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Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.

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00:00BFM Business et la Tribune présente
00:02Le 18-19 d'Edwige Chevrillon
00:07Bienvenue dans le 18-19, on va parler de pub, on va parler de fiscalité bien sûr,
00:16on va parler du discours de Donald Trump à Loni,
00:19mais tout de suite on va parler du médicament avec le président du LEME qui tire la sonnette d'alarme.
00:26Bonsoir Thierry Hulot.
00:27Bonsoir Edwige Chevrillon.
00:28Merci d'être avec nous, vous êtes président du LEME,
00:30alors le LEME on va dire que c'est le syndicat de l'industrie pharmaceutique,
00:36et puis donc le patron pour la France de Merck, c'est un point aussi important.
00:41Vous avez aujourd'hui tenu votre conférence de presse,
00:44vous vous appelez à des états généraux, vous vous dites attends stop,
00:47vraiment la France va vers un déclassement,
00:50regarder des médicaments, des nouveaux médicaments,
00:53que ce soit contre l'Alzheimer, l'antimigraineux,
00:55on ne peut pas les avoir en France,
00:57donc la France est en train de tomber dans une spirale,
01:00où l'innovation est en train de disparaître.
01:03C'est-à-dire que vous avez des choses à nous dire.
01:04Je voudrais d'abord qu'on commence, peut-être, je ne sais pas si vous avez vu,
01:08je crois que vous êtes en plus pharmacien de formation,
01:11si vous avez vu cet appel au boycott de commandes,
01:14de vaccins pour le Covid,
01:16contre la grippe, qui commence le 14 octobre,
01:21et il y a des pharmaciens qui disent non, non, il ne faut pas en commander.
01:23Vous leur répondez quoi ?
01:25C'est scandaleux.
01:27Je suis pharmacien et je ne crois pas un instant
01:29qu'un de mes confrères, qui a signé comme moi le serment de Galien,
01:34refuse un moment de fournir un vaccin à un patient qui en a besoin.
01:38Ça n'a aucun sens.
01:39Mais comment vous expliquez ça ?
01:41On va dire que c'est un mouvement de colère et ça n'aura pas lieu,
01:45ça ne peut pas avoir lieu.
01:47Nous avons un devoir de garantir que quand un patient a besoin de son traitement,
01:52on lui fournisse.
01:53Mais comme vous dites, c'est un mouvement qui dépasse la France,
01:58un mouvement, regardez, les anti-vax, il est en train de prendre le pouvoir,
02:01enfin, bon, il faut faire attention, mais aux Etats-Unis,
02:03notamment avec le ministre de la Santé, Robert Kennedy,
02:05c'est assez incroyable ce qui se passe.
02:08Mais ce qui est en train de se passer à l'échelle mondiale,
02:11et c'est nouveau, ça date de ces derniers mois,
02:14le médicament est devenu un enjeu géopolitique.
02:17Et donc il faut une politique du médicament,
02:19et on voit la crispation à l'échelle mondiale,
02:23et je crois que tous les sujets que vous couvrez aujourd'hui en votre journal vont le montrer,
02:28et le médicament est devenu au cœur de cet enjeu,
02:30avec un bloc des Etats-Unis qui veut renforcer son indépendance sanitaire,
02:34un bloc chinois qui la construit jour après jour,
02:36et quelle est la réponse de l'Europe ?
02:38Quelle est la réponse de la France ?
02:39Si on ne fait rien, la France sera déclassée en termes de médicaments,
02:43c'est pourquoi j'en appelle très solennellement à des Etats généraux du médicament.
02:47On ne peut pas remettre éternellement à deux mains,
02:50de décider quelle place on veut donner aux médicaments dans ce pays,
02:54quelle part de notre richesse on veut y consacrer,
02:56comment on le finance, où est-ce qu'on va chercher des économies.
02:59Donc il faut réunir d'urgence toutes les parties prenantes.
03:02Ce n'est pas que l'industrie pharmaceutique,
03:04ce sont les médecins prescripteurs,
03:06ce sont les responsables des réseaux de distribution,
03:08ce sont bien entendu nos confrères officinaux,
03:10ce sont toutes les administrations concernées,
03:12et que l'on dise honnêtement aux Français,
03:14voilà comment on va gérer l'accès aux médicaments à l'avenir.
03:17Si on ne le fait pas, on se déclassera,
03:19comme l'Angleterre est en train de le faire.
03:20Il y a urgence.
03:21Alors, ce qui est d'autant plus intéressant,
03:23c'est qu'on voit qu'il y a vraiment une ruée de tous les grands labos,
03:28notamment britanniques, vers les Etats-Unis,
03:31parce que lui, Donald Trump, il a dit,
03:33c'est simple, si vous ne produisez pas aux Etats-Unis,
03:35c'est le coup de matraque sur les médicaments.
03:38Qu'ont fait les Etats-Unis ?
03:40Déjà, ils ont réalisé qu'avec des prix beaucoup plus chers
03:43que les autres pays européens,
03:45que les pays européens,
03:46ils payaient plus l'innovation que les autres.
03:49Et comme ils l'ont fait pour l'armement,
03:51ils ont dit, ça, c'est terminé,
03:52maintenant, on va se répartir la charge.
03:55Et donc, il va falloir que les prix s'ajustent quelque part
03:57à la hausse en Europe.
03:59Et en même temps,
03:59ils veulent renforcer leur indépendance sanitaire.
04:02Donc, ils disent,
04:03si vous ne produisez pas aux Etats-Unis,
04:05si vous ne faites pas de la recherche clinique aux Etats-Unis,
04:08eh bien, vous aurez des droits de douane
04:09qui vont simplement augmenter,
04:11qui seront une barrière d'entrée.
04:12Donc, immédiatement,
04:14ça a attiré les investissements.
04:15300 milliards de dollars.
04:17350 même, je crois, oui.
04:18Peut-être 350 annoncés ces dernières semaines.
04:21Et pendant ce temps,
04:22qu'est-ce qui se passe en France ?
04:23Si on regarde en arrière,
04:26Choose France, il y a un an, un an et demi.
04:28Un milliard d'investissements fléchés sur la santé.
04:32Choose France 2025, un quart de cette somme.
04:34Alors, le ministère de l'Industrie...
04:35Ce n'est pas un grand labo habité.
04:37Le ministère de l'Industrie
04:38fait tout ce qu'il peut pour attirer les investissements,
04:41mais sans une politique de santé claire,
04:43lisible, prévisible, forte,
04:45les investissements partiront ailleurs.
04:47Les Français en souffriront.
04:48C'est mon combat aujourd'hui.
04:49Ces États généraux...
04:50Oui, j'ai envie de dire,
04:52on va faire une petite touche plus personnelle.
04:54C'est votre combat,
04:55d'autant plus que vous l'avez révélé.
04:57Vous avez été victime d'un cancer,
05:00dans l'info,
05:00mais du reste, je vous remercie.
05:01Je crois que c'est votre première intervention
05:02depuis que vous avez fait cette annonce.
05:04C'était déjà il y a quelques mois.
05:06J'espère que vous allez mieux.
05:07Oui, tout à fait.
05:08Je suis en rémission.
05:09J'ai été pris en charge de manière extraordinaire
05:11par les hospices civils de Lyon,
05:12mais aussi par mon infirmier,
05:14par mon biologiste de quartier,
05:16par ma pharmacienne de quartier.
05:17Et on ne remercie jamais après assez
05:19tous les professionnels de santé.
05:20Mais donc, on trouve quand même,
05:21parce que votre raisonnement de dire
05:23pourquoi vous appelez à ces États généraux,
05:25Thierry Hulot,
05:26c'est de dire,
05:27enfin, on ne va plus trouver en France
05:30les grandes innovations médicamenteuses,
05:33notamment sur les anticancéreux, etc.
05:35Je vais vous donner un exemple
05:36et bénéficier.
05:37Très concret, très personnel.
05:40Si je suis ici aujourd'hui,
05:41c'est parce que j'ai bénéficié
05:43d'une innovation thérapeutique majeure
05:44qui date déjà d'une vingtaine d'années.
05:47Mais à l'époque,
05:48elle est arrivée en France
05:49très vite après les États-Unis.
05:50Elle a été valorisée
05:51à son juste prix thérapeutique.
05:53Ça a permis d'investir
05:54dans de la recherche clinique complémentaire.
05:56Et les cliniciens français,
05:57dont tout le monde reconnaît l'expertise,
05:59se sont aperçus
06:00qu'en utilisant cette molécule
06:01en association à d'autres,
06:03ont changé le pronostic de cette maladie.
06:05En quelques mois,
06:07ils ont établi
06:07un nouveau standard de traitement
06:09qui est devenu
06:09la référence mondiale
06:11de traitement pour les lymphomes.
06:12Dont j'ai bénéficié.
06:13J'ai eu cette chance inouïe.
06:15Qu'est-ce qui va se passer demain
06:16si les innovations
06:17n'arrivent pas rapidement en France ?
