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Jeudi 13 novembre 2025, retrouvez Grégoire Germain (CEO, HarfangLab), Joëlle Toledano (Professeure des universités en sciences économiques), My-Kim Chikli (Conseillère de dirigeants, experte en stratégie Tech et Data) et Henri d'Agrain (Délégué général, Cigref) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Smartech, vous nous regardez sur la chaîne Bsmart, on est en direct à 10h45 comme tous les jeudis.
00:14Aujourd'hui c'est le jour du grand débrief de l'actu tech, on est ensemble pour 28 minutes, je vous présente les sujets et les débriefeurs juste après.
00:21C'est parti pour le grand débrief de l'actu tech de Smartech que vous regardez en direct ce jeudi comme tous les jeudis sur la chaîne Bsmart.
00:34Aujourd'hui autour de la table nous avons le grand plaisir d'avoir Joël Toledano avec nous, bonjour Joël.
00:39Bonjour.
00:39Vous êtes professeur des universités en sciences économiques associées à la chaire gouvernance et régulation de l'université Paris-Dauphine et membre de l'académie des technologies.
00:47En face de vous Miquim Chicli, bonjour Miquim, conseillère de dirigeant, experte en stratégie tech, data, experte en marketing, publicité digitale aussi.
00:58Et puis Henri Dagrin, autre fidèle de Smartech, bonjour Henri, délégué général du CIGREF.
01:03On le rappelle qu'il rassemble tous ces DSI, des grandes organisations publiques et privées.
01:08Alors aujourd'hui de quoi allons-nous parler ? On a confronté nos points de vue sur le digital omnibus.
01:13Est-ce que vous en avez entendu parler ? Ce n'est pas certain parce que c'est encore en discussion pour le moment.
01:19Mais des discussions qui sont assez houleuses déjà au niveau européen.
01:23On parle d'un paquet de mesures qui doit simplifier toutes ces réglementations liées au numérique.
01:29Et il y a du travail. Mais alors est-ce qu'on va vers trop de dérégulation ?
01:33Certains le pensent. On va voir ce qu'on en pense nous autour de la table.
01:36On va aussi s'intéresser au départ de Yann Lequin, qui était le directeur du laboratoire FER, l'intelligence artificielle chez META.
01:44Et oui, gros virage stratégique. On va s'intéresser à ce virage IA des GAFAM.
01:49Mais je vous propose qu'on commence avec la nouvelle promotion French Tech 2030.
01:54C'est un programme qui a donc choisi 80 entreprises pour les accompagner pendant un an.
02:00Et pour lancer cette discussion, on a choisi un lauréat, un grand gagnant.
02:03On est très heureux. Grégoire Germain, bonjour. Vous êtes le cofondateur, le CEO d'Arfang Lab,
02:09donc entreprise française de cybersécurité spécialisée dans la protection des terminaux.
02:14C'était important pour vous d'être dans les 80 lauréats ?
02:18Bien sûr. Bonjour Delphine. Bonjour à tous. 80 lauréats.
02:21Il y en a quand même 14 qui concernent la cybersécurité.
02:23Donc on voit que ce n'est pas du tout un sujet qui perd de la vitesse.
02:27Pour nous, c'est important, surtout quand on voit la thématique qui parle de la résilience européenne.
02:33de l'autonomie stratégique qu'on veut avoir en Europe face à l'emprise digitale d'autres continents.
02:43Donc oui, c'est complètement dans notre stratégie.
02:45Mais qu'est-ce que ça veut dire très concrètement quand on fait partie du programme French Tech 2030 ?
02:48Qu'est-ce que ça va changer pour vous ?
02:51Pour nous, c'est un peu une notoriété.
02:53Ça souligne d'abord un message qu'on porte depuis maintenant plus de 8 ans.
02:58L'entreprise, on est 120, on a de peu près 700 clients, tous en Europe.
03:08On porte la technologie européenne, on porte l'autonomie stratégique.
03:12Donc ça nous assoie dans ce discours.
03:15Ça nous permet aussi d'avoir un rayonnement au-delà, j'espère, de la France
03:20et de nous aider dans le développement dans notre région stratégique
03:24qui est la région européenne, enfin Europe centrale, on va dire.
03:28Oui, c'est ce que dit Julie Huguet de la mission French Tech.
03:30C'est aussi, voilà, ça montre les ambitions à l'international de nos entreprises françaises.
03:35Alors vous l'avez dit, c'est vrai que dans cette sélection,
03:38dans cette promotion French Tech 2030, qui est la deuxième promotion,
03:41il y a une grosse dizaine de start-up qui viennent de la cybersécurité,
03:46qui travaillent dans ce secteur.
03:47C'est le deuxième secteur le plus représenté après l'intelligence artificielle, bien évidemment.
03:52Mais quand même, c'est intéressant.
03:55Miquim, vous voulez réagir là-dessus ?
03:57Alors je trouve que ce qui est intéressant, mon sentiment,
03:59c'est qu'on est passé de la start-up nation,
04:01vraiment à la deep tech nation.
