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  • il y a 9 heures
Regardez L'esprit de l'info avec Thomas Sotto du 05 décembre 2025.

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Transcription
00:00Et évitez de grignoter.
00:02Thomas Soto, RTL Matin.
00:04Il est 9h15, nous sommes ensemble jusqu'à 9h30, avec pour commencer l'esprit de l'info.
00:08Et notre grand témoin du jour, c'est François Langlais, qui sera le prochain maître du monde.
00:11La France face au nouveau chaos, c'est votre dernier livre publié et disponible chez Plon.
00:16Bon, François, on va quand même se dire quelques mots du budget de la sécurité sociale.
00:19Même si, pour être franc, on n'y comprend plus rien, on en a un peu marre.
00:23Sauf que là, on est vraiment dans ce que les sportifs appellent le « money time », le temps additionnel.
00:27C'est ce matin que ça va se jouer en partie.
00:29Mais qu'est-ce qu'il faut retenir ? Qu'est-ce qui joue ?
00:30C'est quoi le grand enjeu, le truc qu'il ne faut pas rater ?
00:34Écoutez, en fait, l'alternative, c'est soit on abandonne complètement, on laisse dériver complètement ses comptes,
00:43si le budget n'est pas adopté, avec la perspective d'arriver, je ne sais pas, à 25-30 milliards de déficit, c'est considérable.
00:51Et l'autre branche n'est pas beaucoup plus rayante.
00:54Quand bien même il y a un budget, on ne traite en rien les problèmes fondamentaux.
00:58C'est un doliprane qu'on donne au budget.
00:59Oui, c'est exactement la bonne métaphore.
01:02Alors, on en a besoin, mais pour autant, on laissera les problèmes inchangés.
01:06Et notamment, si vous voulez, ce débat majeur sur les franchises, il est majeur.
01:11Là, le gouvernement a dit ce matin, finalement, on abandonne.
01:14C'est-à-dire le doublement des franchises médicales.
01:16J'ai dû le dire dans une chronique, ici même, à ce micro, mais je m'intéressais à 1958 pour voir un peu comment De Gaulle avait rétabli les finances du pays.
01:25Il a introduit une franchise médicale.
01:27Il en exonère les plus pauvres des Français.
01:303 000 anciens francs.
01:31Je me suis dit, tiens, par semestre, combien ça fait en euros d'aujourd'hui ?
01:34130 euros par semestre.
01:36De Gaulle impose des franchises annuelles de 260 euros au total pour chaque Français.
01:43Nos parents l'ont vécu.
01:45En euros constants, c'est des euros 2024.
01:48Oui, oui, oui.
01:49Donc, si vous laissez vous dire que dans les périodes où nécessité fait loi, on a su trouver des solutions qui n'étaient pas faciles.
01:56Bon, on a pris les garanties nécessaires, justement, en exonérant ceux qui ne pouvaient pas payer ça.
02:01Mais pour autant, on a décidé de sauver la sécu.
02:03Rien de tel ne sera adopté quand bien même le budget passe.
02:07Si le budget passe, en gros, c'est 20 milliards de déficit.
02:10S'il ne passe pas, c'est 29 milliards, à peu près.
02:12On peut imaginer que cet ordre-là, et que, disons, la dérive se poursuivrait.
02:17En fait, elle s'est accentuée depuis la dissolution.
02:20C'est à ce moment-là qu'on a lâché complètement le contrôle et que, du coup, le trou s'est creusé.
02:26C'est un peu le problème de ne pas avoir de majorité claire, ça, non ?
02:28Parce que, finalement, tout le monde laisse faire à peu près tout et n'importe quoi.
02:31Oui, oui, bien sûr.
02:31Bien sûr, il n'y a plus d'autorité centrale.
02:34Et la tendance naturelle à la dépense, on lui laisse libre cours.
02:39Bon.
02:40Emmanuel Macron, lui, pendant ce temps-là, il est en Chine.
02:41Il ne va pas tarder à remonter dans l'avion pour revenir à Paris.
02:44Le chef de l'État, rencontre, visite d'État avec tous les fastes et tout ce qu'il faut.
02:49Vous voyez ce que disait, il y a quelques heures, le chef de l'État.
