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  • il y a 6 mois
Jeudi 3 juillet 2025, retrouvez Enguerrand Artaz (Gérant, La Financière de l'Echiquier), Bastien Drut (Responsable des études et de la stratégie, CPR AM), Edouard Faure (Responsable du crédit, Swiss Life Asset Managers France) et Pierre-Olivier Beffy (Gérant et chef économiste, Boussard et Gavaudan) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Vous nous suivez tous les jours en direct à 17h à la télévision via vos box, via les réseaux sociaux également et notamment sur LinkedIn.
00:20Et vous nous retrouvez en rattrapage, en replay bien sûr, chaque jour également sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:28Au sommaire de cette édition ce soir, des données clés pour mieux anticiper la fonction de réaction de la Réserve fédérale américaine dans les prochains mois.
00:37Les données d'emploi qui se réfèrent à l'emploi du mois de juin aux Etats-Unis et qui montrent toujours une forme de résilience.
00:45Le chiffre global des créations d'emplois au mois de juin reste un chiffre supérieur aux attentes qui vient d'ailleurs en partie contredire l'enquête ADP sur les créations d'emplois dans le secteur privé
00:56qui avait montré cette semaine des destructions d'emplois dans le secteur privé.
01:00On analysera en détail ce rapport mais effectivement il y a deux manières de lire.
01:04Le chiffre global est supérieur aux attentes mais dans le détail on voit quand même qu'il y a une proportion importante d'emplois créés dans la sphère publique au sens large,
01:13que ce soit au niveau fédéral ou au niveau des gouvernements locaux.
01:16Et que certes la partie création d'emplois dans le secteur privé est plutôt en ralentissement, confirmant ainsi le signal envoyé par l'enquête ADP.
01:25Discussion à suivre, analyse bien sûr avec les invités qui seront avec nous dans un instant.
01:31Et puis l'autre pan de l'actualité qui nous amène évidemment à la date du 9 juillet, ce sont les dernières avancées commerciales.
01:37Donald Trump n'aura pas réussi à signer 90 deals en 90 jours.
01:42On a un deal avec le Royaume-Uni, une forme d'accord cadre avec la Chine et un deal qui a été annoncé ces dernières heures avec le Vietnam
01:50qui va d'ailleurs bénéficier d'un double régime d'imposition.
01:54Des taxes à 20% pour les produits vietnamiens qui arriveront sur le territoire américain,
01:59mais des taxes jusqu'à 40% pour les produits qui transiteront par le Vietnam pour atteindre les Etats-Unis.
02:06Comprenez notamment une bonne partie des produits chinois qui sont reroutés à travers le territoire vietnamien.
02:13Voilà pour les enjeux du moment.
02:15Discussion avec nos invités de Planète Marché bien sûr.
02:17Et dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, focus sur le marché du crédit, de la dette d'entreprise.
02:23Le bilan du premier semestre aura montré encore de belles performances et une belle résilience de ces actifs de dette d'entreprise.
02:31Quels sont les enjeux pour la deuxième partie de cette année ?
02:34Nous en discuterons avec Edouard Faure, le responsable du crédit chez Swiss Life Asset Management
02:38qui sera avec nous en plateau dans ce dernier quart d'heure.
02:40Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel
02:54qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:57Bonsoir Pauline.
02:57Bonsoir.
02:58Un jour d'avance donc pour la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis
03:01avec ce jour férié demain pour célébrer la fête de l'indépendance américaine.
03:06Quels sont les résultats de ce rapport Pauline ?
03:08L'économie américaine a créé 147 000 emplois en juin, plus que les 111 000 anticipés.
03:14Le chômage ralentit à 4,1% de la population active alors qu'il était attendu en légère progression.
03:20A noter que près de la moitié des emplois créés sont des emplois publics, fédéraux ou locaux.
03:24Du côté des salaires, ils augmentent de 0,2% sur un mois et de 3,7% sur un an.
03:30Après cette publication, les anticipations d'une baisse de taux de la fête sont passées de 25 à 5%.
03:35Quelles ont été les réactions de marché observées, notamment sur les marchés obligataires après ce rapport américain, Pauline ?
03:41Le rendement américain à 10 ans bondit d'une dizaine de points de base directement après la publication autour de 4,35%.
03:48Le rendement américain à 2 ans bondit lui aussi d'une dizaine de points de base autour de 3,85%.
03:53Et sur la partie longue, le rendement à 30 ans grimpe d'environ 5 points de base autour de 4,85%.
03:59Sur le marché d'échange, le dollar se renforce après le rapport ramenant l'euro-dollar autour de 1,1730.
04:05Et à propos des marchés obligataires, qu'en est-il des marchés obligataires britanniques et du GILT qui s'est affolé hier sur fond de feuilletons politico-budgétaires, Pauline ?
04:14Les rendements britanniques se détendent d'une dizaine de points de base après l'épisode d'hier pendant lequel l'obligation d'État à 10 ans a bondi de 20 points de base à 4,66%.
04:23La livre sterling a également chuté hier.
04:25Un tel bond sur les rendements britanniques n'avait plus été observé depuis l'épisode listreuse en 2022.
04:30Qu'en est-il des grands indices actions aujourd'hui ?
04:32Aux Etats-Unis, les indices sont ouverts en hausse. Le S&P 500 et le Nasdaq volent de record en record, comme le MSCI World.
04:39En Europe, les indices évoluent globalement à la hausse. Le Stoxx 600 gagne 0,3% au cours de la séance.
04:45En France, même tendance pour le CAC 40 qui tourne autour de 7 750.
04:48Bon, et puis d'autres données macro-américaines avec notamment la balance commerciale du mois de mai qui a été publiée aujourd'hui.
04:54Le déficit commercial américain s'est creusé en mai pour atteindre 71,5 milliards de dollars. C'est plus qu'attendu.
05:01On a aussi regardé l'ISM Service américain de juin aujourd'hui. Il ressort parfaitement conforme aux attentes à 50,8 après 49,9 en mai.
05:10En zone, le PMI Service s'établit à 50,5 et sort ainsi de la zone de contraction. Il est supérieur aux attentes.
05:16Et puis un mot de l'actualité des entreprises avec le titre Plexi qui aujourd'hui signe une très belle hausse à la Bourse de Paris.
05:22Oui, le titre a bondi de près de 10% au meilleur de la séance.
05:25L'entreprise fait état d'une croissance soutenue au troisième trimestre de son exercice 2024-2025 avec un chiffre d'affaires en progression de 11% en données organiques.
05:35C'est presque conforme aux attentes.
05:37Quel sera le programme à l'agenda des marchés demain, Pauline ?
05:39Demain, la journée sera certainement calme car les marchés américains garderont porte-close pour le jour de l'indépendance.
05:45On prendra tout de même connaissance des prix à la production industrielle en zone euro pour le mois de mai et de la production industrielle française aussi pour le mois de mai.
05:51Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:07Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:11Pierre-Olivier Beffi est avec nous, gérant et chef économiste chez Boussard et Gavodan.
06:14Bonsoir Pierre-Olivier.
06:15Bonsoir Grégoire.
06:16Anguéran Arthas nous accompagne également, stratégiste et gérant à la financière de l'échiquier.
06:20Bonsoir Anguéran.
06:20Bonsoir Grégoire.
06:21Et Bastien Drouet est également avec nous, le responsable des études et de la stratégie de CPR Asset Management.
06:26Bonsoir Bastien.
06:27Bonsoir.
06:27Un rapport sur l'emploi moins bon qu'il n'y paraît.
06:30Voilà ce que vous avez écrit juste avant de venir Bastien.
06:32Vous lisez bien.
06:34Le titre est écrit en gros, ça va, je peux encore lire.
06:37C'est exactement ça.
06:39On a deux chiffres phares toujours dans le Job Report, c'est les créations d'emplois non agricoles et puis le taux de chômage.
06:44Les deux sortent mieux que les attentes.
06:46Mais quand on creuse, il n'y a à peu près rien qui va, enfin rien de catastrophique, mais tout est plutôt négatif.
06:53Si on prend par exemple dans les créations d'emplois, je crois qu'on est à 147 000 créations d'emplois ce mois-ci.
06:58C'est bien ça ?
06:59Oui, 147 000.
07:01Mais si on enlève l'emploi public, enfin les créations d'emplois dans le secteur public, je crois que c'est 71 000, et les créations d'emplois dans un secteur qui est en plein boom, donc c'est le service à la santé et à l'éducation, on tombe à seulement 23 000 créations d'emplois pour tout le secteur privé, hors secteur, donc service à l'éducation et à la santé.
07:20Donc ça, c'est quand même très faible et ça corrobore un petit peu la direction de l'ADP, le rapport ADP de cette semaine qui a indiqué la destruction d'emplois.
07:29Donc bon, ces deux rapports sont toujours un peu divergents pour la création d'emplois dans le secteur privé.
07:35Enfin, entre moins de 33 000 dans l'ADP et plus 23 000, si je retiens votre chiffre, pour les NFP, c'est quand même, j'allais dire, l'épaisseur du trait est mince.
07:44Ah ben, pour une économie de la taille des États-Unis.
07:47Je pense que c'est, on est complètement, de toute façon, dans l'épaisseur du trait.
07:50Enfin, il y a toujours une marge d'erreur qui est tout à fait énorme dans le Job Report, donc bon, on parle de chiffres, c'est très flou quand même, malgré tout.
07:57Mais oui, la direction, c'est quand même des créations d'emplois dans le secteur privé, qui sont moins fortes.
08:02Et puis ensuite, donc ça, c'est l'enquête auprès des entreprises.
08:05Quand on regarde l'enquête auprès des ménages, donc le taux de chômage baisse, donc c'est bien.
08:10Mais il y a finalement, le nombre de personnes qui se disent employées, il croit assez peu.
08:14Je crois que ça fait plus 93 000.
08:16Le nombre de chômeurs baisse beaucoup, mais en fait, les chômeurs ont quitté la population active.
08:21Donc finalement, est-ce que c'est vraiment une bonne nouvelle ? Ce n'est pas complètement sûr.
08:24Et in fine, c'est ça qui me fait penser que ce rapport sur l'emploi était finalement largement moins bon que ce qu'il n'y paraît.
08:34Corroboré aussi par l'ISM manufacturier, je crois, la composante emploi de l'ISM manufacturier est relativement faible, autour de 47, je crois, pour le mois de juin.
08:43La composante emploi pour les deux enquêtes ISM est en zone de contraction.
08:47Bon, ça, ce n'est pas des indicateurs qui sont extrêmement précis et qui aident vraiment à faire des prévisions sur l'emploi.
08:55Mais on a quand même une conjonction, finalement, de signaux qui montrent qu'il est en train de se passer une dégradation sur le marché du travail.
09:02Le dernier indicateur, c'est le total des personnes qui sont à l'assurance chômage.
09:06Ça, c'était stable pendant trois ans.
09:07Ça n'a jamais bougé.
09:08Et là, ça fait maintenant deux mois, deux mois et demi que c'est en train de monter lentement, mais sûrement.
09:14Donc, ce n'est pas du tout quelque chose de grave.
09:17Mais on voit bien une dégradation du marché du travail.
09:19Tous les indicateurs montrent...
09:20Dégradation, mais pas de rupture.
09:22Pas de rupture, non, non, non.
09:23Angeran, vous avez regardé, j'imagine, là aussi, le rapport mensuel américain.
09:27Qu'est-ce qu'on peut apporter en complément ?
09:28Est-ce que vous partagez la lecture qu'en fait Bastien, là, aujourd'hui ?
09:31Oui, complètement.