04:04Et qu'on rentre dans un côté beaucoup plus industriel,
04:07on rentre dans du long terme.
04:08La start-up avait ce côté bouillonnant, l'effervescence, la notion bourse.
04:15Et là, on rentre dans quelque chose de plus structurant, de plus fort,
04:18avec un axe souveraineté qui est très très très fort aussi.
04:22J'ai une seule question, c'est l'internationalisation,
04:26c'est-à-dire le financement qu'on possède en Europe et en France.
04:31Sera-t-il suffisant pour aider ces entreprises à aller à l'international ?
04:36Oui, parce que derrière cet accompagnement,
04:38Grégoire, peut-être répondre, est-ce qu'il y a ce qu'il faut aujourd'hui
04:41pour accompagner votre démarche à l'international ?
04:46Alors, on n'a pas de difficulté pour lever des fonds
04:49et trouver des partenaires financiers.
04:51Il y a ce qu'il faut en Europe, il y a ce qu'il faut dans le monde,
04:55que ce soit aux États-Unis, en Europe ou sur d'autres plates continentales.
05:01L'essentiel, c'est de trouver ce qu'on veut faire.
05:03Nous, on veut plateforme amisée, on veut avoir des entreprises
05:07qui atteignent des tailles critiques.
05:09Donc ça, ça passe par un chemin que nous, on est en train de concrétiser,
05:12c'est-à-dire la rentabilité d'une société pour pouvoir accéder à plus de capitaux
05:15et pouvoir faire de la consolidation.
05:17Il y a des embryons de choses qu'on a commencé à faire
05:19avec la participation à l'European Defense Platform avec Sequoia.io,
05:24qui est un de nos partenaires qui était déjà dans la promotion France 2030 l'année dernière.
05:27On a un partenariat stratégique avec Icarus, qui est une société autrichienne
05:32qu'on a annoncée en 2024.
05:34C'est avec ce genre d'initiative qu'on va pouvoir mêler les excellences technologiques
05:38et surtout pouvoir étendre le marché accessible
05:44et donc croître rapidement, avoir une taille critique pour être face à nos concurrents
05:47qui sont principalement des concurrents américains
05:50avec déjà une empreinte sur le marché qui est importante.
05:54La taille critique ne passe pas uniquement par la levée de fonds
05:57ou par la croissance externe.
05:58On vous dit que c'est aussi jouer des synergies, des partenariats.
06:01Vous êtes d'accord avec ça, Joël Toledano ?
06:03On peut créer des champions comme ça ?
06:05Je pense et j'espère que oui.
06:07Mais juste pour revenir quand même à la question que vous avez posée à Vicky,
06:12moi j'ai une grande satisfaction et un regret quand même sur ces résultats.
06:17La grande satisfaction, c'est qu'il se trouve quand même
06:19que la première grande incubateur français en matière de deep tech,
06:24c'est une toute petite structure qui s'appelle Agoranove.
06:27Et parmi les 80, il y en a 19 qui ont été incubées chez Agoranove,
06:31qui est une structure publique extrêmement dynamique
06:34et je trouve ça absolument formidable.
06:37Je connais bien le directeur général qui est un collègue à l'université,
06:41mais franchement je pense que ce succès d'Agoranove est à noter.
06:44Premier point, là où je suis, moins, c'est pas satisfaite
06:49parce que c'est formidable d'avoir 80 boîtes du numérique
06:53qui sont comme ça mises en avant,
06:54mais je pense que quand on parle de souveraineté,
06:56il y a d'autres questions de souveraineté
06:58et le fait d'avoir fait que du numérique,
07:01si vous prenez le domaine de la santé et les sujets de bioproduction
07:04sur lesquels notre dépendance est presque encore plus importante
07:08que dans le numérique,
07:09si vous prenez, enfin, et toute une série d'autres sujets,
07:13donc très bien Deep Tech,
07:15mais il n'y a pas que la Deep Tech numérique
07:17et donc j'aimerais bien qu'aussi qu'on puisse trouver
07:21des futurs champions dans d'autres Deep Tech.
07:24C'est intéressant parce que moi déjà je me disais
07:26bon, c'est pas mal parce qu'en fait il y a une sorte d'aveu
07:29sur la Startup Nation par le passé,
07:33un peu comme vous l'avez dit Mickey,
07:35parce qu'on entend le claim vraiment de cette promotion,
07:38ce sont des startups qui développent des solutions concrètes
07:40pour l'intérêt général.
07:43Donc ça voulait dire que peut-être la French Tech d'avant,
07:46elle n'avait pas vraiment beaucoup de sens
07:47et qu'aujourd'hui on essaye de donner corps à quelque chose,
07:50à se poser des questions sur à quoi sert le numérique
07:52et son impact.
07:54Donc ça c'est une bonne chose.
07:56Est-ce que vous vous sentez aussi, Grégoire Germain,
07:58investi d'une mission, au-delà juste de créer un champion dans la cyber,
08:03mais une mission sur, oui, travailler sur la sécurité,
08:06la défense peut-être au sens plus large
08:07que la cybersécurité pour l'Europe ?