02:51Nous voulons accueillir davantage d'investissements chinois à travers des projets et des stratégies de réindustrialisation.
02:57Et c'est ça qui nous permettra d'enrayer le cycle dans lequel nous sommes.
03:01Si on traduisait en français courant, on dirait, on va arrêter de se faire marcher dessus par les Chinois.
03:06On va essayer de rétablir la balance commerciale.
03:08On y croit ?
03:09Oui, vous savez qu'on a un trou qui est pas loin de 50 milliards.
03:13C'est le plus gros déficit commercial français.
03:16Non, ce qui est frappant, si vous voulez, c'est l'extraordinaire inversion du rapport de force par rapport à ces visites que j'ai connues, moi, il y a, je ne sais pas, 30 ou 40 ans.
03:23Vous voyez, le chef d'État avec une délégation de patrons.
03:26C'était les Chinois qui imploraient des investissements de notre part.
03:29C'était les Chinois qui imploraient de notre part des transferts de technologies sur tous les savoir-faire industriels que nous avons à l'époque.
03:35Pour leur demander quelque chose, ils nous disaient, on vous l'achète, mais vous nous apprenez à le faire.
03:38Oui, et ça a tellement bien marché que maintenant, c'est tout qu'ils font, et ils le font mieux que nous.
03:42Y compris, d'ailleurs, dans des nouveaux secteurs comme les batteries où on n'a pas l'expertise.
03:47Donc, alors, est-ce qu'il va y avoir gain de cause ? C'est évidemment trop tôt pour le dire.
03:52En tout cas, mieux vaudrait acheter des voitures chinoises faites en France ou en Europe qu'acheter des voitures chinoises faites en Chine.
03:59Il faudrait leur dire, comme ils nous disaient il y a quelques années, venez avec vos voitures, mais vous nous apprenez à les faire.
04:05Venez avec vos voitures et vous venez les faire chez nous.
04:07Et vous nous apprenez à faire les batteries.
04:09Vous avez pris à le faire, ça, vous pensez, les Chinois ?
04:11La contrepartie pour eux, c'est exactement la même que pour nous à l'époque.
04:14C'est l'accès à un marché de plusieurs centaines de millions de consommateurs.
04:18Il faut qu'on vende ça.
04:20Maintenant, si vous voulez, il faut aussi avoir présent en tête que c'est plus du tout la même Chine qu'avant.
04:26C'est-à-dire que Macron, là, se rend dans un pays qui est convaincu de sa puissance.
04:32C'est chez le patron ? Quand on va en Chine, on va voir le patron aujourd'hui ?
04:34Mais bien sûr !
04:35Patron d'économie mondiale ?
04:36Alors, en tout cas, celui qui veut l'être et qui n'est pas loin de l'être.
04:40Et cette prétention est justifiée d'abord par le fait que les Etats-Unis se sont quand même retirés des affaires mondiales, de façon explicite.
04:47Et puis aussi par le fait que la Chine a construit des leviers de pouvoir.
04:50Par exemple, la filière de fabrication des terres rares, sur laquelle elle a un quasi-monopole.
04:56Par exemple, le développement de l'intelligence artificielle.
05:00Il n'y a pas si longtemps, un des pontes de l'intelligence artificielle américain disait
05:05« C'est la Chine qui va gagner la bataille ».
05:07Quelque chose qui m'a étonné, c'est qu'en général, quand on a une visite d'Etat comme ça,
05:09on surveille des pêches AFP qui tombent, et puis on voit des pêches en rouge qui tombent avec marqué « Contra-assigné ».
05:15On n'a rien vu, là ?
05:17Non, c'est vrai. Il ne faut pas s'en inquiéter. C'était souvent artificiel, ces trucs-là.
05:21C'est-à-dire que...
05:22Mais comme ?
05:22Oui, pour partie, si vous voulez, on retardait les signatures de contrat des 18 mois d'avant,
05:27de façon à pouvoir faire masse au moment de la visite du chef d'Etat.
05:30Donc ça, ça ne m'inquiète pas.
05:31D'autant que là, la partie de Macron est plus difficile, justement,
05:34parce qu'il s'agit d'intégrer le commerce dans un ensemble plus vaste.
