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  • il y a 19 heures
Tout savoir sur les grandes tendances du marché de l'immobilier avec les meilleurs experts et notre journaliste maison, Erwan Morice, et vous !

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00:00BFM Business présente les experts de l'IMO, Erwann Maurice.
00:06C'est parti pour votre demi-heure 100% IMO sur BFM Business et comme tous les vendredis,
00:11nos meilleurs experts laissent place à nos meilleurs journalistes et chroniqueurs.
00:14Pour le débrief des actus de la semaine, au menu aujourd'hui le traditionnel topoto,
00:19le baromètre du crédit, on verra dans quelle mesure l'imbroglio politique que l'on traverse
00:24et la remontée du taux à 10 ans qui en découle de l'état français,
00:28joue sur le crédit immobilier.
00:30Également au programme, les conséquences de l'actualité politique,
00:33toujours cette fois-ci sur la rénovation énergétique.
00:36On commentera aussi le redémarrage de MaPrimeRénov', énième épisode,
00:40avec cette fois-ci quelques subtilités qui ont quand même leur importance, vous verrez.
00:44Et puis ce record, celui des bureaux, vide.
00:47Et oui, l'immobilier de bureau n'a plus la cote, les dernières données le confirment.
00:51Figurez-vous qu'en région parisienne, 6 millions de mètres carrés de bureaux sont tout simplement désertés.
00:57Les experts de l'IMO, c'est parti.
01:00Les experts de l'IMO, le topoto de la semaine.
01:05Et pour défricher tout ça, on accueille nos deux invités, Laurent Pernas.
01:08Bonjour.
01:08Bonjour.
01:09Merci d'être là, vous êtes chroniqueur sur Radio IMO,
01:11vous êtes aussi directeur de Sofinco Écotransition,
01:13qui aide le financement à la rénovation.
01:15Précisons-le, on parlera justement tout à l'heure, je disais, de ces sujets-là.
01:18Ce vendredi, nous sommes aussi accompagnés de Virginie Grolo.
01:21Bonjour Virginie.
01:21Bonjour Erwan.
01:22Bienvenue, vous êtes la chef de la rubrique Immobilier à Challenges.
01:26Bon, sans surprise, à la une de Challenges, le chaos et le coût du chaos.
01:34Coût immobilier peut-être aussi, on va voir ça avec vous dans un instant.
01:38Mais c'est le traditionnel topoto, inventé, imaginé par Marie-Cœur de Roi.
01:43On en est où, là, au 10 octobre 2025, des taux d'emprunt, Virginie Grolo ?
01:48Alors, on en est à un petit frémissement à la hausse.
01:51C'est effectivement une des conséquences du bazar actuel, on va dire.
01:58Depuis la démission de Sébastien Lecornu, on a vu l'OAT,
02:03c'est-à-dire l'obligation assimilable du Trésor, sur 10 ans,
02:06qui fixe le niveau de la dette française et qui fixe aussi le cap
02:09en matière de fixation des taux de crédit immobilier.
02:12Et donc, on l'a vu un peu frémir, elle a atteint quasiment 3,60 %
02:15avant de fléchir un tout petit peu, on peut être à 3,55, quelque chose comme ça.
02:20Donc, à chaque fois qu'il y a un événement,
02:22il y a cette petite poussée à la hausse sur l'OAT.
02:25Ce qui conduit à une légère augmentation,
02:30pour l'instant c'est très mesuré,
02:31mais une légère augmentation des taux de crédit immobilier.
02:34On est à 3,10, je regardais les chiffres du courtier Café hier,
02:383,10 sur 15 ans, 3,22 sur 20 ans, 3,30 sur 25 ans.
02:43On avait aussi hier la décision de la Banque Centrale Européenne,
02:46un statu quo sur les taux directeurs,
02:48ce qui veut dire qu'il n'y aura pas de baisse des taux à prévoir.
02:53Ça, pour l'instant, c'est niet.
02:55Et donc, on s'oriente plutôt, selon les différentes analyses,
02:59vers des taux qui devraient frôler les 3,5 % en moyenne d'ici décembre.
03:05Bon, c'est une petite hausse qui n'affecte 0,2 point
03:10de quelques dizaines d'euros par mois
03:12sur une mensualité moyenne de crédit immobilier.
03:14Donc, c'est relativement absorbable par les ménages.
03:16Mais en tout cas, tous les indicateurs nous disent que ça va monter.
03:20Ça va un petit peu monter.