08:10Oui, écoutez, nous on est au cœur de ce qu'on appelle
08:14l'espace des workstations,
08:17c'est-à-dire là où on accède à tout le système énervé des entreprises.
08:20Donc on est un logiciel assez intrusif, on va dire.
08:24Et aujourd'hui, je reprends, c'est amusant,
08:28parce qu'hier une étude Gartner disait
08:29qu'en 2030, à peu près 75% des entreprises
08:34en dehors des États-Unis auront une stratégie souveraine.
08:38Donc ça veut bien dire qu'il y a une profondeur de marché,
08:41nous on veut y répondre.
08:43On a une mission, effectivement, de répondre à l'industrie
08:46dont les missions sont critiques.
08:49On parle des OIV, tout ce qui est mission critical,
08:51mais ça touche l'aéronautique, les télécoms.
08:52Il y a un fort besoin et ça va même irriguer toute la supply chain.
08:56Donc c'est tout notre tissu industriel.
08:58C'est extrêmement important.
09:00La cybersécurité, c'est un des piliers,
09:02comme la data et comme l'intelligence artificielle, bien sûr.
09:05Et ce qu'on fait aujourd'hui, c'est absolument vital
09:08de garder la main, garder de la R&D en Europe.
09:11On ne dit pas qu'il faut absolument tout avoir en Europe,
09:13mais il y a quand même des sujets extrêmement critiques.
09:15On en fait partie.
09:17Et donc notre mission, c'est d'essayer de préserver
09:18cette autonomie stratégique à l'échelle européenne.
09:23Gréant, vous êtes un ancien officier de marine,
09:2520 ans passé au sein du ministère français des Armées.
09:28Vous connaissez avec Henri ?
09:30Henri Lagrain ?
09:31On a même travaillé ensemble.
09:33Je me disais aussi.
09:36Alors donc, vous êtes très content pour l'intégration
09:40dans ce programme French Tech 2030, j'imagine.
09:42Mais qu'est-ce que vous en attendez ?
09:43Parce qu'on parle d'apporter aussi une approche
09:45européenne de la cybersécurité.
09:48Qu'est-ce que ça veut dire ?
09:49D'abord, plusieurs choses.
09:51Cette nouvelle promotion de la French Tech,
09:55nous, ça nous satisfait tout particulièrement
09:57parce qu'on est passé d'une French Tech
09:59qui était effectivement, comme vous le disiez,
10:02plutôt marketplace, plutôt SaaS grand public,
10:05à une promotion French Tech
10:09qui apporte vraiment des solutions qui répondent.
10:11pour le coup, directement aux préoccupations
10:15des adhérents du CYF.
10:15Et notamment, on l'a vu dans la cybersécurité,
10:18il y a effectivement, et je voulais le signaler,
10:20parce que ça me fait plaisir de le dire,
10:23parce que c'est Grégoire qui a fondé cette entreprise,
10:27Arfang Lab.
10:28Mais il y en a d'autres aussi qui sont tout à fait essentiels,
10:30comme par exemple, Memority, sur l'IAM,
10:34ou Another Way, justement...
10:36L'IAM, la gestion des accès.
10:37Oui, la gestion des accès de l'identité, voilà, pardon.
10:40Ou Another Way, qui est une société
10:43qui travaille sur les risques liés à l'ingénierie sociale
10:47dans les entreprises.
10:49Et les derniers événements très importants
10:53en matière de cybersécurité qui ont eu lieu
10:55ces derniers mois,
10:57notamment autour des environnements applicatifs
11:01de Salesforce, sont justement au départ
11:04des attaques qui ont démarré
11:06avec de l'ingénierie sociale.
11:08C'est pour ça que ce sont des sujets
11:09tout à fait essentiels.
11:11Et nous, on se satisfait vraiment
11:14de voir cette promotion qui répond,
11:16alors pour le coup, directement...
11:17Très IA, très cyber.
11:19Très IA, très cyber, très cloud aussi.
11:20Il y a des solutions pour le cloud,
11:22mais le cloud très professionnel.
11:24Il y a des solutions, notamment...
11:27Et puis alors après, il y a des solutions
11:29qui sont des solutions de moyens long terme
11:32sur le spatial ou sur le quantique,
11:35sur notamment tout ce qui est crypto-post-quantique,
11:40qui est un sujet essentiel auquel
11:42il va falloir que tout le monde s'attaque.
11:44Est-ce que le grand absent n'est pas la RSE ?
11:47Pas grand-chose sur l'écologie,
11:48pas grand-chose sur la diversité ?
11:49Oui, c'est ce que disait Joël Toledano.
11:51C'est vrai qu'on n'est pas...
11:51Il n'y a que numérique.
11:52On est vraiment sur le 100% numérique.
11:55Mais parce que peut-être qu'on avait un petit peu
11:57trop délaissé la vraie question de la technologie
11:59dans les promotions,
12:01en tout cas dans ce que portait la French Tech avant.
