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  • il y a 2 jours
Ce jeudi 6 novembre, Bertrand Puiffe, gérant actions chez Fidelity International, et Adrien Dumas, CIO – directeur de la Gestion chez Mandarine Gestion, se sont penchés sur la tendance, l'état des marchés et leur potentiel pour ce mois de novembre considéré comme à risque, l'enseigne de restauration rapide McDonald's qui résiste face à la chute de visites, les conséquences du shutdown qui se poursuit aux États-Unis, la bonne saison de résultats des marchés en Europe, un début de "fatigue de l'IA" sur les marchés, ainsi que la question sur le financement des CapEX IA, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Et nos experts du club ce soir en fil rouge, tous les deux,
00:07Adrien Dumas pour Mandarine Gestion et Bertrand Puif pour Fidelity International.
00:11Messieurs, rebonsoir, bienvenue.
00:13On aurait aimé vous accueillir les bras ouverts, là le marché se recroqueville.
00:17On est en mode un peu caliméro, le CAC 40 perd 1,2%.
00:21On abandonne les 8000 sur le CAC, 7956.
00:24C'est à Wall Street, l'accélération baissière est un peu plus franche, un peu plus nette.
00:28Et c'est de Wall Street que ça vient le problème, là.
00:30Le Nasdaq perd 1,5%.
00:31Il avait ouvert stable, il perd cet après-midi 1,5%, le S&P moins 0,9%.
00:37Manifestement, ce n'est pas complètement by the deep.
00:40On n'est pas dans ces séquences qu'on a connues à répétition depuis 6 mois, 1 an,
00:45de n'importe quelle baisse, toute baisse, n'importe quel repli, grand, petit,
00:49et mise à profit immédiatement par les acheteurs.
00:51Là, cette semaine, on sent que les baisses ont envie de se poursuivre et de se prolonger un peu.
00:55Avant-hier, le Nasdaq perdait 2%.
00:56Ce soir, il repère 1,5%, Bertrand.
00:59C'est-à-dire que la semaine dernière, Jérôme Powell a un petit peu douché, entre guillemets,
01:02si vous me permettez l'expression, les marchés,
01:04qui attendaient une autre seconde baisse de taux au mois de décembre.
01:09Au passage, d'ailleurs, malgré ce qui a été dit, ce qui est loin d'être évident et d'être acté,
01:13c'est ce qui générait un peu cette volatilité sur les marchés,
01:17le fait que c'est un peu plus difficile de rebondir aujourd'hui,
01:19de se projeter en se disant qu'il y a un poudre de la Fed.
01:24C'est un peu ça. C'est-à-dire que quand il y a des mauvais résultats ou que le marché baisse,
01:27les investisseurs se disent qu'il y a un poudre de la Fed si ça se passe trop mal.
01:30Il y a un effet de richesse derrière qui est important aujourd'hui.
01:3240% de la capitalisation boursière américaine est détenue par les ménages.
01:35C'est une partie importante de leur patrimoine.
01:37Donc, on va se dire que la Fed va pouvoir baisser les taux d'ici un mois, un mois et demi.
01:42Et là, effectivement, il y a un doute qui a été instillé.
01:45Oui, par la dernière réunion de la Fed.
01:47La baisse de taux, les baisses de taux, ce n'est plus automatique.
01:49Ce n'est pas évident. Je rappelle quand même que le marché attend encore à 55% une baisse de taux au mois de décembre de 25 points de base
01:54et trois baisses de taux l'année prochaine.
01:56On est quand même dans un scénario qui est assez optimiste d'un point de vue des baisses de taux.
02:00Et c'est vrai que ce qui a été mis en avant également par la Fed est très intéressant.
02:03C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de ces droits de douane depuis des mois, des trimestres.
02:07Eh bien, en fait, il y a un effet évidemment de délai puisqu'il y a l'effet d'annonce.
02:11Il y a l'ultimatum plusieurs mois.
02:14Après, on renégocie à nouveau en ultimatum.
02:16Eh bien, ces droits de douane, finalement, ils vont sans doute commencer à avoir un impact d'après la Fed dans les mois qui viennent.
02:22Et c'est pour ça que la Fed veut voir en stand-by si ça a un impact significatif sur l'inflation
02:27et si c'est de nature à remettre en cause ce cycle de baisse.
02:33Donc, il n'y a pas d'acheteur automatique pas aussi automatiquement qu'avant ?
02:40Oui, en particulier.
02:41Le marché baissé, tout de suite, il était racheté. Là, cette semaine, c'est moins le cas parce qu'effectivement, on a un peu perdu le poudre de la Fed.
02:46Et qu'à mesure qu'on approchera de la fin du mandat de Jérôme Powell, on aura encore moins le poudre de la Fed.
02:50C'est-à-dire que les voix vont continuer de dissonner, on l'imagine, et d'hyperger.
