- il y a 6 semaines
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
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00:00BFM Business présente
00:02Le 18-19 d'Edwis Chevrillon
00:07Bonsoir à tous, bienvenue donc ici à la REF pour cette dernière émission, dernière 18-19.
00:21On est tout à fait à Roland-Garros, ça tombe bien ?
00:23Ça a été un peu la sémantique de ces deux jours, c'est de savoir si la France est dans le jeu.
00:29Est-ce que c'est un jeu décisif ou pas ?
00:30On va en parler tout de suite avec mes invités, Pierre-André Tchanadar,
00:34qui est le président de l'Institut de l'Entreprise et qui est aussi président d'honneur au Saint-Gobain.
00:37Bonsoir Pierre-André Tchanadar.
00:38Bonsoir.
00:39Merci d'être là.
00:40Ross McInnes, qui est président de Safran.
00:42Bonsoir, merci d'être là.
00:43Bonsoir Madame Chevrillon.
00:44Surtout, c'est que je vous ai arraché, parce qu'en ce moment même,
00:48il y a tous ceux qui éventuellement seront candidats en 2007
00:52qui sont en train de parler devant des chefs d'entreprise, devant vous.
00:56Vous l'avez quitté, ça va de Jardin de Bardella, Bruno Retailleau,
01:00en passant par Manuel Bompard ou encore Marie Tondelier.
01:04Donc on voit bien que la politique, elle s'invite forcément ici devant des chefs d'entreprise.
01:09Une question peut-être, on a même entendu le Premier ministre, François Béroux,
01:12ce matin, Éric Lombard, lui c'est plus classique, ministre de l'Économie et des Finances.
01:16Une question, Pierre-André Tchanadar, d'abord, est-ce qu'ils vous ont rassuré quelque part ou pas ?
01:19Ou au contraire, vous êtes parti en vous disant, au secours, la politique va prendre le dessus ?
01:25Non, ils ne pouvaient pas rassurer.
01:27Si vous voulez, la situation politique, ça pèse sur le moral des chefs d'entreprise
01:32qui sont ici à ces rencontres.
01:35C'est un peu comme d'ailleurs un remake, malheureusement, de ce qu'on a eu l'année dernière,
01:38parce que l'année dernière, RF était juste après la dissolution.
01:41Une crise politique comme celle qui existe aujourd'hui, ça veut dire instabilité politique,
01:46et c'est un facteur d'instabilité pour les entreprises, pour l'économie,
01:50donc ça a des conséquences économiques.
01:52C'est un peu comme quand vous conduisez dans le brouillard, qu'est-ce que vous faites ?
01:57Vous ralentissez.
01:58Et donc là, on a une instabilité, j'espère qu'elle ne va pas durer longtemps,
02:02mais on a une instabilité...
02:04Elle risque de durer jusqu'à 2027.
02:05Mais en tout cas, ce n'est pas bon, c'est ce que pensent la majorité des gens qui sont ici,
02:11et ce n'est pas bon pour l'investissement.
02:14On va voir dans les prochaines semaines, quand on regardera ce qui s'est passé,
02:18on va voir un ralentissement de l'investissement, c'est inéluctable.
02:20Donc voilà, ce n'est pas bon pour l'économie.
02:23François Mackinès, est-ce que la France est encore dans le jeu ?
02:26Vous êtes un des grands patrons de l'industrie de défense,
02:30est-ce que vous estimez que la France est encore dans le jeu,
02:33ou vous avez un sentiment d'inquiétude ?
02:35Oui, la France est dans le jeu, dans la défense et dans l'aéronautique.
02:40Et dans l'aéronautique, bien sûr.
02:41Les deux métiers de safran.
02:43Et donc ne soyons pas pessimistes.
02:45Nos grandes entreprises notamment, mais appuyées et grâce à leurs fournisseurs et à leurs sous-traitants,
02:50nos grandes entreprises sont mondiales.
02:53Elles sont dans le jeu mondial, elles réussissent dans le jeu mondial.
02:56Donc je ne suis pas pessimiste, notre pays est dans le jeu.
03:00Alors, si je vous pose cette question, c'est que derrière, on a eu un débat tout à l'heure,
03:05vous avez travaillé sur ce qu'on appelle le front économique.
03:09C'était une initiative qui avait été lancée par Patrick Martin, le président du MEDEF,
03:13lors de la précédente rencontre des entrepreneurs de France.
03:17L'idée, c'était que vous planchiez, vous êtes une centaine d'experts, de chefs d'entreprise, de personnalités,
03:27pour plancher sur quels sont les bons choix économiques pour la France.
03:32On va revenir là-dessus parce que c'est assez intéressant de voir qu'est-ce qui a émergé.
03:36Je sais, parce qu'on en a parlé, il y a quelques mesures qui sont assez fortes.
03:40Est-ce que vous estimez qu'il est temps de changer de politique économique pour la France ?
03:48Ce qui est drôle, c'est que juste Manuel Bompard, à l'instant, de la France insoumise,
03:52il disait qu'il faut changer de politique économique.
03:54Mais à mon avis, parce que lui, il était pour dire qu'il faut arrêter la politique de l'offre.
03:58Il était pour une politique de la demande.
03:59Vous, Pierre-André de Chaladar, vous, j'imagine, aussi Ross McInnes,
04:03est-ce qu'il faut changer de politique économique de la France ?
04:06Parce que finalement, c'est vrai, ça fait 20 ans que ça marche, ça marchotte.
04:09Il y a des choses à changer, il y a des choses à continuer.
04:12Ce qu'il faut continuer, et c'était quand même, je trouve, la bonne surprise,
04:16ou la bonne nouvelle du projet de budget du mois de juillet,
04:22c'est que cette année, dans ce projet de budget,
04:25l'essentiel des mesures de redressement de nos comptes
04:28est portée sur la dépense et beaucoup moins sur les impôts.
04:31Le mix de l'année dernière était beaucoup moins satisfaisant.
04:34Alors, je ne sais pas du tout si c'est ce qui va se passer.
04:36Donc, qu'est-ce que je veux dire par là ?
04:37Je veux dire qu'aujourd'hui, il est très important de continuer cette politique de l'offre,
04:41de ne pas la remettre en cause.
04:43On a une situation où les prélèvements de toutes sortes en France
04:46et le poids de la sphère publique est beaucoup trop important,
04:49beaucoup plus important que partout ailleurs,
04:51pour une efficacité des services publics qui n'est pas meilleure,
04:54qui est quelquefois moins bonne.
04:56Et donc, le redressement de la France, la diminution de la dette,
04:59ça passe essentiellement par un effort sur la dépense publique.
05:05Et de ce point de vue-là, par rapport à ce que nous avons travaillé dans le front économique,
05:09et je salue vraiment l'initiative de Patrick Martin l'année dernière,
05:14parce que je crois que dans cette situation...
05:15Dans la situation politique dans laquelle on est,
05:20les entreprises ont le devoir de s'exprimer sur la politique qu'il faut mener,
05:24sur le plan économique, bien sûr, de s'exprimer.
05:27C'est ce qu'on a travaillé en plusieurs groupes de travail là-dessus.
05:33Et je crois que sur un certain nombre de mesures,
05:35alors on peut regarder dans les thèmes,
05:36mais le projet de budget, il commence à faire une autre chose.
05:41Simplement, là où il faut changer, c'est que je pense qu'il faut aller plus fort
05:43dans toute une série de domaines.
05:44Ce n'est pas très facile.
05:46Donc beaucoup de mesures que nous avons présentées,
05:48elles ne sont pas forcément faisables tout de suite,
05:50mais je pense qu'elles devraient alimenter des programmes pour les prochaines échéances.
05:56En tout cas, c'est dans cet esprit qu'on a travaillé.
05:58François Mackinès ?
05:59Tout à fait.
06:00Notre perspective est long terme.
06:02Il ne s'agit pas de changer de politique économique.
06:05Il s'agit d'adapter notre pays, notre État-providence,
06:10aux nouvelles réalités, notamment démographiques.
06:13Pierre-André évoquait la dépense publique.
06:15Mais en fait, les deux grands postes de dépense publique sont la santé et les retraites.
06:20Et ces deux points-là, notamment, qui doivent être adaptés aux nouvelles réalités démographiques.
06:25Faute de quoi, nous allons grever la compétitivité de nos entreprises,
06:29puisque une grande partie du financement de notre État-providence repose sur les entreprises
06:35et ceux qui y travaillent.
06:36La santé, là aussi, vous avez des propositions très fortes,
06:42comme en tous les cas, que vous avez fait émerger dans le cadre de ce fonds économique.
06:48Comment expliquer que cette politique de l'offre, finalement,
06:52elle a conduit à une situation dramatique, si j'en crois, en tous les cas,
06:56ce qu'a dit le Premier ministre, en disant, vous regardez,
06:59nous avons 3 000 milliards, 3 300 milliards de dettes.
07:03Pierre-André le Chaladar.
07:05Sur la situation économique du pays, c'est beaucoup plus nuancé que ce que je viens de dire.
07:11Le sujet, c'est la situation de la sphère publique.
07:14Mais les entreprises, la politique qui a été menée,
07:16comme l'a rappelé très bien Éric Lombard ce matin,
07:18elle a donné toute une série d'éléments positifs.
07:20Regardez, un premier sujet.
07:22Jusqu'il y a quelques années, le principal sujet de la France,
07:27vu par les Français, était le chômage.
07:29On n'en parle plus.
07:30On en reparle un petit peu.
07:32On en parle.
07:33Non, avec la situation géopolitique, économique, tout ça,
07:36on aurait dû avoir une remontée importante du chômage.
07:38Il a très peu remonté.
07:39Donc, on a augmenté le taux d'emploi.
