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Jeudi 6 novembre 2025, retrouvez Christophe Dehondt (Gérant obligataire, CPR Asset Management), Raphaël Thuin (Directeur des stratégies de marchés de capitaux, Tikehau Capital) et Edmund Shing (Global CIO, BNP Paribas Wealth Management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00...
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Raphaël Thuin est à nos côtés le responsable des stratégies de marché de capitaux de TKO Capital.
00:18Bonsoir Raphaël.
00:18Bonsoir Grégoire.
00:19Christophe Dehonte nous accompagne également, gérant obligataire chez CPR Asset Management.
00:23Bonsoir Christophe.
00:24Bonsoir Grégoire.
00:24Edmund Sching est également à nos côtés le directeur des investissements de BNP Paribas Wealth Management.
00:29Bonsoir Edmund.
00:30Bonsoir.
00:31Jensen Young l'a proclamé à l'occasion d'un événement organisé par le Financial Times.
00:35C'est la Chine qui gagnera la course à l'intelligence artificielle avec un certain nombre d'arguments qu'il développe pour justifier cette prise de position.
00:45Comment vous comprenez le message envoyé par Jensen Young ? Pourquoi est-ce qu'il dit ça maintenant ?
00:50À qui ça s'adresse ? Et est-ce qu'il a raison ?
00:52C'est bien adressé au gouvernement américain et aux entreprises américaines, évidemment.
00:58Parce que c'est dans l'intérêt de Jensen Huang et Nvidia que tous les hyperscalers aux Etats-Unis, les sociétés comme Amazon, Alphabet, Meta, continuent à investir massivement dans les centres de données pour calculer, pour faire les calculs des modèles, des large language models, les modèles de l'IA.
01:15C'est normal. Il va vendre ses JPU, donc il faut quand même allumer, comme on dit en anglais, mettre le feu en dessous des sociétés américaines.
01:26Allez-y, allez-y, investir, investir.
01:29Voilà, donc il faut continuer à investir.
01:31Mais c'est vrai que si on regarde les programmes d'investissement, effectivement projetés par Amazon et autres pour 2026, déjà en 2025, ils sont en train de dépenser un montant énormissime sur les centres de données, mais en 2026 encore plus.
01:47Or, la question de base est toujours la même chose.
01:51Cet argent vient d'où ?
01:52Parce que même en 2025, ils consomment quasiment tout leur free cash flow, avec les programmes de rechats d'actions, mais même, comme on sait, le premier programme d'émission de dette,
02:03par Alphabet et Meta notamment, mais peut-être les autres vont suivre après.
02:07Donc les questions pour 2026, on continue à investir comment ?
02:12Financer ces investissements comment ? Est-ce qu'on va avoir un impact sur l'investisseur dans les actions ?
02:18Peut-être si on fait une suspension des rechats d'actions pour privilégier plutôt l'investissement dans le CAPEX, dans l'IA.
02:24Et enfin, la vraie question, peut-être les Chinois vont gagner.
02:28Peut-être, parce qu'ils ne sont pas édures.
02:30Non ?
02:31Ils investissent depuis longtemps.
02:32Et il y a un certain nombre d'arguments, même s'ils ont moins de data centers, et même si, visiblement, les financements pour accumuler de la puissance de calcul sont peut-être moins importants.
02:42Jensen-Yuang, il le dit, ils ont l'énergie gratuite, déjà, aujourd'hui.
02:46Oui, pas gratuite.
02:47Gratuite, c'est un peu…
02:47Subventionnée.
02:48Subventionnée.
02:49Subventionnée, c'est quand même important.
02:50Bah oui.
02:51Mais bien sûr, j'imagine bien que les prochains GPUs lancés par Nvidia vont être plutôt économes en énergie, en électrique, en termes de consommation d'électricité.
03:00Un peu comme on parlait beaucoup d'Arm Holdings.
03:02Arm Holdings, c'est exactement l'architecture de Arm Holdings.
03:07C'est quand même produire ou donner des designs pour les processeurs qui font des économies en termes énergétiques.
03:15Et voilà.
03:15Donc, peut-être Nvidia va faire la même chose pour les prochains modèles.
03:19Le point de Jensen-Yuang, qui est un peu en opposition avec la stratégie de Trump, c'est de dire, laissez-moi accéder au marché chinois.
03:29Ce qu'empêche aujourd'hui l'administration américaine notamment, laissez-moi vendre mes meilleurs puces aux Chinois, c'est ce qui permettra de les maintenir sous dépendance de technologies américaines.
03:41Donald Trump, visiblement, a refusé d'évoquer notamment le sort de la puce Blackwell à l'occasion de sa rencontre avec Xi Jinping la semaine dernière.
03:49On sent que l'administration américaine et Jensen-Yuang ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'onde de ce point de vue-là.
03:54Et voilà. Mais aussi, les gouvernements chinois, ils ont déjà décidé de suivre leur propre stratégie en développant leur industrie domestique de fabrication de puces.
04:06C'est évident.
04:07Moins ils auront accès à Nvidia, plus vite ils iront pour monter en gamme et en puissance.
04:13On est vers la fin. Les Chinois vont produire leurs propres puces, leurs propres processeurs en oubliant complètement Nvidia.
04:21La Chine va gagner la course à l'intelligence artificielle, Raphaël ?
04:25C'est une bonne question. Une question importante, évidemment, pour les thématiques de souveraineté aussi, de défense.
04:30On sait que ces puces sont très importantes aussi de ce point de vue-là.
04:33Et c'est vrai qu'il y a aussi, au-delà de cette course à l'échalote, deux modèles qui s'affrontent,
04:38avec effectivement ces modèles très consommateurs de ressources, de puissance de calcul,
04:42pour lesquels effectivement les puces Nvidia sont incontournables.
04:45Aucune technologie, y compris chinoise, n'est capable d'emmagasiner cette capacité de calcul aujourd'hui.
04:52Et face à ça, on voit maintenant ce qu'on appelle les « small language models »,
04:55c'est-à-dire des langages peut-être effectivement moins en capacité,
05:00mais qui sont probablement suffisants pour accomplir la plupart des tâches qu'on leur a demandées,
05:04surtout dans un monde où peut-être on va moins construire et plus entretenir la vague IA
05:10avec ce qu'on appelle l'inférence, donc l'utilisation de ces modèles au quotidien.
05:14Et ce modèle-là, donc moins consommateur en puissance de calcul, il est plutôt chinois.
05:19Donc lequel de ces deux modèles va prévaloir ?
05:22Clairement, ça va être à suivre, on n'a pas de certitude de ce point de vue-là,
05:26mais c'est vrai que M. Wang, côté Nvidia, il joue sa carte à fond.
05:31Bien sûr, oui, oui.
05:32Et ce mouvement d'alerte, on sent très bien qu'il est très intéressé dans cette histoire.
05:35Oui, mais deux stratégies, deux modèles économiques très différents,
05:40un modèle qui est quand même plus facile à rentabiliser que l'autre.
05:44Raphaël ? Non, j'imagine.
05:46Alors oui, à voir, à discuter effectivement.
05:49En compte tenu de l'équation chinoise avec des niveaux,
05:51des prix de l'énergie qui sont très faibles car subventionnés,
05:54on peut se permettre de multiplier les sources de calcul
05:57à travers une multitude de petits semi-processeurs,
06:00là où effectivement l'équation est un peu différente aux États-Unis,
06:04où le prix de l'énergie est quand même plus cher.
06:05Donc il y a aussi cette dimension-là, on va dire qu'un modèle s'accommode mieux
06:08que l'autre géographiquement, mais effectivement on n'a pas de certitude,
06:14et ça en revient toujours sur cette thématique de ROI,
06:17sur l'intelligence et de l'utilisation de ces gigantesques dépenses d'investissement,
06:22qu'est-ce qu'on cherche à faire ?
