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  • il y a 2 jours
Tout savoir sur les grandes tendances du marché de l'immobilier avec les meilleurs experts et notre journaliste maison, Marie Coeurderoy, et vous !

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00:00BFM Business présente les experts de l'IMO, Marie-Cœur d'Aurora.
00:07Et les experts de l'IMO, c'est tous les jours à l'heure de votre déjeuner, une demi-heure pour parler de notre immobilier, de nos logements.
00:14Et comme tous les jours, ça démarre par cette séquence qui vous concerne, amis professionnels de ce secteur de l'immobilier,
00:20des témoignages, des anecdotes qui nous aident aussi à nous projeter nous-mêmes dans nos histoires immobilières.
00:26Aujourd'hui, on parlera crédit immobilier et on verra qu'on peut encore emprunter avec très peu d'apports personnels.
00:34Ensuite, retour en plateau pour le débat du jour.
00:36Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu de grands promoteurs sur le plateau de BFM Business et des experts de l'IMO.
00:42On va essayer de parler de ce logement neuf en crise.
00:45Est-ce qu'on va commencer à voir le bout du tunnel ?
00:49Bon, je ne vais pas spoiler l'émission et nos débats, mais pour l'instant, on n'y est pas encore.
00:52Bref, on y revient dans quelques instants, mais d'abord, c'est l'heure du pro de l'IMO.
00:58Les experts de l'IMO, le pro de l'IMO.
01:01Et on est en ligne avec Karine Jankowski, directrice de l'agence Vous Financez d'Arras.
01:06Bonjour, Karine.
01:08Bonjour.
01:09Alors, je le disais, c'est quand même une bonne nouvelle que vous allez nous apporter des exemples concrets
01:14qu'on peut encore obtenir un crédit immobilier avec vraiment très, très peu d'apports personnels.
01:19Oui, effectivement. Aujourd'hui, beaucoup d'établissements bancaires demandent encore 10% d'apport.
01:27Alors, ces 10% d'apport représentent frais notaires, frais de garantie et frais de dossier.
01:33Néanmoins, nous avons des établissements bancaires qui prêtent à moins de 10%, évidemment, sous certaines conditions.
01:39Et alors, quand on est à moins de 10%, alors, on va voir les conditions, mais ce que je veux dire, c'est qu'il va falloir nous donner envie, Karine,
01:46et nous dire, quand on est à moins de 10%, on peut descendre à combien ou quelques milliers d'euros sont suffisants aujourd'hui pour décrocher le crédit ?
01:52Alors, je peux vous donner un exemple d'une personne que j'ai financée.
01:58C'était une personne seule qui avait 30 ans. Elle était fonctionnaire.
02:04On a fait un financement de 112 000 euros et nous y avons mis 8 000 euros d'apport, ce qui représente un petit 7%, ce qui n'est pas trop mal aujourd'hui.
02:14Et d'autres exemples également, un couple qui était tous les deux salariés du secteur privé, pour lequel nous avons financé 159 000 euros et eux ont mis 10 000 euros d'apport.
02:26Donc là, nous étions plutôt à 6% d'apport.
02:29Mais alors, c'est quoi leur point commun, j'ai envie de dire, à ces emprunteurs-là ? Parce que vous le disiez, il y en a une qui est fonctionnaire et qui est solo.
02:35Un couple, mais dans le secteur privé. Qu'est-ce qui a permis à ces emprunteurs d'obtenir finalement moins d'exigence de la part du banquier ?
02:44Alors, tout d'abord, il faut une stabilité dans l'emploi, c'est-à-dire être en CDI dans le secteur public ou secteur privé depuis plus de deux ans.
02:55Avoir un profil évolutif, donc un potentiel d'évolution salariale.
03:00Ce qui est très, très important, c'est une gestion irréprochable du compte.
03:04C'est-à-dire que là, on va demander à ce qu'il n'y ait pas de découvert en compte et pas de frais d'incident bancaire.
03:10Également, très important, une épargne de précaution.
03:13Il faut pouvoir montrer aux banquiers que votre projet a été préparé et que donc, après apport, il restera une épargne de précaution.
03:23Mais du coup, j'ai envie de dire, je ne veux pas du tout casser le sujet, mais du coup, ça veut dire que l'épargne que j'aurais mis dans le crédit en considérant que c'est de l'apport,
03:31finalement, elle reste sur mon compte bancaire.
03:32Mais ça veut quand même dire qu'il faut avoir cette épargne-là.
03:35C'est-à-dire qu'on ne peut pas vendre du rêve en se disant qu'on peut arriver avec 5-6 000 euros et on peut obtenir le crédit facilement.
