- il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00On vient d'écouter le discours du président américain Donald Trump,
00:08presque une heure de discours, quand la limite qui lui était fixée était d'une demi-heure.
00:13C'est un Donald Trump très en forme qui a été à la tribune des Nations Unies.
00:17C'est presque le procureur Trump, parce que ça a été un réquisitoire des actes d'accusation
00:21contre l'arnaque du réchauffement climatique, contre l'Europe bientôt submergée par l'immigration illégale,
00:28contre les pays qui ont reconnu la Palestine.
00:30Bref, on a l'impression qu'il n'a épargné personne, Ulysse Gossier.
00:33Merci pour le début de la traduction du président Trump.
00:35On a reconnu votre voix, Ulysse. Bravo pour la traduction.
00:36C'était un discours combatif, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:40avec une charge violente contre les Nations Unies elles-mêmes,
00:44alors qu'il s'adressait justement aux Nations Unies lors de l'anniversaire,
00:48le 80e anniversaire de l'ONU.
00:49Une charge violente, notamment lorsqu'il accuse les Nations Unies
00:52de ne pas l'avoir aidé à résoudre les conflits,
00:54puisqu'il se vante effectivement d'avoir mis fin à sept guerres à travers le monde,
00:59les plus connues étant notamment entre Iran et Israël,
01:02mais aussi entre la Thaïlande et le Cambodge, etc.
01:05Donc, où étaient les Nations Unies ?
01:06Où sont les Nations Unies ? A demandé Donald Trump.
01:10Qu'y a-t-il d'autre que des discours simplistes et creux qui ne mènent à rien ?
01:14C'est important parce que les États-Unis sont l'un des plus grands financiers de l'institution,
01:20et donc si Trump n'aime pas ce que font les Nations Unies,
01:22eh bien ça aura des conséquences.
01:24sur le plus important aujourd'hui,
01:26c'est-à-dire la reconnaissance de l'État de Palestine par la France.
01:29Et critique ceux qui reconnaissent l'État de Palestine.
01:32Un État de Palestine est une récompense pour les terroristes du Hamas.
01:36Oui, pour les atrocités commises par le Hamas, dit-il.
01:39Et au lieu de reconnaître le Hamas,
01:42eh bien Trump dit vous devriez exiger la libération des otages.
01:45De tous les otages, dit-il.
01:47Libérer les otages, c'est notre message principal.
01:49Tout le monde devrait être autour de nous pour réclamer cette libération de tous.
01:54Et il dit précisément des 20 otages qui seraient vivants, selon le président des États-Unis,
01:58et également pour le retour des corps de ceux qui sont décédés.
02:02Donc, en fait, une condamnation, en fait, assez, comment dire, non pas brutale,
02:08mais simplement le renouvellement de la position américaine.
02:11Ce n'est pas le moment de reconnaître l'État de Palestine.
02:13Ce qu'il faut, c'est mettre fin au conflit.
02:17Un cessez-le-feu.
02:18Et c'est le Hamas qui est responsable de la guerre, dit-il,
02:21parce qu'il refuse toutes les propositions raisonnables de paix qui ont été faites.
02:24Donc ça, c'est la réaffirmation absolue de la position américaine.
02:28Et puis un dernier point quand même sur l'Ukraine.
02:30Alors justement, on va en parler avec Paul Gogo,
02:32et on va peut-être réécouter ce qu'a dit le président américain
02:35concernant cette accusation qu'il porte sur les Européens
02:39qui achètent du pétrole et du gaz russe.
02:44Toutes les nations européennes qui sont là, cela s'adresse à vous.
02:47Il faudra nous rejoindre dans l'adoption de ces mêmes mesures.
02:54Nous, entre cette guerre et les États-Unis, il y a un océan.
03:00Les Européens sont entre premières loges,
03:03mais ils achètent du gaz, du pétrole de la Russie.
03:05Toutes en affrontant la Russie.
03:08C'est une honte, c'est scandaleux pour eux.
03:12Je peux vous dire que ça m'a perturbé lorsque je l'ai appris.
03:16Il faut que les Européens mettent fin à leurs achats de gaz et de pétrole russe immédiatement.
03:21Paul Gogo ?
03:22Oui, alors ça l'a perturbé quand il l'a appris,
03:25mais finalement c'est un constat que beaucoup ont déjà fait en Europe.
03:28Et c'est le combat d'ailleurs que mènent beaucoup d'Européens depuis 2022,
03:32essayer de s'éloigner du gaz russe, de faire en sorte de pouvoir s'en priver.
03:38C'est compliqué, on le sait.
03:40Il y a plein de discussions, plein de choses qui sont organisées,
03:44qui prennent du temps pour qu'on parvienne à se passer de ce gaz.
03:47Au cœur de ce que Donald Trump dit, il y a notamment le gaz liquéfié,
03:50parce que c'est quelque chose que la Russie espérait pouvoir fournir au monde entier,
03:55notamment à toute l'Europe, notamment par le Nord Stream 2.
03:59Enfin non, le gaz par le Nord Stream 2,
04:02mais le gaz liquéfié par la Baltique et la mer du Nord.
04:06Et ce gaz liquéfié, il se trouve que les États-Unis aimeraient aussi pouvoir fournir le leur à l'Europe.
04:11Et donc c'est quelque chose qui est très présent dans la rhétorique russe depuis déjà quelques années maintenant,
04:15qui consiste à dire que le soutien des Américains avant Donald Trump à l'Ukraine
04:20était aussi lié au fait que les Américains voulaient placer leur gaz liquéfié.