02:52C'est encore plus important pour le marché américain, j'allais dire, que sur le marché européen
02:55parce que les valeurs qui tirent le marché américain sont des valeurs de croissance, des valeurs avec des multiples très élevées.
02:59Quand on regarde les sets magnifiques, les hyperscalers, etc.
03:03Et donc, elles sont sensibles à ces taux.
03:04Et donc, pour continuer à justifier une valorisation de ces sets-là, il faut qu'il y ait un cycle de baisse des taux.
03:10Et donc, si effectivement, les taux ne baissent pas, c'est plus compliqué d'acheter ces dollars-là.
03:13Donc, vous avez un petit doute sur les baisses de taux et ça peut participer à enlever un petit peu de ressorts au marché.
03:18Vous le voyez comme ça, vous aussi ?
03:19Comment est-ce que, Adrien, vous vivez cette semaine où le Nasdaq aura perdu 2% avant-hier, qui rebond vraiment modestie hier, et rebelote moins 1,5% ce soir ?
03:27Oui, effectivement, je pense qu'il y a quelques questions qui sont venues un petit peu sur la table.
03:30Il y a effectivement le sujet de la trajectoire de taux.
03:33Il y a la statistique quand même qui est donnée par Challenger aujourd'hui, qui remet un peu sur la table le sujet de la détérioration du marché de l'emploi.
03:41On peut rappeler le rapport Challenger qui a été publié, on fait avec ce qu'on a quand il y a un shutdown et qu'il y a zéro statistique.
03:46C'est un indicateur du marché de l'emploi et cette enquête Challenger nous dit qu'on aurait eu en octobre 153 000 destructions de postes aux Etats-Unis.
03:54Voilà, à prendre avec des pincettes néanmoins ce chiffre.
03:56Exactement, il y a le sujet du financement des CAPEX de l'IA, où on sent que là, depuis quelques jours, il y a quelques questions qui sont sur la table.
04:04Et effectivement, l'athématité du léa étant quand même le principal moteur de la performance des marchés américains depuis maintenant quasiment 12 à 18 mois,
04:10c'est une question qui est là aussi.
04:13Et puis, il y a quelques petits revers politiques aussi quand même de Donald Trump aux Etats-Unis qui ne sont pas neutres.
04:18Neutres dans le sens où on sait qu'on va ouvrir en 2026 toute la préparation des mid-terms qui seront en octobre-novembre,
04:25qui vont poser des questions sur les priorités.
04:29Et puis, je suis de la fête quand même, parce que moi, j'entends le côté trois baisses de taux pour l'année prochaine, c'est peut-être ambitieux.
04:37Mais je pense qu'il faut mettre dans l'équation le risque qui me semble très probable de perdre l'indépendance de la Fed.
04:43Et c'est une question qui est sur la table, et là, sur laquelle aussi, on a eu quelques éléments récents.
04:48La Cour suprême est clairement en non-accord avec Donald Trump sur la façon dont il est en train de déployer les tarifs.
04:57Il y a le même sujet sur la révocation ou la sortie de Lisa Cook du comité de la Fed,
05:04ce qui redonnera un équilibre, en tout cas temporaire, entre les Républicains et les Démocrates au sein de la Fed.
05:09Et puis, qui sera le prochain chair qui remplacera de Jérôme Powell ?
05:12Il avait prévu d'annoncer ça dans le courant du mois de l'automne.
05:16On a l'impression que les candidats qui étaient naturellement prioritaires sont en train de se faire dépasser par Scott Besson.
05:22Scott Besson, c'est à mon sens, en tout cas, pas évidemment la figure qu'on aurait attendue à la tête de la Fed.
05:27Donc, il ramène d'autres questions aussi sur l'indépendance de la Fed.
05:30Donc, voilà, ça fait beaucoup de questions, effectivement, sur la table et qui amène, après, des très, très belles performances,
05:35notamment au côté américain, à effectivement un peu de prise de preuve.
05:37Mais là, je vais vous ramener juste un effet calendaire.
05:40On arrive bientôt sur la fin de l'année.
05:42Est-ce qu'on ne veut pas tout simplement prendre ses perfs ?
05:45On prend ses performances, donc on écrète un petit peu son portefeuille et ça peut participer, là, au mois de novembre.
05:49Et c'est bien normal pour récompenser les clients.
05:52On a fait de la perf cette année.
05:54Le Nasdaq a gagné combien cette année, là, depuis le 1er janvier, Adrien ?
05:57En dollars, on doit être à plus de 17%, je pense.
06:00Voilà, on prend les gains.
06:01Est-ce que ça peut expliquer, est-ce qu'on entre dans une phase qui pourrait expliquer, effectivement, un peu plus de fragilité
06:06parce qu'on prend ses bénéfices, tout simplement, en fin d'année ?
