- il y a 2 jours
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
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00:00Le 18-19 d'Edvie Chevrillon.
00:06Vous êtes bien dans le 18-19 avec mon premier invité, l'ancien ministre de l'Agriculture, Stéphane Travers.
00:11Bonsoir Stéphane Travers.
00:13Bonsoir Edvie Chevrillon.
00:13Merci d'être là parce que l'actualité est très chargée.
00:17Budget à l'Assemblée Nationale, évidemment.
00:19Et puis aujourd'hui, il y avait le salon Made in France.
00:21Et puis il y a tout ce débat autour des taxes, des nouvelles taxes.
00:26Il y a encore une nouvelle taxe qui vient d'être votée.
00:28Je vais d'abord commencer puisque vous êtes président de la Commission des Affaires Économiques.
00:32Maintenant, vous avez chipé ça il y a un mois tout juste à Aurélie Trouvé, à la députée LFI.
00:38Et vous, vous êtes modem. Vous allez voir pourquoi je le précise.
00:40Non, je suis EPR.
00:41Ensemble pour la République.
00:43C'est le bloc central.
00:44C'est le bloc central, mais c'est pour ça que je dis, vous allez voir ça.
00:47Pourquoi je vous dis ça, c'est à propos d'Edouard Philippe, qui propose un deal XXL aux entreprises.
00:51Sur Chine, est-ce qu'il faut croire aux promesses de la plateforme qui dit, on va respecter tous nos engagements ?
01:01En tous les cas, c'est son président, Donald Tank, qui s'y engage. Il faut croire ou pas ?
01:06Écoutez, en tous les cas, il va falloir réguler et adapter le cadre juridique que nous avons devant nous,
01:12parce que ce qui se passe depuis quelques jours est forcément inacceptable.
01:15Regardez ce matin, nous avons des ministres qui sont allés à l'aéroport, qui ont fait un contrôle.
01:21Nous en avons vu les images et qui ont découvert en direct, devant des caméras, des colis qui ne sont pas conformes,
01:28qui ne respectent pas nos normes environnementales, nos normes sociales.
01:32Ce n'est pas une surprise, bien évidemment.
01:33Non, ça veut dire que vous êtes des grands naïfs. Par contre, je dis vous, c'est les politiques.
01:36On n'est pas naïfs. On sait très bien que, de toute façon, ce genre de colis circule depuis un certain nombre de temps dans l'ensemble du pays.
01:44Maintenant, c'est face à la désertification du retail habituel, du commerce d'habillement, des magasins d'habillement qui connaissent des difficultés
01:52parce que les plateformes ont pris la place.
01:55C'est comment nous réussissons à faire en sorte que ces plateformes puissent respecter nos normes, nos standards environnementaux, sociaux,
02:02et qu'on ne puisse plus se retrouver avec des produits qui innombent le marché français.
02:08Et moi, ce qui m'a surpris...
02:09Pardonnez-moi, juste un point, parce que ce qui est quand même très grave, je suis d'accord sur le textile, c'est très grave,
02:13mais c'est les armes létales, c'est les poupées...
02:17Exactement. Ce sont les poupées pédopornographiques, ce sont les armes létales.
02:20Et ce qui m'a surpris hier, c'est l'image où vous aviez des manifestants qui venaient manifester leur désapprobation
02:27avec l'arrivée de Shine au BHV du Marais.
02:30Et dans le même temps, cette file immense de gens qui n'attendaient que ça,
02:34cette ouverture du corner Shine parce qu'ils proposent des produits qui ne sont pas chers.
02:39Donc, on a de la pédagogie à faire, on a un cadre juridique à travailler,
02:43le gouvernement a fait un certain nombre d'annonces,
02:46et j'espère que la discussion avec la plateforme va permettre d'aboutir à des résultats concrets.
02:52Vous allez le dictionner, là ? Pourquoi vous ne l'avez pas convoqué, là, le président Donald Trump ?