04:24Donc les propos de Donald Trump nous ramènent un peu à cette situation-là,
04:26mais dans le principe qu'il y a raison, c'est sûr que les Européens se fournissent encore en gaz.
04:29Cette accusation contre les Européens qui achètent du gaz,
04:32à l'interview au moment, lui-même dit,
04:34fait pour la première fois en entendu une espèce d'acte d'autocontrition,
04:39en disant je reconnais que c'était plus facile à dire qu'à faire,
04:42résoudre le conflit en Ukraine.
04:43Oui, et surtout il dit, tant que l'Europe achètera du gaz ou du pétrole,
04:48eh bien on ne pourra pas passer.
04:49Je n'y arriverai pas, c'est de votre faute.
04:50Voilà, si je n'arrive pas à faire la paix, finalement c'est aussi de votre faute.
04:54Mais il a également accusé très fortement la Chine et l'Inde,
04:57qu'il a accusé d'être les financiers, entre guillemets, de la guerre,
05:01parce qu'effectivement l'Inde et la Chine achètent,
05:03alors là en très grosse quantité effectivement, du pétrole et du gaz russe.
05:07Sur l'Europe, il y a deux pays qui sont visés,
05:09c'est la Hongrie et la Slovaquie.
05:10C'est vrai que d'autres pays européens, comme la France,
05:13continuent à acheter du gaz et du pétrole russe,
05:16mais avec une tendance à diminuer pour y mettre...
05:17Directement ou via l'Inde ?
05:20Directement.
05:21D'accord.
05:21Et une grande partie par l'Inde où il est raffiné,
05:23dont on n'a plus la trace d'ailleurs.
05:24On importe effectivement du pétrole raffiné de l'Inde,
05:26mais avec la volonté d'en finir, entre guillemets, en 2027,
05:31ce qui laisse encore beaucoup de temps.
05:32Mais il n'a pas annoncé lui-même de nouvelles sanctions contre la Russie.
05:35Alors il critique l'Europe, il critique la Chine et l'Inde,
05:38mais il ne s'avance pas davantage sur des sanctions
05:40qu'il pourrait lui-même prendre contre la Russie.
05:42Non, justement, c'est ce que d'ailleurs les Européens lui reprochent,
05:45c'est de saisir en fait ce prétexte,
05:47mais qui est une réalité dérangeante, il faut le reconnaître,
05:50pour ne pas prendre de sanctions contre Poutine,
05:52qui continue la guerre en Ukraine,
05:55et aussi à intimider les membres de l'Occident, de l'OTAN,
06:00avec des survols de drones, notamment en Norvège, au Danemark,
06:03en Pologne et en Roumanie.
06:05C'est assez curieux Nicolas Conquer, bonsoir,
06:06vous êtes porte-parole des Républicains ici en France,
06:08c'est-à-dire qu'il critique l'attitude des Européens
06:11qui achètent du gaz à la Russie, une honte, dit-il,
06:13il critique l'Italie, la Chine et l'Inde,
06:16mais finalement, il semble épargner toujours Vlanière Poutine,
06:21même s'il est déçu par le président russe.
06:23Le vrai problème de fond, c'est qu'en Europe,
06:25on sous-traite notre hypocrisie,
06:26on fait tourner la machine de guerre russe
06:28en achetant du pétrole qui est raffiné en Inde
06:30et qui a été importé depuis la Russie,
06:32c'est 40% peu ou prou du pétrole russe et du gaz russe
06:35qui va vers l'Inde,
06:36donc on continue à faire tourner cette machine de guerre
06:38et ce conflit, il est maintenu.
06:40Donc Donald Trump, lui, il a proposé
06:41qu'il y ait un effort conjoint qui soit fait
06:42dans des sanctions secondaires
06:43qui visent à taxer ceux qui vont importer
06:46les hydrocarbures russes,
06:47notamment l'Inde et dans une moindre mesure la Chine,
06:51mais c'est un effort qui doit être concerté
06:52par les différents pays de l'OTAN.
06:54Mais il n'épargne Poutine quand même,
06:55la réalité c'est cela.
06:56Là, in fine, si on étouffe,
06:58on met fin à la guerre.
06:59C'est-à-dire que si on étouffe
07:00et on coupe l'oxygène de la machine de guerre russe,
07:02il n'y a plus de conflit
07:02et la guerre s'arrête immédiatement.
07:05Mais là, Donald Trump, quand même,
07:07l'un de ses mots forts,
07:08ça a été contre la révolution verte et l'écologie.
07:10Ça a été une grande partie de son choix.
07:11Le changement climatique
07:12est la plus grande arnaque
07:14jamais menée contre le monde.
07:15Et il a dit aujourd'hui,
07:17si les pays s'enfoncent,
07:18c'est parce qu'ils ne veulent pas forer,
07:20ils ne veulent pas chercher les énergies.
07:22C'est une charge sans précédent.
07:23On le connaît,
07:24mais là, à la tribune des Nations Unies.
07:26C'est toute une idéologie.
07:27C'était d'ailleurs la première action
07:28qu'a fait Joe Biden
07:28lorsqu'il est arrivé à la Maison Blanche.
07:30Il a mis fin à un grand pipeline
07:31qui s'appelle le Keystone Pipeline XL
07:33qui a coupé court
07:35parce qu'on était dans cette idéologie
07:36du Green New Deal.
07:38Mais c'est une idéologie ?