07:41Ce qu'on dit, c'est qu'on peut aller plus loin dans cette direction
07:44et que les mesures qui ont été prises,
07:47la politique de l'offre qui a été menée depuis quelques années,
07:50les résultats, on ne les voit pas à un an ou deux,
07:52on les voit à trois ans, à cinq ans,
07:54et elles portent leurs fruits.
07:55Il ne faudrait surtout pas revenir en arrière.
07:58C'est aussi le sujet de l'attractivité.
08:00Le signaux qu'a envoyé la France pendant un certain nombre d'années
08:05sur la compétitivité, l'attractivité,
08:07elle est dans le bon sens.
08:08Et donc, il ne faudrait pas qu'on retourne,
08:12et c'est ça le risque que les entreprises voient actuellement,
08:16et c'est pour ça qu'elles alertent.
08:17C'était le discours de Patrick Martin hier.
08:20qu'on ne revienne pas en arrière.
08:23Vous êtes aussi, tiens,
08:24Pierre-Jean D'Arco, président de la Fabrique de l'Industrie,
08:27donc c'est important, on va parler.
08:28Vous êtes deux grands industriels.
08:29J'ai envie de dire, il n'y en a plus beaucoup en France,
08:31enfin, il y en a quand même encore,
08:33mais vous, Ross McInnes, vous êtes dans un secteur
08:35où la France, on peut faire cocorico,
08:37parce que vous le disiez, que ce soit dans l'aéronautique,
08:39la défense, on est bien placé,
08:41puis en tous les cas, c'est ce qui propulse
08:43la puissance économique de la France.
08:46C'est la vocation d'un moteur, c'est de propulser.
08:47Je vous remercie, c'est pour ça que j'ai utilisé
08:49cette expression, Ross McInnes.
08:53Est-ce qu'il y a un déclassement
08:55de l'industrie française, Ross McInnes ?
08:57Parce qu'on est passé sous les 10%,
09:00en fait, lorsque le niveau
09:01de l'industrie française,
09:03c'est moins de 10% maintenant
09:05du PIB français.
09:06Pourquoi on n'y arrive pas ?
09:09Il n'y a pas de déclassement
09:10de ceux qui ont survécu jusqu'à aujourd'hui,
09:12au contraire.
09:13Oui, mais il y en a peu qui ont survécu.
09:16Non, non, il s'est passé Ross McInnes,
09:18mais je vois bien que c'est une question...
09:20On a beaucoup travaillé là-dessus,
09:23la fabrique de l'industrie.
09:24Le diagnostic sur l'industrie,
09:25l'arrêt de la industrialisation,
09:26c'est qu'on a arrêté,
09:28on avait arrêté,
09:30entre 2014-2015,
09:32et jusqu'à 2022-2023,
09:35il y avait un problème
09:36qui était un problème de la France
09:38par rapport aux autres pays d'Europe,
09:40dans les 10 ans avant,
09:41et ça, on l'avait enrayé largement.
09:44Ce qui s'est passé,
09:45c'est qu'à partir de 2022-2023,
09:47on a eu une crise,
09:48qui cette fois est européenne,
09:50qui est liée beaucoup à l'énergie,
09:51qui est liée à la conséquence
09:53de la guerre en Ukraine,
09:53et que cette crise européenne,
09:55elle touche tous les pays
09:56et elle affecte la France,
09:58mais en pratique,
09:59elle touche plus les autres pays
10:01et donc,
10:02ce qui s'est amélioré,
10:05c'est la situation de la France
10:06par rapport aux autres pays d'Europe,
10:07on est revenu en termes de...
10:09On a arrêté de se dégrader
10:10par rapport aux autres,
10:11voilà.
10:12Par contre,
10:12on a un problème
10:13au niveau européen
10:14qui est beaucoup lié à l'énergie.
10:17Et ça,
10:18il risque de remettre en cause
10:20ce qui s'était passé avant.
10:21Oui, tiens,
10:22demain,
10:22il y a un sommet franco-allemand
10:23très important.
10:25Allemagne est beaucoup plus affectée,
10:26si vous voulez,
10:27par cette deuxième vague,
10:29la crise qui est simple,
10:32les relations avec la Chine
10:35et d'un côté avec la Russie de l'autre.
10:37La France,
10:38malheureusement peut-être
10:39parce qu'elle était plus désindustrialisée
10:41et parce que son industrie
10:43était concentrée
10:44sur des secteurs
10:45qui sont comme ceux
10:46dans lesquels travaille Ross,
10:47qui ne sont pas affectés
10:48par ça du tout,
10:49et dans une position
10:50relativement meilleure
10:51que les autres pays européens
10:52actuellement.
10:53Vous attendez quoi
10:54pour ces sommets franco-allemand ?
10:55Est-ce qu'un jour,
10:55on pourra travailler ?
10:56Est-ce que vous croyez
10:58dans ce mythe
10:58de l'industrie de la défense européenne ?
11:00Parce qu'on a le sentiment
11:02qu'enfin ça bougeait
11:03et puis on a écouté
11:04M. Trump qui dit
11:05ben voilà,
11:05c'est simple,
11:07on vous ponctionne,
11:07enfin on vous ponctionne,
11:08non,
11:09il y a 100 milliards d'achats
11:10dans l'industrie de la défense
11:12américaine.
11:13J'ai posé la même question
11:15à Éric Trappier hier,
11:16donc le président de Dassault,
11:17bien sûr,
11:17et aussi le président lui-même.
11:18Vous,
11:19vous répondez quoi ?
11:21Un mythe,
11:21c'est une nécessité.
11:23Mais la défense,
11:24comme l'aéronautique,
11:25la défense est un métier
11:26de très long terme.
11:27Ce qui est très important
11:28pour que nous ayons
11:29une résilience
11:30par rapport aux Américains,
11:32c'est que nous travaillons
11:33dès aujourd'hui,
11:34non pas seulement
11:35sur les programmes
11:36qui sortent des usines,
11:38par exemple des chars,
11:40aujourd'hui,
11:40ou des canons à Bourges,
11:42ce qui est encore plus important,
11:44c'est de travailler
11:44sur la recherche
11:45et le développement
11:46en amont
11:46et là,
11:47le bon côté des choses.
11:48Regardez ce qui a été négocié
11:49en Europe,
11:50dans le programme
11:51Rearm Europe,
11:52etc.,
11:53nous nous sommes assurés
11:54et d'ailleurs,
11:55le rôle du GIFAS
11:57et de notre ministre
11:58de la Défense
11:58a été clé
11:59dans ce domaine
12:00pour que l'argent
12:02qui serait dépensé
12:03suppose qu'il y ait
12:05des programmes
12:05où le contenu européen
12:07et la conception,
12:09la propriété intellectuelle
12:10européenne
12:11soient de l'ordre
12:12de 65-70%.
12:13Parce que,
12:14l'erreur à éviter
12:16au contraire,
12:17c'est que l'argent
12:18du contribuable
12:19français,
12:20allemand,
12:20italien,
12:21ils partent
12:22pour importer
12:23des équipements américains.
12:25Et pire encore,
12:26si j'ose dire,
12:26que nous deviendrions
12:28les garagistes
12:29des constructeurs
12:30américains
12:31en Europe
12:31puisque la propriété
12:33intellectuelle,
12:33nous ne l'aurions pas
12:34et surtout,
12:35la liberté
12:36d'utilisation
12:37des équipements
12:39nous serait limitée.
12:41Donc,
12:41la résilience
12:42et l'autonomie
12:43se construisent
12:44en amont,
12:45programme par programme.
12:46Pardonnez-moi,
12:47c'est du bon sens
12:47ce que vous dites,
12:48vous avez tout à fait raison.
12:49Mais alors,
12:49pourquoi,
12:49pourquoi on n'y arrive pas ?
12:51Pourquoi on accepte
12:52ce qu'on vient d'accepter ?
12:52Mais nous y arrivons.
12:54L'Europe a décidé
12:55de mettre en place
12:56un certain nombre
12:56de programmes
12:57qui supposent
12:59de construire
12:59à deux,
13:00à trois ou à quatre.
13:01On ne construira pas
13:02un programme à 27.
13:03Donc non,
13:04il n'y a pas de déclassement.
13:05C'est ce que je suppose
13:06si vous voulez
13:06une prise de conscience
13:07de l'Europe
13:09et sur le plan
13:10militaire
13:11et de la défense,
13:12historiquement,
13:14il y avait l'Angleterre
13:15mais qui n'est plus,
13:15mais il n'y a que la France
13:16qui a eu cette politique.
13:18On est un tout petit peu
13:19l'Italie,
13:20mais les Allemands,
13:21les autres pays d'Europe,
13:22ils n'ont pas
13:23l'autonomie stratégique
13:24et de défense,
13:25sont beaucoup plus
13:25dans les mains
13:26des Américains,
13:27historiquement.
13:27C'est vrai,
13:28mais la Grande-Bretagne,
13:30et c'est un des...
13:31à quelque chose
13:32malheur et bon,
13:33l'Ukraine,
13:34je pense,
13:35a créé un rapprochement
13:36et nous allons inclure
13:37les Britanniques
13:38à certaines conditions,
13:39dans certaines initiatives.
13:41Et c'est avec eux
13:41qu'on s'entende le mieux
13:42parce que lorsqu'on voit
13:43les problèmes qu'on a
13:44sur l'avion de combat
13:46du futur,
13:46le scaf entre les Français
13:48et les Allemands,
13:49on voit que c'est quand même
13:50un exercice compliqué.
13:53Vous avez travaillé,
13:55je le disais,
13:55donc on va parler
13:56de ces propositions
13:57du front économique.
13:59Vous,
13:59Ross McInnes,
14:00vous avez travaillé
14:01un peu sur le rôle
14:02de la puissance publique.
14:05En tous les cas,
14:05comment elle peut
14:08participer
14:09à l'effort économique
14:11d'un pays ?
14:12Et vous en avez déduit
14:12quand même
14:13que c'était plutôt un frein
14:14plutôt qu'une participation
14:16à un effort.
