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  • il y a 1 semaine
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va s'intéresser à la dernière sortie de Donald Trump, du président des Etats-Unis concernant la France.
00:05Antoine Allard, c'est vous qui nous racontez ça.
00:08Il paraît qu'on ne vaut pas mieux que les Chinois, c'est ce qu'il a dit sur la chaîne Fox News.
00:15Oui, exactement. Donald Trump qui était interviewé hier soir sur Fox News.
00:19Et pour une fois, l'interview n'était pas complaisante.
00:21La journaliste vedette Laura Ingram l'a poussé dans ses retranchements.
00:24Le tout dans un contexte où Donald Trump est en difficulté dans les sondages.
00:28Les Américains sont mécontents de sa gestion de l'économie en particulier.
00:32Et pendant cette interview est arrivée la question des visas accordés aux étudiants étrangers, en particulier les étudiants chinois.
00:38C'est un sujet qui fait beaucoup de bruit dans les milieux trumpistes.
00:41Il y a certains qui estiment qu'il y a trop d'étudiants chinois aux Etats-Unis.
00:44Surtout que selon eux, les Chinois viennent uniquement pour espionner et voler des brevets.
00:48Et c'est au cours de cette conversation donc que la France est arrivée.
00:52Et que Donald Trump s'est sorti d'une situation un peu difficile en taclant les Français.
00:56Écoutez.
00:58Nous dépendons donc de la Chine pour faire fonctionner notre système universitaire.
01:04Non, pas de la Chine.
01:05Mais je pense que c'est une bonne chose d'avoir des pays étrangers.
01:07Je veux pouvoir m'entendre avec le monde entier.
01:09Ce ne sont pas les Français, ce sont les Chinois.
01:11Ils nous espionnent et volent notre propriété intellectuelle.
01:14Les Français sont meilleurs ?
01:15Oui.
01:16Vraiment, je ne suis pas si sûr.
01:17Nous avons eu beaucoup de problèmes avec les Français
01:19qui nous imposent des taxes de 25% sur les produits américains.
01:23Alors Donald Trump fait référence ici à la taxe sur les entreprises du numérique.
01:29Une taxe qui a été prise par la France et par d'autres pays européens
01:33et qui vise les géants du web américain, Amazon, Google, Facebook notamment.
01:38Ça fait longtemps que cette taxe agace Donald Trump.
01:40Mais ça fait longtemps aussi qu'il n'en parlait plus.
01:42Là, on voit qu'il est en difficulté sur le plan intérieur.
01:45Et il revient à la charge.
01:46Il faut donc peut-être attendre dans les prochaines semaines à de nouvelles pressions
01:50contre la France et contre les pays européens
01:52afin qu'ils suppriment cette taxe que Donald Trump ne supporte pas.
01:55Reste avec nous, Antoine Hollard, en direct de Washington.
01:58Clémence Dibout, ce n'est pas la première fois que Donald Trump envoie des pics à la France
02:03et au président Macron.
02:05On se souvient notamment lors de la soirée de clôture au sommet de la paix sur Gaza le 13 octobre
02:12où il reprochait à Emmanuel Macron de ne pas venir derrière lui sur la photo.
02:17J'aurais imaginé qu'Emmanuel se tiendrait quelque part derrière moi.
02:19J'ai du mal à croire que tu fais profite bas aujourd'hui.
02:22Il aime bien piquer comme ça la France et le chef de l'État ?
02:25Il aime bien choisir qui il tacle.
02:27Alors il distribue les bons points.
02:28On l'a vu, Viktor Orban ou encore Georgia Meloni.
02:30Viktor Orban pour la Hongrie, Georgia Meloni pour l'Italie, eux ont leur faveur.
02:34Emmanuel Macron, pas trop.
02:35Ce n'est pas son ennemi, mais c'est le gars sur qui on aime bien taper.
02:38C'est un peu comme ça que Donald Trump le voit.
02:39Moi, je me souviens de sa campagne électorale.
02:41Donald Trump, on ne pouvait pas avoir un meeting sans qu'il y avait un mot,
02:44un moment sur une anecdote sur le champagne.