03:21Il ne faut pas être trop alarmiste non plus.
03:23Ça va un petit peu monter et ça peut être absorbé par les ménages,
03:27par une majorité des ménages.
03:29Mais ça veut dire quand même qu'il ne faut pas s'attendre à des baisses
03:32et il ne faut pas que les vendeurs de biens immobiliers soient trop gourmands
03:36sur les prix, surtout parce que s'ils continuent de maintenir des prix trop forts
03:39alors que la capacité d'emprunt va un peu fléchir, ça va bloquer.
03:43Donc, il faut que tout le monde garde son calme.
03:46Et voilà.
03:48Laurent Permas.
03:48On a déjà eu un premier choc des taux il y a deux ans et demi.
03:54Là, on est en pleine incertitude.
03:57Et donc, forcément, les banques anticipent.
03:59Anticipent à la fois le coût du risque,
04:01parce qu'on sait que les ménages sont endettés.
04:05En tout cas, c'est très fragile.
04:07L'équilibre est très fragile.
04:09Et anticipent aussi la marge, ce qu'on appelle la MNI,
04:13la marge nette d'intérêts, c'est-à-dire leur marge
04:16entre le refinancement sur le marché
04:19et la capacité de reproduire, en fait, un taux.
04:23Donc là, il y a une vraie difficulté de prévision.
04:25Je crois qu'on a la somme de l'ensemble des incertitudes aujourd'hui.
04:30Parce qu'on parle d'un budget, d'une loi de finances qui ne sera pas là,
04:34en tout cas très en retard.
04:36L'encadrement des prix, notamment sur l'énergie, a disparu.
04:41Donc, il y a beaucoup d'indicateurs qui font que les banques sont très prudentes.
04:44Et puis, il y a aussi la BCE qui surveille et la CPR qui surveillent, en fait,
04:50cette capacité à avoir un ratio.
04:52On pilote, en fait, les banques pilotent leur ratio de fonds propres.
04:55C'est les RWA, c'est la consommation de fonds propres, en fait.
04:59Et le prêt immobilier est forcément un acteur de consommation des fonds propres.
05:04Et donc, il faut qu'il y ait une marge suffisante.
05:06Sinon, le ratio est dégradé.
05:07Et donc, les banques, en fait, peinent à produire, je dirais, leur quota de prêt immobilier.
05:12Tout ça n'est pas très bon pour l'investissement immobilier, en tout cas, dans les mois à venir.
05:16Alors, ça dépend.
05:17Si on parle d'investissement en termes de résidence principale,
05:19il faut quand même rappeler qu'il y a, pour le neuf, notamment, le prêt à taux zéro.
05:24Ça peut permettre de bougler son financement.
05:26Il peut y avoir des prêts à action logement pour les personnes qui sont salariées, secteur privé.
05:30Et puis, je regardais aussi sur des anciens prêts à l'épargne logement, enfin, plans à l'épargne logement qui donnent droit à des prêts à l'épargne logement.
05:37Je crois qu'entre, pour ceux ouverts, entre 2018 et 2022, de mémoire, vous pouvez avoir un prêt à 2,2 %, ce qui est quand même nettement moins cher.
05:45Donc, il faut regarder.
05:46Il faut vraiment prendre le temps de constituer son dossier.
05:49Ça, c'est pour la résidence principale.
05:50Pour l'investissement locatif, effectivement, dans le projet de loi de finances, peut-être, il devait y avoir un statut du bailleur privé.
05:59Oui, on va y revenir.
06:00Bon, ça n'a pas l'air bien engagé, cette histoire.
06:05Et donc, c'est sûr que s'il y a un coup de frein continu sur l'investissement locatif, on voit les chiffres se dégrader, notamment dans le neuf, depuis des mois.
06:13Et puis là, il n'y a plus de dispositif de défiscalisation, donc c'est fini.
06:17Ça va rendre le marché de la location extrêmement tendu.
06:21Il l'est déjà.
06:22Donc là, ça va être encore pire.
06:23Et voilà, ça va continuer à cristalliser les crispations des ménages sur le logement.
06:30Virginie Gorlot, vous nous parliez des prêts aidés, tous les dispositifs qui existent pour éviter que le marché ne se grippe avec cette remontée de taux.
06:38Néanmoins, il faut les connaître.
06:41Et puis, ça prend du temps aussi.