14:17En fait,
14:18notre mission
14:19était recentrer
14:20l'action de l'État.
14:22Oui.
14:22Parce que si on parlait
14:23de puissance publique,
14:24en l'occurrence,
14:24il s'agirait,
14:25et je vais le démontrer,
14:26plutôt d'impuissance,
14:27publique.
14:28Et donc,
14:29nous avons travaillé
14:30sur un certain nombre
14:31de secteurs
14:31et les propositions
14:34que nous faisons
14:34sont celles
14:35d'un groupe de travail.
14:36Elles ne sont pas
14:37que miennes.
14:38Et co-présidé
14:39avec un économiste,
14:40Thomas Philippon.
14:41Je citerai
14:43quatre domaines
14:44importants,
14:45me semble-t-il.
14:46Le domaine
14:46de la santé,
14:47le domaine
14:48du logement
14:49est le domaine
14:51de ce que nous appellerons
14:53l'effacement
14:54parallèle
14:55et simultané
14:56de certains impôts
14:57et de certaines aides
14:58accordées.
15:00Le mot aide
15:00me fait mal
15:01parce qu'il est faux.
15:02Aides accordées
15:03aux entreprises.
15:04Et nous avons travaillé
15:04sur ces points-là
15:05avec des propositions
15:06très concrètes.
15:07Alors justement,
15:08parce que la question
15:08des aides aux entreprises,
15:09on en parle tout le temps.
15:11C'est devenu,
15:12il y a l'impôt sur les riches
15:13et puis il y a les aides
15:14aux entreprises.
15:15Il y a un rapport du Sénat
15:16qui a fait couler
15:17beaucoup d'encre.
15:18On ne sait pas très bien
15:18comment ils ont calculé
15:19parce que c'est un chiffre
15:20quand même très élevé
15:21de 211 milliards d'euros.
15:23Vous, vous avez fait,
15:24vous, alors vous,
15:25c'est quasiment presque
15:26l'extrême inverse.
15:28Vous avez dit,
15:28au sens de l'Union européenne,
15:30il n'y a que 45 milliards
15:31d'euros
15:32d'aides aux entreprises.
15:34Nous, nous sommes appuyés
15:34sur un rapport
15:37au commissariat
15:38au plan
15:38et nous excluons
15:40des aides
15:40tout ce qui constitue
15:42des réductions
15:42de cotisations sociales.
15:43Et donc,
15:45nous parlons
15:45des aides directes
15:46aux entreprises.
15:47Le montant donné
15:48par le commissariat au plan
15:49est de, pour faire rond,
15:5050 milliards.
15:52Et en fait,
15:52ce que nous constatons,
15:54en théorie économique,
15:55l'impôt,
15:56levé par l'État,
15:57il est destiné,
15:59peut-être,
15:59à corriger
16:00un certain nombre
16:01d'inéquités
16:02au niveau des individus,
16:04mais le rôle de l'impôt
16:05n'est pas d'orienter
16:07la dépense
16:09en faveur d'un secteur
16:10au détriment d'un autre.
16:11ce n'est pas
16:12une bonne théorie économique.
16:14Et donc,
16:15l'État est devenu
16:16une lessiveuse
16:16puisqu'il prélève...
16:18L'État est devenu
16:18une lessiveuse,
16:19je trouve que c'est une expression
16:20que vous avez utilisée,
16:21mais qu'on...
16:21C'est-à-dire qu'il prélève
16:22pour ensuite,
16:23par des mécanismes
16:24compliqués,
16:25nous rendre notre argent.
16:28Donc,
16:28ce ne sont pas des aides.
16:30Concrètement,
16:31puisque Patrick Martin,
16:32dans son discours
16:32d'inauguration,
16:34il a encore redemandé
16:35la suppression
16:37de la CVAE
16:38et de la C3S.
16:39Là,
16:40il a dit,
16:40c'est simple,
16:41les impôts de production,
16:4230 milliards,
16:42on supprime
16:43et on supprime des aides
16:45et en échange de quoi ?
16:48On supprime
16:48les impôts de production.
16:49C'est ça,
16:49qu'il a dit,
16:50non ?
16:51En fait,
16:51la proposition
16:51que fera le Fonds économique,
16:53ce sera effectivement,
16:55nous avons identifié
16:56une trentaine de milliards
16:56d'impôts de production,
16:58des impôts stupides
16:59puisqu'ils entravent
17:01la production
17:02plus qu'ils ne l'aident
17:03puisqu'ils sont payés
17:05même quand on ne gagne pas d'argent,
17:06ce qui est quand même paradoxal.
17:07Donc,
17:07nous avons identifié
17:08une trentaine de milliards
17:09et ce que nous proposons,
17:10c'est qu'en contrepartie,
17:11un certain nombre d'aides
17:12aux entreprises
17:13puissent être supprimées
17:14graduellement et réduites.
17:16Et donc,
17:16c'est pour ça
17:17que j'appelle ça
17:17un effacement symétrique
17:20et simultané.
17:22Symétrique,
17:23parallèle en fait.
17:24Et simultané.
17:25C'est du donnant-donnant
17:26en fait,
17:27c'est ça que vous dites.
17:28Ça peut changer la donne,
17:29Pierre-André Tchonallard ?
17:31Je pense que ces mesures-là,
17:32moi je n'ai pas travaillé
17:32sur ce sujet,
17:33mais j'ai lu les travaux
17:35et les conclusions
17:35du gros avril,
17:36je suis tout à fait d'accord.
17:37Non,
17:37je pense que si vous voulez
17:39que l'espèce d'énorme
17:40pompe aspirante refoulante
17:41qu'on voit aussi
17:42dans le domaine social,
17:42la France est un pays
17:43qui redistribue énormément
17:44pour redonner en bonne partie
17:46au même.
17:47Et à l'intérieur,
17:47ça génère...
17:48Oui, les mêmes
17:49parce que c'est
17:49les plus pauvres.
17:50Ça génère des inefficacités
17:51importantes.
17:52Donc, on pourrait se passer
17:53de beaucoup de choses
17:54dans ce domaine.
17:55Moi, je trouve que
17:55c'est des propositions chocs
17:57et le mérite,
17:58tout le mérite
17:59de ce qu'a fait
17:59le groupe de Ross,
18:00c'est de dire
18:03OK, on remet à plat
18:04les aides aussi.
18:06Sinon, vous avez
18:06d'autres propositions
18:07qui vont être peut-être
18:08plus difficiles à appliquer,
18:10du moins à court terme,
18:11notamment sur la santé.
18:12Aucune ne sera facile.
18:13La santé,
18:14c'est le deuxième poste
18:14de dépense
18:15après les retraites.
18:17Alors là, vous dites
18:17qu'il faut supprimer
18:18les hôpitaux.
18:18Alors, d'abord,
18:19regardons la réalité.
18:21Nous avons 3 000 hôpitaux,
18:22les Allemands en ont 2 000.
18:25Et ils sont
18:26beaucoup plus nombreux que nous.
18:27Donc, une proposition
18:28qui sera faite,
18:29c'est de supprimer,
18:30de fermer 300 hôpitaux,
18:32mais de les remplacer
18:33pour assurer l'accès aux soins
18:34par des centres
18:35de santé pluridisciplinaires.
18:37Ce qui permettra
18:38de concentrer l'effort
18:39où il le faut.
18:40Deuxième point,
18:40il est très important.
18:42Nous avons un service
18:43public hospitalier
18:44surrégulé
18:45et nous avons une médecine
18:46de ville libérale
18:48totalement dérégulée.
18:50Et si on veut
18:50maîtriser
18:51le coût de la santé
18:53et surtout améliorer
18:54la prise en charge
18:55des patients,
18:56il faut que le lien
18:57entre l'hôpital
18:58et la ville
18:58soit assuré.
18:59Ce qui veut dire
19:00qu'il y a une réalité
19:02qu'il va falloir expliquer
19:03aux médecins libéraux.
19:04les médecins libéraux
19:05sont des fonctionnaires
19:06qui s'ignorent.
19:07Puisqu'en fait...
19:08Vous allez avoir du succès, oui.
19:10C'est une réalité.
19:11Ils sont remboursés
19:12par la sécurité sociale.
19:14Donc il nous semble
19:15qu'en contrepartie
19:16de cela,
19:17pour assurer le lien
19:18entre l'hôpital
19:19et la ville
19:19et l'accès aux soins,
19:22qu'il va falloir
19:22réglementer
19:23un certain nombre
19:25de pratiques
19:26de médecins libéraux.
19:28Par exemple,
19:29une possibilité
19:29que nous soumettons
19:31au débat,
19:31c'est au lieu
19:32du paiement à l'acte,
19:33le paiement
19:33à la capitation,
19:35c'est-à-dire qu'on est chargé
19:36d'un groupe
19:37de patients.
19:38Les économistes
19:39de la santé
19:39estiment qu'en faisant cela,
19:40nous pourrions économiser
19:41entre 15 et 20 milliards
19:42d'ordonnances inutiles.
19:44Ah, ça fait
19:45une sacrée mesure.
19:47Il y a une autre mesure
19:47qui rejoint un peu
19:48parce que c'est
19:49un des postes
19:49très importants,
19:50c'est à peu près
19:5125%
19:52des dépenses sociales,
19:53c'est les retraites,
19:54Pierre-André Le Chandra.
19:54Vous avez travaillé
19:55plus sur le travail
19:56mais aussi
19:57sur le volet retraite.
20:01Avec deux idées.
20:02La première idée
20:03de départ,
20:04c'est qu'il faut
20:04augmenter le taux d'emploi.
20:06On a en France,
20:07on est revenu
20:08dans la moyenne
20:08sur le taux d'emploi
20:09des 55-60 ans
20:11grâce aux précédentes réformes.