06:19Cet exemple que je viens de vous donner
06:21de la France qui gagne,
06:22qui sauve des patients,
06:23ça aura lieu ailleurs.
06:25Et mon combat aujourd'hui,
06:26il est là.
06:27Comment garantir
06:27que demain,
06:28après-demain,
06:29les innovations arriveront
06:30pour les patients qui en ont besoin ?
06:31Oui, mais vous connaissez
06:32le raisonnement de l'autre côté.
06:33C'est de dire
06:33qu'il y a des innovations,
06:35il y a des nouveaux médicaments,
06:37mais que les laboratoires
06:38en demandent tellement,
06:39c'est tellement cher,
06:41que c'est vrai que la sécu
06:41n'a pas les moyens de payer.
06:43Alors,
06:44vous voyez,
06:44où est la vérité ?
06:45Parlons du prix du médicament.
06:47Il est, en moyenne,
06:48en France,
06:4910% plus bas
06:50que les autres grands pays européens.
06:51Mais ça,
06:51c'est pour les médicaments...
06:52Il est 4 à 5 fois moins cher
06:54qu'aux Etats-Unis,
06:55en moyenne.
06:56Donc,
06:56la France paie moins cher
06:57que les autres.
06:59Donc,
06:59dire que les médicaments sont chers,
07:00c'est un marché mondial.
07:01C'était sur les médicaments
07:03où il y a beaucoup d'innovation
07:05sur les nouveaux médicaments,
07:06les nouveaux anticancéreux,
07:08les nouveaux médicaments
07:09contre l'Alzheimer.
07:11C'est là-dessus
07:12qu'il y a une polémique.
07:13Mais parce que l'investissement
07:15de recherche
07:16est de plus en plus élevé
07:17et de plus en plus risqué.
07:19Si vous prenez
07:20une molécule
07:20en phase précoce de recherche,
07:22seule une sur 100
07:23arrivera au bout du parcours
07:24et sera disponible
07:25pour les patients
07:25parce qu'elle aura montré
07:26assez d'effets thérapeutiques
07:28et assez de bénéfices risques.
07:30Les compagnies
07:31vont avoir investi massivement.
07:33Le coût de développement
07:33d'une molécule
07:34est entre 1 et 2 milliards
07:35et très peu
07:36de molécules arrivent au bout.
07:37Donc,
07:38il faut à un moment
07:38amortir
07:39que l'investisseur
07:40retrouve sa mise de départ.
07:41Mais il n'y a pas des excès
07:42quand même
07:42de votre côté
07:43il y a peut-être aussi
07:44des manquements
07:45du côté de l'art.
07:46Je crois qu'il y a suffisamment
07:47d'autorité régulatrice
07:49pour éviter les excès.
07:50Je pense simplement
07:51qu'il va falloir
07:52accepter en Europe,
07:53en France,
07:54de payer l'innovation
07:55à son juste prix
07:56et en même temps
07:57arrêter d'étouffer
07:58complètement
07:59les traitements du quotidien
08:00qui sont à bien plus bas prix
08:02dont on rogne le prix
08:03en permanence
08:04et à un moment
08:04il n'y aura plus
08:05de modèle économique
08:05pour les produire.
08:06C'est pour ça
08:07qu'il faut des états généraux.
08:08C'est quoi la situation
08:09aujourd'hui en France ?
08:11La situation se dégrade.
08:12On a publié au mois de juin
08:14un baromètre
08:15de la situation
08:15qui montre que
08:16sur tous les critères
08:17la France se déclasse.
08:20Un traitement
08:20j'allais dire
08:21standard
08:21tant d'accès
08:23au marché en France
08:23500 jours
08:24avant d'être disponible
08:25pour les patients.
08:27C'est moins de 50 jours
08:27en Allemagne.
08:28Sur les innovations
08:29approuvées en Europe
08:30l'agence européenne
08:32juge
08:32est-ce qu'il y a innovation
08:33ou pas
08:34et donne l'autorisation.
08:3560% seulement
08:36arrivent en France.
08:38La balance commerciale
08:39du médicament
08:39de la France
08:40se dégrade
08:41et va être probablement
08:42négative cette année.
08:44La seule réflexe
08:45qu'il y a
08:45en l'absence
08:46d'une feuille de route
08:47stratégique claire
08:48c'est que tous les ans
08:49on parle du médicament
08:50quand au mois de septembre
08:52au moment de la loi de finances
08:53donc on ne voit
08:54que l'aspect financier
08:55et on essaye de faire
08:56rentrer un budget
08:57dans une case.
08:58La question à long terme
08:59comment on va garantir
09:01que nos concitoyens
09:02aient accès au traitement
09:03aient accès à l'innovation
09:04aient accès au traitement
09:05du quotidien
09:06on ne la règle pas
09:07il faut d'urgence
09:07des états généraux.
09:09Oui,
09:09ce n'est pas nouveau
09:11que vous tirez
09:12la sonnette d'alarme
09:12parce que vous êtes venu
09:13plusieurs fois sur ce plateau
09:15Thierry Hulot
09:15et donc là
09:16vous dites
09:17on est arrivé
09:18à un point
09:19extrême.
09:21Oui,
09:21parce que ce qui est nouveau
09:22c'est qu'on a fait
09:25maintenant du médicament
09:26un enjeu géopolitique
09:27et donc se dire
09:28on va régler ça
09:29on va régler ça
09:31d'un point de vue budgétaire
09:33au sein de l'administration
09:34franco-française
09:35ça ne marchera pas
09:36qu'est-ce qu'on voit ?
09:38L'Angleterre
09:39qui était montrée en exemple
09:40pour accueillir les innovations
09:42est rentrée
09:43comme la France
09:44on va taxer, taxer, taxer
09:45cette industrie
09:46encore et encore
09:47qu'est-ce qu'on voit ?
09:49Des grands laboratoires
09:49pharmaceutiques
09:50des dernières semaines
09:51ont dit qu'ils se désengagaient
09:52de l'Angleterre
09:52et qu'ils ne construiraient pas
09:54les usines qu'ils avaient prévues
09:55en Angleterre
09:55qu'ils iraient les mettre
09:56aux Etats-Unis
09:57que la recherche clinique
09:58n'aurait plus lieu
09:58en Angleterre
09:59et certains disent
10:00si elle continue comme ça
10:01on déménagera
10:02notre siège social ailleurs
10:03c'est ce qui nous attend demain
10:04Mais c'est ce que déjà
10:05fait un peu Sanofi
10:06lorsqu'il va justement
10:08faire plutôt sa recherche
10:09aux Etats-Unis
10:10et lorsqu'il vend son Delibrand
10:11Je ne le dirais pas comme ça
10:15et la situation
10:16est plus complexe
10:18ce que je vois
10:18c'est l'industrie pharmaceutique
10:20en général
10:20marché français
10:22Vous représentez tout le monde
10:23évidemment
10:24c'est 3% du marché mondial
10:25si on n'est pas attractif
10:26s'il n'y en a pas
10:27une politique claire
10:28on sera mis à l'écart
10:30et c'est ce qui est en train
10:31de se produire
10:31Voilà
10:32c'est ça
10:33c'est le point quand même
10:33très important
10:34c'est que vous dites
10:35c'est ça qui est en train
10:35de se produire
10:36les chiffres le montrent
10:37c'est-à-dire qu'aujourd'hui
10:38le marché français
10:39n'est plus suffisamment rentable
10:41pour les grands labos pharmaceutiques
10:44c'est ça
10:44Mais attractif et prédictif
10:45on nous promet
10:46dans le nouveau PLFSS
10:47une 7ème taxe sectorielle
10:50mais c'est Uburois
10:51on représente
10:53uniquement
10:54on représente
10:559% des dépenses
10:56de l'assurance maladie
10:57c'est important
10:58mais ce n'est que 9%
10:59qu'est-ce que je constate
11:01depuis maintenant
11:02à peu près un an
11:03la ministre de la Santé
11:05et du Travail
11:06ne nous a pas reçus
11:07parce qu'elle ne reçoit pas
11:08les syndicats professionnels
11:09dans l'industrie pharmaceutique
11:10où va-t-on
11:11s'il n'y a pas de dialogue
11:12il faut une volonté politique
11:15il faut avoir le courage
11:16de dire aux français
11:16voilà comment on va investir
11:18demain dans les innovations
11:19voilà comment on va vous garantir
11:21l'accès au traitement
11:21du quotidien
11:22et qu'est-ce qu'on constate
11:24quand on se met tous
11:25autour de la table
11:26ça marche
11:26quand je suis venu
11:28il y a 18 mois
11:29on avait longuement parlé
11:30des pénuries
11:30je vous ai dit
11:31il y a un plan
11:32qui a été mis
11:32un plan pénurie
11:33mis en place
11:34sous l'égide du ministre
11:35de la Santé de l'époque
11:36avec toutes les parties prenantes
11:37on s'est tous engagés
11:3918 mois après
11:40qu'est-ce que je constate
11:41la situation est loin
11:42d'être parfaite
11:43mais elle s'est améliorée
11:45et jour après jour
11:46on se bat
11:47pour qu'elle s'améliore
11:48donc quand on s'y met
11:49tous ensemble
11:49ça marche
11:50quand on dresse
11:51les uns contre les autres
11:52ce qu'on voit
11:53avec le projet de PLFSS
11:54actuel
11:55c'est le déclassement
11:56de la France
11:56le projet de loi
11:57de financement
11:57de la sécurité sociale
11:58merci
11:59on va dire oui
11:59et donc
