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  • il y a 2 heures
Ce vendredi 21 novembre, Florence Barjou, directrice des investissements chez CA Assurances, et Nicolas Voinchet, responsable de l'allocation et des thématiques actions chez BNP Paribas CIB, se sont penchés sur la tendance vers une correction significative sur les grandes entreprises de la tech et de l'intelligence artificielle, la perspective d'une baisse de taux par la FED en décembre, l'analyse des résultats de Nvidia qui connait un important retournement en séance, la bonne opération de Lilly qui dépasse les 1 000 milliards de dollars de capitalisation, les secteurs à suivre dans les futures années, ainsi que Walmart qui fait un pas historique vers le Nasdaq, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:03Nos invités ce soir, ils viennent de nous rejoindre.
00:05Florence Barjoux, directrice des investissements de Crédit Agricole Assurance.
00:08Bonsoir Florence.
00:09Bonsoir.
00:10Bienvenue.
00:10Et Nicolas Wanchet, bienvenue Nicolas également.
00:12Bonsoir.
00:13Bonsoir Guillaume.
00:13Responsable de l'allocation et des thématiques actions chez BNP Paribas, CIB.
00:17On va bien sûr parler à nouveau peut-être de la tech dans un instant.
00:20Tiens, que fait Nvidia après son retournement incroyable hier en séance ?
00:23Le titre gagné 4% à l'ouverture, il a terminé à moins 3, à moins 3 hier.
00:27On poursuit à la baisse aujourd'hui, moins 3% à nouveau sur la séance du jour aux Etats-Unis.
00:33Qu'est-ce qui se passe là ? Qu'est-ce qui cloche ?
00:36La tech sonne creux d'un coup ?
00:38Il y a de vrais doutes fondamentaux.
00:40Pourquoi Nvidia hier gagne 4% à l'ouverture et termine à moins 3 et aujourd'hui prolonge cette baisse avec un nouveau moins 3% en Florence ?
00:47Moi je pense qu'il y a des interrogations un peu générales sur l'IA.
00:51Il y a des questions sur les financements, sur les niveaux d'endettement.
00:56Là, moi j'ai envie de dire, je ne suis pas trop inquiète parce qu'on est quand même face à des boîtes qui sont très cash rich,
01:02comme on dit en bon français, avec des capacités de génération de cash flow qui sont importantes.
01:07Donc là pour moi, on en parle mais ce n'est pas tellement le sujet.
01:10Après il y a la partie, est-ce que tous les investissements vont être rentables ?
01:16Et là pour le coup, ça m'interroge davantage.
01:20Alors vous êtes plus spécialiste que moi, mais moi je regarde des choses comme par exemple une puce,
01:24ça s'amortit en 5 ans. Donc évidemment, il y a des coûts d'amortissement qui sont énormes.
01:29Les frais d'investissement qui sont très lourds aussi.
01:31Donc est-ce que les attentes de résultats ne sont pas complètement surestimées par rapport aux coûts énormes qui sont embarqués ?
01:37Et en plus, quand vous nous dites une puce ça s'amortit en 5 ans,
01:40si ça se trouve une puce en 5 ans, elle va complètement périmer parce que d'autres puces disruptives sont apparues entre temps.
01:44Donc il y a ces questions-là.
01:45Puis par ailleurs, moi je pense quand même qu'il faut relier, alors c'est une hypothèse,
01:51mais on peut évoquer le bitcoin, le bitcoin qui est en train de s'effondrer.
01:54On a quand même énormément d'investisseurs retail qui sont exposés sur les crypto-monnaies avec des paris leveragés.
02:02Ce sont aussi des gens qui parient sur les stocks de la tech, Valentir et autres.
02:07Et moi je me demande s'il n'y a pas des effets un peu de bord entre l'effondrement du bitcoin,
02:13des pertes qui sont donc importantes et la nécessité d'aller prendre des profits sur des stocks qui ont beaucoup monté.
02:20Parce que oui, Nvidia a forte volatilité, mais c'est encore en hausse de 90% depuis le début de l'année.
02:28Il y a peut-être des effets collatéraux qui viennent du monde des cryptos.
02:31Et d'autant plus en fin d'année où on a besoin de matérialiser les performances,
02:34donc prendre un petit peu de ses bénéfices.
02:36Pas forcément, je me mets dans la peau d'un investisseur, on va arriver au mois de décembre,
02:40est-ce que c'est le moment de réinvestir encore dans Nvidia alors qu'il y a des doutes ?
02:44Ou au contraire, le moment de traduire les performances pour les clients
02:47ou pour tout simplement financer les achats de fin d'année ?
02:51Nicolas ?
02:53Je vais rebondir vraiment sur ce qui a été dit.
02:57On s'inquiète également chez BNP Paribas Exxon de l'amortissement que vont devoir faire les hyperscalers.
03:05Les hyperscalers, tout le monde commence à les connaître.
03:06C'était un mot complètement nouveau il y a un an, mais maintenant tout le monde sait ce qu'est un hyperscaler.
03:11Toutes ces entreprises, Microsoft, Google, etc.
03:14Ces entreprises dépensent aujourd'hui plus de 20% de leur chiffre d'affaires en investissement.
03:20Et donc une fois qu'elles ont fait cet investissement, elles doivent l'amortir.
03:23Et quand elles l'amortissent, ça vient impacter leurs bénéfices.
03:26Et donc effectivement, la question de la durée d'amortissement est importante.
03:29Et plus elles investissent, plus l'amortissement devient clé.