20:13On a encore
20:14par rapport
20:14aux pays voisins
20:15un déficit d'emploi
20:16important
20:17entre 60 et 65 ans.
20:19Donc,
20:19si on met
20:20ces gens,
20:21si les 60-65 ans
20:22on augmente
20:22le taux d'emploi,
20:23ça a un impact
20:24très important
20:25sur la création
20:27de richesses
20:27et du coup
20:28d'ailleurs aussi
20:29les recettes
20:30de l'État
20:32et donc
20:32sur la croissance.
20:34Donc,
20:34c'est vraiment
20:35quelque chose
20:35qu'il faut essayer
20:37de faire.
20:38Donc,
20:38pour ça,
20:39qu'est-ce qu'il faut faire ?
20:40Il faut d'abord
20:40garder la réforme
20:41des retraites
20:42qui a été promulguée
20:44il y a 2023.
20:47Il faut enterrer
20:47ce débat
20:48et il faut
20:49aller plus loin
20:50parce que la démographie
20:51comme l'a dit
20:51Ross tout à l'heure,
20:52elle change les données.
20:53elle change les données
20:54de problème
20:54et donc je pense
20:55qu'on a toute une série
20:56de mesures
20:57proposées dans ce domaine
20:58mais la première
21:00ce serait d'introduire
21:01une sorte d'âge pivot
21:02qu'on peut mettre
21:03à 64 ans au début
21:04et puis de le faire évoluer
21:05en fonction
21:06des espérances de vie
21:07et d'équilibre
21:08financier des systèmes
21:10avec des décotes
21:12pour ceux
21:12qui voudraient partir
21:13en avant
21:14mais donc on pourrait
21:14avec ça
21:15progressivement
21:16augmenter le taux
21:17d'emploi.
21:19Il faudrait aussi
21:20parce que là-dessus
21:21on a fait des bêtises
21:22dans les 20 dernières années
21:23et les entreprises
21:23portent une part
21:24de responsabilité
21:25vous le dites souvent
21:26il faudrait aussi
21:27probablement
21:28revoir les dispositifs
21:30de pré-retraite
21:31et limiter
21:31le coût du chômage
21:33qui est une sorte
21:34de pré-retraite
21:34aujourd'hui.
21:35Donc il y a pas mal
21:36de choses à revoir
21:37dans ce domaine.
21:39Beaucoup de propositions
21:40évidemment
21:40on ne peut pas tous
21:41les laisser.
21:41Le domaine des retraites
21:42Pierre-André
21:43vous avez également
21:44prenez la capitalisation.
21:45Oui, oui, mais Elvie
21:45je me dis qu'on n'a pas
21:47le temps de parler de tout.
21:47Évidemment, oui, tout à fait.
21:49Qui est un peu
21:50une exception française
21:52à laquelle il serait temps
21:53de remédier.
21:54Mais ça évolue
21:54dans les mentalités
21:55vous avez raison de le souligner.
21:57Merci messieurs
21:58j'en profite pour dire
21:59que demain
22:00en fait
22:01justement
22:01l'ensemble
22:02des propositions
22:03du Front économique
22:04vont être dévoilées
22:06notamment par Patrick
22:07Martin
22:08le président du MEDEF.
22:09Merci d'avoir été
22:10avec nous.
22:12Bonsoir, merci.
22:12Merci à un choyon.
22:13Merci Pierre-André.
22:14Je vais accueillir
22:14Nicolas Dufourc
22:15le directeur général
22:16de BPI France.
22:37Retour ici
22:38à l'AREF
22:39à Roland-Garros
22:39maintenant vous commencez
22:40à le savoir
22:40mais on vit ces dernières heures
22:42en tous les cas
22:43d'ici à peu près
22:44une demi-heure
22:45une heure
22:45ça sera fini
22:46ici à Roland-Garros
22:47l'heure un peu
22:48de faire les conclusions
22:50de savoir
22:50qu'est-ce qu'on en retient
22:51mon habité
22:52c'est Nicolas Dufourc
22:53il est directeur général
22:53de BPI France
22:54bonsoir Nicolas Dufourc
22:55Merci d'être là
22:57vous étiez
22:58à des débats
22:59tiens vous avez écouté
23:00les différents
23:02chefs de partis politiques
23:04qui parlaient
23:05enfin qui discutaient
23:06qui s'affrontaient
23:06on peut dire ça quand même
23:07vous en avez retenu quoi
23:09en fait ?
23:11Écoutez Edwige
23:12il y a un mot
23:12dans le langage
23:14politico-syndical
23:15qui est le mot
23:15de bouger
23:16on fait un bouger
23:17vous voyez
23:17j'ai vu zéro bouger
23:19vous avez vu zéro bouger ?
23:20Non
23:21alors maintenant
23:21la question c'est effectivement
23:22comment paralyser un pays
23:24dans un pays bloqué
23:25vous savez
23:26c'est quelqu'un
23:26qui disait ça
23:27c'est une de mes concerts
23:29je crois
23:29je trouvais que c'était
23:30un très bon titre
23:30ça c'était à propos
23:31du 10 septembre
23:32vous Nicolas Dufourc
23:33vous aviez écrit un livre
23:36sur la réindustrialisation
23:37absolument passionnant
23:38que je recommande
23:38à tous nos auditeurs
23:40et téléspectateurs
23:41vous allez en publier
23:42un autre
23:43sur la dette
23:45la dette sociale
23:46je vous pose tout de suite
23:48la question
23:49parce qu'on parle beaucoup
23:50de dette
23:51d'endettement
23:52au niveau de la dette
23:52c'est intenable
23:53c'est catastrophique
23:54etc
23:54vous c'est sur la dette sociale
23:56mais en même temps
23:57on voit que c'est sans doute là
23:58c'est là où le bas blesse
24:00en fait
24:00dans le modèle économique français
24:02Oui
24:03j'ai voulu comprendre
24:04moi-même
24:04comme tous les français
24:05d'où venait
24:06ce montant gigantesque
24:08de 3500 milliards
24:09d'euros de dette
24:10et d'où venait
24:11cet échec
24:12continu
24:13de tous les gouvernements
24:15depuis 1964
24:16en fait
24:17qui tous ont promis
24:19de stabiliser la dette
24:20et tous ont échoué
24:21or il y a quand même
24:22des gens formidables
24:23dans les équipes
24:24qui se sont succédées
24:25on ne peut pas
24:26simplement se dire
24:27que pendant 50 ans
24:28la France a été mal gouvernée
24:30ça ne marche pas
24:31donc il y a quelque chose
24:32de beaucoup plus profond
24:33qui est au cœur
24:35de la machine
24:36au fond
24:36de fonctionnement
24:37de la société française
24:38qui produit cette dette
24:39d'une manière tellement forte
24:41comme une marée
24:41des quinox
24:42à laquelle
24:44vous ne pouvez pas résister
24:45comme un gros paquebot
24:45qui est dans
24:46une course phale
24:47et vous pouvez bâtir
24:48toutes les digues
24:49que vous voulez
24:49la marée monte quand même
24:51et donc j'ai voulu comprendre ça
24:53et j'ai repris
24:54depuis en fait
24:54le début des années 70
24:56semestre par semestre
24:57les explications
24:58de la montée
24:59de la dette
24:59j'en tiens une conclusion
25:01c'est que
25:01l'essentiel de la dette
25:03de la France
25:04c'est des prestations sociales
25:05c'est pour ça que je l'appelle
25:07la dette sociale
25:08sur les 3500 milliards
25:10qu'on aura atteint
25:10probablement en fin d'année
25:11de dette publique française
25:13vous avez grosso modo
25:152000 milliards
25:16qui sont des retraites
25:17des remboursements
25:18d'assurance maladie
25:19et des minima sociaux
25:222000 milliards
25:24sur les 3500
25:25et donc on pense toujours
25:27qu'au fond la dette
25:27c'est
25:28elle a financé
25:28les investissements
25:29en fait pas beaucoup
25:30elle a financé
25:32un état obèse
25:33c'est à dire
25:34trop de fonctionnaires
25:35des administrations
25:35certes
25:36mais c'est pas l'essentiel
25:38l'essentiel c'est que
25:39on a endetté la France
25:40pour financer
25:41des retraites payées chaque mois
25:43des remboursements
25:44d'assurance maladie
25:45et des minima sociaux
25:46et les chiffres parlent
25:48en réalité
25:48tout ça est parfaitement quantifié
25:50aujourd'hui
25:50les trois derniers jours
25:52de chaque mois
25:53de retraite versée aux français
25:54sont financés par de la dette
25:55les trois derniers jours
25:57de chaque mois
25:58de remboursement
25:58d'assurance maladie
25:59sont financés par de la dette
26:01c'est 10% du budget social
26:02Et ça depuis quand ?
26:03C'est très intéressant
26:04ce que vous dites
26:04parce que justement
26:05ça éclaire aussi un peu les bords
26:05Eh bien c'est monté
26:07très progressivement
26:08à partir de 1974
26:10c'est la grande crise
26:11qu'est-ce qu'on a fait
26:12depuis 1974 ?
26:14On a créé
26:14pratiquement tous les semestres
26:16de nouveaux droits sociaux
26:17l'équation du progrès
26:19elle est incroyable
26:20on a ajouté du progrès
26:21au progrès
26:22continuellement
26:23mais absolument
26:24il faut que les français
26:25quand même le reconnaissent
26:26c'est magnifique
26:27ce qui a été bâti
26:28en termes de couverture
26:29le reste à charge
26:30dans la santé
26:30n'a pas cessé de baisser
26:31il est le plus faible
26:32du monde aujourd'hui
26:32les retraites sont les plus généreuses
26:34d'Europe
26:35donc du monde
26:35voilà
26:36les minimas sociaux
26:38qui se sont ajoutés
26:39les uns aux autres
26:40sont extraordinairement généreux
26:41par rapport à ceux
26:42dont vous pouvez disposer
26:43dans d'autres pays européens
26:45et par conséquent
26:45probablement aussi
26:46les meilleurs du monde
26:47ok ?