06:24On a par exemple beaucoup parlé de Meta récemment,
06:26Meta, après Oracle, celle qui dépense le plus relatif à ses revenus,
06:32et malgré ça, on ne comprend pas très bien ce qu'ils cherchent à faire.
06:37Quel est vraiment l'objectif de ces dépenses d'investissement ?
06:40Quel type de retour sur investissement on attend ?
06:43Quel est l'horizon de ces retours ?
06:45Et c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on regarde un petit peu la photo IA,
06:48on a d'une part Nvidia qui fait une profitabilité extraordinaire,
06:53mais on n'a pas tellement vu d'autres exemples d'entreprises
06:55qui vraiment tiraient leur épingle du jeu de cette vague IA.
06:59On s'interroge, on voit qu'effectivement,
07:01on commence à avoir des applications,
07:03on commence à avoir quelques signes, quelques commentaires
07:05qui indiquent que oui, ça y est, ça commence à être bénéfique
07:08pour certaines entreprises dans certains domaines,
07:11mais globalement, le grand gagnant et l'unique gagnant aujourd'hui,
07:14c'est Nvidia.
07:14Donc effectivement, il y a une forme d'incertitude sur le futur,
07:18et puis je terminerai peut-être par une dernière dimension.
07:21Le gros des dépenses IA,
07:23le gros de l'activité IA aujourd'hui,
07:25c'est sur l'infrastructure,
07:27et l'équation économique de l'infrastructure IA,
07:30elle n'est pas très attractive.
07:30Oracle est un excellent exemple,
07:34on voit effectivement une explosion du chiffre d'affaires d'Oracle
07:37à travers un carnet de commandes gigantesque,
07:39en particulier provenant d'OpenAI.
07:41Ce chiffre d'affaires,
07:42il va falloir investir lourdement pour le matérialiser,
07:47brûler du cash pendant au moins 5 ans,
07:49et voir une réduction de marge assez drastique.
07:52Les marges d'Oracle comparées au début de la décennie
07:54vont baisser de au moins 10%,
07:56ce qui est quand même très significatif.
07:58Donc, beaucoup d'investissements,
08:00grande incertitude,
08:01des baisses de marge drastiques,
08:03des donneurs d'ordre d'ailleurs,
08:04quand on parle de PanOA,
08:05et qui n'ont pas le cash qu'ils promettent.
08:06L'équation financière est atteinte incertaine.
08:10On voit d'ailleurs,
08:11les CDS, un CDS d'Oracle,
08:12ça bouge un petit peu.
08:14J'imagine que ces boîtes-là,
08:15Alphabet, Meta ou d'autres,
08:17elles ont toute la capacité aujourd'hui
08:19à s'endetter un peu.
08:22Christophe, c'est ce qu'on a vu cette semaine
08:23avec l'émission d'Alphabet.
08:25Ils sont venus sur plusieurs tranches,
08:27en euros et en dollars.
08:28Ça s'est très bien placé.
08:30Donc, la demande de mémoire
08:31était cinq fois supérieure
08:32à ce qui était demandé par Alphabet.
08:36Donc, globalement, ça se passe très bien.
08:38Après, comme le disait Raphaël,
08:40la question de la liquidité
08:41va rester très importante.
08:43Et maintenant, on est dans une phase
08:44où les banques centrales sont plutôt
08:45enclins à faire des baisses de taux,
08:48à assurer la liquidité.
08:49Est-ce que ça va continuer ?
08:50Ça va être la grande question l'année prochaine.
08:54On parle de Jumbo émission.
08:55Ils ont enlevé quoi, 25 ?
08:56On enlève 25, 30 milliards.
08:57Dans ce monde-là, en une fois,
08:59on est capable de lever 25, 30 milliards.
09:02Sur OpenAI, c'est intéressant.
09:04Je ne sais pas si vous avez suivi,
09:05mais la CFO d'OpenAI
09:06s'exprimait ces dernières heures.
09:10Et donc, on lui demande
09:111,5 trillion de dollars d'engagement,
09:15de dépenses dans les prochaines années
09:17pour OpenAI.
09:19Où est-ce que vous allez trouver l'argent ?
09:20Donc, elle explique.
09:22Il y a une équation, évidemment,
09:23mais on va trouver des fonds de private equity.
09:25Il y a des industriels
09:26qui vont nous aider, évidemment,
09:28et qui vont participer
09:28au financement de nos dépenses.
09:32Et dans cette même phrase,
09:33elle évoque à un moment
09:34une forme de garantie gouvernementale.
09:36Un backstop.
09:37C'est le terme qu'elle utilise en anglais.
09:39Backstop gouvernemental.
09:40Et là, évidemment,
09:41tout le monde réagit en se disant
09:42« Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? »
09:44Est-ce que c'est des groupes
09:45qui vont avoir besoin
09:46d'une garantie publique
09:47pour, justement,
09:49financer ces dépenses de CAPEX
09:51historiques
09:53et sans comparaison,
09:57dans un passé récent,
09:58en tout cas, Edmund ?
10:00C'est là où je trouve
10:01que c'est intéressant
10:02de revenir à Chine, États-Unis.
10:03On a des États
10:04qui sont derrière ces entreprises aujourd'hui,
10:06même si elles ne sont pas au capital.
10:07Non, mais c'est un enjeu géopolitique,
10:08c'est sûr.
10:09C'est sûr.
10:09Ce n'est pas qu'entre les gripers scalers,
10:12mais la course contre la montre,
10:13c'est entre les pays aussi.
10:15Et malheureusement,
10:17l'Europe n'est nulle part,
10:18comme d'habitude.
10:19Alors, pour être complet,
10:20il y a quelques minutes,
10:21elle a rétracté ce commentaire.
10:23On a mal compris.
10:24Le mot n'était pas approprié.
10:27Mais bon,
10:28moi, je comprends
10:29qu'elle ait pu dire ça.
10:30J'imagine que le gouvernement américain
10:32ne pourra pas laisser tomber
10:33une boîte comme OpenAI
10:34au milieu du guet,
10:36en tout cas,
10:36au milieu du chemin,
10:37et que s'il y a besoin
10:38de trouver des financements,
10:40avec en plus un Donald Trump
10:41à la manœuvre
10:42qui n'hésite pas
10:42à aller prendre des participations
10:44dans des boîtes privées,
10:44etc.
10:45Il y a une problématique
10:46systémique, très clairement.
10:48Il y a cette thématique
10:49de la circularité
10:50où tout le monde
10:50se tient par la barbichette.
10:52On se nourrit mutuellement
10:53pour remplir les carnets d'ordre.
10:55Maintenant,
10:55on en parle aussi
10:56de l'extension,
10:58de la diffusion de ce risque
10:59qu'il y a
11:00à d'autres classes d'actifs.
11:01Actifs privés,
11:02actifs liquides
11:03sur l'obligataire.
11:05Donc, effectivement,
11:05il y a une forme
11:06de systémique
11:07qui est en train
11:07de se développer.
11:08Et OpenAI
11:09est effectivement
11:09le point quasi commun
11:11à toutes ces thématiques.
11:12Bon.
11:13Alors, la CFO,
11:13elle dit qu'on est encore loin
11:15d'une euphorie suffisante
11:16pour évoquer...
11:16Heureusement que OpenAI
11:18reste une société
11:20non cotée en bourse
11:21pour l'instant.
11:22Parce qu'un CFO
11:23d'une société cotée en bourse
11:25qui disait ça
11:26ouvertement...