03:31Et donc ce qu'il faut mettre en face de ça, c'est du chiffre d'affaires, c'est la monétisation du chiffre d'affaires.
03:37Nous, on essaie de discriminer entre les différentes entreprises.
03:40Ce qu'on dit aujourd'hui, c'est qu'une entreprise comme Microsoft, par exemple, qui a publié au troisième trimestre,
03:45Microsoft a besoin de capacités, ils monétisent bien l'IA.
03:49Ils sont en train de réussir à monétiser l'IA de plein de façons différentes.
03:53Et donc ce que disait par exemple le président de Microsoft, c'est
03:55« Si j'avais eu plus de capacités de data center en place, j'aurais fait plus de croissance. »
04:00Donc une entreprise comme ça, on a envie de l'accompagner, parce qu'elle a des cash flows et parce qu'elle monétise l'IA.
04:05Google, pareil, même logique.
04:08Meta, c'est plus compliqué.
04:09Meta, ils font 98% de leur chiffre d'affaires lié à de la publicité.
04:13Donc en fonction de ce qui va se passer là-dessus, est-ce qu'ils vont réussir à monétiser l'IA, c'est compliqué.
04:17Et donc le marché s'est inquiété au troisième trimestre des investissements de Meta qui sont considérables,
04:21parce qu'en fait on ne sait pas s'ils vont pouvoir les rentabiliser.
04:23Et puis après il y a aussi des entreprises qui sont un peu plus embêtantes,
04:27et là je pense que vous le voyez aussi côté crédit, et c'est que ça se passe mal en ce moment là-dessus,
04:32les entreprises dans la tech américaine qui investissent énormément dans les data centers
04:36en brûlant déjà du cash, donc en n'ayant pas de cash flow.
04:39Donc là c'est OpenAI en partie, c'est CoreWave qui est un nom qu'on a découvert récemment.
04:45C'est donc toutes ces entreprises, Oracle évidemment, donc ces entreprises-là qui souffrent aujourd'hui
04:48parce que comme elles vont devoir investir sans avoir de cash flow,
04:51elles vont devoir emprunter, et l'emprunt commence à leur coûter,
04:54parce que finalement le marché commence à s'inquiéter de leurs investissements.
04:57Donc nous on discrimine un peu selon les différents cas,
05:00et par contre l'autre chose sur laquelle moi je travaille beaucoup en ce moment,
05:03c'est que toutes ces entreprises font tellement d'investissements,
05:05et en fait elles vont avoir besoin de rentabiliser tellement vite ces investissements,
05:09que les métiers de col blanc, et on a tous des cols blancs ici,
05:12sauf vous, donc vous êtes sauvés sur cette histoire-là,
05:14les métiers de col blanc risquent d'être disruptés beaucoup plus vite que prévu,
05:18parce que ces entreprises vont devoir faire de l'argent beaucoup plus vite que prévu,
05:22avec les investissements qu'elles ont fait.
05:23Oui, et les taux auxquels empruntent les acteurs de la tech,
05:26pour justement financer leurs besoins dans l'IA, leurs investissements dans l'IA,
05:29ces taux-là sont alarmants, ou nous montrent qu'ils peuvent emprunter,
05:32que ce n'est pas un souci que des acteurs de la tech,
05:34pour financer des montagnes, lèvent de la dette ?
05:37Et là, il y a un point qui est très intéressant,
05:39parce que d'un point de vue macro, je ne sais pas si vous avez ça encore en tête,
05:42parce qu'on oublie rapidement, mais il y a encore quelques temps,
05:46justement quand on était en phase de hausse brutale des taux,
05:48le message c'était, il faut acheter la croissance,
05:51parce que les entreprises de croissance, et notamment la tech américaine,
05:55n'est pas sensible à la hausse des taux.
05:57Et aujourd'hui, c'est une question que vous vous posiez,
06:01aujourd'hui, il y a potentiellement quand même quelque chose
06:03qui est en train de se mettre en place,
06:05et d'où le lien avec justement la réserve fédérale,
06:08est-ce qu'elle va baisser ses taux en décembre ou pas,
06:10puisque à partir du moment où ces boîtes commencent à s'endetter,
06:14évidemment, elles sont sensibles davantage au niveau des taux d'intérêt.
06:19Alors moi, à ma connaissance, les niveaux auxquels les grosses boîtes de la tech
06:23empruntent sont relativement raisonnables,
06:26sur la partie crédit, où effectivement il y a des questions,
06:28il y a eu tout ce financement des data centers,
06:30il y a énormément d'argent qui est arrivé, à des taux qui sont peut-être un peu trop bas
06:35au regard des risques qui sont encourus,
06:37et on verra effectivement au cours des mois qui viennent,
06:40s'il y a des dossiers qui remontent.
06:41Oui, oui.
06:42On se disait, est-ce que quelque part les craintes des marchés,
06:46depuis deux, trois semaines, ne sont pas d'abord liées à la Fed,
06:48aussi on avait cette interrogation,
06:49aujourd'hui on a un début de réponse,
06:50parce que d'un coup, aujourd'hui, le marché se met à croire à nouveau
06:54à la baisse de taux du mois de décembre de la Fed,
06:56à 75% le marché y croit,
06:57parce que John Williams, président de la Fed de New York,
07:00dit qu'il y croit,
07:00il pense qu'il y a de la marge encore pour une baisse de taux au mois de décembre.
07:03Donc d'un coup, on est passé de 43% sur le marché de probat
07:05d'une baisse de taux en décembre à 75% à l'heure qu'il est.
