'ai peur quand même
23:38qu'il y ait des problèmes
23:39notamment sur la banque de détail
23:40parce qu'on sent très bien
23:41ça ralentit quand même,
23:43ça ralentit,
23:43on va avoir quoi ?
23:44Une croissance de 0,5, 0,6
23:45et ce n'est pas
23:46les dernières mesures budgétaires
23:47donc cette flat tax
23:48qui pourrait passer à 31,4%
23:55Je trouve que ce qui se passe
23:56dans le budget en ce moment
23:57c'est à bras catabrantes
23:59de bêtises,
24:00enfin bon on fait tout
24:01pour pénaliser les entreprises,
24:02pour pénaliser les patrimoines,
24:04enfin je ne comprends pas
24:04où on veut aller
24:05mais enfin bon
24:05c'est un autre débat.
24:06La publication de BNP,
24:08ils ont annoncé quand même
24:08une provision assez importante
24:11qui n'était pas aussi importante
24:13le trimestre dernier.
24:15Est-ce que ça peut inquiéter
24:15justement pour les banques ?
24:16Est-ce qu'on va le retrouver
24:18chez Société Générale
24:19ou chez Crédit Agricole ?
24:20C'est lié à la France,
24:21on n'en a pas forcément plus.
24:22Ils n'ont pas cité le nom en plus.
24:23Non c'est pour ça oui.
24:24Vous avez mis le doigt
24:26sur le sujet qui fait mal.
24:28On a un problème de visibilité
24:29aujourd'hui sur BNP.
24:30L'affaire soudanaise ressurgit
24:32donc déjà BNP était plutôt
24:35une note bien notée
24:36en matière ESG.
24:38Si vous êtes gérant ESG, ISR,
24:40vous avez un problème au Soudan,
24:43vous êtes obligé de le vendre.
24:45Donc là c'est cher,
24:46c'est pas cher
24:47alors que c'est vrai
24:48que c'est pas cher.
24:48On a un actif net
24:49à plus de 100 euros.
24:51Le titre vaut 65, 66 euros.
24:53Donc vous avez une belle décote.
24:55Donc normalement,
24:55un gérant naturel ne sort pas.
24:57Sauf que là,
24:57vous avez une polémique.
24:59Il y a un vrai sujet.
25:00Vous ne pouvez pas le garder
25:01dans votre portefeuille
25:02parce que même si BNP conteste,
25:04il y a quand même
25:05une suspicion
25:06et donc finalement,
25:07il y a réaction.
25:08Il y a eu une réaction violente.
25:10Et là,
25:10il y a à nouveau
25:11un phénomène de provision
25:13qui n'est pas suffisamment détaillé.
25:16Et donc,
25:16ça rajoute du doute au doute.
25:18Mais ils n'auraient pas dû
25:19le détailler plus en fait ?
25:20Bien sûr qu'ils auraient dû.
25:20C'est assez bizarre d'ailleurs
25:22qu'ils n'aient pas nommé
25:23le problème en question,
25:25le nom de la société.
25:25C'est assez bizarre.
25:26Le moins 4,
25:26il est là aujourd'hui
25:27sur BNP Paribas.
25:28Oui, bien sûr.
25:29Puis sur la pub,
25:30il y a un petit peu
25:30un faire aux attentes.
25:31Disons qu'on aurait eu
25:32moins 2 sans ça.
25:33Mais ça avait déjà baissé
25:33tellement la semaine dernière
25:34qu'ils avaient vraiment bien communiqué
25:36sur le détail des charges.
25:38Moi, je pense que le Soudan pèse quand même.
25:40Les gens s'interrogent quand même.
25:41Parce que bon,
25:41si vous faites 7 millions
25:42fois 23 000...
25:44Ça fait combien ?
25:44Je ne sais pas.
25:46Je voulais faire le deux-têtes,
25:47mais j'ai la flemme.
25:48Mais ça fait un certain montant.
25:49Un certain montant,
25:50comme on dit.
25:50Ça fait peur en tout cas.
25:50Ça fait peur.
25:51Ça fait très peur.
25:52Oui, et un montant certain.
25:53BNP ce soir perd 4%.
25:54On aura beaucoup d'autres publications
25:56évidemment tout au long de la semaine.
25:57Les autres banques,
25:58ce sera jeudi.
25:59On aura également,
26:00tiens,
26:00Stéder électrique jeudi
26:01et Total Energy.
26:02Un de nos auditeurs nous demande
26:02alors ces deux valeurs
26:03qui n'ont pas grand chose à voir
26:04mais laquelle il faut regarder le plus.
26:06Schneider électrique
26:06ou Total Energy ?
26:07Total Energy,
26:08ce n'est pas très cher.
26:09PER de neuf,
26:09rendement de 7%.
26:10Le pétrole a perdu 13%
26:11depuis le début de l'année.
26:12La valeur est flat.