03:43Il faut avoir quand même un bon matelas.
03:45Sur le premier exemple que je vous ai donné avec la personne Solo, cette personne avait mis 8 000 euros d'apport.
03:55Néanmoins, il lui restait 4 000 euros d'épargne de précaution.
04:00Donc, c'est aller, si je puis dire, un peu à la portée de tout le monde.
04:05Maintenant, alors sous vraiment beaucoup de conditions, là, on va pouvoir ne financer qu'avec un apport des frais de dossier et des frais de garantie bancaire.
04:17Donc là, ce qui va avoisiner les 3-4 000 euros.
04:20Oui, et c'est ce que j'allais vous dire juste pour conclure.
04:22Vous en avez encore de ces crédits à 110% dont on parlait quand les taux étaient à 1% et que le banquier nous accueillait bras ouverts et nous donnait un crédit en 10 minutes ?
04:33Eh non, 110%, non.
04:35Il faut quand même un minimum d'apport.
04:37Donc, frais de dossier, frais de garantie bancaire, ça, on peut encore trouver.
04:42Bon, ben merci Karine.
04:43On n'a pas vendu du rêve, mais quand même, il y a des opportunités à saisir.
04:46On n'est plus sur des montants stratosphériques d'apport comme ça a pu être le cas fin 2023.
04:51Donc, c'est quand même déjà une bonne chose.
04:52Certes, pas de crédit à 110%, mais des opportunités.
04:55Karine Jankoski, directrice de l'agence Vous Financez d'Arras.
04:59Si, comme Karine, vous avez un témoignage terrain à nous apporter,
05:02eh bien, vous n'hésitez pas à nous écrire parce qu'on a une adresse mail,
05:04lesexpertsdelimo.fr.
05:08Allez, c'est l'heure du débat.
05:08Et à mes côtés, Laurent Mouret, le directeur général de Link City.
05:17Bonjour Laurent.
05:18Bonjour Marie.
05:19Et également Norbert Fanchon pour le groupe Gambetta.
05:22Bonjour Norbert.
05:22Bonjour Marie.
05:23Alors, je le disais, au moment du sommet, on va parler de la construction,
05:27l'immobilier neuf.
05:30On ne va pas se mentir, il y a eu un vrai dynamisme retrouvé sur le marché de l'existant.
05:35On ne peut pas dire que ce soit le cas pour le neuf aujourd'hui, messieurs.
05:39Je voudrais que vous me disiez un petit peu où ça en est de vos côtés respectifs, en fait.
05:44Oula, ce blanc.
05:45C'est le blanc de savoir qui tire le premier.
05:50C'est un marché qui continue de baisser, soyons clairs, le neuf.
05:53On est sur le neuf premier mois de l'année, sur moins 10% par rapport à 2024.
05:58Moins 10% ?
05:58Moins 10% de transactions, avec un troisième trimestre qui n'est pas bon,
06:02parce qu'on est à moins 15%.
06:03Donc, certains vont voir une amélioration.
06:06C'est un peu les chiffres qu'annonce le gouvernement.
06:08Pas moi, en tout cas pas sur le terrain.
06:09Il y a eu un petit mieux au mois de septembre.
06:12Oui, oui, on bidouille les chiffres comme on veut,
06:14mais en fait, quand on regarde les moteurs de l'accession à la propriété ou du logement neuf,
06:18les investisseurs, ils ont disparu.
06:21Les vendeurs en bloc, les acheteurs en bloc,
06:23donc ceux qui achètent des immeubles en entier,
06:24il ne reste que les acheteurs HLM.
06:26Les autres qui étaient revenus en 2020 ont disparu aussi.
06:30Et donc, on a en fait la part de vente en bloc, la part d'immeubles vendus à un seul investisseur
06:34qui est en forte baisse depuis 2022.
06:36Et la seule clientèle qui résistait, c'était les particuliers,
06:39ceux qui achetaient leur résidence principale.
06:41Et nous, ce qu'on observe, en tout cas dans le groupe Gourbetta,
06:43c'est un grand attentisme.
06:45Les gens ont peur, sont inquiets pour leur avenir,
06:47pour l'avenir économique, pour l'avenir politique.
06:49Vous l'évoquiez un peu dans les titres tout à l'heure.
06:52Et donc, ils reportent leur achat, ils deviennent indécis.
06:56Et donc, c'est ça qui avait permis au marché de résister sur le premier semestre.
07:00Et là, on voit qu'ils sont en train de lâcher.
