- il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00On va revenir maintenant sur le lendemain de cette journée de mobilisation du 10 septembre.
00:04On a vu, ça et là, sur les réseaux sociaux, des appels à se regrouper durant le week-end.
00:09En fait, on comprend bien qu'il s'agit d'essayer de faire la jonction avec la journée de mobilisation du 18.
00:14Alexandra Gonzalès, chef adjointe du service police du 6 de BFM TV.
00:17Les policiers ont d'ores et déjà, comme le disait François-Rébillon, une idée de ce que pourra être la journée du 18.
00:22Oui, alors ce qu'on me dit, c'est que le 18 septembre ne sera pas la suite du 10 septembre.
00:28Ce sera une journée de mobilisation plus large parce que, me dit-on, c'est un événement classique de rentrée syndicale, de rentrée sociale,
00:37avec la particularité que cette année, le mécontentement politique est particulièrement fort en ce moment
00:43et pourrait colorer cette journée nationale d'action, me disait une source policière,
00:48qui notait qu'hier, dans les manifestations de l'après-midi, les policiers du renseignement avaient entendu noter
00:56beaucoup de slogans de grogne contre le chef de l'État, mais aussi contre la nomination du Premier ministre Lecornu.
01:05Alors, le 18 septembre, c'est plus classique.
01:07C'est une organisation syndicale, comme il y en a souvent d'ailleurs à cette période-là de rentrée,
01:12avec une structure, des syndicats qui sont mobilisés.
01:16Est-ce qu'on va retrouver les mêmes dans la rue ou est-ce que ça sera plus large ?
01:19Alors, là, pour le 10 septembre, me disait-on, c'était vraiment la frange gauche de chaque structure.
01:26Donc, par exemple, pour les syndicats, il y avait CGT Sud Solidaire.
01:30Pour les militants et les sympathisants politiques, il y avait beaucoup de personnes proches du NPA et de LFI.
01:38Là, le 18 septembre, me dit-on, ça sera effectivement beaucoup plus large,
01:43avec, par exemple, un gros contingent de salariés du privé, de fonctionnaires, d'enseignants qui seront là
01:49et qui n'étaient pas forcément mobilisés hier.
01:52On rappelle hier qu'il y avait près de 200 000 personnes, quand même, qui étaient dans la rue.
01:58Donc, on verra pour...
01:59Contre 100 000 attendus, selon les renseignements.
02:01Exactement. Là, en l'occurrence, pour le 18 septembre, le chiffrage n'a pas encore été fait,
02:05d'après nos informations, par le renseignement territorial.
02:08Et, en concernant le maintien de l'ordre, eh bien, comme vous le disiez,
02:13il y a une heure de début, une heure de fin, en général, avec des parcours déclarés.
02:17Ça peut être plus simple à gérer, en tout cas avec un dispositif plus établi.
02:21Entre le 10 et le 18, que va-t-il se passer ?
02:23Est-ce que ce qui s'est passé hier, le bloquant tout, ça va se poursuivre ce week-end ?
02:28Est-ce qu'on le sait, ça ?
02:29Alors, il y a des appels à se rassembler pour ce week-end, samedi notamment.
02:33Mais, pour l'instant, les policiers du renseignement notent que ça ne semble pas réellement se poursuivre.
02:40Après, il faut toujours rester prudent.
02:43Mais, à ce stade, ils ne sentent pas que le mouvement semble s'enclencher.
02:47Et, ils notent une différence entre le 10 et le 18.
02:51Nous sommes avec François Boulot, que vous avez connu.
02:53Bonsoir, M. Boulot.
02:54Au moment des Gilets jaunes, vous étiez le porte-parole à Rouen.
02:57Vous avez été avocat.
02:58Et vous avez une chaîne YouTube qui s'appelle La Ligne...
03:01Praxis.
03:02Voilà, Praxis.
03:03Et vous avez sorti un livre qui s'appelle La Ligne jaune, aux éditions indigènes.
03:06Vous étiez dans la rue hier ?
03:07Non, je n'étais pas hier.
03:08Mais vous êtes toujours...
03:09Pourquoi ?
03:10Parce que, malheureusement, j'avais des impératifs personnels.
03:13Mais vous êtes solidaire ?
03:14Bien sûr, oui.
03:15Oui, je soutiens la cause, elle est juste.
03:17Et c'est pour ça que vous m'avez invité.
03:18Est-ce que vous sentez, justement, qu'il peut y avoir une jonction,
03:21une espèce de mouvement qui monte à bas bruit, petit à petit, jusqu'au 18 septembre ?
03:26Ce que je crois, c'est qu'évidemment, il y a une crise politique majeure dans le pays.
03:30On a un pouvoir qui n'est pas légitime à poursuivre la politique qu'il mène depuis des années,
03:34parce que l'année dernière, le résultat des élections législatives a dit très clairement,
03:38les deux tiers des Français ont dit, nous ne voulons plus de cette politique-là.
03:40Alors, c'est vrai qu'on a une crise, parce qu'on ne sait pas quelle politique alternative mener,
03:44parce qu'il n'y a pas une majorité de Français, effectivement, qui est d'accord sur la politique alternative.
03:48Mais enfin, quand même, on sait qu'on ne peut plus conduire cette politique-là.
03:52Donc, on a une crise, et sur ça, on a M. Bayrou, qui avait établi un budget
03:57avec tout un tas de mesures austéritaires, avec 44 milliards d'économies,
04:00la suppression des deux jours fériés, et tout ça, symboliquement, ça a déclenché l'accord des Français.
04:04Une très grande partie des Français qui se disent, mais bon sang, c'est toujours les mêmes qui payent.
04:08La nomination de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, ça a été vu comme une provocation ?
04:15C'est difficile de le voir autrement, parce que M. Lecornu, c'est un proche fidèle d'Emmanuel Macron.
04:20Ça fait, je crois qu'il est au gouvernement depuis 2017, en fait, dans tous les gouvernements successifs.
04:25Donc, je veux dire, c'est dans la continuité de ce qu'est Emmanuel Macron.
04:28Depuis 8 ans, Emmanuel Macron n'a jamais rien écouté.
04:31Il ne va pas changer de logiciel politique à un an et demi de la fin de son mandat.
04:34Et c'est pour ça que là, les gens ne vont pas baisser les mains.
04:36Oui, mais là, vous parlez beaucoup de politique.
04:38Moi, je me souviens que les gilets jaunes, c'était surtout un malaise social, un malaise économique.
04:44C'était des gens qui travaillaient, qui trouvaient qu'une nouvelle norme, c'est-à-dire la taxe carbone,
04:50c'était une fois de plus les obliger à mettre un carburant plus cher,
04:56alors qu'ils ont déjà deux voitures, que c'est compliqué, etc.
04:59Donc, on était sur des choses très de vie quotidienne.
05:01Là, vous me parlez de politique, Bayrou, le corps nu.
05:04Non, c'est la même chose.
05:05Donc, ça veut dire que, bloquons tous, c'est les gens de gauche qui étaient dans la rue, c'est très bien utilisé ?
05:09Les gilets jaunes, là, je suis bien placé pour en parler, c'était le pouvoir d'achat.
05:12Et c'était le sentiment de ne pas se faire entendre par les dirigeants.
05:14Le pouvoir d'achat, c'est directement lié, pardonnez-moi, je crois qu'on sera tous d'accord sur ce plateau,
05:17à la politique économique qui est menée dans le pays.
05:20Notamment la question de savoir qui paye trop d'impôts, qui n'en paye pas assez,
05:23qui reçoit trop de l'État, qui ne reçoit pas assez.
05:25Il semble assez évident que, déjà, au moment des gilets jaunes, c'est ce que je disais,
05:28il faut que la politique serve les intérêts des 99%, et non plus seulement des 1% les plus riches.
05:32Pourquoi je disais ça ? Parce qu'à l'époque, Emmanuel Macron, il avait fait des cadeaux fiscaux massifs
05:36aux plus grandes entreprises du pays, aux plus grandes fortunes, et il ne voulait pas revenir dessus.
05:40Sept ans plus tard, on est toujours au même point.
05:42Je veux dire, et le patrimoine des grandes fortunes a explosé.
05:45J'ai regardé, je dirais, les chiffres du CAC 40, il y a 20 ans, on pourrait tous se mettre d'accord là-dessus.
