- il y a 17 minutes
Ce mardi 9 décembre, Jacques Lemoisson, fondateur de GATE Capital Management, et Nour Bendimered, directeur des investissements cotés chez iVESTA Family Office, ont débattu sur la pression exercée par la Chine sur l'UE, ainsi que sur les perturbations engendrées par la tech chinoise sur les marchés, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Nour Bénondret, directeur des investissements chez Ivesta, un familier office.
00:05Bonjour Nour, merci d'être avec nous ce matin en compagnie de Jacques Lemoisson,
00:09fondateur de Gay Capital Management. Je vous voyais acquiescer Jacques.
00:12Oui, c'est intéressant ce qui se passe notamment sur les devises du côté de l'Asie, de la Chine,
00:17avec notamment la Banque Populaire de Chine qui continue d'amorcer des liquidités,
00:23de mettre des taux bas pour financer notamment ses dépenses d'investissement
00:28pour financer l'intelligence artificielle.
00:30Le coût du capital est important pour la Chine et pour sa compétitivité.
00:34La monnaie, c'était évoquée tout à l'heure, en effet, devrait se réévaluer,
00:38mais on est passé de 6,20 contre dollars à 7,30, 7,40, on est à 7,06, 7,07.
00:45Donc globalement, il y a une réappréciation, mais encore timide.
00:49Et la Chine est rentrée en mode combat pour sa métamorphose de son économie
00:55qui passe d'une économie de supply et de demande.
00:57Donc elle est obligée de mettre le turbo.
00:59De mettre le turbo, on l'a vu pour rebondir un peu sur ce qui a été dit
01:02concernant les relations avec l'UE et la Chine.
01:06Bon, néanmoins, la Chine a quand même besoin de l'UE pour ses exportations.
01:10On a vu hier des chiffres qui étaient spectaculaires, de balance commerciale.
01:13Néanmoins, elle a besoin de déboucher aujourd'hui, la Chine.
01:16Elle ne peut pas totalement se braquer avec l'Union européenne.
01:19Non, le but du jeu, c'est qu'elle continue, elle va continuer de...
01:22La Chine a gagné du temps, avec la visite de Macron en Chine, la Chine a gagné du temps.
01:25Maintenant, elle doit discuter, elle va discuter, c'est une question de négociation.
01:29Je ne sais pas si l'Europe est en position de force pour l'instant, très clairement pas, on va dire.
01:34Mais évidemment, le but d'un commerçant, ce n'est pas de tuer le client, c'est d'avoir des clients.
01:40Dans un instant, on va bien sûr revenir sur la fête, mais continuons bien sûr sur cette thématique.
01:45Nour Benzimret, comment vous regardez aujourd'hui ce qui se passe du côté de la Chine ?
01:48On parlait tout à l'heure de Moore qui a gagné 400% pour son introduction en bourse vendredi.
01:53La technologie chinoise, c'est au cœur de l'actualité tous les jours en ce moment.
01:57Complètement, surtout que le marché chinois est quand même relativement mou.
02:01On attendait des plans de relance qui étaient censés venir relancer la consommation domestique interne,
02:07qui a quand même été un petit peu décevante ces dernières semaines.
02:10Les données macroéconomiques sont légèrement en retrait.
02:14Donc du côté de la Chine, ce qui est vraiment très intéressant aujourd'hui,
02:17et le segment qui tire son épingle du jeu très clairement, c'est la technologie chinoise.
02:21Depuis le début de l'année, globalement, l'épisode de DeepSync est venu remettre un peu de lumière
02:25sur les capacités d'innovation du secteur technologique chinois,
02:28qui a depuis eu un très beau parcours en bourse.
02:32On le voit avec les nouvelles avancées concernant la livraison de puces Nvidia,
02:36qui va peut-être changer un petit peu la donne en interne,
02:38même s'il y a des sujets concernant certains fabricants de puces comme Huawei
02:42que ça vient légèrement challenger.
02:45Mais globalement, c'est une bonne nouvelle pour l'ensemble du secteur technologique chinois,
02:48qui se comporte très très bien,
02:50et qui a de belles perspectives en termes de poursuites, de progression,
02:53du fait de sa décote vis-à-vis des valeurs technologiques américaines.
02:56Et d'ailleurs, je regardais encore tout à l'heure le Hang Seng.