06:43Quand on avait un projet immobilier, et j'entends beaucoup que certains sont mis sur pause, parce qu'on s'inquiète justement de savoir, avec les délais, etc.,
06:51est-ce qu'on ne va pas se retrouver si on veut acheter dans les prochaines semaines avec des taux à 3,5 au lieu de 3, typiquement.
06:56Donc, il y a quand même cette phase-là de quelques semaines où peut-être ça va un petit peu ralentir quand même le temps de se mettre en ordre de marche pour trouver les bons dispositifs.
07:07Je pense que ça a déjà un petit peu...
07:09En fait, vous avez deux attitudes.
07:11Il y a ceux qui se disent, moi, j'ai mon projet et je fonce, quoi qu'il arrive, parce que c'est le bon moment pour eux.
07:18Ils sont salariés, ils ont suffisamment d'apport personnel, ils ont trouvé le bien dont ils rêvent.
07:22Et ceux-là, ils foncent. Et puis, c'est notamment nourri par des achats contraints, entre guillemets, parce que vous venez d'avoir un bébé, parce que vous avez un nouveau job, parce qu'on déménage.
07:35Donc ça, il y a un fonds, entre guillemets, qui est toujours actif.
07:40Tout ce qui est, par contre, transaction de confort, ça a déjà disparu depuis un bon moment, puisque les gens se disent, j'ai une mensualité avec en plus d'anciens taux qui peuvent être à 1%.
07:50Il faut que je vérifie, par rapport à la date d'achat, est-ce que, et comme les prêts ont un peu rebaissé, est-ce que je suis quand même toujours gagnant ?
07:57Parce que sur une période longue, il faut quand même rappeler que les plus-values sont là.
08:01Mais c'est des calculs, il faut savoir si on trouve ce qu'on cherche.
08:05Et effectivement, il y a des incertitudes fiscales aussi, de se dire, est-ce qu'il n'y aura pas d'autres surprises dans le projet de loi de finances ?
08:11Donc forcément, ces transactions-là, ou sur l'investissement locatif, parce que les rendements ne sont pas suffisants, parce qu'il y a l'encadrement des loyers, parce qu'il y a plein de choses, enfin, il y a plein de freins.
08:20Mais il y a beaucoup de flou, quand même.
08:21Réal ou psychologique, il y a beaucoup de flou, et quand on est dans le flou, on ne bouge pas.
08:25C'est qu'il y a un loup.
08:26Oui, il faut aussi réapprendre à acheter une résidence principale, sa résidence principale, comme un acte d'épargne.
08:33Et parce qu'on est sorti quand même d'un univers très spéculatif sur la résidence principale, avec notamment des plus-values qui étaient normales, classiques.
08:43Et c'était le jeu des Français de se dire, tiens, je vais acheter pour revendre dans 2-3 ans.
08:47On a un cycle aujourd'hui qui est du 8 ans, la duration est du 8 ans d'un propriétaire, avant qu'il remette sur le marché parce qu'il a un projet, parce qu'il veut déménager, parce qu'il change d'éventuellement de travail ou par la retraite.
08:59Mais on n'est plus dans cet univers spéculatif.
09:02Donc il faut se réhabituer à un achat, qui est un achat de, entre guillemets, de bon père de famille, pour lequel vous avez eu, c'est un complément d'épargne.
09:11Et puis je rappelle, l'épargne salariale est un dispositif aujourd'hui qui est là pour aussi compléter un apport et qui fait du bien, et qui peut raccourcir notamment la duration.
09:20Les conséquences, toujours, de la situation politique, on disait des projets quand même gelés, repoussés.
09:26Le statut du bailleur privé, par exemple, très attendu par la profession, qui devait arriver en décembre, ce ne sera pas le cas.
09:34Ça, c'est quand même...
09:35Non, je ne pense pas.
09:35Voilà, c'est sûr.
09:36Non, mais c'est sûr.
09:37Il y a des inquiétudes là-dessus.
09:39Il y a aussi sur la taxation des hauts patrimoines, sur la possibilité d'un retour de l'ISF.
09:46Tout ça laisse quand même planer beaucoup d'incertitudes.
09:48Oui, ça laisse planer beaucoup d'incertitudes, et tant pour les ménages que pour les professionnels.
09:53Parce que ce sont aussi...
09:54Pourquoi les professionnels, notamment du neuf, poussent autant ?
09:58C'est que ça fait des mois, voire des années, qu'on est dans une situation de crise, que ce soit pour des appartements neufs chez les promoteurs ou de la construction de maisons individuelles.