07:08Ça n'empêche pas le Nasdaq,
07:10le fait que le marché croit à nouveau à une baisse de taux,
07:11ça n'empêche pas le Nasdaq actuellement de perdre,
07:13à l'instant où on se parle, 0,1%,
07:14et les indices américains de flotter, de rester stable.
07:18C'est-à-dire que les indices ne profitent pas du fait
07:20que d'un coup, l'outil FedWatch probabilise à nouveau une baisse de taux.
07:22Qu'est-ce que ça dit, ça ?
07:23Moi, ce que ça me dit, c'est qu'il y a énormément de volatilité dans les marchés,
07:27que ce soit sur la partie taux, que ce soit sur la partie actions,
07:30que probablement ce à quoi on assiste, c'est une forme de respiration.
07:33Parce que là, évidemment, on s'inquiète sur Nvidia,
07:36on s'inquiète sur l'IA,
07:37mais la vraie question, c'est est-ce que le marché actions
07:40va rester encore un endroit moyen terme intéressant sur 2026 ?
07:44Et là, notre réponse, c'est plutôt de dire oui,
07:47et que si le marché respire,
07:50ce qui ne serait pas complètement déraisonnable
07:51au vu des valorisations et au vu du rallye
07:54qu'on a eu, notamment sur les valeurs de la tech,
07:56on sera ravis de rentrer sur des points d'entrée qui sont plus bas.
07:59Donc, moi, je pense qu'il faut prendre un peu de recul,
08:02il faut se dire oui, il y a des craintes,
08:04et il y a des raisons.
08:05On peut parler de macro aussi,
08:06on peut parler d'une croissance américaine
08:08qui reste correcte, mais pas non plus exceptionnelle,
08:11et avec des sujets sur le pouvoir d'achat,
08:13des sujets sur le marché du travail, etc.
08:15Donc, il y a des zones d'inquiétude.
08:17C'est normal à un moment que les marchés actions les intègrent.
08:20Est-ce qu'on parle d'un énorme retournement ?
08:22Non.
08:23Non.
08:23Et la moindre baisse pourrait à nouveau
08:25constituer un point d'entrée,
08:26un point d'achat pour les investisseurs.
08:28Alors, il faut laisser passer quoi ?
08:29La fin de l'année pour que chacun prenne un peu des performances,
08:31prouve à ses clients qu'il a eu des performances dans l'année.
08:33Donc, laisser passer la fin de l'année,
08:35laisser le marché respirer,
08:37et dès début 2026, ça pourrait repartir, Nicolas ?
08:40Le titre de septembre de notre présentation du CIE Office,
08:43c'était l'exubérance, le temps de l'exubérance.
08:46Donc, nous, on estimait en fait qu'aujourd'hui,
08:49on est quand même pas mal aidés, effectivement,
08:50par certains éléments qui permettent aux actions de bien tenir.
08:53Ça a été le cas cette année, ça a été le cas encore en septembre.
08:55C'est moins le cas en ce moment.
08:57On a de la liquidité.
08:58On a une liquidité qui monte au niveau mondial,
09:00notamment en dollars.
09:01Donc, quand il y a de la liquidité,
09:03en général, les actions en profitent,
09:04les actifs risqués en profitent.
09:05On a des banques centrales qui,
09:07même si elles baissent moins les taux que prévus,
09:09ou sur lesquelles on se pose des questions,
09:10baissent les taux.
09:11Et donc, effectivement, nous, ce qu'on va faire,
09:13c'est considérer que toute baisse du marché temporaire
09:18est une opportunité pour aller racheter une thématique
09:22qui, pour l'année prochaine, pour nous, reste favorable,
09:25à la fois sur la tech américaine au global,
09:27sur l'Europe via le plan allemand.
09:29Les actions émergentes, on voit bien que les investisseurs s'y intéressent
09:32parce que là aussi, on a un trend qui peut être favorable,
09:34je pense qu'en allocation d'actifs,
09:36c'est intéressant aussi d'en parler avec vous,
09:37plus qu'avec moi là-dessus.
09:39Et donc, en fait, il y a tout un tas de thèmes
09:40un petit peu séculaires qu'on a envie de continuer
09:42à travailler l'année prochaine.
09:43Et donc, aujourd'hui, on profite de la baisse du marché,
09:45que je comprends, parce que globalement,
09:47on estimait qu'on allait rentrer dans une logique d'exubérance.
09:49Et effectivement, ce qu'on a vu en octobre, novembre,
09:51c'est tout un tas d'investisseurs connus aux États-Unis
09:53dire qu'on est en bulle.
09:55Exubérance, bulle, le lien entre les deux
09:57est quand même pas très éloigné.
09:59Si on est en bulle aujourd'hui,
10:04une bulle de profit potentielle,
10:05mais pas une bulle de valorisation.
10:07Et donc, nous, on estime qu'aujourd'hui,
10:09on a encore du chemin à faire
10:10pour vraiment s'inquiéter d'une bulle
10:12qui viendrait si on avait des multiples de valorisation
10:14qui montraient beaucoup.
10:16Juste pour donner un chiffre,
10:17le PE du Nasdaq aujourd'hui
10:19est seulement la moitié du PE du Nasdaq
10:21qu'on avait en mars 2000.
10:23Donc, on est encore très loin des niveaux de valorisation
10:24qu'on avait par exemple en 2000,
10:26avec des cash flows qui sont plus élevés aussi pour la tech.
10:28Donc, un univers qui, pour nous,
10:30est intéressant pour l'année prochaine.
10:32Et donc, on ne va pas forcément attendre la fin d'année
10:33ou le début de l'année prochaine
10:35pour rentrer dans le marché.