02:55Alors, il a été convoqué par une commission d'enquête,
02:57parce que vous savez qu'il y a une commission qui traite sur les sujets de la fast fashion à l'Assemblée nationale,
03:02qui est pilotée par Anne-Cécile Violent.
03:05Il y avait eu une proposition de loi, d'ailleurs, qui avait été votée au Parlement.
03:08Vous êtes le président de la commission des affaires économiques, c'est quand même quelque chose.
03:13C'est important, et c'est un sujet auquel j'ai pensé,
03:18et c'est vrai qu'aujourd'hui, le rôle de la commission des affaires économiques,
03:22c'est de bondir aussi sur les sujets d'actualité pour demander des comptes à ces dirigeants,
03:29et de pouvoir le faire.
03:31Et je ne m'interdis pas de le faire véritablement,
03:33mais nous sommes dans une session budgétaire,
03:37nous avons des auditions qui sont déjà calées,
03:40des auditions de ministres à venir.
03:43Oui, mais du coup, ça va être pendant très longtemps.
03:45Vous voyez ce que je veux dire ?
03:45Non, pas pendant très longtemps.
03:46Typiquement, il faut de la réactivité, je ne vous demande pas d'être aussi rapide que nous,
03:50évidemment, mais enfin, quand même.
03:52Bien sûr, mais nous serons réactifs,
03:54et nous serons, bien évidemment,
03:56vous voyez, il y a 15 jours,
03:59après avoir obtenu le prix Nobel,
04:01j'avais demandé aussitôt à Philippe Ayon
04:03de venir devant les députés de la commission des affaires économiques.
04:08Il a dénoncé votre nullité, si je puis me permettre.
04:11Il a dénoncé la nullité de certains députés.
04:13Certains, mais quand je dis vous, c'est un vous de politesse.
04:16C'est un vous global, oui, exactement.
04:18Mais il a pu être surpris d'un certain nombre d'interventions de députés
04:22qui étaient venues à la commission.
04:25On confirme.
04:26Mais voilà, on doit effectivement réagir à l'actualité.
04:30L'actualité est riche en ce moment,
04:31et sur ce sujet-là, oui, bien sûr,
04:34c'est quelque chose que nous ferons et que nous demanderons.
04:36Oui, parce que le Sénat est plus réactif.
04:37Enfin, le Sénat, on voit bien qu'ils sont très, très à l'affût.
04:40On l'a vu.
04:41Je vais recevoir le sénateur, le fameux sénateur Fabien Guéac,
04:44qui est le rapporteur de cette commission des affaires entreprises.
04:48Mais de la même manière, il y a des députés qui ont demandé
04:51à auditionner le patron de Shine France et Donald Tang,
04:57parce qu'il y a une commission sur la fast fashion qui est en cours.
05:02Mais l'essentiel, c'est que les parlementaires,
05:04quelle que soit d'ailleurs la commission,
05:06puissent faire leur travail dans ce domaine.
05:09Et que l'on régule le cadre juridique là-dessus.
05:11Je voulais dire, madame, c'était pour autre chose.
05:13On verra après.
05:14Ensemble pour la République, vous avez été le ministre d'Edouard Philippe.
05:18Oui, le ministre de l'Agriculture, le gouvernement d'Edouard Philippe.
05:21Absolument.
05:22Vous avez vu ce qu'il a proposé, là ?
05:24Vous avez vu, vous avez eu le temps de regarder.
05:25Oui, j'ai vu, 250 milliards, un deal, un choc fiscal avec les entreprises.
05:3050 milliards, on vous supprime 50 milliards d'impôts.
05:34Puis à l'autre côté, on vous supprime des aides aux entreprises.
05:37C'est un peu du reste qu'avait proposé le MEDEF.
05:39Oui, mais je pense que là, on est sur un problème de temporalité, là.
05:42Véritablement, parce que c'est un débat qui pourra venir dans quelques mois à la présidentielle.
05:51Aujourd'hui, l'urgence, c'est de construire un budget.