05:51En 20 ans, les profits du CAC 40 et les dividendes qui sont distribués ont été multipliés par 4.
05:57Est-ce que les gens qui nous regardent ont vu leur salaire multiplié par 4 en 20 ans ?
06:00La réponse est non.
06:00Donc là, il y a une grosse partie de l'argent qui a été captée par le, même pas le top 1% de la société.
06:06C'est le top 0,1, voire 0,01% de la société.
06:09Voyez, on ne va même pas parler des gens qui gagnent 10 ou 15 000 euros par mois.
06:12Ces gens-là, ils payent beaucoup d'impôts.
06:13Ils sont dans la tranche à 45%, la plus haute de l'impôt sur le revenu.
06:17Le problème, c'est ceux qui sont beaucoup plus hauts, qui gagnent 1 million, 10 millions d'euros par mois.
06:21Ils payent aussi des impôts.
06:21Ils payent beaucoup, mais ils ne payent pas 45%.
06:23Non, non, ils payent des impôts, mais ils ne payent pas 45% comme les 1%.
06:27Ils payent 5 à 10% d'impôts.
06:29C'est ça qui n'est pas normal.
06:30Alors Charles Rodwell, qui représente la majorité des députés des Yvelines, ensemble pour la République,
06:35que répondez-vous à ça ?
06:37Moi, je réponds que je suis très sensible à beaucoup de choses que dit M. Boulot.
06:41Je ne suis pas d'accord avec tout.
06:42Il y a beaucoup de choses avec lesquelles je suis en désaccord dans mes convictions.
06:45Mais si on avait tout réussi depuis 7 ans, on aurait probablement gagné les élections législatives
06:49et on les a perdues.
06:51Donc je pense que dans un moment où on doit faire des compromis,
06:54on ne peut pas commencer un compromis avec les autres forces politiques du pays
06:56en disant qu'on a eu raison sur tout et que tout le monde a eu tort sur le reste.
07:00Moi, là où je suis en désaccord, c'est que je pense quand même que la politique économique et fiscale
07:04qu'on a menée depuis des années,
07:06c'est une politique qui a, par exemple, permis de recréer plus de 2 millions d'emplois dans ce pays.
07:11On peut discuter de beaucoup de choses, de leur répartition sur le territoire français,
07:14des échecs aussi de cette politique économique,
07:16mais je crois qu'elle a quand même donné des résultats.
07:18Moi, là où je suis heureux de la nomination de Sébastien Lecornu,
07:21au-delà du fait que je connais ses convictions et que je les soutiens,
07:24sinon je ne soutiendrai pas le gouvernement jusqu'à présent,
07:28c'est que c'est un homme qui a été élu local pendant des années et des années et des années
07:31dans le commande de l'heure.
07:32À Vernon, il était maire de Vernon à 27 ans.
07:34– Exactement, et qui, lorsqu'il est devenu président du département à 28,
07:38a adopté une nouvelle méthode et il a dit, à l'époque,
07:40il y avait des élus socialistes et des élus LR,
07:42il leur a dit, moi, je veux former une coalition avec vous tous
07:44parce que vous avez tous des bonnes propositions.
07:45On n'est pas tous d'accord, mais on va essayer de travailler ensemble.
07:48– Ça, c'est le macronisme, c'est l'heure en même temps.
07:50– En fait, ensuite, on en discute à l'instant, juste avant que le plateau s'allume,
07:54c'est Sébastien Lecornu aussi qui a proposé la méthode,
07:57à la suite de la crise des Gilets jaunes et des mobilisations massives, du grand débat.
08:01Visiblement, les résultats de ce que disait M. Boulot,
08:04je ne veux pas trahir sa pensée, mais ont été décevants.
08:07Mais ce qu'a dit Sébastien Lecornu, c'est que s'il devenait Premier ministre,
08:11c'était pour créer une rupture, tant sur la forme,
08:14la manière notamment dont on bâtissait ses compromis avec les oppositions,
08:17et aussi sur une partie de notre politique.
08:19– Déjeuner avec Nicolas Sarkozy, c'est une rupture ?
08:21Parce que, pardon, mais les premiers gestes de Sébastien Lecornu,
08:25depuis qu'il a été nommé, il a parlé trois minutes sur le perron de Matignon
08:28lors de la passation de pouvoir, il n'a rien dit de ce qui s'est passé hier,
08:34il aurait pu faire une télé, une radio ce matin,
08:37et on apprend qu'il déjeuner avec Nicolas Sarkozy, c'est son droit,
08:39mais est-ce que ce sont vraiment les premiers gestes d'une rupture ?
08:42– Je pense qu'on a reproché à certains, peut-être à tort,
08:45leur surcommunication, et maintenant on lui reproche souvent de communication.
08:47– C'est sûr qu'il n'est pas devant les caméras très souvent.
08:51– On lui reproche de déjeuner avec des gens avec qui il est plutôt d'accord.
08:54– Non, non, ce n'est pas un reproche, c'est que c'est important,
08:56quand un Premier ministre est nommé, d'autant plus que les Français le connaissent très peu,
08:59les premiers gestes vont forcément être scrutés, les premiers gestes,
09:02les premiers déplacements, il n'y a pas de déplacement par exemple aujourd'hui en France.
09:06– On lui a aussi reproché par exemple d'échanger avec des députés de la gauche radicale
09:10pendant la loi de programmation militaire,
09:12on lui a reproché plusieurs fois d'échanger avec Marine Le Pen,
09:14qu'on lui reproche à la fois, j'imagine bien.
09:17– Je ne suis pas sûr, enfin je n'ai pas entendu ces reproches là.
09:19– Ah oui, vous ne les avez pas entendus ?
09:20– Par contre le reproche de déjeuner avec Marine Le Pen, oui ça oui.
09:22– Je pense que Sébastien Lecarni a toujours assumé d'échanger en permanence
09:27avec des gens avec qui il n'est pas d'accord.
09:28– Mais là je parlais des Français, est-ce que ce n'est pas quand même la grande muette,
09:31pardon je fais une allusion au poste qui l'occupe toujours d'ailleurs,
09:35parce qu'il a toujours mis des armées des missionnaires et Premier ministre,
09:37parce qu'il n'a pas été remplacé au ministère des Armées,
09:39est-ce que, voilà, il va falloir à un moment donné qu'il parle aux Français ?
09:42Est-ce que c'est bien de parler aux responsables politiques,
09:44mais parler entre vous, il y a des Français qui étaient dans la rue hier,
09:47qui le seront de nouveau dans une semaine ?
09:48– C'est une bonne idée d'entendre et d'écouter.
09:50Moi je parle, j'ai mon collègue socialiste juste à côté de moi,
09:53on a des désaccords fondamentaux,
09:55et pourtant, je ne veux pas faire la pub à d'Arthur Delaporte,
09:57mais c'est un bon exemple de quelqu'un qui sait travailler avec les députés,
10:00avec qui il n'est pas d'accord, sur la commission TikTok par exemple.
10:02– Et donc c'est un bon exemple ?
10:04– Il y a eu des élections législatives l'an dernier,
10:06on en est au troisième Premier ministre,
10:08donc en même temps, Emmanuel Macron, il est en échec,
10:12la colère des Français, on l'entend régulièrement,
10:13il est au plus bas dans les sondages,
10:14François Bayrou, il est parti sans avoir rien fait,
10:16avec 12% de bonnes opinions,
10:18il n'y a pas besoin de discuter avec tout le monde
10:20pour savoir quelle est la situation en même temps,
10:21c'est ce qu'on attend plutôt, c'est des actions là aujourd'hui.
10:23– Mais quelle est la majorité ?
10:24– Sans majorité, c'est ce qui va être très compliqué.
10:26– C'est bien le sujet, et c'est bien la raison pour laquelle
10:29Sébastien Lecornu promet une rupture sur la forme et sur le fond.
10:33– Mais il faut l'avoir vite.
10:34– J'entends ce que vous dites,
10:36mais vous préférez qu'il fasse directement son discours de politique générale
10:39sans avoir consulté les autres forces politiques ?
10:41– Parce qu'il doit avoir conscience de la situation et de ce qu'il y a à faire.
10:44– Je suis convaincu qu'il l'a conscience.