11:28Elle refuse
11:28d'être cotée
11:29pour l'instant.
11:30Oui, bien sûr.
11:30Elle a bien raison.
11:32Heureusement.
11:32Non, mais je pense
11:33que l'acteur
11:35le plus intelligent
11:36dans cette histoire,
11:37c'est peut-être Microsoft.
11:38Parce qu'il sous-trait
11:39pas mal de choses
11:40à OpenAI
11:41avec un investissement,
11:42oui, important,
11:43mais quand même,
11:43il sous-trait quand même
11:44pas mal.
11:44Le deal qu'ils ont réussi
11:45à faire avec OpenAI
11:46pour prendre cette participation
11:49dans une activité
11:51qui va être une activité
11:52profitable,
11:53on n'est pas...
11:53Oui, profitable un jour,
11:54mais cela dit,
11:55le risque reste plutôt
11:55avec OpenAI
11:56et pas du tout
11:57avec Microsoft.
11:58Donc, oui,
11:58ils ont fait un investissement,
11:59mais après,
12:00c'est pas mon problème,
12:01c'est votre problème,
12:03réglé.
12:04Moi, je vais en profiter,
12:05on a notre accord,
12:07mais bon.
12:09Ça, c'est pas idiot.
12:11Après, juste pour être complet
12:12sur l'IA
12:13et pas avoir l'air trop négatif,
12:14ça reste une tendance
12:16exceptionnelle.
12:17Il faut être investi.
12:20Les résultats
12:20des grandes entreprises
12:21de tech
12:22ont été encore
12:23tout à fait excellents,
12:24faramineux.
12:24On sent une forme
12:25d'accélération
12:26et dans le cas
12:27de ces entreprises
12:28de tech,
12:28d'ailleurs,
12:29la vraie problématique,
12:30semble-t-il,
12:30c'est pas tellement
12:31de trop investir
12:32ou de mal investir,
12:34c'est de rater le train.
12:35C'est que si elles ne font pas
12:36ces dépenses d'investissement
12:37maintenant,
12:38elles risquent de se faire
12:39déloger
12:39dans leur business historique,
12:42à savoir peut-être
12:43que demain,
12:43il y aura un nouveau
12:44moteur de recherche
12:45ou un nouveau copilote
12:46ou un nouvel iPhone,
12:47d'une part,
12:48et puis elles vont rater
12:49le train
12:49de la nouvelle jambe
12:51de croissance
12:51qui n'existe pas encore
12:53aujourd'hui,
12:53mais quand on parle
12:54robotique,
12:55voiture autonome,
12:57quantique,
12:58voiture volante,
12:59on entend tout
13:00en ce moment,
13:01ça sera peut-être aussi
13:01cette autre jambe
13:02de croissance.
13:03Donc,
13:03beaucoup d'exubérance,
13:04un risque systémique,
13:05des bulles de spéculation,
13:07mais malgré tout,
13:08une méga tendance
13:08de fond qui est
13:09assez exceptionnelle.
13:09on a beaucoup de mal
13:10en tant qu'humains
13:11normaux à se figurer
13:12effectivement
13:13à la fois ce qui est
13:14en train de se passer
13:15et ce qui va se passer
13:15demain,
13:16mais tous les big boss
13:17de l'IA étaient à Londres
13:18pour cet événement
13:19organisé par le FT,
13:20dont Yann Lequin,
13:21le français,
13:23ils sont tous en train
13:23de dire que la super-intelligence,
13:25ce n'est pas dans 10 ans,
13:26c'est peut-être même,
13:27on a peut-être même
13:28des bribes déjà
13:29de super-intelligence
13:30dans certains modèles.
13:31Donc,
13:32super-intelligence,
13:33ça veut dire que,
13:34voilà,
13:34une bonne partie
13:34des tâches humaines
13:35peuvent être réalisées
13:36désormais par une
13:37intelligence artificielle.
13:39Sur la question
13:40de la liquidité,
13:41quel est l'autre
13:41grand pilier quand même
13:42des marchés
13:42et de la hausse
13:43des marchés
13:43qu'on voit
13:44et qu'on perçoit
13:45depuis plusieurs mois
13:47maintenant,
13:47si on prend le point bas
13:49de Liberation Day,
13:50Christophe,
13:51comment les banques centrales
13:53vont gérer
13:53ces questions de liquidité ?
13:55On sent,
13:56notamment du côté
13:56de la Fed,
13:57qu'on commence à regarder
13:58le niveau de liquidité
14:00un peu global
14:00du système,
14:01des réserves bancaires,
14:02etc.,
14:03et qu'on approche peut-être
14:03d'une forme de limite
14:05et qu'on a plutôt
14:06envie de rester
14:07dans un système
14:07non pas de liquidité limitée
14:09mais plutôt de rester
14:10dans ce système
14:11de liquidité ample
14:13qui nous a accompagnés
14:14depuis plusieurs années
14:15maintenant.
14:16C'est ce qu'a annoncé
14:17la Fed,
14:17elle va globalement
14:18arrêter son
14:21quantitative easing,
14:22elle l'avait déjà réduit,
14:23tightening,
14:23pour relancer
14:25le quantitative easing,
14:27peut-être à terme,
14:29mais globalement,
14:30c'est une des questions,
14:31on a bien vu
14:31ces tensions
14:32sur le marché monétaire
14:33récemment,
14:34avec les problèmes
14:36des banques commerciales
14:37qui allaient se refinancer
14:37auprès de la Fed
14:38avec des taux supérieurs
14:39au taux du taux Fed.
14:41Taux directeur,
14:42oui.
14:42Exactement,
14:43et on se retrouve
14:44avec maintenant
14:45une Fed qui va être poussée
14:46encore peut-être
14:47dans les prochains mois,
14:48donc ils ont annoncé
14:49au dernier comité
14:50que la baisse de décembre
14:52n'était pas actée,
14:53pour l'instant,
14:54il y a encore
14:55des voix dissonantes,
14:56mais il n'y en a qu'une
14:57pour l'instant
14:57au sein du board,
14:59donc,
15:00elle est pricée
15:01qu'à 65%
15:02dans le marché,
15:03cette baisse de décembre,
15:04donc globalement,
15:05elle va être faite,
15:06c'est une baisse de 25%,
15:07même si certains
15:08demandent 50%,
15:09c'est un des sujets,
15:12après ce sera
15:13la succession de Pauvel aussi,
15:14c'est un rajouté
15:15de l'incertitude
15:16dans le marché,
15:18mais globalement,
15:19voilà,
15:19la liquidité
15:20va être maintenue,
15:21voire augmentée
15:22dans les prochains mois
15:23parce qu'il y a encore
15:24des baisses attendues
15:24l'année prochaine,
15:25il y a encore trois baisses
15:26attendues au cours
15:27de l'année prochaine,
15:28donc globalement,
15:29d'ici mars, avril,
15:32il y en a déjà
15:32deux supplémentaires
15:33de pricey
15:34sur 2026,
15:35donc on aura
15:37l'ensemble des baisses.
15:38Est-ce que
15:39baisser les taux,
15:40stabiliser le bilan,
15:42c'est-à-dire arrêter
15:42la réduction,
15:43est-ce que ça permet
15:44de caper les taux longs ?
15:47Est-ce que ça permet
15:48de piloter un peu
15:49la partie longue
15:50de la courbe,
15:51par exemple,
15:51puisque c'est l'objectif
15:52d'un Scott Besant,
15:53ce n'est pas tant
15:54les taux courts
15:54qui l'intéressent,
15:55mais c'est plutôt
15:55l'aspect mortgage,
15:57donc la partie longue
15:58de la courbe
15:59qu'il faut traiter.