09:32Et, en fait, fondamentalement, le problème avec les données qu'on a depuis plusieurs mois,
09:38c'est qu'effectivement, si on regarde les chiffres headlines des NFP qui paraissent sur Bloomberg,
09:42on dit bon, finalement, tout va bien.
09:43Et ça alimente un peu la rhétorique qui consiste à dire
09:46oui, mais l'économie américaine est résiliente, tout va bien.
09:49Mais la réalité, c'est que si on corrige justement de l'emploi public
09:52et de ce secteur santé-éducation qui, en fait, est quand même un mi-chemin entre le privé et le public,
09:58l'emploi réellement productif, il est extrêmement faible.
10:01Et si on regarde vraiment les secteurs, comme on dit, cyclique, donc manufacturier-construction,
10:05on est même très proche d'être en destruction d'emplois sur un an,
10:11ce qui ne se voit jamais en dehors des phases de récession.
10:14Donc, on a une vraie fragilité du marché du travail,
10:18sans, par contre, d'énormes accélérations.
10:21C'est un peu la rhétorique maintenant, c'est low hiring, low firing.
10:24Oui, c'est ça.
10:25Faible gauche, mais faible licenciement.
10:28Et c'est vrai que quand on regarde, autant les demandes continues,
10:30les personnes inscrites à l'assurance chômage augmentent,
10:33c'est-à-dire que les gens qui, aujourd'hui, perdent leur emploi sont dans l'incapacité de retrouver un travail,
10:37ce qui n'était pas le cas les deux ou trois années avant.
10:39Par contre, il n'y a pas beaucoup de destruction d'emplois actifs, de licenciements.
10:43On ne remplace pas, on ne remplace pas.
10:45C'est ce que nous fait ADP, là, cette semaine.
10:47On ne vire pas les gens, mais on ne remplace pas les départs.
10:50Et puis, potentiellement, on a quand même peut-être viré un petit peu de force de travail,
10:55plus ou moins déclarée avec la baisse de l'immigration,
10:57possible, plus ça joue un peu dans les chiffres aussi.
10:59Mais donc, en fait, c'est ça le point à retenir.
11:04Est-ce que ces points de faiblesse, on les retrouve en dehors des données d'emploi ?
11:08Est-ce que ça se traduit dans des chiffres de consommation
11:10ou des indicateurs liés à la consommation ?
11:13C'est exactement ce que l'on allait en dire.
11:14On a eu, la fin de semaine dernière, les chiffres de consommation,
11:18donc consommation réelle, consommation revenu, épargne, etc., qu'on a tous les mois.
11:23La consommation réelle des ménages, donc ajustée de l'inflation,
11:27elle est en baisse depuis le début de l'année.
11:29Sur les cinq derniers mois, elle est en baisse.
11:31Sur les 20 dernières années, il n'y a que deux années où ça s'est vu,
11:33c'est 2020 et 2009.
11:36Évidemment, il y a peut-être un petit effet de base,
11:38parce que la consommation est pas mal accélérée fin 2024,
11:41avec un peu d'anticipation des tarifs.
11:43Donc, si on regarde sur six mois, sept mois, l'arrêté est moins clair.
11:46Mais malgré tout, on a un très fort ralentissement aujourd'hui
11:48de la consommation des ménages.
11:50C'est pour ça, et je reviens sur ce point-là,
11:51la rhétorique consiste à dire que l'économie US est résiliente.
11:57Il n'y a pas de crash très brutal, ça c'est évident,
12:01mais dire qu'elle est résiliente, ce n'est plus vraiment le cas.
12:03Il y a une vraie dégradation qui est très lente.
12:05On peut d'ailleurs se poser la question de la cyclicité aujourd'hui
12:06de l'économie américaine, mais il y a une vraie dégradation malgré tout.
12:10Pierre-Olivier, votre lecture de ces données américaines,
12:12qui se dit de l'état des lieux, de la dynamique de l'économie américaine,
12:17et puis qu'est-ce que ça implique pour la Fed ?
12:19Parce qu'à la suite de ce rapport, le marché pouvait attendre à 20-25%
12:24l'idée d'une baisse de taux dès juillet.
12:27Cette idée-là, elle a complètement disparu sur la base des chiffres globaux.
12:31C'est-à-dire que le marché, visiblement, n'a retenu qu'une partie
12:33de ce que vous êtes en train de décrire, messieurs Bastien Languerand.
12:36Oui, après, moi, sur le diagnostic, je suis plutôt d'accord.
12:39Après, je trouve ça très bullish pour les marchés pour l'instant.
12:41C'est Goldilocks, alors.
12:43J'ai réentendu le terme Goldilocks, là, ces derniers jours.
12:46Voilà.
12:46C'est quoi le Goldilocks, alors, là ?
12:48Qui est pressé aujourd'hui par les marchés en grande majorité.
12:51C'est-à-dire ?
12:52C'est-à-dire qu'une économie qui ralentit, mais qui ne va pas en récession,
12:55et une inflation qui monte un peu, mais qui n'est pas trop dangereuse.
12:57Donc, ça, c'est le meilleur des scénarios.
12:59Donc, aujourd'hui, dire que l'emploi privé, par exemple,
13:02c'est un peu contracté, que finalement, le public était là,
13:04c'est pas mal, parce qu'on se dit, bah, ça veut dire qu'il y a quand même
13:06du pouvoir d'achat, à la fin.
13:07Je veux dire, après, on peut toujours enlever les composantes
13:09qui ont bien marché, je veux dire, à la fin, on prend les gens
13:11qui ont été embauchés, il y a du pouvoir d'achat.
13:15Et à la fin, on se dit, bon, le sous-jacent n'est pas top.
13:17Donc, voilà, ça permet justement d'avoir quelque chose
13:20qui n'est ni trop chaud ni trop froid, d'où le Goldilocks.
13:22C'est ça.
13:22Après, bon, moi, je pense que, donc, du coup, ça renforce
13:25Goldilocks, c'est avec des taux, quand même, de la Fed à 4,25, 4,50.
13:28Oui, enfin, je veux dire, c'était...
13:30Il est trop ancré, ce Goldilocks.
13:31Donc, ça, c'est le danger du mois de juillet.
13:33Il est trop ancré.
13:34Mais après, bon, moi, je fais toujours la comparaison.
13:36Les marchés, c'est comme quand vous accumulez les factures
13:39sur votre bureau, puis à un moment, il faut les payer.
13:41Voilà, c'est pas la première facture qui vous fait réagir.
13:43Donc là, la première facture, elle vous dit,
13:45faites gaffe, l'emploi, bon, il est quand même relativement fort,
13:49même s'il y a des choses qui sont un peu faibles.
13:51Oui, et puis 4 points de taux de chômage.
13:52Après, on aura l'inflation US en mi-juillet.
13:56Donc là, c'est pareil, le consensus à temps 0,3 sur la variation mensuelle.
14:01Moi, j'en ai aucune idée de quel côté ça va vraiment tomber.
14:04Mais bon, je pense que le risque, il est quand même plus que si c'est plus haut que prévu.
14:07Il y a pas mal de gens qui vont se dire, bon, on est tous short dollars,
14:11long equity, long bonze, ça va commencer à faire mal.
14:14Et après, on aura la Fed et le PIB américain.
14:16Pareil, le PIB du T2 américain peut être encore très bon,
14:18parce qu'on a peut-être encore du front-loading qui s'est poursuivi.
14:22Pour l'instant, les trackers nous disent qu'on va être à 2,5, peut-être.
14:25Et l'autre point, Pauline l'a dit, c'est que le déficit américain commercial
14:28se dégrade très fortement.
14:30Mais ça, c'est inévitable quand vous montez les taxes sur les importations.
14:33Immédiatement, vous payez les importations plus cher.
14:34Ça ne veut pas dire forcément que les volumes ont beaucoup changé, en fait.
14:37C'est ça qu'on voit.
14:38Et par contre, on ne le verra pas dans le petit bon volume.
14:41Dans la contribution sur la croissance, paradoxalement,
14:44en fait, ça peut être moins négatif que ce que les gens ont en tête.
14:47Donc, tout ça fait dire qu'il y a quand même les risques
14:49qui sont un peu asymétriques à ce que l'économie soit un peu trop chaude
14:52au mois de juillet dans les statistiques.
14:53Oui, oui.
14:54Bon, ce qui valent, parce que moi, je préfère les données dures
14:56que les données d'enquête.
14:57On va inviter cette semaine.
14:59Mais oui, les données d'enquête, ça devient un peu folklorique
15:01avec le nombre de gens qui regardent vraiment,
15:03enfin, qui sont capables...
15:04Je rappelle une excellente chronique de Robin Rivaton
15:06ces derniers jours dans les échos sur la décrépitude
15:09de la décrépitude de la statistique publique, en l'occurrence.
15:12Et bon nombre de financiers ont remplacé ces données
15:14par des données dures à haute fréquence.
15:16Tout à fait.
15:17Du coup, je pense que c'est l'enjeu du mois de juillet.
15:20Si on accumule trop de signaux, c'est un peu trop chaud,
15:23le marché, quand on passe de 4 mois à 3 ans...
15:24Et la Fed va rester arc-boutée sur ces données arrivant.
15:31On reste comme ça.
15:34Impossible pour Jérôme Poel de regarder un peu au-delà.
15:37Je ne sais pas, après, je ne sais pas ce que c'est le sentiment
15:39que vous avez eu quand tous les gens qui sont passés.
15:42Mais je pense que tout le monde se dit
15:43qu'ils vont couper 2, 3 fois, ça va arriver.
15:44Oui, oui, oui.
15:45Tout le monde en est convaincu que ça arrivera.
15:47C'est plutôt qu'ils se montrent un peu au quiche en géant
15:49en disant, écoutez, j'ai encore un peu le temps.
15:50Finalement, elle est bien l'économie US, ça me plaît.
15:53Après, il y a toujours une ou deux personnes d'offres.
15:55Chacun veut le prochain poste,
15:57même si c'est Warch qui tient la barre pour l'instant.
16:00Mais le FOMC, quand on regarde dans l'ensemble,
16:03pour l'instant, il indique moins que le marché.
16:04Il est un peu plus au quiche que ce qui est prêché dans le marché.
16:09Ce n'est pas quelque chose qu'il faudra rejouer un peu plus tard.
16:12Mais je me dis que le mois de juillet,
16:13quand je vois les données,
16:14enfin, après, moi, je suis un hedge fund,
16:15la semaine, la petite semaine.
16:17Mais ce que je veux dire, c'est que j'ai l'impression
16:18que le mois de juillet, je ne suis pas sûr
16:20que ce soit un super point d'entrée
16:21pour continuer à être short dollar, long bonze.
16:25Et dans une certaine mesure,
16:26où l'on est coûté, à partir de mi-juillet,
16:29on peut avoir les bonnes nouvelles des tarifs
16:31qui peuvent être un seul en dessous.
16:32Là, le marché est long bonze, là,
16:33parce que short dollar, ça, je vois les positions short dollar,
16:35effectivement, mais le marché recommence
16:37à prendre de la duration, là ?
16:39Moi, ce que je vois, en tout cas,
16:40je pense qu'il y a déjà un peu repris.
16:41Et je pense que les anticipations
16:44étaient plutôt au steepening,
16:46au fait qu'elle allait baisser les taux.
16:47Voilà, bon, tout ça,
16:48c'est un peu le même trade, quand même, à la fin.
16:50Mais ce que dit un peu le premier signal,
16:52c'est qu'on est peut-être encore dans le trading range.
16:54On n'est pas encore dans la baisse.
16:57Et le 4,5, pour moi, est un point important sur le 10 ans.