12:04Mais la bioproduction, c'est aussi de la technologie.
12:06Ce n'est pas le contraire.
12:07Ce n'est pas le...
12:07C'est vraiment...
12:09Mais je pense que ça a été un choix.
12:11Clara Chapaz avait revendiqué ce choix.
12:14Donc il y a eu un choix politique.
12:16Je pense que maintenant,
12:16il faut des choix politiques aussi sur les suivants.
12:19Prochaine promotion.
12:20Et nous, on en a un gros regret quand même
12:22dans cette promotion, c'est l'absence en fait de solutions
12:25notamment basées sur de l'intelligence artificielle
12:27qui vont pouvoir demain
12:29disrupter les très grandes plateformes
12:32CRM, ERP, gestion des ressources humaines
12:35et ainsi de suite.
12:36Ou pour le coup, nous pensons qu'avec des outils
12:39agentiques d'intelligence artificielle,
12:41on sera en mesure de créer des solutions
12:43beaucoup plus performantes,
12:44beaucoup plus agiles
12:45et qui serviront les intérêts
12:48des entreprises européennes.
12:50Et nous avons tout le savoir-faire en Europe
12:53pour créer ces champions de demain.
12:55C'est bien de le dire.
12:57Grégoire Germain, peut-être un mot
12:58pour nous qualifier aujourd'hui
13:00ce que vous pensez du soutien public
13:03et industriel de toutes ces techs françaises.
13:06Il vous semble qu'on avance, ça progresse ?
13:10Oui, alors vous savez, le soutien,
13:11il ne vient pas tout seul.
13:12Il faut d'abord être performant,
13:14avoir une vraie vision
13:15et être capable de la décliner.
13:17Nous, c'est ce qu'on fait depuis huit ans.
13:18Il se trouve que l'environnement géopolitique
13:20nous porte et que notre voix aujourd'hui
13:22est vraiment mieux entendue
13:24et c'est encore souligné par ce label.
13:30Mais Arfanglab n'a pas attendu les années
13:34pour tout de suite se positionner
13:36avec une vraie solution performante,
13:38c'est-à-dire au niveau des plus grands.
13:40Oui, mais ça nous a permis d'avoir un très bon...
13:44On entend beaucoup de discours d'intention,
13:46de changements, de stratégies, de politiques,
13:48mais très concrètement,
13:50est-ce que vous avez vu les choses évoluer ?
13:52Je parle en termes de carnet de commandes, par exemple.
13:55Nous, on est particulièrement bien lotis
13:58puisqu'on a fait nos preuves
14:00et on a pu avoir accès à des marchés publics,
14:04de couvrir beaucoup d'entités publiques,
14:06que ce soit les hôpitaux d'ailleurs.
14:07On avait fait un énorme effort pour le Covid.
14:09Donc aujourd'hui, on a la grande majorité
14:12des hôpitaux français,
14:14beaucoup de grandes villes,
14:15de grandes métropoles,
14:17énormément de ministères.
14:19Donc je pense qu'on a fait nos preuves
14:21et on l'a fait en compétition.
14:23On a 50% de notre chiffre d'affaires
14:26qui est fait dans le secteur public
14:28et le reste étant fait à l'international
14:30et dans l'industrie en France,
14:33les grandes multinationales à 15% du CAC 40.
14:35Donc, écoutez, je ne sais pas...
14:38Comme dit Joël,
14:39même pas besoin du label
14:41et du programme French Tech 2030,
14:42en fait, pour vous.
14:43Mais bon, on plaisante.
14:45Ce n'est pas vrai.
14:45On plaisante, on plaisante.
14:47Merci beaucoup, Grégoire Germain.
14:48Juste un petit carton rouge
14:49ou carton vert
14:49pour la politique d'investissement,
14:52le virage qui est pris là
14:53par le gouvernement français
14:54en matière de tech.
14:57On est tous très sympas aujourd'hui.
14:59OK.
14:59Merci, Grégoire Germain,
15:01CEO d'Arfang Lab, je le rappelle,
15:02et donc dans cette promotion French Tech 2030.
15:06On enchaîne avec notre autre sujet.
15:07On va parler du Digital Omnibus Package.
15:11Alors, donc, loi de simplification,
15:13si je devais résumer.
15:14Loi de simplification au niveau européen
15:16avec tout un nouvel arsenal de mesures.
15:20Alors, est-ce qu'on peut simplifier
15:20avec des nouvelles mesures ?
15:22Bon, question.
15:23Mais en tout cas, ce serait l'objectif.
15:25Est-ce qu'on a trop empilé les textes
15:27en matière de numérique ces derniers temps ?
15:28C'est vrai que j'ai du mal
15:30à en faire une liste exhaustive.
15:32Oui.
15:32Oui, Joël.
15:33Oui.
15:33Enfin, ce qu'on a fait,
15:34c'est qu'on a fait des textes
15:37qui tous avaient des super objectifs.
15:39Oui.
15:39Et on avait un texte
15:40qui répondait aux problèmes posés.
