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Lundi 24 novembre 2025, retrouvez Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain), Xavier Chapard (Stratégiste, LBP-AM), Julien Nebenzhal (Président, eToro Patrimoine) et Xavier Chapon (Directeur de la gestion cotée et de la dette privée, Arkéa Asset Management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:21Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box, vous nous suivez en live également sur les réseaux sociaux et notamment sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change et vous nous retrouvez en rattrapage chaque soir en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:38Au sommaire de cette édition ce soir, les marchés qui évoluent après l'échéance mensuelle de vendredi et qui se préparent, qui sont prêts à une semaine qui sera particulièrement dense.
00:49Dense déjà parce que le temps sera un peu raccourci en matière de séance boursière aux Etats-Unis avec seulement 3 séances et demie de bourse cette semaine.
00:58Côté américain, la journée de jeudi sera évidemment totalement fériée en raison de 5 giving et vendredi ne sera qu'une demi-séance sur le marché américain avec dans cet intervalle de temps des dossiers lourds à surveiller,
01:12les développements évidemment autour de l'Ukraine et des discussions autour d'une paix hypothétique dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
01:21Nous verrons comment ce dossier se développe au cours des prochains jours. Nous aurons le dossier budgétaire britannique entre autres, évidemment avec ce rendez-vous pour le projet de loi budgétaire qui doit être livré ce 26 novembre au Royaume-Uni.
01:37Et puis nous suivrons évidemment beaucoup d'indicateurs macroéconomiques américains qui nous ramèneront un peu en arrière, l'œil dans le rétroviseur avec notamment demain un chiffre de vente au détail
01:50ou encore un indice de prix à la production. Néanmoins, la réserve fédérale américaine bénéficiera d'assez peu de nouvelles données dures pour sa décision des 9 et 10 décembre prochains.
02:02Il n'y aura pas de nouveau rapport emploi et le rapport sur l'inflation, lui, sera publié après cette réunion de la Fed le 18 décembre prochain.
02:10Discussion à suivre sur cette situation de marché avec nos invités dans un instant, situation qui est plutôt favorable en ce début de semaine, après une semaine particulièrement mouvementée la semaine passée.
02:21Pauline Grattel vous apporte plus de détails dans un instant. Discussion à suivre, je le disais donc, avec nos invités.
02:26Puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, comme chaque lundi, nous ferons un point sur l'actualité politique et économique aux États-Unis.
02:33Ce sera notre traditionnel quart d'heure américain. Pierre Evuga, notre correspondant américain, sera à retrouver avec nous dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:53Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:58Bonsoir Pauline. Après une semaine passée particulièrement mouvementée, l'heure est plutôt au rebond aujourd'hui, notamment pour les indices américains.
03:06Oui, le Nasdaq ouvre en hausse de 1,5% et le S&P 500 de environ 1%. Ils sont portés par les espoirs que la Fed pourrait baisser ses taux dans un peu plus de deux semaines.
03:17Pour rappel, c'est John Williams qui préside la Fed de New York qui avait indiqué en fin de semaine dernière qu'un geste à court terme restait possible
03:25en se basant sur la faiblesse du marché du travail américain.
03:29Et Christopher Waller a renforcé cette perspective en plaidant pour un assouplissement au prochain meeting.
03:35Le marché table désormais à près de 80% pour une baisse de 25 points de base en décembre.
03:40Bon, il faudra peut-être compter les voix pour comprendre la décision du prochain meeting et de la prochaine décision de la Réserve fédérale américaine.
03:47Deux camps s'opposent. John Williams est dans l'un d'entre eux. Il estime que le marché du travail est toujours aujourd'hui une plus grande menace économique que l'inflation elle-même.
03:58Oui, et d'ailleurs avant la réunion de la Réserve fédérale le 9 et 10 décembre, peu de nouvelles données dures sont à attendre.
04:05Le rapport sur l'emploi du mois d'octobre est annulé et le rapport sur l'inflation sera publié le 18 décembre.
04:11Les investisseurs prendront connaissance demain de l'indice des prix à la production.
04:14Côté européen, on notera aujourd'hui une dynamique plutôt prudente mais néanmoins positive.
04:21Oui, les indices européens évoluent en ordre dispersé. Le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 sont autour de l'équilibre.
04:28Le CAC 40 évolue en léger repli sous les 8000 points au cours de la séance.
04:32En Allemagne, le DAX est en hausse de 0,5%.
04:36On a d'ailleurs pris connaissance de l'indice IFO allemand du climat des affaires qui ressort légèrement inférieur aux attentes et au mois précédent en novembre.
04:44A 88,1%.
04:46Que dire des autres grands marchés, Pauline, et notamment des marchés obligataires en ce début de semaine ?
04:50Les rendements sont stables sur les marchés obligataires.
04:53A commencer par le rendement allemand à 10 ans qui évolue autour de 2,70%.
04:57Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans se traite autour de 4,05% au cours de la séance.
05:03Sur le marché d'échange, le dollar est stable face à un panier de grandes devises.
05:07Et l'euro-dollar se traite autour de 1,15-30.
05:09Sur les marchés actions, on retiendra que le secteur de la défense aujourd'hui est globalement en baisse et notamment en Europe.
05:16Oui, au lendemain de Pourparler à Genève entre Américains et Ukrainiens,
05:20Volodymyr Zelensky salue des avancées mais indique qu'il faut faire encore plus pour une paix réelle.
05:26De son côté, le chancelier allemand indique que l'Europe devra donner son accord dans tout plan de paix.
05:31Dans ce contexte, les valeurs de la défense reculent.
05:34En France, Thalès et sa Françaide, 2%.
05:36En Allemagne, Rain Metal chute de 5% et Unsalt de 4%.
05:41Et puis le secteur pharma, quelques grandes valeurs du secteur pharma font l'actualité également aujourd'hui, Pauline.
05:46Oui, en tête du Stocks 600, on retrouve Bayer qui m'ont dit de plus de 10%
05:50après avoir divulgué des résultats satisfaisants concernant un traitement contre les AVC.
05:55A l'inverse, Novo Nordisk fait état de résultats décevants dans un essai lié à la maladie d'Alzheimer.
06:02Le titre chute encore de 10% aujourd'hui, ce qui porte son repli depuis le début de l'année à plus de 50%.
06:09Quel sera le programme à l'agenda de demain pour les investisseurs ?
06:12Les investisseurs prendront connaissance demain de la deuxième estimation de la croissance allemande pour le troisième trimestre.
06:18Aux Etats-Unis, on regardera demain les ventes au détail pour le mois de septembre
06:22ainsi que les prix à la production également pour le mois de septembre.
06:26Côté résultats, la saison touche à sa fin, mais on prendra connaissance des comptes de DEL demain soir après la clôture des marchés.
06:33Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:48Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:51Xavier Chapon est avec nous, le directeur de la gestion cotée et de la dette privée chez Arkea Asset Management.
06:56Bonsoir Xavier.
06:57Bonsoir Grégoire.
06:58Xavier Chapard nous accompagne également, stratégiste chez LBP Asset Management.
07:02Bonsoir Xavier.
07:03Bonsoir Grégoire.
07:04Et Julien Nebenzal est également à nos côtés le président d'Itoropatrimoine.
07:07Bonsoir Julien.
07:08Bonsoir Grégoire.
07:08Merci d'être là messieurs pour nous éclairer sur cette situation de marché.
07:12Julien, je veux bien commencer avec vous.
07:14Alors je ne sais pas jusqu'où on reprend la séquence, mais septembre et octobre ont été des mois très positifs encore pour la prise de risque.
07:21On rebondit depuis le point bas d'avril et de Libération Day.
07:25C'est vrai que les premières semaines, et le mois de novembre est quasiment terminé au moment où on se parle,
07:29les semaines de novembre ont été beaucoup plus agitées, beaucoup plus volatiles, beaucoup plus bruitées peut-être également.
07:36La question étant, derrière le bruit du mois de novembre, est-ce qu'il y a quand même des signaux de tendances plus profondes qui seraient en train de se développer
07:45et qui justifieraient peut-être une approche plus prudente des marchés d'actifs ?
07:51Oui, alors sur le comportement des prix au mois de novembre, il y a des choses effectivement qui se sont passées,
07:55mais si je prends une casquette d'analyse technique, à mon sens, rien de grave.
08:00Donc on ne peut pas parler d'un signal en provenance de cette observation.
08:04Après, comme je travaille sur les cycles économiques, il y en a plusieurs évidemment, on a eu l'occasion d'en parler dans cette émission,
08:12mais celui qu'on regarde souvent, c'est le plus court, celui qui dure environ trois ans et demi, cycle de Kitchin.
08:18On sait qu'on a eu un creux sur l'activité économique américaine en 2023, on va dire sur le premier semestre.
08:23Les cycles se mesurant de creux à creux, le prochain creux se situera en 2027.
08:28On est donc fin 2025, ce qui veut dire que nous avons devant nous un prochain creux et nous sommes plutôt hauts en termes d'activité économique.
08:36Donc entre maintenant et dans un an et un peu plus d'un an, un an et demi, il y aura un ralentissement aux Etats-Unis au niveau de l'activité économique.
08:43Voilà, ça c'est la première chose.
08:46Ça n'arrive pas, ce sommet de la cloche en quelque sorte n'arrive pas au début.
08:50Arrive soit au milieu, soit vers la fin, ça dépend du type de cycle dont on parle.
08:54Là aujourd'hui, on est dans la zone dans laquelle ça peut arriver.
08:57La question c'est comment on croit ça avec le sentiment de marché.
09:01C'est le deuxième bloc.
09:02Alors la bourse a tendance quand même bien à refléter ces cycles.
09:06On les voit bien en tout cas en bourse.