17:00Il va passer de 4,2 à 4,3, on s'en fout,
17:02pour les marchés.
17:03En fait, si on vient baisser les taux longs,
17:04que le CPI fasse monter 10 points de base.
17:06C'est dès qu'on franchit 4,5,
17:08qu'on revient dans des zones de turbulences.
17:10Quand on va retourner à 4,5,
17:11le marché va paraître cher tout de suite.
17:12Et ça peut être une petite période d'alcamie
17:14pour la baisse du dollar, alors aussi,
17:15si je comprends bien.
17:15Voilà, et peut-être une occasion
17:16de rechercher ce trade
17:17qui a des vrais raisons structurelles,
17:19mais ça ne se passe jamais
17:20de manière linéaire tout le long.
17:21Bon, qu'est-ce que ça implique pour la Fed ?
17:24Est-ce que Jérôme Powell
17:26prend un vrai risque d'être en retard ?
17:28Moi, il y a un scénario
17:29que je n'ai pas envie de voir,
17:31enfin, pour Jérôme Powell,
17:32c'est-à-dire qu'il attend
17:36où on atterrit sur les tarifs,
17:38ce que ça implique pour l'inflation.
17:40Si jamais on ne voit pas cette inflation
17:43de manière significative
17:44dans le CPI ou dans le corps PCE,
17:47je pense que Donald Trump
17:49va crier victoire plus que deux fois qu'une
17:52et que le marché se dira
17:53que Jérôme Powell s'est trompé
17:55et qu'il est en retard.
17:56Je crois que c'est ce qui va se passer.
17:58Je crois que le job report aujourd'hui,
18:00finalement, ça va faire en sorte
18:03que déjà en juillet,
18:04Waller va voter contre.
18:05Il va voter pour la Fed.
18:06Il y aura une dissidence.
18:06Ah ben là, moi, ça me paraît très clair maintenant
18:09parce que spécifiquement,
18:10les arguments que lui-même avait avancés,
18:12c'était le taux de chômage
18:13des jeunes diplômés.
18:15Or, quand on regarde ce qui se passe là
18:16dans les chiffres d'aujourd'hui,
18:18le taux de chômage des 10-24 ans,
18:21il revient au plus haut,
18:22enfin, si on enlève le Covid,
18:23il revient au plus haut depuis 2017.
18:25Et ça continue à progresser,
18:26le taux de chômage des jeunes,
18:28enfin, des jeunes diplômés.
18:29Ouais, ouais, ouais.
18:30Et ça, ça va vraiment dans le sens
18:32de Waller et de ce qu'il avait dit
18:34qui allait arriver.
18:35Qui était son facteur, quoi.
18:36Donc, bon, on peut compter que Boumane,
18:38qui est, à mon avis, assez opportuniste,
18:40elle va voter contre aussi
18:41parce qu'elle est en compétition avec lui
18:43pour avoir le poste.
18:45Donc, il y aura déjà deux dissidences de gouverneurs.
18:47Et j'avais regardé deux dissidences de gouverneurs
18:50pour demander une baisse de taux.
18:52Ça ne s'est pas vu.
18:53C'est rare.
18:53Depuis les années 80, quoi.
18:55Donc, ça sera un mini-événement.
18:58Après, est-ce que c'est ça ?
18:58Au sein du board, hein, si.
18:59Au sein du board, oui, c'est ça.
19:00Les deux sont membres du board.
19:01Les deux du board.
19:02C'est quand même un tiers.
19:03Enfin, si on enlève Powell,
19:05le board, c'est six personnes.
19:06Il y a quand même un tiers du board
19:08qui va voter contre lui.
19:09Donc, il est quand même très fragilisé.
19:11Je crois qu'il...
19:12À voir la façon dont il parlait
19:14sur les derniers jours,
19:16je crois qu'il a été quand même
19:16très fragilisé dans sa communication
19:18par ses défections, en fait,
19:20de Waller et de Bouman.
19:23Et je crois que le prochain FOMC,
19:24alors là, ça va être vraiment
19:25très, très compliqué.
19:27Personnellement, j'ai l'intuition
19:29que les droits de douane
19:31ne vont pas jouer tant que ça,
19:32ne vont pas faire remonter
19:33tant que ça l'inflation.
19:34Ça commence tout ça se dit.
19:35Et bon, alors là, lui,
19:36il pourra instrumentaliser
19:37le job report en disant
19:38« Regardez, le taux de chômage,
19:39finalement, ça n'a pas monté.
19:41Il va juste rester sur les headlines,
19:42donc il peut rester là-dessus.
19:44Mais ça va être très compliqué
19:46pour lui de communiquer.
19:48Avec ces deux défections
19:50qu'il va y avoir, quoi.
19:52Et peut-être même plus, d'ailleurs.
19:53Si on prend les présidents
19:54de fêtes régionales,
19:55peut-être qu'il y en a
19:55qui vont sortir du bois aussi.
19:58On peut aussi l'imaginer.
20:00Cette période de succession,
20:01alors je crois qu'il y a quelques jours,
20:03ce que de Bessent nous disait
20:04que la succession, le nom,
20:06pourrait être dévoilé
20:06dans les prochaines semaines.
20:08Ça arrive bien plus vite, évidemment,
20:09que la fin du mandat de Jérôme Poel
20:11qui est en mai 2026.
20:13Ça va être une période compliquée
20:15pour la parole de la Fed
20:17et de la politique monétaire.
20:19Complètement.
20:20J'avais vu autre émission
20:21avec Frédéric Ducrozet là-dessus.
20:23J'étais complètement d'accord
20:24avec ce qu'il disait.
20:25C'est une mauvaise chose
20:27pour tout le monde.
20:27C'est une mauvaise chose
20:28pour Trump, pour Poel,
20:30pour la Fed, pour l'institution,
20:32pour la crédibilité de l'institution.
20:33C'est une mauvaise chose
20:34pour tout le monde.
20:35Et oui, effectivement,
20:36ça va être extrêmement compliqué.
20:38Et ça a déjà joué sur les marchés.
20:39Finalement, si les taux ont autant baissé,
20:43peut-être pas aujourd'hui,
20:44mais sur les deux ou trois dernières semaines,
20:46c'est vraiment cette histoire
20:46de succession de Poel
20:47qui a fait baisser les taux.
20:50La baisse commence à partir
20:51de la fin de la guerre des 12 jours,
20:53mais vous mettez ça plutôt
20:54sur le compte...
20:54Pour moi, c'est vraiment
20:55Waller qui...
20:57Du bruit autour de la succession de Poel.
20:58Oui, c'est 24 heures après le FOMC.
21:00Waller qui dit
21:00« Moi, je suis pour une baisse... »
21:01Pourquoi ça fait baisser les taux longs ?
21:03Ça ne rajoute pas de la prime de terme ?
21:06Je ne sais pas,
21:07la succession de Poel...
21:09Je pense que globalement,
21:11ça envoie le signe dans le marché
21:12que quoi qu'il arrive,
21:13Trump va gagner son pari
21:15par rapport à la Fed.
21:16Sa pression va être payante
21:19et les taux finiront par baisser.
21:21On ne sait pas quand.
21:22Ça ne sera sans doute pas en juillet,
21:23mais un peu plus tard dans l'année.
21:24S'il baisse pour de mauvaises raisons,
21:26pour soutenir le financement
21:27de l'État américain,
21:28le marché pourrait appliquer aussi
21:30une prime de risque supplémentaire.
21:31Oui, alors après,
21:33tout court et tout long,
21:33ça serait une autre histoire, effectivement.
21:35Bon, en guérant,
21:35sur la succession de Poel,
21:38et puis on peut revenir également
21:40à la question du dollar,
21:42qui est une accalmie à un certain stade,
21:43c'est une chose,
21:44mais est-ce qu'il y a encore
21:46des arguments qui peuvent justifier
21:48une poursuite de la baisse du dollar
21:50partant des niveaux atteints ?
21:52Des arguments, oui,
21:53pour la poursuite de la baisse du dollar,
21:54il y en a beaucoup.
21:55que ce soit de toute façon
21:56la situation des tarifs,
21:58l'impact que ça peut avoir
21:59sur l'économie américaine,
22:00tout ce narratif-là,
22:01on le connaît.
22:03Également, juste en termes
22:05de valorisation historique du dollar,
22:07le dollar reste cher,
22:08donc il peut largement baisser.
22:11Et puis,
22:12alors là,
22:12c'est presque plus de traders,
22:15mais historiquement,
22:16quand on a quand même
22:17des vrais cycles baissiers du dollar,
22:20on retourne jusqu'au niveau
22:23d'équilibre de long terme.
22:24Si on prend ce livre sur l'euro-dollar,
22:26c'est un 23 à peu près,
22:29là on est à un 17,
22:30on va y aller.
22:32Alors,
22:32est-ce qu'on ira d'ici fin août ?
22:34Je ne pense pas.
22:35Est-ce qu'on ira d'ici six mois ?
22:37Très probablement.
22:39Je suis assez d'accord,
22:40là quand même,
22:40le mouvement a été très brutal,
22:42qu'à un moment,
22:43parce que les données
22:44vont dans ce sens-là,
22:45on reparte un tout petit peu
22:48en arrière sur ce trade-là,
22:49ça paraît très positif.
22:50Il y a une part aussi
22:51un peu conjoncturelle
22:51dans cette baisse du dollar
22:52qui peut se corriger
22:54sur la base de données
22:55effectivement un peu plus
22:55de surprises un peu plus positives.
22:57Sur un mois ou deux,
22:58si on a un peu plus d'inflation,
23:00si on a des données de croissance
23:01qui tiennent un peu,
23:02si en plus,
23:03imaginons que ce qui se passe
23:05autour du 9 juillet
23:05ne se passe pas trop mal,
23:07c'est-à-dire qu'on ne remette pas
23:08une pression supplémentaire
23:09sur ce terrain-là,
23:11on peut très bien avoir un dollar
23:12qui remonte un petit peu.
23:14Mais sur une question
23:16de long terme,
23:17il est très probable
23:17que le dollar à horizon
23:19tous mois continue
23:20à s'affecter.
23:21D'autant que la BCE
23:23via Louis-Deguindo
23:24nous a donné un peu l'objectif
23:26puisqu'il nous dit
23:26jusqu'à 1,20,
23:27tout va bien.
23:28C'est au-delà
23:28que ça pose problème.
23:29Donc j'imagine
23:30que le marché est tenté
23:31d'aller dans cette direction.
23:34Est-ce que ça pose
23:34vraiment tant de problème
23:36pour ça pour la BCE ?
23:38Moi, j'ai envie de dire
23:38que c'est presque
23:39un bon problème.
23:39Ça peut pousser la BCE
23:41à baisser un peu plus les taux,
23:43un peu plus vite
23:43c'est-à-dire à pour une fois
23:45être un petit peu proactif
23:46et en avance
23:47au moment où l'Europe
23:48a des besoins
23:48quand même
23:49de financement
23:50et de relance.
23:51Si la BCE
23:52pour une fois
23:52est en avance,
23:53on ne va peut-être
23:53pas s'en plaindre
23:54non plus.
23:55Ce serait un bon prétexte
23:57pour la BCE.
23:57Alors, Pierre-Olivier ?
23:59Non, mais moi,
23:59je suis d'accord
24:00avec ce qu'a dit Bastien.
24:01Moi, je pense que le...
24:02Bastien est en guérant, oui.
24:04Enfin, en guérant.
24:04Non, mais je pense
24:11qu'il y a deux choses.
24:12D'abord, c'est un peu...
24:13Souvent, je vois ces commentaires
24:14sur l'or.