07:02Et vous évoquiez tout à l'heure que l'ancien avait tenu.
07:06Charles-Marie Nacky, cela dit sur un plateau à BFM la semaine dernière.
07:09Oui, l'ancien a tenu parce que les prix sont réajustés.
07:12Mais dans le neuf, on ne peut pas réajuster les prix.
07:13Parce qu'il y a une forme d'autorégulation.
07:16Exactement. Et dans le neuf, on a des coûts de production,
07:19des normes, des prix de terrain,
07:21qui font qu'on n'arrive pas à réajuster.
07:22Et donc, on est en train de toucher le fond de la piscine,
07:25mais d'y rester, alors que l'ancien, effectivement, a déjà rebondi.
07:29Laurent, vous le voyez à peu près le tableau ?
07:32Oui, la grande différence entre l'ancien et le neuf,
07:35c'est que dans le neuf, il y a un prix de revient instantané à date.
07:38Alors que l'ancien, on a amorti.
07:40Enfin, on est plus sur des considérations exclusivement de marché,
07:43alors que dans le neuf, on a la problématique
07:45d'un prix de revient.
07:47Oui, ce qu'on voit aussi, c'est qu'effectivement,
07:49sur les investisseurs institutionnels qui semblaient être revenus,
07:53on voit qu'on a une OAT aujourd'hui à 10 ans.
07:55La dette de l'État français ?
07:57Elle est assez élevée, elle a plus à l'entour de 3, 4, 3, 5.
08:00Donc, les primes de risque qui sont positionnées pour de l'immobilier,
08:04elles sont élevées,
08:05ce qui fait qu'on n'arrive pas à correctement faire tourner nos bilans.
08:08Donc, ça ne marche pas non plus.
08:10Les bailleurs, effectivement, qui ont été très supportifs quand même.
08:13Les bailleurs sociaux.
08:14Les bailleurs sociaux, ils nous ont bien supportés quand même.
08:18Ils ont un petit peu moins de ressources.
08:20Un petit peu moins, c'est un euphémisme.
08:22Les collectivités qui donnaient pas mal de subventions ont arrêté l'année prochaine.
08:26Donc, on a quand même une situation qui n'est pas très favorable.
08:32Premier semestre, je crois qu'on a fait à peu près 40 000 réservations, un petit peu plus.
08:35Donc, c'est la moitié de ce qu'on avait l'habitude de faire.
08:38Et on est passé d'une crise un peu financière, crise des taux, à une crise de confiance.
08:43Norbert le disait.
08:45Et autant contre une crise financière, on peut avoir des éléments techniques pour corriger.
08:50On a vu ce qu'ont donné l'augmentation des taux sur l'inflation.
08:53C'était terrible, mais ça a fonctionné sur l'inflation.
08:56Sur la confiance, c'est plus compliqué.
08:57Oui, mais alors, c'est plus compliqué.
08:59Mais justement, on est en droit d'attendre que les gens qui nous gouvernent puissent prendre des décisions,
09:04justement, pour aider des secteurs aussi importants que sont ceux de la construction, par exemple.
09:09Je ne sais pas, je donne un exemple.
09:10On est en plein débat budgétaire.
09:13On en a vu passer des amendements rejetés, modifiés, ceux qui vont passer.
09:17Donc, on a dans les cartons des statuts de bailleurs privés,
09:20une baisse des ponctions pour les HLM, puisque vous parliez du soutien qu'avaient représentés les bailleurs sociaux.
09:26On a eu des allégements sur les donations, machin, etc.
09:29Est-ce que vous percevez, dans nos débats budgétaires actuels,
09:34quelque part, quelques petites planches de salut pour vos professions respectives ?
09:39Je pense qu'on peut se raconter ce qu'on veut.
09:41Mais s'il n'y a pas de permis de construire, il n'y a pas de logement.
09:44S'il n'y a pas de logement, il n'y a pas de marché.
09:46Excusez-moi de la formule un peu simpliste.
09:48Le nombre de permis de construire en 5 ans, il a été divisé par 3 à Lyon, par 4 à Bordeaux, par 5 à Nantes.
09:54On peut imaginer un statut du bailleur.
09:57Très bien, on peut y revenir.
09:59On peut imaginer moins de ponctions sur les HLM, mais s'il n'y a pas de permis de construire, il n'y aura pas de logement.
10:02Et donc, moi, je n'imagine pas, et ce qu'on voit, c'est qu'effectivement, on a un premier semestre à 40 000 logements.
10:09Je n'imagine pas comment on peut faire plus que 80 000 en 2025, comme en 2026 sur l'année.