05:53C'est de construire un budget pour assurer la stabilité.
05:56J'étais avec des chefs d'entreprise cet après-midi qui nous disent,
05:59nous, on a besoin que vous puissiez avancer sur la construction de un budget
06:03qui permette aux entreprises d'assurer la compétitivité à travers l'innovation,
06:08facteur de croissance et création d'emplois.
06:10C'est cela dont nous avons besoin.
06:11Parce que nous avons besoin de stabilité.
06:13Et cette stabilité, elle doit durer jusqu'en 2027.
06:15Et il viendra le temps.
06:16Et Edouard Philippe aura tous les moyens pour pouvoir le faire.
06:19Mais lui, il veut aller plus vite.
06:21Il veut aller plus vite.
06:22J'ai bien entendu qu'il souhaitait même devancer l'élection présidentielle.
06:29Moi, je ne partage pas, bien évidemment, ce point de vue
06:32parce que ça fragilise nos institutions, d'une part.
06:35Ça fragilise le mandat auquel lui-même concourt.
06:38Et je suis quelque part déçu qu'il y ait eu cette proposition.
06:43Ce dont nous avons besoin aujourd'hui...
06:44Et là, vous êtes déçu, vous lui dites, tu te trompes de tempo ?
06:47Oui, c'est un problème de temporalité, une fois de plus.
06:51Autant sur la volonté de faire en sorte que le président remette sa démission
06:55dans quelques mois sur un débat...
06:59C'est un débat qu'on peut lancer.
07:00On peut avoir le débat sur le deal fiscal avec les entreprises
07:04parce qu'on a besoin aujourd'hui...
07:06Et Julien Dive, mon collègue de LR, disait l'autre jour dans l'hémicycle
07:10ce ne sont pas les députés qui créent les emplois.
07:11Il avait raison, ce sont les chefs d'entreprise.
07:13Et donc, on a besoin de donner un cadre fiscal, un cadre réglementaire aux entreprises.
07:17Là, vous avez un peu les deux échos.
07:19Vous avez des chefs d'entreprise qui disent
07:20on n'en peut plus de cette instabilité politique
07:23et puis surtout de toutes ces taxes, re-taxes.
07:25Il y en a encore une qui a été sortie aujourd'hui.
07:28Il faut que ça cesse.
07:29Donc, finalement, ils étaient...
07:30Même, je veux dire, des chefs d'entreprise,
07:32vous voyez, qui sont plutôt assez modérés,
07:34ils commencent à se dire
07:35est-ce que finalement, est-ce qu'il ne faut mieux pas que la page se tourne ?
07:39Parce qu'il y a un tel délire fiscal
07:42que ça leur fait peur.
07:45Nous sommes dans la première phase d'examen du budget.
07:48C'est la première lecture à l'Assemblée nationale.
07:51En ce moment, c'est le PLFSS.
07:52Nous reprendrons la semaine prochaine la première partie du PLF.
07:56Il y a la lecture au Sénat.
07:58Il n'y a rien de définitif dans la copie qui est remise aujourd'hui
08:01et qui est présente à l'Assemblée nationale.
08:03Donc, bien évidemment, on assiste de temps en temps
08:06à une forme de concours lépine de la taxe,
08:08de la meilleure taxe, de la taxe qui a le meilleur rendement.
08:10Vous avez vu la rose de la taxe sur la CSG ?
08:13Sur la CSG, oui, je l'ai vu.
08:15Oui, sur le capital, qu'est-ce que vous en dites ?
08:17Maintenant, moi je crois qu'on ne doit pas fragiliser
08:19la valeur du travail.
08:21Le travail doit payer.
08:22On ne doit pas fragiliser nos entreprises
08:23parce qu'aujourd'hui, elles sont en attente.
08:27Parce qu'on le voit bien,
08:28les crayons ont été baissés.
08:30On a moins d'investissements.
08:32On a moins d'activités.