10:47– Arthur Delaporte, sur le mouvement du 10,
10:49qui pourrait se prolonger le 18,
10:51même si c'est quand même des choses qui,
10:53comme l'a dit Alexandra, sont assez différentes,
10:54notamment sur ceux qui appellent à manifester,
10:57sur les organisations.
10:58– Les fondements sont les mêmes,
11:00c'est-à-dire que les organisations syndicales,
11:03elles ont des revendications qui sont très proches
11:04de celles que j'ai pu entendre hier,
11:06c'est-à-dire justice fiscale,
11:09augmentation des bas salaires,
11:11revalorisation plus largement des salaires,
11:14et considération des travailleurs.
11:16Donc moi, je vois ça dans le mouvement d'hier.
11:18– Du coup, on oublie la dette.
11:19– Hier, il y avait beaucoup d'émissions de Macron, par exemple.
11:22– Oui, alors c'est vrai qu'il y a ce sujet-là,
11:24Macron en démission,
11:25c'est peut-être moins le sujet du 18.
11:28Le 18, il y aura aussi un sujet qui s'appelle les retraites,
11:31et notamment la nécessité d'approger ou de suspendre la réforme.
11:35– C'est ce que vous demandez à M. Lecornu ?
11:36– C'est exactement ce qu'on demande.
11:38Nous, on ne lui demande pas un nouveau conclave,
11:39on a vu comment ça n'avait pas marché pendant six mois,
11:42donc aujourd'hui… – Il aurait proposé un nouveau conclave ?
11:44– Oui, justement… – Et la CFDT dit non déjà.
11:46– Ce n'est pas la rupture, ça, le nouveau conclave.
11:47– Et je vous dis, pour nous, on ne va pas refaire la même chose,
11:50on ne va pas se remettre à faire une discussion,
11:53un dialogue social qui, derrière, dont on connaît les conséquences.
11:55Donc non, nous, on dit, suspendez l'entrée en vigueur de la réforme Borne,
11:58et après, chacun discutera des solutions dans la prochaine présidentielle,
12:02les Français transgenants.
12:02– Mathieu Vallée, on parlait de bloquons-tout,
12:05est-ce que ça va continuer ?
12:06Comment vous le sentez, vous ?
12:08– Le RN n'a pas appelé à soutenir ce mouvement,
12:13contrairement à la France insoumise ?
12:15– D'abord, je ne vais pas m'excuser d'avoir eu raison avant tout le monde.
12:18Au mois d'été, quand une grande partie était en vacances,
12:20moi, j'étais sur les médias et j'expliquais que ce mouvement
12:22allait être récupéré par les gauchistes et qu'ils allaient pourrir les mouvements sociaux
12:25comme ils l'ont fait sur les lois El Khomri, sur les lois des retraites,
12:27et là, sur ces mouvements de voie d'achat qui ne changent rien.
12:29J'entends l'ancien porte-parole des Gilets jaunes qui nous explique
12:31qu'en 7 ans, 2018, en 6 ans, rien n'a changé.
12:35Bon, petit passage à M. Delaporte,
12:36Marine Le Pen, ce n'est pas une pouilleuse, et mangez avec elle,
12:39vous ne choperez pas la peste, c'est une responsable politique respectable,
12:42elle représente 11 membres français.
12:42– Les dîners cachés, ce n'était pas du tout assumé de la part de M. Lecornu.
12:46– Je suis terminé, parce que chez Ecosocialiste, vous êtes attaché à la démocratie,
12:49et d'ailleurs, on a fait un nom d'électeur,
12:50je souhaite de faire aussi le nom d'électeur important que nous,
12:53donc la modestie commande à ce qu'on, évidemment,
12:55on soit écouté, parce qu'on est la première fois sur l'opposition du pays.
12:57– On n'est pas obligé de faire des dîners cachés en vivant.
12:58– Hier, moi j'étais content, mais non, on ne se cache pas, monsieur,
13:00mais on n'est pas obligé de faire venir les caméras,
13:02et de faire un spectacle comme le Parti Socialiste,
13:04et de faire croire qu'ils vont revenir sur la forme de retraite,
13:05et que ça ne marche pas.
13:06Donc, j'ai simplement qu'en réalité, M. Truchot, hier,
13:09moi je veux quand même parler de ces ouvriers de la sécurité,
13:11que la gauche a oublié, qu'elle a perdu.
13:12Les gendarmes, les policiers qui ont du mal à finir les fin de mois,
13:14qui ont du mal à se loger, comme les commerçants,
13:16qui ont vu leur boutique saccagée, on n'en parle jamais.
13:18Eux aussi, ils aimeraient bien partir à la retraite,
13:19alors qu'ils ont des métiers pénibles.
13:20Eux aussi, ils aimeraient bien pouvoir se loger dans les grandes agglomérations,
13:22alors que les prix des loyers sont hors de prix.
13:24Je parle sous le contrôle de l'avocat qui représente les gilets jaunes.
13:27Eux aussi, ils aimeraient bien remplir le caddie,
13:28alors que c'est compliqué parce que le pouvoir d'achat n'augmente pas,
13:30l'indice des fonctionnaires a été gelé,
13:31et ils n'ont pas de primes liées à des spécialités ou à des spécificités.
13:34Donc moi, j'ai simplement qu'il y a eu des centeurs de la gendarmerie
13:36qui ont été engagés, il y a eu un gros dispositif engagé,
13:38il y a eu des instructions claires, il y a eu des manœuvres rapides.
13:40– Vous saluez le travail de Bruno Rotaillot ?
13:42– Je salue qu'on écoute nos propositions.
13:44Moi, je les avais faites après la victoire du PSG,
13:46après la fête de la musique, après le 14 juillet,
13:48après les émeutes qui ont émaillé tout le 15 juillet.
13:49– Je rappelle que vous êtes un ancien policier.
13:50– Oui, je ne vais pas m'excuser d'avoir eu la passion
13:52d'animer l'uniforme de la France.
13:54– Est-ce que vous saluez le travail de Bruno Rotaillot hier ?
13:56– Je salue le travail des policiers et des jordarnes
13:57quand les instructions sont claires.
13:58– Mais il y a eu des consignes.
13:59– Oui, mais justement…
14:00– Les consignes ont été bonnes de la part du ministère intérieur ?
14:01– Parce que j'estime que c'est grâce au Rassemblement National
14:03qu'enfin, on ait des instructions claires
14:05puisqu'on les a réclamées à corps et à créer
14:06avec tous les dégâts et les saccages qu'on a eus
14:08parce que qui va payer ?
14:09C'est les Français.
14:09Donc moi, M. Rodouel,
14:11parce que je d'entends faire des grandes phrases
14:12comme d'habitude, comme la Macroniste,
14:13c'est si bien les faire, j'en finirai là.
14:14Vous avez eu l'idée saugrenue, l'idée farfelue,
14:17l'idée dingue de penser qu'on allait surprimer
14:20les assurances des gens de 5% pour payer les dingueries des émeutes.
14:23Donc les Français qui ont déjà la ceinture qui les étouffe,
14:25vous voulez leur mettre 5% de surprimes d'assurance
14:28pour payer toutes les émeutes que finalement
14:30les honnêtes gens, les gens qui payent leurs impôts
14:32vont devoir payer pour les malhonnêtes gens, pour les voyous.
14:34Donc moi, je dis simplement qu'il y a des commerçants
14:36qui vont devoir refaire leurs fonds de commerce.
14:38Il y a à la gaieté lyrique...
14:39– Qui va payer les dégâts d'hier, d'ailleurs ?
14:41– Justement, au lieu de créer des surprimes pour les gens honnêtes,
14:43créons des surprimes pour les voyous.
14:45Ça, c'est une mesure concrète.
14:46Que pour les mineurs récidivistes, supprimer les allocations
14:49qui coûtent un pognon de dingue aux Français
14:51lorsque elles ne servent pas à éduquer les enfants,
14:53à les envoyer à l'école et à assurer une rentrée scolaire digne.
14:55Ça, c'est des mesures concrètes qu'on ne vous a jamais entendues.
14:57Donc vous voyez, au lieu de nous snobber et de nous prendre pour des pariens,
15:00vous devriez peut-être estimer que vous êtes un peu moins conduit bien
15:02et que les propositions du Calvin...
15:04– Alors qui va payer les dégâts, d'ailleurs ?
15:05– Moi, je suis désolé que vous fassiez de la politique politicienne sur ces dégâts.