07:39Parce que lui, il dit que le changement climatique,
07:41c'est une arnaque.
07:41C'est ce que vous pensez ?
07:43De fait, il y en a qui en profitent assurément.
07:46C'est une chose.
07:46Mais est-ce que le changement climatique
07:47en lui-même est une arnaque ?
07:48Ce n'est pas ce qui est en train d'être discuté
07:49là aujourd'hui.
07:50C'est d'être dans l'idée
07:51de libérer une énergie
07:52pour pouvoir redonner le statut de puissance
07:54aux Etats-Unis
07:55et garantir une indépendance stratégique.
07:56Il y a des ressources précieuses
07:58dans le sol américain.
07:59Il le dit.
08:00Il faut arriver à les exploiter
08:01et ne pas tomber dans des considérations
08:03hyper précautionneuses,
08:05écocides,
08:05qui viseraient à dire
08:06on entrave la liberté
08:08alors que derrière,
08:09des pays qui se soucient moins
08:10de cette régulation,
08:13viennent étouffer l'industrie américaine.
08:15Il faut rappeler que les Etats-Unis
08:16ont quitté l'accord sur le climat
08:18qui avait été signé à Paris
08:19et qu'il dénonce effectivement
08:22cette lutte contre le réchauffement climatique,
08:25la décarbonisation de l'énergie
08:27et des industries.
08:29Il va jusqu'à s'étonner
08:33que l'on puisse interdire l'usage
08:34de l'air conditionné aux Etats-Unis
08:36qui provoquerait la mort
08:37de 175 000 personnes.
08:39Comme si Donald Trump
08:40avait oublié les gigantesques feux de forêt
08:42qui sont intervenus en Californie,
08:45mais aussi en Europe,
08:46en Espagne, au Portugal, en France.
08:48Donc là, il y a effectivement
08:49une cassure profonde
08:51entre l'Amérique de Trump
08:53et celle de Biden, bien sûr,
08:55mais aussi l'Europe
08:56qui consacre des moyens considérables.
08:58Il a eu également une petite phrase
08:59assassine contre les éoliennes.
09:04Les éoliennes, oui, il n'aime pas les éoliennes.
09:05Il sabote, dit-il, le paysage écossais
09:07et il appelle la Grande-Bretagne
09:10à utiliser ces ressources en pétrole,
09:13en or noir, qui sont gigantesques selon lui
09:16et qui pourraient permettre au pays
09:17de sortir de la crise.
09:18Autre reproche fait,
09:20notamment à l'Europe,
09:21c'est sur l'immigration.
09:23Alors là, c'est une charge absolument massive.
09:25Elle est terrible cette charge
09:26parce qu'il dit en gros
09:26l'Europe va disparaître
09:28à cause de l'immigration
09:29qui n'est pas contrôlée.
09:30Il a notamment ciblé le maire de Londres
09:34qui imposerait la charia dans sa ville
09:36et la Grande-Bretagne
09:38ne ressemblerait plus à la Grande-Bretagne.
09:40Les mots étaient très, très durs.
09:41Oui, c'est assez paradoxal d'ailleurs
09:43parce qu'il arrive de Grande-Bretagne.
09:44Vous vous souvenez,
09:44il a été reçu au château de Windsor
09:47pour un dîner royal
09:49par le roi, la reine
09:51et par le premier ministre travailliste,
09:54Starmer,
09:55avec lequel il s'entend parfaitement bien
09:57mais qui n'a pas hésité à critiquer.
09:59Mais il a appelé finalement
10:00à changer de politique
10:02à l'égard de l'immigration.
10:03Mais ça touche effectivement
10:04pour la première fois,
10:05ça nous rappelle d'une certaine manière,
10:06vous savez,
10:07ce discours extrêmement dur
10:09du vice-président des États-Unis
10:10à Munich
10:11qui avait donné une forme
10:13de leçon de démocratie
10:14à l'Europe
10:15et à ses grandes capitales
10:16en leur disant
10:17vous ne l'avez rien compris,
10:18c'est notre civilisation
10:19qui est en train d'être balayée
10:21et détruite
10:22et il faut réagir.
10:23Et là, on voit que Trump
10:24nous donne aussi des leçons
10:25de climatologie,
10:27d'immigration
10:28et j'en passe.
10:30Mais ça reflète aussi
10:31la situation américaine.
10:32Ce qui était étonnant
10:33dans ce discours,
10:34qui est donc un discours
10:35aux Nations Unies,
10:36c'est qu'il a vanté
10:36les mérites de l'économie américaine,
10:38le taux de croissance fabuleux,
10:40la baisse du chômage
10:40et surtout l'âge d'or.
10:42Il a parlé d'âge d'or.
10:42Oui, il parle de l'âge d'or
10:43de l'Amérique.
10:44Grâce à lui,
10:44en huit mois,
10:45il a rétabli,
10:45on est passé des destructions
10:48et des calamités
10:49qui avaient marqué
10:50l'ère Biden
10:50à un âge d'or américain
10:52qui est notamment lié
10:53à l'arrêt complet,
10:55dit-il,
10:56de l'immigration,
10:57à l'intervention
10:57de la garde nationale,
10:58notamment à Washington.
10:59Par des travailleurs étrangers
11:02qui viennent...
11:03C'est une chose qui est des stocks,
11:04mais d'ailleurs,
11:04elle est plus en stock
11:05de loi de nouveaux dispositifs.
11:06Il fallait un nouveau passage
11:07immédiatement néant
11:08et ça change avec...
