- il y a 2 semaines
Chaque week-end, l’émission pilotée par Pauline Revenaz avec à ses côtés Dominique Rizet, consultant police/justice BFMTV, traite d’un événement majeur de la semaine, ainsi que d’autres affaires qui sont revenues sur le devant de la scène.
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00:00Bienvenue à vous, quand la famille du petit Émile mène sa propre enquête.
00:04Selon nos informations, le grand-père, la grand-mère, l'oncle et la tante d'Émile se sont rendus au Auvergne,
00:09un trajet d'un kilomètre cinq qu'ils ont exploré entre l'église et le lieu de la découverte du crâne du petit garçon.
00:16Avec nous, j'accueille en plateau Général François Daoust, bonjour, ancien directeur de l'IRCGN,
00:21Boris Karlamoff, police, justice, journaliste du service BFMTV,
00:25Et avec nous aussi, Valentin Doyen, journaliste qui suit très attentivement cette affaire depuis le début,
00:30depuis cette journée de juillet 2023 où le petit garçon a disparu.
00:34Valentin, d'abord, revenons ensemble sur ce déplacement.
00:37Les quatre anciens gardés à vue, avec leurs quatre avocats, ont décidé de retourner au Auvergne.
00:43Racontez-nous précisément ce que vous savez.
00:47Effectivement, ils se sont rendus sur place hier matin, aux alentours de 7h30, 8h, ils ont pris la route,
00:52ils se sont déplacés depuis la Bouilladis, et ils étaient 8, donc Philippe, Anne Védovigny, les grands-parents d'Émile,
00:57deux de leurs enfants, Marthe et Maximin, qui étaient donc les quatre placés en garde à vue en mars dernier,
01:03et les quatre avaient leur avocat respectif.
01:05Ils se sont tout d'abord rendus au Hameau du Auvergne, dans la rue du Four,
01:08c'est là où s'est volatilisé mystérieusement Émile, le 8 juillet 2023.
01:13Et ensuite, ils ont effectué une sorte de petit périple, ils ont fait plusieurs lieux,
01:17que ce soit l'église Saint-Martin, au cœur du Hameau du Auvergne,
01:20mais également pas très loin de là, la chapelle Saint-Pancras,
01:23et ils se sont rendus jusqu'à la colline de Villevieille.
01:26C'est à cet endroit que le crâne du petit garçon avait été retrouvé par une randonneuse,
01:31en mars 2024, et ils ont pris des photos,
01:35ils se sont déplacés également avec un drone,
01:37pour mener en réalité une sorte d'enquête,
01:41mais également pour aller voir des lieux qui n'avaient pas été inspectés
01:45lors de la mise en situation.
01:47Souvenez-vous, c'était le 28 mars 2024,
01:50une dizaine de personnes avaient été convoquées par les juges d'instruction,
01:52les magistrats, les enquêteurs,
01:53et ils avaient tous revécu leur journée du 8 juillet,
01:56et certains lieux n'avaient pas été explorés.
01:59C'est ces lieux qui ont été approchés et visités hier par les proches du petit garçon.
02:04Que cherche-t-il précisément, Valentin ? C'est ma dernière question.
02:07Je pense qu'ils cherchent deux choses.
02:10Tout d'abord, ils cherchent à ouvrir peut-être de nouvelles pistes.
02:16Hier, ils se sont rapprochés de lieux saints, de lieux de culte,
02:21de granges, de bâtiments agricoles, d'une ruine également.
02:23Ils ont emprunté deux chemins pour arriver jusqu'à Villevieille.
02:27On sait qu'il y a un chemin qui part du Haut-Vernay,
02:29qui va jusqu'à cette clairière où les ossements ont été retrouvés,
02:32ainsi que les vêtements du petit garçon.
02:33Et puis, il y a une autre piste qui part du col du laboré.
02:37Ils ont emprunté ces deux endroits.
02:40Donc, je pense que les avocats peuvent se réunir dans les prochains jours
02:44ou les prochaines semaines et demander au juge d'instruction du pôle criminel d'Aix-en-Provence
02:48de nouveaux actes d'investigation, pousser les enquêteurs à aller vers de nouvelles pistes.
02:52Et puis, il ne faut pas être dupes non plus, ils étaient quatre de la famille Védovigny.
02:57Ça fait plusieurs mois qu'ils ne se sont pas rendus sur place.
03:00Plus les avocats, ça fait huit personnes qui déambulent dans un mot.
03:02Hier, je pense qu'ils souhaitaient aussi être vus de la population.
03:06Pourquoi ? Certainement pour faire parler, peut-être pour faire se dévier des langues.