05:36Bon, il comptait aussi sur le soutien de Xi Jinping sur la guerre d'Ukraine.
05:41Là, il s'est fait renvoyer dans ses buts.
05:42Parce que s'il lui a dit « On est pour la paix, ça ne coûte pas cher ».
05:47Et pour le reste, allez vous faire voir.
05:49C'est-à-dire, l'amitié éternelle entre la Chine et la Russie ne bougera pas dans Iota.
05:53Est-ce que vous êtes d'accord avec Nicolas Dufour,
05:54que le directeur général de la Banque publique d'investissement des pays France,
05:57qui dit « Tout s'est inversé. En fait, maintenant, les pays émergents, c'est nous.
06:01Le pays développé, c'est eux. »
06:03Il a tout à fait raison, à une nuance près.
06:05Lesquelles ?
06:05C'est que les pays émergents, ils étaient sur une trajectoire ascendante,
06:09alors que nous, on est sur une trajectoire déclinante.
06:12C'est la réalité.
06:13Et effectivement, il y a encore dix ans, quand un président français allait en Chine,
06:19il était en quelque sorte le coadjuteur de l'ordre mondial,
06:22à côté des États-Unis, dans ce vaste camp qu'était l'Occident.
06:26Aujourd'hui, les États-Unis sont partis, l'Europe est un peu désarticulée,
06:29donc la France est une puissance moyenne en déclin économique et diplomatique,
06:34qui essaie de jouer sa partie.
06:35Alors, ce n'est pas perdu pour autant, parce qu'on a quand même des trucs à vendre à la Chine.
06:38L'accès au marché, bien sûr, et puis le fait que la Chine a tout intérêt à dissocier l'Europe des États-Unis
06:45pour élargir son espace stratégique.
06:48Et c'est à nous de trouver la bonne distance.
06:50Comment nous dissocier des États-Unis sans pour autant suivre la Chine,
06:53qui reste fondamentalement une dictature ?
06:57Et comment, au fond, ne pas lui donner aussi un blanc-seing pour le mauvais coup qu'elle prépare sur Taïwan ?
07:02Je ne sais pas comment on va faire pour ne pas vous entendre jusqu'à lundi,
07:05donc on va vous lire ceux qui le veulent.
07:06Qui sera le prochain maître du monde ?
07:07Vous parlez beaucoup de la Chine, évidemment.
07:09La France face au nouveau chaos est publié chez Plon et c'est signé François Languet.
07:12Je voulais qu'on se dise quelques mots, parce qu'on est vendredi de la disparition de Johnny Hally.
07:15C'est quoi votre chanson préférée de Johnny Hallyday, vous ?
07:17Il y en a beaucoup, écoutez, j'aime beaucoup vivre pour le meilleur.
07:21J'aime beaucoup aussi l'époque de L'Idole des Jeunes, mais celle que je préfère, c'est Diego en version live.
07:28Ah bon, on l'a.
07:28Ça met les poils.
07:38Ça, c'est méchant.
07:50Auguste Atrapenard nous a rejoint également.
07:52Ça va, Augustin ?
07:52Salut Thomas, pas de remarques sur mes poils non plus.
07:55Merci.
07:55Votre chanson, mais c'est la magie de Johnny Hallyday, même quand on n'a pas de...
07:59Bon bref, allez, c'est quoi votre chanson préférée ?
08:01Il est surtout celui qui rassemble, en fait, qui rassemble la France et cette image de la culture qui rassemble les Français.
08:07Pour moi, c'est 100% de loin.
08:11Exactement, c'est une chanson qui me met les poils.
08:13On l'a 100% Régis, Raphaël Niboy ?
08:14Pas de nos différences, des coups de gueule, des coups de sang, à force d'échanger nos...
08:28Pas mal, Thomas.
08:31Vous l'avez interviewé, moi, l'idée ?
08:32Ouais, je l'ai interviewé dans une chaîne qu'il interviewait pas beaucoup à l'époque.
08:35Nanji ?
08:36Bien.
08:36Allez.
08:37with
08:38out
08:38nation
08:40de
08:42et
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