08:34Et aujourd'hui, on a besoin, à l'horizon de 2027,
08:37avant d'avoir le grand débat autour de la présidentielle
08:40et de projeter la France sur les cinq prochaines années,
08:42de faire en sorte que, dans le temps qui nous reste,
08:45nous puissions offrir aux entreprises,
08:48mais aussi à nos concitoyens, aux Françaises et aux Français,
08:51et parmi eux, les plus fragiles aussi,
08:53des perspectives durables et d'apaisement.
08:55– Un point, juste, hier, à BFM TV,
09:00on commentait l'interview de Jordan Bardella,
09:03qui lui dit, je veux faire un pacte de confiance
09:07avec les chefs d'entreprise.
09:08On voit bien qu'il y a beaucoup de chefs d'entreprise
09:09qui regardent de très très près quand même,
09:12qui se tournent vers le Rassemblement national.
09:14Là, en tous les cas, tous les politiques,
09:15enfin, surtout à droite, on va dire,
09:17font une espèce de danse de sept voiles
09:19vis-à-vis des chefs d'entreprise.
09:20Ça va être l'enjeu, un peu, de la future présidentielle ?
09:26– L'enjeu, il est partout.
09:27L'enjeu, il est auprès de nos concitoyens les plus fragiles.
09:30L'enjeu, il est auprès de nos chefs d'entreprise,
09:32parce que ce sont eux qui ont la main
09:34sur la création des emplois.
09:36Et donc, il faut leur offrir un cadre juridique
09:38et réglementaire qui soit propice
09:39à ce que la compétitivité et la croissance soient là.
09:44Derrière, je dirais que je vois bien
09:47l'inversion complète des choix du Rassemblement national.
09:51Il y a encore quelques semaines,
09:53nous étions sur les choix autour de Marine Le Pen
09:56qui traitait à peine le sujet des entrepreneurs
09:58et des entreprises,
10:00avec la volonté de taxer un certain nombre de...
10:03– Et maintenant, on a...
10:04– En s'alliant parfois même avec la France insoumise
10:07à l'extrême gauche.
10:07Et aujourd'hui, revirement, c'est M. Bardella
10:09qui a repris le contrôle du mouvement
10:12avec une politique pro-business.
10:15Bon, les chefs d'entreprise,
10:16et j'en ai rencontré beaucoup ce matin
10:18sur le stand du Medi-France,
10:20ne s'y trompent pas.
10:22– Est-ce qu'ils ont le moral,
10:23chez l'entreprise du Medi-France ?
10:24Parce que quand on voit le problème de Chine,
10:27lorsqu'on voit le problème de la réindustrialisation,
10:30encore une taxe aussi qui a été adoptée,
10:33alors après, ce n'est pas définitif,
10:35justement sur l'alimentation transformée,
10:40sur les confiseries, sur les chocolats, sur tout ça.
10:42C'est difficile d'être français aujourd'hui ?
10:44– C'est difficile.
10:45Moi, j'ai vu des chefs d'entreprise,
10:46et pour être vraiment très transparent,
10:48moi, j'ai vu un chef d'entreprise
10:49de la région Normandie ce matin
10:51qui me disait,
10:52moi, j'ai des opportunités de développement,
10:54et il me disait clairement,
10:56je ne sais pas si je vais les faire en France.
10:58Alors, je lui ai demandé de m'envoyer une petite note
10:59parce que moi, je veux en parler
11:01avec le ministre de l'Économie,
11:02je veux en parler avec la ministre du Budget
11:04parce qu'on a besoin d'accompagner ces entrepreneurs.
11:07Et pourquoi est-ce qu'il ferait le choix demain,
11:09moi, ça me désespère,
11:10de voir des chefs d'entreprise qui ont réussi
11:12dans notre territoire
11:13et qui, demain, vont aller investir
11:16dans un autre pays que la France.
11:18Et donc, comment est-ce qu'on réagit ?
11:20On ne doit pas perdre de temps
11:21et donc, on doit leur offrir des perspectives.