03:11Merci beaucoup, Valentin Doyen.
03:12Merci pour toutes ces informations.
03:14Évidemment, on suit très attentivement ce dossier avec vous
03:16et vous intervenez quand vous voulez.
03:18Dominique, dans cette affaire, qu'est-ce qui intrigue ?
03:20On rappelle qu'il y a eu quatre gardes à vue.
03:22C'était en mars.
03:23Et depuis, pas grand-chose jusqu'à ce déplacement hier après-midi.
03:27Oui, c'était il y a sept mois.
03:28Donc, les gardes à vue, c'était eux.
03:30C'était les quatre personnes de la famille qui sont venues avec leurs quatre avocats.
03:36Ce matin, on en parlait avec François Gapillan dans le live BFM.
03:41Est-ce que c'est un pied de nez aux gendarmes et à la justice ?
03:43On va demander au général Daoust.
03:44Est-ce que c'est une façon aussi de les provoquer, de leur dire
03:47« Vous voyez, vous nous avez placés en garde à vue,
03:49vous nous avez posé tout un tas de questions,
03:51on est innocents et on aimerait bien maintenant que le travail soit poursuivi. »
03:57Ça ne veut pas l'air qu'il n'a pas été fait.
03:58Soit poursuivi jusqu'à ce qu'on connaisse la vérité
04:00ou alors ça peut être autre chose parce qu'à ceux qui nous regardent,
04:03on doit la vérité.
04:04C'est-à-dire qu'il y a des personnes qui nous regardent
04:05et qui sont persuadées que c'est le grand-père,
04:08qu'il sait des choses qu'il n'a pas dites.
04:10Ou que c'est quelqu'un d'autre.
04:11Ou que c'est quelqu'un d'autre,
04:11mais en tout cas que c'est quelqu'un de la famille
04:13et qu'ils se disent « Ouais, mais si c'était une stratégie
04:15du grand-père, de la grand-mère, de l'oncle et de la tante
04:18pour qu'une fois qu'ils sont allés sur place,
04:21la justice soit un peu coincée. »
04:22Ça veut dire « Regardez, vous ne nous avez pas coincés. »
04:24Donc, vous voyez, tout ça existe
04:26et c'est important pour nous de le dire.
04:29Tous les quatre restent des suspects, jusqu'à plus informés,
04:33mais eux vont pointer du doigt d'autres pistes
04:36qu'il faudrait, selon eux, aller explorer.
04:39Parce que Général Laoust et Boris Karlamoff,
04:41la piste familiale n'est pas complètement écartée.
04:44Souvenons-nous des mots du procureur
04:46lors de sa dernière conférence de place.
04:47Tout à fait.
04:48La piste familiale n'est toujours pas écartée.
04:50Elle fait partie des hypothèses sur la table.
04:53De l'accident avec un tiers
04:55ou l'accident intrafamilial,
04:57c'est toujours là.
04:59Alors, cette manœuvre avec les avocats,
05:01je ne dirais pas que c'est une manœuvre dilatoire,
05:03mais c'est, comme disait Dominique,
05:05c'est vraiment pour essayer de bousculer un petit peu le système
05:08pour qu'il y ait des rires et des réactions,
05:10que ce soit à part des magistrats ou autres.
05:12Je rappelle que les gendarmes travaillent,
05:14les enquêteurs, sous la direction des juges d'instruction.
05:18Et quand on leur dit, ils ne vous dites rien,
05:19vous ne parlez pas, vous continuez à travailler,
05:21ils le font.
05:22Et pour ce qui est de la mise en avant,
05:26des lieux qui n'ont pas été explorés lors de la mise en situation,
05:29ont été regardés avec des avocats ou autres,
05:31ces lieux, certes, le jour de la mise en situation,
05:34n'ont pas été visités.
05:36Mais peut-être qu'ils l'ont été, bien sûr.
05:38Ils l'ont été dans le cadre de l'enquête,
05:40dans le cadre des prélèvements,
05:41et il y a un certain nombre d'heures de vidéos
05:45enregistrées avec des moyens très performants
05:49pour que chaque élément soit intégré dans l'enquête.
05:53Est-ce que vous en êtes sûr, mon général ?
05:55Est-ce que vous êtes sûr que tous les endroits ont été visités ?
05:59Les endroits dont ils ont parlé ? Ah oui.
06:02Il n'y a pas un terrain vierge qui a été inexploré par les enquêteurs ?
06:05Alors, il peut y avoir une zone dans les bois ou autre
06:08sur laquelle ils sont passés à côté,
06:11qui n'a pas été revisité.