26:49et simplement tout ceci
26:50devait être financé
26:51par l'économie
26:52et l'économie n'a pas suivi
26:53alors dans un premier temps
26:55on s'est retourné vers l'économie
26:56en disant
26:57tu devrais suivre
26:58toi économie
26:59c'est de ta faute
27:00on a promis la croissance
27:02le point de croissance supplémentaire
27:04on l'a entendu à nouveau
27:04dans le débat à l'instant
27:05c'est toujours la croissance
27:06qui va nous sauver
27:07sauf qu'elle ne vient pas
27:08et pourquoi elle ne vient pas ?
27:10parce que la France vieillit
27:11un pays qui vieillit aussi vite
27:13ne peut pas croître
27:14de 2%
27:15pourquoi ?
27:16mais parce qu'il y a
27:1718 millions de retraités
27:18alors qu'avant
27:19il y en avait 10 millions
27:20ça fait 8 millions
27:21de travailleurs de moins
27:22comment voulez-vous croître
27:24comme dans les années 90
27:25ou les années 2000 ?
27:26un pays qui vieillit massivement
27:28ne peut plus croître
27:29de 2%
27:30la croissance de la France
27:32c'est 1%
27:34voilà
27:34par ailleurs on a cru
27:35au plan de relance
27:36la relance
27:37la relance va nous sauver
27:38donc on fait un plan de relance
27:39ça ne marche jamais
27:40la relance ne rembourse jamais
27:42la dette qu'on construit
27:43pour financer
27:44le plan de relance
27:45jamais
27:46depuis 1974
27:47c'est absolument établi
27:48on continue
27:49parce que en fait
27:50les économistes keynésiens
27:51sont beaucoup plus nombreux
27:52que les non keynésiens
27:54sur la place de Paris
27:55c'était l'expression
27:56à propos de la relance
27:58faite par
27:58François Mitterrand
28:00c'est que
28:00les caddies sont pleins
28:02mais les caisses sont vides
28:03oui
28:04c'est ça
28:05la relance en fait
28:06il y a toutes sortes de croyances
28:08qui sont en fait
28:09des fables
28:10le fait que la France
28:11peut revenir à 2% de croissance
28:12c'est une fable
28:13le fait que la relance
28:14va nous sauver
28:14est une fable
28:15et donc
28:18on se lance
28:19dans des programmes
28:19qui ne rapportent pas
28:20ce qu'on en attendait
28:22et comme ils ne rapportent pas
28:23la dette ne fait que croître
28:25et donc ça veut dire
28:26que vous dites
28:26qu'il ne faut plus faire de relance
28:27c'est ça que vous nous dites
28:28les plans de relance
28:29ça ne sert à rien
28:29je pense
28:30je suis convaincu
28:31que pour l'avenir
28:32il faut totalement arrêter
28:34de faire des plans de relance
28:34nous n'en avons plus les moyens
28:35déjà
28:37on n'a probablement plus
28:37les moyens
28:38de se payer
28:38la prochaine
28:40grande crise
28:40systémique
28:42on s'est pris
28:42la crise du Covid
28:44on est monté à 114
28:45il faut maintenant
28:46stabiliser cette dette
28:47pour stabiliser la dette
28:48il faut ce qu'on appelle
28:49un solde primaire
28:50équilibré
28:52déjà dans un premier temps
28:53ce qui suppose
28:54de faire 120 milliards d'euros
28:55d'économie
28:55c'est pas 44
28:56c'est 120
28:57c'est 120 milliards
28:58sur 3 ans
28:59sur 3 ans
28:594 ans
29:00mais il faut les faire
29:00et ensuite
29:01il faut s'y tenir
29:02mais vous voyez bien
29:03dans quelle situation
29:05nous sommes
29:06la situation politique
29:07la situation politique
29:08est telle
29:08que personne ne veut bouger
29:10et donc la dette
29:11va continuer de croître
29:12j'ai interviewé
29:15dans le livre
29:1650 personnes
29:17qui ont piloté
29:18la question de la dette
29:19depuis 40 ans
29:21qui sont
29:21les présidents de la république
29:22les premiers ministres
29:23les ministres
29:24les directeurs
29:24de la sécurité
29:25les directeurs du trésor
29:27qui expliquent
29:27ce qu'ils ont essayé
29:28de faire devant la marée
29:29mais est-ce qu'ils ont
29:30conscience de leur échec ?
29:32ils en ont parfaitement
29:33conscience
29:33mais simplement
29:35dans un quinquennat
29:36vous pouvez faire
29:37une grande réforme sociale
29:38pas deux
29:39or il en faudrait trois
29:40pour stabiliser la dette
29:42voilà le problème
29:43auquel nous sommes confrontés
29:44mais vous voyez déjà
29:45la question des retraites
29:46vous voyez bien
29:46la difficulté
29:47mais je vois parfaitement
29:49la difficulté
29:49les retraites sont au cœur
29:50du sujet
29:51les Italiens ont vécu ça
29:52mais les Français
29:52n'ont pas envie d'entendre ça
29:53quand les Italiens
29:53ont fait leur réforme
29:54des retraites en 2011
29:55ils avaient à l'époque
29:573 000 milliards d'euros
29:57de dette
29:58sur les 3 000 milliards
29:59d'euros de dette
30:00il y avait 2 000 milliards
30:01qui venaient des retraites
30:03parce qu'ils n'avaient pas
30:04fait les réformes nécessaires
30:05ils ont fait
30:07les réformes nécessaires
30:07aujourd'hui
30:08leur dette est stabilisée
30:09et donc
30:11ce moment de vérité
30:12viendra en France
30:13inévitablement
30:14et pourquoi ils arrivent
30:15et pourquoi nous
30:15on n'y arrive pas ?
30:16ils y sont arrivés
30:17parce qu'ils ont eu
30:17ils ont eu une crise
30:19des marchés financiers
30:20qui a fait que
30:22ils ont été obligés
30:23dans le mois de décembre 2011
30:25de prendre une disposition
30:26législative en urgence
30:28la loi s'appelle
30:29sauver l'Italie
30:29salva Italia
30:30où la retraite
30:32est passée à 67 ans
30:33décembre 2011
30:36mais alors en même temps
30:37vous dites
30:39les plans de relance
30:40le soutien
30:40on n'a plus les moyens
30:41d'affronter la grande crise
30:42vous avez été au coeur
30:43justement
30:44en tant que patron
30:45de BPI France
30:46en fait c'est vous
30:46qui avez soutenu
30:47avec les prêts garantis
30:48qui ont été mis en place
30:50par l'Etat
30:50c'est vous qui avez organisé
30:51soutenu, financé
30:53c'était une erreur
30:54rétrospectivement
30:55ou de continuer
30:57aussi longtemps
30:58non non non
30:58il y a eu
30:59le plan de soutien
31:01à l'économie
31:02quand l'économie
31:03était arrêtée
31:04par décision administrative
31:05ça c'est normal
31:06et d'ailleurs
31:07le PGE ne coûte pas
31:08grand chose à l'Etat
31:09le PGE au total
31:10va coûter probablement
31:118 milliards
31:12quelque chose comme ça
31:12absolument rien à voir
31:148 milliards c'est déjà beaucoup
31:15non mais rien à voir
31:16avec ce qu'a coûté
31:16la crise du Covid à l'Etat
31:17c'est à dire
31:18plusieurs centaines
31:19de milliards d'euros
31:19à cause du financement
31:20du chômage partiel
31:21à cause des plans
31:22des fonds de sécurité
31:24des fonds de restructuration
31:25etc
31:25et puis après
31:27il y a eu le plan de relance
31:28à nouveau
31:30et puis après
31:30il y a eu le plan
31:31anti-inflation Ukraine
31:323 plans successifs
31:33qui ont coûté
31:34extraordinairement cher
31:35donc la BPI
31:36son rôle
31:36c'est de monter
31:38la croissance potentielle
31:39de la France
31:40de quelques points de base
31:41on ne va pas la monter
31:42de 1 à 2%
31:43mais de 1 à 1,2
31:45par exemple
31:45en permettant aux entrepreneurs
31:47de déployer
31:48tous leurs projets
31:48ça bien sûr
31:49que j'y crois
31:50simplement
31:51ça ne pourra pas marcher
31:54si l'Etat-providence
31:55continue de galoper
31:56toujours devant
31:56et il galope toujours devant
31:59quand
32:00on ne tient pas compte
32:03du fait
32:03que l'espérance de vie
32:04galope également
32:05l'horloge suisse
32:08de la France
32:09elle est assez claire
32:09on est un pays vieillissant
32:11avec des gens
32:12qui ont une espérance
32:13de vie magnifique
32:14qui augmente constamment
32:15et qui ne produisent plus
32:17et donc si on veut financer
32:20les 30-35 ans de retraite
32:22qu'on offre aux Français
32:23aujourd'hui
32:23à cause de cette espérance
32:25de vie
32:25il faut une économie prospère
32:27pour que l'économie
32:29soit prospère
32:30l'Etat-providence
32:30ne peut pas galoper
32:31toujours devant
32:33l'économie
32:35il faut permettre
32:35à l'économie
32:36à un moment de rattraper
32:37l'Etat-providence
32:37de le financer à 100%
32:39peut-être même
32:40de le dépasser un petit peu
32:41et à ce moment-là
32:42on se paiera
32:42les nouveaux progrès sociaux
32:44oui
32:45donc
32:46drôle de
32:47drôle de paysage
32:49que vous nous décrivez
32:51un point quand même
32:53peut-être
32:53pour conclure
32:54parce que ça passe vite
32:55vous
32:56vous êtes donc
32:57à la tête
32:57de BPI France
32:58vous financez beaucoup
32:59d'entreprises
32:59est-ce que
33:00vous sentez
33:01qu'il y a un climat
33:02des affaires
33:02un peu fragile
33:04que les entreprises
33:05deviennent très frileuses
33:06alors
33:08on vient de rentrer
33:09c'est presque un peu tôt
33:11ma question
33:11l'emploi est stable
33:14c'est quand même
33:16un indicateur très important
33:17la volonté d'investir
33:19elle est toujours là
33:20elle est un peu plus fraîche
33:21qu'avant
33:21c'est tout à fait clair
33:23en euros
33:23et en nombre
33:24d'opérations d'investissement
33:25mais je sens
33:27les entrepreneurs
33:27tout de même
33:28très combatifs
33:28ils commencent à se dire
33:30des crises comme celle-ci
33:31politiques
33:31on en a vécu tant
33:32on oublie
33:34on ferme les écoutilles
33:35on ne lit plus les journaux
33:36on avance
33:37on fonce
33:39après tout
33:39le monde est vaste
33:42et les déclarations
33:44faites par Eric Lombard
33:45hier ici à la REF
33:46les rassurent
33:47oui à condition
33:48qu'ils puissent
33:48tenir parole
33:50alors bien entendu
33:51bien entendu
33:52mais on est dans un paradoxe
33:53c'est que encore une fois
33:54l'économie
33:55l'économie n'est pas mauvaise
33:56tous ceux qui disent
33:57ce sont des contre-vérités
33:59l'économie n'est pas mauvaise
34:01simplement
34:01elle est trop petite
34:02par rapport
34:04à l'état de providence
34:05et donc il faut la faire grandir
34:07à tout prix
34:08il faut plus d'entrepreneurs
34:10il faut que leur projet
34:10soit plus ambitieux
34:11il faut que
34:12l'équation du tout est possible
34:15à laquelle je crois
34:16en France
34:17soit réelle
34:18pour tout le monde
34:18etc.