15:42Le problème, c'est que,
15:43juxtaposés tous les textes,
15:45vous avez, alors,
15:46là où ça a été le plus fameux
15:48et où il y a une équipe en charge
15:49à la commission,
15:50juste pour démonquer le truc,
15:51c'est le DSA.
15:52Oui.
15:52Et le DSA,
15:54vous prenez
15:54et vous avez des mots
15:57qui sont employés
15:59dans d'autres textes,
16:00qui ne veulent pas dire la même chose,
16:01qui n'ont pas les mêmes règles
16:03de traitement, etc.
16:04Donc, vous prenez...
16:04Donc, très compliqué à appliquer, finalement.
16:07Pour les entreprises,
16:08c'est quand même très compliqué
16:09et en particulier,
16:10celles qui ne sont pas très grosses
16:11et qui n'ont pas les moyens
16:12de se payer.
16:13Finalement, les big tech,
16:14c'est elles qui savent le mieux
16:16traiter nos textes
16:17parce qu'effectivement,
16:19ils ont les moyens de se faire ça.
16:20Et si vous voyez la donnée,
16:22c'est fabuleux
16:22d'avoir autant de textes
16:24pour des marchés
16:24qui n'existent pas.
16:25Le Data Act.
16:26Le Data Gov Act.
16:27Le Data Governance Act.
16:29Et c'est des marchés
16:30qui n'existent quasiment pas.
16:32Donc, évidemment,
16:34ce n'est pas simplifié,
16:35en réalité,
16:37ce qu'il faudrait.
16:38Je ne veux pas me prononcer
16:39du tout sur ce texte
16:40dont tout le monde parle
16:41mais qui n'existe pas encore.
16:42Qui n'est pas encore finalisé.
16:44Mais par contre,
16:45le fait de se dire
16:46qu'il faut coordonner tout ça
16:48et faire en sorte
16:50que les obligations
16:51ne soient pas forcément
16:52les mêmes
16:53selon les types d'entreprises,
16:55c'est une évidence.
16:56Malheureusement,
16:57si vous prenez déjà
16:58ce texte-là,
17:00effectivement,
17:00la question du DSA
17:01va être traitée à part.
17:02Donc,
17:03je ne suis pas sûre
17:05qu'on y soit encore
17:06et avec,
17:07comme le disait
17:07le rapport Draghi,
17:09270 régulateurs
17:10en Europe
17:12pour traiter tout ça.
17:13qui faille
17:14faire au fond
17:16une réorganisation
17:18de l'ensemble.
17:19Moi, je trouve ça dingue
17:19qu'on attende
17:20d'avoir voté des textes,
17:22d'avoir écrit,
17:22d'avoir rajouté
17:23tous ces couches
17:23pour se dire
17:24alors finalement,
17:25comment on va faire
17:25pour que tout ça,
17:26ça s'emboîte bien ?
17:27C'est absolument dingue.
17:28C'est fou.
17:28Oui, oui,
17:29mais ça,
17:29c'est un...
17:31Pardon,
17:31je laisse parler
17:33mais c'est un des gros problèmes.
17:36Mais d'un autre côté,
17:37juste pour mettre
17:38un peu la pierre
17:39de l'autre côté,
17:40en tant qu'ancienne régulatrice,
17:41on sait bien
17:42que le premier texte
17:43ce n'est pas le bon.
17:44Tout le sujet,
17:45c'est à quelle vitesse
17:46on le change
17:47et on le fait évoluer
17:48et comment on fait en sorte
17:51et là,
17:52ils auraient peut-être
17:53pu faire mieux
17:53de ce côté-là
17:54pour que la régulation
17:56elle ne soit pas prise
17:57par tellement d'acteurs
17:59que c'est très compliqué
18:00pour même changer.
18:02Et que même,
18:03on l'a dit souvent
18:04sur ce plateau,
18:06dans Smartech,
18:07ça freine
18:08l'écosystème européen
18:10aussi.
18:10toute cette relation
18:11en pillage
18:12de régulation,
18:13de réglementation.
18:14Mais les entreprises,
18:14l'économie européenne
18:15directement qui est concernée,
18:16nous,
18:17on le constate
18:18aujourd'hui,
18:19sur certains textes,
18:21en Europe,
18:23une grande entreprise
18:24européenne,
18:25elle est obligée
18:25pour le même incident,
18:27par exemple,
18:28de faire 10,
18:3015,
18:3020 déclarations
18:31différentes.
18:33Vous voyez,
18:33et elle se retrouve
18:35et de le faire
18:36au titre d'un texte,
18:38puis au titre
18:38et au titre d'un autre
18:40et au titre d'un autre
18:40suivant des procédures
18:41différentes.
18:43C'est un empilement
18:44de processus,
18:48de régulation
18:50et ainsi de suite
18:50qui devient
18:51cauchemardesque.
18:53Et donc,
18:53il y a effectivement
18:54cette tension aujourd'hui
18:55sur ce paquet omnibus
18:56entre ceux qui disent
18:57que l'on va déréguler
18:58et ceux qui disent
18:59que l'on va simplifier.