15:09– Je ne vous donne pas des exemples concrets, M. Rodouard ?
15:11– Je vous ai laissé parler.
15:13En tant qu'élu local et en tant que député de Macirco
15:16et adjoint au maire avant cela,
15:18j'ai accompagné des dizaines de commerçants
15:20qui ont eu leur commerce saccagé lors des dernières émeutes.
15:23– On est d'accord.
15:24– Donc la seule chose que je veux dire,
15:26c'est qu'au-delà de faire une espèce de politique en jetant le truc,
15:29on veut augmenter de 5% les assurances de chacun.
15:32– C'est votre idée, vous l'assumez pas ?
15:33– Je vous pose juste une simple question.
15:35Est-ce que vous avez déjà accompagné des commerçants comme ceci
15:37lors de la réparation de leurs dégâts ?
15:38– Vous savez, il n'y a pas les surdéputés nationaux
15:40et les sous-députés européens.
15:41Je suis toujours obligé que vous.
15:43– Non, mais ça, c'est votre mépris, votre arrogance.
15:45C'est symptomatique de votre pouvoir.
15:46– Mais c'est pour ça, en fait, que les Français ne veulent plus de vous.
15:48Vous êtes méprisant avec tout le monde.
15:49Vous n'écoutez jamais personne, vous avez toujours raison par rapport à tout le monde.
15:51– Attendez, finis de vous répondre.
15:52– J'écoute, monsieur, je sais tout.
15:53– J'espère juste que vous avez conscience de votre attitude extrêmement agressive.
15:57– Est-ce que vous avez conscience de votre mépris qui est complètement désagréable ?
16:00– Mais laissez-le répondre, Mathieu Allais.
16:01– Je ne crois pas avoir de mépris, cher monsieur.
16:03– Je ne le ressens pas comme ça.
16:04– La simple des choses, c'est qu'à la suite de ces émeutes,
16:08il y a des instructions très claires auprès des compagnies d'assurance
16:10pour accompagner au plus vite les commerçants de l'ensemble du territoire français.
16:14– Mais qui paye, monsieur Redouille ?
16:15– Et sinon, je me suis rendu compte, très concrètement,
16:17c'est que l'action politique qu'on a eue à ce moment-là,
16:20elle a permis de voir des dizaines de milliers de commerçants
16:23sur l'ensemble du territoire français accompagnés.
16:25Et la simple chose que le gouvernement doit faire maintenant,
16:28c'est pour ça qu'il doit être nommé le plus rapidement possible,
16:30c'est de repasser les mêmes instructions.
16:31– Mais qui paye les 750 millions de dégâts des émeutes de la Prénal, monsieur Redouille ?
16:35– Alors, arrogant.
16:35Je vous pose une question simple pour vous.
16:36Qui paye ?
16:37Les honnêtes gens avec des surprimes de 5% d'assurance
16:40au bout de leur vie, si jamais c'est nécessaire,
16:42pour que ça ne soit pas les honnêtes gens
16:43qui sont déjà étranglés par les impôts,
16:45dont la France est le pays le plus imposé au monde.
16:47– Vous payez ce genre de choses ?
16:48– Il faut faire passer des budgets, par exemple.
16:49– Oui.
16:50– Donc, par exemple, le budget pour lutter contre l'insécurité.
16:52– Oui.
16:52– Il a augmenté lors du dernier budget.
16:53– Non, vous avez renié les crédits d'APJ.
16:55– Attendez, attendez, attendez.
16:56– Ah bah, je réponds.
16:57– Oui, non, mais attendez, parce que...
16:58Finissez votre...
16:59– Non, mais c'est juste un débat intéressant.
17:01– Oui, mais finis sa phrase.
17:02– Lors du gouvernement Barnier,
17:03le gouvernement Barnier avait deux missions.
17:05Il avait fixé deux missions à son gouvernement.
17:07Réduire les déficits et réduire l'insécurité.
17:09Vous l'avez censuré.
17:10– Avec les résultats qu'on voit aujourd'hui.
17:11– Lorsque François Bayrou a nommé son gouvernement,
17:14avec le duo notamment Rétailleau-Darmanin,
17:17avec la réforme pénale que mène Gérald Darmanin
17:19et avec les réformes au sein du ministère de l'Intérieur
17:21que mène Bruno Rétailleau,
17:22il avait fixé deux missions.
17:26C'est de réduire les déficits
17:27et de réduire l'insécurité dans notre pays.
17:29Vous l'avez censuré aussi.
17:30Donc moi, ce que je déplore avec le Rassemblement national,
17:32ce n'est pas les anathèmes que vous lancez sur le plateau de télévision.
17:34– C'est la différence fondamentale qu'il y a
17:36entre les paroles que vous avez, y compris
17:38auprès de vos électeurs que je respecte,
17:40c'est 11 millions d'électeurs que vous dites souvent
17:42« je respecte »,
17:43et la différence avec les actes à l'Assemblée nationale.
17:46En permanence.
17:47– Vous voulez vraiment qu'on parle des actes à l'Assemblée nationale ?
17:49– Non, non, non.
17:50– On va les évoquer, on va les évoquer.
17:51– Monsieur Vallée, monsieur Vallée, monsieur Vallée, monsieur Vallée.
17:53– Non, non, non, monsieur, on va continuer la discussion.
17:55– Monsieur Darmanin, je sens que je vous ai libéré.
17:56– Mathieu Vallée, puisque nous sommes avec deux autres députés,
18:05on va continuer la discussion justement pour savoir ce que peut faire
18:08Sébastien Lecornu dans une France qui gronde quand même,
18:12même si c'est à bas bruit pour le moment,
18:14mais ça peut monter.
18:15Quel type de réponse on peut apporter ?
18:18Sébastien Lecornu, est-ce qu'il va se décider à parler
18:21dans cet entre-deux-dix-dix-huit ?
18:24On va continuer donc de l'évoquer avec Nel Alatrousse,
18:26la chef du service politique de BFM TV aussi.
18:29Suite de notre discussion consacrée à l'après-10 septembre,
18:33le lendemain du 10 septembre, cette journée de mobilisation
18:35avec en ligne de mire, cette fois-ci, le 18 septembre,
18:39qui là est un appel à la mobilisation syndicale
18:41contre la politique du gouvernement.
18:42Là, aujourd'hui, c'est le gouvernement de Sébastien Lecornu
18:44contre la case du pouvoir d'achat et l'austérité.
18:47Justement, là, pendant cette semaine,
18:49il va falloir qu'il trouve les mots
18:50qu'il parle, Sébastien Lecornu.
18:54Oui, qu'il trouve les mots.
18:55Et ce n'est pas un secret que de dire
18:57que ce n'est pas un très grand bavard.
19:00Sébastien Lecornu, dans toutes les fonctions
19:01qui ont été les siennes, il a eu à gérer
19:03un certain nombre de crises.
19:04On oublie qu'il a été ministre des Outre-mer
19:06à un moment où il y a eu d'énormes émeutes
19:08en Guadeloupe et en Martinique,
19:10au moment où il a fallu gérer les référendums
19:12sur la Nouvelle-Calédonie.
19:13On ne l'a pas davantage entendu à ce moment-là,
19:15alors qu'on était à un moment de crise
19:16et qu'en règle générale, on découvre les ministres
19:18inconnues pour le grand public
19:21au moment des crises.
19:21Là, il aurait pu simplement dire,
19:22pardon, il est Premier ministre depuis quelques heures.
19:24Hier, d'ailleurs, son nom a été scandé,
19:27pas avec des mots sympathiques dans les cortèges.
19:30Il aurait pu dire un mot, un tweet, etc.,
19:32pour dire, je suis à la tâche,
19:34je vais apporter des réponses.
19:36Est-ce qu'il n'y a pas déjà un petit problème de méthode ?
19:38Son message a été une image,
19:40le déplacement au centre de crise,
19:42aux côtés de Bruno Retailleau.
19:44Donc, de ce point de vue-là,
19:45ce n'est pas, encore une fois, un grand bavard.
19:47Donc, il va devoir se faire violence, effectivement,
19:49pour nouer une relation avec les Français.
19:51Sébastien Lecornu, pour essayer de le décrire...
19:53S'il doit se faire violence, c'est mal parti, quand même.