34:19etc.
34:20Merci Nicolas Dufourc
34:22d'avoir été avec nous
34:23directeur général
34:24de BPI France
34:24sorti de votre livre
34:25qui s'avère passionnant
34:26c'est quand c'est dans un mois ?
34:28C'est début octobre
34:29Début octobre
34:29et puis avant
34:30il y a la vérité
34:31et non pas si je ment
34:31mais la vérité
34:32il y a Big
34:33grand événement
34:35qui sera le 23 septembre
34:36J'ai choisi le table de la vérité
34:37avant que Trump arrive au pouvoir
34:39je ne croyais malheureusement pas
34:41être à ce point d'actualité
34:44Dans le mille
34:44comme on dit
34:45Merci beaucoup
34:46d'avoir été avec nous
34:48tout de suite
34:48c'est la fin de ce 19
34:50presque
34:51c'est l'heure de fait
34:52le débrief de la REF
34:53avec trois invités
34:54Alexandre Pébreau
34:56vice-président de Croissance Plus
34:57Philippe Mabille
34:58directeur éditorial de la Tribune
35:00et puis Mathieu Pechberti
35:01grand reporter
35:02évidemment à BFM Business
35:03à tout de suite
35:03journée spéciale
35:07la REF
35:08avec la Tribune
35:09BFM Business présente
35:13le 18-19
35:18d'Edwis Chevrillon
35:19Allez retour ici sur ce plateau
35:26pour faire le débrief
35:28c'est l'heure du grand débrief
35:29de la REF
35:30ici à Roland-Garros
35:31avec trois invités
35:32Alexandre Pébreau
35:33vice-président de Croissance Plus
35:34c'est un peu l'organisation
35:35concurrente on va dire
35:37président fondateur de
35:38Tofan Ibasis
35:40bonsoir Alexandre Pébreau
35:41bonsoir merci
35:42merci d'être là
35:43à vos côtés
35:44Philippe Mabille
35:44directeur éditorial de la Tribune
35:46le confrère
35:46bonsoir Philippe
35:47bonsoir Edwige
35:48merci beaucoup
35:49et puis à mes côtés
35:50Mathieu Pechberti
35:51grand reporter
35:52à BFM Business
35:53l'heure de faire le débrief
35:54qu'est-ce qu'on a retenu
35:55est-ce qu'on a été rassuré
35:57inquiet
35:57on est arrivé à un moment
35:59quand même très difficile
36:00après l'annonce
36:02de François Béroux
36:02où tout le monde était
36:03un peu sous le choc
36:03il nous demande
36:04qu'il s'est passé
36:04Alexandre Pébreau
36:06est-ce que vous avez trouvé
36:07des propos rassurants
36:09ici ou là ?
36:11j'ai trouvé une bonne
36:12bonne surprise
36:13vous savez la semaine
36:14chic
36:15oui
36:15chic
36:16on est en fil
36:17dans la métaphore
36:19tennistique
36:20bien sûr
36:20on avait commencé
36:21la semaine
36:21avec une mauvaise surprise
36:22bien sûr
36:22la motion de confiance
36:24demandée par le Premier Ministre
36:26et donc d'avoir
36:27Patrick Marquin
36:28qui demande
36:29son
36:30qui demande
36:31avec un très bon
36:33toucher de balle
36:34qu'on rediscute
36:35de tout ça
36:36et qu'on se pose
36:37et de poser
36:38les différents sujets
36:39de ce que peuvent faire
36:40les entrepreneurs
36:40dans cette histoire
36:41et de ce qu'ils ne peuvent pas faire
36:43oui j'ai trouvé
36:44qu'il avait
36:44ça avait commencé
36:45avec un très bon discours
36:46de Patrick Martin
36:47et la suite alors
36:48Eric Lombard
36:48François Béroux
36:49là le débat
36:50de tous les
36:51de tous les
36:52les futurs peut-être
36:53candidats à la présidentielle
36:54de 2027
36:55c'est la suite
36:56de la métaphore
36:58il faut un partenaire
36:59pour jouer au tennis
37:00et le partenaire public
37:02est imprécis
37:03il est flou
37:04il est
37:04on se demande
37:05d'ailleurs
37:05est-ce qu'ils sont
37:06démissionnaires
37:07ou est-ce qu'ils vont
37:07obtenir cette motion
37:09de confiance
37:09et est-ce qu'ils se parlent
37:10pour 2027
37:11et donc ça veut dire
37:12qu'ils ne font rien
37:13entre temps
37:13c'est ça effectivement
37:14qui est resté très imprécis
37:16et ça ça peut être
37:17ce n'était pas rassurant
37:18d'accord
37:18juste une dernière question
37:19vous êtes dans la tech
37:20enfin grosso modo
37:21complètement
37:22est-ce que vous êtes
37:24inquiet un peu
37:25sur le climat des affaires
37:26c'est la question
37:27que je pose
37:27à tous les chefs d'entreprise
37:28ou industrielle
37:29ou dans la tech
37:30c'est effectivement
37:31la première fois
37:32et spécialement
37:32chez Croissance Plus
37:34c'est la première fois
37:35qu'on voit
37:35pas de prévision
37:38d'embauche
37:39pour la partie France
37:40dont on parle
37:41c'est la première fois
37:43qu'on a un climat
37:44effectivement des affaires
37:45qui souffrent
37:46de cette incertitude
37:47sans parler
37:48de l'incertitude
37:49que Trump
37:49avec ses tarifs
37:50a apporté
37:51au moins maintenant
37:52on sait
37:52quand on est en Europe
37:53comment on va être traité
37:54mais c'est effectivement
37:56on n'a jamais eu
37:56autant d'incertitude
37:58que ça
37:58pour la tech
37:59et la seule tech
38:00on continue nous
38:02à équiper les entreprises
38:03et les opérateurs
38:04qui sont nos grands clients
38:05et vous avez encore
38:05des business
38:06donc ça c'est bon
38:07Philippe Mabille
38:08c'est votre convietième ref
38:09vous allez me battre
38:10je pense
38:10on ne fait pas de match
38:12tous les deux
38:12on ne fait pas de match
38:13tous les deux
38:13à Davos
38:14à la ref
38:14à Aix
38:15avec plaisir
38:16et alors là
38:16qu'est-ce qui vous a frappé
38:17est-ce que vous
38:18moi j'ai l'impression
38:19qu'on est toujours
38:20dans un grand flou
38:21quand même
38:21alors Patrick Martin
38:22a plutôt réussi son coup
38:23parce qu'il a fait venir
38:24les politiques
38:25il a fait venir
38:25le premier ministre
38:26s'est exprimé longuement
38:27on a eu Eric Lombard
38:28ce matin
38:28on va en parler
38:29ils ont plutôt tenté
38:31de rassurer
38:35l'étude qui monte
38:35sur cette nouvelle
38:36instabilité politique
38:37là il y avait ce débat
38:39avec tous les candidats
38:40c'était un peu
38:40la cacophonie quand même
38:41on voit bien que
38:42le problème de ce pays
38:43c'est que personne
38:44n'est d'accord
38:44sur les solutions
38:45et je crois que c'est ça
38:47Juste un point
38:48moi j'ai trouvé
38:48que Manuel Lombard
38:49de LFI
38:50avait dit quelque chose
38:50d'intéressant
38:51c'est-à-dire que
38:53il a reconnu
38:54c'est rare que je m'exprime
38:56devant l'échelle d'entreprise
38:57mais je pense que c'est intéressant
38:58que vous puissiez entendre
39:00le choix sur la politique
39:02c'est pour ça que je dis
39:02que Patrick Martin
39:03a réussi son coup
39:04de donner la parole
39:05parce que finalement
39:06qu'est-ce qu'a demandé
39:07le Premier ministre
39:07qu'il y ait un grand débat
39:08une clarification
39:09alors je ne sais pas
39:09si cette clarification
39:10aura lieu le 8
39:11on voit bien que c'est
39:12assez mal parti
39:13pour François Béroux
39:14mais effectivement
39:15d'avoir ce débat
39:16aujourd'hui avec tous les politiques
39:17permet de rouvrir le jeu
39:19puisqu'on est à Roland-Garros
39:20mais je voudrais juste dire
39:21mais on peut en débattre
39:22avec vous
39:23que le flou demeure
39:24sur pas mal de points
39:25c'est-à-dire que les chefs
39:25d'entreprise voudraient savoir
39:26à quelle sauce
39:27ils vont être mangés
39:28ils sortent le nouveau front
39:30économique demain
39:31des propositions
39:32dont on a vu
39:33la table ronde
39:34que vous avez portée
39:36il y a vraiment
39:37un vrai sujet
39:37sur est-ce que
39:38le patronat
39:39va devoir accepter
39:41des hausses d'impôts
39:42puisque c'est bien de ça
39:43d'aujourd'hui
39:43qui est la question
39:44soit pour un certain nombre
39:46d'entreprises
39:46pour la réduction des aides
39:48voilà
39:48mais il y a quand même
39:49toujours un flou
39:50en échange
39:51alors peut-être
39:52de simplification
39:53et en échange
39:54d'une stabilité politique
39:55en fait il y a une sorte
39:56de trade
39:56de débat
39:58on préférerait
39:59de la stabilité politique
40:00quitte à payer un peu plus
40:01plutôt que d'avoir
40:03le bazar
40:03et des taux d'intérêt
40:04qui flambent
40:04dans une crise financière
40:05il y a un peu
40:05cette impression-là
40:07de faire peut-être
40:09contre mauvaises fortunes
40:10c'est pas du tout jeu 7 et match
40:10on est plutôt encore
40:12dans le jeu
40:13Mathieu Pechberti
40:14vous qu'est-ce que vous avez retenu
40:15vous qui avez un peu
40:16traîné dans les allées
40:17de Roland-Garros
40:19pour une fois
40:19c'était pas pour du tennis
40:20mais c'était pour la bonne cause
40:22qu'est-ce que vous avez entendu
40:23qu'est-ce qui vous a frappé ?