02:59Bon, certes, il gagne 30% depuis le début de l'année,
03:01mais sur 5 ans, on est flat.
03:02C'est-à-dire que si vous mettez...
03:04Alors bon, c'est toujours compliqué de comparer le Nasdaq avec le Hang Seng,
03:08mais c'est vrai qu'on est sur deux trajectoires qui sont certes spectaculaires en 2025.
03:12Complètement.
03:13Mais on n'a toujours pas rattrapé le retard du côté des valorisations chinoises.
03:16Complètement. On a un rattrapage depuis le début de l'année,
03:18mais le retard reste relativement massif.
03:20Et en termes de valorisation, si vous comparez au Nasdaq, comme vous le dites,
03:22le retard reste significatif.
03:25Et est-ce que vous l'accompagnez, ce mouvement, vous, aujourd'hui,
03:27après ce mouvement de 30% du Hang Seng,
03:29ou vous dites, bon, un peu plus prudent, on écrète un petit peu ?
03:32Non, complètement.
03:32On reste positionné sur les valeurs technologiques chinoises très particulièrement.
03:35Idem du côté de chez vous, Jacques.
03:37Eh bien oui, c'est une question rhétorique.
03:39Une question rhétorique.
03:40On a lancé il y a 4 ans nos thématiques AI, Robotique, Chine.
03:44On est encore, je crois, l'un des seuls à avoir une ITV Managed sur cette thématique-là.
03:49Et des carbochines il y a 4 ans aussi.
03:51Donc pour nous, tout ce que le plan quinquennal va annoncer,
03:53on est dans le sweet spot, on ne peut pas dire mieux.
03:57Et derrière, la Chine est en train de mettre justement tout en œuvre.
04:01Et ce que vous dites, c'est très juste, c'est qu'en effet,
04:03il y a une sous-valorisation très clairement de la tech chinoise.
04:06Il ne faut pas oublier qu'il y a quelques années,
04:09elle a été considérée comme non-investissable.
04:11Donc maintenant, c'est plutôt…
04:15Elle l'est toujours aussi aujourd'hui pour certains investisseurs d'ailleurs.
04:19Si vous regardez certaines maisons américaines,
04:21quand vous regardez les flux, les Américains ne sont…
04:24Aussi, Henseng, justement, ou des ETF américains,
04:27je ne veux pas dire les noms, mais des ETF américains sur la tech chinoise,
04:29ont des inflows relativement importants.
04:33Le Henseng est un peu la porte d'entrée pour les investisseurs étrangers
04:37dans la tech chinoise.
04:39Nous, on traite des actions A.
04:41D'ailleurs, dans notre Outlook 2026, il y a le MAGA au carré,
04:46il y a le MAGA américain et il y a le MAGA chinois qui est
04:50« Make A shares great again ».
04:53Et en fait, tout va être mis en place pour que justement la tech en Chine
05:00devienne le pôle d'investissement principal et les investisseurs vont en partie courir après.
05:06Mais en tout cas, certains vont commencer déjà en États-Unis à acheter notamment
05:11ce qu'ils pouvaient acheter facilement, ETF locaux, investis dans la tech chinoise,
05:16ou ADR, ou côté à Hong Kong, ce qui explique la performance du Henseng depuis le début de l'année, par exemple.
05:23Après une bonne année 2025, sauf si demain, il y a un gros retournement avec la Fed,
05:28c'est quoi la stratégie pour 2026 chez Ivesta, Nour ?
05:32Quand vous regardez un petit peu le marché du crédit, c'est vrai que les rendements,
05:35en termes de spread, on est beaucoup plus serrés,
05:38on est sur des rendements qui sont moins attractifs aujourd'hui.
05:41Les marchés actions, notamment aux États-Unis, sont quand même bien valorisés.
05:44C'est quoi aujourd'hui votre stratégie pour l'année prochaine ?
05:46Avant de parler de 2026, si on fait le bilan de 2025, très rapidement,
05:52en dehors de l'épisode de volatilité autour de la guerre commerciale
05:55et du Liberation Day en mars-avril, finalement, c'était plutôt une très bonne année
05:58en termes de performance sur toutes les classes actives et toutes les zones géographiques.