11:22Et c'est tout l'enjeu de la bataille budgétaire
11:25qui est la nôtre,
11:27trouver le chemin, le deal, le compromis nécessaire.
11:29– L'inquiétude est grande, l'inquiétude est grande quand même.
11:31– Oui, il y a de l'inquiétude.
11:32Il y a de l'inquiétude,
11:32mais j'essaye de cultiver,
11:35en ce qui me concerne, l'optimisme de la volonté
11:36et de faire en sorte qu'on puisse trouver
11:39les bons réglages et les bons compréhens
11:41qui nous permettront à la fois d'avoir un budget
11:42qui est votable
11:43et d'avoir un budget qui permette
11:46à la fois d'offrir des perspectives
11:48à nos entreprises, aux industriels
11:50et d'offrir des perspectives, de toute façon,
11:52à l'ensemble des Français.
11:53– Vous avez vu Jordan Bardella
11:54qui donne un interview à The Economist ?
11:56– C'est la liberté de la presse
11:59d'interviewer qui ils veulent.
12:01Je n'ai pas lu l'interview, mais…
12:03– C'est quand même…
12:05– Elle est au bout de vos pensées ?
12:09– Je sens que…
12:12– Non, mais bon, voilà.
12:13– Les bras vous en tombent, visiblement.
12:16Stéphane Travers, on va revenir plus sur vos sujets.
12:18Maintenant, c'est un sujet,
12:19quand même ça va être votre sujet.
12:22Sur le Mercosur, les députés LR,
12:24alors cette fois-ci,
12:25parce qu'il faut dire que la droite,
12:26la gauche se déchaîne aussi,
12:27au point que certains disent
12:28le Premier ministre, c'est Olivier Faure,
12:29mais à droite, c'est quand même compliqué
12:32de vous suivre.
12:32Alors, les députés LR,
12:34ils veulent un vote.
12:36Les députés républicains
12:37menés par Laurent Wauquiez,
12:39ils ont demandé au Premier ministre
12:40l'organisation de ce vote
12:41sur le traité Union européenne Mercosur
12:44qu'il conteste.
12:45On va en reparler,
12:45parce qu'évidemment,
12:46il y a la COP30 qui a débuté au Brésil.
12:49C'est quoi votre position
12:50en tant que président
12:51de la Commission des Affaires Économiques ?
12:52– Mais nous, depuis le début,
12:54quand j'étais ministre de l'Agriculture,
12:55encore maintenant,
12:57et avec le président de la République,
12:58vous ne nous avez jamais entendus
13:00sur autre chose que de dire
13:01que ce traité n'était pas bon
13:04pour notre agriculture
13:05parce qu'il ne respecte pas
13:06nos standards de production.
13:08Parce que c'est un risque
13:09pour nos filières.
13:10La filière volaille,
13:11la filière sucre-éthanol,
13:13la filière bovine.
13:15Alors, il y a des filières
13:16qui peuvent y trouver un intérêt
13:17à l'intérieur du Mercosur.
13:18Il y en a.
13:19Une partie de la filière viticule,
13:22la filière ovine,
13:23la filière de l'échalote,
13:25j'ai appris ça,
13:26qui commerce beaucoup
13:27avec les pays d'Amérique du Sud.
13:28– Ça crée de nouveaux débouchés.
13:30– Mais la balance fait
13:31qu'elle est totalement déséquilibrée.
13:33Et puis, nous l'avons toujours dit.
13:35Moi, quand je vois des articles
13:36qui disent que le président
13:37soutient le traité du Mercosur,
13:40je dis non,
13:41nous avons la même position
13:42depuis 2017,
13:43nous sommes cohérents.
13:44– Oui, enfin,
13:44ces dernières interventions,
13:46vous pouvez laisser entendre
13:47que finalement,
13:49il y avait quand même
13:50un bon côté.
13:51– Non, parce que,
13:52Mme Chevrillon,
13:53le traité a été validé
13:54par Mme von der Leyen.