24:14Ils font de la spéculation
24:16sur la risée géopolitique.
24:17C'est rare.
24:18Mais l'or, ils montrent
24:18parce que les banques
24:19centrales émergentes
24:20achètent énormément.
24:21Il n'y a que ça.
24:21Pareil, le dollar,
24:22je pense qu'il y a
24:23beaucoup de choses
24:23qu'on peut dire.
24:24Mais à la fin,
24:24il y a un problème
24:25de hedging
24:25avec beaucoup de fonds,
24:27de très, très gros fonds.
24:28On a eu un Taïwan,
24:28mais aussi des fonds norvégiens.
24:29Ils ont besoin d'héduire.
24:30Et eux, c'est des très,
24:31très gros affaires.
24:32Ceux qui sont devenus...
24:33Le chapeau n'est pas couvert
24:34sur la baisse du dollar.
24:35Donc, ce processus,
24:36il va être fait.
24:37Donc, je pense que...
24:38Donc, c'est là que je suis d'accord
24:39qu'il y a plus que du conjoncturel.
24:40Il y a vraiment du structurel.
24:41Après, il y a de la tactique
24:43de marché, des choses, etc.
24:45Voilà.
24:46Après, moi, sur la Fed,
24:47je pense qu'il va y avoir
24:49un gros combat
24:49au second semestre,
24:50pour moi,
24:51entre la vision de la Fed.
24:53Moi, paradoxalement,
24:54je comprends que
24:55les données aujourd'hui
24:57nous indiquent finalement
24:58on ne voit pas trop
24:59l'impact sur les tarifs.
25:0090% des feux d'artifice
25:02le 4 juillet
25:02qui ont été tirés
25:03en Vienne de Chine,
25:04il y a zéro tarif dessus.
25:05Je peux dire,
25:05ils ont payé zéro tarif.
25:06L'année prochaine,
25:07ils payent 10%, toi.
25:08Ça va finir par arriver, quand même.
25:10Voilà.
25:11Alors, bon,
25:12on a fait du front-loading.
25:13Il y a beaucoup de choses
25:13qui se sont étalées dans le temps.
25:15Pour moi, c'est un peu
25:15comme le Brexit.
25:16Le Brexit, on dit
25:16c'est la fin du monde, etc.
25:18En fait, l'économie britannique
25:19l'a payé dans le temps.
25:20Elle n'a pas payé tout de suite.
25:20C'est un poison lent.
25:22Voilà, ça va être un poison lent
25:24qu'on va voir un peu
25:24dans les chiffres
25:25qui vont empêcher
25:25peut-être l'inflation
25:26d'aller suffisamment bas.
25:29Si par hasard,
25:30on a quelques statistiques
25:31qui commencent
25:33peut-être à accumuler
25:35ces effets
25:36qui ont été un peu reportés,
25:37on peut peut-être
25:38un peu se poser des questions.
25:40Le deuxième point,
25:41c'est quand même
25:41qu'il y a le simus
25:42budgétaire qui arrive
25:43aux Etats-Unis.
25:44Avec la grande et belle loi.
25:46Donc si vraiment elle passe
25:482026,
25:50je ne vois pas pourquoi
25:51il y a des questions.
25:53Ça génère de la croissance
25:54cette loi,
25:54ce qu'on met dans cette loi,
25:56les baisses d'impôts.
25:57Oui, non mais je ne sais pas.
25:58Le uploading de l'investissement
25:59sur deux ans,
26:00ça va être massif.
26:01Je veux dire,
26:01c'est une opportunité.
26:02Un dollar déficit supplémentaire,
26:04ça reste de la croissance
26:06quand même,
26:06oui, à l'arrivée.
26:07Ça fait quand même du déficit.
26:10Alors après,
26:10le grand enjeu,
26:11c'est de se dire
26:12quand vous creusez le déficit,
26:13il faut toujours forcer
26:14quelqu'un à acheter une pelle.
26:15Oui, oui.
26:17Donc c'est pour ça
26:18qu'ils sont sur la dérégulation
26:19à tout va.
26:20Sur les banques
26:20pour qu'elles n'en achètent plus,
26:21sur ce stablecoin
26:22pour qu'ils se bourrent
26:23de t-bills.
26:24Voilà, donc la thématique...
26:26Et ça passe ?
26:26Ça marche ?
26:27C'est justement la grande question
26:28pour moi,
26:29je suis en semestre.
26:30Est-ce que c'est la Fed
26:31et sa crédibilité
26:32qui seront importantes
26:33et donc l'économie,
26:35les marchés,
26:36enfin l'économie,
26:36où est-ce qu'on va,
26:37quel est le bon,
26:38ton neutre, etc.
26:38Ou est-ce que finalement
26:39le contrôle de courbes d'étau
26:41arrive par la porte arrière ?
26:43La politique budgétaire
26:46Donc pour moi,
26:47les taux longs,
26:48ça va être l'enjeu
26:48du second semestre
26:49pour savoir vraiment
26:51où est-ce qu'on va.
26:51Parce qu'en 2026,
26:52je pense que l'économie risque...
26:55De flancher là pour le coup ?
26:55Non, je pense qu'il peut être très forte.
26:56Ah non, bombing ?
26:57Ah ouais, elle peut être très forte.
26:58L'économie US peut être très très forte.
27:00Donc là,
27:00c'est pour ça que le marché,
27:03je pense qu'il est très Goldilocks
27:04parce qu'il se dit même,
27:05il faut vraiment pousser le bouchon maintenant.
27:07C'est-à-dire que soit,
27:07on voit vraiment des données récessives,
27:09mais si on ne voit pas
27:10des données récessives,
27:10le marché,
27:11sur les trois prochains mois,
27:13il va se dire
27:13« Ouais, ça ralentit,
27:14t'es gentil,
27:14mais moi je sais ce qui arrive derrière. »
27:16Et le mec,
27:16il arrive avec le chèque.
27:19D'ailleurs,
27:19je ne sais pas,
27:19à 6250 points sur le S&P,
27:22le marché action
27:23ne price pas de ralentissement
27:24en guérant.
27:25On est d'accord ?
27:26Enfin, je ne sais pas,
27:27en termes de dynamique bénéficiaire,
27:29on price peut-être même
27:30la réaccélération de 2026,
27:32c'est ça que le marché
27:32est déjà en train d'acheter là ?
27:34Le marché action,
27:35en longtemps.
27:35Oui, oui, oui.
27:36Alors c'est possible.
27:37Je pense aussi
27:38que toute une partie du marché
27:40ne price entre guillemets rien,
27:43c'est-à-dire que
27:44c'est les flux,
27:46une bonne partie
27:47des flux de marché aujourd'hui,
27:48notamment aux US,
27:49ils ne sont pas en train
27:50d'anticiper
27:51est-ce qu'on va avoir
27:51un ralentissement,
27:52une réaccélération,
27:54deux ou trois baisses
27:55de taux de la Fed,
27:56ce n'est pas le sujet.
27:57C'est des flux acheteurs
27:58structurels
27:59qui se contrefichent
28:02des fondamentaux,
28:03en tout cas tant qu'il n'y a pas,
28:05à la Sargent le propos,
28:06de grosses catastrophes.
28:07Évidemment,
28:07si on a un énorme coup de stress
28:08comme on l'a eu le 2 avril,
28:09là, ça réagit.
28:11Tant qu'on est à,
28:12entre nous,
28:13ça nous intéresse
28:13en tant qu'économistes,
28:14mais ces flux-là,
28:15savoir si on est à 100 000,
28:1650 000,
28:1720 000 créations d'emplois,
28:19ça ne les intéresse.
28:19Donc on parle quoi ?
28:20Des entreprises
28:21qui rachètent leurs actions ?
28:22On parle du buyback,
28:23évidemment.
28:23On parle
28:24de certains fonds systématiques,
28:27parce qu'on met un peu tout
28:28dans la fonds systématiques,
28:29mais en tout cas,
28:29un certain nombre
28:30de trend followers
28:30qui sont rachetés
28:32par le momentum.
28:33et puis on parle évidemment
28:34du retail
28:35qui devient un acheteur
28:37structurel important.
28:38Et d'ailleurs,
28:39c'est symbolique
28:40quand vous regardez
28:40les paniers thématiques
28:41que produisent
28:43les grandes banques
28:43d'investissement américaines.
28:45Les trois meilleurs
28:45paniers thématiques
28:46aux États-Unis cette année,
28:48c'est les mêmes stocks,
28:49donc les stocks
28:51inspirés de ce qu'on voit
28:52sur Reddit,
28:53donc les forums
28:53où le retail se parle,
28:55Bitcoin Related
28:57et Intelligence Artificielle.
28:59J'ai eu les fonds ARC
29:00de Cathie Wood
29:01qui ont connu un rebond
29:02je crois sur un mois
29:03spectaculaire.
29:05Les SPAC aussi,
29:06ça revient,
29:06j'ai vu,
29:07les Blank Check Company,
29:08il n'y en a jamais autant
29:08depuis deux ans.
29:11Mais quand vous vous intéressez
29:12à ça,
29:12quand vous dites,
29:13et quelque part,
29:14on en parlait tout à l'heure,
29:15quand on achète Palantir
29:16à 100 fois les ventes,
29:19c'est évident
29:20qu'on ne regarde pas
29:21les fondamentaux.
29:22Donc, tout c'est...
29:23Et Palantir,
29:24ça drêle,
29:25ça drêle.
29:25Ah ben non,
29:25mais c'est massive.
29:26Bien sûr, évidemment,
29:27c'est un peu caricatural
29:28de se limiter à ça,
29:29mais la réalité,
29:30c'est que le momentum actuel
29:32aux États-Unis,
29:33je ne suis pas sûr,
29:34en tout cas,
29:35pour qu'il soit très drêle.
29:35Et pour retourner ça,
29:35vous dites,
29:36ce n'est pas évident.
29:38Enfin, retourner cette puissance-là...
29:41Je pense qu'à moins
29:42d'un chiffre vraiment...
29:43Catastrophique.
29:44Catastrophique,
29:44c'est ça.
29:44Par exemple,
29:45pour l'emploi américain,
29:45il faut une rupture, quoi.
29:47Autrement,
29:47ces flux-là ne s'inverseront pas
29:49et au contraire,
29:50il y a la possibilité
29:52que les flux institutionnels
29:54un peu plus prudents
29:55parce qu'on se dit,
29:55bon, quand même,
29:56les tarifs, etc.,
29:57ce que ça peut donner.
29:58Si on est dans le scénario
29:59que décrivait Piori,
30:01ceux-là,
30:01ils vont finir par revenir aussi
30:03et donc alimenter
30:06la poursuite
30:07de ce momentum de marché.
30:09Oui, bon.
30:10Du coup,
30:10ça reste valable,
30:11quand même,
30:11l'idée de se diversifier,
30:13de sortir des actifs américains,
30:15parce que c'est vrai
30:15que sur la deuxième partie
30:16du semestre,
30:17autant au premier trimestre,
30:18oui,
30:19l'Europe,
30:19avec en plus
30:20l'effet dollar,
30:21en a bien profité.
30:24Là,
30:24sur le deuxième trimestre,
30:26les États-Unis,
30:26enfin,
30:26les actions américaines,
30:28le Nasdaq,
30:28la tech,
30:29ont regagné en leadership,
30:31terminent au sommet
30:32et du coup,
30:34on retrouve
30:34une reconcentration
30:35de la performance
30:36autour de quelques grands noms
30:37du Nasdaq, quoi.