06:03Très largement tiré par le segment de la tech et de l'IA, sur le plan macro et micro,
06:07et on pense que c'est une tendance séculaire qui continuera d'animer les marchés en 2026.
06:12Néanmoins, on pense qu'il faut le jouer un petit peu différemment de l'année dernière
06:16et commencer à jouer un début de diffusion de ces progrès technologiques
06:21et des gains de productivité induits par l'IA, avec un positionnement légèrement différent.
06:27Donc on reste toujours très largement pondéré sur les actions large cap américaines technologiques,
06:32principalement via de la gestion passive,
06:34parce qu'on pense qu'il va y avoir beaucoup de rotation dans ce segment,
06:37et on l'a vu en début d'année avec Google, que beaucoup avaient un petit peu enterré
06:41et qui en fait a doublé, exactement.
06:43C'est un peu le phénix qui est renaît de ses cendres et qui a surpris beaucoup d'acteurs,
06:47donc principalement en gestion passive.
06:48Par contre, il y a d'autres segments, toujours technologiques,
06:50qui conviennent de jouer de façon un peu différente.
06:52Donc on a parlé de la technologie chinoise,
06:55mais on essaie aussi de se positionner sur les potentiels leaders de demain,
06:58notamment via le VC ou le private equity au sens large.
07:01Donc essayer d'avoir un petit peu une approche qu'on appelle barbelle,
07:05donc les leaders actuels, puis les potentiels leaders de demain
07:08via des segments un petit peu plus petits en termes de market cap.
07:12Et en dehors de la technologie, l'année 2026 devrait quand même être
07:15une année de soutien budgétaire assez massif,
07:17que ce soit aux Etats-Unis avec les débuts d'implémentation
07:20du One Big Beautiful Bill, mais aussi et surtout en Europe,
07:24avec le fait que finalement les plans de relance budgétaire allemand
07:28et de la Commission européenne devraient commencer à jouer à plein
07:30et commencer à délivrer leur plein potentiel dans l'économie.
07:34Et donc là, le meilleur moyen de s'exposer à une reprise économique fondamentale
07:38en Europe, c'est principalement via les small et mid-cap,
07:41donc les petites et moyennes valeurs européennes.
07:43Écoute, de la dette, encore ce matin, là on voit les taux longs
07:46qui continuent de progresser, disant français,
07:48qui on retrouve les 3,6%, le 30 ans également américain
07:52et au-delà des 4,8%, ça, ça pourrait être un frein quand même
07:56parce qu'il faut les financer aujourd'hui ces déficits publics.
07:59Oui, effectivement, on est plutôt prudent sur les dettes longues,
08:01donc on est plutôt défensif en allant sur les dettes corporate,
08:05donc d'entreprises plutôt bien notées, donc investment grade
08:07et sur le segment plutôt court, donc les dettes courtes en termes de maturité.
08:11En revanche, sur la dette, un segment qu'on aime beaucoup
08:13et on parlera de nouveau des émergents, mais peut-être plus avec un tilt
08:16sur le LATAM, c'est les dettes des pays émergents
08:19avec un sujet très intéressant qui est d'exploiter finalement
08:23ce qu'on appelle le plafond souverain, où des dettes très bien notées
08:25d'entreprises très bien notées, potentiellement bien notées
08:27parce que bien gérées, sont en fait contraintes par la notation du pays.
08:32Et donc là, on a un marché assez inefficient
08:33qui est plutôt intéressant avec un très bon couple rendement risque
08:36où des entreprises qui seraient potentiellement notées investment grade,
08:40étant donné qu'elles sont dans un pays noté high yield,
08:42ont une note contrainte high yield,
08:44et là, on a des taux de rendement qui sont relativement attractifs,
08:47très intéressants et un couple rendement risque plus confortable
08:50que ce qu'on peut retrouver en Europe.
08:52Si je fais simple, en gros, ce sont des pays qui ne méritent pas leur note.
08:55– Des entreprises qui ne méritent pas leur note parce qu'elles sont dans les mauvais pays.
08:58– Des entreprises, oui, ces entreprises, d'accord.
09:00Du côté aujourd'hui de Gay Capital Management, les marchés émergents,
09:04c'est vrai que vous parliez à l'instant de la dette émergente,
09:07aujourd'hui, elle retrouve de l'attrait cette dette émergente
09:10parce que c'est vrai que les spreads de crédit sont sur des plus bas
09:12et si on peut trouver du rendement, ça peut être une opportunité.
