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Le débrief de l'actu : Impôts, un consentement en net recul - 28/11
BFM Business
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il y a 11 heures
Retrouvez le débrief de l'actu du vendredi 28 novembre dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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TV
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
BFM Business et RMC Live présentent la matinale de l'économie.
00:05
Good morning business.
00:07
8h44 sur BFM Business et sur RMC Live.
00:10
Nous sommes vendredi, il est là, Marc Furentini.
00:12
Bonjour, ça va bien.
00:15
Ça va bien ?
00:16
Ça va bien, très bien, à part de titre personnel.
00:18
On part sur les impôts, sur cette question du consentement à l'impôt,
00:21
avec ce baromètre qui a fait le Conseil des prélèvements obligatoires.
00:25
Il n'y a pas de non-consentement à l'impôt.
00:27
Ce qu'on voit, c'est qu'il y a des questions sur l'utilisation des fonds publics
00:30
qui montent chez les Français.
00:32
Je pense qu'il y a deux façons de réagir, je me suis posé la question, à ce sondage.
00:36
Il y a une façon qui va dans le sens un peu populiste de dire
00:39
« les Français ont raison, on paye trop d'impôts, c'est un scandale ».
00:42
Et puis je pense qu'il y a un discours de vérité qu'il faut leur tenir,
00:45
qui est de dire « vous n'êtes pas cohérent ».
00:47
C'est-à-dire que vous dites « à 80% on paye trop d'impôts ».
00:52
Et puis à côté de ça, dès qu'on vous dit « on va réformer les retraites »,
00:56
vous dites « non ». Dès qu'on vous dit « on va travailler plus », vous dites « non ».
00:59
Donc il y a une question de cohérence.
01:00
Et je pense qu'il y a un discours de vérité à faire.
01:02
Parce qu'en fait, je me rends compte,
01:04
et je m'en suis rendu compte avec le débat qu'on a à l'Assemblée,
01:06
c'est que tous les partis politiques disent un peu n'importe quoi.
01:10
C'est-à-dire que le RN dit « on va régler le problème de la dette
01:13
et donc de vos impôts en taxant l'immigration ».
01:16
Alors c'est peut-être vrai en partie, mais ce n'est pas totalement vrai.
01:18
La gauche dit « on va régler le problème en taxant les riches ».
01:21
Les LR disent « on va régler le problème parce qu'en fait,
01:24
l'État dépense trop, il y a trop de fonctionnaires,
01:27
et puis il y a le millefeuille territorial,
01:28
on ressort toujours les mêmes trucs. »
01:30
Alors qu'eux, ils étaient au pouvoir, ils n'ont rien fait.
01:32
Et puis la réalité en fait, et je pense que c'est ça qui est important,
01:35
et à un moment il va falloir que quelqu'un porte ce message,
01:37
la réalité c'est que le principal poste de nos dépenses,
01:42
ce sont les dépenses sociales,
01:43
et que nous n'avons plus les moyens de notre système social.
01:47
Il faut revenir à la base.
01:49
Notre système social, il a été créé à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
01:53
social, il était fait pour aider les gens les plus défavorisés,
01:57
c'est-à-dire les gens qui vivaient, il y en avait très peu,
02:00
au-delà de 65 ans, on a fait la retraite à 65 ans,
02:03
les gens qui n'avaient pas les moyens de se payer leurs soins,
02:06
on a fait la sécurité sociale.
02:08
Mais aujourd'hui, c'est un système qui a été complètement dévoyé,
02:11
et un système social qui aujourd'hui profite,
02:15
alors je participe aussi,
02:17
mais profite à des gens comme moi.
02:18
il n'est pas normal que quelqu'un comme moi ait accès à une carte vitale
02:21
qui soit transformée en une carte bleue sans plafond de limite.
02:25
Vous êtes pour le fait qu'il y ait une différenciation dans l'accès aux prestations sociales ?
02:30
Je suis pour le fait que je paye moins d'impôts et que j'ai moins de droits.
02:35
Je suis pour le fait qu'il y ait un effort de solidarité,
02:38
mais pour une partie seulement de la population.
02:40
C'est-à-dire que je ne comprends pas comment on a pu étendre,
02:43
et bon, il y a deux dates qui sont des dates mortifères pour notre économie,
02:47
c'est évidemment 82 avec la retraite à 60 ans,
02:51
et évidemment les 35 heures au début des années 2000.