10:08Alors, la construction de maisons individuelles a un petit peu résisté, enfin, un petit peu repris là, parce qu'il y a le prêt à taux zéro.
10:13Mais ces entreprises, malheureusement, on a vu, elles ont d'abord maigri, ensuite, elles sont placées en redressement judiciaire ou autre.
10:23Enfin, on voit, il y a de la casse en termes d'entreprise.
10:26Les artisans, c'est toute une chaîne.
10:28Si vous n'achetez pas dans l'ancien et que vous ne faites pas des travaux de rénovation, c'est plein d'artisans aussi qui ne travaillent pas.
10:33Donc, c'est une vraie chaîne économique qui souffre.
10:36Et c'est pour ça, d'ailleurs, que les professionnels du neuf appellent à ce statut du bailleur privé.
10:41Est-ce que c'est le miracle ? Peut-être pas.
10:44Mais en tout cas, c'était de redonner un signal pour flécher l'investissement des ménages sur l'investissement locatif.
10:51Créer des logements parce qu'en fait, on a besoin de logements.
10:54Et d'autant plus qu'on sait qu'on va avoir, dans l'année prochaine, le contexte des élections municipales qui est déjà un facteur de blocage.
11:01Le maire qui construit et le maire battu, c'est ça ?
11:04Voilà, le maire bâtisseur, maire battu, ce qui n'est pas toujours vrai d'ailleurs.
11:09Enfin, il faut arrêter avec cette croyance parce qu'en fait, les besoins des ménages en logement, ils sont bien plus forts que ça, je pense.
11:16Après, effectivement, il faut engager des dépenses publiques sur des équipements publics, des écoles, des crèches, etc., des équipements sportifs.
11:22Oui, ça se réfléchit, mais c'est la vitalité d'un territoire.
11:26Voilà, donc tout...
11:27Et c'est tout ça, c'est toute cette chaîne qui est très complexe et qui est irriguée par l'immobilier sous toutes les formes, logements, bureaux, équipements, qui aujourd'hui est dans le flou.
11:37Laurent Permas, on va parler de la rénovation énergétique aussi dans un instant, mais juste une réaction là-dessus.
11:43Il y a beaucoup d'attentes de tout le secteur immobilier, en réalité, sur la fiscalité notamment.
11:49Enfin, il y a beaucoup de points d'interrogation qui font, comme le disait Virginie, que c'est tout un tas de professionnels qui sont aujourd'hui dans l'incertitude et qui sont fragilisés.
11:58Beaucoup de TPE, PME dans la construction, dans l'immobilier.
12:02Les banques jouent le jeu parce qu'elles continuent à prêter.
12:05Ça faut... Il y a eu à un moment donné des Réunions à Matignon, à Bercy, en fait, pour pointer du doigt les banques.
12:12Elles continuent à prêter avec des marges qui sont beaucoup plus faibles et que, vous savez, la bancarisation...
12:16Tous les Français sont ultra bancarisés, donc les revenus supplémentaires sont plus compliqués à avoir.
12:22Donc ça, c'est important.
12:24Par contre, moi, je suis quand même très surpris.
12:26C'est un choc, ça fait 2, 3 ans, 4 ans même, qu'on parle de choc de l'immobilier, du choc du logement.
12:33On voit des pays européens, notamment nos voisins anglais, qui font de la colocation.
12:40On a les Espagnols qui font de la colocation.
12:42Et on a en France maintenant de la colocation qui arrive.
12:45Mais on ne parle pas des jeunes, on parle des actifs.
12:48Vous avez aujourd'hui, en région parisienne, dans une zone tendue, des couples, des célibataires qui font de la colocation et qui ont un revenu.
12:56Mais ce n'est pas suffisant pour pouvoir acheter.
12:58C'est du jamais vu.
12:59Et lorsqu'on n'investit pas, je pense à l'arrêt du Pinel, ce n'est pas un bon signe.
13:04Puisque lorsqu'on n'investit pas, lorsqu'on ne donne pas des supports pour que les Français investissent au-delà de l'assurance-vie,
13:11c'est un très mauvais signal du gouvernement là-dessus.
13:14Autre point sensible, et je reste avec vous, Laurent Permas, lié à l'instabilité politique,
13:17celui du futur de la rénovation énergétique.
13:20C'est un marché qui est appelé à ralentir.
13:22On voit déjà avec MaPrimeRénov', mais peut-être que ça va plus loin.
13:27Oui, alors il y a trois indicateurs, en tout cas trois appréciations qui ne sont pas des bons signes.