16:01La partie courbe
16:01va être monitorée
16:02par la Banque Centrale,
16:03la partie longue,
16:04en fonction des niveaux
16:05de marché,
16:05on l'a bien vu,
16:05il y a eu plusieurs facteurs
16:07qui essayaient de maintenir,
16:08de faire pression
16:09à la baisse
16:09sur ces taux longs.
16:10On a vu Trump
16:11qui faisait pression
16:12dès que les taux
16:13s'approchaient du 5%
16:14sur le 30 ans,
16:14de façon à ce que
16:15ça ne pèse pas trop
16:16sur l'immobilier.
16:17Aujourd'hui,
16:18le taux 30 ans
16:18est autour de 4,70,
16:20donc la pression
16:20est un peu moindre.
16:22Et effectivement,
16:22la Fed aura possibilité
16:24également de réinvestir
16:25et tomber au fur et à mesure,
16:27peut-être plus
16:27sur des parties longues,
16:29de façon à éviter
16:30que les taux remontent trop.
16:31Donc le bilan
16:32redevient un outil
16:33de gestion active,
16:34j'allais dire,
16:35à la fois des risques financiers,
16:37mais aussi
16:38de la courbe des taux.
16:39C'est un nouveau bouton,
16:41c'est un nouveau levier
16:42pour pouvoir permettre
16:44de réagir
16:45en cas de crise
16:46sur les marchés.
16:47Donc c'est un nouvel élément,
16:49le marché l'est bien compris,
16:49c'est pour ça aussi
16:50qu'on est dans des phases
16:51de risque-on
16:51qui durent assez longtemps.
16:53Et puis,
16:54on est aussi dans des phases
16:56où on voit globalement
16:57l'ensemble des banques centrales,
16:58donc cette liquidité mondiale
16:59continue de croître
17:00parce que les banques centrales
17:01baissent les taux.
17:01On a vu la BCE,
17:03bon maintenant,
17:03elle est en pause
17:03depuis 2-3 meetings,
17:06oui, voilà.
17:07Et celui de décembre,
17:09il y aura une pause
17:09certainement aussi.
17:10Mais pour l'instant,
17:11plus rien n'est pricé
17:12au niveau de la BCE
17:12dans le marché.
17:14On a la Banque d'Angleterre
17:15qui a reporté sa décision
17:16pour des raisons de budget,
17:18on attend le budget,
17:19mais globalement,
17:20il y a quand même 4 membres
17:22qui ont voté pour la baisse.
17:23Elle se fera.
17:24Elle se fera.
17:25La prochaine se fera.
17:26La BOJ attend d'être sûre
17:27que l'inflation reparte bien
17:29à remonter les taux.
17:30Bon, dans le marché,
17:31elle est pricée.
17:31Mais c'est à demander
17:33que les taux remontent
17:34encore un peu au Japon.
17:35Mais globalement,
17:36on se rend compte
17:36que sur l'ensemble
17:37des banques centrales
17:38au niveau des économies développées,
17:41on a plutôt
17:41des facteurs accommodants
17:46qui viennent
17:46pour soutenir les marchés.
17:47et ça, c'est plutôt bien
17:49pour la prise de risque.
17:50On arrive en fin d'année
17:52avec l'ensemble
17:53des classes actives.
17:54Au plus haut.
17:54Voilà.
17:56Le fait que la Fed
17:58remette son bilan en jeu,
17:59entre guillemets,
18:01elle se dote
18:02d'une arme importante
18:04pour 2026
18:05pour ce qu'on appelle
18:07contrôler la courbe des taux.
18:08Oui, je pense.
18:10Absolument.
18:10Il en faut.
18:11Mais aussi,
18:12il ne faut pas oublier
18:13les Chinois
18:13qui vont faire
18:14à peu près la même chose.
18:15Le programme de stimulus
18:16additionnel
18:17qui va venir
18:17baisse supplémentaire de taux.
18:20Donc, bien sûr,
18:21il rajoute aussi
18:22de la liquidité
18:22dans le marché global
18:23de côté chinois.
18:25Donc, si on a les Américains
18:26d'un côté,
18:27les Chinois de l'autre côté,
18:28ça aide.
18:29Ça aide quand même,
18:30évidemment.
18:30Donc, il y a cette compétition
18:32entre la Chine
18:32et les États-Unis
18:33pour justement
18:33soutenir leur économie.
18:35Voilà.
18:36Exactement.
18:36On parlait de l'énergie
18:38gratuite en Chine.
18:39Alors, pas gratuite,
18:39mais très subventionnée,
18:41très peu chère.
18:42L'autre point clé,
18:44c'est les coûts de financement.
18:45Effectivement,
18:45qui sont là aussi
18:46très, très peu chères
18:47pour très peu vivre
18:48l'économie de la Chine.
18:49Un autre facteur important,
18:50c'est le fait
18:51que le prix d'électricité
18:52est en train de remonter
18:53aux États-Unis
18:54de manière assez importante.
18:56Donc, attention,
18:57parce que si on a su
18:57tous les centres de données,
18:59qu'ils ont besoin
18:59d'électricité,
19:00mais le prix d'électricité
19:01remonte,
19:01attention,
19:02ça va remonter
19:03la facture
19:03pour Open Air et autres.
19:05Bien sûr,
19:06mais peut-être qu'on fermera
19:07des centres de données,
19:07je ne sais pas,
19:08si on ne peut pas
19:08les alimenter.
19:08Peut-être qu'il faut ralentir
19:09le niveau d'électricité,
19:10je ne sais pas,
19:11mais c'est un point
19:12d'interrogation quand même.
19:13Au moment où les Chinois
19:14disent non,
19:14non,
19:15on va contrôler nos prix.
19:17Contrôle de la courbe
19:18des taux,
19:19fiscale dominance,
19:20on va soutenir
19:22l'expansion budgétaire
19:23des États
19:24qui voudront
19:25continuer de le faire.
19:262026
19:29va se jouer encore
19:30à travers ce genre
19:31de schéma-là,
19:33Raphaël ?
19:33Clairement,
19:34c'est une thématique.
19:35Les liquidités sont
19:36très abondantes
19:37en ce moment,
19:37effectivement.
19:38C'est intéressant
19:39d'ailleurs de regarder
19:39la corrélation
19:40des liquidités
19:41disponibles dans le système
19:42avec les marchés.
19:43Il y a une jolie
19:44corrélation
19:45et les marchés
19:46aiment bien
19:46quand les liquidités
19:47sont abondantes,
19:48dirons-nous.
19:48Après,
19:49on peut quand même
19:49parler d'un point
19:50d'inflexion plus récemment.
19:51C'est vrai qu'il y a eu
19:52déjà le discours de la Fed
19:53qui a quand même surpris
19:55sur le fait
19:56que finalement,
19:56les baisses de taux
19:57n'étaient pas si garanties
19:58et qu'il y avait
19:59une forme de dissension
20:00qui était très forte.
20:01On a rarement vu
20:02une Fed aussi divisée
20:04avec d'une part
20:05certains qui pensent
20:06que oui,
20:07les taux sont trop
20:08restrictifs aujourd'hui,
20:09que le taux neutre,
20:09il est peut-être 75 points
20:11de base plus bas.
20:12Dans ces conditions,
20:13il faut quand même
20:13se précipiter pour baisser.
20:15Mais un discours
20:15tout à fait cohérent
20:16face à celui-là
20:17qui consiste à dire
20:18attention,
20:19l'économie
20:20est en grande forme,
20:22les résultats
20:23des entreprises
20:23sont étincelants,
20:24les marchés
20:25sont au plus haut
20:26les conditions financières
20:27sont excellentes,
20:29pourquoi baisser les taux ?