11:09Oui, bien,
11:10ce à quoi il l'a dit.
11:11Et je fais même juste
11:12un comparatif entre
11:13quand Barack Obama
11:13ou des démocrates
11:14parlent des Etats-Unis
11:15et dans leur aspiration,
11:16de leur vision.
11:17Ce n'est pas un rêve américain.
11:19Il parle d'une Amérique rêvée
11:19qui est forcément imparfaite,
11:21alors que Donald Trump,
11:22plus il est revenu
11:22sur le côté vraiment pionnier,
11:24bâtisseur,
11:25le struggle for life
11:26où on construit,
11:26on est des bâtisseurs.
11:27Il a fait honneur
11:28à chacun de ces patriotes
11:29qui ont construit
11:30ces Etats-Unis
11:30avec vraiment l'amplification
11:32de ce mouvement d'âge d'or.
11:33En soi,
11:33ils savent très bien
11:34de quoi ils parlent
11:35parce que les Etats-Unis,
11:36eux, ont traversé
11:36la plus grave submersion migratoire
11:37sous Biden.
11:38Il y a mis fin
11:39et il nous lance
11:40un cri d'alerte
11:40par rapport à cette submersion
11:42qu'on a vu en Europe
11:43qu'il appelle
11:43un suicide civilisationnel.
11:45Il dit que les pays européens
11:46vont en enfer
11:47à cause de l'immigration.
11:48Oui.
11:49C'est l'un des thèmes
11:50favoris de Donald Trump
11:52qui a tenu un discours,
11:53c'est ça qui était étonnant
11:54aux Nations Unies
11:55comme si c'était un discours
11:56de PDG de l'Amérique
11:57Inc.
11:58Incorporated
11:59comme la croissance
12:01de l'économie,
12:03les bons de Wall Street,
12:06la lutte contre l'immigration.
12:07Et là où il élargit son discours
12:09et c'est la première fois
12:10qu'il le fait de façon
12:11aussi violente et ouverte,
12:13c'est effectivement
12:14contre les pays européens
12:15qui risquent d'être anéantis,
12:17dit-il,
12:17par ce qu'il appelle
12:18une submersion.
12:19Donc ça ne manquera pas
12:20de susciter beaucoup de réactions
12:22parce qu'effectivement
12:22il y a un désaccord profond
12:23entre Donald Trump
12:25et les dirigeants occidentaux.
12:26Ce qui est fascinant
12:28que ce soit sur l'immigration,
12:29l'écologie,
12:29tous ces sujets-là,
12:30c'est que moi ça me ramène
12:31à la Russie
12:32et au discours que j'entends
12:33en Russie depuis des années
12:34et la façon dont Vladimir Poutine
12:35essaie de créer
12:36son nouvel ordre mondial,
12:37ultra-nationaliste,
12:39très conservateur
12:39avec des valeurs conservatrices
12:41et chrétiennes.
12:43Et ce qui sera très intéressant,
12:45ce sera de voir avec le temps
12:46comment va se construire
12:47cette nouvelle relation
12:48Donald Trump-Vladimir Poutine
12:49parce que d'un côté
12:50Vladimir Poutine
12:51il a quand même besoin
12:52d'avoir les Etats-Unis contre lui,
12:53il a besoin d'être en guerre
12:54contre les Etats-Unis,
12:55mais il y a une convergence idéologique
12:57qu'il va falloir articuler
12:58dans sa propagande
12:58pour que la Russie continue
13:00d'exister
13:00tout en construisant
13:02ce système
13:03dans lequel
13:04les grandes puissances
13:05sont censées avoir
13:06le contrôle
13:06sur les alentours,
13:07sur les pays
13:08qui sont autour d'elles
13:09et tout en discutant
13:12avec les autres grandes puissances,
13:13mais finalement
13:13tout ça ne fonctionne
13:14qu'avec une certaine opposition
13:15avec d'autres grandes puissances.
13:17Donc ça,
13:17ce sera très intéressant
13:18intéressant à observer
13:19et les propos de Donald Trump
13:21aujourd'hui finalement,
13:21je sais que ce n'est pas le sujet,
13:23mais Vladimir Poutine
13:23explique à peu près
13:25la même chose au quotidien
13:26depuis des années et des années,
13:28donc là-dessus
13:28il y a convergence idéologique
13:29et ce n'est pas anodin
13:31de voir ça aujourd'hui
13:32prononcé à l'ONU
13:33de cette façon.
13:33Peut-être que le Président
13:35de la République
13:35répondra à Donald Trump
13:37puisqu'il accorde
13:38une interview spéciale
13:40exclusive à notre ami
13:41Patrick Sos de BFM TV,
13:43Marie Chantret.
13:45L'élément principal
13:46sera la reconnaissance
13:47de l'État de Palestine,
13:49mais on va commenter
13:50la situation internationale
13:51et les propos de Donald Trump.
13:52Oui, forcément,
13:53et on le sait,
13:55que le Président de la République,
13:56même s'il n'est pas présent
13:58dans cette plénière
13:59et aucun chef d'État,
14:00je parle sous votre contrôle,
14:01Ulysse,
14:02n'a l'obligation
14:03d'assister
14:03et vraisemblablement
14:04Donald Trump
14:05ne sera pas dans la salle
14:06ce soir
14:06quand Emmanuel Macron
14:07lui-même
14:08prononcera un nouveau
14:09grand discours
14:10pour cet âgé
14:11en plénière
14:11devant les Nations Unies.