13:34La première, c'est que les Français ne connaissent pas en fait leur consommation énergétique déjà.
13:39Ça c'est la base. Vous voyez, le DPE, il y en a un sur deux, il y a tout un tas de sondages qui racontent à peu près les mêmes chiffres.
13:47Donc avoir conscience en fait de son étiquette et surtout de sa consommation énergétique, ça c'est le premier point.
13:53Le second, c'est qu'il y a beaucoup de fraudes.
13:56On ne parle que de cela.
13:57Et donc les Français, qu'est-ce qu'ils ont ? Qu'est-ce qu'ils font ? Ils ont peur.
14:00Donc ils sont très attentifs, très attentistes sur le fait d'aller chercher un tiers de confiance.
14:06Le troisième point, je n'ai jamais vu des dispositifs aussi complexes en France.
14:12C'est 25 retournements en l'espace de deux ans, rien que sur MaPrimeRénov'.
14:1825 ?
14:19Absolument. Des changements.
14:21Alors des changements, parfois c'est des petits changements, parfois c'est des grands changements.
14:23Et sur l'adaptation du logement pour le bienveillir, qui est une deuxième prime, vous avez 50, plus de 51 aides en France.
14:32Nationale, départementale, régionale, locale.
14:34Comment voulez-vous que les Français s'y retrouvent en fait ?
14:36Donc la notion de tiers de confiance, elle est vraiment...
14:40C'est délicieux le millefeuille.
14:41C'est très bon, mais là je pense qu'il y a un peu trop de crème, vous voyez ?
14:44Là c'est devenu un peu indigeste.
14:45Voilà, c'est un peu écœurant.
14:47Donc ces trois éléments, si vous voulez, viennent amplifier un renoncement.
14:51Rénover sa maison, c'est la même chose qu'acheter une maison.
14:55On en vient à MaPrimeRénov', peut-être avec vous Virginie Grelot, chez Challenge.
15:00Énième épisode, encore une fois, là c'est un exemple typique de ce qui se passe avec les aides et les allers-retours, les va-et-vient.
15:08C'est ça, mais c'est un feuilleton sans fin.
15:10Alors par moments où on lâche un peu, il faut bien le reconnaître, parce que de toute façon,
15:14il y a eu là ce gros épisode, suspension partielle en juin, retour, ouverture de la plateformatique,
15:20bug de la plateforme informatique, fermeture de la plateforme, réouverture de la plateforme au bout d'une semaine,
15:27tout ça pour retrouver un dispositif qui n'est pas le même que celui qui a été en juin,
15:32donc qui va être limité, là il a été recentré sur les ménages très modestes et modestes, ce qu'on peut entendre,
15:38pour certains types de logements, les plus mal notés énergétiquement.
15:43Et un objectif, entre guillemets, ou une limite, de 13 000 dossiers seulement acceptés,
15:49parce qu'on a consommé quasiment tous les crédits, et donc normalement,
15:52ce seront les crédits du début d'année qui seront consommés,
15:54enfin on n'a pas très bien compris comment c'était financé.
15:58Il y a eu ceux, évidemment tous ceux qui avaient entamé leur démarche,
16:01ont voulu en profiter, ça c'est bien normal,
16:03je ne sais plus, il y a eu 2 000 en 24 heures, presque 2 000 demandes,
16:09donc sur 13 000, vous voyez, on a rempli ça en 2 secondes,
16:12et avec en plus la communication qui a été faite,
16:15qu'à partir du moment où on aurait atteint ce score de 13 000,
16:17de toute façon, ce serait fermé jusqu'à la fin de l'année,
16:20donc ça on parle des rénovations d'ampleur.
16:21À côté, il y a deux types de rénovations,
16:24c'est les rénovations par geste,
16:26et les rénovations d'éco-propriétés.
16:28Alors, peut-être que dans un sens,
16:30si on avait prévu de rénover son appartement tout seul,
16:32face au pataquès, il faut se dire,
16:34je vais attendre, et je vais peut-être me concerter
16:36avec mes autres co-propriétaires,
16:38pour voir si finalement, parce qu'il y a aussi ça,
16:40c'est qu'il a fallu du temps pour comprendre
16:42ces niveaux de consommation énergétique,
16:44exactement ce que d'écrivait l'Europe Hermas,
16:46trouver des solutions,
16:48constater le problème, se dire,
16:49qu'est-ce qu'on fait, on va se réunir,
16:51on fait une première AG, peut-être qu'il faudrait le faire,
16:54arriver à décider les gens,
16:55voir si tout le monde veut bien participer,
16:57à quelle hauteur, et peut-être enfin commencer
16:59à se renseigner, c'est compliqué,
17:02On ne peut plus prendre aucune décision,
17:04étant donné que ça change toutes les 5 minutes.