19:54Comme les Français ne le connaissent pas,
19:56s'il fallait, d'une certaine façon,
19:58le rattacher à des ministres précédents
20:00d'Emmanuel Macron,
20:03c'est l'âge de Gabriel Attal,
20:05à quelques années près,
20:06mais la façon de faire de Jean Castex.
20:08C'est-à-dire que, pour l'instant,
20:10bon, voilà, il regarde,
20:11il prend ses marques,
20:13il s'assure d'eux...
20:14Mais Jean Castex, avec le Covid,
20:15était obligé d'être en première ligne.
20:16Là, il y a une crise politique,
20:18peut-être une crise sociale.
20:19Non, mais il va l'être.
20:19Il va l'être, de fait.
20:21Mais ce que je suis en train de dire,
20:22c'est qu'il va falloir qu'il se fasse violence.
20:24Pourquoi il va déjeuner avec Nicolas Sarkozy ?
20:27Est-ce que c'était vraiment utile
20:29que son premier déjeuner,
20:30en tant que Premier ministre,
20:32soit contre...
20:32Je ne sais pas s'il a déjeuné.
20:33En tout cas, de rencontre,
20:33ce soit Nicolas Sarkozy,
20:35au moment où on dit qu'il va falloir,
20:36surtout qu'il parle à la gauche.
20:37Oui, ses proches disent,
20:39il parle quand il a des choses à dire,
20:40pour le grand public.
20:41Donc, là-dessus,
20:42c'est juste pour bien dresser le personnage.
20:43Il ne va pas falloir s'attendre
20:44à un Premier ministre révolutionnaire
20:46qui va communiquer tous les quatre matins.
20:48Et par ailleurs,
20:48il y a un peu de stratégie aussi là-dessus,
20:50puisqu'on a beaucoup vu François Bayrou
20:51dans les derniers jours.
20:53Lui, il parle de rupture sur la forme.
20:54L'une des ruptures,
20:55c'est aussi de ne pas parler...
20:57Pour ne rien dire.
20:57Pour ne rien dire.
20:58Et puis, par ailleurs,
21:00effectivement,
21:00il veut consulter pour l'instant
21:01les forces politiques,
21:02puisque la feuille de route
21:03qui lui a été fixée
21:04par le président de la République,
21:05c'est de consulter les forces politiques.
21:06Donc, en bonne élève,
21:07il prend la feuille de route
21:08à force politique.
21:09OK, très bien.
21:10Et j'irai devant les Français
21:11par la suite,
21:11lorsqu'il s'agira de dire
21:12quel accord on a pu trouver,
21:14quelle concession je peux faire,
21:16sur quoi on peut avancer.
21:17Et donc, c'est Nicolas Sarkozy
21:18qui va le conseiller ?
21:19Et donc, Nicolas Sarkozy,
21:20qui reste une voix influente en Macronie,
21:22puisqu'il voit régulièrement
21:23Emmanuel Macron...
21:25Il dit qu'Emmanuel Macron
21:26fait le contraire
21:26de ce qu'il lui dit de faire.
21:28Absolument.
21:28Je pense qu'il est moins proche
21:29d'Emmanuel Macron en ce moment.
21:30De donner une série de conseils
21:31dans le Figaro
21:32il y a quelques semaines.
21:36Effectivement, Nicolas Sarkozy
21:37fait partie de ceux qu'il consulte.
21:38Mais il a aussi vu
21:39la présidente de l'Assemblée nationale
21:40et le président du Sénat.
21:42Mais tout ça pour vous dire
21:43que de toute façon,
21:44pour l'instant,
21:44s'il ne dit rien,
21:45c'est qu'a priori,
21:45il n'a rien à dire
21:46sur la solution
21:47qu'il pourrait apporter,
21:49puisque la droite,
21:51Gérard Larcher,
21:51lui a fait savoir
21:52qu'il était absolument contre
21:53la taxation sur les plus riches
21:55et que la gauche explique
21:57que tant il n'y a pas
21:58cette taxe-là,
21:59ou en tout cas,
22:00une façon différente
22:00de faire rentrer
22:01des milliards équivalents,
22:03il ne pouvait pas y avoir
22:04de discussion.
22:05Donc, il se trouve
22:06dans une situation
22:07n'ayant pas de solution
22:08à proposer aux Français,
22:09il préfère se taire
22:10plutôt que de dire n'importe quoi.
22:11– François Boulot,
22:12vous qui soutenez
22:13en tant qu'ancien gilet jaune
22:14le mouvement du 10,
22:16que vous comprenez
22:16cette colère qui monte,
22:18Sébastien Lecornu,
22:20pour l'instant,
22:20ne dit rien,
22:22est-ce qu'il doit parler
22:23et que doit-il dire selon vous ?
22:25Parce que son nom
22:26a été scandé hier
22:27dans les cortèges.
22:29– Je pense que ce qu'il peut dire,
22:30ça ne va pas changer grand chose.
22:31Parce qu'il dit
22:31changement de méthode,
22:32humilité,
22:33ils sont combien de Premier ministre
22:34quand ils prennent
22:35leur fonction à dire ça ?
22:36– Il faut toujours différent
22:37de celui qu'on remplace
22:38qui était un peu plus clair.
22:39– Voilà, on ne les croit plus,
22:40c'est évident.
22:41Et d'ailleurs,
22:41on a bien raison
22:42de ne pas les croire
22:43parce qu'en fait,
22:43quand vous écoutez
22:44tous les gens du camp
22:46d'Emmanuel Macron,
22:47ils vous disent tous
22:47globalement,
22:48notre bilan,
22:49il est quand même bien,
22:50bien sûr,
22:50on peut toujours faire mieux,
22:51bien sûr,
22:52on peut toujours amener
22:52lui à la marge.
22:53C'est ce que j'ai entendu.
22:54Non, le bilan,
22:55je suis désolé.
22:55– C'est tout à fait
22:56ce que je vous ai dit.
22:56– Mais si quand même,
22:58globalement,
22:59il y a des éléments positifs
23:00en tout cas,
23:00c'est ce que vous avez dit.
23:01– Non, mais c'est-à-dire
23:01qu'il y a un désir
23:02de changement profond.
23:04Alors le problème,
23:05est-ce que c'est pour aller
23:06vers le RN,
23:06vers la gauche,
23:07les Français sont partagés
23:08mais il y a un besoin
23:09d'alternance,
23:10c'est ce que vous ressentez.
23:11– Faisons déjà le bilan.
23:12Le bilan,
23:12il est catastrophique
23:13du point de vue
23:14des ambitions
23:15qu'avait affichées
23:16Emmanuel Macron.
23:16Il n'y a pas de croissance.
23:17La croissance,
23:18elle est très faible.
23:19– 0,8 là.
23:19– Voilà, 0,8.
23:20– Un revue à la hausse.
23:21– Il n'y a pas eu
23:22de réindustrialisation du pays.
23:23On est toujours à 10%
23:24en gros de parts
23:25dans le PIB.
23:26Bon, la réduction du chômage,
23:28en fait…
23:28– C'est vrai,
23:28le chômage a baissé.
23:29– C'est léger
23:30et surtout,
23:31la baisse,
23:32elle est très inquiétante
23:33en réalité
23:34parce que comme il n'y a pas
23:35eu de croissance,
23:36comment on a fait
23:36pour réduire le chômage ?
23:37En fait, ce qui s'est passé,
23:38c'est que vous avez un effondrement
23:41du taux de productivité
23:41depuis 2019 dans le pays.
23:43C'est-à-dire qu'en fait,
23:43ce que vous avez fait,
23:44c'est que vous avez créé
23:45des emplois précaires,
23:47c'est-à-dire des contrats aidés
23:48ou des petits boulots
23:49d'entrepreneurs
23:50et ça,
23:51ça vient remplacer
23:51les boulots d'ingénieurs
23:52ou d'ouvriers qualifiés
23:53dans l'industrie.
23:54Donc, si vous voulez,
23:55oui, c'est sûr,
23:56en quantité,
23:56vous avez remplacé des emplois
23:58ou créé des emplois,
23:59mais en valeur ajoutée,
24:00c'est-à-dire en création de richesses,
24:01ce n'est pas du tout le cas.
24:02Et donc, si vous voulez…
24:03– Le niveau de productivité,
24:04il a été, me semble-t-il,
24:05affecté par quand même
24:06différents éléments.
