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  • il y a 3 jours
Retrouvez le débrief de l'actu du mercredi 5 novembre dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Good morning business.
00:048h46, on est avec Bertie Bayard, rédactrice en chef au Figaro.
00:07Bonjour, on va essayer, si on a le temps, de parler de Chine.
00:10On va commencer avec les voitures thermiques et cette commission européenne qui a annoncé hier
00:14qu'elle allait détricoter la mesure de 2035 et l'interdiction.
00:18Est-ce que vous y voyez du pragmatisme, une bonne nouvelle en fin de la simplification ?
00:23Peut-être.
00:24Ah !
00:25Peut-être.
00:26Non, non, c'est vraiment un crash test pour savoir si l'Europe a effectivement changé ou pas.
00:30Alors, en première analyse, ça bouge.
00:33Alors, ça ne bouge pas sur le 2035.
00:35Il y a une espèce de focalisation qui est hyper politique, hyper polarisée sur 2035, etc.
00:39On ne va pas dire qu'on abandonne tout pour 2035.
00:42Par contre, ça va être effectivement un peu détricoté de l'intérieur avec ce qu'ils appellent des flexibilités.
00:46Alors là, on a plein de mots, plein d'expressions qui sont très propres à la fois au secteur automobile
00:49et au langage bruxellois tel qu'on peut le détester.
00:53Donc, la flexibilité, c'est éventuellement d'autres technologies que du 100% électrique.
00:59Voilà.
00:59Alors, il y a des trucs du type les e-fuels.
01:01Il y a les range extenders pour augmenter la capacité des batteries sur des hybrides.
01:05Il y a vraiment cette question sur les hybrides où là, on n'a pas tout à fait la réponse
01:08de savoir dans quelle mesure on aura de l'hybride ou pas dans ces flexibilités.
01:11Et ça, c'est un enjeu très important pour l'industrie.
01:14Voilà.
01:14Ça, c'est le premier point.
01:16Ensuite, on a eu de la part du commissaire Séjourné des avancées sur le sujet des petits utilitaires,
01:22les utilitaires légers où là, on a vraiment une catastrophe en préparation.
01:25Où l'électrique, ça ne marche pas du tout sur ce marché-là.
01:28Et donc, on pourrait avoir des vrais problèmes.
01:31On a des annonces sur les subventions sur les batteries.
01:34Et là, pareil, c'est un changement profond du logiciel européen.
01:37On subventionne non seulement les CAVEX, mais on va subventionner aussi les OPEX,
01:40des usines de batteries, pour réussir à pérenniser cette filière en construction en Europe.
01:46On a des flexibilités sur les amendes qui, elles, s'appliquent dès 2025-2026.
01:51S'il y avait déjà eu des annonces au début de l'année, ça va continuer.
01:54Et puis, on a des annonces sur le petit véhicule.
01:57Est-ce qu'on crée une nouvelle catégorie ?
01:59Et enfin, des annonces sur le contenu européen.
02:02Dans quelle mesure, toutes les mesures en application,
02:04que ce soit du protectionnisme, de la subvention, de l'aide,
02:07de l'aide au renouvellement des flottes, etc.
02:10Dans quelle mesure, ça s'applique à des voitures
02:11dans lesquelles il y a un minimum de contenu européen.
02:13Tout ça, c'est des trucs qui sont assez partagés,
02:15à la fois par l'industrie, les pays, la Commission européenne.
02:20Mais le diable va être dans les détails.
02:22Je n'ai pas l'idée, est-ce que les hybrides y seront ou pas ?
02:24Le contenu européen, est-ce que c'est 60 %, est-ce que c'est 70 %,
02:28est-ce que c'est 80 %,
02:29et est-ce que ce contenu européen, il va être mis en place tout de suite ?
02:37Le problème, ça va vraiment être une question de vitesse.
02:39C'est là que je dis qu'on attend encore les preuves
02:41de ce changement de pied de la Commission européenne.
02:43Ils ont jusqu'à décembre.
02:45Le 10 décembre, on aura les annonces.
02:47Mais les annonces, c'est-à-dire que c'est un projet de loi,
02:49c'est une directive, c'est un projet de directive.
02:51Dans combien de temps elle va être mise en œuvre,
02:54combien de temps de discussion, quand est-ce qu'elle est mise en question ?
02:56Mais c'est un test pour vous, pour la Commission européenne.