14:13Mais on écoute attentivement
14:15dans la délégation française
14:16et dans l'entourage
14:17du Président,
14:18notamment concernant
14:19les propos
14:19et la reconnaissance
14:20de l'État de Palestine.
14:22Très critique,
14:23une nouvelle fois,
14:23finalement cohérent
14:24et sur la ligne
14:25qu'il tient
14:25depuis des semaines maintenant,
14:27le Président français
14:28qui va tenter
14:30de clarifier
14:30et d'expliquer
14:31aussi sa position
14:33sur ses conséquences
14:34plus nationales
14:35de ce discours
14:36prononcé hier,
14:37d'une incompréhension
14:38aussi dans certaines parties
14:40et parties de la population.
14:42Il s'agit de répondre
14:42ce soir
14:43à Patrick Sos
14:44sur finalement
14:46ces grandes fractures
14:47françaises
14:48et de ce que cela
14:49ravive aussi
14:50dans toute une partie
14:51de l'opinion
14:52de la population.
14:53BFM TV
14:54a rencontré
14:55le Président Macron
14:56avant son arrivée
14:57à New York.
14:58C'est Mathieu Coache
14:59qui l'a interrogé.
15:00Mathieu Coache
15:00le suit,
15:01en effet,
15:02dans notre jargon
15:02journalistique,
15:03on parle d'embedded,
15:05c'est-à-dire qu'il suit
15:06embarqué,
15:07embarqué en bon français.
15:08Il suit le chef
15:09de l'État
15:09dans ce déplacement
15:10historique
15:11et il était
15:12dans l'avion
15:12hier,
15:13quelques heures
15:14avant le prononcé
15:16de ce discours historique.
15:17Je vous propose
15:17d'écouter
15:18une question-réponse
15:20entre Mathieu Coache
15:21et le chef de l'État
15:22juste avant
15:23et il était en train
15:23de peaufiner son discours.
15:26Monsieur le Président,
15:27il y a eu combien
15:27de versions
15:27de ce discours ?
15:29Vous l'avez écrite ?
15:32Après,
15:32il faut que l'écrire
15:33est en train de dire
15:34que les choses
15:36soient les plus simples
15:37et les plus évidentes
15:40possibles,
15:41les plus claires
15:42et surtout
15:43qu'elles produisent
15:44derrière
15:44des décisions
15:48et des effets
15:48pour qu'elles soient
15:50comprises
15:50dans tous.
15:50Ce n'est pas pris
15:51ceux qui sont
15:51d'être moins
15:53naturellement attachés
15:54à cela
15:54et qu'elles produisent
15:57des effets concrets
15:59parce que c'est
15:59quand même
15:59ce qu'on recherche.
16:01C'est pouvoir
16:02arrêter ce qui se passe
16:03en ce moment
16:03à Gaza
16:03et pouvoir
16:05ouvrir un cycle
16:05différent.
16:07Vous avez toujours
16:08la France
16:08et Gaza
16:09et Israël
16:10en tête
16:11à chaque fois
16:11que vous écrivez
16:12un nom.
16:13J'essaie
16:13parce que nous,
16:14nous l'avons vécu
16:15dans notre recherche
16:16cet octobre
16:17et nos enfants
16:18ont été tués.
16:20et ensuite
16:22parce que c'est aussi
16:23derrière la voie
16:26de la France
16:27l'image
16:29de sa place
16:30et ses intérêts
16:32parce qu'il y a
16:32notre sécurité
16:34aussi
16:34et de ce que nous
16:35partons
16:36dans cette région.
16:36Dans l'avion présidentiel
16:39dans des moments rares
16:40lundi avant d'arriver
16:41à New York
16:41et on s'excuse aussi
16:43pour le son
16:43parce que nous sommes
16:44en vol
16:44et donc il y a
16:45les bruits
16:45des moteurs
16:47et donc dans ces moments
16:48finalement de préparation
16:50là on ne le voit pas
16:51mais il y a
16:51beaucoup de conseillers
16:52qui l'entourent aussi
16:54ces conseillers diplomatiques
16:55qui jusqu'à la dernière minute
16:57même si
16:57Mathieu Coache
16:58nous l'a précisé
17:00et nous l'a indiqué
17:00le président
17:01a travaillé
17:02seul
17:02longtemps
17:04pour travailler
17:04à la rédaction
17:05de ce discours
17:06et au résultat
17:07d'hier soir.
17:07On voit l'attention
17:08apportée par Emmanuel Macron
17:10un discours très important
17:11chaque mot
17:12doit être pesé
17:13on l'a entendu
17:14ensuite ce discours
17:15en direct sur BFMTV
17:16et on voit bien
17:16qu'il avait été
17:17très préparé
17:18très écrit.
17:19Oui parce que
17:20cette reconnaissance
17:21de l'état de Palestine
17:23créait une immense émotion
17:24au sein de la communauté juive
17:26qui s'interroge
17:28en disant
17:28mais pourquoi maintenant
17:29alors qu'il y a toujours
17:30des otages
17:31qui sont retenus
17:32en Israël
17:32et par le masque
17:33qu'il avait d'ailleurs
17:33posé au départ.
17:34Est-ce que ce n'est pas
17:35comme le dit Netanyahou
17:37une récompense
17:38accordée au Hamas ?
17:40Alors effectivement
17:40Ce que dit d'ailleurs aussi
17:41Donald Trump
17:41tout à l'heure
17:42dans ce discours.