06:13Mais la recherche dans les granges,
06:15il y en a eu plusieurs.
06:18Il y a la première qui a été dans le cadre administratif
06:21de la recherche d'un enfant,
06:22pour voir s'il n'était pas coincé sous un tracteur,
06:26sous une moissonneuse.
06:27Voilà, dans une pièce particulière,
06:30même dans les congélateurs,
06:31ça avait été regardé, les frigos, etc.
06:34Puis après, dans le cadre judiciaire,
06:36tout a été refait avec des prélèvements,
06:39des constatations,
06:40et surtout un ensemble de photographiques
06:42et de lasers 3D
06:45à des endroits bien précis.
06:46Parce que Boris, pardon,
06:47il faut rappeler cette topographie qui est très particulière,
06:50et surtout il faut rappeler que l'autopsie du crâne
06:53qu'on a découverte sur un chantier de randonnée,
06:54donc en mars 2024,
06:58révèle des éléments déterminants,
07:00un corps déplacé
07:01et un coup violent porté sur ce crâne.
07:03Un traumatisme facial violent,
07:04c'était les déclarations du procureur Blachon
07:06à l'issue de ces gardes à vue en mars dernier
07:10à la section de recherche de Marseille,
07:12avec des expertises,
07:13dit le procureur,
07:14qui introduisent la probabilité
07:15de l'intervention d'un tiers
07:16dans la disparition du petit Émile.
07:19Des vêtements et des ossements
07:20qui ont été transportés
07:21et déposés peu de temps avant leur découverte.
07:23On va rappeler que leur découverte,
07:24elle avait été faite au moment de Pâques,
07:27en mars 2024.
07:30On avait reçu ce communiqué de presse
07:31au petit matin annonçant
07:32que des ossements avaient été découverts
07:34par une randonneuse
07:35que BFM TV avait pu rencontrer
07:37à de multiples reprises.
07:39Et c'est pour ça,
07:39pour tous ces éléments,
07:40que la piste criminelle,
07:41aux yeux de la justice,
07:43elle n'est pas refermée.
07:44Alors sur la piste intrafamiliale,
07:45il y a deux sons de cloche.
07:46Le procureur lui dit
07:47que la piste intrafamiliale
07:48n'est pas refermée.
07:49À côté de ça,
07:49souvenez-vous,
07:50Isabelle Colombani,
07:51l'avocate du grand-père d'Émile,
07:52qui était l'invité d'Apolline de Malherbe
07:54il y a quelques mois,
07:56nous avait annoncé que selon elle,
07:57sur le plateau de BFM TV,
07:58la piste familiale
07:59était totalement refermée.
08:01Une avocate qui est dans son rôle aujourd'hui
08:03puisqu'elle défend,
08:04elle représente le grand-père d'Émile.
08:06Quoi qu'il en soit aujourd'hui,
08:07les investigations se poursuivent.
08:09Ce n'est pas parce qu'il y a une piste privilégiée
08:11qu'on va écarter toutes les pistes.
08:12On ne peut pas se permettre,
08:13en tant qu'enquêteur,
08:14de ne plus regarder la piste accidentelle.
08:16Elle est toujours sur la table
08:17et on explore d'autres pistes aujourd'hui.
08:19Écoutons l'avocate de la grand-mère,
08:21Maître Pinéli,
08:21qui était sur l'antenne il y a quelques instants.
08:23Il ne s'agit pas évidemment de rejeter
08:25les conclusions de l'enquête,
08:26je le disais à l'instant,
08:27il s'agit surtout d'y ajouter notre contribution.
08:30Nous estimons que certains points
08:31méritent ou mériteraient en tout état de cause
08:33davantage d'investigation.
08:37C'est la raison pour laquelle,
08:38d'ailleurs, à l'issue de l'étude
08:40à laquelle nous nous sommes livrés sur site,
08:42nous allons prochainement saisir
08:44la juge d'instruction qui est en charge de ce dossier
08:46d'un certain nombre de demandes.
08:48C'est ce que l'on appelle en procédure pénale
08:49des demandes d'actes
08:51et qui ont vocation à compléter
08:53le résultat des investigations
08:55qui ont été conduites jusqu'à présent.
08:58Dominique ?
08:58Moi, j'ai écouté tout à l'heure
09:00ce que disait Boris,
09:02à la conférence de presse,
09:03il y a eu deux conférences de presse
09:04du procureur de la République,
09:05Jean-Luc Blachon.
09:06Le mardi 2 avril,
09:08la conférence de presse,
09:09elle est juste au lendemain
09:11de la découverte du crâne d'Émile
09:13et il va dire plusieurs choses
09:15qui sont intéressantes.