17:06Non, mais alors, ce dispositif, par contre,
17:08pour EcoPro, lui, jusqu'à présent,
17:10je dis bien jusqu'à présent,
17:11je prends plein de precautions,
17:13il n'a pas été raboté,
17:14peut-être que là, c'est de se dire,
17:16mais finalement, la rénovation que j'entreprenais
17:17tout seul dans mon appartement,
17:19peut-être qu'on peut la faire à plusieurs,
17:23voilà, c'est ce millefeuille indigeste,
17:26comme vous disiez,
17:27voilà, c'est extrêmement compliqué,
17:28et ça conduit aussi des gens,
17:29alors, il y a d'autres types d'aides en plus,
17:31effectivement, comme le disait Laurent,
17:32il y a des aides locales.
17:33Justement, si on ne peut plus bénéficier
17:35de ma prime Rénov',
17:36à quoi on peut faire appel aujourd'hui ?
17:37Alors, il y a certaines métropoles
17:39qui distribuent des aides,
17:41plus ou moins généreuses,
17:42alors je crois que c'est Lyon et Rennes,
17:44il me semble,
17:44qui font partie des villes les plus généreuses.
17:47Il y a Paris.
17:47Il y a Paris aussi,
17:49mais il faut, encore une fois,
17:50il faut se renseigner
17:52pour savoir ce qui existe.
17:54Vous avez aussi les dispositifs,
17:55ça, c'est toute la partie privée de l'aide,
17:58les certificats d'économie, d'énergie,
18:00qui, pareil,
18:01là, on a accordé des bonus
18:03qui n'étaient pas prévus,
18:04parce que ça se renégocie
18:05tous les cinq ans,
18:06donc là, on est arrivé
18:07à la fin de la dernière période,
18:08on est rentré dans la nouvelle période.
18:09Il y a des bonus, notamment,
18:10qui sont revenus
18:11pour les pompes à chaleur,
18:13mais au 1er janvier,
18:15il n'y aura plus d'isolation
18:17pour les murs.
18:18Il faut être très, très accroché.
18:20Donc, ce que font les ménages,
18:22parfois,
18:23c'est qu'ils se disent
18:23très bien.
18:24Il faut vouloir être propriétaire,
18:25aujourd'hui, quand même.
18:26Non, ce que font certains,
18:27en fait, ils se disent très bien.
18:28Il y a des aides,
18:29je ne suis pas bien sûre
18:29de les percevoir,
18:30c'est tellement compliqué,
18:31je jette l'éponge,
18:32je trouve un professionnel,
18:34je vais discuter avec lui,
18:35je vais faire faire plusieurs devis,
18:37je ne m'occupe pas des aides,
18:39je rallonge mon financement,
18:40parce que, par contre,
18:41il va falloir financer tout ça.
18:43Je prends ce reste à charge,
18:44c'est un reste à charge
18:45qui est beaucoup plus important pour moi,
18:47et j'y vais quand même.
18:50Ce n'est pas simplifié,
18:51comme on le voudrait,
18:53comme on l'espérait,
18:54mais on peut quand même y arriver.
18:56On se garde quelques minutes
18:57en cette fin de semaine aussi
18:58pour faire le point
19:00sur l'immobilier de bureau.
19:01Avec ces chiffres
19:02que vous nous apportez, Virginie,
19:036 millions de mètres carrés de bureaux
19:05sont vides en Ile-de-France.
19:07Oui, c'est le record constaté
19:08par Hemostat
19:09pour le troisième trimestre 2025.
19:11C'est plus de 6 millions
19:12de mètres carrés de bureaux vides.
19:14C'est un record pour l'instant.
19:16À titre de comparaison,
19:17on était à à peine 4 millions
19:19en 2015
19:20et on avait baissé
19:22juste avant le Covid
19:23à 2,8 millions.
19:24Donc là, il y a eu
19:25beaucoup de livraisons,
19:26il y a eu
19:27beaucoup de renégociations
19:29de bureaux,
19:33une demande qui a baissé.
19:35Donc là, on a ce niveau record,
19:37sachant quand même
19:38qu'il y a 1,8 million de bureaux
19:40vides depuis plus de 4 ans.