09:15Attention quand même aux risques de change, Jacques.
09:18– Ça va être là encore le dollar qui va encore mener la danse.
09:22Le roi dollar n'est pas mort, même si certains annoncent toujours
09:26qu'il va tomber de son piédestal, bousculé un peu par l'EUAN notamment.
09:30Pas par l'euro, c'est clair, mais par l'EUAN.
09:33Maintenant, en effet, je vous rejoins sur les datas émergentes,
09:36très clairement, il y a un mispricing.
09:38Sur les pays émergents, sur les equity,
09:40on pense toujours, nous, qu'il y a un trait de como.
09:45C'est-à-dire que les matières premières sont rentrées dans un super cycle.
09:48Pour nous, c'est carrément, même en géopolitique, le collatéral du pouvoir.
09:53On le voit avec la Chine, qui a le robinet sur les terres rares, par exemple.
09:57– Donc typiquement, c'est l'once d'or, 60% depuis le début de l'année.
10:01– Exactement, mais c'est pas…
10:02– L'argent qui est sur les plus hauts.
10:03– On aura toutes les matières premières qui sont…
10:05Alors, ça peut être des terres rares, ça peut être des matières comme le cuivre, par exemple.
10:09Ça peut être des matières qui sont plus industrielles.
10:12Parce qu'in fine, les révolutions que nous avons à l'heure actuelle
10:14sont des révolutions technico-industrielles.
10:17Bien sûr, il y a l'IA, mais il faut de l'industrie pour les fermes de serveurs,
10:21il faut de l'industrie pour les robots, il faut de l'industrie pour du spatial,
10:25qui sont les grands thèmes futurs.
10:28Et ça, c'est les matières premières.
10:29Donc les pays qui sont exposés aux matières premières vont bénéficier
10:33et on en trouve beaucoup la TAM.
10:37C'est pour ça qu'il est intéressant, on se rejoint là-dessus sur cette vision,
10:41où la macro et la micro se rejoignent.
10:43Et généralement, quand la micro et la macro se rejoignent,
10:46on a un taux de réussite sur l'investissement qui est relativement impressionnant.
10:51Donc si je comprends bien, il faut jouer aussi les cycliques alors.
10:54Ça dépend de la moyenne de…
10:55Oui, de toute façon, mais pour nous, on a le fameux maga au carré au début,
11:00sachant qu'en plus, les banques centrales vont avoir cette, on va dire,
11:04facilité d'être accommodantes,
11:07parce que les effets de base en début d'année ne vont pas être bons en termes économiques.
11:12Il ne faut pas oublier qu'à la fin 2024 et début 2025,
11:15vous avez eu l'économie, notamment occidentale, a été sous tétostérone.
11:19Les gens avaient peur, les sociétés avaient peur du Liberation Day.
11:24On parlait de récession quand même à l'époque.
11:26Oui, il y a pas de récession, mais vous regardez tous les chiffres,
11:27on est surpris à la hausse, parce qu'il y a eu des commandes en craignant les tarifs,
11:31il y a eu une surcommande, il y a eu une surproduction.
11:33Donc, attention aux effets de base en début d'année,
11:35qui pourraient ne pas être aussi positifs, je parle en termes économiques,
11:39je n'ai pas dit mauvais, mais pas en effet de base,
11:41ce qui pourrait parfaitement justifier,
11:43les banques centrales et la Fed vont en parler dans quelques jours,
11:46pourrait justifier une position accommodante
11:49en trouvant l'excuse que les chiffres économiques ne sont pas aussi forts qu'attendus.
11:55La Fed demain, en un mot, Jacques ?
11:57La Fed, ce n'est pas le problème de baisse de taux pour moi,
12:00ça va être, est-ce qu'on va avoir un éclairci un peu sur qui va remplacer Powell ?
12:05Je ne pense pas qu'il le dira, mais surtout, ce qui est important,
12:07c'est le QI, on va dire, sur le T-Bills,
12:14qui a un autre nom maintenant, c'est le Reserve Management Purchase.
12:19Pour faire simple, c'est comment la Fed aujourd'hui, elle gère son bilan ?