30:39Oui,
30:39comme le disait Enguerrand,
30:41le marché est assez peu,
30:42discriminé assez peu,
30:43quelque part,
30:44le marché a g2tout,
30:46et notamment,
30:46ce qui n'est pas très rentable.
30:48Mais ça,
30:50je pense que cette phase-là,
30:52elle va durer
30:53quelques temps
30:54et ça ne va pas
30:54être durable,
30:55quoi,
30:56parce que
30:56je pense que
30:59les droits de douane
31:00vont finir
31:01par affecter
31:02plus l'économie américaine
31:04que,
31:05évidemment,
31:07la macro et les marchés,
31:08alors sur ce sujet-là,
31:09les macros et les marchés,
31:09ça n'a rien à voir.
31:11Complètement,
31:11deux sujets différents,
31:12ce qui s'est passé
31:13lors du Liberation Day
31:14avec le S&P
31:15qui baisse énormément,
31:16donc ça,
31:18c'était vraiment
31:18est-ce que le monde
31:20va s'écrouler ?
31:21Non,
31:21l'économie mondiale
31:22est un peu plus résiliente
31:23que ça
31:23et donc le monde
31:24ne s'est pas écroulé,
31:25il y a eu la pause,
31:26la désescalade,
31:27etc.,
31:27le marché est reparti
31:28à peu près
31:28au-delà où il était
31:29en début d'année,
31:30mais en se disant
31:33que finalement,
31:33les droits de douane,
31:34ça ne fait quasiment rien
31:35à l'économie,
31:36sauf que c'est en train
31:37de se mettre en place
31:37et quand on regarde
31:39les droits de douane collectés,
31:40c'est en train de monter
31:42chaque mois,
31:43ça va encore monter
31:44et à un moment donné,
31:47ça va faire vraiment beaucoup
31:48pour le consommateur américain.
31:49On va pouvoir collecter quoi ?
31:50250 milliards cette année
31:51à peu près ?
31:52C'est sur cette base-là ?
31:52En fait,
31:53ce chiffre-là,
31:54on le revoit à la hausse
31:54tous les mois.
31:56Vraiment.
31:57Vous avez un tracker,
31:58enfin,
31:58beaucoup.
32:00Le mois d'avril,
32:03on se disait
32:04« Ah bon,
32:04finalement,
32:04ça n'a pas monté tant que ça. »
32:05Le mois de mai,
32:06ça monte encore un petit peu plus.
32:07Ça n'a pas monté tant que ça,
32:08mais quand même là,
32:09puis là,
32:09au mois de juin,
32:10alors là,
32:10voilà,
32:11et le mois de juillet-août,
32:13ça sera nettement encore au-dessus
32:15parce que quand on voit
32:17l'accord d'hier
32:18avec le Vietnam,
32:19avec un pays
32:19avec lequel il a un deal,
32:21avec lequel il met 20%
32:22de droits de douane,
32:24c'est-à-dire que pour l'instant,
32:24pendant trois mois,
32:25il était à 10.
32:26Là,
32:26on va passer à 20.
32:27Le marché a été soulagé
32:28par cette nouvelle.
32:29Le marché a été soulagé,
32:30mais ça veut dire
32:30que les droits de douane
32:31vont encore monter
32:32en juillet,
32:33août,
32:33septembre,
32:34etc.
32:34Et puis,
32:35il y aura les droits de douane
32:36sectoriels.
32:37Et là,
32:37ça,
32:37ça va vraiment
32:38beaucoup monter.
32:40Alors ça,
32:40c'est peut-être une bonne nouvelle
32:42pour le déficit américain
32:44parce qu'on commence
32:45à aller sur des montants
32:49qui sont assez significatifs
32:51et qu'on peut d'ailleurs
32:52mettre en balance
32:53avec certaines des baisses
32:55d'impôts,
32:56les nouvelles baisses d'impôts
32:57de la Big Beauty Fall Bill
32:58qu'on pourrait mettre en face.
33:00Bon,
33:00finalement,
33:00ça sera peut-être
33:01à peu près pareil.
33:01Mais je pense que ça,
33:05le marché
33:05le met complètement de côté
33:07et comme vous le disiez
33:09tout à l'heure,
33:10c'est un poison lent
33:11et ça va jouer
33:12sur la consommation,
33:13vraiment sur la durée
33:14et je suis beaucoup moins optimiste
33:17que Pierre-Olivier
33:18sur ce point-là.
33:18Sur la consommation,
33:19on le verra dans les marges
33:20des entreprises américaines,
33:22etc.
33:22Il y a un potentiel
33:24de déception
33:25qui est en train
33:25de se créer
33:26de ce côté-là.
33:26Oui,
33:26complètement.
33:27Et ça,
33:27cette histoire
33:28de finalement,
33:29l'effet,
33:30il est progressif
33:31et de plus en plus,
33:32vraiment,
33:32c'est de plus en plus fort.
33:33Ça,
33:34je crois que ça a complètement
33:35disparu des écrans radars.
33:36La guerre commerciale,
33:37il s'amuse
33:38à jouer avec ses chiffres.
33:39Mais non,
33:40dans l'économie réelle,
33:41dans les chiffres durs,
33:41vraiment,
33:42c'est en train
33:42d'être de plus en plus fort.
33:45Bon,
33:45je reviens,
33:46effectivement,
33:46le S&P à 6250,
33:48c'est comme si
33:49on n'intégrait plus
33:50les droits d'ouane
33:51avec un péage moyen américain
33:53qui va quand même,
33:54qui a déjà augmenté
33:56substantiellement.
33:57Non,
33:58mais c'est vrai
33:58qu'on a une petite divergence
33:59de vue avec le patient.
34:01Bien sûr,
34:01c'est un marché,
34:02ça reste un marché libre.
34:04Alors moi,
34:05je pense que
34:06ce qu'essaye de faire
34:06l'administration Trump,
34:09c'est exactement
34:09si on faisait
34:10une TVA sociale en France.
34:12Et quand vous montez
34:12la TVA,
34:13vous taxez de manière
34:14disproportionnément
34:15les imports
34:17par rapport
34:17à la baisse de taxes
34:18qui va donner
34:19soit du pouvoir d'achat
34:19aux ménages,
34:20soit des baisses
34:21de coût du travail
34:22pour les entreprises.
34:23Ça dépend comment on le fait.
34:24Nous, pour l'instant,
34:25c'est plutôt
34:25des baisses de travail
34:26sur les entreprises
34:26mais on pourrait faire des choses
34:27en redonnant du pouvoir d'achat
34:29aux actifs.
34:30Et le plan Trump,
34:31c'est un mix des deux.
34:32Donc, il va redonner
34:33du pouvoir d'achat
34:33à ceux qui travaillent
34:35et il va aussi un peu baisser
34:36la fiscalité
34:38pour les entreprises.
34:40Donc, moi,
34:40je pense qu'il y aura
34:41des effets sectoriels
34:42très forts.
34:42pour l'aluminium.
34:47Oui,
34:47l'acier,
34:47l'aluminium,
34:48c'est un secteur
34:49classique.
34:50Il va y avoir
34:51quand même
34:51certains secteurs
34:52qui vont souffrir
34:52plus que d'autres
34:53mais aussi des secteurs
34:54qui vont très bien
34:54s'en tirer,
34:55qui ne sont pas trop affectés.
34:58Moi,
34:58je pense aussi
34:59que l'autre point,
35:00c'est quand même
35:01que Trump,
35:03c'est quand même
35:04un marchand de tapis
35:06sous en fétamine.
35:07Le type,
35:09il tourne le bras
35:09à tout le monde,
35:10il y est compris.
35:11Donc,
35:11maintenant,
35:12on en revient presque
35:12à se dire
35:1320% pour les Vietnamiens.
35:14Merci,
35:15merci.
35:15Vous êtes en forme.
35:17Vous auriez pu prendre
35:1845 000 euros.
35:18Oui,
35:18mais là où il est smart,
35:19c'est 20 pour les Vietnamiens,
35:2040 pour les produits
35:21qui transitent.
35:22Bien sûr,
35:22bien sûr.
35:23Non,
35:23mais après,
35:23il essaie de réaxer.
35:24Pour le coup,
35:25je trouve que c'est le truc
35:25un peu rassurant
35:26à court terme.
35:27C'est qu'il est en train de...
35:28Moi,
35:28je pense que la séquence
35:29c'est qu'il est
35:29un grand négociateur.
35:31On va avoir avant le 9 juillet
35:32un bon coup de pression.
35:34De tout le monde.
35:35Même les Japonais,
35:36ils ne veulent plus
35:36aller à la table
35:37de négociation.
35:38La Corée du Sud
35:40dit que ça va être compliqué
35:40aussi de trouver
35:41un compromis d'ici neuf.
35:43Voilà.
35:43Mais je pense qu'il y a
35:44deux orientations
35:44qui sont quand même
35:45assez favorables.
35:46C'est que la première,
35:47c'est que je pense
35:48que le marché est en train
35:48de se dire
35:4920,
35:49c'est un peu un max.
35:50Donc,
35:51c'est plus une hypothèse
35:52comme une autre.
35:52Bon,
35:53je ne sais pas ce que ça vaut.
35:54Le deuxième point,
35:54c'est quand même
35:55qu'ils ont un peu
35:56changé de braquière
35:57en disant
35:57voilà,
35:57nous,
35:57c'est plus trop intéressant
35:59qu'on a mis les 10%
36:00de tarifs à tout le monde.
36:01Quelques trucs sectoriels.
36:02On n'est pas là
36:03pour en mettre plus.
36:04En fait,
36:04l'idée,
36:04c'est plutôt
36:05qu'on veut surtout
36:05contre la Chine.
36:09C'est ça,
36:09le fait de la Viettel.
36:10Et donc,
36:11c'est là-dessus
36:11qu'ils vont beaucoup appuyer.
36:12Et les autres pays,
36:13ils seront plus ou moins
36:14contents de le faire.
36:15Donc,
36:15on va s'en sortir
36:16bien,
36:16pas trop mal
36:17s'en sortir nous
36:18en Europe ?
36:18Je ne sais pas.
36:19Si j'avais une pièce
36:22à mettre sur la table,
36:22je dirais que ça ira
36:23plutôt dans le bon sens,
36:24qu'il veut arrêter
36:25d'être trop disruptif.
36:26Il a été tellement
36:27le 8 avril,
36:28je crois qu'ils ont compris
36:29quand même
36:29les réactions des marchés.
36:31Il a peut-être envie
36:31de passer à autre chose aussi.
36:32Oui,
36:33et puis il a quand même
36:33devant lui l'émiteur,
36:34mais il a envie
36:34que ça se passe bien
36:36dans les 6 à 9 prochains mois.
36:37Je pense que c'est un peu
36:38son contrat.
36:41C'est pour ça
36:41que j'ai une petite différence
36:42de vue avec Bastien
36:43parce que pour moi,
36:44c'est plutôt
36:44un rééquilibrage
36:47de la fiscalité
36:48pour baisser la fiscalité
36:49sur les sociétés
36:51des entreprises américaines
36:52et baisser relativement,
36:54enfin augmenter
36:55le pouvoir d'achat
36:56des travailleurs.
36:57Après,
36:58tout ça est compensé
36:58par les hausses de tarifs.
36:59Donc évidemment,
37:00tout ça,
37:00c'est plutôt assez neutre.
37:01Mais je ne le vois pas
37:02aussi négatif,
37:03même si encore une fois,
37:04il y aura des effets sectoriels.
37:05C'est un peu comme ça
37:05que je le vois.
37:06Et aussi,
37:07peut-être un dernier point,
37:07c'est une question de séquence.