17:43Sans aucun doute
17:44ça va être très important
17:45de voir quels sont
17:45les mots utilisés
17:46par le président
17:46justement sur cette volonté
17:48de préserver
17:49l'unité de la nation
17:50malgré les divergences
17:52entre les communautés
17:53communautés juives
17:54bien sûr
17:54mais les communautés musulmanes
17:56qui de leur côté
17:57sont plutôt satisfaites
17:59de voir cette reconnaissance
18:00qui était attendue
18:01depuis des dizaines d'années
18:02qui a d'ailleurs été souhaitée
18:03aussi par d'autres chefs d'État
18:04par François Mitterrand
18:05par Valélie Giscard d'Estaing
18:06par Jacques Chirac
18:07aucun ne l'avait fait.
18:09Le président Macron
18:10lui a pris cette décision
18:13courageuse et audacieuse
18:15qui va lui valoir
18:16énormément de critiques
18:17en Israël
18:18mais puisqu'on vient
18:19d'entendre Donald Trump
18:20moi je suis quand même
18:21frappé par la modération
18:23de sa critique.
18:24Il n'a pas par exemple
18:25fustigé la France
18:26comme le fait Israël.
18:26Il n'a pas nommé précisément
18:27la France.
18:28Il n'a pas nommé
18:28la Grande-Bretagne
18:29ou l'Australie.
18:30Il a simplement exprimé
18:31son désaccord
18:32mais sans mettre de l'huile
18:34sur le feu
18:35d'une certaine manière.
18:36Pourquoi ?
18:36Parce que son discours
18:38est écouté dans le monde entier
18:39et par les pays arabes
18:40en particulier.
18:41Or Donald Trump
18:42a un grand dessin.
18:43C'est un accord
18:44permettant à des pays arabes
18:47de reconnaître Israël
18:48et de créer
18:49un nouveau Moyen-Orient.
18:51Or cet accord d'Abraham
18:53qu'il a réussi
18:54à mettre en place
18:55lors de son premier mandat
18:56pourrait être menacé
18:57s'il y avait
18:59une trop grande fracture
19:00entre l'Amérique
19:00et par exemple
19:02l'Arabie saoudite.
19:03Il y a des rencontres
19:05d'ailleurs avec les pays arabes
19:05qui sont prévues
19:06aux Nations Unies.
19:07Absolument.
19:08Il va rencontrer
19:08plusieurs dirigeants arabes
19:10à New York
19:11pour mettre en avant
19:13un plan de paix
19:14sur Gaza
19:14et peut-être
19:15essayer d'arracher
19:16un cessez-le-feu
19:17avec la libération
19:17des attaques.
19:18C'est ça en coulisses
19:19qui se joue
19:20et je pense qu'Emmanuel Macron
19:21qui va lui parler ce soir
19:22à Donald Trump
19:23Il y a une rencontre
19:25après l'interview
19:26réalisée par Patrick Sos
19:27en effet
19:28le président américain
19:29et le président français
19:30se rencontreront ce soir
19:31en marge
19:32de ce qu'on appelle
19:33des rencontres bilatérales
19:34très traditionnelles.
19:34Et là c'est l'un des enjeux
19:35après la condamnation
19:36de la reconnaissance
19:37est-ce qu'on peut sortir
19:38par le haut
19:39de ce désaccord
19:41avec un plan de paix
19:42sur Gaza
19:42c'est vraiment
19:43un enjeu capital.
19:44Alors il y a
19:44l'attention au Proche-Orient
19:46les mots de Donald Trump
19:47et pendant ce temps
19:48même s'il a reconnu
19:50lui-même
19:50qu'il n'avait pas pu
19:51résoudre la guerre
19:52en Ukraine c'était plus compliqué
19:53que prévu
19:53il y a toujours
19:55cette tension
19:55qui est très forte
19:57et on l'a vu encore
19:58avec ces drones
19:59au-dessus du Danemark
20:02et de la Norvège
20:03ces avions russes
20:04qui sont passés
20:05au-dessus de l'Estonie
20:07aussi
20:08on ne peut pas dire
20:08que ça ajoute
20:10de l'apaisement
20:10quoi Paul Gogo.
20:11Non non
20:11alors c'est une stratégie
20:12qu'on a souvent vue
20:13de la part de Vladimir Poutine
20:14notamment entre 2014
20:15et 2022
20:16et notamment
20:17pendant les périodes
20:18durant lesquelles
20:19le front était plus ou moins
20:20gelé dans le Donbass
20:20on remarquait que
20:22les combats reprenaient
20:24sur certains points
20:25très localisés du front
20:26régulièrement
20:26à la veille
20:27de sommets internationaux
20:28de grands moments
20:29dans lesquels
20:30notamment il était question
20:31du conflit en Ukraine
20:32donc tout ça
20:33toutes les actions
20:34récentes de Vladimir Poutine
20:36de la Russie
20:36en tout cas
20:37semblent nous ramener
20:38vers cette réunion
20:40à l'ONU
20:41et cette volonté
20:42de la part du Kremlin
20:43de dire
20:43regardez on existe
20:44regardez ce qu'on est capable
20:45de faire
20:45il faut nous prendre en compte
20:47il faut prendre la position russe
20:48mais les drones
20:50on est sûr
20:51que ce sont les russes
20:52qui sont derrière
20:53sur ces deux aéroports
20:54alors ils démontent
20:55bien sûr
20:55sur ces deux aéroports
20:56l'enquête est toujours en cours
20:57ça ressemble beaucoup
20:58parce que visiblement
20:59c'était assez sophistiqué
21:00c'était des drones
21:01assez massifs
21:02puis ça intervient
21:03dans une période
21:04où en fait
21:04ces pays-là
21:05voient régulièrement
21:05des drones
21:06se balader à proximité
21:07de leur place militaire
21:07pourquoi des drones
21:08se trouveraient
21:09justement là précisément
21:10quel est le but ?