02:54
Ces deux dates-là, une a organisé une sortie complète de la logique économique,
03:02
pour des raisons idéologiques, c'était la retraite à 60 ans,
03:05
et l'autre a légiféré et légalisé la paresse, c'est les 35 heures.
03:12
Et donc on est dans un système aujourd'hui où je pense que si on continue à raconter aux Français,
03:16
oui on va résoudre les problèmes parce qu'il y a trop de commissions,
03:19
et puis parce que l'État dépense trop d'argent, mais si on se plonge...
03:22
Donc on revient à travailler plus, c'est-à-dire qu'il faut travailler plus ?
03:25
Non, il y a deux choses.
03:26
Un, il faut travailler plus, il n'y a pas de sujet, il faut travailler plus.
03:30
Les 35 heures, c'est vraiment un massacre qui a plombé notre économie,
03:34
c'est ça qui fait qu'on est déclassé, c'est depuis ce moment-là qu'on s'est déclassé.
03:39
La deuxième chose, le système social n'est pas adapté, on ne peut pas avoir,
03:45
on ne va pas revenir là-dessus, on ne peut pas avoir...
03:47
Vous n'aurez pas, j'ai compris.
03:48
Non, non, mais on ne peut pas avoir une retraite à 62, 64 ans en vivant jusqu'à 80 ans.
03:53
Donc si vous voulez, il y a une incohérence aussi.
03:55
Alors c'est facile de dire, les Français ont raison, vous avez raison, vous payez trop d'impôts,
03:59
et puis vous allez voir, dès qu'on va être au pouvoir, on va réduire telle ou telle dépense.
04:04
Mais la vérité, c'est que la dépense, elle est sur la dépense sociale.
04:08
C'est-à-dire qu'il va falloir que nous tous, on accepte des sacrifices pour se concentrer sur la population qui en a le plus besoin.
04:16
C'est ça l'idée.
04:17
L'idée de notre système social, c'est une idée de solidarité.
04:22
Ce n'est pas une idée de privilège pour tous.
04:24
On discute de sujets budgétaires en France, en Grande-Bretagne également.
04:28
Il y a eu le budget présenté par Rachel Reeves.
04:30
Comment vous le qualifiez ? Un budget travailliste pur jus ?
04:33
Un budget à la française.
04:36
C'est-à-dire que je suis affolé de voir que ces gars-là ont fait un travail.
04:39
Alors après, on est pour ou contre le Brexit.
04:41
Moi, je trouvais que c'était une expérience.
04:43
Je n'étais pas pour, mais je trouvais que c'était une expérience intéressante,
04:45
en tout cas en tant que spécialiste des marchés financiers,
04:49
et puis quelqu'un qui s'intéresse un peu à l'économie.
04:51
Je me disais, c'est génial, on va voir, il y avait cette idée,
04:54
vous savez que ça allait devenir Singapour sur la Tamise.
04:57
Donc je me suis dit, ils ont tout compris en fait, les gars.
05:00
Ils vont se retirer de l'Europe, donc ils vont bénéficier de moins de choses.
05:06
Évidemment, pas de la protection globale de l'Europe,
05:08
mais d'un autre côté, ça va devenir une sorte de fièvre de l'ultralibéralisme
05:14
dans lequel on sera tout business.
05:16
Et puis, en fait, ils ont le pire des deux mondes.
05:19
C'est-à-dire qu'à la fois, ils n'ont pas l'Union Européenne,
05:22
et à la fois, ils ont un système socialiste
05:27
qui est complètement délirant,
05:29
qui me rappelle totalement,
05:31
vous n'étiez pas né, évidemment, de loin de là,
05:34
les travaillistes des années 70 en Angleterre.
05:37
C'est-à-dire qu'ils sont en plein délire.
05:39
Leur programme, c'est un programme qui est en train de faire plonger
05:41
la Grande-Bretagne.
05:43
Jusqu'à il y a un an ou un an et demi,
05:46
je me disais, finalement, les Anglais vont se sortir.
05:48
Et là, vous ne pensez pas ?
05:50
Pourtant, les marchés n'ont rien dit.
05:52
Non, alors, les marchés n'ont rien dit.