12:00une des mesures phares
12:02effectivement
12:02c'est
12:03enfin il y en a deux
12:04c'est le prix du médicament
12:06donc on va vous renier
12:08de combien encore
12:09alors on parle
12:10de baisser les prix
12:12encore plus
12:12que l'année précédente
12:13où déjà c'était
12:14un milliard cette année
12:15jamais atteint
12:17et donc
12:18quand on voit
12:18que le marché mondial
12:19dit
12:20il va falloir se partager
12:21le coût de l'innovation
12:22parmi les pays développés
12:24la réponse de la France
12:25c'est
12:25on va baisser les prix
12:26encore plus
12:26et les innovations
12:27n'arriveront plus
12:28on est en train
12:29de mettre une barrière
12:30à l'arrivée des innovations
12:31dans ce pays
12:31et qu'est-ce qu'il faut faire
12:33alors
12:34qu'est-ce qu'il faudrait faire
12:35attendez
12:35il y a une autre mesure
12:36aussi dans ce PLFSS
12:37c'est sur les génériques
12:38en fait c'est la volonté
12:39de multiplier
12:40encore plus les génériques
12:41est-ce qu'on peut pas
12:43changer nos habitudes
12:44quand même de consommation
12:45de médicaments
12:46sur les médicaments génériques
12:49une fois qu'un médicament
12:51est hors brevet
12:51que les frais de recherche
12:53et développement
12:53ont été amortis
12:54qu'ils soient génériqués
12:55c'est très bien
12:55ça a permis pendant des années
12:57de financer l'innovation
12:58mais les prix partout
12:59sont arrivés tellement bas
13:00que ça ne suffit plus
13:01qu'est-ce qu'il faut faire
13:02c'est se mettre tous
13:03autour de la table
13:04ça passe pour combien
13:05le générique en France
13:06je vais pas le chiffre exact
13:07en tête
13:07ce qu'il faut faire
13:08c'est se mettre tous
13:09autour de la table
13:10et dire
13:10quelle politique du médicament
13:12on veut dans ce pays
13:13et le dire clairement
13:15à nos concitoyens
13:15et réfléchir ensemble
13:16comment on va la financer
13:17comment on va aller chercher
13:19de l'efficience
13:19dans le système
13:20vous m'aviez invité
13:21il y a un an
13:22j'étais venu avec un plan
13:23d'économie
13:24sur le médicament
13:25pas en allant prendre
13:26l'argent
13:27à l'hôpital
13:28ou chez mes confrères
13:29officinaux
13:30en disant
13:30dans l'économie du médicament
13:31on peut aller chercher
13:32un milliard d'économies par an
13:34je n'ai reçu
13:35aucune réponse
13:35il n'y a pas eu
13:36de volonté politique
13:37d'aller contractualiser
13:38avec l'État
13:39peut-être que les ministres
13:39changent
13:39ça va encore changer
13:40mais il y a urgence
13:43on ne va pas attendre
13:45revenir dans une situation
13:46plus stable
13:47pour agir
13:48parce qu'à la fin
13:49nos concitoyens
13:50n'auront pas accès
13:50au traitement
13:51et donc là
13:53les États généraux
13:54vous demandez ça
13:55avec quelle échéance
13:57comment
13:57vous voyez bien
13:58la situation
13:59dans laquelle
13:59nous nous trouverons
14:00sur le plan politique
14:01on a un nouveau
14:02Premier ministre
14:03qui a proposé
14:05une rupture
14:06dans la méthode
14:07de travail
14:08je demande
14:08travailler
14:10sur une méthode
14:10de dialogue
14:11de réunir
14:12toutes les parties
14:12prenantes
14:13et de dire
14:13voilà
14:14à court
14:15et à moyen terme
14:16la politique du médicament
14:17qu'on va mettre en place
14:18pour commencer
14:19de geler les textes
14:20délétères
14:20prévus au PLFSS
14:22et vraiment
14:22d'avoir une réflexion
14:23stratégique
14:24et ensuite
14:25de s'en donner
14:25les moyens
14:26Madame Bobinier
14:27présidence du CEPS
14:28le comité des prix
14:29a fait récemment
14:30des recommandations
14:31au gouvernement
14:31en disant
14:32il faut réfléchir ensemble
14:33à quel
14:34comment est-ce qu'on veut
14:36valoriser l'innovation
14:37comment on veut
14:37l'accueillir
14:38comment on veut
14:38la favoriser
14:39comment on va
14:40financer sur le long terme
14:41en réfléchissant
14:43pas année après année
14:44mais sur plusieurs années
14:46le médicament en France
14:47Thierry Hulot
14:47qu'est-ce qu'il reste
14:48comme recherche
14:49en France
14:49dans le médicament
14:50il reste des laboratoires
14:53français investis
14:55dans la recherche
14:55par exemple
14:56évidemment la recherche
14:57elle n'est pas en France
14:58mais je vais répondre
15:00de manière suisse
15:00en disant oui et non
15:01parce qu'il y a des essais
15:02cliniques en France
15:03tous les grands groupes
15:04internationaux
15:05dont le mien
15:05font de la recherche
15:06clinique en France
15:07mais ça pèse pas très lourd
15:08ça pèse pas très lourd
15:09ça pèse relativement lourd
15:11et c'est fondamental
15:12quel est l'intérêt
15:13de la recherche clinique
15:14quand un protocole
15:16de recherche clinique
15:16a lieu en France
15:17c'est un patient
15:18qui a une option
15:18thérapeutique de plus
15:19c'est des coûts
15:21qui sont pris en charge
15:22par le laboratoire
15:22ça permet à l'excellence
15:24de nos chercheurs français
15:25de mettre en place
15:26de nouveaux protocoles
15:27de traitement
15:28comme celui dont j'ai bénéficié
15:29il faut attirer
15:30la recherche clinique
15:31il faut la faciliter
15:32qu'est-ce qu'a fait l'Allemagne
15:33l'Allemagne dit
15:34si vous avez 5%
15:35de vos patients
15:36dans votre recherche clinique
15:37en Allemagne
15:38vous aurez un premium
15:39sur le prix
15:39depuis il y a plus
15:41de recherche clinique
15:42qui va en Allemagne
15:43qu'ailleurs
15:43qu'est-ce qu'on attend ?
15:45Est-ce qu'il n'y a pas aussi
15:48une autre manière
15:51de consommer le médicament
15:52on sait que les français
15:54sont très férus
15:55de consommation
15:55férus de médicament
15:57ils consomment
15:58beaucoup plus
15:58que d'autres
15:59européens
16:01comment faire ?
16:02Parce que les médecins
16:03aussi nous font toujours
16:05des ordonnances très longues
16:06en plus on prend
16:07vous avez besoin
16:08d'un comprimé
16:09de comprimé
16:10et puis vous vous retrouvez
16:10avec toute une boîte
16:11de médicaments
16:12on voit bien que là aussi
16:13ça ne fonctionne pas
16:14alors c'est une art lésienne
16:17est-ce qu'on ne peut pas faire
16:18un peu comme ce qui existe
16:19en Grande-Retagne
16:21où quand vous regardez
16:22vos traitements
16:23vous arrivez chez le pharmacien
16:24et vous dites
16:24vous avez besoin
16:25de 30 pilules
16:25et je vous donne
16:2630 pilules
16:27et pas 3 boîtes
16:28de médicaments
16:29ça peut être
16:30un très long débat
16:31il y a une chose
16:33qui est certaine
16:33il faut aller chercher
16:35de l'efficience
16:36partout
16:36on avait proposé
16:38l'an dernier
16:38de renforcer
16:40le bon usage
16:41du médicament
16:41on a fait une campagne
16:42notamment chez la personne âgée
16:44de plus de 65 ans
16:45il y a souvent
16:46trop de prescriptions
16:47ou beaucoup de prescriptions
16:48on veut inciter
16:49les médecins
16:49à se poser la question
16:50est-ce que chez cette personne-là
16:52ce patient-là
16:52chaque prescription
16:53est nécessaire
16:5425 000 médecins
16:56ont participé
16:58à cette campagne
16:59que l'on a lancée
17:00ça s'est traduit
17:01pour une ordonnance
17:02sur 20
17:03pour une correction
17:04de l'ordonnance
17:05à la baisse
17:05ça c'est des économies
17:08qui sont à notre portée de main
17:09pourquoi derrière
17:10le relais n'a pas été pris
17:11par l'administration
17:12pour généraliser ça
17:14à l'échelle nationale
17:15il y a des économies
17:16à nos portées de main
17:17on n'y pense pas
17:17par contre
17:18taxer
17:19taxer
17:19taxer
17:20vieille rengaine
17:20on sait faire
17:21on remplit une bêbe noire
17:22qui fuit
17:22c'est vrai qu'en France
17:24on est assez bon
17:24je ne vous poserai pas
17:25la question pour une fois
17:26sur la taxe du Kman
17:27j'imagine que ce n'est pas
17:28tellement votre sujet
17:28mais en revanche
17:30est-ce que
17:31vous avez l'impression
17:31qu'il y a toujours
17:32un peu la lutte des classes
17:33le privé contre le public
17:34qu'on voit dans les hôpitaux
17:36qu'on voit
17:37d'une manière générale
17:38sur l'ensemble
17:39du système de santé
17:40mais est-ce que vous
17:40vous voyez
17:41un nostracisme
17:42vis-à-vis de vous ?