20:30Et donc,
20:30cette dissension-là,
20:32elle est finalement
20:32assez récente
20:33et elle marque
20:34une forme de point d'inflexion
20:35et même sur les autres
20:36banques centrales,
20:37on ne va pas faire
20:37de généralité,
20:38mais effectivement,
20:39la BCE,
20:39on a peu ou prou terminé,
20:41en tout cas,
20:41pour l'instant.
20:42la banque centrale du Japon
20:44va monter ses taux,
20:45la banque centrale de Chine
20:46est quand même
20:46beaucoup plus proche
20:47de la fin
20:47que du début,
20:48on est quand même
20:49sur une forme
20:49d'inflexion,
20:50donc on n'est évidemment
20:51pas dans un schéma
20:52d'aspiration de liquidité,
20:54mais c'est vrai
20:54que cette thématique
20:55de desserrement,
20:57elle va petit à petit
20:58toucher à sa fin.
20:58Et les bilans
21:01des banques centrales,
21:02ça va redevenir
21:02des outils centraux,
21:04la Fed en a déjà parlé
21:05très explicitement,
21:07la BCE pour l'instant
21:08n'est pas encore
21:09au bout de la réduction
21:10de son bilan,
21:10mais j'imagine
21:11qu'à un moment,
21:11on se posera la question
21:12du bon niveau de liquidité
21:13à maintenir dans le système
21:14là aussi.
21:15Oui, c'est un bon outil
21:16à avoir effectivement
21:17pour le banquier central
21:18dont ils étaient privés
21:19maintenant depuis un certain temps
21:20et c'est vrai que cette thématique
21:21de la pontification de la courbe,
21:23elle est aussi problématique,
21:25en particulier aux Etats-Unis
21:26où elle est devenue
21:27quasiment un totem politique.
21:29Les taux sont trop élevés,
21:30ils handicapent
21:31les financements de l'économie,
21:32sur les mortgages,
21:34sur l'économie réelle.
21:36Et c'est vrai que
21:37la partie longue de la courbe,
21:39elle est aujourd'hui
21:39très sensible
21:40au bruit politique,
21:42au bruit des déficits,
21:44aux perspectives de croissance,
21:45de tarifs.
21:46Et donc finalement,
21:47est-ce que grâce au bilan,
21:48les banquiers centrales
21:49pourraient à nouveau
21:50reprendre un petit peu la main
21:51sur la partie plus longue ?
21:53Ça sera à suivre.
21:54Qu'est-ce qu'on peut dire
21:54des marchés de crédit
21:56aujourd'hui, Christophe ?
21:58Parce que comme les marchés
21:59actions, là aussi,
21:59c'est des marchés qui sont
22:00au plus haut,
22:01bien valorisés.
22:04Est-ce que les petits cafards,
22:06comme les appelle
22:07Jamie Dimon,
22:08qu'on a vu sortir
22:09il y a une dizaine
22:10ou une quinzaine de jours,
22:11aux Etats-Unis,
22:13First Brands,
22:13Tricolor Holdings
22:14et peut-être quelques autres
22:16qui ont provoqué comme ça
22:17un petit moment de remous,
22:20on va dire ?
22:21Est-ce qu'on peut avoir
22:22des choses qui apparaîtraient,
22:26qui se diffuseraient
22:27et qui remettraient en cause
22:28peut-être un peu globalement
22:30le pricing et la valorisation
22:32de la classe d'actifs crédit
22:34aujourd'hui ?
22:34Pour l'instant,
22:35lorsqu'on regarde
22:35la classe d'actifs,
22:36on voit qu'il y a toujours
22:37des flux rentrants
22:37sur cette classe d'actifs,
22:38aussi bien sur l'IG
22:40que sur le high yield.
22:41D'accord.
22:42Donc, il y a de la demande,
22:43les émissions se passent bien,
22:45on voit bien cette semaine,
22:46il y a encore à peu près
22:4715 à 20 milliards d'émissions
22:49sur la partie IG,
22:51pareil sur la partie high yield,
22:52on est autour de 3 à 4 milliards
22:55par semaine,
22:56les émissions se passent très bien,
22:57la demande est soutenue
22:58et les spreads de crédit
23:00sont très tight lors des émissions,
23:02les primes d'émissions
23:03sont très tight,
23:03très serrées.
23:05Donc, il n'y a pas de...
23:07Il ne faut pas que les entreprises
23:08qui viennent à l'émission
23:10surpayent pour avoir accès
23:12au financement.
23:13Donc, tout se passe bien.
23:15Aujourd'hui, également,
23:16on se rend compte que,
23:17effectivement,
23:18la classe d'actifs,
23:19on se dit,
23:20les spreads de crédit
23:21sont serrés,
23:21mais comme,
23:22si on regarde le niveau des taux,
23:24au final,
23:25les rendements sont plutôt attractifs.
23:27Donc, le yield sur le crédit
23:30est plutôt attractif.
23:31On est sur des niveaux,
23:33sur le bas IG
23:34qui sont autour de 4%,
23:35donc ça reste l'IG,
23:37de l'évenissement de grade,
23:38de qualité,
23:38et on peut aller capter
23:39du 4% à 10 ans.
23:41Donc, ça se passe plutôt bien.
23:43Il n'y a pas de soucis là-dessus.
23:45Maintenant,
23:46on va arriver dans une phase
23:47avec la fin d'année
23:48où ces émissions vont diminuer.
23:51Donc, l'attrait va rester important
23:54de la part des investisseurs
23:55parce qu'ils doivent placer leur cash,
23:56mais il y aura moins d'émissions.
23:57Donc, la classe active
23:58va rester plutôt demandée
23:59jusqu'à la fin d'année.
24:00Après, début de l'année prochaine,
24:01on sait qu'à nouveau,
24:03on va avoir un flux important
24:04d'émissions,
24:05d'émetteurs qui vont revenir
24:06sur le marché.
24:07Et là, effectivement,
24:08ça peut peut-être
24:09désterrer un peu le spread.
24:11Mais en fait,
24:12tous les événements
24:13qu'on a eus récemment,
24:14c'était vraiment
24:14des petits points particuliers.
24:17Ce n'est pas systémique.
24:18Ça fait un léger écartement
24:20et dès qu'il y a un écartement,
24:21ça revient tout de suite.
24:22Ça revient tout de suite.
24:23C'est un buy the dip.
24:24Oui, voilà.
24:24Même pendant une journée,
24:25c'est revenu.
24:25Donc, on voit bien
24:26que les investisseurs
24:28ont attrait pour cette.
24:29Et la qualité des émetteurs crédits
24:31reste bonne.
24:32C'est-à-dire la génération
24:34de cash flow,
24:34ce qui est important quand même
24:35pour rembourser la dette.
24:36Il n'y a pas de signal
24:37d'inquiétude.
24:38Il y a très peu de défauts.
24:40Les taux de défauts
24:41sont très bas
24:41sur la île.
24:43Donc, en fait,
24:44on se rend compte
24:45qu'il y a du rendement
24:46et on est plutôt bien payé
24:48pour cette classe d'actifs.
24:50Raphaël,
24:50vous avez les deux zones
24:53les deux univers d'investissement
24:56privés et publics,
24:58bien sûr.
24:59Voir des incidents
25:01aussi idiosyncratiques,
25:02soient-ils,
25:03dans des marchés
25:03de crédits privés
25:05qui ont connu
25:06une croissance spectaculaire
25:07depuis 3, 4, 5 ans.
25:09C'est-à-dire des marchés
25:10qui n'existaient pas
25:10il y a 10 ou 15 ans
25:11lors des crises précédentes
25:13pour des richesses.