09:07Ça se superpose pas mal.
09:08Si on est attentif, on les trouve.
09:10D'accord.
09:10Ce n'est pas mystérieux.
09:11Mais il y a toujours environ six mois de décalage, ce qui est normal, puisque le marché se compte toujours énormément d'informations avant qu'elles ne soient diffusées dans l'économie.
09:19Quand je parle de point bas d'activité aux Etats-Unis en 2023, c'est l'activité du réel.
09:24L'anticipation, elle est faite avant.
09:26D'ailleurs, le point bas de marché est en octobre 2022 ou quelque chose comme ça.
09:29Oui.
09:30Alors, un cycle haussier, pour qu'il soit complet, la logique veut qu'il y ait, dans le cycle, deux moments de correction.
09:40Ce qui veut dire que j'ai trois vagues de hausse qui sont séparées par deux vagues de correction.
09:44La première a eu lieu en 2023, l'été, c'était les taux.
09:47C'était les problèmes des banques régionales.
09:50Ça a généré quelque chose de significatif qui n'a pas non plus déclenché des peurs paniques.
09:56Et la deuxième correction, c'est le Liberation Day.
09:58Ça, c'est quelque chose de beaucoup plus significatif.
10:01Et qui est assez symptomatique des deuxièmes corrections dans un cycle.
10:04Elles sont en général brusques, très violentes, rapides.
10:08Et elles sont tellement rapides que la construction derrière, la reprise, est en général tout aussi féroce.
10:14Là, elle était peut-être encore plus que d'habitude.
10:17Oui, elle a été historiquement féroce, cette reprise post-Libération Day.
10:20En quelques semaines, on a effacé le choc de Liberation Day.
10:23Mais vous avez en 1998 un phénomène avec LTCM similaire qui s'est passé.
10:27Ceux qui étaient sur le marché à ce moment-là ont pu le voir aussi.
10:31À chaque fois, les raisons changent, mais les formes restent les mêmes.
10:35La troisième partie, le troisième bloc de hausse, après une hausse, une baisse, une hausse, une baisse.
10:40La dernière partie, elle doit être qualifiée.
10:42Pour qu'elle soit la dernière partie, il faut qu'elle ait des éléments spéculatifs.
10:46Ah !
10:46Et ce qu'on voit aujourd'hui, ce sont une série d'éléments spéculatifs.
10:51D'accord.
10:52Tous les gens qui savent, ce qui n'est pas moi, mon cas, en tout cas, ce n'est pas mon domaine d'intervention,
10:58tous ceux qui parlent de valorisation disent que les valorisations qu'on a aujourd'hui ne font pas particulièrement sens.
11:03Nous sommes donc dans quelque chose qui est spéculatif.
11:05Si on regarde le raisonnement qui a été tenu sur les crypto-monnaies au cours des, ne serait-ce que des derniers mois,
11:11on est, et je fais référence à la décision américaine de créer des stable coins avec pour origine des entreprises privées,
11:18on est sur quelque chose qui est plus que spéculatif, qui en fait, pour certains dont je fais partie, n'a pas de sens.
11:24C'est un projet qui n'a pas de sens, mais je m'étonne que tout le monde ne le constate pas, et notamment les Américains.
11:30Mais c'est spéculatif.
11:32Et des éléments comme ça, je pourrais en ajouter d'autres.
11:35Sur l'importance qu'on attribue au retail.
11:39On dit, le retail fait le marché.
11:40Oui, oui, le retail est important.
11:42En France, c'est 5% du volume.
11:45Au St-Unis, c'est beaucoup plus.
11:46Mais certes, c'est important.
11:48Mais quand vous comparez ça avec la puissance, les masses financières qui sont capables d'exécuter des algorithmes sur les marchés,
11:54le retail, il a un impact.
11:56Mais on ne va pas non plus en faire une sorte de nouvel être avec un pouvoir exceptionnel.
12:03Donc, tous ces éléments sont nature spéculative.
12:05Donc, pour moi, les conditions sont réunies pour changer d'allocation et dérisquer très sensiblement les allocations,
12:15à l'opposé de 2022, qui était une opportunité de reprise.
12:19Oui, je comprends.
12:20On reviendra précisément sur ce que ça veut dire changer les allocations, mais tour de table quand même sur ces considérations.
12:26Alors, avec vos outils d'analyse, l'expertise que chacun d'entre vous a autour de la table, Xavier Chapard,
12:33est-ce qu'il y a quelque chose qui est en train de se passer ?
12:35Est-ce que le cycle ou la phase de marché dans laquelle on a vécu ces derniers mois, est-ce que c'est une phase de marché qui est en train de s'éteindre pour passer à autre chose ?
12:44Oui. Enfin, pour moi, l'analyse, c'est de dire qu'il y a eu le rebond post-Liberation Day qui était très fort.
12:50On est arrivé au bout de ça avec même un peu trop d'optimisme en septembre-octobre.
12:53On l'a vu avec des performances très, très fortes.
12:55Donc, pour moi, novembre, c'est plutôt une respiration nécessaire et on le voit sur les indicateurs d'appétit pour le risque, de positionnement.
13:03On revient vers les moyennes, en fait, vers des situations moyennes, alors qu'on était très optimiste mi-octobre.
13:09Mais je ne vois pas de signe de retournement du cycle, que ça soit économique.
13:14On voit les PMI restent très bons et pour l'instant, la croissance mondiale tient toujours.
13:19Et sur le monétaire, donc il y a toujours des questions sur la Fed, tout ça.
13:23Mais au final, l'image globale, c'est quand même une Fed qui baisse ses taux légèrement, graduellement, mais qui les baisse.
13:31Donc, j'allais dire, la toile de fond macro, elle reste positive pour moi, au moins jusqu'au deuxième trimestre de l'année prochaine.
13:40Donc, on reste, nous, plutôt sur des allocations risquées.
13:44Trop risques, je comprends.
13:45Voilà. On sait qu'il y a pas mal de nuages qui vont arriver probablement au cours de l'année 2026.
13:51Mais pour nous, il est un peu trop tôt pour se protéger.
13:53Est-ce que ce sera quand même 2026, une année de ralentissement de l'économie américaine ?
13:59Il y a un vrai débat.
13:59Moi, je discute avec des économistes.
14:01Certains d'entre eux estiment que le point bas a déjà été passé, peut-être là, au cours du deuxième trimestre de cette année, aux États-Unis.
14:10Et puis, on voit Julien qui, lui, avec le travail sur les cycles qu'il caractérise, qui estime que non, le vrai point bas, il sera plutôt 2027, si je ne dis pas de bêtises.
14:21C'est ça.
14:22Alors, 2027, je ne prévois pas jusque-là, surtout dans la situation actuelle.
14:26Mais 2026, pour moi, c'est plutôt une réaccélération légère après un trou qui serait en fin d'année aux États-Unis.
14:33Donc, on va avoir des données probablement un peu moins bonnes sur l'activité réelle, mais on voit que les indicateurs de confiance, notamment la confiance des entreprises, commencent à se reprendre, ce qu'on n'avait pas vu depuis le début de la guerre commerciale.
14:44Donc, ça suggère qu'en 2026, ça devrait tenir, pour moi, le plus gros risque de 2026, c'est une réaccélération de l'inflation américaine.
14:52Et du coup, un changement de discours de la Fed.
14:54Ce n'est pas une prévision, c'est un risque.
14:57Mais c'est le risque principal du scénario.
14:59Oui, exactement.
15:00Du scénario macro, après, il y a des risques sur les annonces politiques.
15:04Bon, ça, on sait tous et on le voit tous les jours.
15:07Et un risque sur les marchés, voilà, une déception sur l'IA.
15:13Mais pour moi, je ne la vois pas avant la deuxième partie de l'année prochaine.
15:15Et pour maîtriser ce risque, si on se place du point de vue de la Fed, il est urgent qu'elle stoppe ses baisses de taux dès le prochain meeting ?
15:24Ou est-ce qu'il y a quand même la place pour, j'allais dire, être cohérent aussi avec l'analyse qui était faite par la Fed et Jérôme Powell, ne serait-ce que quelques semaines ou quelques mois en arrière ?
15:34C'est-à-dire que s'arrêter au bout de deux baisses de taux, quand on a quand même imaginé qu'on pouvait neutraliser la politique monétaire, ça peut aussi montrer une forme d'incohérence dans le discours à un moment ?
15:44Alors moi, je pense qu'ils n'iront pas jusqu'à neutraliser, donc jusqu'à des taux à 3%. Ils s'arrêteront avant. Maintenant, il y a encore un peu de marge.
15:49On est encore presque à 4%. Il y a encore au moins de baisse de taux que la Fed peut faire pour garantir, dans sa vision de risk management, donc je desserre un petit peu.
16:01Mais il n'y a pas de raison pour nous, tant que l'activité ne chute pas vraiment plus, d'avoir une Fed très accommodante.
16:07C'est peut-être ça, en novembre, ce qui a choqué un peu les marchés, c'est qu'ils sont passés une vision avec la Fed qui allait vraiment souplir.
16:13Le vrai cycle de baisse, voilà, à un truc plus raisonnable qui est la Fed ajuste, mais n'assouplit pas fortement.
16:19On appelait ça un ajustement de mid-cycle, enfin de milieu de cycle.
16:24Xavier Chapon, puisqu'on est sur la Fed, le cycle américain, qu'est-ce qui va fonder la décision de la Fed les 9 et 10 décembre prochains ?
16:32Sur quoi est-ce que la Fed va se fonder pour prendre une décision ? Parce qu'il faudra bien décider quelque chose.
16:37Comme d'habitude, la Fed s'appuie sur deux éléments, l'emploi et la croissance d'un côté et l'inflation de l'autre.