13:56La France et ses alliés,
13:58nous n'avons pas réussi,
13:59il faut le dire,
14:00à avoir une minorité
14:02de blocage suffisant.
14:03J'avais un entretien
14:04la semaine dernière
14:05avec des députés
14:05de la Diète Polonaise,
14:06de la Commission agriculteur
14:07de la Diète Polonaise.
14:09Nous continuons ensemble
14:10avec les pays
14:11qui constituent
14:12cette task force
14:13de pouvoir trouver
14:15les éléments
14:15qui nous permettraient demain
14:16de reculer encore
14:18l'acceptation de ce traité.
14:21Bien évidemment,
14:22la France a obtenu,
14:23avec le travail
14:24de la ministre de l'Agriculture
14:25et du président de la République,
14:26l'arrivée de clauses miroirs,
14:28l'arrivée de clauses particulières,
14:31mais il n'en demeure pas moins
14:33qu'entre la mise en œuvre
14:35de ces clauses,
14:37il va se passer du temps
14:38et que nous avons besoin encore,
14:41et avec le Parlement,
14:42avec les députés européens français,
14:44et que tout le Parlement national
14:45se saisisse de cette question.
14:47Or, aujourd'hui,
14:48je ne pense pas
14:49que nous puissions aller au vote
14:50ou alors ce serait
14:51une proposition de résolution
14:52qui pourrait se faire
14:54à l'Assemblée nationale,
14:55mais le traité du Mercosur
14:57ne sera pas ratifié,
14:58malheureusement,
14:58par le Parlement national.
15:00D'accord,
15:00mais alors qu'il va se passer quoi ?
15:02Eh bien,
15:02c'est la Commission européenne,
15:04ce sont les parlementaires européens
15:06qui vont se prononcer là-dessus,
15:10dont Jordan Bardella,
15:11dont l'ensemble des députés
15:14des différentes familles politiques
15:16qui représentent la France
15:17au Parlement européen,
15:19et les autres aussi,
15:20et nous verrons bien le vote.
15:21En tous les cas,
15:21on a un gros, gros travail
15:23de persuasion à faire
15:25sur ce sujet.
15:27J'ai juste un mot,
15:28parce que je voudrais
15:28qu'on parle de la loi
15:29d'Escrozaille ensuite,
15:30parce que vous avez déposé
15:31une PPL,
15:32un projet de loi,
15:33sur un point,
15:36sur la loi Duplon.
15:37Oui.
15:37Est-ce qu'elle a disparu
15:40dans ce délire législatif ?
15:43Elle est là ?
15:43Elle n'est plus là ?
15:44Elle va s'appliquer ?
15:45Il y a des décrets ?
15:46Bon,
15:46la loi Duplon,
15:47vous avez vu,
15:48elle a été adoptée
15:49à l'Assemblée nationale,
15:49dans les conditions
15:50que vous savez.
15:52Il y a un certain nombre
15:53d'articles,
15:54notamment l'article
15:54qui concerne l'utilisation
15:55de l'acétamipride
15:56qui a été rejeté
15:58par le Conseil constitutionnel,
16:00qui a donné un avis négatif
16:02sur cet article.
16:04Et d'ailleurs,
16:05pas plus tard qu'hier matin,
16:06en commission des affaires économiques,
16:08nous avons travaillé
16:09sur la pétition,
16:10puisque vous savez
16:11qu'il y a eu une pétition
16:11de plus de 2 millions
16:12de signatures.
16:13Absolument.
16:13Et donc,
16:13nous avons traité
16:14avec deux rapporteurs
16:15qui étaient Aurélie Trouvé,
16:17qui était contre,
16:18bien évidemment,
16:19la loi Duplon,
16:20et Mme Hélène Laporte
16:21du Rassemblement national,
16:22qui était favorable
16:24à la loi Duplon,
16:26pour nous donner leur,
16:28je dirais,
16:29nous ont présenté leur rapport.