02:46Donald Trump qui demande à la foule si les gens connaissent Emmanuel Macron.
02:50Souvent, non.
02:52Eh bien, Emmanuel Macron, c'est un gars gentil.
02:53Je le cite, c'est ce qu'il disait en meeting quasiment à chaque fois, mot pour mot.
02:57Il a voulu taxer les entreprises américaines.
03:00Je l'ai appelé.
03:00Personne ne peut savoir ce qu'il en est de ce coup de fil.
03:02Et je lui ai dit, Emmanuel, si tu taxes nos entreprises,
03:06je vais taxer le champagne à 100%.
03:07Et c'est comme ça que j'ai réussi à avoir un deal avec la France.
03:11Voilà un peu l'idée et l'image qu'il a d'Emmanuel Macron, plus largement de la France.
03:15C'est vrai que, vu des États-Unis, en fait, le problème, c'est que la France,
03:19la voix de la France porte, on l'entend, notamment, on l'a vu,
03:22sur quelque chose de beaucoup plus sérieux, sur le plan de paix, par exemple, à Gaza.
03:25On l'entend, mais on ne l'écoute pas franchement.
03:27Et c'est un peu ce que Donald Trump veut dire.
03:29C'est assez consensuel, quand on est à la peine dans les sondages,
03:31de taper sur la France.
03:32C'est le bouc émissaire.
03:34Parce que l'impopularité de Donald Trump le pousse,
03:38son impopularité le pousse à trouver, effectivement, des ennemis extérieurs.
03:41On ne sait pas exactement comment Donald Trump réagit, bien sûr,
03:44mais c'est sûr que, ce n'est pas un ennemi,
03:48mais avoir un bouc émissaire commun, ça sert toujours.
03:50Une tête de Turc.
03:51Une tête de Turc, une tête de Français, donc, cette fois-ci.
03:54Et de toute façon, la France ne va pas spécialement réagir
03:57et il n'y a pas d'enjeu derrière, donc c'est assez simple.
03:59Mais Antoine Hollard, pourquoi le président Trump est-il à la peine en ce moment ?
04:03Que se passe-t-il ?
04:05Écoutez, pendant la campagne, Donald Trump a fait des grandes promesses aux Américains.
04:11Il leur a promis de leur redonner du pouvoir d'achat.
04:14Il leur a promis que les prix allaient baisser.
04:16Et la question économique, ça a été un facteur très important
04:19de mobilisation en faveur du président américain.
04:21Ça fait maintenant 9 mois que Donald Trump est à la Maison-Blanche.
04:27Et que constatent les Américains ?
04:28Eh bien que leur situation ne s'est pas améliorée.
04:30Les prix n'ont pas baissé.
04:32Et ils ont même eu plutôt tendance à augmenter à cause des taxes douanières.
04:35Et on voit dans les sondages qu'il y a du mécontentement contre Donald Trump,
04:37du mécontentement contre sa gestion de l'économie.
04:40Un mécontentement qui se traduit aussi dans les urnes.
04:42La semaine dernière, il y a eu plusieurs élections aux États-Unis,
04:44des élections locales, notamment les postes de gouverneurs du New Jersey
04:47et de la Virginie qui ont été renouvelés.
04:49Et dans ces deux États, les candidates démocrates l'ont emportée haut la main.
04:53Elles ont fait des scores plus élevés que Kamala Harris dans ces États il y a un an.
04:58Et c'était clairement un vote sanction contre Donald Trump.
05:00D'ailleurs, ces deux candidates ont fait campagne sur le coût de la vie,
05:03le coût de la vie trop cher.
05:04Et ça leur a réussi.
05:06A l'inverse, Donald Trump a été sanctionné.
05:08Donc c'est ça essentiellement que les Américains reprochent à Donald Trump
05:11de ne pas avoir tenu ses promesses sur le pouvoir d'achat.
05:14Nous sommes avec Philippe Carsanti également, qui est le porte-parole du comité Trump-France.