16:45C'est vrai qu'aujourd'hui, on a quand même une certaine faiblesse sur l'emploi, on le voit, les derniers chiffres le prouvent.
16:51En ce qui concerne l'inflation, on ne voit pas de traduction véritable de l'impact des droits de douane sur l'inflation américaine.
17:00Maintenant, c'est aussi parce que les entreprises prennent en compte ces droits de douane et donc le coût des intrants reste dans les entreprises.
17:08Donc ça a quand même un deuxième impact.
17:10C'est évidemment la situation financière des entreprises in fine et leur capacité derrière à pouvoir traduire le coût des intrants dans les prix finaux.
17:20Et ça, c'est une vraie problématique parce qu'aujourd'hui, compte tenu de la situation de l'emploi, les entreprises ne peuvent pas particulièrement se le permettre.
17:27Donc ça, c'est un premier point. Donc ça signifie qu'aujourd'hui, la Banque centrale se doit de continuer de baisser ses taux.
17:34Je suis assez d'accord, je la vois mal aller jusqu'à 3%. En revanche, le processus de baisse des taux, il est enclenché et il ne va pas se faire sur deux baisses.
17:43Ça ne fonctionne pas comme ça. La Banque centrale, quand elle entame un mouvement de baisse des taux, elle y va.
17:48D'autant plus que nous avons des taux courts qui sont à 4%, des taux longs qui sont à 4,05.
17:53Donc on a une quantification de la courbe qui n'existe pas.
17:56Donc il y a quand même un besoin de reconstitution de la prime de terme. Ça, c'est un deuxième élément.
18:02Et puis, on a aussi la situation de la dette de l'État américain.
18:07Vous parliez des stable coins.
18:10L'une des composantes de la décision, c'était aussi d'avoir en contrepartie des achats de dettes d'État américain courts, en dollars, bien sûr.
18:20Donc pour soutenir le dollar et aussi pour soutenir la dette américaine.
18:24Créer de nouveaux acheteurs marginaux pour du T-bills américain.
18:28Tout à fait. Et donc, ça signifie bien qu'il y a un vrai besoin pour ça.
18:31Il y a un vrai besoin pour l'État américain de soutenir sa dette et de soutenir son économie.
18:37Et compte tenu du pouvoir politique du moment, on a quand même une banque centrale qui a un petit peu poussé à baisser ses taux.
18:46Et on voit bien, on est, c'est vrai, c'est 4-4 autour.
18:51On est, voilà, c'est très très limite pour savoir qui va décider.
18:55Maintenant, on a quand même Jérôme Powell qui va dans ce sens-là.
18:58Donc, il y a quand même de fortes chances.
18:59On a l'impression qu'il impulse moins de choses dans le bord d'aujourd'hui et peut-être volontairement d'ailleurs.
19:05C'est assez sûr. Il n'a plus que quelques mois en tant que président.
19:09Donc, il est dans cette configuration-là.
19:11Mais il entend les messages.
19:12Et puis surtout, c'est vrai qu'aujourd'hui, on n'a pas ces chiffres d'inflation qui puissent faire peur pour baisser les taux.
19:19Après, en termes de risque de marché, oui, je pense qu'il va y avoir de la volatilité.
19:23Comme je le disais tout à l'heure, les entreprises, s'ils ne retraduisent pas la hausse des coûts des intrants dans leur prix,
19:31à un moment ou à un autre, ce sont les marges qui prennent.
19:35Et sur l'inflation, d'accord avec ce que nous disait Xavier Chapin juste avant, le risque inflationniste reste un risque fort aujourd'hui pour la réserve fédérale américaine.
19:46Bien sûr. Et donc, la capacité à baisser ces taux significativement se réduit.
19:51Sur la question qui fait lien avec les stable coins, c'est-à-dire absorber les émissions du trésor américain l'an prochain,
19:58que ce soit sur le court ou sur le plus long, le fait que la politique de bilan redevienne un outil actif de gestion de la politique monétaire,
20:07il y a un lien direct avec cette situation d'émission du trésor l'an prochain, Xavier ?
20:12Oui, oui.
20:12Et ça permet, dans quelle mesure est-ce que ça permet de rendre le trésor confortable avec son programme d'émission l'an prochain ?
20:18Alors, ça va le rendre confortable, au moins sur un élément qui va lui permettre, en fait, de rallonger sa dette.
20:24Aujourd'hui, il a surtout massivement émis sur la dette courte.
20:27Il va pouvoir, donc, revoir les maturités sur des maturités bien plus longues.
20:31Donc, ça va lui donner un petit peu de confort sur ses emprunts.
20:35Parce que quoi ? Parce que la Fed achètera la partie courte ?
20:38Non, justement, la Fed achètera la partie longue.
20:40D'accord.
20:40Donc, en fait, il n'y aura pas d'impact trop significatif à la hausse des taux lents américains.
20:45Enfin, normalement, voilà.
20:47Tout dépendra aussi de l'action des autres acteurs.
20:50C'est vrai qu'aujourd'hui, la dette américaine est détenue majoritairement par des Américains.
20:55Globalement, tout investisseur confondu.
20:58Mais là où on a de la volatilité, c'est évidemment sur les acteurs étrangers,
21:02comme les Japonais et les Chinois, qui sont toujours des acteurs présents significativement sur la dette américaine.
21:06Et eux seraient plus amenés à sortir.
21:09Et donc, la Banque centrale pourra se mettre en face.
21:11Donc, pour moi, pas de remontée très significative des taux longues,
21:15mais néanmoins une repontification de la courbe.
21:17Oui.
21:18Sur le bilan de la Fed et les émissions du Trésor l'an prochain, David Gertrard ?
21:21Alors, moi, ce que j'ai regardé, a priori, la Fed devrait surtout racheter du cours.
21:26Pour réaugmenter son bilan.
21:28Alors, on va voir.
21:29Elle n'a pas été très précise.
21:30On sait que tous les...
21:32Il y a un flou.
21:33Il y a un flou entretenu.
21:34Tous les titres de dette liés au mortgage, au crédit hypothécaire qui arrive à échéance,
21:40elle a dit qu'elle réinvestirait en T-bill, donc en très court.
21:44Sur la partie des trésuries, donc des bons du Trésor qui vont arriver à échéance,
21:48elle est plus floue.
21:49Mais moi, je pense qu'elle va rester sur le cours pour essayer de ne pas trop être politique.
21:53Et ça a l'air d'être accepté par le Trésor américain,
21:55qui tilte...
21:56Enfin, en gros, on risque d'avoir 800 milliards d'émissions nettes d'obligations de courte l'année prochaine.
22:03Et si la Fed rachète tout en cours, elle achète un tiers de ça.
22:07D'accord.
22:08Donc ça fait déjà...
22:10C'est un bon soulagement, quand même.
22:10C'est un bon soulagement, notamment pour la partie courte, oui, de la courbe que la Fed veut contrôler.
22:15Mais il y a une vraie question politique de comment le Trésor va piloter ce programme.
22:19Et puis aujourd'hui, on a le TGA, qui est assez significatif.
22:23C'est le compte du Trésor à la Fed.
22:25Exactement.
22:26Il a reconstitué son compte de façon assez significative.
22:29Et là, l'objectif, c'est de l'utiliser.
22:32Donc, à mon sens, l'objectif sera d'aller sur des maturités plus longues.
22:38Bon, je ne dirais pas symbiose, mais on sent en tout cas une volonté d'aligner la politique monétaire,
22:44y compris quantitative, sur la politique du Trésor américain l'an prochain.
22:47Qu'est-ce que ça donne sur le front de l'inflation, Julien ?
22:50Je reviens vers vous, mais je comprends cette histoire, effectivement, de ralentissement américain dans les 24 prochains mois.
22:59Est-ce que ralentissement de l'activité réelle aux États-Unis,
23:02est-ce que ça veut dire que l'inflation ne devient plus un problème
23:07et permet à la Fed d'accompagner ce cycle de ralentissement de l'économie américaine en baissant ses taux ?
23:14Alors, sur la politique monétaire de la Banque centrale américaine,
23:19après la phase de hausse de taux, sur les différentes hypothèses de baisse de taux,
23:24j'ai toujours tenu le discours que la seule possibilité était une forme de normalisation.
23:31Et je crois que depuis le sommet, on a dû perdre 100 points de base, à peu près, peut-être je me trompe.
23:35Sur quoi ? Sur le 10 ans américain ?
23:36Non, non, sur la politique monétaire, sur les faits...
23:37Ah oui, 125, 125.
23:39La normalisation, je ne savais pas la quantifier.
23:44Maintenant, ces 125 points de base, pour moi, sont du domaine de la normalisation.
23:48C'est-à-dire, les taux ont été normalisés d'abord, par rapport aux conditions antérieures qui étaient aberrantes.
23:54Et comme on ne connaissait pas le bon niveau, on a atterri 125 points de base plus bas.
24:00Maintenant, compte tenu de ce que j'anticipe sur la croissance,
24:02Alors, vous me relancez d'ailleurs sur 2027, et je réponds bien volontiers, mais je n'ai pas de boule de cristal.
24:09Je constate juste que les cycles se répètent, et qu'utilisant cette répétition, ça me donne une fenêtre de temps.
24:14Ça pointe 2027, j'entends.
24:16Mais je ne sais pas ni ce qui va se passer, ni pourquoi ça se passera.
24:20La Banque centrale américaine, donc, je pense, va être maintenant en condition de baisser ses taux.
24:25Mais face à ça, elle va rencontrer un problème que vous venez de mentionner, c'est l'inflation.
24:29Donc je pense que l'inflation ne peut pas baisser.
24:32Et alors là, je sors un tout petit peu de ma partie analyse comportementale.