10:36NVIDIA perd à nouveau 2% ce soir.
10:38Ce qui cloche, d'après certaines analyses,
10:40c'est que NVIDIA semble encaisser
10:41d'importants accomptes de clients
10:43et les comptabiliser trop vite
10:44comme des revenus
10:44avant même d'avoir livré les puces.
10:47C'est ce que tout le monde fait, non ?
10:48Enfin, j'imagine que dans la défense,
10:49quand vous êtes d'assaut aviation,
10:52j'imagine, vous êtes d'assaut aviation,
10:53on vous passe commande de XY de temps de rafale,
10:57vous pouvez peut-être comptabiliser comme revenu
11:01avant même d'avoir livré
11:02parce qu'il y a un accompte.
11:03Je ne sais pas, j'ai l'impression
11:06qu'on découvre l'eau chaude.
11:08Est-ce qu'on n'a pas peur pour rien ?
11:09Est-ce qu'on ne cherche pas
11:10dans ses performances, ses publications,
11:13ses annonces des acteurs techs
11:14plus purs que purs ?
11:15Ça serait plutôt rassurant, non ?
11:16Enfin, moi, il me semble que justement,
11:17s'il y a une forme un peu de défiance,
11:19de questionnement, d'interrogation,
11:23c'est plutôt sain.
11:24Parce qu'en 2000, justement,
11:27il n'y avait pas à ça.
11:28On ne les challengeait pas.
11:29On ne les challengeait pas du tout.
11:30Et là, moi, je trouve que c'est plutôt rassurant,
11:33après un rallye qui a été très fort,
11:36que les analystes et les investisseurs
11:38se posent des questions.
11:40Enfin, il me semble.
11:41Oui, et pour rajouter une touche optimiste,
11:43en fait, ce qui est important,
11:44c'est de voir à quoi servent les investissements.
11:46Aujourd'hui, les data centers, aux États-Unis,
11:48le taux d'utilisation des data centers
11:50est quasiment à 98%.
11:52Il a même monté ces dernières années.
11:53Parce qu'en fait, on a un vrai besoin,
11:56et l'IA est très consommatrice de data centers.
11:57En 2000, au moment où on a eu la rupture
12:00sur la tech en 2000,
12:02à l'époque, les data centers de l'époque,
12:04c'était la fibre.
12:05Et donc, les opérateurs télécoms
12:06avaient monté des tonnes d'investissements
12:09dans la fibre,
12:10et les taux d'utilisation dans la fibre
12:11étaient très bas à l'époque.
12:12Donc, ils avaient mis de la capacité
12:14en espérant qu'Internet profite de cette capacité.
12:17Il a fallu beaucoup de temps
12:18pour remplir cette capacité.
12:19Sur les data centers,
12:20la capacité est vraiment remplie aujourd'hui.
12:22Donc, on a une différence aujourd'hui
12:23d'utilisation de l'investissement majeur
12:26qui était à l'époque la fibre
12:26et qu'aujourd'hui, les data centers,
12:29c'est pour faire du chiffre d'affaires
12:30aujourd'hui qu'ils sont mis en place.
12:32On poursuit nos échanges dans un instant.
12:34On est à pile un quart d'heure de la clôture.
12:35On accélère dans cette séance
12:37et à l'approche de la clôture.
12:38Et le quart qui est en baisse.
12:40Baisse de 0,2% aujourd'hui.
12:42Safran, notamment,
12:43et l'Enterne Rouge,
12:44moins 3,8%.
12:45CD Electric, moins 3,2%.
12:47À la hausse,
12:48Pernod Ricard gagne 3,7%.
12:49Euronext, 3%.
12:50Ubisoft gagne 5%.
12:52On en reparlera tout à l'heure.
12:53Ça y est, Ubisoft qui cote à nouveau aujourd'hui
12:54après une semaine de suspension de cotation.
12:56Sa publication est supérieure aux attentes.
12:58Publication d'un chiffre d'affaires.
13:00On appelle ça des réservations en hausse de 39%
13:02quand même sur la période pour Ubisoft.
13:04C'est mieux qu'attendu.
13:04Ils maintiennent leurs objectifs.
13:07Et pour la suite,
13:08Ubisoft nous indique que le rapprochement,
13:10la montée au capital de Tencent se confirme
13:12et que les choses vont au bon rythme.
13:15Voilà, Ubisoft gagne donc un peu plus de 4,5%.
13:17En ce moment,
13:17il y a quand même des problèmes de reporting,
13:20d'écriture comptable en matière de reporting
13:21qui ne respecteraient pas le reporting international.
13:23La façon dont comptablement les choses sont écrites chez Ubisoft,
13:26c'est ce qu'indique manifestement
13:28l'un des nouveaux auditeurs d'Ubisoft.
13:30C'est pourquoi la publication la semaine dernière
13:32avait été reportée.
13:33Mais les choses rentreront dans l'ordre,
13:34indique Ubisoft.
13:35Ce titre gagne donc 4,5%.
13:37On en parle ce soir avec nos deux experts,
13:40Florence Barjoux et Nicolas Wanchet.
13:41Antoine aussi, bien sûr, est avec nous.
13:43Antoine, même si les marchés doutes,
13:45ça n'empêche pas certaines valeurs de progresser.
13:48Il n'y a pas que la tech dans la vie.
13:49Et un titre aujourd'hui retient votre attention.
13:51C'est en direct, sous nos yeux.
13:52Un titre vient de franchir une barre importante
13:54en matière de capitalisation en Wall Street.