05:19Quand Donald Trump, votre champion, estime que la France ne vaut pas mieux que la Chine,
05:24vous cautionnez cela ?
05:26Alors d'abord, j'ai envie un petit peu de corriger certaines informations
05:30qui ont été données précédemment.
05:31Le taux d'impopularité de Donald Trump ferait rêver Emmanuel Macron.
05:37N'oubliez pas qu'on est à 11% en France pour Emmanuel Macron.
05:40Donald Trump est beaucoup plus haut.
05:41Au niveau économique, ça va beaucoup mieux aux États-Unis que ce que je n'ai entendu.
05:46Les Américains sont plutôt satisfaits de ce qui se passe.
05:49Alors c'est sûr qu'il y a des moments où il y a des à-coups.
05:53Mais on a bien vu que les droits de douane n'ont absolument pas créé d'inflation.
05:56On a vu aussi que la baisse du coût de l'énergie a rendu de l'argent aux Américains.
06:01Maintenant, pour ce qui concerne ce que disait Donald Trump au niveau de la Chine
06:04et des Chinois et comparé avec les étudiants chinois,
06:07il faut comprendre qu'aux États-Unis, il y a des choses qui ne sont pas passées.
06:10L'attitude d'Emmanuel Macron, par exemple, l'été dernier,
06:13quand il était sur le point de négocier et d'obtenir la libération des otages en Israël
06:18et qu'Emmanuel Macron, avec sa déclaration intempestive de reconnaissance de l'État palestinien
06:22qui a fait capoter cette libération des otages, a beaucoup énervé Donald Trump.
06:27Quand vous parlez avec les gens de l'ambassade des États-Unis en France,
06:30quand ils observent ce qu'il se passe avec les universités françaises,
06:34je pense à Sciences Po, je pense à tout un tas d'universités
06:37où on voit des manifestations pro-ramas qui dégénèrent,
06:42oui, ça énerve l'administration américaine.
06:43On les a vus également sur certains campus américains.
06:45Tout à fait, et la différence entre le campus français et les campus américains,
06:50c'est que les campus américains, Donald Trump a fait en sorte que ses dirigeants
06:53d'universités soient virés, a fait en sorte que ça cesse et a fait en sorte de révoquer
06:58les visas des étudiants étrangers qui mettaient le bazar dans les universités américaines.
07:03Maintenant, en France, et ça s'est déjà commencé, enfin aux États-Unis,
07:07ça a déjà commencé en Floride, les universités de Floride vont rompre leurs accords
07:13de coopération avec les universités américaines, les universités françaises
07:16continueront à laisser l'antisémitisme croître.
07:19Donc vous donnez raison à Donald Trump, en fait, quand il attaque notre pays
07:23et notre président, vous lui donnez raison.
07:26Alors, je dis tout simplement, de toute façon, face à Emmanuel Macron,
07:29je crois que Donald Trump a raison sur tout.
07:31Je pense que vous pouvez prendre deux à raison sur Emmanuel Macron.
07:34Emmanuel Macron se plante sur tous les domaines de sa présidence depuis huit ans.
07:38Je crois que les Français n'en peuvent plus.
07:40Et si on compare avec ce qui se passe aux États-Unis, oui, je pense que Donald Trump,
07:43par exemple, mais simplement, il faut comprendre une chose.
07:45La France redeviendra la France quand Emmanuel Macron s'est apparti.
07:49Et c'est vraiment quelque chose qu'il est ressenti à Washington.
07:52Je ne voudrais pas dire au sein de l'administration américaine,
07:54mais dans tous les think tanks conservateurs américains,
07:56ils sont vraiment impatients de voir Emmanuel Macron partir.
08:01Monsieur Kersenti, est-ce que vous vous souvenez de Charles Kushner,
08:04l'ambassadeur américain en France, qui a dit publiquement
08:10qu'il y avait un problème d'antisémitisme dans les grandes écoles françaises
08:15et dénonçant que le président français ne faisait rien.
08:20L'Élysée a répondu en convoquant l'ambassadeur américain
08:23en disant qu'il s'agissait d'ingérence.