25:15Raphaël,
25:16quel niveau d'alerte
25:17ça fait résonner chez vous
25:18et est-ce qu'on imagine
25:20des passerelles,
25:21des canaux de contagion
25:22des marchés privés
25:24vers les marchés publics
25:25pour le crédit,
25:26en l'occurrence ?
25:27Effectivement,
25:27le niveau de vigilance
25:28a monté.
25:30Donc, effectivement,
25:30on fait du liquide
25:31et on fait aussi
25:31beaucoup d'aides privées
25:33chez TKO.
25:34Effectivement,
25:34sur le liquide,
25:35pas de signe
25:36de changement de site,
25:38les taux de défauts
25:38sont bas,
25:39la qualité des émetteurs
25:40est bonne,
25:41les taux de levier
25:41sont en ligne
25:42avec la moyenne historique.
25:43Il n'y a pas vraiment
25:44de signe à vancourir.
25:45Après, il y a des zones
25:46un petit peu moins enthousiasmantes,
25:48les autos,
25:49les chimies,
25:50bon bref, évidemment.
25:52Mais en moyenne,
25:53il n'y a pas vraiment
25:53de signe d'alerte.
25:54Sur la dette privée,
25:56donc on est sur des segments
25:57d'entreprises plus petites,
25:59évidemment.
26:00Et là, effectivement,
26:01on sent qu'il y a
26:01une forme de ralentissement.
26:03D'ailleurs,
26:03ça se voit sur les taux
26:03de défauts,
26:04de défaillance,
26:05pardon,
26:06des petites entreprises
26:07en France et ailleurs.
26:08Il est en hausse,
26:09il est même assez haut.
26:11Et on commence
26:11à sentir une forme
26:12de tension
26:13chez certains émetteurs,
26:15pas nécessairement
26:15bien positionnés
26:16en termes sectoriels,
26:17par exemple.
26:18C'est souvent
26:18des histoires assez
26:19idiosyncratiques,
26:20secteur par secteur.
26:21Donc ça,
26:21c'est une réalité.
26:23Et de plus en plus,
26:24on voit effectivement
26:25une forme de déliquescence
26:26de la qualité des crédits.
26:28En revanche,
26:29est-ce qu'on va réussir
26:30d'emblée
26:31à faire le lien
26:31entre ces histoires
26:33très spécifiques
26:34dont vous parliez,
26:35First Brand,
26:37Tricolor,
26:38qui sont des histoires
26:39de fraude
26:39sur un segment,
26:41la dette qui est
26:42du trade financing,
26:44qui est aussi
26:44très spécifique,
26:45avec des falsifications,
26:46des actifs
26:47qui ont été
26:48collatéralisés
26:49plusieurs fois,
26:50d'une part,
26:51et d'autre part,
26:52une forme
26:52de contagion systémique
26:54à l'ensemble du marché,
26:55aujourd'hui,
26:55on ne le voit pas.
26:56Ce qu'on va quand même
26:57pouvoir dire
26:58à la lumière
26:58de ce qui se passe là,
26:59c'est qu'effectivement,
27:00à un moment
27:01où le cycle
27:01s'est beaucoup étiré,
27:03où le marché
27:04des loans,
27:05le marché
27:05de la dette privée,
27:06voire même
27:07le marché du liquide
27:08a beaucoup cru
27:09avec énormément
27:10de demandes.
27:12Est-ce que,
27:12dans une certaine mesure,
27:13la qualité des audits
27:15de crédit
27:15que certains investisseurs
27:17font en amont
27:19des investissements
27:20est suffisante ?
27:21Est-ce que,
27:21finalement,
27:21dans cette course
27:22au rendement
27:23et à l'investissement,
27:25on n'a pas pris
27:25quelques raccourcis ?
27:26On a quand même été surpris
27:27de voir que certains
27:28grands investisseurs
27:29étaient investis
27:30dans ces émetteurs
27:32à problème
27:32et qu'ils avaient raté.
27:34Ils avaient raté,
27:35je ne sais pas
27:35s'il était un éléphant
27:36dans un couloir,
27:37mais il y avait quelque chose
27:37qui clochait.
27:38Donc ça,
27:39c'est des signes
27:40de fin de cycle
27:40un peu déplaisants
27:41et clairement,
27:42on va être plus vigilant
27:43clairement en moyenne,
27:44j'imagine,
27:45dans l'industrie
27:45vis-à-vis de cette thématique.
27:47On m'a expliqué,
27:48c'est les touristes.
27:49Oui,
27:49des gens qui se déplacent
27:50sur des marchés
27:51pour aller chercher
27:52du rendement
27:52qui ne sont pas
27:53leur marché naturel
27:54ou leur marché
27:55de prédilection
27:56d'une certaine manière
27:57et qui peuvent se retrouver
27:58à rater,
27:59comme vous dites,
28:00l'éléphant dans la pièce.
28:01Exactement.
28:01Et avec du cash à investir,
28:03beaucoup de demandes,
28:03il faut déployer
28:04et donc à un moment,
28:05on y va peut-être
28:06un peu trop vite
28:07sans avoir fait
28:08tout le travail nécessaire.
28:09Bon,
28:10qu'est-ce qu'on fait
28:10sur le plan de l'investissement ?
28:11On n'a pas beaucoup parlé
28:12de l'Europe,
28:13on a évoqué un peu
28:13la Banque Centrale Européenne
28:15mais c'est vrai qu'il y a peut-être
28:16encore un mois de marché
28:18avant qu'on clôture
28:19les boucs
28:20pour l'année 2025.
28:21Quand on regarde
28:22quand même encore une fois
28:23les performances
28:23des grands indices mondiaux,
28:25alors l'Asie
28:26a connu des performances
28:27spectaculaires,
28:28Corée du Sud,
28:29Taïwan,
28:30c'est des performances
28:31spectaculaires
28:31pour ces marchés-là,
28:32même dans les émergents,
28:35des performances importantes
28:37mais encore une fois
28:38l'Europe ne démérite pas,
28:39l'Europe n'a pas démérité
28:41cette année
28:41sur le plan boursier
28:42en tout cas, Edmund.
28:43Oui, mais ça va,
28:44il y a des segments
28:44qui restent toujours intéressants
28:46en Europe quand même,
28:47par exemple le secteur bancaire,
28:49le secteur bancaire...
28:49On en parlera juste après,
28:50on garde les banques.
28:51On garde les banques,
28:52on garde les banques,
28:53les utilities,
28:54ça marche aussi bien.
28:55Deuxième meilleur secteur.
28:57Voilà,
28:57c'est le deuxième meilleur secteur,
28:58tout ce qui est autour
28:58de l'infrastructure
28:59parce que quand même
29:00on parle beaucoup
29:01de ce plan d'infrastructure,
29:03de dépenses d'infrastructure
29:05pour l'instant,
29:06ils n'ont pas dépensé un sou.
29:07Non.
29:08Voilà, ça va venir,
29:09ça va venir plus tôt en 2026.
29:11On sera surpris positivement ?
29:12Je pense parce que
29:13si je regarde
29:14le momentum économique
29:15en Europe,
29:16on est en train d'accélérer
29:17un tout petit peu.
29:18Mais le point de départ,
29:20il n'est pas fabuleux.
29:20La France a accéléré
29:210,3, 0,5,
29:23mais ce n'est pas drôle.
29:24On a fait 0,3 au Q2
29:25et on a fait 0,5 au Q3
29:27en France.