17:44Non je ne vois pas
17:44une lutte entre le privé
17:45et le public
17:46ce que je vois pour l'instant
17:47c'est qu'en l'absence
17:49de vision politique
17:50stratégique claire
17:51l'administration
17:52reproduit les vieilles recettes
17:53d'hier
17:53et ça n'aide pas
17:54et ça ne règle pas
17:55le problème fondamental
17:56alors de temps en temps
17:58il y a des mesures qui sortent
17:59vous avez sûrement entendu
18:00parler dans les affections
18:01de longue durée
18:01on va rembourser
18:02les médicaments à 15%
18:03sans études d'impact
18:05sans concertation
18:06avec les parties prenantes
18:07alors que dans la liste
18:08il y a des molécules
18:09d'intérêt thérapeutique majeur
18:10sur la liste
18:11des médicaments essentiels
18:12de l'OMS
18:12donc on prend
18:14comme ça
18:14dans un bureau
18:15des mesures
18:16qui n'ont pas de sens
18:20et donc
18:21même vous
18:23vous n'arrivez pas
18:24à rencontrer
18:24le ministre de la santé
18:25pour lui expliquer
18:26que ça n'a pas de sens
18:27on m'a encore dit
18:28longtemps que
18:28la ministre de la santé
18:29et du travail
18:30ne recevait pas
18:31l'industrie pharmaceutique
18:32alors on voit son cabinet
18:33mais son cabinet
18:34n'est pas lui
18:35qui fixe
18:36avec toute la volonté
18:37des gens
18:37la feuille de route stratégique
18:39c'est pourquoi
18:40j'en appelle
18:40au nouveau premier ministre
18:41qui propose
18:42une rupture de méthode
18:43pour des états généraux
18:44du médicament
18:45c'est fondamental
18:46si on veut garantir
18:47dans les années qui viennent
18:49de pouvoir être
18:50aussi bien traité
18:51que je l'ai été
18:51ces derniers mois
18:52et qui vous mettez dedans
18:53vous l'avez dit
18:54rapidement tout à l'heure
18:55mais alors
18:56parce que si vous mettez
18:57tout le monde
18:58ça va ne déboucher
18:59sur rien
18:59ça va être
18:59la foire
19:01la foire aux médicaments
19:03non
19:03s'il y a une volonté politique
19:05forte on y arrivera
19:06et chacun sera engagé
19:07parce qu'on est tous là
19:08pourquoi ?
19:08pour s'assurer
19:09qu'un patient
19:10ait accès à son traitement
19:11quand il en a besoin
19:11c'est ce qui nous motive tous
19:13et donc
19:14en partant de ça
19:15c'est à se dire
19:16qu'est-ce qu'il faut faire
19:17pour qu'à
19:18court, moyen et long terme
19:19on soit toujours aussi fier
19:20de cette sécurité sociale
19:22qui était une superbe vision
19:23en 1945
19:24on a une feuille de route
19:25extrêmement ambitieuse
19:26en 1945
19:27ça nous a tous protégés
19:28quelle est la vision
19:30pour demain
19:30quelle est la place
19:31du médicament demain
19:32dans notre société
19:32c'est que ça coûte moins cher
19:34c'est ça la vision
19:35aujourd'hui
19:36non
19:36la vision c'est qu'on continue
19:38de traiter
19:38avec des standards
19:39internationaux
19:41une population
19:42qui vieillit
19:42c'est que l'on apporte
19:43des solutions
19:44dans des domaines
19:45thérapeutiques
19:46où il n'y en a pas
19:46j'ai été traité pour un lymphome
19:48il y a 20 ans
19:48il n'y avait pas de solution
19:49aujourd'hui il y en a
19:50qu'est-ce qu'on fait
19:51pour l'Alzheimer
19:51qu'est-ce qu'on fait
19:52pour la maladie de Charcot
19:53il y a encore malheureusement
19:55de nombreuses pathologies
19:56dont certains cancers
19:58où la thérapie va être nécessaire
20:00où l'innovation est nécessaire
20:01la recherche
20:01l'innovation
20:02elle n'est pas en France
20:03elle est aux Etats-Unis
20:03avec Moderna
20:04avec d'autres laboratoires
20:06mais attirons-la
20:07et quand il y a
20:08une volonté politique
20:09on le voit
20:09on le voit en ce moment
20:10aux Etats-Unis
20:11les choses changent
20:12d'où l'urgence
20:13de ces Etats généraux
20:14et au niveau européen
20:15est-ce qu'il y a quand même
20:17est-ce qu'au niveau européen
20:18il y a des
20:18il se passe quelque chose
20:20on avait vu qu'au moment
20:21du Covid
20:22justement il y a eu
20:23une offensive
20:23commune un peu
20:25la première fois
20:26on a réussi
20:27à trouver des financements
20:30immédiatement
20:31qu'est-ce qu'au niveau européen
20:32il faudrait faire ?
20:34Mais avoir
20:35cette volonté politique
20:36de se dire
20:37on voit
20:37que
20:38les autres blocs
20:40géopolitiques
20:41sont en train
20:41d'adopter des politiques
20:42très claires
20:43sur le médicament
20:44et la santé
20:45quelle est la position européenne ?
20:47Vous mentionnez le Covid
20:47sur une pandémie
20:49comme le Covid
20:50qu'est-ce qui s'est passé
20:51quand il n'y a pas de médicament ?
20:53Les médecins étaient démunis
20:54le réseau hospitalier
20:56était démuni
20:56on était tous enfermés
20:57le médicament a une valeur
20:59le médicament
21:00fait partie du parcours
21:01de soins
21:02le médicament
21:03en sortie du Covid
21:04tout le monde a dit
21:05l'industrie pharmaceutique
21:06est stratégique
21:07il faut la protéger
21:07conséquence
21:09on se retrouve
21:09quelques années après
21:10pour un PLFSS
21:112026
21:12on dit
21:13on va commencer
21:13par la taxer plus
21:14en créant
21:15la 7ème taxe
21:17spécifique
21:17de cette industrie
21:18c'est lunaire
21:19je n'ai pas d'autre mot
21:20et pour l'instant
21:21vous n'avez
21:22aucun contact
21:23évidemment
21:24sur ce PLFSS
21:25est-ce qu'il va être différent
21:27ou pas ?