24:38Je vais un petit peu dans mes origines de politique monétaire, sans être ni keynésien, ni friedmanien, on va dire.
24:48Mais comment peut-on imaginer qu'avec des déficits publics aux Etats-Unis gigantesques,
24:54financés tantôt par des émissions de nouvelles monnaies numériques ou par la Banque centrale,
25:00on puisse aboutir à une inflation qui reprend un chemin de type déflationniste,
25:07c'est-à-dire aller à 2% en dessous ?
25:09Comment peut-on le penser ? Je ne le sais pas.
25:11Je veux dire que tout se construit, déficit énorme, recherche de financement des bills,
25:16tout se construit pour que l'offre de monnaie soit colossale.
25:19Parce qu'on a réussi à observer quand même des périodes de forte croissance aux Etats-Unis ces dernières années,
25:23avec un grand mouvement des inflationnistes en parallèle, Julien ?
25:26Oui, mais je rajoute, l'offre de monnaie qui croit et qui croit et qui croit,
25:32dans l'histoire, dans l'histoire, c'est toujours symptomatique de décadence du système.
25:37Toujours, toujours, toujours.
25:38Ça arrive toujours dans ces mêmes types de moments.
25:40Et je ne vais pas faire un grand débat là-dessus,
25:45mais qu'est-ce que Trump, qui est le président des Américains,
25:50quel meilleur symbole que la décadence du mouvement ?
25:54C'est pour ça que je ne vois pas comment la Banque fédérale va baisser ses taux,
26:00mais elle va devoir le faire.
26:01Et je termine juste un point, et je l'ai évoqué tout à l'heure en offre,
26:05à l'expérience des grands moments d'inflation,
26:09c'est ce qui a été détecté par Kondratiev en 1927.
26:13Les pics d'inflation, il y en a maintenant 6 qu'on a répertoriés,
26:16ils sont séparés de 55 ans, et ils arrivent toujours par paire,
26:19il y a toujours entre 4 et 7 ans entre les deux,
26:21comme on en a eu un en 2022.
26:23Je ne sais pas ni pourquoi ni quand, mais il y en aura un autre.
26:27Et le contexte que je viens de décrire...
26:29Fermez ça, fermez ça.
26:31C'est un terreau.
26:32Votre position n'a pas varié sur ce sujet ?
26:34Depuis qu'on se parle, depuis que je vous connais,
26:36et depuis qu'on a connu cette première crise inflationniste en 2022.
26:40Non, mais par contre, comme à chaque fois que je vous pose la question,
26:42vous n'avez pas l'ampleur de la deuxième vague inflationniste
26:45qui viendrait après celle qui nous a quasiment amené
26:47à 10% d'inflation aux Etats-Unis ?
26:49Je ne sais ni quand ni combien,
26:51et je termine en 30 secondes,
26:53c'est la même analogique d'avoir des taux à zéro
26:55ou en dessous de zéro pendant des années,
26:57ça ne peut pas produire de la déflation.
27:00Par construction, c'est un terreau pour l'inflation.
27:03C'est exactement ce qu'on a vu.
27:04C'est-à-dire qu'il y a des quantités d'argent
27:06qui avaient été empruntées à zéro pour cent
27:07qui sont parties dans la supply chain.
27:09Et alors là, évidemment,
27:09on ne pouvait absolument pas contenir les prix
27:11dès qu'il y a eu l'étincelle de type Ukraine,
27:14de type réouverture post-Covid, etc.
27:17D'accord.
27:18Est-ce que vous partagez quand même cette idée-là,
27:21Xavier Chapon,
27:21et qu'est-ce que ça implique aussi pour des portefeuilles ?
27:23Je veux bien qu'on en discute là aussi.
27:26Oui, je suis...
27:27Puisque le risque inflationniste,
27:28les deux Xavier nous disent là aussi
27:29que le risque inflationniste
27:30est le risque principal pour la Fed encore aujourd'hui.
27:32Ça reste le risque principal pour la Fed,
27:34ce qui n'est pas le cas obligatoirement pour la zone euro.
27:37Mais oui, je pense que c'est vraiment le risque.
27:39Et c'est vrai qu'on est dans une situation pré-crise.
27:42On ne sait pas quand elle va arriver,
27:44mais elle est là.
27:45Et on le voit aussi dans la situation
27:47des niveaux de défauts
27:49que l'on peut commencer à avoir
27:50sur les petites et moyennes entreprises américaines.
27:53Et je pense que c'est là aussi,
27:55parce que justement,
27:56cette inflation a s'est traduite
27:57dans ces entreprises,
27:59qui n'ont pas été capables
27:59de le retraduire in fine.
28:02Et à un moment ou à un autre,
28:04ça va aussi se retraduire
28:05sur les entreprises de plus grande ampleur.
28:08Voilà.
28:08Donc oui, c'est un véritable risque.
28:10Quand ?
28:11Difficile à dire.
28:12L'ampleur aussi.
28:14J'espère pas, on le disait tout à l'heure,
28:16je n'espère pas voir le même mouvement
28:18qu'en 2022,
28:19parce que ça veut dire
28:19« krach obligataire » aussi.
28:21Donc, situation quand même assez difficile.
28:24Et on n'a pas l'habitude
28:24d'avoir des krach obligataires
28:26aussi fréquents
28:28sur peu de périodes.
28:30Bon, moi, je me souviens de 94,
28:31un peu compliqué.
28:33Mais néanmoins,
28:34ça ne s'est pas retrouvé,
28:35ça s'est retrouvé 5 ans après,
28:36un peu en 99.
28:38Bon, c'est vrai que là,
28:40bon, 22, 27,
28:41c'est quelque chose de possible.
28:42J'ai du mal à quand même traduire
28:44le même mouvement d'inflation
28:47que ce qu'on a connu en 2022,
28:48parce qu'il y avait vraiment
28:49des éléments exogènes
28:50qui étaient très très forts.
28:51Je ne pense pas qu'on va les retrouver
28:53d'ici deux ans.
28:55Ce n'est pas la même magnificence,
28:57effectivement.
28:58Mais il y a ce risque-là.
28:59Sur les défauts,
29:01Xavier, ça m'intéresse beaucoup
29:03d'avoir votre lecture
29:04des marchés de dettes privés,
29:06puisque c'est aussi
29:07une des fonctions
29:08qui vous a attribuées
29:08chez Arkea Asset Management,
29:11Xavier,
29:11notamment aux États-Unis.
29:13Quand vous parlez
29:14d'accumulation de défauts
29:15du côté des PME américaines,
29:17est-ce que c'est bien
29:17dans cet univers de non-cotés,
29:19de dettes privées notamment,
29:20qu'il faut regarder aujourd'hui
29:21pour comprendre cette situation ?
29:23Tout à fait.
29:23Ça commence à se retrouver.
29:25C'est quelque chose
29:25d'assez important.
29:26Après, il y a eu des histoires
29:27aussi de malversations.
29:29Il y a des fraudes.
29:29Voilà.
29:30Il y a des fraudes.
29:31Mais c'est aussi un marché
29:32qui a énormément joué
29:35de leviers.
29:36Et je vous parlais tout à l'heure,
29:38en off,
29:40des BDC,
29:41donc des business development
29:42compagnie,
29:43qui sont des fonds cotés,
29:46comme des actions,
29:47et qui ont fortement baissé
29:49depuis quelques mois.
29:50Et il faut savoir
29:52que ces sociétés-là
29:53doivent redistribuer
29:55à minima 90%.
29:56Donc, ils investissent
29:56en dettes privées,
29:57qui sont des créanciers.
29:58Voilà.
29:58Ils investissent en dettes privées
29:59et ils doivent rendre
30:02en dividendes
30:0290% de ces investissements.
30:04Donc, ça signifie évidemment
30:05qu'ils doivent avoir
30:06un revenu assez significatif.
30:08Et à partir du moment
30:09où on commence
30:09à avoir des faillites,
30:11les revenus sous-jacents
30:12sont plus faibles
30:14et la difficulté
30:15est beaucoup plus importante
30:17pour payer ces dividendes.
30:18Et on est dans cette configuration-là
30:20et c'est pour ça
30:20que ces fonds cotés
30:22ont fortement baissé
30:22depuis cet été.
30:24Donc, on a ce risque-là
30:25qui est en train
30:25de se mettre en place
30:27avec un marché
30:29qui est quand même
30:29très profond,
30:30avec une dette privée
30:31qui est quelque chose
30:32de très ancien
30:33aux États-Unis.
30:34La désintermédiation bancaire
30:36date du 19e siècle.
30:37Donc, c'est quelque chose
30:38de très bien connu,
30:40mais avec une diffusion
30:41qui est totale,
30:43qui va justement
30:43jusqu'à l'investisseur privé
30:44qui y a investi.
30:46Donc, il y a des effets
30:47assez néfastes,
30:49in fine,
30:49sur le pouvoir d'achat
30:51des consommateurs américains.
30:53Ce qui n'est pas le cas
30:54aujourd'hui
30:54de la situation européenne,
30:57même si là aussi
30:58on a des défauts.
30:59On peut le voir en France,
31:00on a une augmentation
31:01assez significative
31:02des défauts
31:03pour les toutes petites entreprises,
31:05mais on n'est pas
31:06dans cette configuration-là
31:07et aujourd'hui,
31:08le risque est rémunéré
31:10et on va dire
31:13qu'on évalue
31:14pour les fonds de dette
31:15entre 1,4 et 1,6%
31:17de défauts annuels
31:19et ceci aujourd'hui
31:21est rémunéré
31:22par le taux qui est servi
31:23qui est supérieur
31:23à 6% en moyenne.
31:25Et ça paraît être
31:26une hypothèse
31:27confortable
31:29conforme avec l'historique.