09:16Il va nous dire,
09:17Jean-Luc Blachon,
09:17il est en présence du patron de l'ASR,
09:19section de recherche,
09:20Christophe Berthelin
09:21et le commandant de groupement.
09:22Je ne peux pas affirmer aujourd'hui
09:23que chaque mètre carré a été fouillé.
09:26Ça, c'est une phrase du procureur.
09:28Il nous dit aussi,
09:29je sais,
09:31je sais que ma réponse,
09:32et ça c'est bien
09:33qu'un procureur puisse parler comme ça,
09:34n'est pas satisfaisante.
09:36Pour qui ?
09:36Pour tout le monde.
09:36Pour la famille,
09:37pour tout le monde,
09:38pour les journalistes,
09:39pour la France entière
09:41qui veut savoir
09:41ce qu'il est arrivé à Émile.
09:42Parce qu'il y a encore une énigme.
09:43Il y a encore une énigme à ce moment-là.
09:45Et il dit,
09:46je sais que la réponse n'est pas satisfaisante.
09:48Et je trouve que c'est assez élégant
09:50de la part d'un magistrat
09:52d'oser dire les choses comme ça,
09:54de dire,
09:55pour l'instant, on ne sait pas.
09:56Qu'est-ce qu'il manque,
09:57Général Daouz, dans ce dossier ?
09:59Il manque un lien.
10:00Un lien entre l'EDC
10:02et la personne qui a pu intervenir.
10:05Est-ce que c'est...
10:07Si c'est un accident,
10:09c'est un tiers qui se trouvait là
10:10alors qu'il n'avait pas à être là
10:11et l'accident est généré.
10:13Est-ce que c'est un accident intrafamilial
10:17et ce n'est pas un lien direct ?
10:19Et l'absence de ce lien
10:21dans toute enquête,
10:22pour un motif bien particulier,
10:25si c'est un prédateur,
10:26si c'est une intention criminelle
10:27pour se venger de la famille, etc.,
10:29le lien, il sera établi
10:31et on arrivera à le trouver.
10:32Mais quand il n'y a pas de lien,
10:34c'est la difficulté de certaines enquêtes,
10:37eh bien, on n'arrive pas à remonter.
10:39– Et il manque le trajet
10:40entre le lieu de l'évaporation
10:43de la disparition du petit garçon,
10:45le lieu de la découverte du crâne,
10:46mais rappelons à nos téléspectateurs
10:48qu'il manque,
10:48il y a au moins deux scènes de crimes.
10:50– Il y a au moins deux scènes de crimes
10:51qui sont celles,
10:52le lieu de...
10:54là où l'enfant décède,
10:56là où l'enfant est entreposé,
10:58avant qu'il soit déposé,
10:59enfin le reste de son corps.
11:01– Donc il y a trois lieux finalement.
11:01– Il y a trois lieux.
11:01– Boris, qu'est-ce que ça vous inspire ?
11:04Vous qui avez suivi ce dossier depuis le début,
11:05l'énigme, elle est entière.
11:07Qu'est-ce que ça...
11:07Sur quoi ça peut déboucher
11:08ce déplacement au vernet ?
11:10– Sur des demandes d'actes supplémentaires,
11:12tout simplement,
11:12puisque ces avocats des partis civils,
11:14comme ils en ont le droit,
11:16ils ont eu connaissance du dossier d'instruction
11:17il y a quelques semaines,
11:18c'était au mois de septembre dernier,
11:20à la lumière de ce qu'ils ont pu découvrir,
11:22eh bien, ils ont pris la décision
11:23de se rendre sur place.
11:24Alors forcément,
11:25il y a le secret d'instruction,
11:26donc on ignore pour l'instant
11:27ce qu'ils ont découvert
11:28comme élément nouveau.
11:30Ils sont également dans leur rôle
11:32en faisant non pas une contre-enquête,
11:33comme le disait Maître Pinelli,
11:35mais d'apporter un complément d'enquête.
11:38Tout ça, ça peut déboucher
11:39sur des investigations
11:40qui auraient pu être passées
11:41sous les radars ces derniers mois.
11:44Il y a quand même un espoir aujourd'hui.
11:45C'est de la cuisine interne,
11:46mais c'est un élément qui est important.
11:48C'est que le commandant
11:49de la section de recherche de Marseille
11:50a changé cet été.
11:52Il s'appelle désormais,
11:53c'est le colonel Olivier Leblanc.
11:55Il va donc avoir un œil neuf,
11:57un regard nouveau sur cette enquête
11:58qu'il va reprendre à zéro.