21:28Les premiers signes
21:29que j'ai
21:30c'est que non
21:31il y aura une nouvelle taxe
21:33on va garder
21:34la fameuse clause de sauvegarde
21:35qui est un impôt
21:36absolument extraordinaire
21:37on va continuer
21:38à renforcer
21:39les baisses de prix
21:40et on est en train
21:41de se demander
21:41si l'accès précoce
21:42qui est une des rares choses
21:43post-Covid
21:44qu'on avait mis en place
21:45qui marchait
21:45on ne va pas le réformer
21:47il y a urgence
21:48d'appuyer sur le bouton
21:49pause
21:50et de se dire
21:51que veut-on
21:51pour le médicament
21:52en France
21:52et bien vous nous direz
21:53si vous avez été
21:54entendu Thierry Hulot
21:55en tous les cas
21:56merci d'avoir été là
21:58bonne santé
21:59et puis
22:00rendez-vous
22:01rendez-vous
22:02d'ici
22:03quelques
22:03maintenant
22:04le PLFSS
22:05quelques semaines
22:06voilà c'est ça
22:07le budget
22:08ça devrait être
22:08normalement
22:09mi-octobre
22:10normalement
22:10c'est vrai que pour l'instant
22:11la norme
22:12elle n'est pas tellement respectée
22:13merci d'avoir été avec nous
22:14Thierry Hulot
22:15dans un instant
22:16à parler de la pub
22:17la pub un peu victime
22:18justement de tous
22:19ces intermoiements politiques
22:20on va en parler avec
22:21Valérie Decan
22:22qui est la directrice générale
22:23de Média Transport
22:24elle est la présidente
22:25de l'UPE
22:25l'union de la publicité extérieure
22:27et justement
22:27ils sortent aujourd'hui
22:28eux aussi
22:29une étude pour montrer
22:30que la pub extérieure
22:31la communication extérieure
22:33ça permet notamment
22:34de financer
22:35les collectivités locales
22:36ça veut être une nouvelle source
22:37de financement
22:38à tout de suite
22:39BFM Business
22:42et la Tribune
22:42présente
22:43le 18-19
22:47d'Edwige Chevrillon
22:48retour dans le 18-19
22:52on va parler de pub
22:53la pub elle aussi
22:54est victime
22:55de cette instabilité politique
22:57et puis on parlera
22:57de la communication extérieure
22:59puisque je reçois
23:00la présidente de l'UPE
23:01l'union de la publicité extérieure
23:03bonsoir Valérie Decan
23:04bonsoir Edwige
23:05merci d'être là
23:06vous êtes aussi
23:07directrice générale
23:07de Média Transport
23:08vous avez sorti
23:10une étude
23:11aujourd'hui
23:12faite par KPMG
23:13sur le poids
23:14de la communication extérieure
23:16et un des enseignements
23:18c'est de dire
23:18en fait
23:19ça finance
23:20les collectivités locales
23:22par exemple
23:22donc ça c'est un point important
23:24on va y revenir
23:24mais moi je voudrais
23:25qu'on revienne
23:25quand même
23:26sur le marché
23:27de la pub en général
23:28on voit bien
23:29et tous les indicateurs
23:31sont en train
23:31un peu
23:32notamment pour ce dernier trimestre
23:33de virer
23:34allez on va dire
23:35à l'orange
23:36peut-être pas au rouge
23:37à cause de cette incertitude
23:39de cette instabilité politique
23:41qui fait que les entreprises
23:42on les connaît
23:43du coup
23:44qu'est-ce qu'elles font
23:44tous aux abris
23:45est-ce que vous pouvez
23:46nous confirmer ça ?
23:47malheureusement oui
23:48c'est vrai que
23:50les chiffres
23:51dont nous disposons
23:52qui sont officiels
23:52de l'IREP
23:53qui enregistrent
23:54les recettes nettes
23:57publicitaires
23:58pour l'ensemble
23:58des médias
23:59à fin juin
24:00alors je dois dire
24:01que pour l'instant
24:01on fait
24:02titre d'exception
24:04le média
24:05de la communication extérieure
24:06puisqu'on est le seul
24:07média traditionnel
24:09on va dire
24:09à être stable
24:10à fin juin
24:11ce ne sera plus le cas
24:11après l'été
24:12très clairement
24:12tous les autres médias
24:14décrochent
24:16donc malheureusement
24:16oui
24:17le secteur de la pub
24:18est pleinement touché
24:20ça a commencé en avril
24:21au moment
24:23des droits de douane
24:25de Donald Trump
24:26on est déjà passé
24:27à autre chose
24:28mais enfin
24:28ça a été vraiment
24:29un vrai coup de frein
24:30puisque d'un seul coup
24:31la plupart des secteurs
24:32se sont dit
24:32mais les règles de jeu
24:33changent complètement
24:34la compétitivité
24:35a été abîmée
24:38donc ça a commencé
24:39comme ça
24:39vous rajoutez à cela
24:40évidemment
24:41un contexte politique
24:42totalement instable
24:43et on ne sait absolument
24:45pas où on va
24:46c'est pas bon
24:47pour le business
24:47et la consommation
24:49on le sait
24:50est au ralenti
24:50l'épargne à l'inverse
24:52est en train
24:52d'atteindre des records
24:55je crois que la France
24:56atteint un record
24:57sur le taux d'épargne
24:58à l'inverse
25:00la consommation
25:01n'est pas là
25:02quand il n'y a pas
25:02de consommation
25:03le premier budget
25:04qu'on a tendance
25:04à fermer
25:05c'est la publicité
25:06et donc
25:07ce dernier trimestre
25:08là on est au comble
25:09de l'instabilité politique
25:11et des incertitudes
25:12aussi avec
25:13Donald Trump
25:15et les droits de douane
25:16là pour vous
25:17c'est vraiment
25:18très inquiétant ?
25:20c'est préoccupant
25:21parce que
25:22en plus
25:24alors
25:24pour l'affichage
25:25pour la communication extérieure
25:26on avait un effet de base
25:27nous
25:28juillet-août
25:29extrêmement bon
25:30puisqu'on a bénéficié
25:31pleinement
25:31des Jeux olympiques
25:32donc la référence
25:34par rapport à l'année dernière
25:36va être
25:36véritablement douloureuse
25:38sur l'été
25:39mais oui
25:40c'est inquiétant
25:40parce que
25:42en fait
25:42il devient
25:43plus en plus difficile
25:44pour la plupart
25:44des opérateurs publicitaires
25:46de faire des prévisions
25:47ne serait-ce qu'à 15 jours
25:49c'est ça
25:50qui est devenu
25:51extrêmement compliqué
25:52on est tous
25:54et quand je dis tous
25:55c'est malheureusement
25:55tous les médias
25:56c'est pas que
25:57la communication extérieure
25:58la télé est en baisse
26:00significative aussi
26:02c'est la première fois
26:03qu'on voit ça
26:04quand même
26:04à ce point là
26:05donc oui
26:06c'est inquiétant
26:07parce que
26:08c'est d'autant plus
26:10les spots de télé
26:10les spots de télé
26:11ça se fait
26:12c'est assez long
26:13il faut faire un film
26:14ça prend plus de temps
26:16par exemple
26:16qu'à la radio
26:17ou que le digital
26:17parce que le digital
26:19pour le coup
26:19progresse
26:20alors exactement
26:22c'est ça qui est
26:23encore plus inquiétant
26:24c'est que
26:25globalement
26:26les médias historiques
26:27souffrent
26:29la communication
26:30exclète dans une moindre mesure
26:31mais quand même
26:32mais le digital
26:34continue sa progression
26:36c'est ça qui est quand même
26:37complètement fou
26:38alors le social
26:39maintenant
26:40va quasiment dépasser
26:41le search
26:42donc le social
26:43ça va expliquer bien
26:44parce que tout le monde
26:45n'est pas
26:45oui alors le social
26:47bon tout le monde connaît
26:47ce que sont les réseaux sociaux
26:49voilà que je ne vais pas citer
26:50parce qu'ils ont assez
26:51de publicités comme ça
26:52le search
26:53c'est dès que vous tapez
26:54une recherche
26:54comme son nom l'indique
26:56sur un moteur de recherche
26:57quel qu'il soit
26:57et donc des mots clés
26:59qui sont associés
27:00donc ce sont pour les deux
27:01des croissances
27:02qui sont à plus 10
27:03pour le search
27:03plus 15 pour le social
27:05quand l'ensemble des médias
27:07est en négatif
27:08donc c'est là
27:09où il y a véritablement
27:10un problème
27:11c'est que
27:12en fait
27:13qu'on soit tous
27:14à un moment donné
27:15dans un moment
27:15de difficulté
27:16de contraction budgétaire
27:18bon c'est jamais
27:19très agréable
27:20mais on se dit
27:21on va passer la vague
27:22mais ce qui n'est pas normal
27:23c'est cette dissymétrie
27:25en fait
27:26entre les taux de croissance
27:27négatifs des médias
27:28traditionnels
27:28et ceux qui sont positifs
27:30du digital
27:30Valérie Decan
27:31on est dans un basculement
27:34on est dans un basculement
27:35de changement de comportement
27:37les gens regardent
27:38moins la télévision
27:39notamment
27:39les jeunes
27:40regardent moins la télévision
27:42écoutent moins la radio
27:42et ils regardent
27:43et s'ils regardent
27:45les réseaux sociaux
27:46le social
27:46comme vous dites
27:47donc c'est juste
27:49un peu le reflet
27:50du changement
27:51de consommation
27:53des médias
27:54c'est vrai
27:55c'est vrai
27:56mais
27:57il me semble
27:59quand même
27:59que
28:00quand on investit