10:15Comment les prix vont pouvoir, on va avoir des prix stables à 5 500 euros dans le neuf,
10:19donc relativement élevés par rapport au marché.
10:23Donc, je ne vois pas comment on peut imaginer, comment le secteur peut repartir,
10:27avec aussi peu de permis de construire et des élections municipales qui arrivent dans 6 mois.
10:32Il faudra que les nouveaux conseils municipaux se mettent en place.
10:38On va partir dans un autre schéma qui va être le budget 2027, enfin 26, avec les élections présidentielles.
10:45Donc, oui, c'est très bien ce que l'on dit en ce moment.
10:48Moi, je suis déjà en train de me projeter plutôt sur une reprise de cycle en 2028 ou en 2030.
10:53Ah ouais ? Laurent, vous êtes aussi pessimiste, j'ai envie de dire, que Norbert ?
10:57Aujourd'hui, on ne voit pas très très bien ce qui va se passer
11:01en termes de politique du logement.
11:02Moi, j'avais eu quelques espoirs avec Valérie Létard.
11:06Valérie Létard, beaucoup d'acteurs du secteur.
11:08Vincent Jambrun, j'espère qu'il va reprendre ce dynamisme-là.
11:13On verra ce qui se passe.
11:13Mais on arrive sur une période d'élections municipales en 2026, des élections présidentielles
11:19en 2027.
11:22Chez Link City, on s'est mis avec une stratégie qui permettra de passer ces deux, trois années
11:31à venir sans une évolution favorable du marché.
11:34En tout cas, nous, on est prêts à continuer avec des conditions qui seront dégradées et
11:39on n'espère pas énormément de choses.
11:41Et je rebondis sur ce que disait Norbert.
11:43C'est-à-dire que, est-ce que finalement, le sujet, puisque dans cette formulation simpliste
11:48qui est de dire, il faut des permis de construire, qui délivre aujourd'hui les permis de construire ?
11:51A priori, ce sont plutôt nos élus locaux.
11:53Et les maires, est-ce que finalement, au-delà de nos débats politico-budgétaires du moment
11:57qui jouent à l'Assemblée nationale, est-ce que ce n'est pas finalement au sein des villes
12:02et dans le cadre de cette élection municipale que tout va jouer et que finalement, la responsabilité
12:06de cette crise, elle porte sur qui ? Est-ce que finalement, elle ne porte pas davantage
12:10sur les maires ?
12:12Tu sais, on dit, ça fait des années sur ce plateau, et vous aussi Marie, vous le rendent aussi,
12:19l'immobilier, c'est de la richesse.
12:21Construire des logements, c'est amener de la richesse.
12:24On a du mal quand même à imprimer.
12:26On a du mal à faire comprendre ça aux politiques, que ce soit les politiques nationaux
12:29ou les politiques locaux.
12:30Donc ça veut dire aussi que les Français ne le comprennent pas.
12:33Entre 2022 et 2025, on fait 30% en moins en transaction, à peu près.
12:38On divise par deux ce que disait Laurent, la production de logements neufs.
12:42Donc c'est 20 milliards en moins de recettes fiscales.
12:44Parce que quand on construit un logement, c'est 50 000 euros de TVA dans la poche de l'État.
12:48Quand on vend un logement, c'est 15 000 euros dans la poche du département en général
12:52ou de la collectivité locale.
12:5420 milliards, c'est la moitié de ce que François Bayrou cherchait il y a quelques mois.
12:57Donc c'est énorme.
12:58Oui, bien sûr.
12:59Prenons un exemple concret.
13:00Vous avez la Gironde.
13:02La Gironde, ils ont perdu 200 millions en trois ans de droits de mutation.
13:06Qu'est-ce que fait la Gironde par rapport à cette baisse de dépenses ?
13:08Moi, si je perds 200 millions, je ne sais pas, mais si je perds des revenus, je baisse mes dépenses.
13:15Je m'adapte.
13:15La Gironde, elle ne baisse pas son train de vie.
13:17Elle ne baisse pas ses prestations sociales.
13:19Elle fait quoi ? Elle s'endette.
13:21On est dans l'absurdistan économique le plus absolu possible.
13:25On a un département qui perd des recettes parce que l'immobilier va mal.
13:30Donc qu'est-ce qu'elle fait ? Elle s'endette pour compenser.
13:32Et alors qu'on a la solution sous les yeux, la solution sous les yeux, c'est de produire du logement.
13:37Un logement neuf, c'est de l'activité économique.