37:08C'est-à-dire que là,
37:09on est dans la séquence
37:09où on a les taxes.
37:11Comme l'a bien dit Bastien,
37:12c'est qu'on est au moment
37:12où ça tape.
37:13Mais ce qui est devant nous,
37:14c'est le moment
37:15où on va avoir
37:15les bonnes nouvelles.
37:16C'est les sweeteners
37:16ce qui arrive.
37:17Donc en fait,
37:18il peut y avoir
37:18une espèce de dynamique,
37:21une espèce de mini-sig
37:22qui peut se faire
37:22où là,
37:23on a la phase de rentissement
37:24qu'on réaccélère derrière
37:24et après,
37:25on verra,
37:26peut-être qu'on retombera
37:26comme une mouche
37:27parce que...
37:28Et du coup,
37:28on rebascule tout
37:29sur les US alors ?
37:30On n'avait plus confiance
37:32dans les actifs américains
37:33et puis là,
37:33on va se retrouver devant nous
37:34avec le choix
37:35de se demander
37:35ce qu'on a mis sur l'Europe
37:37et il va falloir
37:37parce qu'il faut rester
37:38sur la thématique structurelle
37:40de sortir des US
37:41mais à court terme,
37:43regardez par exemple
37:43la tech,
37:44c'est fantastique.
37:45La quoi ?
37:45La tech,
37:46le disque.
37:46Oui, oui, bien sûr.
37:47Il n'y aura plus de taxes
37:48partout sur la tech américaine.
37:50Je veux dire,
37:50les profits vont exploser
37:51encore une fois.
37:51Je veux dire,
37:52c'est ça,
37:52le gros point de la tech,
37:53ça s'arrêterait
37:53quand il y aura de la régulation,
37:54quand il y aura
37:55que ces mastodontes
37:55vont se faire réguler.
37:56Mais là,
37:57le tapis rouge est ouvert.
37:59Donc voilà,
38:00il y a quand même
38:00des thématiques
38:01qui sont sectoriellement,
38:02qui peuvent revenir
38:03alors que la tech,
38:03on disait tout,
38:04c'est fini,
38:04c'est trop cher,
38:05il y a deep sick.
38:06Bon,
38:06on voit quand même
38:06que ça marche bien,
38:07tu l'as souligné.
38:08Et puis en plus,
38:08c'est associé au retail,
38:09ce sont peut-être
38:10ceux qui achètent le plus.
38:10Ah bah oui,
38:11dans leur plan programmé,
38:13la tech,
38:14il n'y a que ça.
38:15Évidemment,
38:16c'est ce qui aspire
38:17les flux,
38:18c'est ce qui soutient aussi
38:19la force du dollar
38:20ces dernières années
38:21aux Etats-Unis.
38:22Beaucoup de flux
38:22sont allés vers la tech américaine.
38:25Oui,
38:25mais là,
38:25en plus,
38:26ce coup-ci,
38:26on n'a même pas besoin
38:33en fait,
38:33les gens ne vendent pas forcément,
38:34c'est juste qu'ils arrêtent
38:35d'acheter.
38:36C'est ça,
38:36le début du hedging,
38:37c'est pas,
38:38ils ne s'amusent pas
38:39à solder quelque chose,
38:40etc.
38:41Comme ça,
38:41il y a des beaux actifs
38:42quand même encore.
38:42Bon,
38:43qu'est-ce que ça,
38:43en politique d'investissement,
38:45du coup,
38:45à la financière de l'échiquier,
38:46là,
38:46comme on réfléchit
38:47à des grands axes stratégiques
38:49pour cette deuxième partie
38:50d'année,
38:50partant de niveau record
38:52sur les indices actions.
38:54Je pense que,
38:55on posait la question
38:56juste avant,
38:56est-ce qu'il faut refaire
38:58le mouvement
38:59du premier semestre
39:00à l'envers,
39:00revenir sur les US
39:01au détriment de l'Europe
39:02parce qu'on a vu que,
39:04en tout cas,
39:04hors effet de l'art,
39:06les performances
39:07avaient pas mal reconvergé
39:08entre les deux zones
39:08au cours des dernières semaines.
39:10Moi,
39:11je pense qu'au contraire,
39:11c'est une bonne nouvelle
39:12pour l'Europe.
39:12C'est-à-dire que là,
39:13on a reconvergé,
39:14on a un petit peu,
39:16voilà,
39:16mangé une partie
39:17de la surperformance.
39:19C'est plus,
39:19c'est peut-être le moment
39:20de retrouver des points d'entrée
39:21parce qu'il faut être objectif.
39:23Qui a pris ce mouvement
39:25européen
39:26sur le premier semestre ?
39:28Pas grand monde.
39:28Les Européens,
39:29les premiers,
39:30non.
39:30Et les arguments
39:31qui sous-tendent
39:32cette idée-là
39:33restent valables.
39:33Les arguments
39:34en faveur de l'Europe
39:35restent valables
39:36pour des investisseurs globaux.
39:38Et puis,
39:38on a vu,
39:40là,
39:40en Allemagne,
39:42les plans de dépense
39:43ont été validés.
39:45On a potentiellement
39:46même une petite bonne surprise
39:47puisque l'Allemagne
39:49a prévu de faire
39:50du déficit
39:51dès 2025,
39:52ce qui n'était pas acquis
39:53au départ.
39:54Ça va être dur quand même
39:55parce qu'on votait
39:56le budget en...
39:57C'est à la rentrée.
39:58En octobre,
39:59pour faire quand même
40:00du déficit
40:01de là à décembre,
40:02il va falloir aller vite.
40:03Mais ils sont allés très vite
40:04sur les prises de décision.
40:05Donc,
40:06ce n'est pas du tout impossible.
40:08On a une BCE
40:09qui est au mieux neutre,
40:11enfin au pire neutre plutôt,
40:12et qui sera au mieux
40:13accommodante.
40:15On a une tendance
40:16quand même
40:16à la dérégulation,
40:18à la simplification,
40:19qui est encore loin
40:20d'être mise en place,
40:20mais qui est plutôt
40:22en train en tout cas
40:23de se diffuser
40:26dans les esprits.
40:27Alors,
40:27il y a quelques faiblesses.
40:28La France,
40:29d'ailleurs,
40:29je pense,
40:29en a une en particulier
40:31au sein de la zone euro.
40:32Mais il y a quand même
40:33beaucoup d'arguments positifs
40:34et surtout,
40:34il y a au moins
40:35une sorte de visibilité
40:36en Europe
40:37qu'on a complètement
40:38perdue aux Etats-Unis.
40:39De ce point de vue-là,
40:42sur les marchés,
40:43malgré tout,
40:43à long terme,
40:44alors de la visibilité,
40:45c'est quand même
40:45plutôt ce qu'on privilège.
40:47Il y a du risque
40:48à la hausse macro
40:49sur l'économie européenne,
40:51sur les économies européennes.
40:53On peut être surpris
40:54par la croissance allemande
40:55en 2026 ?
40:57Oui,
40:57je pense qu'on peut être surpris.
41:00C'est vrai que les plans
41:01d'investissement,
41:02ils sont massifs
41:02et on les connaît,
41:03mais je pense qu'il y a
41:06une énorme différence
41:08une rupture finalement,
41:10une révolution budgétaire
41:11en Allemagne.
41:12Je pense qu'on peut
41:12vraiment dire ça.
41:14Scholz,
41:14c'était vraiment
41:15une transition
41:16et on était encore un peu,
41:19je pense,
41:19dans les années Merkel,
41:20dans l'austérité budgétaire
41:22et là,
41:22c'est vraiment...
41:24Voilà.
41:26Alors,
41:26ce n'est pas une révolution totale.
41:27Merz défend,
41:28par exemple,
41:28la position allemande
41:29sur comment est-ce
41:31qu'on garantit les dépôts
41:32de manière globale
41:33en Europe.
41:34Le non allemand,
41:35de ce point de vue-là,
41:36non,
41:36il n'y aura pas
41:36de mutualisation
41:37de la garantie
41:38des dépôts bancaires
41:38en Europe
41:39sous Frédéric Schmerz,
41:42de ce que je pense.
41:42Oui,
41:42non,
41:43mais il ne va pas
41:44devenir français
41:46du jour au lendemain.
41:47On est d'accord,
41:50mais je veux dire,
41:50le nombre de sujets
41:51sur lesquels,
41:52déjà,
41:52il a fait un virage
41:53à 180 degrés
41:54par rapport aux 15
41:56ou aux 20 dernières années,
41:56c'est très impressionnant
41:58et je pense que,
41:59oui,
41:59on va avoir des bonnes nouvelles.
42:00Ça va le bien
42:01des esprits animaux un peu.
42:02Oui,
42:02il y a quand même
42:02quelques enquêtes
42:03qui commencent à progresser
42:05en Allemagne.
42:06Il faut qu'il y ait
42:06commencé à monter.
42:07Je crois qu'on n'était pas loin
42:08d'un plus haut d'un an.
42:10Il se passe quand même
42:10des choses
42:11de ce point de vue-là
42:12et puis ça pourra
42:13entraîner un petit peu
42:14le reste de l'Europe.
42:16Après,
42:16il restera toujours
42:17la question de la France.
42:19Donc,
42:19voilà,
42:19la France verra
42:20ce qu'il se passe
42:21d'un point de vue politique.
42:23Mais oui,
42:24je pense qu'il y a quand même
42:25une dynamique
42:26qui est enclenchée
42:28par l'Allemagne
42:29et qui va bénéficier
42:30à tout le monde.
42:31il y a évidemment
42:34le grand risque
42:35c'est le risque commercial
42:36avec Trump.
42:40On verra bien
42:40ce qui se passe aussi.
42:42Je pense que
42:42les négociations
42:43ne se passent pas
42:43forcément très bien
42:44d'après ce qu'on peut lire.
42:46Il n'y en a peut-être pas
42:46beaucoup.
42:46Mais il pourrait y avoir
42:48un effet amortisseur
42:49de l'ABCE
42:50parce que l'ABCE
42:50a expliqué que finalement
42:51aujourd'hui
42:52sa fonction de réaction
42:52c'était quasiment
42:53que la politique commerciale.
42:56Donc là,
42:56c'était assez malin
42:56de dire
42:57nous on pense
42:58qu'on a fait notre travail.
42:59Maintenant,
42:59si Trump nous attaque
43:01on va baisser les taux.
43:03Mais c'est vraiment
43:03on sera obligé
43:04presque ils s'excuseront
43:06de le faire
43:07ça sera à cause de Trump.
43:09Et donc ça
43:09c'était assez malin
43:10et non
43:11je pense qu'il n'y a pas
43:12vraiment de risque
43:13négatif en ce moment
43:14en tout cas
43:15qui sera en train
43:15de monter sur l'Europe
43:16je ne pense pas.
43:19Oui, puisqu'on parlait
43:20des questions budgétaires
43:21et de la France
43:22il nous reste deux minutes.
43:24Oui, ce qui s'est passé
43:24au Royaume-Uni hier
43:25alors ça intervient
43:26à nouveau au Royaume-Uni
43:27après le choc du mini-budget
43:29l'Estrus octobre 2022
43:30là c'est Rachel Reeves
43:31la chancellaire de l'Échiquier
43:33qui est la garante
43:35en tout cas la figure
43:35tutélaire
43:36de la garante
43:37de l'orthodoxie budgétaire
43:38menée par le gouvernement
43:39de Kirstermer
43:40l'idée d'équilibrer
43:41quand même les budgets
43:42à horizon 2029-2030
43:44le marché reste très sensible
43:47dans ces mauvais feuilletons
43:49politico-budgétaires.