28:01lourdement
28:02dans ce type de médias
28:03il faudrait quand même
28:04s'inquiéter un petit peu plus
28:05des règles
28:07qui sont respectées
28:08par les uns et les autres
28:08je parle par exemple
28:09de la modération
28:11en communication extérieure
28:13quand même
28:14je suis là pour défendre
28:14ce média
28:15c'est vrai
28:15mais réellement
28:17on est un des médias
28:18les plus exemplaires
28:19la télévision aussi
28:21d'ailleurs
28:21on suit toutes les recommandations
28:22de la RPP
28:24donc
28:24c'est l'autorisation
28:25de régulation
28:26de la publicité
28:26voilà
28:27l'ancien BVP
28:27donc
28:28tous les messages
28:29publicitaires
28:30sont screenés
28:31avant d'être validés
28:32sur nos réseaux de diffusion
28:32je ne suis pas totalement certaine
28:35que ce soit le cas
28:35sur le digital
28:36donc
28:37oui bien sûr
28:38c'est puissant
28:38bien sûr
28:40mais
28:40il y a d'autres secteurs
28:43qui sont puissants
28:43je ne citerai pas
28:44dont la moralité
28:45est quand même
28:46tout à fait relative
28:47donc nous
28:48ce qu'on demande
28:49c'est ça aussi
28:49et puis
28:50surtout
28:51ce qu'on demande
28:51nous
28:52c'est des règles
28:53de jeu
28:54qui soient équitables
28:55alors
28:56oui
28:57on voit
28:57c'est tout l'enjeu
28:58on va peut-être pas refaire
28:59complètement le film là
29:00parce que sinon
29:01on y est encore
29:02jusqu'à ce soir
29:03voire jusqu'à demain soir
29:04parlons de la publicité
29:06extérieure
29:08la communication extérieure
29:10d'abord
29:11ça englobe quoi
29:12exactement
29:13et puis en plus
29:14vous critiquez un peu
29:15le rôle du digital
29:16en disant qu'ils prennent
29:17trop de poids
29:18enfin ils prennent
29:19une part du marché
29:20trop importante
29:21mais en même temps
29:22vous-même
29:22on voit bien
29:23que la communication extérieure
29:24est en train
29:25complètement
29:25de se digitaliser
29:26alors je vais rectifier
29:28un peu les propos
29:29parce qu'on ne reproche pas
29:31au digital
29:31d'être trop gros
29:32je vais quand même revenir
29:33enfin d'avoir une part
29:34du marché publicitaire
29:35qui est de plus en plus importante
29:36voilà
29:36il faut quand même
29:37comprendre de quoi on parle
29:38en France
29:39le marché des médias
29:40publicitaires
29:41c'est un marché
29:42qui pèse à peu près
29:4318 milliards
29:44en quelques années seulement
29:47le digital
29:48a pris
29:49plus de 55%
29:51de parts de marché
29:52la communication extérieure
29:54c'est 8% à peu près
29:55c'est 8% exactement
29:57de parts de marché
29:57c'est à peu près
29:58selon les années
29:59entre 1,4 milliard
29:591,6 milliard
30:00disons 1,5 milliard
30:01pour faire court
30:02ce qu'on a voulu démontrer
30:04ce matin
30:06avec cette étude
30:06KPMG
30:07c'est justement
30:09la contribution
30:10économique
30:11sociale
30:11sociétale
30:12de notre média
30:13versus
30:14les autres
30:14et en particulier
30:16soyons précis
30:18par rapport
30:19aux acteurs
30:20du digital
30:20nous on n'a pas
30:21de problème
30:22à ce que d'autres secteurs
30:23avancent plus vite
30:24que nous
30:25on aimerait juste
30:26qu'on soit à peu près
30:27tous dans les mêmes
30:28règles de jeu
30:29je pense que c'est
30:29très important
30:30d'insister là-dessus
30:31l'étude KPMG
30:33qu'est-ce qu'elle dit
30:34elle dit
30:35en substance
30:36que déjà
30:37il faut le savoir
30:38le média
30:39de la communication extérieure
30:41est le seul média
30:42traditionnel
30:44historique
30:45à ne pas bénéficier
30:47de subventions publiques
30:48le seul
30:49alors
30:49pour le coup
30:50ça nous fait
30:50un point
30:51de comparaison
30:53avec le digital
30:54puisque
30:54eux non plus
30:55encore heureux
30:56la télé privée
30:56on n'a pas
30:57d'aide
30:59la presse
30:59évidemment
30:59que vous connaissez bien
31:01vous avez dirigé
31:01de nombreux journaux
31:02mais voilà
31:04la télé bénéficie
31:06dans une moindre mesure
31:07que la presse
31:08il y a le visuel public
31:09c'est autre chose
31:09oui
31:10mais on parle de catégories
31:11dans son ensemble
31:13on reverse
31:1468%
31:16de la valeur
31:16de nos entreprises
31:1768%
31:19de la valeur
31:19de nos entreprises
31:20est reversée
31:21à l'économie
31:21française
31:22voire
31:23l'intérêt général
31:24ça veut dire quoi ?
31:25ça veut dire qu'au-delà
31:25des salaires
31:27des impôts
31:28des loyers
31:28évidemment
31:28qui sont des charges courantes
31:29pour toute entreprise
31:30on a cette particularité
31:32dans la communication extérieure
31:34de reverser
31:35ce qu'on appelle
31:35des redevances
31:36comme des loyers
31:37si vous préférez
31:38très importants
31:40aux collectivités
31:41aux opérateurs
31:42de transport
31:43à différentes foncières
31:46et ça
31:48ça fait de nous
31:49finalement
31:50un acteur
31:51extrêmement responsable
31:53d'un point de vue
31:54justement
31:54contribution économique
31:56à l'intérêt général
31:57puisque
31:58non seulement
31:59on reverse
32:00beaucoup d'argent
32:00mais en plus
32:02de ça
32:03on investit
32:04beaucoup
32:04dans des infrastructures
32:06locales
32:07ou municipales
32:07ce qu'on voit
32:08à l'écran
32:09par exemple
32:09l'immobilier
32:10bus
32:11Decaux
32:12c'est
32:12au global
32:14on parle de 75 millions
32:15d'euros
32:15par an d'investissement
32:16c'est pas que
32:17Decaux qui fait ça
32:18mais dans des infrastructures
32:19qui rendent service
32:20aux citoyens
32:21c'est donc
32:22les abrés bus
32:23c'est les stations
32:25de vélo
32:26c'est aussi
32:27parfois
32:28les toilettes
32:29dans la ville
32:30bon
32:30tout ça
32:31moi je ne connais pas
32:32d'autres médias
32:32pour en avoir fait d'autres
32:33vous l'avez rappelé
32:34je ne connais pas
32:35d'autres médias
32:36qui contribuent
32:37autant
32:38à l'économie
32:39française
32:40donc
32:41est-ce que
32:43dans un moment
32:43
32:44on cherche
32:46tous
32:46tout le secteur confondu
32:47à réinventer
32:48le modèle
32:48de nos entreprises
32:49pour que nos entreprises
32:50ne soient pas seulement
32:51à un centre
32:52de profit
32:53il faut qu'on continue
32:54à être profitable
32:55c'est important
32:55sinon il n'y a pas
32:56d'innovation
32:56mais il faut qu'on soit
32:58aussi
32:59plus responsable
33:00plus utile
33:01à notre société
33:02qu'on soit plus soucieux
33:03plus vertueux
33:04d'un point de vue
33:04environnemental
33:05je rappelle d'ailleurs
33:07que la première étude
33:08qu'APMG
33:09avait dit
33:10et ça a été repris
33:12par tout le monde
33:12y compris par l'ADEME
33:13donc on est quand même
33:15un peu fiers
33:15de cette reconnaissance
33:17le média
33:18de la communication
33:19extérieure
33:20est le seul
33:21à avoir pris
33:22un engagement
33:22collectif
33:23de baisse
33:24de ces émissions
33:26carbone
33:26importantes
33:28à horizon 2025
33:30à horizon 2030
33:31on est déjà
33:33au-dessus
33:33je pense que
33:36c'est ma question
33:38c'est pourquoi
33:38pourquoi
33:39alors j'ai envie de dire
33:40pourquoi vous êtes là
33:41vous êtes là
33:41parce que je vous ai invité
33:42mais pourquoi
33:43en tant que présidence
33:44de l'UPE
33:44pourquoi cette étude
33:46qu'APMG
33:46pourquoi vouloir démontrer
33:48le poids
33:48de la communication
33:50extérieure
33:50vous estimez
33:52que vous êtes
33:52les mal aimés
33:53de votre profession
33:53je ne dirais pas
33:54mal aimés
33:55mais en tout cas
33:56mal perçus
33:57on a sans doute
33:58oui parce qu'en plus
33:59nous en tant que citoyens
34:00on voit de plus en plus
34:01ces énormes toiles
34:03qui couvrent des bâtiments
34:05avec des publicités
34:06en énorme
34:07y compris sur l'Opéra de Paris
34:08c'est vrai qu'on a un peu
34:10un réflexe
34:11quand vous me dites
34:11on essaye d'être
34:13le plus performant possible
34:16en termes de CO2
34:18de faire très attention
34:19j'ai envie de dire
34:20attendez
34:20vous polluez notre paysage
34:22parfois
34:22alors ça c'est
34:24je dirais la réaction facile
34:26oui basique
34:26totalement basique
34:27mais qui c'est
34:27là quand je dis
34:28qu'on a une mauvaise perception
34:29c'est que souvent
34:30on s'arrête à ça
34:30Edwige
34:31qui sait
34:32que grâce
34:33à cette grande bâche
34:35plus de 60%
34:37de l'investissement
34:38de la restauration
34:39qui est en cours derrière
34:40est financé
34:41par la publicité
34:41qui le sait
34:42on le sait en général
34:43il y en a un peu trop
34:45il y en a un peu trop