13:56Oui, ça tourne.
13:57Effectivement, on a beaucoup parlé de l'IA
13:59et des doutes qu'on avait autour de l'IA.
14:00On se réaligne sur un certain nombre d'autres valeurs.
14:02Effectivement, il y a une valeur
14:04qui a franchi le cap des 1 000 milliards de dollars
14:07de capitalisation tout à l'heure.
14:09On est dans quel secteur ?
14:11Alors, on n'est pas du tout dans l'IA.
14:12On n'est pas du tout dans la tech.
14:14On n'est pas dans le pétrole.
14:15On est dans la santé.
14:17Allez.
14:18C'est qui ?
14:19Un acteur de la santé qui vient à Wall Street
14:22de franchir les 1 000 milliards de dollars,
14:231 000 milliards de capitalisation.
14:24On n'est pas dans la tech.
14:25On n'est pas dans le pétrole.
14:26Bon, suspense insoutenable.
14:27On peut peut-être leur demander.
14:28Mais moi, je le vois.
14:29Je vais tricher.
14:29C'est écrit juste en bas.
14:30Ah mais oui, ceux qui nous suivent à la télé
14:32ont déjà la réponse.
14:33Tire, lui, Pimpon.
14:34Bon, ben, elle le sait alors.
14:35Eli Lilly, oui, effectivement.
14:37Eli Lilly a franchi la barre.
14:38Oui, alors on n'y est plus.
14:39On est juste en dessous, à nouveau.
14:41Mais effectivement, il fallait bien que ça arrive.
14:45Il y a quelques mois, on se posait déjà
14:46la question de savoir si Eli Lilly faisait partie
14:49de ce club qu'on appelait,
14:51qu'on appelle toujours un petit peu les Mag 7,
14:53les Magnificent 7.
14:54mais qu'il fallait bien qu'avec toutes les perspectives
14:56autour de la lutte contre le diabète,
14:59il fallait qu'il y ait un représentant
15:01du secteur de la santé dans ce club très fermé.
15:03Ça y est, on y est avec Eli Lilly.
15:04En revanche, Novo Nordis,
15:05qui fait aussi des médicaments anti-obésités,
15:06perd 3%.
15:07Oui, il y a une mauvaise pioche.
15:08Deux salles, deux ambiances,
15:09et là, c'est mauvaise pioche, effectivement.
15:11Bon, pour la suite, on investit où ?
15:12Alors, aux Etats-Unis,
15:14où il y a peut-être plus d'aléas,
15:15un peu plus de chaos en vue.
15:17On ne sait même pas si les droits de douane
15:18pourront être maintenus
15:18parce que la Cour suprême
15:19doit rendre un jugement dans quelques semaines,
15:22ou plutôt en Europe,
15:23où c'est un peu plus lent,
15:24un peu plus poussif en matière de croissance,
15:25mais moins chaotique.
15:26On choisit quoi de façon privilégiée, là ?
15:28Florence ?
15:28Alors, nous, le message qu'on a
15:30pour les investissements de l'année prochaine,
15:32puisque assureurs, investisseurs de long terme,
15:34comme on le disait,
15:35on n'investit pas forcément par à coût,
15:36on a des trajectoires assez stables,
15:39récurrentes et solides, on espère.
15:42Mais, en tout cas,
15:43les messages qu'on passe,
15:45c'est qu'on reste quand même confiant
15:46sur les capacités du marché actions
15:48à délivrer de la performance à moyen terme.
15:51Ensuite, ce qui est clé pour nous,
15:53aujourd'hui, c'est la diversification.
15:55Ça, c'est vraiment un sujet aux Etats-Unis.
15:57Et donc, on a commencé à investir
15:59en partie sur du S&P équipondéré.
16:03Alors, ça n'a pas forcément été un pari gagnant
16:05cette année,
16:06parce que, justement,
16:06les valeurs tech ont vraiment tiré
16:08le marché vers l'eau.
16:09Mais, en tout cas,
16:10sur les Etats-Unis,
16:11les nouveaux flux qu'on va faire,
16:13on va les faire de manière diversifiée.
16:15Ensuite, les émergents,
16:16ça, c'est une zone qu'on regarde
16:18tout simplement parce qu'on voit bien,
16:20moi, j'ai été très frappée cet été,
16:23notamment, on voit bien
16:23que le poids politique des marchés émergents
16:26est en train de s'accroître
16:28de manière importante.
16:30Et, en termes de représentation
16:32dans les indices,
16:33ils sont trop bas.
16:35Et, en tout cas, nous,
16:36dans nos allocations,
16:37ils sont encore trop bas.
16:38Donc, on va revenir
16:39sur les marchés émergents.
16:40Et l'Europe,
16:41c'était la bonne question.
16:42Effectivement, l'Europe,
16:44on a des taux de croissance
16:45du PIB attendus
16:47qui sont plus bas
16:49que ceux aux Etats-Unis.
16:50La Commission a mis à jour
16:51ses prévisions.
16:52On est à 1,4, je crois,
16:53pour l'année prochaine.
16:55Aux Etats-Unis,
16:56on s'attend à peu près
16:57à 1,9.
16:57Donc, c'est plus élevé
16:58aux Etats-Unis.
16:59Mais la réalité,
16:59c'est qu'aux Etats-Unis,
17:00on est inférieur au potentiel.
17:02En Europe,
17:02on est au-dessus.
17:04Et c'est vrai qu'en Europe,
17:05on a quand même
17:05quelques facteurs de stabilité.