13:39Un logement neuf, demain, deviendra un logement ancien.
13:41Et donc, ça sera aussi de la transaction ancienne.
13:43Mais ma question, c'est est-ce que les élus locaux en sont véritablement convaincus ?
13:47Est-ce que quand vous allez voir le maire pour signer le permis de construire
13:50et que vous lui dites, là, en fait, vous n'avez tout à y gagner que de construire,
13:54il ne vous répond pas, non, j'ai les élections municipales qui approchent ?
13:58La période est quand même particulière.
14:01Donc, ça nécessite, et c'est ce qu'on fait, nous, chez Link City,
14:04mais c'est aussi un peu, ça fait partie de notre ADN.
14:07On est très proche des territoires.
14:08On est très proche des collectivités.
14:10Et on essaie de comprendre.
14:12On a eu dernièrement l'interdiction du co-living à Paris.
14:17On n'en reste quand même pas à ce genre de choses.
14:20C'est-à-dire qu'on essaie de comprendre le pourquoi, le comment,
14:23et comment est-ce qu'on peut apporter des solutions pour que ça fonctionne.
14:26Parce que ce n'est pas simplement en tapant sur le clou
14:29qu'on va réussir à faire les choses.
14:30Donc, nous, notre stratégie, c'est être encore plus proche des territoires
14:34pour mieux comprendre les problématiques et des maires et des villes.
14:37Donc, adaptez votre offre à ce qu'on vous permet de faire, en fait.
14:40Oui, bien sûr.
14:41Mais bien sûr.
14:42Et puis, on essaie de se diversifier.
14:44On essaie de réfléchir.
14:46On essaie de créer des projets nouveaux.
14:47J'en avais déjà parlé.
14:49On a créé Neos.
14:50Neos, ce sont des résidences familiales, de logements familiaux,
14:56dans lesquels on offre des services.
14:57Alors, les familles se logent selon un bail de 89.
15:00Ce n'est pas de la résidence-service du tout.
15:02C'est du bail 89.
15:04Et en plus, on offre des services de co-working.
15:06On offre des services de chambre d'hôte.
15:09On offre de l'animation avec un community manager qui est présent.
15:13Et ça, les collectivités en sont très friandes.
15:16On vient d'en livrer un à Rouen.
15:1973 logements en LLI.
15:21Ça a été rempli en trois mois.
15:23Le logement locatif intermédiaire.
15:25Le logement locatif intermédiaire.
15:26Ça a été rempli en trois mois.
15:28Alors, quand bien même on offre des services,
15:29on reste inférieur, y compris à Rouen, au marché libre.
15:34Donc, on est intéressant.
15:35On est intéressant.
15:36Et les collectivités sont intéressées par ce genre de choses.
15:40Donc, c'est encore plus maintenant qu'avant,
15:43ensemble, avec les collectivités, avec les maires,
15:47en les comprenant, en les écoutant,
15:49qu'on va réussir à bâtir des solutions pérennes.
15:53Mais c'est ça, c'est une adaptation à marche forcée, en fait, Norbert,
15:55que vous êtes en train de vivre.
15:57Mon propos, effectivement, il y a les élus.
15:59Mais les élus, ils sont quoi ?
16:00Ils représentent leur population.
16:01Donc, ils sont élus par des citoyens.
16:04Effectivement, jusqu'à présent,
16:05le logement n'est pas dans le débat politique,
16:07que ce soit dans les présidentielles,
16:09même dans les élections municipales.
16:10M'en parlez pas, ça me déprime.
16:11Dernier congrès des maires d'Ile-de-France,
16:13il n'y a aucune table ronde sur le logement.
16:14C'était en juin, les élections municipales,
16:16c'est neuf mois après.
16:19La prochaine salve sortira la semaine prochaine.
16:21Mais le logement, c'est la priorité des Français.
16:24Quand on dit que le pouvoir d'achat,
16:25c'est la priorité des Français,
16:26compte tenu du poids du logement
16:28qui est nettement devant tous les autres
16:29dans nos dépenses mensuelles,
16:31eh bien, le logement, c'est la priorité des Français.
16:33Et 80% des Français veulent devenir propriétaires.
16:35Et que ce soit des jeunes ou des moins jeunes.
16:39Donc, ça fonctionne toujours.
16:40Et donc, comment on arrive à convaincre les Français,
16:43ceux qui vont voter pour les élus,
16:44que quand on construit un logement,
16:46pendant la construction,
16:47en fait, on est en train de créer une PME.
16:49On va faire vivre le commerce local.
16:51On va dynamiser les villes.