19:43Donc on peut présupposer,
19:45pas tous,
19:46mais que certains sont vraiment obsolètes,
19:48n'arriveront pas à se relouer
19:49et il va être grand temps
19:51d'envisager une reconversion,
19:54quelle qu'elle soit.
19:55Ce n'est pas comme s'il y avait
19:55une crise du logement en parallèle.
19:57Alors, c'est toujours compliqué
19:58la transformation de bureaux en logement,
20:00ça ne marche pas forcément très bien,
20:02mais il peut y avoir aussi
20:03d'autres besoins,
20:04des activités,
20:05je ne sais pas,
20:06des établissements de santé,
20:07que sais-je.
20:08Enfin, il peut y avoir
20:08d'autres choses
20:09pour reconvertir ces bureaux.
20:11Il va juste falloir
20:12que les maires se décident
20:13et, ah, l'année prochaine,
20:14il y a des élections.
20:15Donc, ça ne sera pas
20:16pour l'année prochaine.
20:17Il y a un problème
20:19avec l'immobilier de bureaux,
20:20aujourd'hui ?
20:21Oui, je pense que
20:23ça n'a pas été anticipé.
20:25Il y a eu une accélération,
20:26notamment avec le post-Covid
20:28et le télétravail.
20:29Et aujourd'hui,
20:30les 9 millions de mètres carrés vides,
20:35enfin, les 9 millions
20:36qui vont devenir
20:36des 15 millions
20:37dans, c'est des prévisions
20:40dans 5 ans, en fait.
20:42Il y a plusieurs points.
20:43Les propriétaires, en fait,
20:44des foncières n'ont plus les moyens.
20:45Oui.
20:46Donc, il y a des propositions
20:48de loi qui ont été,
20:49qui ont été notamment
20:50dans un rapport,
20:51remis dans un rapport
20:52auprès de la ministre,
20:54ex-ministre, en fait,
20:55du logement,
20:56notamment pour baisser le coût
20:58du statut fiscal
21:02et juridique adapté,
21:03puisqu'il y a un sujet
21:04de TVA.
21:05Et donc, c'est de considérer
21:07que la rénovation
21:08n'est pas du neuf
21:10et donc qu'il n'y ait plus
21:10de TVA,
21:11mais qu'il y ait juste
21:12des droits de mutation.
21:13Ça fait quand même
21:13un PC de 15 points,
21:14de 15%, si vous voulez,
21:16le prix.
21:16Et donc, d'avoir justement
21:17un prix qui soit abordable,
21:20un prix de marché.
21:21Une petite pensée
21:22pour les investisseurs
21:23en SCPI,
21:24en immobilier de bureau.
21:27Qu'est-ce qui...
21:28Dans quelle situation
21:29ils se retrouvent
21:29dans ce contexte ?
21:31Alors, c'est compliqué
21:32parce que ça dépend du parc.
21:35Alors, vous avez...
21:35Effectivement, là,
21:36on voit des très bons rendements
21:37affichés par certaines SCPI
21:39qui sont toutes jeunes,
21:40c'est-à-dire qui se sont
21:40constituées, grosso modo,
21:42après le Covid.
21:42Donc, elles sont
21:43sur un autre schéma.
21:44Bien sûr, le problème,
21:45c'est la masse.
21:46C'est toutes les SCPI
21:48constituées bien avant
21:50et...
21:50Oui, il va falloir aussi
21:51faire de la rénovation énergétique
21:53et des choses comme ça.
21:53Alors, il y a plusieurs choses.
21:55En fonction de l'implantation
21:57de ces bureaux surtout
21:57et de la part de bureaux
21:59quand il s'agit
22:00de portefeuilles mixtes.
22:02On sait qu'il y a
22:03un certain volume
22:04de parts en attente.
22:06Ça, c'est après
22:07le jeu des investisseurs,
22:10enfin, des assureurs
22:11et des foncières
22:14de rénover,
22:17réaffecter,
22:19empocher leurs pertes,
22:20enfin, déduire leurs pertes.
22:21Réinvestir aussi,
22:22peut-être dans des parcs.
22:22Réinvestir éventuellement,
22:23mais c'est des arbitrages
22:24et ces arbitrages,
22:26il faut quand même
22:26laisser du temps.
22:27La question du bureau,
22:29c'est...