29:28Voilà, en France,
29:28on a l'Allemagne aussi
29:30et je trouve encore une fois
29:32le facteur important
29:34va être toujours
29:35les coûts énergétiques
29:36parce qu'il ne faut jamais oublier
29:39le fait qu'aujourd'hui
29:40en Europe,
29:40pour le prix de l'électricité,
29:42le prix du gaz naturel,
29:43on paye toujours
29:43deux fois plus cher aujourd'hui
29:45qu'on a payé avant 2022,
29:47avant le début de la guerre
29:49en Ukraine.
29:50Donc, les prix baissent,
29:52mais on paye les ménages,
29:53les sociétés payent toujours
29:54très cher leur énergie.
29:57Et ça,
29:57c'est quand même un frein
29:58sur la consommation domestique,
29:59c'est aussi un frein
30:00sur l'investissement
30:01et enfin un frein
30:02sur la croissance.
30:03Mais on va continuer
30:03pendant un temps
30:04de le payer cher.
30:05Oui, mais si ça diminue un peu,
30:08ça peut aider quand même
30:09marginalement.
30:10Je comprends.
30:11Parce que c'est un taxe
30:12un peu moins cher.
30:14Donc, l'Europe reste quand même
30:16un territoire…
30:16Oui, oui.
30:17Moi, je reste assez optimiste
30:18quant à l'Europe.
30:19Mais cela dit,
30:19il faut que jette un oeil
30:20sur le Royaume-Uni.
30:21Ah !
30:21Le Royaume-Uni,
30:22qui fait toujours partie
30:23de l'Europe,
30:24géographiquement.
30:24Et c'est toujours un marché
30:28qui performe très bien,
30:30qui est assez peu cher.
30:32Le résultat trimestriel
30:33des banques anglaises,
30:35des boîtes de pharma,
30:36c'est de bonnes mines aussi.
30:38Donc, je pense qu'il faut quand même
30:39jeter un oeil sur le Royaume-Uni
30:40pour une fois.
30:41Oui, effectivement.
30:42Un call sur le Royaume-Uni.
30:45L'Europe, là aussi,
30:46pour vous, chez Tikeo,
30:47c'est un territoire
30:48d'investissement
30:49avec peut-être
30:50un alignement de planètes
30:52qu'on a parfois du mal à voir.
30:53C'est vrai que l'Europe
30:53n'a pas bonne presse
30:54tous les jours.
30:55Mais quand on essaye
30:56de regarder les choses
30:57objectivement,
30:57en mettant de côté
30:58un peu les émotions
30:59et, j'allais dire,
30:59en plus,
31:00les questions politiques
31:01qui peuvent surgir
31:03ici et là.
31:03Aujourd'hui, c'est la Belgique
31:04qui est peut-être embêtée
31:05avec un problème
31:06d'un gouvernement
31:07sans soutien.
31:09Mais bon,
31:10quand on regarde
31:11les choses froidement,
31:12oui, il y a quand même
31:12des superbes opportunités,
31:14vous dites,
31:14aujourd'hui en Europe.
31:15Oui, on a pas mal
31:16rééquilibré sur plus d'Europe,
31:18effectivement.
31:19Sur cette idée
31:19qu'effectivement,
31:20fondamentalement,
31:21on va avoir une forme
31:21de réaccélération.
31:23On a certains moteurs
31:24qui se rallument.
31:25L'Allemagne en sera un
31:26avec son déploiement
31:28budgétaire en 2026.
31:29On peut même parler
31:30de 2025
31:30où elle a encore
31:31beaucoup de capacités
31:32budgétaires non utilisées,
31:33ce qui fait penser
31:34à certains
31:34que le dernier trimestre
31:36en Allemagne
31:36pourrait être positif.
31:38Donc ça,
31:38c'est intéressant.
31:39Cette idée aussi
31:40qu'il y a probablement
31:41plus de marge fiscale
31:43à travers l'Allemagne,
31:43mais même monétaire,
31:44moins de pression inflationniste.
31:46Si quelque chose
31:46devait se passer,
31:47peut-être que la BCE
31:48serait moins contrainte.
31:49Ça aussi,
31:50c'est globalement positif.
31:52On va même,
31:52allez, soyons fous,
31:53peut-être être un peu
31:54optimiste sur la France,
31:55dire qu'en 2026,
31:57à l'approche des élections,
31:59on va peut-être
31:59un peu moins se retrouver
32:00dans cette instabilité
32:01politique chronique
32:03que si on a un budget demain,
32:04on va commencer
32:05à gagner en visibilité
32:06qu'on n'avait pas
32:07jusqu'à présent.
32:08Là, j'exagère
32:08dans l'optimisme.
32:09Non, mais ça peut être
32:10un scénario rose.
32:11Un scénario rose.
32:12Et au-delà de ça,
32:13on a des facteurs techniques
32:14qui sont favorables.
32:15Les valos sont très décotés,
32:17toutes classes d'actifs confondues.
32:19Sur les actions,
32:19c'est la plus large
32:20des codes de l'histoire.
32:21Jamais l'Europe
32:22n'a été aussi peu chère.
32:23Donc, il y a beaucoup de choses
32:24dans les prix globalement.
32:26Et en termes de flux,
32:27on voit un rééquilibrage
32:29vers plus d'Europe.
32:30On le voit dans la donnée,
32:31mais on le voit aussi
32:31de manière anecdotique
32:33avec beaucoup
32:33de grands investisseurs
32:34internationaux en Asie,
32:36aux États-Unis,
32:37à qui on parle
32:38et qui sont aujourd'hui
32:39très obnubilés
32:40par cette idée
32:41qu'ils ont trop de dollars,
32:43que d'ailleurs,
32:43le dollar qui baisse
32:44comme il a baissé,
32:45ça fait mal à la performance.
32:46Et que quand on regarde ailleurs
32:48pour investir
32:48dans un marché liquide
32:49et profond,
32:50il n'y a pas 5 ans de choix
32:51non plus.
32:52Et tous ces facteurs
32:53d'une réaccélération
32:54d'une part
32:54et des facteurs techniques
32:55favorables d'autre part
32:56rendent un peu plus optimistes.
32:57Est-ce qu'on va retrouver
32:58de la croissance bénéficiaire ?
32:59Parce que c'est quand même
33:00ce qui manque.
33:01Je veux dire,
33:01les flux,
33:02les valos,
33:03etc.,
33:03tout ça,
33:03bien sûr,
33:04c'est une réalité.
33:05Est-ce qu'on va avoir
33:06un redéclenchement
33:07des croissances bénéficiaires
33:08des grandes entreprises cotées ?
33:09Oui,
33:10alors ça,
33:10on n'y est pas tout à fait.
33:13On l'a vu là
33:13sur le dernier trimestre,
33:14on ne sera pas très loin de zéro,
33:15voire un peu négatif.
33:16Il y a beaucoup de disparités,
33:17ceci dit.
33:18Les banques tirent par le haut,
33:20ça,
33:20c'est la bonne surprise.
33:21Mais c'est vrai
33:22qu'on continue à être englués
33:23sur les autos,
33:24par exemple,
33:25sur les matières premières.
33:26Donc,
33:26il va falloir qu'effectivement
33:27cette réaccélération
33:28puisse un petit peu
33:29s'élargir
33:30à d'autres secteurs
33:31que le secteur bancaire
33:32jusqu'à présent.
33:33On a vu que le luxe
33:34avait globalement
33:34plutôt surpris à la hausse.
33:39de l'activité sur le luxe
33:41et des valeurs du luxe.
33:43Et puis,
33:44on a beaucoup parlé
33:44ces derniers temps
33:45de concentration
33:46du leadership de performance
33:47aux États-Unis
33:48autour de la tech.
33:49C'est moins le cas en Europe.