16:52Un chantier de 50 logements,
16:54c'est 10 millions de chiffres d'affaires.
16:56Et donc, ça fait vivre le commerce local.
16:58Il y a un rapport qui a été fait la semaine dernière
16:59par Dominique Schaecher
17:00pour redynamiser les centres-villes.
17:02Construisons des logements.
17:03C'est pareil, je veux dire,
17:05on est un peu dans l'absurdistan
17:06parce qu'on a un problème économique.
17:08On ne crée pas assez d'activités.
17:09On s'endette.
17:09Et on a une solution franco-française
17:11qui crée de la richesse
17:12pour des Français,
17:13avec des entreprises françaises.
17:14Et on est deux beaux représentants.
17:16Je me mets dans la même catégorie
17:18que l'Ing City.
17:19Vous m'excuserez.
17:20Tant pris, Norbert.
17:21C'est le bienvenu.
17:22Avec des entreprises françaises.
17:24Tout est là.
17:26Et votre interlocuteur, tout à l'heure,
17:27rappelez, en plus,
17:28les banques reviennent
17:29à faire du financement.
17:30Elles avaient quitté l'immobilier
17:31il y a quelques mois.
17:31Oui, bien sûr.
17:32Elles reviennent.
17:32On a toutes les conditions
17:33pour créer de l'activité.
17:35Il faut que les Français
17:36en aient conscience.
17:37C'est pour ça que je n'arrive pas
17:39à comprendre,
17:39et je le fais d'une façon différente,
17:41comment on arrive à imprimer
17:43en fond de trame,
17:46dans le discours,
17:47qu'en construisant des logements,
17:49on redonne du pouvoir
17:50d'achat immobilier aux Français
17:51parce qu'on va faire baisser les loyers,
17:52qu'on va créer de l'activité économique,
17:54qu'on va permettre aux écoles
17:55de se repeupler,
17:55qu'on va permettre aux commerces
17:57locales de revivre.
17:58On se rappelle surtout aussi
18:00de cet enjeu de réindustrialisation.
18:01Moi, je me rappelle
18:02de la fameuse Gigafactory de Dunkerque.
18:04Super, on annonce ça,
18:06tout le monde est là,
18:06mais sauf qu'on n'a pas de logement
18:08pour héberger les nouveaux salariés.
18:10Donc, c'est un vrai sujet.
18:11Le problème, maintenant,
18:12j'ai envie de dire,
18:13vous avez un constat partagé,
18:15il faut effectivement
18:16que les promoteurs
18:17soient particulièrement agiles
18:19pour s'adapter à ça,
18:20mais maintenant,
18:21qu'est-ce qu'il faudrait faire de plus ?
18:22C'est-à-dire que
18:22votre agilité,
18:24elle ne va pas pouvoir tout
18:24puisqu'on l'a vu,
18:25quand bien même vous êtes agile,
18:26vous vous adaptez,
18:27vous parlez avec les élus locaux,
18:28le fait est qu'aujourd'hui,
18:29on ne voit pas tellement
18:30le bout du tunnel,
18:31c'est ce que je disais en préambule,
18:32il faut faire quoi ?
18:33Aujourd'hui,
18:34il y a un parc qui est construit,
18:36énorme,
18:37dans l'ensemble de la France,
18:38il y a 9000 mètres carrés
18:40construits
18:41qui sont vides en France.
18:43C'est du bureau.
18:44C'est du bureau.
18:45Mais ce bureau,
18:47on peut le transformer.
18:48Alors, vous faites partie
18:49des grands défenseurs
18:51de la transformation
18:51des bureaux en loge.
18:53Je ne sais pas si je suis...
18:54Non, moi, je ne défends rien.
18:56Je pense que
18:57ces 9000 mètres carrés
18:58qui sont vacants,
18:59c'est un problème
19:00qu'il faut qu'on résoudre.
19:02Donc, on a un problème,
19:04on a en face un besoin,
19:05c'est de construire des logements.
19:06Moi, j'ai envie
19:08de faire partie
19:09de ceux qui disent
19:10faisons se rencontrer
19:13ces deux problématiques.
19:14Valérie Lettard
19:14avait d'ailleurs lancé
19:15une grande réflexion
19:18à l'échelle nationale
19:19avec deux groupes de travail,
19:21l'un sur le business model
19:22qui était géré,
19:24piloté par Xavier Lépine
19:25et Nadia Bouillet,
19:26un autre sur l'aspect
19:27technique et normatif
19:28sur lequel d'ailleurs
19:29Bouygues Construction
19:30aux côtés de l'Épamarnes
19:32avec Laurent Girometti
19:33et puis de Groupama
19:34avaient travaillé.