31:31On sait qu'il y a du risque,
31:33on ne va pas dire le contraire,
31:34mais c'est un risque
31:35aujourd'hui qui est rémunéré,
31:36ce qui est beaucoup moins
31:36le cas aujourd'hui
31:37aux Etats-Unis.
31:38Et en plus,
31:39on a la situation
31:41aux Etats-Unis,
31:43les entreprises
31:45mettent en place
31:46des systèmes de peak,
31:47pain kind,
31:49et qui les met en situation
31:51de risque
31:51dès qu'ils commencent
31:52à avoir un peu moins
31:53de cash flow.
31:54Et c'est ce qui est
31:55en train de se passer
31:55aujourd'hui.
31:56Et c'est vrai
31:57que sur la dette européenne,
31:59on a aussi du pain kind.
32:00Quel niveau de contagion,
32:02comment on évalue ?
32:03Parce qu'encore une fois,
32:04même si le marché américain
32:05est beaucoup plus mature,
32:06ces marchés de dette privée,
32:07il y a 15-20 ans,
32:08c'était quelques centaines
32:09de milliards.
32:10Aujourd'hui,
32:10ça se compte en trillions,
32:11peut-être 2,
32:122,5 trillions,
32:133 trillions,
32:13je ne sais pas
32:13quelle évaluation
32:14on peut avoir,
32:15mais en tout cas,
32:15c'est gros.
32:17Donc,
32:17c'est potentiellement systémique.
32:19Quels sont les canaux
32:22de diffusion potentielle
32:23de ces marchés privés
32:24vers des marchés
32:25publics ?
32:26Est-ce que les choses
32:27sont compartimentées
32:28ou est-ce que non ?
32:29Ce sont des marchés
32:30qui appartiennent
32:30au même monde.
32:32Alors,
32:32évidemment,
32:33ça appartient au même monde.
32:34Je ne vais pas dire
32:35le contraire.
32:36Maintenant,
32:36ça se cantonne néanmoins
32:38sur des ETI et PME.
32:42Donc,
32:42on peut vraiment
32:44les suivre de près.
32:45Il y a quand même
32:46un travail qui est fait
32:47par les investisseurs
32:48assez significatif.
32:49Les dossiers sont regardés
32:50de près,
32:50contrairement à First Brand,
32:52par exemple.
32:52qui était une fraude,
32:55on le rappelle,
32:56qui est en train
32:57d'apparaître
32:58comme une fraude
32:58patente,
33:00ça c'est sûr.
33:00Ce qui n'enlève rien
33:01au fait que certains
33:02investisseurs n'ont peut-être
33:02pas fait le travail suffisant
33:04pour ne pas investir
33:05dans un dossier
33:06qui pouvait être perçu
33:07comme une fraude.
33:08C'est toujours la même histoire.
33:09Je vous parlais tout à l'heure
33:11encore en off
33:12d'Aben Goa.
33:13D'Aben Goa,
33:14en 2015,
33:15on était exactement
33:16dans la même configuration
33:17où,
33:18en fait,
33:18une entreprise
33:19qui était soutenue
33:20par un marché
33:21européen
33:22qui soutenait le solaire
33:23et en particulier
33:25donc en Espagne,
33:27si on regardait de près
33:28les comptes de la société,
33:29c'était une société
33:30qui se faisait
33:31des prêts intragroupes
33:32mais qui,
33:32en même temps,
33:33empruntait sur le marché
33:34en milliards.
33:35Si on regardait ça de près,
33:37on pouvait quand même
33:38se poser la question
33:39de la raison
33:40pour laquelle il faisait ça.
33:41Donc,
33:42voilà,
33:42je pense que si on fait
33:44le travail
33:44et si on est proche
33:46des entreprises
33:47qui émettent
33:47et c'est le cas
33:48des investisseurs
33:49de dette privée,
33:50on peut véritablement
33:51accompagner ces entreprises
33:52mais c'est vrai
33:53que ce qu'il faut regarder
33:54c'est à partir du moment
33:55où ces entreprises
33:56commencent à avoir
33:57des problématiques
33:58de restructuration,
33:59c'est-à-dire qu'il y a
34:00un certain nombre
34:00de covenants
34:01qui sont revus.
34:03Par exemple,
34:04l'un des exemples classiques
34:06c'est dettes nettes
34:07sur EBITDA,
34:08à partir du moment
34:08où c'est breaché,
34:10on renégocie
34:11en général le taux.
34:14Si on commence
34:15à avoir de plus en plus
34:16d'entreprises
34:16dans cette situation-là,
34:17ça signifie
34:18qu'il y a vraiment
34:19transmission
34:19et que le risque
34:21est là.
34:21Mais ce qu'il faut
34:22quand même voir
34:23en zone euro
34:23aujourd'hui,
34:24c'est que les sociétés
34:26qui ont des problèmes
34:26aujourd'hui,
34:27ce sont les sociétés
34:28qui, il y a deux ans,
34:28trois ans,
34:29étaient dans cette situation-là
34:30de restructuration
34:31et de renégociation
34:33de leur covenante.
34:34Donc,
34:34elles sont bien identifiées.
34:35Elles sont bien identifiées.
34:37Xavier Chapard,
34:38sur cette transmission
34:39du risque
34:40entre les marchés privés,
34:41les marchés cotés,
34:42je ne sais pas
34:43ce qu'on peut dire,
34:44mais j'ai l'impression
34:44que c'est quand même
34:45un sujet qui existait moins
34:46avant et qui existe
34:47de plus en plus aujourd'hui.
34:49Et puis,
34:49je ne sais pas,
34:49est-ce qu'on peut faire
34:50aussi une petite parenthèse
34:51sur le thème de l'IA ?
34:52Parce que là aussi,
34:53il y a la question
34:54des valorisations
34:55pour les entreprises publiques
34:56cotées dans l'IA,
34:57mais il y a toutes celles
34:58qui ne sont pas cotées
34:59justement.
35:00Et on voit un niveau
35:01de dette IA
35:02qui est en train
35:02de monter.
35:04Les GAFAM s'endettent
35:05pour financer les CAPEX,
35:06mais dans le privé aussi,
35:07on s'endette
35:07pour financer le CAPEX IA.
35:09Oui, dans l'IA,
35:10la question,
35:10ça va être
35:11principalement
35:12sur la dette privée
35:14qui a été levée
35:15et en dehors
35:16des grosses entreprises.
35:18Des GAFAM.
35:19Des GAFAM.
35:20Celles qui ont du cash flow.
35:20Voilà, exactement.
35:21Et ça,
35:22il y en a aux Etats-Unis.
35:24On s'attend
35:24à ce qu'il y ait
35:25des défauts
35:25l'année prochaine
35:26sur certaines
35:27de ces entreprises-là.
35:28plus globalement,
35:30nous,
35:30ce qu'on regarde beaucoup,
35:31c'est évidemment
35:31la risque de diffusion
35:32via le système financier.
35:35Je rappelle,
35:36via les banques
35:37et via les assureurs,
35:38parce que je rappelle
35:39que les subprimes
35:41aux Etats-Unis,
35:42c'était un trilliard.
35:43Et là,
35:43on parle d'être privé.
35:45Tout petit marché
35:45par rapport au marché immobilier.
35:47Exactement.
35:47Ça ne pesait rien.
35:48Donc,
35:48on sait que ça peut...
35:50Voilà.
35:50Ce qui est très dangereux,
35:51c'est quand c'est très
35:52lévergé
35:52et que ça touche
35:54le système financier.
35:55Nous,
35:55notre analyse pour l'instant,
35:57avec nos analyses bancaires,
35:58c'est de dire qu'en Europe,
35:59il n'y a pas beaucoup de risques
36:00encore,
36:01parce qu'il n'y a pas
36:01de ré-leverage
36:02sur ces fonds-là.
36:04Aux Etats-Unis,
36:05il y a des assureurs
36:06qui sont très exposés
36:07aux crédits privés
36:09et il y a
36:10certaines banques régionales
36:12qui sont moins régulées.
36:13Et donc là,
36:14il pourrait y avoir
36:15un peu plus de risques
36:16et de volatilité là-dessus.
36:19Donc,
36:19c'est quand même encore
36:20moins dangereux
36:21en Europe,
36:22j'allais dire.
36:23Le marché est plus sain en Europe.
36:24Exactement.
36:25Aussi,
36:25parce qu'on est moins développé
36:26et que la hausse
36:28des expositions des banques
36:29à ces fonds-là
36:30a été beaucoup moins rapide.
36:32C'est vraiment aux Etats-Unis
36:33où il y a une très forte hausse.
36:34Alors,
36:35ça ne touche pas
36:35les très grosses banques américaines
36:37où ça reste assez marginal
36:38dans leur business.
36:39Mais par contre,
36:40sur des plus petites banques
36:41et des assureurs,
36:42ça peut causer
36:43un peu de pression.
36:44Bon,
36:44parlons stratégie de marché,
36:46stratégie d'investissement.
36:47Xavier,
36:47gardez la parole.
36:50Comment on peut,
36:51comment vous imaginez
36:52la fin d'année,
36:53les dynamiques
36:54de fin d'année
36:54sur les marchés
36:55et encore une fois,
36:57est-ce qu'il y a
36:57des changements importants
36:58à apporter
36:59dans les portefeuilles,
37:00dans les stratégies
37:01pour gérer cette fin d'année
37:02et le début 2026 ?
37:04Oui,
37:04donc sur la fin de l'année,
37:05comme je disais,
37:06nous,
37:06on voit plutôt
37:06le dernier mois
37:07comme une consolidation saine.
37:09On reste positif
37:09sur la fin de l'année
37:10avec une rotation
37:12probablement
37:13avec des secteurs
37:14qui ont été en retard.