24:07La France n'est pas le seul pays
24:08qui a connu
24:08cette chute de productivité,
24:10notamment à cause de la crise Covid,
24:11la mise en œuvre du télétravail.
24:13Il y a également
24:13la politique de l'apprentissage
24:14qui a eu un impact
24:15très clair sur la productivité.
24:17Parce qu'il y a quand même eu,
24:18en l'espace de 7 ans,
24:20la création de 750 000
24:21apprentis de plus.
24:23Enfin, c'est-à-dire
24:23qu'il y a 750 000 jeunes de plus
24:24qui ont un apprentissage
24:25chaque année
24:26qu'il y a en 2017.
24:27On peut toujours faire plus.
24:28Je trouve pas mieux,
24:29on est passé de 250 000
24:30à 1 million.
24:31Donc, toutes ces mesures
24:32vers la création d'emplois,
24:33elles ont un impact
24:34sur la productivité
24:34et je suis d'accord avec vous.
24:35Il y a un effondrement
24:36de la productivité en France
24:38comme dans beaucoup de pays.
24:39Je suis franco-britannique,
24:40on le constate au Royaume-Uni aussi
24:41et dans certains États
24:43aux États-Unis
24:44et en Italie également.
24:45Mais je ne crois pas
24:46qu'on puisse dire,
24:47semble-t-il,
24:47c'est ma conviction,
24:48qu'on puisse dire
24:49que parce qu'on a créé
24:502,7 millions d'emplois
24:51dans ce pays,
24:52ce ne sont que des emplois précaires
24:54et donc qui ont fait
24:56jeter la productivité.
24:57Aujourd'hui,
24:58on a un problème
24:59avec la dette
24:59qu'il faut résoudre.
25:00François Bérou disait
25:01que c'était le problème
25:02numéro un de la France
25:03et qu'on était au bord du gouffre.
25:06Et là,
25:06on voit quand même
25:06un Sébastien Lecornu
25:08à qui on prête plutôt
25:09l'ambition de revoir
25:11à la baisse
25:11le plan Bérou,
25:13donc moins d'économies
25:14pour essayer
25:15de passer l'hiver
25:16et de surtout faire passer
25:17un budget avec la gauche.
25:19Et voilà typiquement
25:19un sujet sur lequel
25:20il faut qu'on trouve
25:21un compromis.
25:22Moi, j'ai regardé
25:22le programme fiscal.
25:23Un compromis vers le bas
25:24ou vers le haut ?
25:25Un compromis fiscal.
25:25J'ai regardé
25:26le programme économique
25:27et fiscal
25:27qu'a proposé
25:28le Parti Socialiste à Blois.
25:30J'ai même rencontré
25:30Gabriel Zuckman
25:31il y a quelques mois.
25:32Ah, c'est la nouvelle vedette ?
25:33Non, mais c'est parce que
25:35en l'occurrence
25:35le Parti Socialiste
25:36propose parmi d'autres parties
25:37la mise en œuvre
25:38d'une part
25:38ou de la totalité
25:39de la taxe Zuckman.
25:41Moi,
25:41mais c'est ma conviction,
25:43c'est que je considère
25:44que si on la mettait en œuvre
25:45à l'échelle nationale notamment,
25:47on créerait
25:47un énorme problème
25:49pour nos entreprises
25:49de compétitivité
25:50de la situation en soi.
25:51Une fois que je dis ça,
25:52moi je ne peux pas
25:52rester campé
25:53sur mes positions.
25:54Vous dites qu'il faut
25:54la mettre à l'échelle européenne ?
25:57Nous, ce qu'on aimerait
25:57proposer aux socialistes,
25:59c'est-à-dire pourquoi
26:00est-ce qu'on ne mettrait pas
26:00en œuvre des taxes carbone
26:02massives aux frontières
26:03de l'Europe ?
26:04Certains vont dire
26:05que ça va mettre
26:06des années à l'être fait.
26:07La vérité, c'est qu'avec
26:08la taxation des gens
26:08du numérique en 2017...
26:09Les taxes carbone,
26:10ça ne vous a pas réussi.
26:11Non, mais au frontière...
26:12Mais quel est le principe ?
26:14C'est-à-dire qu'aujourd'hui...
26:14Oui, c'est les étrangers
26:15qui paieraient et pas les Français.
26:16Mais il y a un énorme
26:17d'entreprises françaises
26:18qui investissent
26:19des centaines de millions d'euros
26:20pour décarboner
26:21leur activité.
26:22Ils se retrouvent face
26:23à la concurrence
26:24d'entreprises chinoises
26:24ou américaines
26:25qui ne font pas cet effort-là
26:26et qui créent
26:27une concurrence massive,
26:29délétère pour ces entreprises.
26:31Pourquoi ?
26:31C'est une commission d'enquête
26:32qu'on a menée collectivement
26:34et qu'on a fait aboutir
26:35l'été dernier.
26:37Pourquoi est-ce qu'on ne taxerait
26:37pas ces entreprises
26:38qui polluent à l'étranger
26:39pour importer en Europe
26:40pour permettre à nos entreprises
26:42de décarboner ?
26:43C'est ce qu'on a fait
26:44lors de la taxation
26:45des gens du numérique
26:46en l'espèce de quelques mois.
26:47Elle a été sabordée
26:48par des gouvernements
26:49pour le coup de droits durs,
26:51d'extrême droite.
26:51Heureusement qu'on l'a mis en œuvre
26:52avec une alliance
26:53de certains pays européens.
26:54Aujourd'hui,
26:54je ne vous ai pas sûr
26:55de pouvoir la faire.
26:56C'est aujourd'hui
26:56une contre-proposition
26:57qu'on fait aux socialistes.
26:58Est-ce qu'elle est bonne ?
26:58Puisqu'on a un socialiste
26:59à côté.
27:00Je veux juste défendre
27:01quand même un peu
27:02le principe de la taxe du Kman.
27:03Ce n'est pas du tout
27:04la même chose
27:04que ce que vous racontez.
27:05On considère qu'il y a
27:07aujourd'hui en France
27:07un problème de répartition
27:08de l'effort.
27:09Que ce sont les plus pauvres
27:11qui, dans le budget Bayrou
27:12et dans ce que vous avez fait
27:13ces dernières années,
27:14ont porté l'essentiel
27:15de la charge
27:16à la fois de la dette
27:17et du financement du pays.
27:19Parce que finalement,
27:19si vous regardez aujourd'hui
27:20les plus riches,
27:21on regarde que leur taux d'imposition
27:22est moins important
27:24que les classes moyennes.
27:25Ce n'est pas normal.
27:25Parce que les plus pauvres
27:25ne payent pas d'impôts en France.
27:27L'impôt sur le revenu
27:28repose sur 40% des Français.
27:29Les plus pauvres,
27:29ils ne payent pas d'impôts,
27:30mais ils payent la TVA,
27:32ils payent la CSG,
27:33ils payent...
27:34Ils payent beaucoup d'impôts.
27:35Ils payent par ailleurs...
27:35Oui, mais ils ne payent pas
27:36d'impôts sur le revenu par exemple.
27:37Un impôt sur la vie,
27:38oui, c'est les retraites.
27:40Parce qu'aujourd'hui,
27:40quand on rajoute deux ans
27:41de cotisations supplémentaires,
27:43qu'on prend deux ans
27:44de loisirs en moins,
27:45c'est un impôt sur la vie.
27:45Donc oui, évidemment,
27:46quand on est rentier,
27:47on a moins ce sujet-là
27:48parce qu'on n'a pas
27:48de problème de retraite.
27:50Mais du coup...
27:50La taxe de Kman,
27:51ce n'est pas les rentiers.
27:52Bien sûr que si.
27:53Mais non, c'est les fortunes
27:53professionnelles, vous voulez taxer.
27:54Exactement.
27:55C'est pas...
27:55Ah bah si.
27:56Non, non, c'est...
27:56C'est les fortunes professionnelles.
27:58C'est les fortunes professionnelles.
28:00C'est la fortune de gens.
28:02Non, non.
28:02Les plus riches.
28:03Non, c'est pas la fortune individuelle,
28:04c'est les fortunes professionnelles.
28:05Tout à fait.
28:05De 2000 personnes.
28:06C'est tout le patrimoine en réalité,
28:08professionnel et personnel.
28:09Des holdings.