17:07On a la relance allemande.
17:08Ça, tout le monde l'a en tête.
17:10On a quand même
17:10des gains de pouvoir d'achat.
17:11Ce n'est pas complètement
17:12le cas aux Etats-Unis.
17:14On a un marché du travail
17:15qui se tient encore.
17:17Et puis, on a une BCE
17:18qui, si besoin,
17:20pourrait agir.
17:21Donc, il y a quand même...
17:22Et puis, il y a le change aussi.
17:23Parce que c'est vrai
17:23qu'on a beaucoup souffert
17:24de la dépréciation du dollar.
17:28Ça, on a quand même
17:29l'impression
17:29que ça va peut-être
17:30se stabiliser.
17:30Donc, vous voyez,
17:31il y a quand même
17:31quelques éléments qui sont...
17:33Oui, mais il y a un paradoxe
17:33dans ce que vous dites.
17:34Vous dites que l'Europe
17:35est au-delà de son potentiel
17:36de croissance.
17:37Donc, c'est une bonne nouvelle
17:37alors que les Etats-Unis
17:38sont sous leur potentiel
17:39et moins bon.
17:39Mais si l'Europe est au-delà
17:41de son potentiel de croissance,
17:42la BCE ne va pas baisser ses taux.
17:43Non.
17:44Elle risque de ne pas les baisser.
17:45Elle n'a pas de raison
17:46aujourd'hui de les baisser.
17:48En revanche,
17:49s'il devait y avoir
17:49des à-coups,
17:50s'il devait y avoir
17:51un problème,
17:52elle a de quoi faire.
17:54Oui.
17:55Et en matière d'inflation,
17:56de désinflation,
17:57on se dit que là,
17:57pour le coup,
17:58la dynamique est porteuse
17:58pour une baisse de taux
17:59de la BCE,
18:00même s'il marchait
18:00la presse de moins en moins ?
18:02Moi, je pense qu'ils n'ont pas
18:02forcément besoin,
18:04encore une fois.
18:05Mais en revanche,
18:06c'est porteur pour le pouvoir d'achat.
18:08Nicolas,
18:09en termes d'allocations,
18:10on regarde les différentes
18:11géographiques,
18:12Etats-Unis,
18:12Europe émergeant.
18:13Vous choisissez quoi
18:14pour la suite ?
18:14Pour 2026 ?
18:15Alors,
18:16on continue à bien aimer
18:18quand même la tech américaine,
18:19même si on discrimine beaucoup.
18:20C'est ce que j'expliquais.
18:24Il y a une énorme vague
18:25dans laquelle il fallait acheter
18:26uniquement les vendeurs de pelles
18:27de l'IA.
18:29Maintenant,
18:30il faut réfléchir
18:30à quelles sont les premières entreprises
18:31qui vont monétiser l'IA
18:32dans les vendeurs de pelles.
18:34Qu'est-ce qui va en profiter
18:35quand on compare une entreprise
18:36comme NVIDIA et Broadcom,
18:38par exemple,
18:38ce n'est pas les mêmes entreprises.
18:39Donc,
18:39il y a plein de choses à dire
18:40sur la tech américaine.
18:41Mais alors là-dessus,
18:41je prends juste la balle au bon
18:42et après,
18:43je vous laisse...
18:43Est-ce que Walmart,
18:44par exemple,
18:45peut,
18:45de votre point de vue,
18:46faire partie des valeurs tech,
18:47j'ai bien dit tech,
18:48dans laquelle vous seriez amené
18:49à investir ?
18:50Parce qu'ils ont communiqué hier
18:51à Walmart en expliquant
18:52qu'ils allaient désormais lister
18:53au Nasdaq
18:53pour peut-être essayer
18:55de faire oublier
18:55que c'est d'abord
18:56de la grande distribution
18:56vu l'état de la consommation.
18:58Black Friday,
18:58la semaine prochaine,
18:59ça n'annonce pas très bien.
19:00Les ventes de fin d'année
19:01risquent d'être peut-être
19:01un peu tristes aux Etats-Unis
19:02cette année.
19:03Et donc,
19:03ils ont expliqué
19:04qu'il fallait désormais
19:05les considérer à Walmart
19:06comme une valeur tech.
19:06Est-ce que c'est votre cas ?
19:08Quand même pas.
19:09Parce que vous parlez
19:10du ruissellement de l'IA.
19:11C'est une valorisation
19:15qui est quand même
19:15assez élevée,
19:16Walmart,
19:17mais avec un fondamental
19:18qui est quand même
19:18très solide.
19:19Ils ont une valorisation de tech ?
19:20Ils ont une valorisation de tech ?
19:21Oui, oui.
19:21Ils ont un partenariat
19:22avec OpenAI ?
19:23Ils ont énormément de data.
19:25Je pense que c'est ça le sujet.
19:26Oui, ils ont de la data,
19:27ils ont plein de moyens
19:28de développer leur activité.
19:29Ils profitent également
19:30beaucoup de ce qui s'est passé
19:31aux Etats-Unis
19:31en termes de patterns
19:32de consommation.
19:33Ils sont archi-leaders
19:34de ce qu'ils font.
19:35Moi, ce qui m'amuse là-dessus,
19:36c'est qu'en fait,
19:37ça ne m'amuse pas d'ailleurs,
19:38mais les entreprises européennes
19:39vont se coter aux Etats-Unis
19:40pour espérer bénéficier
19:42d'un élan supplémentaire.