12:22Exactement, et la question et le combat que vous avez là en ce moment dans les marchés,
12:27c'est est-ce que la Fed va être doviche ou au quiche,
12:31et pas sur la baisse de taux, c'est son discours,
12:33et si elle implémente ou pas ce fameux RMP ?
12:36Faut être simple, décoder là.
12:37Alors, ça veut dire que est-ce qu'elle va commencer à gérer son bilan,
12:41pas en le contractant, mais en le stabilisant, voire en l'augmentant ?
12:46Parce qu'il n'y a pas que les taux pour jouer sur une politique monétaire,
12:49il y a également le bilan.
12:50C'est la liquidité, on a un problème de liquidité aux Etats-Unis,
12:53il y a des problèmes techniques au sein des banques américaines
12:58en termes de mismatch de durations, très clairement,
13:01et la liquidité, on voit des ripos, des taux techniques américains se sont tendus,
13:06bon, ça a forcé la Banque centrale à fermer son cutie, son tightening,
13:11et donc maintenant, est-ce qu'elle va apporter la liquidité en plus
13:14pour soulager la liquidité qui est un peu contrainte, on va dire, dans le marché américain ?
13:18C'est la question qui va devoir répondre là, c'est la question la plus importante, au-delà des taux.
13:23Les réponses demain à 20h, vos anticipations chez Ivesta à Nour ?
13:26Alors clairement, la baisse de taux est quasiment garantie aujourd'hui,
13:30en tout cas les marchés l'anticipent à quasiment 98%,
13:33donc elle est « pricée » comme on appelle dans le marché,
13:36il y a assez peu de raisons et de chances que Jérôme Poel prenne les marchés à contre-pied
13:41en annonçant aucune baisse de taux, en tout cas il n'a aucun intérêt à le faire,
13:44et ça serait vécu comme un petit choc.
13:46En revanche, je suis tout à fait d'accord avec Jacques,
13:48ce qui est intéressant, ce n'est pas tant l'annonce,
13:50puisqu'elle est déjà largement anticipée, mais plutôt le discours,
13:53et dans quelle mesure est-ce que ce discours va nous donner un petit peu de visibilité
13:58quant à la trajectoire de la politique monétaire dans les semaines et mois à venir ?
14:02Donc est-ce qu'on va avoir un vrai retour du quantitative easing
14:05via une nouvelle expansion du bilan ?
14:08Est-ce qu'on va avoir davantage de baisse de taux à l'avenir ?
14:10Finalement, on a eu deux baisses de taux pour l'instant,
14:12ce sera la troisième, est-ce qu'on aura deux, trois, quatre baisses de taux en 2026 ?
14:16Ça va être un véritable sujet finalement,
14:19puisque une poursuite du quantitative easing,
14:22en tout cas du desserrement monétaire en 2026,
14:25couplée au soutien budgétaire,
14:27c'est un policy mix tout à fait favorable
14:29qui devrait très largement profiter au marché actions.
14:32Donc ça sera très largement regardé,
14:33mais c'est plus le discours qu'il faudra analyser
14:35que l'action en tout cas,
14:38qui est complètement intégrée par les marchés aujourd'hui.
14:40Et hasard de calendrier, il y aura également Oracle
14:42qui va publier ses résultats demain soir,
14:44et Broadcom jeudi.
14:46Dix secondes, Jacques.
14:48Il faut Oracle au désespoir,
14:50oublier ses ennemis, je veux dire.
14:51J'espère qu'Oracle va falloir de bons chiffres.
14:54A priori, tout est bon.
14:55Broadcom, on attend un très bon chiffre aussi.
14:57Donc ce sont deux piliers, on va dire,
14:59un peu connexes de l'IA aux Etats-Unis.
15:02Donc à priori, les chiffres devraient être bons.
15:04Et il faut espérer qu'Oracle, en raison de sa dette,
15:07et la dégradation qu'il y a eu sur les CDS,
15:11ne déçoivent pas.
15:13Oracle qui perd désormais près de 30%
15:15depuis l'annonce de OpenEI.
15:17C'était en septembre dernier.
15:18Merci à tous les deux.
15:19Jacques Lemoisson, fondateur de Gay Capital Management,
15:21et Nour Benzimred,
15:22directeur des investissements du Family Office Ivesta.
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