19:35Faisons ça de quelque chose.
19:36Nous, Link City,
19:37on est avec
19:39la formation
19:39de transformation immobilière,
19:41la foncière
19:42de transformation immobilière
19:43et puis la place
19:44de l'immobilier,
19:45on a créé
19:46le consortium
19:47des bureaux en France.
19:48On essaie
19:48de trouver des solutions
19:49dans le cadre
19:50d'une action collective
19:51pour trouver
19:52les bonnes manières
19:53de faire
19:53et que ce soit un succès.
19:54c'est vrai qu'un chantier neuf
19:57ça crée de la nuisance.
19:58Il y a du bâti déjà.
20:00Occupons-nous du bâti.
20:01C'est ça la solution,
20:02Norbert ?
20:03C'est peut-être
20:04effectivement
20:05accélérer la transformation
20:06des bureaux-vides
20:07en logement,
20:08c'est peut-être
20:08faire davantage de promotion
20:09autour de la surélévation.
20:11On sait qu'il y a
20:11un potentiel
20:12de constructibilité
20:13qui est énorme.
20:14Est-ce que finalement
20:14on va arrêter
20:16de construire
20:16comme on construisait
20:17auparavant ?
20:18On va maintenant
20:18plutôt s'adapter
20:19à ce qui existe déjà ?
20:20J'entends cette notion,
20:24j'entends qu'il faut
20:24traiter les 9 millions
20:25de mètres carrés
20:26de bureaux-vides,
20:26mais vous parlez
20:28d'industrialisation.
20:30On a un truc
20:30assez formidable en France,
20:31c'est qu'on a un pays
20:32extraordinaire.
20:33On a tout.
20:34On a des services,
20:36un environnement
20:37top,
20:39on a une culture,
20:41on a tout ce qu'il faut.
20:42Et si l'industrie
20:42de demain,
20:43si l'industrie du 21e siècle
20:44c'était le tourisme ?
20:46En fait,
20:46plutôt que de faire
20:47des gigafactories
20:48qui mettent des années
20:49à se construire
20:49et dont on n'est jamais
20:50sur du financement,
20:51si on accueillait
20:52en résidence principale,
20:54si on arrêtait
20:54de considérer
20:55qu'Airbnb
20:56c'est des tueurs,
20:58parce qu'Airbnb
20:59à Paris c'est plutôt...
21:00Il veut me lancer
21:00à 3 minutes
21:01de la fin de l'émission
21:02sur un sujet
21:02complètement à côté
21:04où je vais me fâcher.
21:05C'est terrible.
21:05Airbnb c'est juste
21:06le lobby des hôteliers
21:07qui a gagné à Paris.
21:08Pourquoi interdire
21:09à des jeunes
21:09de faire du Airbnb
21:11alors que ça leur permet
21:12de faire un complément
21:13de revenu ?
21:13Donc si on acceptait
21:15d'accueillir
21:16les touristes
21:17d'une façon
21:18plus importante,
21:18à condition de construire
21:20aussi pour les Français.
21:21Il ne faut pas
21:22exclure la résidence
21:23principale pour Airbnb.
21:24Il faut...
21:25Mon propos,
21:26et c'est peut-être là
21:27où on n'est pas d'accord,
21:28c'est nous,
21:29chez Groupe Gambetta,
21:30on prêche
21:30l'accession à la propriété
21:31et la construction.
21:32Il faut accompagner
21:33une industrie
21:34qui est le tourisme.
21:35à chaque fois qu'on se voit,
21:37on en revient mal.
21:37On a une vraie solution
21:38devant nous.
21:38Oui, mais il y a une question
21:39de sobriété foncière aussi.
21:41On ne peut pas...
21:42Enfin voilà,
21:42il y a quand même
21:42un vrai sujet là-dessus.
21:44Allons chercher,
21:45si vous voulez,
21:45la surélévation.
21:46Mais pas de problème.
21:47Ce n'est pas si je veux.
21:49Sinon, vous savez...
21:50Vous avez totalement raison.
21:51Moi, je suis pour la surélévation,
21:53mais politiquement.
21:54Déjà, quand on parle
21:54de logement,
21:55c'est compliqué.
21:56Quand on va voir les élus,
21:57ils nous disent
21:57c'est R plus 3,
21:58R plus 4.
21:58À côté, il y a R plus 6.
21:59Maintenant, on va faire
22:00R plus 3, R plus 4.