21:12moi il y a quelque chose
21:13qui me paraît assez clair
21:14c'est qu'on l'oublie peut-être
21:15un peu en Occident
21:17mais il faut savoir
21:17que les aéroports de Moscou
21:19sont quasiment
21:19un jour sur deux
21:20complètement bloqués
21:22le matin
21:23avec les mêmes images
21:24que celles qu'on a eues
21:25dans ces aéroports bloqués
21:26à cause des drones ukrainiens
21:27qui passent
21:28à proximité
21:29des aéroports
21:29et donc est-ce que
21:30de la part de Vladimir Poutine
21:31il y a la volonté
21:31de montrer que lui aussi
21:32est capable
21:33parce que Vladimir Poutine
21:34c'est un tout
21:35c'est l'Ukraine
21:35c'est l'Europe
21:36c'est tous ces gens
21:36qui financent les Ukrainiens
21:37est-ce que de la part
21:39de Vladimir Poutine
21:39il y a la volonté
21:40de montrer que lui aussi
21:41est capable
21:41de mettre le bazar
21:43dans nos aéroports
21:45c'est à se demander
21:46sachant que c'était
21:47quelque chose
21:48qui visiblement
21:48que la Russie
21:49avait en tête
21:50avant les Jeux Olympiques
21:51il faut se rappeler
21:51l'été dernier
21:52avec ce jeune homme
21:53qui voulait déclencher
21:55un incendie
21:55à proximité
21:56de l'aéroport Charles de Gaulle
21:57pour créer le même bazar
21:58dans l'aéroport
21:59donc visiblement
21:59c'est une stratégie
22:00russe assez grande
22:01Alors il y a eu donc
22:02la Pologne
22:03la Roumanie
22:03l'Estonie
22:04Copenhague
22:05Oslo
22:06le Danemark
22:06la Norvège
22:07le général Pellistrandi
22:08est avec nous
22:09notre consultant défense
22:10l'OTAN
22:10osloton
22:12appelle la Russie
22:13à cesser l'escalade
22:14mais concrètement
22:15que peut faire l'OTAN ?
22:17C'est là toute la difficulté
22:18alors
22:19que l'OTAN sait faire
22:20c'est détecter
22:21en quelque sorte
22:22ces drones
22:24la question qui se pose
22:25c'est qu'est-ce qu'on fait
22:26après
22:27c'est-à-dire
22:28est-ce qu'on va aller
22:28jusqu'à détruire
22:30ces drones
22:30le problème est que
22:32c'est pas si évident
22:33que ça
22:33parce que ça veut dire
22:34en fait des moyens
22:35aériens ou d'autres
22:37qui vont être mis en oeuvre
22:38et avec bien entendu
22:40le risque d'une escalade
22:41donc on est dans cette
22:43situation extrêmement ambigüe
22:45et donc Moscou joue là-dessus
22:48en quelque sorte
22:49pour désorganiser
22:51et pour tester en permanence
22:53parce qu'on l'a vu
22:54donc cette semaine
22:55c'était donc la semaine dernière
22:57l'année de 31
22:58aujourd'hui le Danemark
23:00et donc la Norvège
23:03donc tous ces éléments-là
23:04créent un climat de tension
23:08et pour lesquels
23:09et bien
23:09la réponse
23:10elle peut être militaire
23:12mais elle ne peut pas
23:13pour le moment
23:13aller jusqu'à la destruction
23:15parce qu'il faudrait avoir
23:16la certitude
23:17bien entendu
23:18que ces vecteurs
23:19sont bien russes
23:21et c'est là-dessus
23:21que Moscou joue
23:22pour créer cette ambiguïté
23:23stratégique
23:23Mais l'OTAN peut-elle
23:24répliquer quand même
23:25général Pellistrandi ?
23:28Là il va y avoir
23:29des communiqués
23:29de protestation
23:30et peut-il y avoir
23:31une réplique
23:31une riposte ?
23:33C'est la difficulté
23:34parce que ces drones
23:35qui apparemment
23:36seraient partis
23:37d'un bateau en mer
23:38donc mettent quelques minutes
23:39pour arriver
23:40en quelque sorte
23:41sur l'aéroport
23:43donc de Copenhague
23:44et donc le temps
23:45de déclencher
23:46en quelque sorte
23:47la mise en l'air
23:48d'avions
23:49qui vont aller
23:50les abattre
23:50les drones sont déjà partis
23:51et avec bien sûr
23:52le risque
23:53et bien qu'il y ait
23:54des dégâts
23:55que le drone
23:56s'il s'abat
23:56il puisse créer
23:58des incidents
24:00donc pour le moment
24:01on est un peu démuni
24:04par rapport
24:04à ce type
24:05d'action
24:07action qui
24:08à partir du moment
24:09où on n'est pas
24:09en mesure
24:10d'identifier
24:10immédiatement
24:11l'auteur
24:13et bien c'est la raison
24:14pour laquelle
24:14l'OTAN est en partie
24:16impuissante
24:16et ne peut que
24:17protester
24:18entre guillemets
24:19diplomatiquement
24:20contre la Russie
24:22Mais prenons
24:24un cas d'école
24:25Jérôme Pellistrandi
24:26général
24:27si jamais
24:28il y avait
24:28un drone
24:29de l'OTAN
24:30qui passait
24:30au-dessus de la Russie
24:31que se passerait-il
24:32dans ces cas-là ?
