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  • il y a 4 mois
Retrouvez le débrief de l'actu du mardi 2 septembre dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business et RLC Découverte présente
00:02Good Morning Business, la matinale de l'économie
00:08On débriefe à 8h47 l'actualité économique avec Christian Parizeau.
00:12Bonjour, conseiller économique pour Aurel BGC.
00:15On va commencer avec Wall Street.
00:17Wall Street qui semble avoir peur de rien.
00:19Les questions d'indépendance de la fête, ça ne fait pas peur.
00:20Des résultats d'entreprises parfois un peu mitigés non plus.
00:24Ça grimpe, ça grimpe, ça continue.
00:25Rien ne fait peur au marché américain.
00:27Alors peut-être le mois de septembre.
00:28J'ai vu pas mal d'articles sur la presse financière américaine
00:32où on parle du fameux mois de septembre
00:34qui est toujours négatif pour Wall Street.
00:36Ça intervient en plus à un niveau de valorisation de Wall Street
00:39qui est particulièrement élevé.
00:41Il y a différents ratios que l'on peut prendre.
00:42Si on prend par exemple le chiffre d'affaires sur la capitalisation,
00:45on est aujourd'hui sur un ratio qui est au plus haut
00:47depuis la bulle d'Internet.
00:49Donc on est quand même sur un niveau de valorisation élevé.
00:52Mais c'est vrai qu'il faut reconnaître
00:53qu'au niveau de Wall Street,
00:54on est plutôt sur un marché américain qui est plutôt solide.
00:57Alors que moi, c'est vrai que je voyais cet été
00:59plutôt comme un signe de risque
01:00et plutôt comme un risque de correction de Wall Street
01:02parce qu'on a quand même une accumulation de risques.
01:04Alors ce qu'il faut bien comprendre aussi
01:06quand on analyse la bourse américaine,
01:07il faut se mettre dans l'esprit américain
01:09et comment il résonne aux États-Unis.
01:10Parce qu'on a tous notre vision européenne
01:12et c'est vrai que la politique de M. Trump
01:14est plutôt négative pour l'Europe
01:16et pour plein d'éléments négatifs pour le monde.
01:19Mais si vous êtes du côté américain,
01:21finalement c'est plutôt un succès pour le moment.
01:24Si on réfléchit bien,
01:26M. Trump dit qu'il va émettre sur le court terme
01:28la dette américaine.
01:29Donc il veut ne plus émettre sur la partie longue
01:31mais sur la partie courte.
01:32C'est pour ça qu'il met une telle pression
01:34sur la Banque Centrale Américaine
01:35pour qu'elle baisse ses taux courts.
01:36Donc ça veut dire qu'il va alléger énormément
01:38la charge de la dette.
01:39Certes, le déficit public est important.
01:41Certes, il y a un problème de dette aux États-Unis.
01:43Mais il va se financer à court terme
01:44à des taux beaucoup plus bas.
01:46Donc on se dit que finalement
01:47c'est sous contrôle le budget américain.
01:49On aura les baisses d'impôts
01:50qui seront pérennisées
01:51et on a un budget, entre guillemets,
01:53une charge de la dette
01:53qui ne va pas exploser
01:54parce qu'on va être sous contrôle.
01:56Donc cette pression qu'il met sur la Banque Centrale,
01:58alors moi personnellement je ne suis pas fan,
02:00mais je vous dis du côté positif,
02:01si je veux regarder du côté positif,
02:02c'est plutôt bon
02:03parce qu'il dit qu'il met la pression
02:05pour que les taux de cours soient le plus bas possible.
02:07Ce qui va éviter que finalement
02:08on aille des taux longs qui remontent.
02:09Donc ça fait un effet valorisation pour Wall Street
02:11qui est très positif.
02:12Donc ça c'est un premier point.
02:14Deuxième point,
02:14si on prend un peu le storytelling de M. Trump,
02:17c'est formidable,
02:18il a plié le bras à tout le monde,
02:19tout le monde va investir aux Etats-Unis,
02:21c'est de la croissance aux Etats-Unis.
02:23Donc il y a un point noir,
02:25un grain de sable
02:25qui peut tout mettre par terre,
02:26c'est l'inflation.
02:27Si l'inflation reprend,
02:29déjà si on a une Banque Centrale américaine
02:31qui est complètement décalée de l'inflation,
02:32là ça peut vraiment casser les mécanismes
02:34et faire peur aux détenteurs obligataires.
02:36Et là ça peut faire sur-réagir les taux longs.
02:38Et ça c'est quand même un facteur de risque important.
02:40Et si l'inflation est là,
02:41ça pourrait aussi affecter le consommateur américain
02:44qui va avoir moins de pouvoir d'achat
02:45et qui pourrait moins consommer.
02:46Et comment elle pourrait ne pas être là l'inflation ?
02:48C'est toute problématique.
02:49Alors le marché a vraiment eu,
02:52à chaque fois qu'il y a eu des forces de rappel,
02:53c'était autour de la thématique inflation,
02:54on l'a vu.
02:55Mais le marché a plutôt bien réagi dernièrement
02:57parce qu'il s'est dit,
02:59et par rapport à certains membres de la Banque Centrale,
03:01que l'inflation des droits de douane
03:03ne serait que temporaire.
03:04Et c'est vrai qu'à part si M. Trump remonte
03:06les droits de douane tous les mois,
03:08c'est qu'un choc,
03:08c'est un effet marge d'escalier.
03:10Donc on se dit,
03:11est-ce qu'on n'est pas prêt à accepter
03:12un peu plus d'inflation ?
03:13Finalement pour les actions,
03:14ce n'est pas mauvais.