37:17Voilà,
37:17je ne pense pas
37:17qu'on aura
37:19une réduction
37:19de l'appétit
37:20pour le risque
37:20très forte
37:21en fin d'année
37:22malgré les bonnes performances
37:24jusque-là,
37:24mais par contre,
37:25oui,
37:25ce sera plutôt
37:26les secteurs
37:27qui étaient en retard
37:27qui peuvent rattraper un peu
37:29et nous,
37:31on reste assez positionnés
37:32sur les actions
37:32pour le début
37:33de l'année prochaine encore.
37:34Avec quelque chose
37:35de hiérarchie en tête
37:36sachant que
37:37si on regarde
37:38les choses en dollars,
37:39les actions américaines
37:40n'ont pas démérité
37:41mais il y a beaucoup
37:42d'autres zones géographiques
37:43qui font aussi bien
37:45voire mieux
37:45que les indices
37:47de l'action américaine.
37:47Que les actions américaines.
37:48Je crois que l'optimisme,
37:49enfin l'exceptionnalisme américain
37:51est un peu passé.
37:52En même temps,
37:53ne pas être exposé à l'IA,
37:55c'est très compliqué
37:56et c'est un peu trop tôt
37:57à mon avis.
37:58Donc on reste exposé
38:00aux Etats-Unis,
38:00on est surpondéré
38:01sur l'Europe
38:02où là il y a un potentiel
38:04de reprise un peu plus net
38:06et des attentes
38:07qui sont aussi
38:08assez raisonnables.
38:11Sur l'Asie,
38:12on est un peu plus prudent
38:13notamment sur le Japon
38:15qui a été très très acheté.
38:16C'est cher.
38:17Voilà.
38:18Côté japonais,
38:19ça devient cher.
38:20Côté émergent asiatique,
38:22c'est plus pas cher.
38:24Et donc on réduit
38:26un petit peu la voilure
38:27là-dessus
38:27au profit de l'Europe.
38:28C'est plutôt là
38:29qu'on arbitre
38:30que sur les US
38:31où on reste exposé.
38:32moyennement.
38:34Julien,
38:35qu'est-ce que votre analyse
38:36que vous nous avez livrée
38:37en début d'émission
38:37implique justement
38:38dans la gestion
38:40d'un portefeuille,
38:41d'une stratégie
38:41d'investissement ?
38:42Je décrivais
38:44en parlant
38:45de la politique
38:47budgétaire
38:48et monétaire américaine
38:49le cas d'une décadence.
38:51Je disais
38:52des références historiques.
38:53Alors je précise juste
38:54que ce n'est pas
38:55des Romains allongés
38:56sur le côté
38:56qui boivent du vin.
38:57C'est simplement
38:58qu'il y a un changement profond
38:59social et économique
39:00et ça se passe
39:01avec régularité.
39:02C'est parce que
39:03l'ancien système
39:03ne produit plus
39:04ce qui est attendu
39:05et donc on remet
39:05plus d'argent
39:06dans l'idée
39:07que ça marchera mieux
39:08et petit à petit
39:08ça marche de moins en moins.
39:09On insiste quoi.
39:10C'est juste ça.
39:11Donc ce qui veut dire
39:12que la forme
39:13évidemment
39:14tout le monde a vu
39:15que c'est l'intelligence
39:16artificielle
39:17et potentiellement
39:18toujours
39:18même si ça pose
39:19d'autres questions
39:20l'énergie renouvelable
39:23ce sont les sujets
39:23qui sont devant nous
39:24qui sont essentiels.
39:27Là
39:28on croise
39:30cette modification
39:32de structure
39:33avec les conflits géopolitiques
39:35qui eux appartiennent
39:36à un autre cycle
39:37mais je ne le développe pas
39:38parce que je ne vais pas
39:39parler que de ça tout le temps
39:39mais qui font que le conflit
39:41qui a commencé
39:42il y a une petite dizaine d'années
39:43il n'est pas prêt
39:44de se terminer.
39:45Donc en fait
39:46les enjeux
39:46ça va être les produits de base
39:47ça va être les ressources naturelles
39:49parce que c'est quasiment
39:50toujours le sujet
39:50quoi qu'on regarde
39:52à la fin
39:52c'est ce qui manque
39:53spécialement
39:53quand on a des populations
39:55qui veulent de plus en plus
39:55de choses
39:56et en gros
39:56tout le monde veut
39:57un petit peu plus de choses
39:57chaque journée qui passe.
39:59Donc
39:59en termes d'allocations
40:01nous on avait quitté la tech
40:02il y a un an
40:02alors je ne dis pas quitter la tech
40:05c'est surpondération
40:06par rapport à un belge
40:06Oui d'accord
40:07vous étiez neutre sur la tech
40:08On s'était surpondéré tech
40:09en 2022
40:10début 2024
40:12on est revenu
40:12à une pondération en ligne
40:13mais on a pris
40:14des banques européennes
40:15Très bien
40:15Donc là maintenant
40:16Non je ne suis pas sûr
40:18Non ?
40:19Ah bon ?
40:19Peu importe
40:19On avait des raisons à ça
40:21La première c'était justement
40:22tout ce qui était autour
40:23de la technologie américaine
40:23et la seconde c'était
40:24la pontification
40:25et le fait que les taux longs
40:25ne baisseraient pas
40:26Et là les taux longs
40:28je ne vois pas non plus
40:29comment ils vont trop baisser
40:30Ceci étant
40:31il y a quand même
40:33beaucoup de relations
40:34au marché financier
40:35dans la valeur des banques
40:35en dehors de la partie taux
40:37et compte tenu de la performance
40:39ce serait quand même étonnant
40:40en tant que bon gestionnaire
40:41de ne pas faire quelque chose
40:42La question c'est sur quoi
40:43On se repositionner
40:45si on retire cette supposition
40:46de pondération
40:46Donc la décision n'est pas prise
40:48mais il y a de fortes chances
40:49pour qu'on combine
40:50du produit obligataire
40:51et des produits de base
40:52C'est à dire
40:53un truc quand même
40:53très très très défensif
40:55Oui
40:55Je ne vois pas comment
40:58C'est la philosophie
40:59de ce qui vous
41:01fait réfléchir aujourd'hui
41:03Je ne vois pas comment on peut passer
41:04les deux années qui viennent
41:05avec des choses
41:07en se disant
41:07ça peut passer
41:08En tout cas
41:09je ne sais pas les trouver
41:10Donc la combinaison
41:11c'est un peu plus d'obligations
41:12ce qui change par rapport
41:13et probablement
41:15des choses très dures
41:16des hard assets
41:16Et sur le thème de l'IA
41:18quel est le niveau de risque
41:21le degré de risque
41:22que vous percevez
41:24ou que vous évaluez ?
41:25Je crois que j'ai le droit
41:25à un joker par émission
41:26Non !
41:27Non non franchement
41:29c'est très difficile
41:31Mais ça veut dire
41:31qu'il n'y a pas de réponse
41:32pour vous ?