19:00Je crois que si on le prend
19:02et si c'est effectivement
19:03le pari de la simplification
19:05qui est effectivement abordé,
19:08eh bien là,
19:09il y a plein de choses
19:10à faire,
19:10ne serait-ce que
19:11de rendre effectif
19:13dans le cadre
19:13de la régulation
19:14ce qu'on appelle
19:15le digital single market,
19:16le marché unique
19:18européen
19:19du numérique.
19:20Et là,
19:21c'est d'abord
19:22par la régulation
19:23que ça doit se faire.
19:24Alors,
19:25il y a quand même...
19:25Même si je suis d'accord,
19:27ça va être compliqué,
19:28mais c'est ce que l'on demande.
19:29Il y a quand même un risque
19:30d'avoir une première victime,
19:32c'est le RGPD,
19:33le Règlement sur la Protection
19:34des Données Personnelles,
19:35parce que c'est celui
19:37qu'on a le plus envie
19:38de remettre au goût du jour,
19:39parce que c'est peut-être
19:40le plus ancien
19:41qui est appliqué.
19:42Mais c'est aussi le texte
19:43finalement dont on est
19:44peut-être le plus content.
19:46Et là,
19:46il s'agit,
19:47en tout cas,
19:47on se pose la question
19:48d'assouplir les règles
19:50sur le consentement
19:51des internautes sur Internet.
19:52C'est vrai que
19:52tous ces bannières de cookies,
19:54aujourd'hui,
19:55on a l'impression
19:55que ça n'a plus tellement de sens.
19:57Mikil Calé,
19:58votre point de vue là-dessus,
19:59parce que vous êtes une experte
20:00de la question des cookies,
20:01des consentements.
20:03Est-ce que ça va être
20:04une bonne nouvelle,
20:05selon vous,
20:06cet omnibus,
20:07pour l'écosystème publicitaire
20:10numérique,
20:12digital,
20:13et une mauvaise nouvelle
20:14pour la protection
20:15des données des utilisateurs ?
20:16Alors,
20:17la question de fond,
20:18la réponse,
20:19c'est je ne sais pas.
20:19C'est ce que dit
20:19Non of Your Business,
20:21Niohb,
20:22qui défend la vie privée
20:24sur Internet.
20:25Mais la question de fond,
20:26c'est cherche-t-on
20:27une souveraineté technologique
20:29ou cherche-t-on
20:29une souveraineté citoyenne ?
20:31Peut-on faire les deux ?
20:33Est-ce qu'on peut répondre
20:34à cette question ?
20:35Donc,
20:35sur la réponse à
20:37est-ce que l'écosystème
20:38de la publicité
20:39va être impacté ?
20:41Je pense que l'écosystème
20:42s'est adapté.
20:44Je pense que Google
20:45a renoncé
20:46à sa privacy sandbox,
20:48a renoncé
20:48à tous ces sujets
20:49de cookies,
20:51notamment sur Chrome.
20:52Il y a un gros sujet
20:54aux Etats-Unis,
20:55c'est le démantèlement
20:56de Google.
20:57Ils ont gagné
20:57une première partie,
20:58ils vont peut-être
20:59perdre la deuxième,
21:00surtout leur écosystème
21:01digital.
21:03Donc,
21:03moi,
21:04je suis une fervente
21:05partisane
21:06pour la protection
21:07des données,
21:08parce que plus on va
21:09dans un monde
21:10où l'IA avance
21:12en auto-apprenant,
21:13plus il est important
21:14que chaque citoyen,
21:17citoyenne,
21:18soit sensibilisé
21:19sur le fait
21:20que ces données
21:20vont partir
21:21quelque part
21:23à des fins
21:24d'usages
21:25publicitaires,
21:27non démocratiques
21:28et autres.
21:29Mais est-ce qu'on a un risque
21:29d'affaiblir ce RGPD ?
21:31Il y a un risque.
21:32Moi, je ne suis pas d'accord
21:33avec ça.
21:35En tout cas,
21:35en partie.
21:36Pourquoi ?
21:36Parce que ce n'est pas vrai.
21:38On s'est trouvé
21:39dans une situation
21:40où, d'une certaine façon,
21:42on a consacré
21:44le RGPD
21:44comme si c'était
21:45quelque chose
21:46qui ne posait pas
21:47un certain nombre
21:48de questions,
21:49y compris en termes
21:50de données personnelles.
21:52On a eu,
21:53il n'y a pas très longtemps,
21:54un remarquable rapport
21:56qui a montré
21:58que traiter le problème
22:00des données personnelles
22:01sans s'occuper
22:02des sujets de concurrence,
22:03ça conduisait
22:05à des mauvaises décisions.
22:07Je vous rappelle
22:08qu'au début,
22:10on a failli,
22:11heureusement,
22:12après le...
22:13Mais la CNIL
22:13a commencé par se dire,
22:15après tout,
22:15si Apple devenait
22:16le protecteur
22:17des données personnelles,
22:19why not ?