24:33J'imagine qu'il serait
24:33immédiatement abattu
24:34On peut supposer
24:38que oui
24:38mais c'est bien ça
24:39en fait
24:39toute la problématique
24:41le déséquilibre
24:42alors il y a
24:43eu un précédent
24:44C'est-à-dire qu'eux
24:44se permettraient de l'abattre
24:45ce que nous
24:45nous ne faisons pas
24:46en fait
24:47c'est ça
24:47Exactement
24:48Alors si
24:48la Turquie l'a fait
24:50il y a quelques années
24:51en abattant
24:52un appareil russe
24:53qui était tout de suite
24:54son territoire
24:55et qui était resté
24:56quelques secondes
24:56mais ça veut dire aussi
24:57qu'on est dans un état
24:59pratiquement de semillaire
25:00ça veut dire qu'on a
25:01des avions
25:01qui sont prêts
25:02à intervenir
25:03en quelques minutes
25:04pour abattre ce type
25:05de drone
25:05les russes
25:06eux
25:06pourraient
25:07le ferait
25:08nous c'est une question
25:10d'ordre politique
25:11et donc c'est toute la difficulté
25:13auxquelles nous sommes confrontés
25:14Ça veut dire
25:15qu'on est moins
25:16moins durs que les russes
25:17on sait se faire
25:17C'est-à-dire que
25:20On est plus faible
25:21D'une certaine façon
25:24par exemple
25:25les drones survolent
25:26l'espace danois
25:27est-ce que ce sont
25:28des avions allemands
25:30français ou italiens
25:31qui vont abattre
25:32est-ce que les avions
25:33danois ont le temps
25:34et c'est ça aussi
25:35une des problématiques
25:36c'est-à-dire que
25:37est-ce que
25:37l'Italie
25:39accepterait
25:40que ces avions
25:41servent à détruire
25:42un drone russe
25:43alors même que
25:44son territoire
25:44n'est pas menacé
25:45C'est toute la difficulté
25:47de l'exercice
25:47et sur lequel
25:48bien entendu
25:49Moscou joue à fond
25:50pour créer
25:51cette ambiguïté stratégique
25:53et pour créer
25:54un climat de tension
25:55entre les Européens
25:56et bien sûr
25:57les Etats-Unis
25:58qui sont aussi
25:59partie prenante
26:00parce que l'OTAN
26:01– Lise Gosset ?
26:02– Oui, le risque majeur
26:03c'est d'être accusé
26:04par Moscou
26:05d'avoir déclaré
26:06la guerre
26:06à Poutine
26:07en abattant éventuellement
26:08un drone
26:09– Donc on marche sur des oeufs
26:09on n'offre pas
26:10des drones
26:11mais j'ajoute simplement
26:12à ce que dit le général
26:13c'est que la dernière fois
26:14qu'il y a eu des survols
26:15de drones
26:15notamment en Pologne
26:16et bien l'OTAN
26:17est intervenue
26:18puisqu'il y a eu
26:19notamment des avions
26:20de chasse norvégiens
26:21qui ont abattu
26:22de drones
26:22alors c'est peu
26:24par rapport aux
26:24quelques 18 drones
26:25qui avaient survolé
26:26le territoire
26:26mais néanmoins
26:27il y a eu
26:27immédiatement
26:28intervention des appareils
26:29des avions de chasse
26:30de l'OTAN
26:34qui a décollé
26:35donc l'OTAN
26:36n'est pas sans ressources
26:37mais effectivement
26:38c'est vraiment
26:39une décision grave
26:40imaginer qu'on abatte
26:42un drone
26:42et un drone
26:43ou un chasseur russe
26:45immédiatement
26:46ça peut déclencher
26:47une escalade
26:47c'est ce que tout le monde
26:48redoute dans cette guerre
26:49en Ukraine
26:49c'est d'être accusé
26:50d'être co-belligérant
26:52et d'entrer en guerre
26:53contre la Russie
26:54ce que évidemment
26:55tout le monde veut déviter
26:56– C'est eux qui agressent
26:56quand même alors
26:57c'est…
26:57– Oui mais
26:58– C'est eux qui envoient
26:59des drones
27:00– Aujourd'hui
27:00si vous voulez
27:01il y a suspicion
27:02aucun dirigeant important
27:05n'a dit
27:05ce sont des drones russes
27:06l'enquête entre guillemets
27:07se poursuit
27:08dit-on de façon diplomatique
27:09mais le secrétaire général
27:10de l'OTAN
27:10a quand même dit
27:11qu'il fallait se préparer
27:13à de tels tests
27:14qui vont se poursuivre
27:15dans les années qui viennent
27:16– Merci messieurs
27:16d'avoir été avec nous
27:18après le discours
27:19de Donald Trump
27:20à la tribune des Nations Unies
27:21n'oubliez pas
27:2119h ce soir
27:22l'interview exclusive
27:23du président de la République
27:24Emmanuel Macron
27:25accordé à BFM TV
27:26– Merci à vous –
27:26– Merci à vous –
27:28– Merci à vous –
27:30– Merci à vous –
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