33:50L'Europe a vu
33:51une forme d'ouverture
33:53de sa performance
33:53à d'autres secteurs,
33:55des secteurs plus cycliques,
33:57plus value.
33:58On parlait des autos
33:59qui ont des problèmes
33:59d'opérationnel.
34:00Je crois que c'est
34:01le meilleur secteur en octobre.
34:03Et donc,
34:03cette diversification
34:04de la performance,
34:06cette déconcentration
34:07du leadership de perf,
34:08il est déjà très positif
34:10pour les investisseurs
34:11et il peut être annonciateur
34:12d'une forme de cycle
34:13plus positif
34:14aussi pour les marchés.
34:14Donc,
34:15ça rend le marché
34:15un peu plus solide.
34:17Moins vulnérable peut-être.
34:18Et des investisseurs
34:19qui se positionnent
34:19sur cette idée
34:20que finalement,
34:20le cycle va redevenir
34:22positif en Europe.
34:23Donc,
34:23ce n'est peut-être pas
34:24un mauvais moment
34:24de se positionner.
34:26Et l'Allemagne va donc
34:27émettre de la nouvelle dette,
34:29Christophe ?
34:30Oui,
34:30certainement.
34:30Vous pouvez l'année prochaine.
34:32Ça change quoi
34:33à l'équation financière
34:35des souverains en Europe ?
34:37D'avoir un pays
34:38généralement assez conservateur
34:41sur ses émissions de dette
34:42qui va se relâcher un peu là ?
34:44L'année prochaine,
34:45d'après ce que j'ai vu,
34:47en Allemagne,
34:48on aurait à peu près
34:4840 milliards
34:49d'émissions brutes
34:50supplémentaires
34:51par rapport aux montants
34:53qui ont été émis
34:53cette année.
34:55Donc,
34:55des montants en hausse,
34:57c'est ce qui pousse
34:57un peu les émissions brutes
34:59en zone euro
35:00l'année prochaine
35:00à plus 20 milliards.
35:02Mais si on regarde
35:03les émissions nettes,
35:04globalement,
35:05on est à peu près
35:05sur les mêmes niveaux
35:06en 2026
35:07qu'on était en 2025.
35:09Donc,
35:09pas de stress
35:10non plus là-dessus.
35:11Après,
35:12on l'évoquait,
35:13l'inflation,
35:14ce n'est pas un sujet
35:15pour l'instant
35:16parce qu'on voit bien
35:16que l'inflation en zone euro
35:17va rester sous les 2%.
35:19Donc,
35:19la Banque centrale
35:20est très à l'aise
35:21si jamais il y a un besoin
35:22d'intervenir
35:23ou sur un secteur
35:25ou sur une dette.
35:26On ne sait pas
35:27ce qui peut se passer.
35:28Ce qu'on a moins évoqué,
35:29c'était aux États-Unis,
35:30cette inflation qui repasse
35:33au-dessus des 3%.
35:34Et le pricing de la Fed
35:36me semble un peu optimiste
35:37actuellement.
35:38Parce que le marché
35:39attend de la Fed.
35:39Exactement.
35:41Avec les 3% d'inflation,
35:43voire plus,
35:44on n'a pas tellement
35:45de données aujourd'hui,
35:46mais on voit que sur le marché
35:47actuellement,
35:48les dernières données
35:50d'ISM, etc.,
35:50montraient que l'économie US
35:52était plutôt en bonne tenue.
35:54Elle repartait.
35:55Donc,
35:56est-ce que la Fed
35:57va délivrer,
35:58Raphaël l'évoquait,
35:59en décembre,
36:00si ça reste toujours
36:01sujet à question ?
36:03Peut-être que cette inflation
36:05qui redécolle
36:06avec des prix d'énergie
36:07comme nous.
36:09Vont contraindre
36:10la Réserve fédérale américaine
36:11plus vite
36:12que ce qu'on imagine.
36:13D'où peut-être aussi
36:15la partie bilan.
36:17Il y a les deux outils
36:18qui sont sur la table
36:19désormais
36:19pour la Réserve fédérale
36:21américaine.
36:22On a passé le point bas
36:23peut-être
36:23pour l'économie américaine ?
36:25Edmund ?
36:25Le point bas ?
36:26Oui.
36:27En termes de quoi ?
36:27De croissance.
36:28En termes de croissance,
36:29on n'est pas loin des 4%.
36:31Comment se les point bas ?
36:32Mais sur l'ensemble de l'année,
36:34on fera quand même
36:35un peu moins de croissance
36:35aux États-Unis
36:36sur 2025
36:37que sur 2024.
36:39Il faut quand même
36:40attendre un ralentissement
36:41de la croissance économique
36:42aux États-Unis
36:43dans les prochains trimestres.
36:44D'accord.
36:44Oui, on a le shutdown.
36:46On espère que ça soit
36:47temporel.
36:48Peut-être qu'on aurait
36:50un effet peut-être
36:51temporel
36:52sur la consommation
36:53domestique.
36:54Mais à plus long terme,
36:55il faut quand même
36:55regarder le marché
36:56d'emploi.
36:56Le marché d'emploi,
36:58c'est calme.
36:59On a quand même
36:59les augmentations
37:00de salaires
37:00sur rythme annuel.
37:02On a à peu près...
37:02Ça dépend
37:03quel indice
37:04qu'on prend.
37:05Atlanta Fed,
37:064%.
37:07Mais si on prend
37:08Indy.com,
37:092,5%
37:10en termes de croissance
37:11sur rythme annuel.
37:12Donc, 2,5%.
37:13Si on prend 2,5%,
37:15on met l'inflation
37:16à 3%,
37:16là,
37:18ce n'est pas bon
37:19pour le pouvoir d'achat.
37:20Non.
37:20Donc, normalement,
37:21ça veut dire
37:21que la plupart
37:22des ménages américains
37:23seront sous pression
37:24si le taux d'inflation
37:25reste au-dessus de 3%
37:26et surtout
37:27si le taux de chômage
37:28remonte un peu.
37:29Et voilà,
37:30avec un marché
37:30de l'emploi
37:31qui est peut-être
37:32en train de sortir
37:32de la zone
37:33low hiring,
37:34low firing,
37:35peut-être que les firing
37:36sont en train
37:36d'arriver un peu.
37:37C'est le challenger
37:38qui nous le dit aujourd'hui.
37:39C'est ça ?
37:39Exact.
37:39Si on écoute Wal-Mart,
37:41Amazon,
37:41des autres boîtes techno,
37:42ils sont en train
37:43quand même de licencier.
37:44Peut-être,
37:44on peut dire
37:45qu'ils ont recruté
37:47trop de personnes
37:48en 2021-2022.
37:51Maintenant,
37:51ils sont en train
37:52de dire
37:52« Ok, ça suffit,
37:53maintenant,
37:55on peut alléger un peu. »
37:57Oui.
37:58153 000
37:59destructions d'emplois,
37:59je crois,
38:00selon l'enquête
38:01Challenger-Grey
38:01pour le mois d'octobre,
38:02ce qui a fait
38:03un des pires mois d'octobre
38:04de ce point de vue-là
38:04depuis 20 ans.
38:06Merci beaucoup, messieurs.
38:07Merci d'avoir été avec nous
38:08en plateau
38:08pour cette discussion
38:10de marché
38:11dans Smartbourse
38:12et de moucher
38:12BNP Paribas
38:13Private Wealth Management,
38:16bien sûr.
38:17Christophe de Honde,
38:17CPR Asset Management
38:18et Raphaël Thieu,
38:20un ticket au capital.
38:21est un ticket au capital.
38:21Merci.
38:22Merci.
38:22Merci.
38:22Merci.
38:23Merci.
38:23Merci.
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