28:10C'est comme ça qu'aujourd'hui,
28:11les plus riches font
28:12pour mettre leur patrimoine.
28:15Parce qu'aujourd'hui,
28:15on voit que l'ISF
28:16n'est pas un impôt efficace
28:17parce qu'il ne taxe pas
28:19les plus hauts patrimoines.
28:20Or, ce sont ces patrimoines-là,
28:22patrimoines financiers,
28:23qui ont été multipliés
28:24par deux depuis huit ans.
28:26Aujourd'hui,
28:26la fortune des plus riches
28:28a été multipliée par deux
28:30de l'ordre de 600 à 700 milliards d'euros,
28:32soit quasiment autant
28:33que l'augmentation de la dette.
28:33Qu'est-ce qui a été taxé là-dedans ?
28:35Pas grand-chose.
28:36Donc nous, ce qu'on dit tout simplement,
28:37c'est que cette hausse de 10%,
28:38cette hausse moyenne annuelle
28:40de 10% des plus grandes fortunes
28:42depuis maintenant huit ans,
28:43il faut peut-être juste
28:44un petit retour sur la majorité.
28:45Vous auriez la majorité
28:46pour la faire passer ?
28:47Oui, puisqu'il y a déjà eu...
28:48Elle a été rejetée au Sénat.
28:48Non, non.
28:49Elle a été votée à l'Assemblée nationale.
28:50Et vous savez que c'est
28:52l'Assemblée nationale
28:53qui a le dernier mot.
28:54Moi, je voudrais juste
28:55essayer d'être constructif,
28:56faire une proposition.
28:57C'est si je peux aujourd'hui.
28:58Donc elle peut revenir à l'Assemblée
28:59et être votée aujourd'hui.
29:00Bien sûr, si le gouvernement
29:00demande une commission mixte paritaire...
29:01Parce que l'Assemblée nationale
29:02l'a fait adopter
29:03contrairement à ce qu'il dit
29:04tous les jours sur la télévision.
29:05Le gouvernement demande
29:05une commission mixte paritaire.
29:06Cette commission échoue
29:07parce que les sénateurs,
29:08majoritairement de droite,
29:09n'en veulent pas.
29:10Elle revient à l'Assemblée,
29:11elle est votée en lecture définitive.
29:13Là, vous allez perdre les LR.
29:14Parce que Laurent Wauquiez
29:15encore dit ce matin,
29:16pas question d'adopter
29:18la taxe Zuckmann.
29:19Mais il faudra faire des fois.
29:20Si vous voulez garder les LR
29:21dans votre coalition,
29:21ça va compliquer.
29:22C'est tout à fait la raison
29:23pour laquelle il faut
29:24qu'on trouve des compromis.
29:25Moi, je trouve que le débat
29:25est intéressant.
29:26Moi, la raison pour laquelle
29:27j'ai une opposition
29:28à la taxe Zuckmann,
29:30ce qui est effectivement
29:31sur des fortunes
29:31notamment professionnelles
29:32qui est très différente
29:33de la rente,
29:33notamment immobilier,
29:34c'est que vous créerez,
29:37à mon avis,
29:37un appauvrisant...
29:38Un yacht
29:38quand vous voulez
29:39dans une foncière,
29:41en général...
29:41Ce n'est pas comme ça
29:42que vous allez résoudre la dette.
29:44Là, c'est démagogique,
29:45le yacht.
29:46Honnêtement,
29:46ce qui est beaucoup préoccupant,
29:47Arthur Delaborte,
29:48c'est les holdings massifs
29:49qui sont créés
29:50par ce type de population
29:51que les yachts.
29:52Et je comprends
29:52que le yacht est un symbole symbolique.
29:54Je parle de toutes les...
29:55Non, la seule chose
29:56que nous disons,
29:57c'est qu'à l'échelle nationale,
29:58on crée immédiatement
30:00un appauvrissement
30:01de notre pays
30:01par rapport aux autres pays européens.
30:03Donc nous,
30:04ce que vous proposons,
30:04je crois que vous êtes
30:05pro-européens aussi,
30:06c'est de créer
30:07cette taxe carbone
30:07aux frontières,
30:09on ne touche pas
30:09les mêmes personnes.
30:10C'est quoi la base ?
30:10C'est quoi le rendement ?
30:11C'est quoi l'intérêt ?
30:12Est-ce que vous contribuez ?
30:13Surtout,
30:14ça a déjà été refusé,
30:15vous l'avez dit.
30:15Il y a des gouvernements
30:16de droite dure
30:16dans d'autres pays.
30:17C'est qu'en Europe,
30:18il faut l'unanimité
30:19pour faire passer quelque chose.
30:21Pas sur les questions
30:21de fiscalité.
30:22Pas sur les questions
30:23de fiscalité.
30:23Je vais essayer juste
30:24d'être construit.
30:24Je ne suis pas d'un parti politique.
30:26J'essaie juste de me dire
30:27comment on résout
30:28la situation là, maintenant,
30:30à court terme.
30:30Je ne dis pas que ça résout tout.
30:32Il y a des problèmes sérieux.
30:33Le déficit,
30:33c'est un problème sérieux.
30:34Il ne faut pas le négliger.
30:35Effectivement,
30:35ça, ça a contribué
30:36à augmenter la charge de la dette.
30:37On prend deux mesures.
30:38La taxe Zuckman,
30:39écoutez, il est économiste.
30:40Il y a d'autres économistes
30:41qui valident son analyse.
30:42Très peu.
30:42La plupart des économistes
30:43sont contre.
30:44Non, il y a une étude encore
30:45qui montre qu'en fait
30:46l'exil fiscal serait limité
30:49à 0,03% de personnes.
30:50C'est une étude en casque...
30:51Donc, en fait,
30:53ça rapporterait entre 15 et 20 milliards.
30:55Bon, on a déjà fait
30:55quasiment la moitié du chemin.
30:56Et ensuite,
30:57il y a un rapport sénatorial...
30:58Ce montant est, par exemple,
30:58il est contesté à 15 et 20 milliards.
30:59D'accord,
31:00mais ce serait déjà ça.
31:01On va récupérer quand même...
31:01Ah non, s'il est contesté...
31:02On va quand même beaucoup de milliards.
31:03Non, mais d'accord,
31:03mais on ne passe pas
31:04de 15 ou 20 milliards
31:05à 1 milliard.
31:06On est d'accord.
31:06Sauf sérieux.
31:07Bruno Le Maire
31:07promet la crime
31:09à la contribution
31:09sur les rentes infrarginales
31:11à 2 milliards.
31:11Et deuxième élément...
31:13Non, mais c'est bien pour ça
31:15qu'il faut faire attention.
31:15Deuxième élément,
31:16si je vous le permets,
31:16c'est qu'il y a un rapport sénatorial
31:19là qui est sorti
31:19qui a montré
31:20qu'il y avait, par an,
31:21par an,
31:21211 milliards d'euros
31:22d'aides aux entreprises.
31:24C'est aussi contesté.
31:25Oui, d'accord.
31:26Mais parce qu'on mélange tout,
31:27en fait.
31:27Non, non, mais...
31:28Non, non,
31:28allez voir le rapport.
31:30C'est tout à fait justifié,
31:31etc.
31:32Même les hauts fonctionnaires
31:33à Bercy
31:34qui ont été entendus
31:35avaient estimé au minimum
31:36à 150 milliards.
31:36Ah, je n'ai pas terminé.
31:37Je n'ai pas terminé.
31:38À 150 milliards.
31:39Donc, simplement,
31:40moi, ce que je dis,
31:40c'est que sur les 211 milliards,
31:42il y a quand même
31:42une bonne partie des aides
31:43qui sont captées
31:44par les très grandes entreprises.
31:45Le CAC 40, notamment,
31:46dont j'ai dit tout à l'heure
31:47que leurs dividendes
31:48et leurs profits
31:48avaient été multipliés par 4.
31:50Ne remettons pas en cause
31:51toutes ces aides
31:52qui sont à destination
31:53des petites et moyennes entreprises.
31:55Pas de problème.
31:55Ces entreprises-là
31:56en ont besoin.
31:57Mais peut-être que
31:57pour les très grandes entreprises
31:58qui ont vu leurs profits exploser
32:01sur les 20 dernières années,
32:02pour donner les chiffres,
32:02on est passé de 30-40 milliards
32:04de bénéfices
32:04au début des années 2000
32:05à 130-150 milliards aujourd'hui.