19:43Moi, j'ai l'exemple de Spotify
19:44que je regarde, etc.,
19:45qui sont aujourd'hui
19:46côté des Etats-Unis
19:46alors que c'est des entreprises
19:47suédoises quand même au départ.
19:49Et les entreprises américaines,
19:49elles, décident de sortir du S&P
19:51pour aller sur le Nasdaq
19:52pour profiter également
19:53d'un trend supérieur.
19:55Donc, pour moi,
19:56ce n'est pas un effet de mode,
19:58ça veut dire quelque chose,
19:59mais c'est quand même
19:59quelque chose que je considérerais
20:00comme un épiphénomène.
20:01Je n'irai pas beaucoup plus loin
20:02que ça,
20:03le fait de passer du S&P
20:04au Nasdaq pour Walmart.
20:05Oui, très bien.
20:07Coup de com' ?
20:07On va voir ce qui se passe.
20:08Coup de com' avant des fêtes
20:09de fin d'année
20:09qui risquent de décevoir éventuellement.
20:10Coup de com' ?
20:11Bonne idée, je pense,
20:12de leur part.
20:13Est-ce que ça change d'histoire ?
20:14Je ne sais pas.
20:16Après, en termes d'allocation,
20:17puisque vous...
20:17Pour revenir sur l'allocation,
20:20je pense que là,
20:20on est d'accord.
20:22Après, c'est la manière
20:23dont on le fait.
20:24Moi, ce qui me surprend quand même,
20:26mais je l'avais déjà dit
20:26il y a quelque temps
20:27quand je suis venu ici,
20:28donc malheureusement,
20:28je le redis à nouveau
20:29et c'est une des choses
20:30sur lesquelles on s'est un peu trompé
20:31cette année.
20:32Si on m'avait dit
20:32qu'en 2025,
20:34l'Allemagne ferait un plan de relance
20:35de 20% de son PIB
20:36sur les prochaines années
20:38et que les mid-cap allemandes
20:40sous-performeraient le DAX
20:41et que les mid-cap allemandes
20:42sous-performeraient l'Eurostox,
20:44je ne l'aurais pas cru.
20:45Et donc, on va quand même
20:45continuer à travailler là-dessus
20:47en se disant...
20:47Ce qui est intéressant
20:48quand on parle d'Europe aujourd'hui,
20:50nous, on en parle en début d'année,
20:51les investisseurs
20:51fuyaient quand on en parlait.
20:54En avril,
20:55quand on en a parlé
20:55après le plan allemand,
20:56alors là, par contre,
20:57on a été écoutés par tout le monde,
20:58y compris en Asie, etc.
20:59Les investisseurs nous écoutaient
21:01et disaient,
21:01OK, l'Europe, pourquoi pas ?
21:02Finalement,
21:03je pense que les grosses
21:04off-walls, etc.
21:05ne sont pas tellement venus
21:06sur les actions européennes,
21:07mais nous ont écoutés
21:08à ce moment-là.
21:09Et là, on a à nouveau
21:09de la défiance.
21:12Et je pense qu'il faut investir
21:13en Europe
21:13quand il y a de la défiance.
21:14Voilà.
21:15Oui, sauf que sur ce plan
21:16d'infrastructure
21:16et le plan de défense allemand,
21:18vous me disiez
21:18en préparant cette émission
21:19que l'effet sur la croissance allemande,
21:21cet effet risque quand même
21:22d'être assez déceptif,
21:23comme on dit de nos jours.
21:24On n'est plus décevant,
21:25on dit déceptif.
21:25C'est ce que le consensus
21:26pense aujourd'hui.
21:27C'est vrai que les chiffres
21:28du consensus,
21:29je ne sais pas si vous avez les mêmes,
21:30mais j'ai cru comprendre
21:31que le consensus pensait
21:32qu'on allait avoir
21:33un multiplicateur
21:34sur le plan allemand
21:34de seulement 0,5 à 0,7.
21:37Donc très bas.
21:38Ça veut dire qu'à chaque fois
21:38que l'Allemagne dépensera
21:39un euro d'argent public,
21:41dans le PIB allemand,
21:42il n'y aura que 50 centimes
21:43à 70 centimes.
21:45C'est très bas
21:45sur des plans de relance
21:46traditionnels,
21:48notamment pour un pays
21:49comme l'Allemagne
21:49qui a peu investi publiquement.
21:50Tout ça pour ça, alors ?
21:51Donc nous, on a envie de dire
21:53OK, on trouve que là,
21:54maintenant, le consensus
21:55s'est mis sur la borne basse.
21:57Ça devrait surprendre positivement.
21:58Mais je ne sais pas
21:59quelle est votre réponse, Florence ?
22:00Je pense qu'il y a un point
22:00quand même qu'on peut ajouter
22:01sur les investissements européens.
22:03C'est qu'évidemment,
22:04on a toujours en tête
22:04les marchés cotés,
22:05les marchés cotés
22:05qui sous-performent
22:06les marchés cotés américains.
22:08Quand on regarde
22:09du côté des actifs réels,
22:10donc du private equity,
22:11et il se trouve que
22:12du côté crédit agricole d'assurance,
22:13nous sommes un investisseur
22:15en private equity,
22:16en fait, la performance
22:17sur le non-coté en Europe,
22:18elle est à peu près équivalente
22:19à celle qu'on voit aux États-Unis.
22:20Ça, ça permet quand même aussi
22:22de remettre un peu
22:22des choses en contexte.
22:23Il y a un enjeu
22:24sur la partie, effectivement,
22:25marché coté,
22:26mais sur le non-coté,
22:27on a quand même des performances
22:28qui sont équivalentes.