43:51Ah oui, non
43:51je pense qu'il est très sensible
43:52quand on dit
43:53les bandes vigilantes
43:54comme on les appelle
43:55ils sont là.
43:56après moi je ne suis pas
43:57trop inquiet à court terme
43:58parce que les gouvernements
44:00le savent
44:00d'abord la scène
44:03est un peu surréaliste
44:04je ne sais pas si vous avez
44:04visionné ce qui s'est passé
44:05oui oui je l'ai vu après coup
44:06bien sûr
44:06mais bon en fait
44:07il ne répond pas
44:08qu'il va la garder
44:09parce qu'il y en a
44:10mal à répondre à la question
44:11il est presque en train de dire
44:12et il explique ce matin
44:13qu'il ne voyait pas
44:14ce qui se passait
44:15sur le visage de Rachel Reeves
44:16hier pendant la séance
44:17au commun
44:18c'est de la coq
44:18c'est de la politique
44:19mais finalement
44:19bon là dessus
44:21et ce matin il a dit
44:22qu'il resterait
44:22pour très très longtemps
44:23oui parce qu'après
44:24au-delà même
44:25des prochaines élections
44:25qui les remportera forcément
44:27la réaction naturelle
44:28c'est quand on voit
44:29les taux de 10 ans
44:29monter de 10 BP
44:30en histoire
44:31on se dit
44:32attends qu'est-ce que je fais
44:33le lendemain
44:33je peux me prendre
44:3440 BP sur la tête
44:35ou je la garde
44:36et puis de toute façon
44:37ceux qui se sont rebellés
44:38ils avaient eu ce qu'ils voulaient
44:40oui
44:40voilà
44:40l'abandon des coupes
44:41dans les dépenses sociales
44:42voilà
44:43enfin dans certaines dépenses sociales
44:44et ce qu'ils veulent
44:45c'est augmenter les impôts
44:46voilà
44:46c'est sûr que ce n'est pas
44:48la meilleure politique
44:49enfin ils vont le faire
44:50voilà
44:51c'est pas un sujet
44:53que britannique
44:54oui oui
44:55après pour la France
44:56moi je pense que
44:57bon ce gouvernement
44:58pour un gouvernement
44:59qui n'a pas de mandat
45:00je trouve qu'ils débrouillent bien
45:00bon après on sait
45:01comment ça se finit
45:02ah bon ?
45:03bah oui
45:04l'histoire de l'année blanche
45:06ça va être une grande partie
45:07de la solution
45:07de toute façon
45:08c'est un espèce
45:08de gouvernement technocratique
45:10la belge
45:10quand ils n'ont pas de gouvernement
45:11avec une inflation à 1%
45:12c'est dommage
45:13on ne va pas gagner beaucoup
45:14quand même
45:14ah mais quand même
45:15si vous jouez
45:16l'arène d'impôts
45:16oui oui
45:17il y a pas mal de choses
45:18vous allez peut-être
45:19le sentir
45:19vous verrez quand même
45:20mais bon
45:21mais ça fait des sous
45:23quand même
45:23voilà
45:23et encore une fois
45:27le marché n'a pas besoin
45:28qu'on fasse un ajustement
45:31de 5 points de pique
45:32en un an
45:33il ne veut pas
45:34l'Estrusk explique
45:35mais écoutez
45:35moi le marché
45:36je m'en fous complètement
45:36oui oui
45:37et baisse d'impôts
45:39non financés
45:40pour tout le monde
45:40donc là
45:41on n'en est pas là
45:42c'est pas possible
45:43si au moins
45:44ça va dans la bonne direction
45:45on a toute la chance
45:47d'appartenir à une zone économique
45:48c'est la baisser les taux
45:49les taux sont plus bas
45:50même si le spread français
45:51a monté
45:52les taux
45:53ils ont plutôt baissé
45:54donc la situation
45:55est quand même confortable
45:56comme ça a été bien dit
45:58la visibilité
46:00elle est plutôt en Europe
46:01c'est bien que tu ne m'aies pas lancé sur Paul
46:02parce que je vais dire qu'il est nul
46:03et puis
46:03j'allais encore
46:05je vais l'arrêter
46:06parce qu'on va parler du crédit
46:08dans un instant
46:09on était en train de parler des spread
46:10on va parler de la dette d'entreprise
46:11dans le dernier quart d'heure
46:12merci beaucoup messieurs
46:13Pierre-Olivier Béfi
46:14Boussard et Gavaudan
46:15Anguère-Arthaz
46:16la financière de l'échiquier
46:17Bastien Drus
46:17c'est père
46:18Asset Management
46:18le dernier quart d'heure de Smartbourg
46:30chaque soir c'est le quart d'heure thématique
46:32le thème ce soir
46:33c'est celui du crédit
46:34l'univers de la dette d'entreprise
46:36l'occasion a mis par cours
46:38de cette année 2025
46:39un rapide bilan
46:40bien sûr
46:41de ce qui s'est passé au premier semestre
46:42et d'évoquer les enjeux
46:43et les perspectives
46:44pour ces marchés de crédit
46:45avec Edouard Faure
46:46à mes côtés
46:47le responsable du crédit
46:48chez Swiss Life
46:48Facet Management
46:49bonsoir Edouard
46:50bonsoir Grégoire
46:50merci beaucoup d'être là
46:52oui bilan du premier semestre
46:54pour le crédit
46:55qu'on peut classer quand même
46:56dans la catégorie
46:57des actifs risqués
46:58alors c'est vrai
46:58quand on regarde les actions
46:59la photo finish au 30 juin
47:02ce sont des indices actions
47:04américains
47:05au plus haut
47:06qui battent de nouveaux records
47:08historiques
47:09ayant traversé
47:10un certain nombre
47:12de turbulences
47:13de rebondissements
47:14de twists politiques
47:15autour de la politique économique
47:17notamment menée par
47:18Donald Trump
47:19j'ai l'impression
47:20qu'on observe
47:21exactement ce genre
47:22de performance
47:23et de résilience
47:24du point de vue du crédit
47:25Edouard
47:25oui tout à fait
47:26le crédit a très bien
47:27résisté sur ce premier semestre
47:28malgré toutes les turbulences
47:30qu'on a pu avoir
47:31des performances
47:32sur la partie
47:33investment grade
47:34en Europe
47:34qui sont autour de 2%
47:36sur la partie
47:36à yield en Europe
47:383%
47:39aux Etats-Unis
47:39on est à plus de 4%
47:41à la fois sur l'investment grade
47:42et sur le yield
47:42donc des performances
47:44tout à fait remarquables
47:45qui témoignent vraiment
47:46de l'appétit
47:46pour la classe d'actifs
47:48alors contrairement aux actions
47:49on n'a pas battu de record
47:50en termes de niveau
47:51de prime de risque
47:52on est toujours
47:53un peu plus haut
47:54que ce qu'on a pu connaître
47:55par le passé
47:56mais en tout cas
47:57c'est vrai qu'étant donné
47:58les turbulences
47:59on aurait pu s'attendre
48:00à vraiment
48:01des performances
48:02un peu moins bonnes
48:03ce qu'on remarque
48:04c'est que ces performances
48:05elles n'ont pas tant
48:05été drivées
48:07par les primes de risque
48:08qui se sont
48:08resserrées légèrement
48:11en Europe
48:12qui ont été
48:12plutôt flat
48:14aux Etats-Unis
48:15en revanche
48:16ce qu'on observe
48:17et bien c'est un carry
48:18un portage
48:19qui profite largement
48:21à cette classe d'actifs là
48:22et puis
48:23aux Etats-Unis
48:24particulièrement
48:25et ce qui explique aussi
48:25la différence de performance
48:26entre ces deux zones
48:27et bien
48:28l'effet taux
48:30qui a joué à plein
48:31les taux ont été
48:32très porteurs aux Etats-Unis
48:33un peu moins en Europe
48:34mais voilà
48:36globalement
48:36une très bonne performance
48:37sur le crédit
48:38premier semestre
48:39avec des entreprises
48:41qui profitent
48:42de cet appétit
48:42des investisseurs
48:43pour la dette d'entreprise
48:45le marché primaire
48:46a été dynamique
48:47très dynamique
48:48également Edouard
48:48ah oui extrêmement dynamique
48:49extrêmement dynamique
48:50en particulier
48:51en fin de semestre
48:52clairement
48:54on a vu
48:54des records
48:55de volumes
48:56de primaires
48:57juste pour citer un chiffre
48:59sur la partie
49:00à île d'euros
49:00quand on exclut
49:02la partie financière
49:03les financières
49:03on a eu
49:0421 milliards
49:05d'émis au mois de juin
49:06c'est le plus gros mois
49:08jamais connu
49:09par le haïf d'euros
49:09ex-financière
49:10depuis que la classe
49:10d'actifs existe
49:11donc ça témoigne
49:12vraiment de l'appétit
49:13pour la classe d'actifs
49:14et en fait
49:15on le comprend bien
49:16on le comprend
49:17de la part des investisseurs
49:18le portage
49:19résilience du marché
49:20des flux nets
49:23dans la classe d'actifs
49:23qui sont positifs
49:24et donc du coup
49:25le besoin
49:26pour les investisseurs
49:27et bien d'investir
49:28ces liquidités
49:29et puis du point de vue
49:30des émetteurs
49:32des rendements
49:33qui sont
49:33plus bas
49:35d'un point de vue
49:36émetteur
49:36que ce qu'ils étaient
49:37il y a quelques mois
49:38ou quelques années
49:38donc des conditions
49:40de refinancement
49:40qui sont attractives
49:41les émetteurs
49:43généralement
49:43les émetteurs
49:44se refinancent
49:45autour de 5 ans
49:46c'est ça
49:46oui autour de 5 ans
49:48voire un peu plus long
49:49sur la partie
49:49investment rate
49:50et sur cette partie là
49:53les taux ont quand même
49:54baissé par rapport
49:54aux niveaux
49:55qui ont pu être atteints
49:56exactement
49:56les taux ont baissé
49:57les primes de risque
49:58sont relativement compressées
49:59donc on est vraiment
50:00sur des conditions
50:01qui sont attractives
50:02pour les émetteurs
50:03et puis si on pense
50:04aux émetteurs
50:05à haut rendement
50:06qui eux sont
50:06beaucoup plus à risque
50:07en termes de refinancement
50:08ils ne peuvent pas
50:08se permettre
50:09d'attendre trop longtemps
50:10si le marché primaire
50:10est fermé
50:11ça peut les mettre
50:12dans des difficultés
50:13ils saisissent
50:14chaque opportunité
50:15aujourd'hui
50:15est une vraie opportunité
50:17pour les émetteurs
50:17donc ils viennent
50:18et on voit même
50:19des émissions
50:20qu'on n'avait pas vues
50:21depuis longtemps
50:21des LBO
50:22des émissions
50:23qui servent
50:24à payer des dividendes
50:25aux acteurs
50:25ce genre de choses
50:26qu'on comprend
50:28qui sont là
50:28dans des marchés
50:29vraiment très porteurs
50:30c'est solide
50:30enfin en tout cas
50:32il y a de l'appétit
50:33pour ce risque là
50:34aujourd'hui
50:34exactement
50:35il y a de l'appétit
50:36pour ce risque là
50:36d'apparence
50:37c'est solide
50:37mais il n'y a que
50:39des pics de volatilité
50:41c'est la question
50:42juste pour rester
50:44sur le marché primaire
50:46ce tombereau
50:48d'émissions
50:49qui a été mis
50:50sur le marché
50:51par les entreprises
50:52ça leur permet
50:53de rallonger
50:54ce qu'on appelle
50:54souvent le mur
50:55de la dette
50:56il n'y a pas
50:57d'échéance
50:58trop importante
50:59désormais