32:08C'était d'ailleurs
32:08plutôt une bonne chose.
32:09On peut peut-être
32:10en reprendre 20 ou 25 milliards.
32:12Vous voyez,
32:12il en reste encore.
32:13Vous en faites quoi ?
32:13On en reprend 20 ou 25 milliards.
32:14Résoudre la question des déficits.
32:16Non, si vous continuez
32:17à dépenser toujours plus.
32:18Est-ce que je peux ?
32:18Réduire du tout.
32:19Vous récupérez 25 milliards,
32:21vous les ajoutez à ta taxe d'Ukman
32:22et vous avez vos économies
32:23de 45 milliards
32:23et vous n'avez pas demandé
32:25d'efforts aux Français.
32:25Ça marche comme ça.
32:26Ce qui est intéressant
32:26sur ces trois discussions
32:28sur M. Rodot, M. Delaporte
32:29et M. Boulot,
32:30c'est que là,
32:30on parle de prélèvement
32:32ou d'impôt,
32:33mais pour réduire les déficits
32:34et la dette.
32:34Or, les gens qu'on voit
32:35derrière nous,
32:36ce qu'ils veulent,
32:36c'est plus de pouvoir d'achat
32:37et moins d'impôts.
32:38Et moins d'impôts.
32:39Comment vous leur redonnez
32:40plus de pouvoir d'achat ?
32:41Comment vous faites
32:42pour que les salariés
32:42à aucun moment,
32:43l'un d'entre vous
32:44ait peut-être baissé les charges,
32:45faire en sorte que les patrons
32:46puissent le payer ?
32:46Moi, j'ai dit que c'était
32:46des solutions à court terme
32:47pour gérer la question des déficits.
32:49On peut parler des solutions
32:50à la dette.
32:51Et on continue à dépenser
32:52beaucoup d'argent.
32:54S'il y a bien un truc
32:54qui nous est reproché aujourd'hui,
32:56je crois,
32:56c'est pour le coup
32:58d'avoir baissé les impôts.
32:59Et on assume d'avoir baissé
32:59les impôts sur les entreprises.
33:01Je pense que l'impôt
33:02sur les sociétés...
33:02Vous n'avez pas baissé
33:03les dépenses parallèlement.
33:04Mais on peut y revenir après.
33:07Contra le nombre de crises
33:08qu'on a affrontées collectivement
33:09depuis maintenant sept ans,
33:12on a baissé les charges.
33:13On a fiscalisé les heures supplémentaires.
33:14Je crois que c'est une mesure
33:15qui nous est reprochée.
33:16Et je comprends les avis dessus,
33:17mais on a baissé
33:18ces impôts et ces charges.
33:19Moi, la principale difficulté
33:21que j'ai avec ce que disait
33:22M. Boulot,
33:23c'est l'exemple
33:23que vient de donner
33:24Arthur La Porte
33:24sur la taxe,
33:27la rente inframarginale
33:28sur les énergéticiens.
33:29C'est le truc qu'il y avait
33:30pendant la crise énergétique.
33:31On a dit
33:32comme les énergéticiens
33:33gagnent beaucoup d'argent,
33:34on va prélever un peu plus
33:35sur les énergéticiens
33:36pour rendre aux Français
33:37et rendre aux entreprises
33:38qui consomment
33:39beaucoup d'électricité.
33:40On pensait récupérer 2 milliards
33:41et on a récupéré
33:43un peu plus de 200 millions.
33:45Donc, il y avait un écart massif
33:46entre ce qu'on pensait récupérer
33:48et ce qu'on a récupéré in fine.
33:49Pour moi, il est là le risque.
33:51C'est-à-dire qu'en fait,
33:51ce qui s'est passé,
33:52c'est qu'il y a une délocalisation
33:53du profil,
33:54notamment dans des pays européens.
33:55Donc, moi,
33:56je n'ai pas d'opposition
33:56frontale, fondamentale
33:58aux philosophies
34:00qui sont évoquées ici.
34:01Je dis juste que
34:02je suis convaincu
34:03que si on le fait
34:03à l'échelle nationale,
34:04ça ne va pas marcher
34:05parce qu'on va faire effondrer cette.
34:06Je pense que, sincèrement,
34:08il faut qu'on le fasse
34:09à l'échelle européenne
34:10et non pas à l'échelle nationale.
34:11Je peux épiloguer pendant des heures
34:14pour savoir comment
34:14Bruno Le Maire
34:15n'a pas su créer un bon impôt.
34:16Mais moi, ce que je peux vous dire...
34:17En tout cas,
34:17il les a beaucoup baissés.
34:18Ce que je peux vous dire,
34:18c'est que nous,
34:19dans notre proposition,
34:20on a des mesures claires
34:21de pouvoir d'achat.
34:22Quand on dit que
34:22sur les salaires inférieurs
34:24à 1,4 SMIC
34:24soit environ 1 920 euros net,
34:27on va baisser le niveau de CSG.
34:28C'est derrière,
34:29c'est 1 500 euros.
34:30Donc, combien vous le baissez
34:31le niveau de CSG ?
34:31Elle est à 9 % sur les salaires.
34:32On la pèse autour
34:33pour les bas salaires.
34:34Comment est-ce qu'on le finance ?
34:35Oui, mais ça,
34:36ça permet de redonner
34:37du pouvoir d'achat
34:38de façon très concrète
34:39maintenant.
34:40Mais comment vous le financez ?
34:40On le finance notamment
34:42grâce à la fameuse taxe du Kmal.
34:43C'est un mécanisme.
34:43Monsieur Vallée ?
34:45Non, mais je trouve ça beau.
34:46Vous avez dit
34:46que vous avez lu
34:46notre rapport.
34:47C'est mal parti, là.
34:48Je trouve ça beau.
34:49L'entente entre les macronistes
34:51et les socialistes.
34:51Oui, ça fait 40 ans
34:52parce que j'ai l'impression
34:53qu'on n'est pas là.
34:53On a eu...
34:54Mais au moins...
34:55Si je peux en passer une,
34:56je ne sais pas si je peux en augment.
34:58On a eu 20 ans socialistes
34:59avec M. Mitterrand
34:59et M. Hollande.
35:00On a eu 20 ans
35:01de macronisme
35:02ou de pseudo-socialisme
35:03ou de droite.
35:03Pas 20 ans.
35:0414 ans de Mitterrand
35:05et 5 ans de Hollande.
35:06Le macronisme,
35:07c'est pas important.
35:07J'ai fait quelques coéquitations.
35:08Non, mais M. Macron
35:09il était socialiste avant.
35:10Voilà.
35:10Et il a servi M. Hollande.
35:11Donc, moi je veux simplement dire
35:13que c'est bon.
35:13On a deux personnes devant nous
35:14qui représentons des partis politiques
35:15qui ont mené la France dans le mur.
35:16Vous avez M. Delaporte
35:17avec les socialistes
35:18et vous avant
35:18avec les socialistes aussi
35:20mais aussi avec les républicains
35:21comme avec les macronistes.
35:23Vous avez contribué.
35:24Non, mais assumer votre bilan.
35:25Vous deux,
35:26c'est 3 300 milliards de dollars.
35:27Donc nous,
35:28deux propositions simple, monsieur.
35:29Sur l'électricité,
35:30vous parlez de l'Europe.
35:31On propose de sortir
35:31des règles
35:32des marchés européens
35:33d'électricité,
35:34ce que font le Portugal,
35:34l'Espagne, la Pologne.
35:35Ils ont gagné entre 20 et 30%
35:37de remise sur leurs factures.
35:39La censure de monsieur...
35:39L'Espagne a connu des ruptures d'électricité.
35:41Comment ?
35:41Et l'Espagne a connu donc
35:42des ruptures d'électricité.
35:43Oui, parce que vous savez pourquoi ?
35:44Parce qu'elle a investi absolument
35:45sur le photovoltaïque,
35:46sur l'éolien,
35:54la TVA de 0%
35:55pour les produits
35:56de première nécessité.
35:57Parce qu'on estime
35:57que ce que je m'en dois être égal
35:58devant l'impôt
35:59et que c'est important
36:00qu'on puisse...
36:01Pourquoi est-ce que vous avez voté
36:02la taxe du mal ?
36:03Merci beaucoup.
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