03:14Quand il y a un peu plus d'inflation,
03:15ça augmente les chiffres d'affaires,
03:16donc ce n'est pas forcément quelque chose de mauvais.
03:18C'est plutôt s'il y a un mécanisme d'enchaînement
03:20qui s'auto-entretient.
03:21Donc pour l'instant,
03:22le marché, il est un peu hésitant quand même.
03:24Parce qu'on le voit,
03:25on regarde quand même les chiffres d'inflation,
03:26bon, il ne faut pas qu'ils soient trop forts.
03:28On est encore très focalisés là-dessus.
03:30Mais on se dit que
03:31si on a une banque centrale qui baisse ses taux,
03:33si l'inflation n'est pas récurrente
03:35et si on a plein d'investissements
03:37qui se font aux Etats-Unis,
03:38c'est un peu le meilleur des mondes.
03:39Alors, on voit que quand même
03:40le marché est prudent
03:41parce qu'on le voit par contre
03:42par rapport aux choix sectoriels.
03:44Et on voit que les secteurs
03:45qui étaient un peu les secteurs,
03:47je dirais un peu idéaux, défensifs,
03:50qui vont toujours bien quoi qu'il arrive,
03:51comme le secteur technologie,
03:52la thématique de l'intelligence artificielle
03:54qui était largement jouée,
03:55a été quand même encore pas mal jouée
03:57durant cet été
03:58avec quelques doutes sur la fin du mois d'août.
04:00Donc, on voit qu'il y a quand même
04:01des limites à tout ça.
04:02On voit qu'il y a quand même
04:03quelques investisseurs prudents.
04:04Tout le monde n'est pas totalement rassuré.
04:06Mais on va dire que du côté américain,
04:08on est toujours sur le scénario positif
04:10pour l'instant.
04:10Côté européen,
04:11est-ce que notre risque majeur français,
04:14c'est en cas de dégradation
04:15de la note de la France par Fitch,
04:18si on change de catégorie
04:20et qu'on a potentiellement
04:21à partir du 12 septembre
04:22des investisseurs
04:23qui doivent se séparer
04:23de la dette française ?
04:25Alors, c'est un risque, je dirais,
04:26très court terme
04:27parce qu'il y aura des arbitrages
04:28à ce moment-là.
04:29Ça peut créer un peu de volatilité
04:30sur les taux longs français.
04:31Ça peut avoir un effet.
04:33Mais je dirais que
04:33ce n'est pas forcément quelque chose
04:35qui va totalement...
04:36Ce ne sera pas la fin du monde,
04:37je pense,
04:37sur une dégradation de note comme ça.
04:39Et puis, je pense qu'il y a
04:41beaucoup d'investisseurs
04:41qui ont déjà commencé
04:42à ajuster leur portefeuille.
04:44Donc, je ne vois pas forcément
04:45quelque chose...
04:46Ce n'est quand même pas une surprise.
04:47Mais il n'y a pas cette règle mécanique ?
04:49Vous êtes inférieur à AA ?
04:51Vous sortez ?
04:51Si vous êtes vraiment soumis
04:52à cette règle,
04:53vous avez commencé
04:54à déjà sous-pondérer la France.
04:57Vous n'allez pas attendre
04:58que ça soit dégradé
04:59et que vous ayez
05:00ce coup près qui tombe.
05:01Donc, je pense qu'il faut
05:02quand même relativiser.
05:04Je ne dis pas
05:04que ça ne sera peut-être pas
05:05sans effet,
05:05qu'il n'y aura peut-être pas
05:06des tensions sur le...
05:07Ça rebat toutes les cartes.
05:09Il faut bien comprendre aussi
05:10que quand même,
05:12certes, on dépend des étrangers
05:13dans les émissions
05:14et dans le financement,
05:15mais on a encore quand même
05:16une grosse base d'épargne
05:17en France.
05:18Quasiment 19%
05:19sur les derniers chiffres
05:20sur l'épargne des Français.
05:21Voilà des Français
05:22qui est quand même
05:23beaucoup remonté.
05:23D'ailleurs, c'est ce qui explique
05:24aussi en grande partie
05:25la faiblesse conjoncturelle
05:26qu'on observe en France.
05:27C'est que les Français
05:28épargnent face au déficit
05:29public français.
05:30Donc, in fine,
05:31il n'y a pas d'effet de relance.
05:32Juste une petite parenthèse.
05:33Quand on nous parle
05:34de relance par le budget français,
05:36on voit que ça ne marche pas
05:37parce que maintenant,
05:37c'est compensé
05:38par le taux d'épargne des ménages.
05:39Donc, on voit qu'il y a
05:40une limite un peu à ça.
05:42Et puis, globalement,
05:43oui, la France,
05:44aujourd'hui,
05:45c'est plutôt pour moi
05:46une prime de risque
05:47qui va s'instaurer.
05:48Alors, on a déjà
05:48cette prime de risque.
05:49Si vous regardez aujourd'hui
05:51les taux réels apparents,
05:52c'est-à-dire que si on prend
05:53le taux d'intérêt de la France
05:54moins l'inflation observée
05:56aujourd'hui,
05:57eh bien, on est sur les taux réels
05:58les plus élevés d'Europe.
05:59Donc, on paye déjà cher.
06:01Ça, c'est quand même
06:01un élément très négatif
06:02parce qu'on se compare toujours
06:04par rapport à l'Allemagne.
06:05Mais il faut bien comprendre
06:05ce qui est important
06:06pour l'immobilier,
06:07ce qui est important
06:07pour les entreprises,
06:08pour les ménages,
06:09c'est le taux réel qui paye.
06:10C'est hors inflation.
06:11Et aujourd'hui, déjà,
06:12on a cette prime de risque
06:13qui est là.
06:14Et ça, ça entraîne
06:14freiner vraiment
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