12:02Il s'est rendu pour la toute première fois
12:04il y a quelques semaines au Vernet
12:05pour prendre connaissance du site.
12:07Donc peut-être que d'avoir
12:08un nouveau commandant de section de recherche
12:10qui ne connaît pas le dossier,
12:11mais qui va apprendre à le connaître
12:12au fur et à mesure
12:12et qui aura peut-être des idées différentes
12:14de ses investigations,
12:14peut-être que cela va susciter
12:16un nouvel espoir chez la famille.
12:17En tout cas,
12:17c'est un commandant de section de recherche
12:19qui est assez réputé,
12:21qui a notamment travaillé sur Chevaline,
12:23qui connaît très bien
12:23l'affaire Chevaline,
12:24Olivier Leblanc,
12:25et qui a peut-être des idées
12:26de nouvelles investigations à suivre.
12:28Donc voilà,
12:28ça c'est de la cuisine interne,
12:29mais peut-être que ça va réviver
12:30l'espoir d'avoir la vérité en jour.
12:32Ça ne veut pas dire que Berthelin,
12:33l'ancien patron,
12:33ça ne veut pas dire qu'il n'ait pas fait le temps.
12:35Non, bien sûr.
12:35Ça veut dire aussi que
12:36peut-être que pour certaines enquêtes,
12:38il faut le temps que les choses
12:39puissent éclore et qu'il faut un peu...
12:41Mais vous savez,
12:42en préparant l'émission,
12:44on se disait avec Pauline,
12:45cette affaire,
12:45elle va finir par ressembler
12:46à l'affaire Grégory.
12:47C'est la mort d'un enfant,
12:49c'est un mystère,
12:50c'est une famille qui est mise en cause,
12:52des placements en garde à vue,
12:53dans l'affaire Grégory,
12:54c'est même été plus que ça.
12:56Et une famille qui, au final,
12:57se bat avec ses avocats
12:59pour découvrir la vérité.
13:01Une enquête,
13:02des enquêteurs et une justice à la peine,
13:05et là encore,
13:06ce n'est pas un jugement de valeur
13:06quand je dis ça,
13:07il y a des enquêtes qui sont très compliquées,
13:09il y a des mystères qui sont difficiles à percer.
13:11Vous ne trouvez pas que ça commence
13:12à ressembler un peu les deux affaires ?
13:15Il y a une assimilation qui est naturelle,
13:18comme vous l'avez fait, Dominique,
13:20mais on a d'autres moyens,
13:24d'autres éléments.
13:24C'est vrai.
13:25Oui, ce n'est plus la même époque.
13:26Ce n'est plus la même époque.
13:2740 ans d'écart.
13:28Exactement, 40 ans d'écart.
13:29Il n'empêche que,
13:30malgré tous ces moyens,
13:31on n'a pas forcément suffisamment
13:33d'éléments indiciels
13:34pour aller vers un lieu,
13:36vers une personne à ce stade,
13:39sauf parce que l'instruction
13:40ne nous ait pas tout dit pour l'instant.
13:43Et on voit bien qu'il manque quelque chose.
13:45À la différence de l'affaire Grégory,
13:46où il y avait des éléments,
13:48certains ont été écartés,
13:50parce que l'accord de cassation
13:51a considéré les actes
13:52qui avaient permis
13:53de les mettre en évidence
13:54comme nuls,
13:55et des témoignages
13:57qui auraient pu être décisifs,
13:58qui ont été écartés aussi,
14:00parce que les personnes
14:02n'ont pas voulu témoigner
14:02en temps à l'heure.
14:03Mais on a cette espèce de schéma
14:07qu'on recolle l'un sur l'autre
14:09en se disant
14:10« mais c'est une nouvelle affaire Grégory ».
14:12Là, n'apparaît pas,
14:13au sein de la famille,
14:14en tout cas à ce stade de l'enquête,
14:16des volontés de vengeance,
14:17de haine.
14:18Il n'y a pas de corbeau,
14:19etc.
14:20Il y a d'autres choses
14:21qui quand même
14:22différencient largement les deux,
14:25si ce n'est la mort d'un enfant.
14:26Moi, merci beaucoup
14:27pour vos lumières tous les deux.
14:29Moi, je retiendrai votre formule,
14:30il manque un lien.
14:30Il manque un lien
14:31et il manque un trajet.
14:32Et évidemment,
14:33on y reviendra tous ensemble.
14:33Je voudrais remercier particulièrement
14:35Valentin Doyen
14:36pour cette information
14:37concernant le dossier Émilie.
14:39Émilie.
14:40Sous-titrage Société Radio-Canada
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