40:25moi j'ai quand même l'impression
40:26qu'il y a un peu eu
40:27une forme de dialogue
40:29de sourd quand même
40:30parce que ce que demandent
40:31les chefs d'entreprise
40:32les politiques
40:33et surtout évidemment
40:34François Bayrou
40:35et Éric Lombard
40:36qui s'est exprimé ce matin
40:37disent évidemment
40:38on vous écoute
40:39on vous entend
40:39mais il n'y a pas eu
40:40d'avancée dans les faits
40:41il n'y a pas eu de proposition
40:42il n'y a pas eu de garantie
40:43alors il y a eu
40:45derrière à la fois
40:46totem et tabou de l'ISF
40:47une avancée
40:48même s'il n'a jamais été
40:50véritablement question
40:51de son retour
40:52mais Éric Lombard
40:53a été assez clair là-dessus
40:54mais effectivement
40:55François Bayrou
40:58là-dessus
40:59est resté flou
41:00avec une nuance
41:01qui était de dire
41:02on ne taxera pas
41:03les entreprises
41:04mais sous-entendant
41:06qu'il y aurait des efforts
41:07à faire
41:07et donc des hausses
41:08de fiscalité
41:09pour les entrepreneurs
41:10sous-entendu
41:12moi je l'ai compris
41:12comme ça
41:13sur le patrimoine
41:14donc si vous voulez
41:15tous les patrons
41:16tous les chefs d'entreprise
41:17qui étaient là
41:18depuis hier
41:18savent bien
41:20et nous le disent bien
41:20et me le disait bien
41:21qu'il va y avoir
41:22une hausse de fiscalité
41:23laquelle, comment
41:24on ne sait pas
41:25même quand Éric Lombard
41:27dit pour en terminer
41:28ce matin
41:28qu'il n'y aura pas
41:29de prolongation
41:30de la surtaxe d'impôt
41:31sur les sociétés
41:31qui avait été mise en place
41:32l'année dernière
41:33pour le budget 2025
41:34ne serait pas prolongé
41:35les chefs d'entreprise
41:37la plupart
41:38en fait s'attendent
41:39à ce que in fine
41:40lors du vote du budget
41:40elle soit prolongée
41:41donc pour moi
41:42voilà c'est un petit peu
41:43un dialogue de sourds
41:44avec effectivement
41:45un grand flou
41:46de François Bayrou
41:47Alexandre Pébreau
41:49ce qui est très étonnant
41:50c'est que
41:51juste avant
41:52encore le week-end
41:53dernier
41:53on ne parlait
41:54que de Donald Trump
41:54que des droits de douane
41:56enfin c'est-à-dire
41:57ça focalisait tout le monde
41:58la géopolitique
41:58la crise etc
41:59là on n'en a pas dit un mot
42:01ici
42:02à l'AREF
42:03c'est ça qui est étonnant
42:04c'est-à-dire François Bayrou
42:04là pour le coup
42:05il a écrasé
42:06toujours dans sa partie
42:07de ping-pong
42:09il a écrasé Donald Trump
42:10c'est peut-être
42:10ça une victoire
42:12elle sera une victoire
42:14comme on le disait
42:15justement
42:16ça a créé encore
42:17plus d'incertitudes
42:18pour des chefs d'entreprise
42:19qui n'en ont pas besoin
42:19on en a tous énormément
42:21il n'y avait que les chefs d'entreprise
42:22des citoyens avec nous
42:23c'est un monde
42:25qui change à toute vitesse
42:27et la France
42:27effectivement
42:28depuis l'annonce
42:29de François Bayrou
42:31est de dire
42:31nous aussi on fait pause
42:33c'est-à-dire que
42:33le temps qu'on doit attendre
42:35le 8 septembre
42:36avant de savoir
42:36si on aura un gouvernement
42:38et ensuite un budget
42:39c'est pour ça
42:40qu'il a attiré tellement l'attention
42:41et qu'effectivement
42:42tous les autres sujets
42:42ont été stoppés
42:43on se retrouve
42:44comme l'année dernière
42:45mais avec en plus
42:46encore plus de problèmes
42:47et d'incertitudes à gérer
42:49oui
42:49en tant que vice-président
42:50de Croissance Plus
42:51vous estimez
42:52qu'il est temps
42:54pour les entreprises
42:55et peut-être au niveau
42:56des organisations syndicales
42:57si on peut dire
42:57que vous êtes un syndicat
42:58enfin une forme de syndicat patronal
43:00peut-être de serrer les coudes
43:01la première chose
43:03c'est de se serrer les coudes
43:04on est pour le coup
43:05complètement en phase
43:06avec le MEDEF
43:07en disant qu'on a un sujet
43:08de se reconnecter
43:10aux politiques
43:11pour qu'ils
43:11leur faire comprendre
43:13pour partager avec eux
43:14quels sont les impératifs
43:15des entreprises
43:16des entrepreneurs
43:17en sachant qu'on n'est pas
43:18une exception
43:18on est au sein de l'Europe
43:19et on a besoin
43:21de soutien
43:22on a besoin
43:23d'être libéré
43:24on a besoin
43:25de moins de normes
43:25on n'a pas besoin
43:26d'incertitudes
43:27sur plus de taxes
43:28sur les thèmes
43:30de l'AREF
43:31est-ce qu'ils sont allés
43:33assez loin
43:33quand même
43:34sur le monde
43:35de demain ?
43:36moi je trouve que quand même
43:37le sujet de l'intelligence artificielle
43:38a été relativement
43:40peu présent
43:41peu abordé
43:41on a parlé de data
43:43on a parlé d'IA
43:45mais finalement
43:45on n'est pas rentré
43:46dans le fond
43:46des transformations
43:47on a l'impression
43:48que les entreprises
43:49françaises en particulier
43:51sont un peu en retard
43:52sur ce sujet-là
43:53pour l'appropriation
43:54par les entreprises
43:56de ces nouvelles technologies
43:57on n'est pas tout à fait
43:58effectivement aujourd'hui
43:59au cœur des compréhensions
44:01il y a le débat
44:01sur l'emploi
44:02est-ce qu'on va substituer
44:03des emplois
44:04par de l'IA
44:05salariés
44:06c'est une inquiétude
44:07qui commence à monter
44:08y compris chez les salariés
44:09eux-mêmes
44:09et puis il y a
44:10effectivement
44:11est-ce que
44:12je vais me faire
44:12rattraper par un concurrent
44:14qui sera meilleur que moi
44:15avec de l'IA
44:16c'est quand même
44:16le vrai sujet
44:17ces famuses disruptions
44:18dont on parle
44:19ça aurait pu être
44:20un peu plus au menu
44:21il y a eu le tweet de Trump
44:23quand même ce matin
44:23qui a fait un peu parler de lui
44:25le tweet de Trump
44:25qui dit que l'Europe
44:26réglemente trop
44:27et que si elle continue comme ça
44:29on va...
