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  • il y a 2 jours
Retrouvez le débrief de l'actu du jeudi 6 novembre dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business et RMC Live présente la matinale de l'économie.
00:05Good morning business.
00:098h47 sur BFM Business et sur RMC Live.
00:11On est avec Robin Rivaton, le président de Stonald et CIS.
00:15On est avec vous, mais vous, vous êtes depuis Rome.
00:17Robin, vous êtes en train de suivre le rendez-vous des patrons européens.
00:22Qu'est-ce que vous faites là-bas ? Qu'est-ce qu'ils s'y trame ?
00:24Bonjour, bonjour Laure.
00:27J'avais la chance d'intervenir sur un panel sur la question digitale.
00:31Effectivement, c'est la trilatérale, la sixième trilatérale des patronats français, italien et allemand.
00:37Et il y a des échanges nourris.
00:39Alors, sous la règle de Chatham House, je ne les trarierai pas.
00:43Mais l'idée est quand même de continuer de demander à la Commission
00:48de poursuivre les efforts de dérégulation ou de simplification
00:51pour faire en sorte que la vie des patronats européens soit plus simple.
00:56Mais alors, justement, Robin, on a eu hier un coup de canif un peu quand même
01:00contre 2035 où on s'attend à un détricotage à la demande de l'industrie automobile.
01:05On va changer un petit peu les règles sur l'interdiction brutale des véhicules thermiques.
01:10Est-ce que là, c'est vu comme un début de simplification ?
01:13Une Commission européenne qui évolue ? Une bonne nouvelle ?
01:16Oui, oui, tout le monde prend ça comme une bonne nouvelle
01:19puisque cette interdiction était totalement irréaliste pour l'industrie européenne.
01:26Elle en signifiait la mort assurée, l'industrie automobile.
01:30Et donc, c'est vu comme une bonne chose.
01:32Après, la demande qui a été faite et répétée est d'accélérer cette simplification
01:36puisque le compétitif Compass a été publié en février 2025.
01:41Nous sommes déjà en novembre et pendant ce temps-là, les autres grandes zones géopolitiques
01:46que soient les Chines ou les Etats-Unis, eux, continuent de soutenir massivement
01:49leurs entreprises, leur secteur privé.
01:51Donc, il faut évidemment que l'Europe agisse dans ce sens-là, mais en accélérant.
01:56Et on voit bien qu'il y a aujourd'hui des divergences entre la Commission et le Parlement.
01:59Et donc, il faut bien sûr réussir à réaligner tout le monde.
02:03Mais on se dit, enfin, la Commission a changé, elle évolue ?
02:06Oui, oui, oui. Je pense que le coup de choc ou le coup de semence envoyé par Donald Trump
02:11lors de son arrivée à la Maison-Blanche et puis la vague de dérégulation qu'il a mise en place
02:15et puis après, G.D. Evans à Munich et puis l'interview avec Zelensky à la Maison-Blanche
02:22ont servi d'électrochoc pour le monde européen, pour les dirigeants européens.
02:27Il ne faut surtout pas se rendormir et se dire qu'on va faire ça au rythme de l'Europe.
02:32Il faut qu'on aille très très vite parce que, encore une fois, la concurrence est massive des États-Unis et de la Chine.
02:38Alors, il faut aller vite sur les questions de simplification.
02:41On a en même temps les questions climatiques.
02:42C'est toute la question d'arriver à trouver un juste milieu avancé sans massacrer toute notre industrie.
02:48On a hier l'Europe qui a réussi quand même à faire une feuille de route climatique.
02:51On a cette COP où il ne va y avoir pas beaucoup de monde.
02:53Et puis, il y a le fonds souverain norvégien qui dit, moi, je fais une pause sur mes questions ESG.
02:58Alors, il y a des questions très politiques derrière, plus que climatiques.
03:01Mais c'est important, c'est un énorme fonds souverain.
03:04C'est le plus gros au monde, 2100 milliards d'euros sous gestion.
03:06Quand il décide de faire une pause sur les investissements ESG, ça a un impact ?
03:11Oui, c'est extrêmement intéressant parce que c'est le fonds souverain norvégien.
03:14C'est le fonds qui avait vraiment pris le leadership sur l'activisme actionnarial ESG,
03:20environnemental, social et gouvernance, en prenant des positions très remarquées.
03:24Pas plus tard que la semaine dernière, il a voté contre la rémunération de Elon Musk chez Tesla.
03:29Il possède 1,1% de Tesla.
03:31Donc, c'est quand même le plus gros actionnaire après Musk.
03:35C'est l'un des plus gros actionnaires après Musk.
03:37Donc, c'est un fonds qui vraiment donne le ton et le la de la démocratie actionnariale.
03:41Et le Parlement norvégien, hier ou avant-hier, a suspendu, pour l'instant,
03:49la politique ESG du fonds en disant « Oui, c'est important, mais il faut quand même aussi faire de la performance ».
03:56Donc, on voit bien que notre monde, ce n'est pas que l'Europe, ce n'est pas que le sujet des voitures en 2035.
04:02On voit bien que notre monde est tiraillé entre, d'un côté,
04:05les objectifs de performance économique et financière qui améliorent les conditions de vie.
04:10À la fin des fins, les actionnaires du fonds norvégien sont des citoyens norvégiens.
04:14Et de l'autre côté, des ambitions environnementales, sociétales, gouvernance.
04:19Donc, on est vraiment pris entre les deux.
04:21Et l'équilibre, le chemin de crête n'est pas évident à trouver pour tout le monde.
04:26Et dans ce contexte-là, qu'est-ce que vous attendez de la COP ?
04:28Est-ce que vous pensez qu'on est condamné à être déçu ?
04:31Ou c'est comme un peu ce que dit Loulalois ?
04:33Il dit « Ok, il n'y a pas d'ordre du jour, c'est la commission de la vérité.
04:36On verra bien ceux qui ont envie de continuer et ceux qui ont envie de rien faire. »
04:42Oui, je pense qu'en tout cas, les très grandes messes dans l'esprit de la COP de Paris,
04:47où on prend des engagements très astreignants et quasiment impossibles à tenir, a fait son temps.
04:54Aujourd'hui, on n'est plus sur une COP des résultats, sur des choses concrètes.
05:01Le Brésil, c'est 130 millions d'hectares de forêts disparus depuis 1990.
05:06C'est sans doute l'un des plus gros contributeurs de ce fait-là au réchauffement climatique.
05:13C'est sûr qu'ils doivent rendre une approche pour le moins réaliste.
05:19J'espère qu'on verra émerger des solutions, puisqu'on voit bien qu'il existe des solutions économiques aujourd'hui,
05:26que ce soit la voiture électrique, que ce soit l'électrification, que ce soit le nucléaire.
05:29On a des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique, ou en tout cas en limiter la dérive,
05:35mais elles passent évidemment plus par des choses économiques
05:39que par des grandes intentions politiques qui ne se concrétisent pas malheureusement.
05:43Merci beaucoup, Romain Rivadon, d'avoir été présent depuis Rome dans la matinale de l'économie.
05:49Merci.

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