26:14Et puis Schneider,
26:15ça me paraît quand même assez cher.
26:16Je ne sais pas ce qu'en pense François.
26:18J'aimerais bien avoir son avis là-dessus.
26:19Mais ça vaut quoi ?
26:19Ça vaut 30 fois les bénéfices.
26:21Ils font 20% dans les data center.
26:22Il faut vraiment
26:23qu'il y ait une bonne publie
26:23pour que ça continue.
26:25Oui, je pense que...
26:26Je ferai un pari sur Schneider Electric
26:33en disant
26:33depuis les biennés,
26:35ils n'ont rien fait
26:36alors qu'ils ont
26:37un bon comparable
26:38avec Legrand
26:39qui a cartonné en bourse.
26:41Legrand a gagné plus de 40%
26:42alors que Schneider Electric
26:44ne fait strictement rien
26:46parce qu'il y a un vrai sujet
26:46sur la marge.
26:47Donc il suffirait
26:48qu'il nous rassure
26:51sur la solidité du modèle
26:52et qu'il nous annonce
26:53que dans les data center
26:54ils arrivent quand même
26:55à avoir une belle croissance
26:56il pourrait y avoir
26:58une belle réaction boursière.
26:59Parce que là aujourd'hui...
27:00C'est une des pires années
27:01pour Schneider Electric
27:01alors qu'historiquement
27:04ils ont toujours
27:04épaté et bluffé
27:07les investisseurs
27:08et les actionnaires individuels.
27:09Alors que c'est une belle année
27:10pour Legrand,
27:11pour Rexel aussi
27:11qu'on oublie trop souvent.
27:12Ou historique.
27:14Exactement.
27:14Ils sont dans les data center
27:15on les oublie trop souvent.
27:16Non mais franchement
27:17c'est notre faute
27:17et on a certains auditeurs
27:18qui le disent.
27:18Est-ce que je peux dire
27:19un tout petit mot ?
27:19Non.
27:2010 secondes sur Capgemini.
27:21Je suis un peu déçu
27:22de la réaction des investisseurs
27:23parce qu'ils ont relevé
27:24leur prévision de guidance
27:25en croissance organique
27:26sur l'année
27:26avec la croissance qui repart.
27:28Ça gagne quoi ?
27:291 ou 2%
27:29alors que ça a gagné 7%.
27:30J'ai le sentiment
27:31que même si le titre
27:31vaut 10 fois les bénéfices
27:32c'est la même chose
27:33qu'on avait dit
27:33avec François
27:34sur Dassault Systèmes.
27:35Les gens n'ont pas envie
27:36d'acheter de services informatiques
27:37en ce moment
27:37et ils n'ont pas envie
27:38d'acheter du cap
27:39en se disant
27:39et s'ils étaient disruptés
27:41etc.
27:41Vous n'avez pas assisté
27:42à leur conférence téléphonique
27:43tout à l'heure
27:43c'est ça Capgemini ?
27:52La direction Capgemini
27:53a expliqué
27:53qu'ils n'attendaient pas
27:54au quatrième trimestre
27:55d'amélioration sensible
27:56de la croissance
27:57par rapport au troisième.
27:58Ils ont relevé leur guidance
27:59sur l'ensemble de l'année ?
27:59Oui bien sûr
28:00mais ils ont été prudents
28:02sur les perspectives
28:03malgré tout
28:03même s'ils ont relevé
28:04la tonalité
28:05était un petit peu décevante
28:06avec beaucoup de pression
28:06sur les prix
28:07a ajouté la direction
28:08et cette tonalité
28:09pas très optimiste
28:10a pu calmer l'enthousiasme.
28:11C'est pour ça
28:12qu'il faut les bénéfices
28:13quand même.
28:14Donc vous êtes déçus
28:15de voir Capgemini
28:16pas autant pour ça ?
28:16Mais c'est vrai que l'IA
28:17peut apporter
28:17une pression déflationniste
28:20sur le modèle économique
28:21des 16-2i.
28:23On a aussi des doutes
28:24sur Alten
28:25on a des doutes
28:25sur l'ensemble du secteur
28:26en disant
28:26est-ce que
28:28c'était pas trop margé ?
28:30Est-ce que les prix
28:31n'étaient pas trop élevés ?
28:32En tout cas
28:32c'est une industrie
28:33qui devrait avoir
28:34une baisse des prix.
28:35Donc ça
28:35en bourse
28:36on déteste
28:37ce type de déclinaison.
28:40Les valeurs défense
28:41sont un peu moins brillantes
28:42aussi en ce moment
28:42qu'au premier semestre
28:43c'est une bonne raison
28:43de les renforcer.
28:44Tiens ça c'est
28:45Alexandre Tixier
28:45qui nous le disait
28:46dans Culture Bourse
28:47cette séquence Culture Bourse
28:48est disponible en replay
28:49sur notre application
28:50BFM Business.
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