02:58Soit elle montre qu'elle est rapide et qu'elle a compris les enjeux,
03:00soit c'est mort et rien à en attendre.
03:03Il faut que ce soit des décisions d'application la plus immédiate possible
03:07et qu'on ne reparte pas sur un cycle de réglementation raffinée,
03:11j'allais dire, qui nous remettent 5 ans dans la vue.
03:15Et à ce moment-là, on sait quel est l'état de l'industrie européenne aujourd'hui.
03:19Elle a vraiment besoin de réponses extrêmement rapides.
03:23Ce qui est intéressant sur le lobbying de l'ensemble du secteur,
03:26c'est que c'est grâce en partie au départ de Carlos Tavares
03:29qu'on a pu se mettre tous d'accord.
03:30Clairement, il faisait entendre une voix dissidente en disant
03:35« Non, non, maintenant le cadre, comme les autres,
03:38il avait dénoncé le cadre posé par l'Europe,
03:40mais une fois qu'il a été posé, il a dit « Bon, on y va »,
03:42en espérant peut-être réussir à éliminer quelques concurrents dans cette course-là.
03:47Cette voix dissidente-là, elle a été éteinte du fait de son départ de Stellantis
03:51et donc effectivement derrière, retour de Stellantis à l'intérieur du lobby européen de la CEA
03:56et construction d'une position commune entre les constructeurs et les équipementiers
04:00au travers d'une position commune qui a été émise fin août.
04:03Donc là, effectivement, il y avait un rassemblement de la position du secteur
04:07qui ne cachait pas des grandes...
04:09Il y a encore des divergences derrière,
04:11mais en tout cas, ils ont réussi à amener à la Commission européenne
04:13quelque chose qui ressemblait à une position commune
04:15et ça, c'était assez notable
04:17et ça permettait à la Commission derrière de s'appuyer là-dessus
04:19pour réussir à avancer.
04:21Ensuite, on a la question des États
04:23où là, on a vu apparaître, pour le coup, des divers.
04:26Dissonance étonnante, même disait Luc Châtel
04:29à la PFA de la France
04:30qui n'était pas dans le même sens que l'Allemagne.
04:32Alors, ils ont fait un papier différent.
04:35Voilà, alors la faute à qui ?
04:36Il y a toute une histoire derrière
04:37de savoir est-ce que c'est l'Allemagne qui a voulu doubler la France
04:39en sortant tout seul sa position
04:41là où, en principe, elle était en construction avec la France.
04:43En tout cas, le chancelier Mertz est sorti
04:45avec Mélanie sur le thème
04:472035. Moi, vraiment, ça ne me va pas.
04:49Et la France est allée chercher l'Espagne
04:50pour appuyer sa proposition de contenu européen.
04:53Ça ne veut pas dire qu'on n'est pas d'accord,
04:56en fait, finalement, comme les Allemands
04:57pour avoir ces fameuses flexibilités à l'horizon 2035.
04:59Mais on poussait le contenu.
05:00Voilà. Mais bon, la France a choisi une position tactique
05:03qui permettait de faire le vie vis-à-vis de l'Allemagne.
05:04Au passage, elle a perdu en partie
05:06un peu de la confiance avec le secteur industriel français.
05:11Il faut avoir, au bout du compte,
05:13ce qui est le plus efficace.
05:14Il nous reste 50 secondes.
05:15Allez-vous aller au BHV voir la boutique Chine, Bertille ?
05:18Non.
05:19Comment vous regardez la polémique ?
05:21J'ai l'impression que c'est un petit peu
05:22l'arbre qui cache la forêt
05:24parce que les ventes que fera Chine
05:26en physique seront marginales
05:29par rapport à ce qui se passe en ligne.
05:30Je veux dire, le modèle économique de Chine
05:32ne va pas changer
05:32parce qu'il met des choses au BHV.
05:34Ça, c'est le premier point.
05:36Deux, ça cache l'arbre.
05:38L'autre forêt qui est cachée,
05:39c'est que l'ensemble de l'industrie textile
05:41est, je ne vais pas dire morte,
05:43mais en tout cas, elle est quand même
05:44très attaquée par la fabrication asiatique.
05:47Et ça, depuis très très longtemps.
05:48BHV ou pas ?
05:49BHV ou pas.
05:50Merci beaucoup Bertille d'être venue
05:51ce matin dans la matinale de l'économie.

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