51:00sur la fin d'année
51:02ou encore
51:022026
51:03ces échéances là
51:04ont été reportées
51:05à nouveau dans le temps
51:06complètement
51:06complètement reportées
51:07dans le temps
51:08aujourd'hui
51:08on n'a plus
51:09d'échéances courtes
51:10on n'a plus
51:10de crainte
51:11de murs
51:11de maturité
51:12qui pourraient
51:13dans un scénario
51:13difficile de marché
51:14entraîner des taux
51:15de défauts en hausse
51:16ça c'est
51:17on peut dire
51:18derrière nous
51:19c'est reporté
51:19c'est ça
51:20c'est reporté
51:21c'est plus juste
51:22c'est décalé
51:23ça va revenir un jour
51:24mais pour l'instant
51:25la vie est un report
51:26permanent
51:26et je reviens
51:29également sur l'idée
51:30qu'il y a une opportunité
51:31intéressante pour les émetteurs
51:32c'est à dire que
51:33les taux certes
51:34sont plus bas aujourd'hui
51:35qu'ils étaient
51:36il y a encore
51:36quelques temps
51:37mais pour eux
51:38ça reste un bon moment
51:39je sais ce que je paye
51:41aujourd'hui en termes
51:42de refinancement
51:42alors que
51:43je ne suis pas
51:44totalement certain
51:45de ce que je pourrais
51:46payer dans 6 mois
51:47dans 9 mois
51:48dans 12 mois
51:48exactement
51:49il y a un peu de ça
51:49c'est complètement ça
51:50et le meilleur exemple
51:51c'est de regarder
51:52ce qui s'est passé
51:52au mois d'avril
51:53les émissions primaires
51:55étaient relativement importantes
51:56février et mars
51:57tout début avril
51:59Liberation Day
52:00les annonces des tarifs
52:01le choc
52:01un marché primaire
52:02complètement tari
52:03pendant plusieurs semaines
52:04enfin pendant
52:05deux semaines
52:06deux semaines et demie
52:06donc impossibilité
52:07de la part des émetteurs
52:08de venir émettre
52:10ou alors il fallait payer
52:11très cher
52:12et donc du coup
52:13une fois que le marché
52:14s'est normalisé
52:15une fois que les rendements
52:16étaient de revenus attractifs
52:18on voit tout le monde
52:19se ruer pour
52:20justement éviter
52:20cette situation
52:22et en tout cas
52:22on sait qu'il y a
52:23beaucoup d'incertitudes
52:23dans le marché
52:24donc quid des pics
52:25de volatilité plus tard
52:26quid de l'ouverture
52:27du marché primaire
52:28personne n'est capable
52:29de le dire
52:30donc mieux vaut
52:30pour une entreprise
52:31sécuriser son financement
52:32au moment où il y a
52:34de l'appétit
52:34de la part des investisseurs
52:35flexible
52:36opportunisme
52:37effectivement c'est comme ça
52:38que ça fonctionne
52:38sur ces marchés
52:39aujourd'hui
52:40avec des fenêtres de tir
52:41qui peuvent être larges
52:42mais qui peuvent aussi
52:42se fermer très brutalement
52:43très rapidement
52:44pour un temps
52:45autour d'aspects
52:46politiques en l'occurrence
52:47exactement
52:48et elles peuvent se fermer
52:49pendant un temps
52:50relativement long
52:51dans le passé
52:51alors en ce moment
52:52les pics de volatilité
52:53sont très courts
52:54Libération Day
52:55ça a duré quelques jours
52:56c'est un V derrière
52:56c'est un V
52:58et très serré
52:59les bras du verre
53:00donc oui
53:02effectivement
53:02c'est très court
53:03mais ça peut se fermer
53:04pendant plus longtemps
53:05et pour les émetteurs
53:06les plus spéculatifs
53:07ça peut devenir compliqué
53:08bon
53:09la volatilité
53:10c'est quelque chose
53:11qui va nous accompagner
53:11mais je crois
53:12que pour beaucoup
53:12de classes d'actifs
53:13sur les devis
53:14sur le crédit
53:15ou sur d'autres
53:16quand on parlait
53:17de cette résilience
53:18aussi observée
53:19c'est une résilience
53:20qui se justifie
53:21par des fondamentaux
53:23solides aussi
53:23de la part des entreprises
53:24ou est-ce qu'il y a
53:25des poches de complaisance
53:26aussi dans ces marchés
53:27de crédit
53:28auxquels il faut être
53:28attentif aujourd'hui
53:29Edouard ?
53:30Les fondamentaux
53:31et des entreprises
53:31sont bons
53:32clairement
53:32la structure
53:35des indices obligataires
53:36sont aussi
53:37relativement bons
53:39avec des meilleures
53:40notations globalement
53:40qu'on a gagné en qualité
53:42dans les indices
53:43de référence obligataires
53:44On a gagné en qualité
53:45les fondamentaux
53:46se sont améliorés
53:47en revanche
53:47effectivement
53:48quand on voit
53:48tous les risques
53:49autour de nous
53:51qui sont là
53:52et qui apparaissent
53:54par signaux
53:56on se dit
53:56que quand on regarde
53:57le niveau des primes
53:58de risque
53:58on se demande
53:59si on est vraiment
53:59bien rémunéré
54:00et finalement
54:00on se dit
54:00qu'il y a
54:01très peu de place
54:02pour plus de compression
54:03en revanche
54:04si demain
54:05on avait un risque
54:06qui se matérialisait
54:06de manière plus importante
54:07là l'écartement
54:09pourrait être significatif
54:10mais le marché
54:11est relativement complaisant
54:12encore une fois
54:12on peut prendre l'exemple
54:13de ce qui s'est passé récemment
54:14avec la guerre de 12 jours
54:15l'invasion de l'Iran
54:17par Israël
54:18conjointement avec les Etats-Unis
54:19le marché n'a pas
54:21n'a pas branché du tout
54:22et c'est de la placidité
54:24ou c'est que le marché
54:24n'a pas le temps de réagir
54:25à ces événements
54:26enfin le marché peut aller très vite
54:27quand il le veut
54:28mais c'est
54:29il y a un sentiment
54:31dans le marché
54:31qui est fort
54:32c'est aller récupérer
54:34les papiers
54:35dès qu'ils baissent
54:36un petit peu
54:36et donc en fait
54:37tout le monde est prêt
54:38à acheter
54:38dès qu'il y a
54:39une toute petite baisse
54:40et donc en fait
54:41finalement aujourd'hui
54:42on voit assez peu de vendeurs
54:44on a envie de garder le portage
54:45vu les niveaux de rendement absolus
54:46c'est important d'être investi
54:48ne pas être investi
54:49ça coûte de l'argent
54:49ces niveaux de rendement
54:50c'est plus comme
54:50quand on était
54:51dans des territoires
54:52de taux négatif
54:53ou de taux zéro
54:54aujourd'hui
54:55il faut être investi
54:56et donc ça
54:56ça pousse
54:57les investisseurs
54:58à être relativement complaisants
55:00comment être bien investi
55:01sur ces marchés de crédit
55:03Edouard
55:04pour la deuxième partie d'année
55:06dans un environnement
55:06où vous l'avez dit
55:07les primes de risque
55:09les écarts de primes de risque
55:10les spreads sont quand même
55:11relativement serrés aujourd'hui
55:12pour la dette d'entreprise
55:13tout à fait
55:14et en même temps
55:15le rendement absolu
55:16est attractif
55:16donc il faut être investi
55:18la classe d'actifs crédit
55:19reste intéressante
55:20donc la logique portage
55:21reste une bonne logique
55:23oui complètement
55:23ça reste pour nous
55:24le maître mot
55:25pour la deuxième partie de l'année
55:26en plus plus on a de portage
55:27plus on amortit la volatilité
55:29c'est ça aussi qui est intéressant
55:30donc éviter de trop s'exposer
55:32à la partie prime de risque
55:33ou alors de le faire
55:35plutôt via des secteurs
55:36moins cycliques
55:36donc quand on descend
55:37dans les classes de notation
55:38en particulier quand on arrive
55:40dans les notations simple B
55:41voire triple C
55:42qui sont vraiment très spéculatives
55:44là on va plutôt chercher
55:45vraiment les secteurs
55:45les plus défensifs
55:46la santé
55:47les télécommunications
55:49à quelques exceptions près
55:50parce que c'est un secteur
55:51qui est quand même
55:52un peu sous le feu des projecteurs
55:53en ce moment
55:53donc il faut faire attention
55:54mais voilà
55:55il faut vraiment se concentrer
55:56sur les secteurs
55:56les plus cycliques
55:57défensifiques
55:58défensifiques
55:59je ne dis pas de bêtises
56:00en revanche
56:02une fois qu'on remonte
56:03dans les classes de notation
56:04on peut se permettre
56:05d'aller chercher
56:06des secteurs plus cycliques
56:08cette fois-ci
56:08qui vont offrir
56:09plus de portage
56:10et qui vont permettre
56:10de profiter
56:11du bon environnement
56:12sur la classe d'actifs crédits
56:14donc j'ai envie de dire
56:14un barbeul
56:16un peu
56:16enfin voilà
56:17un positionnement
56:18plutôt défensif
56:20sur la partie plus spéculative
56:21c'est très clair
56:21un peu plus
56:22un peu plus dynamique
56:24sur la partie
56:25sur la partie
56:26plus sécurisante
56:27et la partie courte
56:28reste intéressante
56:29pour nous
56:30vraiment la partie
56:31du monétaire
56:31monétaire
56:33crédit court terme
56:34il y a encore vraiment
56:35des choses à faire aujourd'hui
56:36on a des rendements
56:36qui sont autour
56:38de 2,5-3%
56:39sur cette partie là
56:40ça reste attractif
56:43on est payé
56:44pour attendre
56:45les primes de risque
56:45sont serrées
56:46pourquoi aller chercher
56:47beaucoup plus de risques
56:48vraiment pour nous
56:50l'intérêt
56:50c'est d'aller chercher
56:51soit la partie courte
56:52de la coupe
56:52sur la partie
56:53investment grade
56:53soit le high yield
56:54en ayant
56:55ce distinguo
56:57secteur cyclique
56:59moins cyclique
56:59en fonction
56:59des notations
57:00c'est vraiment
57:01les deux segments
57:02de marché
57:02qui nous semblent
57:03les plus attractifs
57:03aujourd'hui
57:04le beau voyage
57:05du crédit
57:06se poursuit
57:07on a déjà
57:07deux années exceptionnelles
57:08derrière nous
57:09on en a parlé avec vous
57:10déjà Edouard
57:10en termes de performance
57:11volatilité
57:12je crois que l'an dernier
57:13même certains indices crédit
57:15ont même battu
57:17des indices actions
57:17sur ces ratios
57:18de performance
57:18volatilité
57:19il faut bien l'avoir
57:20en tête
57:21avec des épisodes
57:22de volatilité
57:23mais qui sont pour l'instant
57:24traversés de manière
57:25très solide
57:27avec beaucoup de résilience
57:27par ces marchés de crédit
57:29merci beaucoup Edouard
57:29Edouard Fort
57:30qui était avec nous
57:31en plateau
57:31dans ce dernier quart d'heure
57:32de Smart Bourse
57:33le responsable du crédit
57:34chez Swiss Life Asset Management
57:36Sous-titrage Société Radio-Canada
57:39Sous-titrage Société Radio-Canada
57:42Sous-titrage Société Radio-Canada
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