22:20Ils vont faire ça
22:21avec beaucoup de pouvoir.
22:22On a vu des boîtes françaises
22:23en ce cas dire,
22:24le RGPD m'a tué.
22:25Et c'est effectivement le cas.
22:29Ce qui s'est passé...
22:30Mais ça a quand même créé
22:30des règles,
22:31des règles de protection.
22:31Si vous voulez,
22:32quand vous protégez
22:33tellement un monopoleur,
22:35vous faites en sorte,
22:36c'est ce qui s'est passé,
22:38que vous stabilisez
22:39sa position
22:39par rapport
22:40à d'autres acteurs
22:41qui pourraient
22:42utiliser moins de données
22:43pour faire la même chose,
22:44etc.
22:45Et il se trouve
22:46qu'il n'y a pas
22:48que la protection
22:49des données personnelles
22:50dans les droits fondamentaux.
22:51Moi, je suis un peu ahuri
22:52qu'on continue
22:53à considérer
22:54que la vie
22:56des enfants
22:57est moins importante
22:59que la protection
23:00des données personnelles,
23:00puisqu'il a fallu attendre
23:03je ne sais combien de temps
23:04pour qu'on finisse
23:05par trouver
23:05comment on peut concilier
23:07le RGPD
23:08avec la protection
23:09des enfants.
23:10Donc, si vous voulez,
23:11il y a un vrai sujet.
23:13Évidemment,
23:14quand on va aux Etats-Unis,
23:16on ne peut être que ravi
23:17d'avoir nos données personnelles
23:18protégées.
23:19Mais on a atteint
23:20un tel niveau
23:21de sophistication
23:22du côté des données personnelles
23:24sans avoir le même
23:25sur les autres objectifs
23:27et sans qu'on puisse
23:28balancer
23:29en fonction des situations
23:30et on a la preuve
23:32que dans certains cas,
23:33on tue
23:34les données personnelles
23:36parce qu'on n'a pas pris
23:37en considération
23:38d'autres éléments
23:39que ça mérite
23:41d'être mis.
23:42Mais je ne sais pas
23:43quelles vont être
23:43les modifications proposées.
23:45C'est ça.
23:45Ce texte final,
23:46c'est pour la fin de l'année.
23:48C'est le RGPD
23:48et heureusement
23:50dans le paquet Omnibus.
23:51Non, non, non,
23:51mais je dis que c'est peut-être
23:52une des premières victimes
23:53parce que c'est la plus ancienne
23:54qu'on a vu
23:54pour la compétitivité
23:55de l'économie.
23:56Pour la compétitivité
23:57de l'économie,
23:58ce n'est pas forcément
23:58le plus important.
24:00Le plus important,
24:01c'est la mise en cohérence,
24:03notamment,
24:04de tout ce qui est
24:05régulation
24:06de la sécurité numérique,
24:08notamment avec...
24:09Le Cyber Resilience Act,
24:11vous voulez dire ?
24:11Comment ?
24:12Cyber Resilience Act ?
24:13Alors, le Cyber Resilience Act,
24:15la directive Nice 2,
24:16le Data Act,
24:18l'AI Act,
24:19l'AI Act...
24:20Il y a Dora,
24:21il y en a tellement...
24:22Je ne sais pas
24:22si vous avez vu
24:23l'architecture
24:24de gouvernance
24:25de l'AI Act
24:27qui est sortie en France,
24:29mais c'est un pur cauchemar
24:30quand les entreprises
24:32ont vu ça,
24:33elles se sont dit
24:33mais c'est un truc de fou.
24:36Un truc de fou.
24:37Il n'y a pas
24:37un seul régulateur
24:38en France
24:39qui, d'une manière
24:39ou d'une autre,
24:40finalement,
24:41ne lui a pas donné
24:41un petit bout.
24:42On retrouve l'ARCEP,
24:44la CNIL,
24:45la DGCCRF,
24:47l'ARCOM,
24:48l'ANSI
24:48et certains
24:50que je ne connaissais
24:51même pas.
24:52Donc, vous voyez...
24:53Il n'y a pas l'ENISIA aussi,
24:54le centre de sécurité ?
24:55Enfin bon...
24:55Non, non, non,
24:56je parle juste pour la France.
24:59Et ça,
24:59si vous multipliez ça
25:00par 27
25:00pour des entreprises
25:01qui opèrent
25:01sur plusieurs pays européens,
25:04c'est un pur cauchemar
25:04et on retrouve ça
25:05sur tous les textes.
25:07Et donc là,
25:07maintenant,
25:07on dit
25:08ça suffit,
25:09on simplifie,
25:10on unifie les régulations,
25:12les règles de régulation,
25:13les processus de régulation
25:15et on simplifie
25:17la vie des entreprises.