41:33C'est un sujet vraiment
41:34de spécialistes
41:35D'accord
41:35Donc c'est du boîte par boîte
41:37du stock spécifique
41:38Je peux vous restituer
41:40tout ce que j'ai lu là-dessus
41:41mais je ne serai qu'un autre
41:42commentateur qui n'en sait pas
41:43plus que la moyenne
41:44au moins ici
41:44tu travailles sur quelque chose
41:45que j'ai l'impression
41:46de connaître
41:47et je travaille depuis longtemps
41:48dessus
41:48Le point est juste à rappeler
41:51par rapport à la croissance américaine
41:52que j'ai lu à plusieurs reprises
41:53que les investissements
41:54dans l'intelligence artificielle
41:56étaient une composante importante
41:57du niveau de la croissance
41:59des Etats-Unis
41:59depuis quelques trimestres
42:01et ça dans un environnement spéculatif
42:03ça va plutôt dans mon sens
42:04qu'il y a une illusion
42:06de niveau de croissance
42:07c'est pas une illusion
42:08que si ça change un peu
42:11dans le niveau d'investissement
42:11une fragilité
42:12on va trouver une économie américaine
42:14moins robuste qu'on ne pense
42:15Ah bah c'est sûr
42:15Donc ça va plutôt
42:17dans ce qui devrait se passer
42:19sur l'économie américaine
42:20c'est ce que je peux dire
42:21Bon comment on gère la situation
42:23qu'on vient de décrire
42:26Xavier
42:27dans des portefeuilles
42:28dans des stratégies d'investissement
42:29la chère KAM
42:30Déjà la première chose
42:32je rejoins ces messieurs
42:33au moins sur la partie américaine
42:37et en particulier
42:38sur les actions américaines
42:39je pense que là-dessus
42:40il y a un risque potentiel
42:42et je vous rejoins complètement
42:44sur le fait que
42:45à partir du moment
42:45où les investissements
42:46commencent à diminuer
42:47sur l'IA
42:47on commencera à voir
42:49les autres secteurs
42:50qui ne font pas
42:51de performance aujourd'hui
42:52donc ça c'est un vrai sujet
42:55et c'est à suivre de près
42:56c'est un risque
42:57pour les Etats-Unis
42:58en ce qui concerne
42:59la zone euro
42:59je suis plutôt favorable
43:00au fait de surpondérer
43:01la zone euro
43:02on a des entreprises
43:03qui sont
43:04dans un mouvement
43:06qui est plutôt
43:07positif
43:08et où elles gèrent
43:09plutôt bien leurs marges
43:10on a toujours la question
43:12du budget allemand
43:14enfin il a été voté
43:15de leur capacité
43:16d'investissement
43:17et de la traduction
43:19en fait de ces investissements
43:21à la fois dans le secteur
43:21des infrastructures
43:22mais également dans le domaine
43:23de la défense
43:24quand on regarde
43:25la répartition
43:26du budget de la défense
43:28il n'est pas significativement important
43:31mais il est là
43:31néanmoins
43:32et même
43:34si on arrive
43:36à signer un plan de paix
43:37sur l'Ukraine
43:38j'espère qu'on n'est pas
43:39en 1938
43:40j'espère qu'il n'y a pas
43:41des chambérlins
43:42et des daladiers ici
43:43la question se pose
43:44véritablement
43:45donc de toute façon
43:46l'investissement
43:47dans la souveraineté
43:49au sens large
43:50dans la défense
43:51particulièrement
43:52oui il faut continuer
43:54de le faire
43:54ça reste solide
43:55ça reste solide
43:56les besoins sont très importants
43:59il y a un vrai besoin
44:00de réarmement global
44:02de l'économie européenne
44:05donc je pense que ça
44:06c'est un facteur de soutien
44:07et justement
44:07les baisses
44:08de ces dernières périodes
44:09sont peut-être intéressantes
44:12pour revenir
44:13les banques restent
44:14évidemment
44:15un secteur intéressant aussi
44:16pour la zone euro
44:17et puis pour parler de l'Asie
44:19je n'irai pas
44:20sur les actions asiatiques
44:21en revanche
44:22la dette émergente
44:23m'intéresse
44:24Asie
44:25Amérique du Sud
44:26je pense qu'il y a encore
44:27des choses à faire
44:28il y a des taux de rendement
44:30qui sont intéressants
44:30avec des processus
44:31de baisse de taux
44:32qui commencent
44:32à se mettre en place
44:34dans un certain nombre
44:34de pays
44:35ce qui est plutôt favori
44:36pour ces économies
44:37après à voir
44:38si on doit le faire
44:39en monnaie locale
44:41ou pas
44:41mais il y a
44:43encore de la valeur
44:44oui c'est à dire
44:44qu'avec la baisse du dollar
44:45cette année
44:46même en monnaie locale
44:47ça a bien payé
44:49mais est-ce que ce sera
44:49le cas encore demain
44:50c'est une question
44:50qu'on peut se poser
44:51merci à vous trois
44:52en tout cas
44:52d'avoir été les invités
44:53de Planète Marché
44:54ce soir
44:54Xavier Chapon
44:55directeur de la gestion cotée
44:57et de la dette privée
44:58chez Arkea Asset Management
44:59Xavier Chapard
45:00stratégiste chez LBP Asset Management
45:02et Julien Nebenzal
45:03président d'Itoro Patrimoine
45:04étaient les invités
45:05de Planète Marché ce soir
45:06Le dernier quart d'heure de Smart Bourse
45:12chaque soir c'est le quart d'heure thématique
45:14et chaque lundi
45:14le thème
45:15c'est celui de la vie politique
45:17et économique américaine
45:19le quart d'heure américain
45:20avec
45:21à distance
45:22avec nous
45:22chaque lundi
45:23dans le dernier quart d'heure
45:24de Smart Bourse
45:24notre correspondant américain
45:26Pierre-Yves Dugas
45:26bonsoir Pierre-Yves
45:27merci beaucoup
45:29d'être avec nous
45:30c'est une affaire
45:31évidemment
45:32de grande ampleur
45:33qu'on peut suivre
45:34d'ailleurs ici
45:35également de notre côté
45:36de l'Atlantique
45:37mais c'est une affaire
45:38très américaine
45:40qui fait des ravages
45:41au sein de la classe politique américaine
45:42je parle de l'affaire Epstein
45:44qui n'est pas nouvelle
45:45mais qui vient d'emporter
45:47dernièrement
45:47Larry Summers
45:48c'est ça
45:49Pierre-Yves ?
45:51Oui
45:52Larry Summers
45:53âgé de 70 ans
45:55du jour au lendemain
45:56n'a plus d'amis
45:57il n'a plus d'amis
45:59parce que
46:00ce personnage
46:02j'ai envie de dire
46:03haut en couleur
46:04à la fois brillant
46:05et extrêmement arrogant
46:06admiré pour
46:09ses analyses
46:10souvent courageuses
46:11allant contre son camp
46:12parfois
46:13parce que c'est un démocrate
46:15centriste
46:16qui s'est illustré
46:16comme secrétaire au trésor
46:18sous Bill Clinton
46:18puis comme conseiller économique
46:20de Barack Obama
46:21mais qui avait été très critique
46:23du président Biden
46:25Larry Summers
46:26professeur à Harvard
46:27Larry Summers
46:28une des figures de Davos
46:30Larry Summers
46:30qui est franchement
46:31depuis 25 ans
46:33en termes de politique économique
46:35un des plus grands personnages
46:37à Washington
46:37eh bien
46:39on s'aperçoit
46:41qu'il a correspondu
46:42avec des e-mails
46:44pendant des années
46:46avec Jeffrey Epstein
46:47et à une époque
46:48où Epstein
46:49avait déjà été condamné
46:51à 13 mois de prison
46:52en Floride
46:53pour proxénétisme
46:54de mineurs
46:55Larry Summers
46:59a dû démissionner
47:00à reculons
47:02avec beaucoup de réticence
47:03de l'ensemble
47:04de ses activités publiques
47:05y compris
47:06de celles
47:06de professeurs
47:08à Harvard
47:10en tout cas
47:10il n'enseigne plus
47:11à Harvard
47:11mais il garde
47:12le titre de professeur
47:13il voulait rester
47:15encore professeur
47:16mais au bout
47:16de quelques jours
47:17les excuses
47:18qu'il a faites
47:18n'ont pas suffi
47:19il n'est accusé
47:22d'aucun crime
47:23il n'est accusé
47:24certainement pas
47:25de pédophilie
47:26mais les révélations
47:28de ces échanges
47:30d'e-mails
47:30qui sont venus
47:31avec la publication
47:33voulue
47:34par le parti démocrate
47:35de ces quelques
47:3720 000 pages
47:38d'e-mails
47:38nous montrent
47:39que Larry Summers
47:40fantasmait
47:41d'un adultère
47:43avec une économiste
47:44chinoise brillante
47:45de 30 ans
47:46plus jeune que lui
47:47et qu'il s'adressait
47:48à ce pédophile
47:50convaincu
47:51ce proxénète
47:52richissime
47:53avec lequel
47:54il avait fait
47:54des affaires
47:55en tant que président
47:55de Harvard
47:56puisque Epstein
47:57avait financé Harvard
47:58à l'échelle
48:00de plusieurs millions
48:01de dollars
48:01il lui demandait
48:02comment il fallait faire
48:03pour passer
48:04je cite
48:05à l'horizontale
48:06avec cette personne
48:08dont nous taireons
48:09le nom
48:09mais dont
48:10l'identité
48:11a été
48:12identifiée
48:14c'est assez
48:16d'abord
48:17c'est une tragédie
48:18pour Larry Summers
48:19c'est une tragédie
48:21pour son couple
48:22cet homme est marié
48:23et je pense que
48:24c'est une très mauvaise chose
48:25pour le parti démocrate
48:26qui perd une voix
48:28importante
48:29de raison
48:29et de courage
48:31à un moment
48:32où le parti démocrate
48:33se cherche
48:35et tenter
48:36de virer
48:37complètement à gauche
48:38et de suivre
48:38la voie du socialisme
48:40j'ai envie de dire
48:40à la française
48:41bon
48:43le parti démocrate
48:44donc à travers
48:45cette affaire
48:46Epstein
48:47qui emporte
48:48Larry Summers
48:49qui perd
48:49une forme de vigie
48:51ou un repère
48:52en tout cas
48:53de sa pensée
48:54démocrate
48:55côté Trump
48:56qu'est-ce qu'on peut dire
48:57de la gestion
48:58de l'affaire Epstein
48:58parce que là aussi
48:59on a vu revirement
49:01sur revirement
49:02et Trump
49:02presque obligé
49:04de s'embrouiller
49:05avec des
49:06magas historiques
49:07sur ce sujet
49:09Epstein
49:10sachant que
49:11la Chambre a voté
49:12la publication
49:13effectivement
49:13des documents
49:15la semaine dernière
49:16sur recommandation
49:17in fine
49:18de Donald Trump
49:18Donald Trump
49:20a freiné
49:21les quatre fers
49:21pendant des mois
49:22prétendant
49:24qu'il n'avait pas
49:25de relation particulière
49:26avec
49:26monsieur Epstein
49:28suite à sa condamnation
49:29il dit
49:31qu'il n'a rien
49:31à se reprocher
49:32finalement
49:34voyant que
49:35sur la droite
49:36de son parti
49:37la faction
49:38Maga
49:39est très mobilisée
49:40dans cette histoire
49:40quand on ne peut pas
49:43s'opposer
49:43à la marée
49:44qui monte
49:45et bien
49:45on est obligé
49:47de l'accompagner
49:47je ne vois pas
49:49comment cette affaire
49:50pourrait faire
49:51plus de mal
49:51à Donald Trump
49:52que les précédentes
49:53affaires relatives
49:54à ses frasques
49:55à ses accusations
49:57d'agression sexuelle
49:59et autres
49:59on ne va pas
50:02destituer
50:03Donald Trump
50:04une troisième fois
50:05en tout cas
50:05on ne va pas avoir
50:06de procès
50:06en destitution
50:07une troisième fois
50:08puisque
50:09l'expérience
50:10a été tentée
50:11deux fois
50:11mais
50:12une partie
50:14de la droite
50:14du parti républicain
50:16est clairement déçue
50:18de cette amitié
50:20mais la liste
50:21des vedettes américaines
50:23alors qu'ils ne sont pas
50:23présidents
50:24mais qui ont entretenu
50:27des relations
50:27trop longtemps
50:28avec monsieur Epstein
50:30est tellement longue
50:31tellement longue
50:32c'est quand même
50:33Bill Gates
50:34doit son divorce
50:36essentiellement
50:36à cette affaire
50:37par exemple
50:38donc qui aurait cru cela
50:40je suis surpris
50:41d'ailleurs
50:41je suis un aparté
50:42Jeffrey Epstein
50:44a passé beaucoup
50:45de temps à Paris
50:46la police française
50:47a dû saisir
50:48des documents
50:49sur ses agissements
50:50en France
50:51je serais surpris
50:52que toute la lumière
50:53ait été faite
50:54en France
50:55sur ce qui a pu se passer
50:56dans son appartement
50:58de l'avenue Foch
50:58là très honnêtement
51:00ça sort un petit peu
51:02de mon champ de compétences
51:03je dois vous dire
51:04Pierre-Yves
51:05mais les conclusions politiques
51:07quand même
51:07sont intéressantes
51:08côté américain
51:10malgré des résultats
51:12NVIDIA
51:12que la semaine dernière
51:13NVIDIA
51:14semble ne plus faire
51:16la pluie
51:16et le beau temps
51:17sur le marché américain
51:18Pierre-Yves
51:19que se passe-t-il ?