22:01Si on leur demande en plus
22:02de faire des logements
22:03et de la surélévation,
22:05on sait qu'on ne va pas y arriver.
22:06Donc effectivement,
22:07je chante le côté surélévation
22:09parce que je sais
22:10qu'il y a un écueil politique
22:11et c'est pour ça
22:12que je vous parle
22:13d'un autre sujet
22:14qui serait l'industrie
22:14du XXIe siècle
22:15qui n'est pas celle qu'on pense
22:16mais qui serait le tourisme.
22:17Oui, mais est-ce qu'on est...
22:18Ma question, Laurent,
22:19est-ce que vous pensez
22:20qu'on peut construire comme avant
22:21et donc ne plus s'arrêter
22:23si je dois héberger
22:23tous les touristes,
22:25plus les gens en résidence principale,
22:26plus ma résidence secondaire,
22:27il y a un moment donné
22:30où ça va coincer quand même.
22:31Il y a ces sujets
22:32de zéro artificialisation nette.
22:37Travailler ce qu'on appelle
22:38le déjà-là,
22:40faire de la restructuration urbaine,
22:41ça me paraît
22:42un incontournable aujourd'hui.
22:44Mais Norbert ne dit pas l'inverse.
22:47Il insiste sur le logement neuf
22:50et de l'industrie et le tourisme
22:52mais il ne dit pas complètement l'inverse.
22:54Si on trouve des solutions
22:55pour pouvoir le faire
22:56en travaillant le déjà-là,
22:57je pense qu'il sera partie prenante.
23:00Et pour ce qui nous concerne
23:01chez Link City,
23:03on a toujours prôné l'adaptabilité.
23:06On n'est pas dépendant
23:07d'un seul produit immobilier.
23:09On fait à peu près,
23:10on est très très large
23:11sur les différentes classes d'actifs.
23:14Et comme on est filiale
23:16d'un groupe de construction,
23:17on réfléchit beaucoup
23:19à s'adapter,
23:20à comprendre,
23:22à modifier nos stratégies
23:23et à les mettre
23:24en fonction des considérations
23:26et du marché
23:27et des volontés politiques.
23:29Et je pense,
23:30très sincèrement,
23:31et après je m'arrêterai là-dessus,
23:32que travailler
23:33les immeubles existants
23:35et le déjà-là
23:35est une vraie solution.
23:37Vous parlez toujours sur Lezanne.
23:38Marie,
23:38votre priorité,
23:39c'est Lezanne.
23:39Le zéro artificialisation.
23:40Ce n'est pas ma priorité,
23:41non mais c'est Lezanne.
23:42Si, si, à chaque fois,
23:43on est le seul pays au monde
23:44à avoir légiféré là-dessus.
23:46Personne n'a légiféré
23:47sur l'utilisation.
23:48Et donc ça veut dire
23:49que forcément on a tort.
23:50Pourquoi on serait toujours
23:51plus vert que vert ?
23:52Pourquoi on serait toujours
23:53mieux que les autres ?
23:54On peut quand même regarder
23:55notre problème de dette,
23:57notre problème d'activité économique
23:58et penser que la construction,
24:01l'immobilier,
24:01le logement,
24:02c'est des solutions.
24:03On veut faire,
24:04on veut zéro artificialiser
24:05sans détruire.
24:06On refuse de détruire en France.
24:08Ok, arrêtons d'artificialiser,
24:10mais acceptons de détruire,
24:12acceptons de considérer
24:13qu'il y a 10-20% du bâti en France
24:15qui n'est plus utilisable aujourd'hui.
24:17Et bien pourquoi pas ?
24:17Et bien pourquoi pas ?
24:18Mais au lieu de trop artificialiser,
24:20effectivement,
24:20pourquoi pas détruire
24:21ce qui est aujourd'hui obsolète
24:24pour construire l'immobilier de demain ?
24:25Mais l'idée,
24:26c'est de trouver un juste milieu.
24:27Et après,
24:28je ne peux pas vous laisser dire
24:28que je suis anti-construction.
24:31Vous ne pouvez pas m'accuser de ça quand même,
24:32Norbert.
24:32Norbert Fanchon,
24:33pour le groupe Gambetta,
24:34merci d'avoir été avec nous.
24:36Et Laurent Mouret,
24:36le directeur général de Link City,
24:38merci à tous les deux
24:38d'avoir été avec nous
24:39dans Les Experts de l'IMO.
24:41Il est midi 26 sur BFM Business.
24:44On se retrouve demain.
24:47Les Experts de l'IMO
24:48sur BFM Business.

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