16:30Et ensuite,
16:31cette pétition
16:32va donner lieu
16:34à un rapport
16:35de la commission
16:36des affaires économiques.
16:37Et je sais
16:38qu'un certain nombre
16:39de...
16:40Oui, bien sûr.
16:40C'est vous qui l'incardez.
16:41On va donner lieu
16:42à un rapport.
16:43Et ensuite,
16:44nous verrons
16:44s'il doit y avoir
16:46un débat
16:46dans l'hémicycle
16:47qui sera organisé
16:49sur ce sujet.
16:49Mais ce sera un débat
16:50sans vote.
16:52J'ai saisi,
16:53comme président
16:53de la commission
16:53des affaires économiques...
16:54Et vous,
16:54votre position,
16:55c'est quoi ?
16:55Je ne me souviens plus.
16:56Moi, je souhaite
16:57qu'il puisse y avoir
16:57un débat.
16:58C'est important
16:59parce qu'on ne peut pas
17:01traiter à la légère
17:01de millions de signatures.
17:03Et puis,
17:03parce qu'on a besoin
17:04de revenir
17:04sur ce sujet,
17:06sur l'ensemble
17:07de la loi Duplomb,
17:07et notamment
17:08sur la question
17:08de l'acétamipride,
17:09avec des données
17:10qui soient objectivées
17:11parce que le débat
17:12a été...
17:13Si vous y arrivez,
17:13alors là...
17:14Mais ce sera difficile,
17:16mais nous avons eu...
17:17Et je me souviens
17:17que quand nous avons eu
17:19le débat en commission
17:19sur la loi Duplomb,
17:21Duplomb-Menonville,
17:21et hier matin
17:23en commission,
17:24les débats ont été
17:25respectueux
17:26et de qualité.
17:27Il n'y a pas de raison
17:28qu'on n'y arrive pas
17:28dans l'hémicycle.
17:29D'accord.
17:29Sur des données objectives.
17:31Oui, décidément,
17:32toutes ces lois
17:32dans lesquelles
17:34vous êtes partie prenante,
17:36Stéphane Travers,
17:36la loi d'Escrozaille.
17:37Oui.
17:38Alors,
17:39c'est le retour...
17:41Là,
17:42les négociations commerciales,
17:43elles vont repartir
17:44la semaine prochaine,
17:45je crois.
17:46Oui.
17:47Où est-ce que là aussi,
17:49où est-ce qu'on en est,
17:50ces fameuses lois,
17:51tant décriées par certains,
17:53ni par d'autres,
17:54ou au contraire,
17:55portées au nu ?
17:56Et vous,
17:56vous avez déposé
17:57une proposition de loi ?
17:59C'est sur un article
18:00de la loi d'Escrozaille,
18:01c'était l'article 9
18:02de la loi d'Escrozaille,
18:03qui prévoit qu'en cas
18:04de désaccord
18:05entre le fournisseur
18:07et le distributeur,
18:09il puisse y avoir
18:10un refus de livrer
18:11les produits
18:13sur lesquels
18:13porte la négociation.
18:15C'est un article
18:16qui n'a pas été
18:17beaucoup utilisé,
18:18mais on va dire
18:19que c'est un outil
18:19de dissuasion.
18:20Parce que,
18:21moi,
18:22ce que je constate,
18:22c'est que sur les négociations
18:23commerciales,
18:25tout le monde
18:25a la main sur le cœur
18:26en disant
18:26qu'il doit y avoir
18:27le partage de la valeur,
18:28chacun doit contribuer
18:29à l'effort.
18:31Et à chaque fois,
18:32tout cela se termine
18:32en drame national
18:33au Salon de l'Agriculture,
18:35qui est une caisse
18:35de résonance énorme
18:36sur la question
18:37des négociations commerciales.
18:38Et à chaque fois,
18:39vous avez les distributeurs,
18:40les transformateurs,
18:41les agriculteurs
18:42qui nous disent
18:42que ces négociations commerciales
18:44se passent mal.