08:25Justement, est-ce que vous vous parlerez d'ingérence dans les affaires françaises
08:28ou encore quand Emmanuel Macron ou quand la France est prise à partie
08:31dans une interview de Fox News avec le président américain ?
08:37Vous savez, pour revenir sur l'intervention de Charles Kushner,
08:40pour avoir vraiment parlé longuement avec lui et son entourage,
08:43il faut comprendre que l'administration américaine est très inquiète
08:45de la situation européenne.
08:47Et donc, vous pouvez parler d'ingérence, mais à un moment donné,
08:49quand la France dérive au point où elle dérive,
08:52quand vous avez des situations qui, dans le pays entier, partout en France,
08:57on a des manifestations d'antisémitisme à plusieurs niveaux,
09:01il est très clair que l'administration américaine ne laissera pas faire.
09:03La phrase que j'ai le plus entendue quand j'étais à Washington
09:06après l'élection de Donald Trump, c'est
09:08L'Europe de 2024, ou 2025, l'époque c'était 2024,
09:12mais 2025 ne sera pas l'Europe de 1939.
09:15C'est-à-dire que les États-Unis ne resteront pas passifs face à la flambée d'antisémitisme.
09:20Vous savez, je suis votre chaîne avec passion.
09:21Pourtant, les propos discriminatoires sont aussi dans la bouche de Donald Trump,
09:24par exemple, quand il a comparé les immigrés haïtiens
09:26en expliquant qu'ils mangeaient des chiens et des chats pendant sa campagne, par exemple.
09:30Oui, alors vous savez, j'ai été interrogé là-dessus,
09:32j'ai considéré que ce n'était pas la meilleure sortie de Donald Trump.
09:34Vous avez raison sur ce sujet-là, je ne valide pas et je ne cautionne pas.
09:39Mais la situation est vraiment importante,
09:41et j'écoute, comme je vous le dis, passionnément votre chaîne,
09:44et quand j'entends, par exemple, et ce qui est quand même assez incroyable,
09:48j'entends que vous entendez des gens de LFI chez vous,
09:50qui sont, comme le disait, je crois, Raphaël Antoine,
09:53passionnément antisémites, que ces gens-là aient une voix au Parlement français,
09:58que ces gens-là puissent s'exprimer...
10:00Oui, mais très bien, mais il faut se rendre compte que,
10:02même aux États-Unis, où il y a quand même des gens qui vont assez loin
10:05dans la liberté d'expression, et c'est très bien,
10:08mais il n'y a pas, au Congrès américain et au Sénat américain,
10:12de gens aussi antisémites que les élus LFI.
10:14Vous les avez eu régulièrement sur votre chaîne.
10:15Je pense à Mathilde Panneau, je pense à Manuel Montpard,
10:18je pense à Ercidia Soudé,
10:19tous ces gens-là qui ont des sorties antisémites régulières,
10:22qui sont des antisémites purs et durs.
10:24Vous les laissez dire, et permettez-moi de vous dire,
10:26avec toute l'amitié que vous savez que j'ai pour votre chaîne,
10:28mais quand vous les laissez parler de génocide,
10:30qui est quand même une insulte, qui est une absurdité,
10:33qui n'a aucun sens, qui est vraiment totalement dénuée de fondement,
10:37dénuée de sens, je pense qu'il y a une chose importante en France,
10:41et que c'est de l'incitation à la haine, et que c'est très grave.
10:44Et aujourd'hui, moi je pense que tant que la France ne fera pas le ménage
10:47dans son environnement intellectuel,
10:52en faisant en sorte que ces gens-là soient à chaque fois renvoyés dans leur corde,
10:55face à leur mensonge, et bien je pense que l'antisémitisme croîtra.
10:58Oui, pardon.
10:59Oui, mais ça n'a rien à voir avec Trump qui nous compare aux étudiants chinois.
11:03Merci Philippe Carsanti, merci d'avoir été avec nous.
11:06Vous avez répondu à Antoine Hollard, qui était en direct de Washington.
11:09pour nous.
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