44:29On est toujours dans le chantage
44:30on est toujours dans le chantage
44:31financier derrière
44:33c'est surtout ça
44:34oui mais là pour le coup
44:35c'est justement
44:36une des victoires de l'Europe
44:37jusqu'à présent
44:38on croise les doigts
44:38pour que ça continue
44:39c'est que sur le numérique
44:40on a un espace
44:40on croise beaucoup les doigts
44:41régulé, bien protégé
44:44et sur lequel
44:44je peux vous dire
44:45pour les entreprises européennes
44:46pour les opérateurs
44:47qui déploient le digital
44:51c'est justement une opportunité
44:52qu'en Europe
44:53on puisse ouvrir les plateformes
44:56et aller de façon
44:57de pouvoir transporter
44:58le cloud facilement
45:00Mathieu Pêche-Berceau
45:01Oui on a quand même
45:02beaucoup parlé d'Europe
45:03pour le coup
45:04avec souvent
45:05comme souvent des vœux pieux
45:07mais évidemment
45:08il y avait l'ombre
45:09de Mario Draghi
45:09qui était très forte
45:10et qui a été largement cité
45:12à la fois par Eric Lombard
45:13par François Béreau
45:14et évidemment
45:14tous les chefs d'entreprise
45:16avec une référence particulière
45:17Parce qu'il n'a pas essayé
45:18d'exprimer
45:19il s'est exprimé à Rémini
45:20Et alors ce qui est intéressant
45:21d'ailleurs
45:22c'est qu'il ne vous a pas échappé
45:24que Giorgia Méloni
45:25a largement cité
45:27Mario Draghi à Rémini
45:28en s'appuyant sur
45:29ses propositions
45:31Patrick Martin
45:32a renchéri hier
45:34dans son discours d'ouverture
45:35en disant
45:35qu'il se félicitait
45:37il fallait que la France
45:38prenne exemple sur l'Italie
45:39avec le gouvernement de Méloni
45:40qui marchait main dans la main
45:42avec le MEDEF italien
45:43bon ça faisait un petit peu
45:45dissonance avec ce qui se passe ici
45:46parce qu'encore une fois
45:47c'est loin d'être le cas ici
45:48et donc beaucoup d'Europe
45:50ce fameux rapport
45:51de Mario Draghi
45:52sur la compétitivité
45:53mais où finalement
45:55ça faisait quand même
45:55il y avait un contraste
45:56assez fort
45:57avec ce qui risque d'arriver
45:58parce qu'on n'est pas
45:59dans une dynamique
46:00en tout cas
46:00d'un point de vue
46:01fiscal
46:02et concernant le budget
46:04de 2026
46:04qui arrive
46:04sur des efforts
46:05de compétitivité
46:07pour les entreprises
46:08Juste puisque vous parlez d'Italie
46:09moi j'ai parlé d'Allemagne
46:10parce que demain
46:11il y a le sommet franco-allemand
46:12donc ça
46:12ça va être un point très important
46:13pour voir d'abord
46:14s'ils peuvent se mettre d'accord
46:15pour avoir une initiative
46:16commune
46:17et puis peut-être
46:17pour essayer aussi
46:18je ne sais pas
46:19les Allemands peuvent être
46:20quand même
46:20ils mettent 500 milliards
46:21sur la table
46:21peut-être nous aider
46:22et puis après
46:23juste après
46:24il y a les rencontres déviants
46:25rencontres secrètes déviants
46:27où vous avez toujours
46:28le président Macron
46:29qui va rencontrer
46:30le chancelier
46:31ils vont se rencontrer
46:32et c'est intéressant
46:33parce que là
46:33vous avez des chefs d'entreprise
46:35qui discutent entre eux
46:36et à un moment
46:37ils étaient très tendus
46:38parce que l'Allemagne
46:39allait mal
46:40là c'est un peu l'inverse
46:41qui risque de se passer
46:43Philippe Mabille
46:44Je voulais revenir
46:44on parlait d'Italie
46:45sur un point
46:46qui a un peu été abordé
46:48au cours de ces rencontres
46:49c'est Milan
46:50la ville de Milan
46:51qui fait quand même
46:52beaucoup parler d'elle
46:53parce que depuis
46:53Londres-Milan
46:55Londres
46:55il paraît qu'il y a
46:56à peu près 15 000 personnes
46:58autour de la city de Londres
46:59qui auraient
47:00acheté
47:01des appartements à Milan
47:04je ne sais pas si c'est votre cas
47:05en tout cas
47:05il fallait acheter
47:05du mètre carré à Milan
47:06avant cette crise
47:07pourquoi ?
47:09parce que le gouvernement britannique
47:10a effectivement changé
47:11la fiscalité
47:12pour les plus fortunés
47:13et ça entraîne
47:14un exode fiscal
47:15donc ça c'était quelque chose
47:16qu'on entendait pas mal
47:17à la fois en on et en off
47:18sur est-ce que
47:20s'il y a un changement fiscal
47:21en France
47:21sur les plus fortunés
47:22peut-être pas un ISF
47:23mais des mesures assez dures
47:24et ils s'attendent
47:26rapidement à ça
47:26rapidement Mathieu
47:27après j'ai posé la question
47:29à un chef d'entreprise
47:30comment garder nos entrepreneurs
47:31en France
47:32effectivement
47:32c'était un peu
47:33l'épouvantail brandi
47:34d'ailleurs
47:34Patrick Martin
47:35en a parlé dans son discours
47:37hier
47:37bon ce qui se passe quand même
47:39alors d'abord
47:40on est en réalité
47:41on n'est pas à 15 000
47:42on est à
47:42les chiffres ne sont pas très clairs
47:44on serait plutôt autour de 3, 4
47:45peut-être 5 000 départs
47:47de dirigeants
47:48souvent des financiers
47:49de Londres évidemment
47:50donc de la city vers Milan
47:52donc on reste sur des profils
47:53quand même
47:53mais il y a beaucoup
47:54de moyens orientaux
47:55qui se sont partis
47:56de Londres
47:56ce que je veux dire
47:58c'est qu'il n'y a pas eu
47:59pour le moment
48:00de mouvements massifs
48:01mais effectivement
48:01c'est une crainte
48:03je ne suis pas sûr
48:04que la fiscalité
48:04sera durcie
48:05à ce point-là en France
48:06d'autant qu'on a récupéré
48:07beaucoup de financiers de Londres
48:08Alexandre Fébreau
48:09vous avez acheté
48:09un appartement à Milan
48:10parce que vous avez fondé
48:12votre entreprise
48:12qui marche bien
48:14donc oui
48:15notre entreprise marche bien
48:16elle est basée à Paris
48:17on ne compte pas déménager
48:18donc vous n'allez pas déménager
48:20mais enfin vous pouvez
48:20on est vraiment
48:23on essaye d'être patriote
48:25dans chacun des pays
48:25où nous sommes
48:26nous sommes dans 28 pays
48:27et donc dans chacun des pays
48:28il faut être patriote
48:29et on assure
48:30leur communication
48:31de façon sécurisée
48:32c'est ça notre savoir-faire
48:34de façon indépendante
48:35il faut être sérieux
48:36juste pardonnez-moi
48:37je vous ai fait une petite
48:37plaisanterie
48:38une petite joke
48:39comme on dit
48:39est-ce que pour vous
48:41la taxation sur les hauts revenus
48:42la taxation sur les patrimoines
48:44c'est quelque chose
48:45qui vous préoccupe ?
48:48bien sûr
48:48parce que en termes de signal
48:50ça veut dire que
48:51c'est plus important
48:52pour notre gouvernement
48:53élu démocratique
48:55de taxer
48:56de taxer les riches
48:58que de s'occuper
48:59de la dette abyssale
49:00des dépenses publiques
49:01énormes
49:02le record du monde
49:04de dépenses publiques
49:06il préfère faire
49:06d'abord taxer les riches
49:07plutôt que de traiter
49:08les deux problèmes de fonds
49:10auxquels il est confronté
49:10ah oui oui
49:11ça ferait réagir
49:12énormément
49:13je resterai dans le pays
49:14et je suis entendu
49:15fidèle à mon pays
49:17mais ça fait énormément réagir
49:18ça serait profondément choquant
49:20un adjectif
49:21on a une minute pour conclure
49:23Philippe Mabé
49:23un adjectif
49:24pour qualifier
49:25ce qu'on vient de vivre
49:26pendant deux jours
49:26l'imprévisibilité
49:28qui fait peur
49:29et je crois que c'est le point central
49:31et le risque d'une hausse
49:32des taux d'intérêt
49:33qui pénalise tout le monde
49:34les entreprises
49:35les ménages
49:36un vrai risque sur le marché immobilier
49:37donc
49:37cette imprévisibilité
49:39elle peut conduire
49:40la France à être en récession
49:41voilà
49:42un dernier point
49:45parce qu'il y a eu ce débat
49:46à l'instant
49:47entre les différents représentants
49:48des partis politiques
49:49donc c'est quand même là
49:49que ça va jouer pour le budget
49:50dans l'Assemblée
49:51ils se sont écharpés
49:53pendant 20 minutes
49:53sur le sujet de l'énergie
49:54ce sujet de l'énergie
49:56le nucléaire
49:57les énergies renouvelables
49:58les subventions
49:59et ça revient
50:00ça revient
50:01c'était déjà le cas
50:02avant l'été
50:02c'était déjà le cas
50:03il y a un moment
50:04de la dissolution
50:04et donc ça va rester
50:06dans le budget
50:06avec le poids
50:07notamment des aides
50:08aux énergies renouvelables
50:09ça va revenir
50:10dans ce débat budgétaire
50:11et là c'est bien
50:12c'est bel et bien
50:13eux qui vont décider
50:14et pas le MEDEF
50:15oui ça c'est clair
50:15et ça ça va être aussi
50:16au sommaire
50:17du sommet franco-allemand
50:19absolument
50:20et c'est pour ça
50:21Edwige
50:21qu'en effet pour moi
50:22la conclusion
50:23c'est qu'il y a un réservoir
50:24d'énergie
50:24qu'on a vu
50:25aujourd'hui
50:25à l'AREF
50:26et le débat sur l'énergie
50:28a montré que
50:29aussi les personnes
50:30ont besoin
50:31de cette énergie
50:32et c'est ce que nous
50:33avons envie de libérer
50:34c'est cette croissance
50:35Merci Alexandre Pébreau
50:35merci Philippe Mabie
50:37merci Mathieu Pesberti
50:38voilà
50:39ça y est
50:40c'est terminé pour l'AREF
50:41et puis on se retrouve
50:42avec joie
50:43dans les studios de BFM
50:44où nous attend
50:45Stéphanie Collot
50:46pour son journal
50:47le 18-19
50:52d'Edwige Chevrillon
50:52sur BFM Business
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