22:29On est sur des temps
22:30très longs,
22:31enfin, c'est toute la question
22:31de l'immobilier d'ailleurs,
22:32mais souvent, on voit
22:34les bureaux
22:35qui sont livrés aujourd'hui,
22:36ils ont peut-être été décidés
22:37il y a 5, 7, 10 ans.
22:40Et il y a 10 ans...
22:40Ils ont un DPE déjà.
22:41Pas forcément,
22:44mais c'est surtout
22:44où l'usage n'a pas été pensé
22:46et l'implantation
22:47ne correspond plus
22:48aux besoins d'aujourd'hui.
22:49Il nous reste une minute
22:50pour terminer avec un sujet
22:51qui vous tient à cœur.
22:52Laurent Permas, je le sais,
22:53puisque vous êtes l'auteur
22:54du Manifeste
22:54pour la liberté
22:55de vieillir chez soi.
22:58Le bien vieillir,
22:59c'est le sujet de la faim.
23:00Sujet important,
23:01puisque la population vieillit,
23:03les Français vieillissent
23:04en termes d'adaptation
23:05de logement.
23:06Est-ce qu'on investit
23:07aussi suffisamment aujourd'hui ?
23:08Absolument pas.
23:09On n'investit pas suffisamment.
23:11Pourquoi ?
23:11Parce que c'est tabou.
23:12Et deuxièmement,
23:12il faut une stabilité,
23:13il faut un plan triennal.
23:14On est capable de le faire
23:15pour l'armée.
23:16Il faut pouvoir poser
23:17un plan sur plusieurs années
23:19avec une fiscalité
23:20et des investissements
23:22qui soient cohérents.
23:23On a aujourd'hui
23:24la prime adapt
23:24qui est là,
23:26mais sous condition de ressources,
23:28qui peut financer
23:29jusqu'à 22 000 euros.
23:30Mais là encore,
23:30ce n'est pas pour tous les Français.
23:32Et souvent,
23:33le déclenchement
23:34de l'aménagement,
23:35de l'adaptation du logement
23:36se fait lors de la chute.
23:38Et la chute,
23:38c'est plutôt à 80 ans.
23:39Et ça ne se passe pas très bien
23:41parce que c'est généralement
23:42un fémur.
23:43Il y a très souvent
23:44une résidence médicalisée
23:45au bout de deux ans.
23:46On pourrait l'éviter.
23:47Et c'est tout le sujet
23:49des aidants aussi,
23:49puisqu'on est, nous,
23:50enfants aidants.
23:52Et donc,
23:52c'est d'accompagner
23:53et de sensibiliser
23:53nos parents
23:55pour pouvoir faire cela
23:56beaucoup plus tôt
23:56et le réunir
23:58avec notamment
23:59toute la rénovation énergétique.
24:02Mais donc,
24:02dans votre boule de cristal,
24:03vous ne voyez pas
24:04de dispositif à venir
24:06pour encourager
24:07ces adaptations,
24:08ces rénovations ?
24:09Il y a des projets de loi.
24:10Il va falloir
24:11qu'on ait des personnes en face.
24:13C'est notamment
24:14du crédit d'impôt,
24:15utiliser le plafond du CESU.
24:16C'est très concret
24:17et ça va permettre
24:18de relancer,
24:19en tout cas,
24:20avec de la TV là,
24:21de la consommation,
24:22de relancer les services
24:23à la personne.
24:23On a besoin
24:24de services à la personne,
24:25on a besoin de mobilité.
24:26On ne peut pas rester enfermé
24:27dans sa maison seulement.
24:29Nous sommes au bout.
24:29Merci beaucoup Laurent Permas,
24:30éditorialiste,
24:31chroniqueur chez Radio Imo,
24:33auteur de ce manifeste
24:34pour la liberté
24:35de vieillir chez soi
24:37et Virginie Grolo,
24:38chef de la rubrique
24:39immobilier à Challange
24:40avec ce dossier
24:41cette semaine
24:41sur le coût
24:43de la crise politique
24:45à retrouver
24:45dans le numéro
24:46de Challange
24:47de cette semaine.
24:48L'actualité économique
24:49et financière
24:50se poursuit sur BFM Business.
24:51Dans un instant,
24:52votre émission de service
24:53avec vous
24:54présentée par Sandra Gandouin.
24:55Lundi à midi,
24:56vous aurez le plaisir
24:56de retrouver Marie-Cœur de Roy
24:58pour votre émission Imo.
25:00Bonne fin de semaine,
25:01très bon week-end.
25:03Les experts de l'Imo
25:05sur BFM Business.

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