05:54
Puis, hier soir et ce matin, ça commençait déjà à chahuter.
05:58
Les taux sont remontés ce matin, les taux anglais.
06:02
On commence à avoir un peu de pression.
06:04
Non, alors, les marchés n'ont rien dit.
06:06
Parce que, de toute façon, à partir du moment où on vous dit
06:08
on va faire plus d'impôts, on va faire rentrer plus d'argent,
06:11
bon, c'est quand même un peu plus rassurant.
06:13
Mais d'un autre côté, les dépenses sont complètement incontrôlées.
06:16
Enfin, eux, ils vont clairement dans le mur.
06:19
Et eux, contrairement à nous, ils n'ont pas la BCE
06:22
et ils n'ont pas l'Allemagne.
06:25
Donc, ils sont tout seuls, ils sont tout nus.
06:27
On les a vus.
06:27
Eux, quand il y a eu une attaque contre leur dette,
06:30
on l'avait vu, ça ne plaisante pas.
06:32
Ils virent directement la ministre des Finances.
06:34
Bah oui, il n'y avait pas le choix.
06:36
Il reste deux minutes.
06:37
On dit un mot d'ArcelorMittal
06:38
avec cette proposition de loi qui a été votée hier soir
06:42
pour nationaliser ArcelorMittal.
06:43
Ça a été voté à l'Assemblée.
06:44
Il reste le Sénat.
06:46
Qu'est-ce que vous en dites ?
06:47
Je ne sais même pas comment réagir à cette nouvelle
06:51
tellement je la trouve à la fois à rire et à pleurer.
06:55
Roland Lescure dit que c'est une réponse populiste
06:57
à un problème structurel.
06:59
C'est une réponse débile.
07:01
Ce n'est même pas une réponse populiste.
07:02
Parce que populiste, ça veut dire
07:03
je vais dans le sens du poil
07:04
et dans le sens de ce que les gens demandent.
07:06
Je pense que les gens n'en ont rien à foutre
07:07
de nationaliser ArcelorMittal.
07:09
S'ils comprennent un peu la situation
07:11
si on leur explique qu'à la fin
07:12
ça va leur coûter de l'argent
07:13
ils vont vous dire non je ne suis pas pour.
07:15
Et ça ne sauvera pas l'acier.
07:16
Et ça ne sauvera pas l'acier.
07:18
Et moi ça me fait penser un peu
07:20
alors ça c'est ridicule.
07:21
Bon pour revenir sur ça
07:23
c'est grotesque.
07:24
C'est du pur LFI.
07:26
Mais ce n'est pas que LFI
07:27
puisque ça a été adopté.
07:28
Donc c'est du pur méconnaissance
07:30
de l'économie par les députés.
07:34
On l'a dit ici plusieurs fois.
07:35
Mais au-delà ça
07:37
ça prouve qu'on est aujourd'hui
07:40
dans un délire total.
07:42
C'est-à-dire qu'il n'y a pas de direction.
07:43
A partir du moment où personne
07:44
ne tient un discours de vérité
07:46
il n'y a pas de direction.
07:48
Et comme aujourd'hui aucun homme politique
07:49
ou femme politique
07:50
ne tient de discours de vérité
07:51
parce que les gens ont peur
07:53
pour leurs élections de 2027
07:55
on va clairement dans le mur.
07:57
Et c'est ça la bonne nouvelle.
07:58
On va dans le mur.
07:58
Mais on ne sera pas les seuls.
07:59
Oui c'est toujours une bonne nouvelle
08:00
pour vous d'aller dans le mur.
08:01
Parce qu'à un moment on pourra se réveiller.
08:02
C'est ça ?
08:02
Moi je pense que tant qu'on n'ira pas dans le mur
08:05
on n'arrivera pas à se réveiller.
08:06
Et vous avez vu
08:07
vous citiez tout à l'heure
08:08
l'exemple de ce qui s'était passé
08:09
en Grande-Bretagne
08:10
avec le Premier ministre.
08:13
Ils avaient corrigé le tir
08:15
et puis maintenant ils repartent
08:17
et ils iront dans le mur.
08:18
On va voir ce qui va se passer
08:19
en Grande-Bretagne
08:20
et je me dis que malheureusement
08:21
ça ne risque pas de se passer en France.
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