18:45On les voit là, oui.
18:46Demain,
18:46il va falloir trouver,
18:48et il faudra revenir
18:49sur le métier.
18:49Moi,
18:50je fais partie
18:50de ceux
18:50qui considèrent
18:51que nous devrions
18:52refaire une session
18:53des états généraux
18:55de l'alimentation
18:55pour faire un point
18:567-8 ans après
18:58les premiers états généraux
18:59que j'avais menés,
19:00pour faire un point
19:00pour savoir
19:01où on en est,
19:02comment est-ce qu'on avance,
19:03parce que,
19:04dans les autres pays européens,
19:06ce n'est pas le psychodrame français
19:07que nous vivons.
19:07Il y a deux lois Égalim
19:10et puis la loi d'Escrozaille
19:12qui a...
19:13Alors,
19:14il y avait l'option
19:15d'un Égalim 4.
19:18Moi, personnellement,
19:18je ne suis pas un partisan
19:20de l'Égalim 4.
19:20Moi, je considère
19:21que si on applique
19:22bien Égalim 1,
19:23Égalim 2
19:23et les éléments
19:25de la loi d'Escrozaille,
19:25on doit pouvoir y arriver.
19:26On doit pouvoir y arriver.
19:27Et on doit pouvoir y arriver
19:28avec tous les acteurs
19:29de la grande distribution.
19:30Ce ne sont pas des outils
19:31contre la distribution
19:32ou contre les transformateurs.
19:33Ce qui m'apporte,
19:34c'est le partage de la valeur
19:35et le fait que
19:36les négociations commerciales
19:37se fassent,
19:38je dirais,
19:38dans l'intérêt
19:39de chacune des parties.
19:41Merci beaucoup Stéphane Travers.
19:42Juste un point
19:43parce que dans un instant,
19:44je reçois
19:44une économiste
19:45que vous connaissez forcément,
19:46c'est Gilles Raveau,
19:47économiste
19:48dit plutôt de gauche
19:50face à Jean-Marc Daniel.
19:52Lui,
19:52il sort un livre
19:54sur l'inflation,
19:54le grand scandale
19:56et il dit qu'en fait,
19:58les hyper-profits
19:59de l'industrie agroalimentaire,
20:02il les dénonce
20:02en disant
20:03qu'ils ont profité
20:04de l'inflation
20:05due au choc de l'Ukraine,
20:07au choc du Covid,
20:09etc.
20:10en disant
20:11qu'ils auraient pu très bien
20:11faire baisser les prix,
20:12c'est ça la concurrence,
20:13ils ne l'ont pas fait,
20:14ils en ont profité.
20:15Je ne sais pas,
20:16moi si je regarde
20:16les industriels,
20:18l'industrie agroalimentaire,
20:20on va dire,
20:21franco-française,
20:22moi je crois
20:23qu'il y a eu aussi
20:23de la redistribution.
20:25Moi vous savez,
20:26je suis dans un territoire
20:26où l'industrie agroalimentaire
20:27est très présente,
20:29on est à 4,5%
20:29de taux de chômage
20:30et je peux vous dire
20:31qu'aujourd'hui
20:32pour avoir des salariés
20:34dans ces entreprises,
20:36il faut bien les payer
20:37et mieux les payer
20:38et tant mieux
20:38et je crois
20:39qu'il y a aussi
20:41une part de redistribution
20:42qui s'est faite
20:42mais c'est un débat
20:44que l'on peut avoir
20:44mais peut-être
20:45que certains
20:46nous on l'aura
20:48je vous proposais
20:49à bien dresser
20:49mais je sais que là
20:50vous devez retourner
20:51à l'Assemblée Nationale
20:51merci beaucoup
20:52en tous les cas
20:53c'est pas un travail
20:53d'être venu ici
20:55donc président
20:56de la commission
20:57des affaires économiques
20:58à l'Assemblée Nationale
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