34:46non mais
34:46alors un peu trop
34:48après c'est toujours discutable
34:49peut-être qu'effectivement
34:50il y a peut-être des endroits
34:51où il faut calmer
34:52la densité
34:52sans doute
34:54on peut toujours mieux faire
34:55mais en fait
34:56c'est là où on a un problème
34:56de perception
34:57c'est qu'on va voir
34:58des écrans numériques
34:59c'est de la pollution visuelle
35:00alors que grâce
35:02aux écrans numériques
35:03c'est totalement contre-intuitif
35:05ce que je vais vous dire
35:05c'est grâce aux écrans numériques
35:07qu'on arrive
35:08nous
35:08opérateurs
35:09de communication extérieure
35:10à baisser
35:11nos trajectoires
35:12carbone
35:12parce que grâce
35:13aux numériques
35:14on a besoin
35:15de beaucoup moins
35:16de mobilier publicitaire
35:18donc
35:19pourquoi on a fait cette étude
35:20tout simplement
35:21pour rappeler les faits
35:22tels qu'ils sont
35:23les faire savoir
35:24on a encore
35:25un grand travail
35:26de communication
35:26à mener
35:27c'est vrai
35:27mais c'est un média
35:29qui honnêtement
35:30mais qui progresse beaucoup
35:32en plus
35:32mais oui
35:33qui a des taux de croissance
35:34ces derniers temps importants
35:36qui est encore
35:36un des rares médias historiques
35:38à avoir
35:39en avoir sous le capot
35:40si vous me pardonnez
35:41l'expression
35:42donc c'est important
35:43de rappeler les vertus
35:45pas seulement économiques
35:47mais aussi sociétales
35:48et environnementales
35:49de notre média
35:49et le point important aussi
35:51c'est de dire
35:51que vous financez
35:53les collectivités locales
35:54c'est ce qu'on te disait
35:55c'est un point quand même
35:56très important
35:57au moment où tout le monde
35:57cherche de l'argent
35:58merci beaucoup
35:59Valérie Lecant
36:00d'avoir été avec nous
36:01donc la présidente
36:02de l'UP
36:02présidente
36:03directrice générale
36:04de Média Transport
36:05dans un instant
36:05on va partir à New York
36:07on va parler du discours
36:08de Donald Trump
36:09à l'ONU
36:09et puis de l'OCDE
36:11qui dit que finalement
36:12l'économie mondiale
36:13elle résiste un peu
36:15à Donald Trump
36:16et à ses droits de douane
36:16à tout de suite
36:17FM Business
36:18et la Tribune
36:19présente
36:20Retour dans ce 18-19
36:30on va partir à New York
36:31où nous attend
36:32Pascal Saint-Amand
36:33avec ses directeurs
36:34du centre de la fiscalité
36:35de l'OCDE
36:36et aujourd'hui
36:36professeur à HEC
36:37bonsoir
36:38Pascal Saint-Amand
36:39merci d'être
36:40avec nous
36:41vous êtes près de l'ONU
36:43où il s'est
36:43passé beaucoup de choses
36:45il y a eu notamment
36:46le discours de Donald Trump
36:48j'imagine que vous l'avez
36:49écouté
36:50un Donald Trump
36:51très offensif
36:53qui a dit beaucoup de choses
36:54comme à son habitude
36:55d'abord il a remercié
36:57l'ONU pour son efficacité
36:58en disant
36:59c'est simple
36:59quand je suis monté
37:00l'escalier roulant
37:02l'escalier mécanique
37:03est tombé en panne
37:04et le prompteur
37:04est tombé en panne
37:06c'est ça
37:06la porte de l'ONU
37:08il a dit qu'il fallait
37:09mettre fin
37:10aux frontières ouvertes
37:11il a dit qu'il fallait
37:13mettre fin à l'immigration
37:14illégale
37:15et puis il a accusé
37:16la Chine et l'Inde
37:17d'être les premiers
37:18soutiens financiers
37:20de la machine
37:20de guerre russe
37:21c'est dire
37:22s'il a dit des choses
37:23et puis après
37:23il a dit surtout
37:24que reconnaître la Palestine
37:26ça c'était vis-à-vis
37:27d'Emmanuel Macron
37:28reconnaître la Palestine
37:29était une récompense
37:31pour les atrocités
37:32commises par le Hamas
37:34donc vous en avez
37:35pour votre argent
37:36Pascal Saint-Amand
37:38et puis bien sûr
37:38on va revenir
37:39sur le rapport
37:41de l'OCDE
37:42qui est sorti aujourd'hui
37:43qui dit que mine de rien
37:44les économies mondiales
37:46résistent plus ou moins
37:47à l'offensive
37:48à la machine Trump
37:50à la machine infernale
37:51de Donald Trump
37:52juste le discours
37:53de Donald Trump
37:54vous en avez pensé quoi ?
37:57Pas la même chose
37:57que ce que vous en avez dit
37:59en fait
37:59et ce qui est intéressant
38:01c'est de voir le choc
38:03des personnes
38:04qui étaient dans
38:04l'Assemblée Générale
38:05et en réalité
38:06pourquoi être choquées
38:07de ce qu'on attend
38:07donc il ne faut pas être surpris
38:08de ce qu'on attend
38:09c'était un bon résumé
38:10de Trump
38:11quant à l'escalator
38:12qui ne marchait pas
38:12c'est les services secrets
38:13américains
38:14qu'il avait coupés
38:15avant qu'il monte
38:15mais tout ça
38:17c'est un détail
38:17Oui
38:18non mais c'est dire
38:19qu'effectivement
38:20il a commencé
38:20par un plaidoyer
38:21il a parlé une heure
38:22alors qu'il devait parler
38:22une demi-heure
38:23c'était le temps imparti
38:2418 minutes
38:25il devait parler 18 minutes
38:26il a parlé une heure
38:27personne ne l'a interrompé
38:28Ah bah oui
38:28on ne va pas interrompre
38:29le président américain
38:31alors sur la question
38:33des droits de douane
38:34tiens
38:35avant de parler
38:36de fiscalité
38:36d'Akzukman
38:37et puis du rapport
38:38de l'OCDE
38:39il a dit
38:39c'est un véritable mécanisme
38:42de défense
38:43pour les Etats-Unis
38:44vous êtes d'accord
38:45avec lui ?
38:47C'est un mécanisme
38:48de défense
38:48dans un premier temps
38:49c'est un mécanisme
38:50d'échec
38:50dans un deuxième temps
38:51mais ça on verra
38:52en fait la logique
38:52de Trump
38:53c'est je ferme les frontières
38:54le libéralisme
38:55et c'est ça le paradoxe
38:56Trump c'est
38:57à la fois un capitaliste
38:59totalement
39:00comment dire
39:01libre
39:01mais il remet en cause
39:03les fondamentaux
39:05du thatcherisme
39:06du réganisme
39:07des 40 dernières années
39:08du capitalisme
39:09par l'ouverture économique
39:10lui il veut un capitalisme
39:12dirigé en fait
39:13par l'Etat
39:13et par quelques milliardaires
39:16et il faut fermer
39:16les frontières
39:17donc les tarifs
39:18c'est une façon
39:18de financer
39:19la dette américaine
39:21qui continue
39:21malgré tout
39:22de s'accroître
39:22tout en coupant
39:23la fiscalité directe
39:25donc il réduit
39:25les impôts
39:26et il fait payer
39:27les impôts
39:28par les tarifs
39:29par des droits de douane
39:31qui in fine
39:31seront payés
39:32par les américains
39:33je peux vous dire
39:33que hier soir
39:34un steak
39:35avec un verre de vin
39:36c'est 120 dollars
39:37dans un resto très moyen
39:38et donc vous voyez
39:39l'inflation est absolument
39:41massive aux Etats-Unis
39:42mais c'est la logique
39:43je réduis la fiscalité directe
39:45j'augmente les tarifs
39:46et gardons en tête
39:47que les Etats-Unis
39:48à la différence des Européens
39:49n'ont pas de TVA
39:50donc ils n'ont pas
39:50de taxes à la consommation
39:52et les tarifs
39:52c'est une taxe à la consommation
39:54d'accord
39:55ok
39:55oui
39:55enfin 120 euros
39:56c'est quand même
39:56assez gigante
39:57il faut dire
39:58c'est à New York
39:59c'est à New York
40:00mais enfin quand même
40:00c'est une ville
40:02depuis la fin du Covid
40:03que les prix aux Etats-Unis
40:05sont envolés
40:05et les tarifs
40:07qui sont très élevés
40:0815% sur la plupart des pays
40:0939% sur la Suisse
40:11et 50% sur l'Inde
40:13ce sont en fait
40:14des tarifs
40:15qui vont se traduire
40:16par une inflation
40:17beaucoup plus soutenue
40:19d'où les hésitations
40:21du gouverneur
40:22de la Banque Centrale
40:23de la Fed
40:24à baisser les taux d'intérêt
40:25parce qu'on voit
40:25qu'on a une tension
40:26qui est très forte
40:27malgré un impact
40:28déjà négatif
40:29sur l'emploi
40:30qu'on a pu noter
40:31au cours des derniers mois
40:33d'ailleurs
40:33quand les statistiques
40:34de l'emploi sont mauvaises
40:35que fait Trump
40:35il licencie le statisticien
40:38et on va attendre
40:39les déclarations
40:40dans quelques heures
40:40de Jérôme Powell
40:41le président de la Fed
40:42ça va être intéressant
40:43de voir ce qu'il va dire
40:43alors l'économie mondiale
40:45s'en sort un peu mieux
40:46que prévu
40:47face au droit de douane
40:48en tous les cas
40:48c'est pas moi qui le dis
40:49bien sûr
40:50c'est le rapport
40:51de l'OCDE
40:52votre ex-maison
40:53Pascal Saint-Amand
40:54est-ce que cette résistance
40:56de l'économie mondiale
40:57c'est quand même
40:58une bonne surprise
40:59pour vous
41:00une surprise ou pas ?