22:29Oui, et c'est bien de le dire
22:30parce que par définition,
22:31le non-coté est moins visible,
22:32mais là-dessus,
22:33l'Europe fait jeu égal
22:34avec les États-Unis.
22:34Tout à fait.
22:35Pas en volume,
22:35mais sur les valorisations.
22:36En tout cas, sur les performances,
22:39oui, tout à fait.
22:39Et alors, justement,
22:40sur un risque de déception
22:41quant aux impacts
22:42du plan allemand
22:43de défense et d'infrastructure,
22:44l'impact sur les marchés financiers,
22:46les petites et moyennes valeurs allemandes
22:48qui sont en retard cette année,
22:49c'est vrai que c'est un peu surprenant
22:50vu l'ampleur du plan annoncé
22:51par le gouvernement allemand.
22:52Vous partagez le questionnement,
22:54on va dire, Florence ?
22:55En fait, nous,
22:58on n'a pas tellement été surpris
22:59parce que quand on annonce
23:01des plans massifs comme ça,
23:03la réalité,
23:04c'est que pour déployer concrètement,
23:06c'est quand même très contraignant.
23:08Il faut trouver les projets,
23:09il faut lancer les travaux.
23:13Enfin, je veux dire,
23:13ce n'est pas quelque chose,
23:14surtout l'infrastructure.
23:15Enfin, reconstruire un pont,
23:16reconstruire une route,
23:17il faut faire les appels d'offres.
23:19Enfin, je veux dire,
23:19tout ça,
23:19ça met énormément de temps
23:20à se propager.
23:22En revanche,
23:22là où moi,
23:23je suis très surprise,
23:23effectivement,
23:24c'est sur les multiplicateurs
23:25parce que normalement,
23:26on devrait quand même
23:27être plutôt proche du 1
23:28et le fait d'avoir
23:29des multiplicateurs aussi bas,
23:31je comprends du coup
23:31que ce plan de relance
23:33en Allemagne
23:34se heurte parfois
23:35à une opposition politique.
23:36Oui, oui.
23:36Alors, il y a le côté politique
23:37qui est compliqué.
23:38Moi, ce qui m'étonne quand même,
23:39je suis d'accord
23:40sur tout ce que vous avez dit.
23:41Et donc, c'est pour ça
23:41qu'en fait,
23:42il fallait peut-être investir
23:43au départ sur l'effet d'annonce.
23:44On dit toujours
23:45acheter au son du canon,
23:47vendre au son du canon.
23:49On a eu le son du canon
23:50en mars.
23:52Ça a bien baissé depuis.
23:54Là, c'est peut-être
23:54le deuxième effet
23:55qui peut venir
23:56parce qu'en fait,
23:58le PE, par exemple,
23:59du MDAX
24:00a baissé cette année.
24:02Donc, en fait,
24:03les multiples de valorisation,
24:04alors qu'a priori,
24:05on a ce plan de vente
24:06qui aurait dû permettre
24:07aux valorisations
24:07des entreprises allemandes
24:08d'avoir plus de visibilité,
24:10il a baissé.
24:10Et donc, ce qu'on dit, nous,
24:11et je suis tout à fait d'accord
24:13avec tout ce que vous avez dit,
24:14c'est qu'il a fallu du temps
24:15pour que ça se mette en place
24:16parce qu'il faut décider
24:16des projets, etc.
24:18Et puis, il faut voter le budget.
24:19Mais là,
24:19à partir du mois de septembre,
24:21on commence à avoir
24:21de l'argent public allemand
24:22qui vient.
24:23Et moi,
24:23qui suis prêt
24:24à la publication
24:25des résultats
24:25des entreprises,
24:26j'ai beaucoup regardé
24:27ce qui s'est passé
24:27au moment du troisième trimestre
24:28et j'ai plein de petits noms
24:29d'entreprises allemandes,
24:30Bechle,
24:31Rational,
24:32Yenoptik,
24:33plein de petites entreprises
24:33allemandes qui,
24:34le jour de la publication
24:35de leurs résultats,
24:36ont connu une performance
24:37boursière double digit,
24:39je ne sais pas comment on dit
24:40en français,
24:41à deux chiffres.
24:41Donc, ça se met en place,
24:44c'est plus long que prévu,
24:46c'est dans la douleur,
24:47mais l'Europe,
24:48c'est toujours dans la douleur.
24:49Bon, oui, toujours,
24:50effectivement.
24:50On espère aussi
24:51que ce sera double digit,
24:52la performance
24:52de la consommation américaine.
24:54Vendredi prochain,
24:55le Black Friday,
24:55ce sera le coup d'envoi
24:57des ventes,
24:58des fêtes de fin d'année.
24:59Voilà, ça va démarrer
25:00vendredi prochain.
25:01Évidemment,
25:01ce sera aussi un signal
25:02pour les marchés financiers
25:03avant la Fed,
25:04le 10 décembre.
25:05Le marché reprobabilise
25:06aujourd'hui une baisse de taux
25:07de la Fed au mois de décembre,
25:07on en parlait tout à l'heure,
25:08parce que John Williams,
25:09le président de la Fed de New York,
25:10lui dit qu'il y croit.
25:12Alors du coup,
25:12le marché d'un coup y croit.
25:13Et donc,
25:14cette probabilité repart à la hausse.
25:15Mais bon,
25:16le Black Friday,
25:16la semaine prochaine,
25:17sera vraiment à suivre avec attention.
25:18On va tous mettre des petits cierges
25:20parce que pour la tendance des marchés,
25:22ça comptera également.
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