51:21Bah écoutez
51:21j'ai l'impression
51:22qu'on a changé
51:24de narratif
51:24vous aviez suivi
51:27fin octobre
51:28la très bonne conférence
51:29de presse
51:29de Jérôme Powell
51:30le patron de la Fed
51:31qui à l'occasion
51:32d'une question
51:33qui lui a été posée
51:34par un journaliste
51:35avait fait un petit dégagement
51:36en donnant son opinion
51:38bulle ou pas bulle
51:39dans l'intelligence artificielle
51:40et il avait dit
51:41en gros
51:41écoutez
51:42ce sont des sociétés énormes
51:44avec des modèles économiques
51:45très diversifiés
51:47qui génèrent énormément
51:47de cash
51:48qui investissent massivement
51:50dans une technologie
51:51qui change vraiment
51:52le monde
51:52parler de bulle
51:54est probablement excessif
51:55mais bon
51:56soyons vigilants
51:57ça c'était le narratif
52:00je dirais
52:01qui correspondait
52:02à beaucoup de gens
52:03qui investissent
52:04à Wall Street
52:05depuis trois semaines
52:06je crois que ce narratif
52:07a changé
52:08et on l'a vu
52:10lorsque Nvidia
52:12a publié
52:12des résultats trimestriels
52:14qui sont excellents
52:15et qui ont confirmé
52:15la forte croissance
52:16de la demande
52:17pour ces puces
52:18les plus productives
52:19ça n'est pas
52:21parce que la demande
52:22reste très forte
52:23pour les produits
52:24fabriqués par Nvidia
52:25que nous n'avons pas
52:28des valorisations
52:29grotesques
52:29et injustifiables
52:30et que l'euphorie
52:32n'a pas créé
52:33une bulle dangereuse
52:34le test
52:36ce n'est pas
52:37les ventes
52:38de Nvidia
52:38le test
52:39c'est
52:39comment ces ventes
52:41sont-elles financées
52:42qui paye
52:43pour ces ventes
52:44si c'est Nvidia
52:45qui finance
52:46ses clients
52:46dans des relations
52:48incestueuses
52:49cela pose problème
52:50Nvidia
52:51qui investit
52:52dans le capital
52:53des gens
52:53qui achètent
52:54ces puces
52:54OpenAI
52:55et qui renvoie
52:57l'ascenseur
52:58ensuite
52:58à Oracle
52:59qui renvoie
53:00l'ascenseur
53:01à AMD
53:01et tout le monde
53:02s'auto-finance
53:03c'est quelque chose
53:04de malsain
53:05qui a été à mon avis
53:06le premier déclenchement
53:07de grosses questions
53:08que l'on se pose
53:09et que l'on voit
53:09se manifester
53:10dans les valorisations
53:12de géants du secteur
53:13à quelques exceptions près
53:15il y a d'autres
53:16choses
53:17qui ont été
53:18assez bien formulées
53:19parce que ça prend du temps
53:21de faire tomber
53:22l'euphorie
53:23qui ont été
53:24assez bien formulées
53:25dans la presse américaine
53:26d'abord
53:27il y a une limite
53:27physique
53:28concrète
53:30le nombre
53:31de permis
53:31de construire
53:32le nombre
53:33de tonnes
53:33de béton
53:34le nombre
53:35de tonnes
53:35de cuivre
53:36la quantité
53:37d'électricité
53:38qu'il va falloir
53:38produire
53:39pour faire tourner
53:40ces centres
53:40de traitement
53:41de l'information
53:41qui
53:42à plus de 100 milliards
53:44sont construits
53:45par Amazon
53:46l'an prochain
53:46plus de 80 milliards
53:48par Microsoft
53:48plus de 80 milliards
53:50par Google
53:50on est à un seuil
53:53de saturation
53:54quand on voit
53:54le numéro 1
53:55de la génération
53:56électrique américain
53:57G.I. Vernauva
53:59dire
53:59nous sommes bookés
54:00jusqu'à la fin
54:01de 2028
54:01on ne sait pas
54:02d'où vont venir
54:03ces nouvelles turbines
54:06qui vont produire
54:06de l'électricité
54:07quant à la réactivation
54:08de réacteurs nucléaires
54:10ça prend plus
54:11que 3-4 ans
54:12donc il y a
54:13cette forme-là
54:14aussi
54:15de saturation
54:16et puis il y a
54:17l'endettement
54:18vos invités
54:21il y a quelques minutes
54:22y ont fait allusion
54:23on voit Amazon
54:25on voit
54:26Alphabet
54:27on voit
54:28Meta
54:28on voit Oracle
54:29au cours des deux
54:30derniers mois
54:30qui ont emprunté
54:32sur le marché
54:33pour 90 milliards
54:35de dollars
54:35en vue de financer
54:36leurs investissements
54:37massifs
54:37c'est plus
54:38que ce qu'ils avaient
54:39emprunté
54:40au cours des 40 mois
54:41précédents
54:42la notation
54:44le rating
54:45de certaines
54:46de ces sociétés
54:47qui jusqu'à présent
54:48avaient très peu
54:49de dettes
54:49va finir par être
54:51affecté
54:51si ces emprunts
54:53continuent
54:54et s'il n'y a pas
54:55en retour
54:55d'ici 2-3 ans
54:56des revenus
54:58qui viennent justifier
54:58tout ça
54:59et si j'ai encore
55:00une minute
55:00je signalerai
55:02l'excellent calcul
55:03qui me semble-t-il
55:04avoir été fait
55:05par le département
55:07de recherche
55:07de JP Morgan
55:08qui nous dit
55:09voilà
55:10en gros
55:10d'ici 2031
55:11on va investir
55:13soi-disant
55:145 000 milliards
55:15de dollars
55:16dans des centres
55:18de traitement
55:18de données
55:19pour l'intelligence
55:19artificielle
55:20à supposer
55:21que le rendement
55:22de l'investissement
55:23soit de l'ordre
55:24de 10%
55:24il faudrait
55:25que les sociétés
55:26qui investissent
55:27là-dedans
55:27nous produisent
55:29en chiffre d'affaires
55:30supplémentaire
55:31650 milliards
55:33de dollars
55:34quel est aujourd'hui
55:36le chiffre d'affaires
55:36d'Open AI
55:3720 milliards
55:38vous voyez donc
55:40que pour tenir
55:41ce rythme effréné
55:42d'investissement
55:43il va falloir
55:44des miracles
55:45dans la production
55:46et dans la monétisation
55:47et ça
55:48c'est pas du tout gagné
55:49ou un backstop
55:50gouvernemental
55:51comme le disait
55:52la CFO
55:53de Open AI
55:54sous forme
55:56peut-être de bourde
55:58effectivement
55:59mais moi
56:00ça m'a fait
56:01beaucoup réfléchir
56:01cette petite prise
56:02de position
56:03qui n'est pas du tout
56:04anodine
56:05on ne pourra pas
56:06laisser tomber
56:07une boîte
56:07aussi systémique
56:08qu'Open AI
56:09quand les Etats-Unis
56:10sont en pleine
56:10bataille technologique
56:12avec l'ennemi juré
56:13qu'est la Chine
56:14Pierre-Yves
56:15ce serait le Lehman Brothers
56:16de l'IA
56:16bah oui
56:18mais ils ne sont pas
56:18cotés en bourse
56:19qu'est-ce qu'ils valent
56:20aujourd'hui
56:20qu'est-ce qu'ils valent
56:21vraiment
56:22sauver une société
56:23qui emploi
56:24beaucoup d'ouvriers syndiqués
56:26et dont le siège
56:27est à Détroit
56:28électoralement
56:29oui
56:30sauver des investissements
56:32et des centres
56:33de traitement de données
56:34qui ne servent plus à rien
56:35est-ce que ça va sauver
56:37vraiment de l'emploi
56:38et ne va-t-on pas
56:40une fois de plus
56:40faire un chèque
56:41aux richissimes
56:41investisseurs
56:42de Wall Street
56:43politiquement
56:44c'est beaucoup plus difficile
56:45à vendre
56:46l'aventure de l'IA
56:47continue néanmoins
56:48merci beaucoup
56:48Pierre-Yves
56:49Pierre-Yves Dugas
56:50avec nous chaque lundi
56:50dans le dernier quart d'heure
56:51de Smart Bourse
56:52en direct
56:53si vous nous suivez
56:53à la télévision
56:54ou via notre site web
56:56bien sûr
56:56vous retrouvez
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