41:02c'est plutôt une surprise
41:03je pense qu'il y a
41:04une question de timing
41:05qu'on s'attend tous
41:06à avoir
41:07une décrue
41:09de l'économie
41:10dans les mois qui viennent
41:10mais aux Etats-Unis
41:12ce que vous avez en fait
41:13vous avez un barbecue
41:14et vous mettez de l'huile
41:15sur le barbecue
41:15et donc
41:16il y a les flammes
41:17qui flambent
41:17et c'est un peu ça
41:19le phénomène qu'on voit
41:20alors qu'on voit
41:21que l'Europe
41:21qui n'est pas encore
41:23impactée par les tarifs
41:24on a au contraire
41:25exporté massivement
41:27avant l'intervention
41:28des tarifs
41:29l'Europe reste à tonnes
41:30et l'Europe a un problème
41:31massif de compétitivité
41:33c'est ce qu'a dit
41:34le rapport Draghi
41:35Draghi
41:36il y a quelques semaines
41:37a fait la leçon
41:37à la présidente
41:38de la commission européenne
41:39en disant
41:39on est très loin du compte
41:40on n'a pas appliqué
41:41mon rapport
41:42et donc l'Europe
41:43est en retard
41:43surtout que les Etats-Unis
41:44sont en train de flamber
41:45mais cette flambée américaine
41:47il y a un moment ou un autre
41:48où elle va se retourner
41:49contre l'économie mondiale
41:50on parlera de la situation
41:52de la France
41:53parce que justement
41:53dans l'OCDE
41:54il y a une petite mention
41:55en disant
41:55la France doit être prudente
41:57sur ses finances
41:58je voudrais qu'on reste
41:59un instant sur les droits
42:00de douane
42:01parce qu'il y a tout un débat
42:02pour savoir justement
42:02sur les droits de douane
42:04vis-à-vis des GAFAM
42:06enfin vis-à-vis de la tech
42:07on sait que l'offensive
42:09est extrêmement massive
42:10de Donald Trump
42:11en disant
42:11attention à vous
42:13parce que sinon
42:13la rétention va être
42:14très violente
42:15quelle doit être
42:16la position
42:17à vos yeux
42:18de l'Europe
42:19on voit que déjà
42:20notamment sur la question
42:21de la déforestation
42:22la taxe
42:23l'Europe fait un peu
42:24machine arrière
42:25comment est-ce que
42:26vous réagissez ?
42:29L'Europe
42:29elle est d'abord
42:30absente
42:31il n'y a pas d'Europe
42:32vous avez la France
42:34vous avez l'Allemagne
42:35vous avez des pays
42:36qui sont divisés
42:37et c'est précisément
42:38parce qu'ils sont divisés
42:39que l'Europe
42:39ne peut pas parler d'une voix
42:41et ne peut pas s'affirmer
42:42comme puissance économique
42:43alors ce qu'on fait
42:44c'est qu'on prend
42:44chaque sujet séparément
42:46on prend
42:46l'impôt minimum mondial
42:48que j'avais
42:49mis en place
42:50en 2021
42:50et on dit
42:51vous les Américains
42:52vous allez être exemptés
42:53on le garde
42:54pour le résumement
42:54vous allez être exemptés
42:55les tarifs
42:56on prend 15%
42:57alors qu'on démonte
42:59les tarifs
43:00vis-à-vis des Etats-Unis
43:01mais on accepte
43:02qu'ils nous imposent
43:0315%
43:03et puis on ouvre la porte
43:05au fait qu'on pourrait
43:06peut-être voir
43:07certaines régulations
43:08vous avez mentionné
43:08la déforestation
43:09sur le numérique
43:10c'est pas clair
43:11mais on dit
43:11on va peut-être
43:12pas être trop dur
43:12avec eux
43:13parce qu'à chaque fois
43:14on est obligé
43:15de plier devant
43:16la force américaine
43:17alors ce qui reste
43:18derrière
43:19qu'il ne faut pas oublier
43:19c'est l'Ukraine
43:20et les Européens
43:21n'ont pas été capables
43:22de monter leur propre défense
43:24malgré le fait
43:25que plusieurs présidents américains
43:26ça ne date pas de Trump
43:27leur ont dit
43:27il faudrait vous défendre vous-même
43:28on ne s'est pas défendu nous-mêmes
43:30aujourd'hui
43:30on en paye un prix cash
43:31très élevé
43:32juste un mot sur la France
43:33lorsqu'il dit
43:35que la France
43:36devrait être prudente
43:37sur ses finances
43:38c'est un
43:39je ne sais pas
43:40c'est
43:41c'est un euphémisme
43:42un euphémisme
43:42c'est un euphémisme
43:44pour dire qu'on a un problème
43:46alors le problème
43:46ce n'est pas que le FMI
43:47va arriver demain
43:48ce n'est pas que la dette
43:49de la France
43:49va s'effondrer
43:50on a plus de problèmes
43:51sur la dette américaine
43:53qui est en train de flamber
43:54malgré les revenus
43:55provoqués par les tarifs
43:56mais la France
43:57doit effectivement
43:59changer son modèle
44:00de financement
44:00on a les impôts
44:01les plus élevés du monde
44:0247% de prélèvement obligatoire
44:04sur le produit intérieur brut
44:06c'est trop élevé
44:07on dépense trop
44:08et donc effectivement
44:09il faut trouver une équation
44:10mais une équation
44:11qui ne soit pas trop brutale
44:12je crois que le gouvernement
44:13révise les économies à faire
44:15de 44 milliards
44:16quelque chose
44:17qui serait en dessous
44:20on a assez peu
44:21de marge de manœuvre
44:22sur la fiscalité
44:23pour augmenter
44:24donc il va falloir
44:24effectivement réduire
44:25les dépenses
44:26et les dépenses
44:27les plus importantes
44:27c'est les dépenses
44:28sociales
44:29notamment les retraites
44:31oui ça c'est une grande question
44:32allez vous avez 40 secondes
44:33pour nous dire
44:34c'est pour ou contre
44:35la taxe Zuckman
44:36vous qui avez mis en place
44:37l'impôt mondial
44:37je suis pour
44:39le diagnostic fait
44:40par Gabriel Zuckman
44:41on a des problèmes
44:42d'inégalité
44:42si on ne peut pas
44:43augmenter tous les impôts
44:44là sur les milliardaires
44:45il y a quelque chose à faire
44:46je suis plutôt contre
44:47le mécanisme
44:48donc je ne suis pas sûr
44:49qu'il fonctionne
44:49par contre il y a plein de solutions
44:50il y a les droits de succession
44:52les français les aiment pas
44:53mais c'est la solution
44:53pour taxer les plus riches
44:54et puis on peut taxer
44:56les revenus du capital
44:57un peu mieux
44:57qu'on ne le fait aujourd'hui
44:58donc assurément
44:59il faut faire quelque chose
45:00dans ce domaine
45:01la taxe Zuckman
45:02en elle-même
45:02pas sûr qu'elle fonctionne
45:04aussi bien
45:05que Gabriel Zuckman
45:06le réclame
45:07qui l'anticipe
45:08merci d'avoir été avec nous
45:10Pascal Saint-Amand
45:11donc en direct
45:12de New York
45:12aujourd'hui professeur
45:14à HCC
45:14merci beaucoup
45:15voilà c'est la fin
45:16de ce 18-19
45:17tout de suite
45:18vous retrouvez
45:19pour son journal
45:20Stéphanie Collot
45:2119h-19h30
45:23après Tech & Co
45:24bonne soirée
45:24le 18-19
45:29d'Edwish Chevrillon
45:29sur BFM Business

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