25:17Peut-être qu'on peut accepter
25:18de faire quelque chose
25:19avec une double vitesse,
25:20c'est-à-dire simplifier,
25:22oui,
25:23la simplification,
25:23tout le monde est d'accord,
25:25mais sur la partie
25:26des régulations,
25:28peut-être qu'on peut faire
25:29quelque chose
25:29à double vitesse,
25:30c'est-à-dire ça dépend pour qui.
25:31Est-ce qu'on ne peut pas
25:32travailler à favoriser,
25:33à se préoccuper justement
25:34de la question de la concurrence,
25:35de l'économie
25:35au sein de l'Union européenne
25:37et de...
25:38Oui, c'est possible,
25:39mais vous savez,
25:39quand on emploie le mot
25:40des régulations,
25:41c'est pour dire
25:41que ce n'est pas bien.
25:42Donc, on est dans
25:43une bataille de mots, là.
25:44Bon, on peut donner
25:45un carton quoi, alors,
25:46sur le digital omnibus ?
25:47On lui donne sa chance
25:48ou pas ?
25:49J'en sais rien.
25:50Pour l'instant,
25:50on ne sait pas
25:51ce qu'il y a dedans.
25:52Il n'existe pas.
25:53On donnera notre verdict
25:54donc en décembre
25:56sur le texte.
25:57Le 19 novembre.
25:5919 novembre,
26:00on aura un premier texte ?
26:01Il est publié normalement
26:02le 19 novembre.
26:04Le lendemain...
26:04Vous voulez revenir
26:05plus tôt comme ça ?
26:06Non, non, non,
26:07mais le lendemain
26:08du sommet franco-allemand
26:09sur la souveraineté numérique
26:11et c'est l'un des items
26:12qui va être traité
26:14au cours de ce sommet.
26:16C'est celui
26:16de la simplification
26:18de la régulation.
26:18De toute façon,
26:18on n'a pas fini
26:19d'en entendre parler
26:20parce qu'après,
26:20il y a tout le parcours
26:21législatif.
26:22Je voulais qu'on dise un mot
26:24mais il nous reste une minute
26:25sur le départ de Yann Lequin
26:26et qu'est-ce que ça veut dire
26:27ce départ du directeur
26:30du laboratoire FAIR,
26:31donc le Facebook AI Research
26:33qui a fait émerger
26:35le sujet d'intelligence
26:36artificielle sur Facebook.
26:38Il en était le directeur
26:38depuis 2013.
26:40Son départ,
26:40ça signe quelque chose
26:42de la stratégie
26:43IA des GAFAM
26:44puisqu'il allait se retrouver
26:45sous le chapeau
26:48des Super Intelligence Labs
26:50dirigés par Alexander Wang.
26:54Juste, voilà,
26:54très rapidement,
26:55je vais vous demander
26:55très très rapidement
26:57votre regard
26:57sur cette stratégie.
26:58en un mot,
26:59c'est l'IA qui a gagné
27:00et l'humain qui a perdu
27:01pour moi.
27:02OK, donc carton rouge
27:03pour Mithim.
27:03Carton rouge,
27:04non, c'est juste Zuckerberg
27:06qui a considéré
27:07qu'il fallait faire autre chose
27:09que ce qu'il faisait
27:09et qui a cassé
27:10le précédent joujou
27:12et veut s'en construire
27:13un autre.
27:14Mais on est dans une guerre
27:15où ils considèrent tous
27:17que c'est leur survie,
27:19donc ils mettent
27:19toute leur force
27:20pour essayer de tuer
27:21les autres.
27:22Mais Yann Lequin,
27:23c'était quand même
27:24l'IA au service de l'humain
27:25et pas l'inverse.
27:26Moi je mets un carton rouge
27:29parce que moi je suis
27:29dans le camp de Yann Lequin
27:30et je trouve que
27:31cette accélération
27:32sur la super intelligence...
27:33Mais je crois que c'est
27:34peut-être pour le bon,
27:35pour le meilleur
27:35parce que Yann Lequin,
27:37lui, ne valide pas
27:40la stratégie actuelle
27:41de Meta
27:42qui est du time to market
27:44et donc plutôt du produit
27:45et il ne valide pas
27:46surtout l'architecture
27:49des LLM actuels,
27:50les transformers
27:51et lui a une autre vision
27:53et il va pouvoir
27:54développer cette vision ailleurs
27:56et nous lui sait-on
27:57le meilleur.
27:57Ou se faire récupérer
27:59par une autre boîte,
28:00qui sait ?
28:01Créer la sienne,
28:02c'est ce que l'on dit.
28:03C'est ce qu'on dit souvent.
28:05Merci beaucoup
28:06Joël Toledano,
28:07professeur des universités
28:09à l'université Paris-Dauphine
28:10d'avoir été avec nous.
28:12Miquim Chicli,
28:13conseillère de dirigeant
28:14et Henri Lagrain
28:15du CIGREF.
28:16C'était le grand débrief
28:17de Smartech.
28:17On était en direct
28:18sur la chaîne.
28:19Missmart à la semaine prochaine
28:20pour un nouveau direct,
28:21bien sûr.
28:21Sous-titrage Société Radio-Canada
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