06:08Oui, peut-être aussi.
06:10Je ne vais pas regarder la participation du retail récemment.
06:12On sent qu'effectivement, les mêmes stocks, les titres qui étaient très tirés par les participations du retail,
06:16sont un petit peu à l'arrêt.
06:18Mais on est aussi dans la période de publication.
06:20Il y a beaucoup d'informations à digérer.
06:22Il y a certains secteurs qui publient des chiffres qui sont un peu décevants.
06:25On a beaucoup eu les secteurs de la consommation et du retail depuis le début de la semaine
06:28où les messages ne sont quand même pas très favorables avec ce qu'on n'a pas entendu tout à l'heure.
06:35Le downtrading des consommateurs qui ont tendance à réduire leur consommation discrétionnaire
06:39ou à se rentrer vers des solutions qui courent un petit peu moins coûteuses.
06:41Donc voilà, tout ça, c'est des éléments qui ont marché.
06:43La consommation en cas, l'économie en cas, la société en cas aussi, aux États-Unis,
06:49ça devient assez spectaculaire au point que ça affleure vraiment dans certaines publications.
06:53McDonald's hier a publié et on voit que cette divergence de comportement d'État des consommateurs américains
06:59est en train de s'accroître chez McDonald's aussi, en l'occurrence, Antoine.
07:02Oui, dans leur chiffre de vente, ça sent.
07:04Et ils le disent eux-mêmes, la clientèle vraiment pauvre a déserté les McDo.
07:10Et maintenant, c'est la classe moyenne qui n'a plus les moyens d'aller au restaurant
07:14qui se retrouve au McDo.
07:16Donc on a une poursuite de la polarisation totale de la société américaine là-dessus, en tout cas.
07:21Bertrand ?
07:22Il y a un élément aussi important à avoir en tête par rapport aux publications.
07:26Ce que vient de nous dire Antoine est dingue.
07:27Oui, ça c'est dingue.
07:29La classe moyenne qui est allée au resto, maintenant elle va au McDo.
07:31Elle a le plus moyen d'aller au resto.
07:32Ça c'est l'inflation, on ne va pas ranger les choses.
07:34De toute façon, en plus l'inflation salariale, compte tenu de la politique migratoire, ne va pas s'arrêter.
07:39Donc c'est vrai que ça pose un vrai problème également social.
07:43Ce que je veux dire sur les publications, c'est qu'on a quand même une divergence assez étonnante.
07:47On a le ratio le plus élevé historiquement sur un trimestre aux États-Unis
07:51en termes de nombre de sociétés qui ont fait mieux que les attentes.
07:5467%. C'est incroyable. On n'a jamais vu ça.
07:56Par contre, c'est le plus faible pourcentage au-delà des attentes.
08:02C'est 3%.
08:03C'est-à-dire qu'il y a plus de sociétés qui font mieux, mais en moyenne, à peine mieux.
08:08Vraiment, c'est ça.
08:09Par rapport à une moyenne historique où on faisait 7-8%.
08:11Il y a eu peut-être 55% des sociétés qui faisaient mieux, mais elles faisaient 7-8% de mieux.
08:16Là, il y en avait 67% qui font mieux, mais simplement que 3%.
08:19Donc, c'est peut-être un signal d'essoufflement aussi de ce côté-là, puisqu'on sait qu'aux États-Unis, les multiples sont élevés
08:26sur une grande partie de la cote, pas sur toute la cote.
08:28Et donc, c'est maintenant le momentum de profil fait de faire mieux que les attentes
08:31qui génèrent ce potentiel éventuel de hausse supplémentaire.
08:36Eh oui, c'est ça.
08:36Donc, il y a ce chiffre dont on compte se gargarise à un taux de bonnes surprises record,
08:40au plus haut depuis 4 ans, je crois.
08:41C'est ça, pas mal.
08:42Mais l'ampleur des bonnes surprises est plus faible que d'habitude.
08:45Vous regardez comme ça aussi les publications américaines ?
08:47On parlera de l'Europe, promis, dans un instant, Adrien.
08:49Oui, et d'autant plus qu'aux États-Unis, souvent, les publications du troisième trimestre
08:52permettent souvent aux entreprises de donner des couleurs pour 2026.
08:56Et là aussi, sur 2026, on n'est pas en train de revoir particulièrement la hausse.
08:59Le consensus est déjà assez haut.
09:01Et grosso modo, les entreprises confirment les scénarios qui sont aujourd'hui dans les modèles et les analyses.
09:04Mais il n'y a pas, là encore, de surprise supplémentaire qui permettrait d'alimenter encore une partie de la hausse,
09:09en tout cas, si on attend des croissances de BPA pour justifier cette hausse.
09:12Oui. Quel poids a le shutdown dans tout ça ?
09:14On est à 37, toujours à 37, et ça ne redescend pas.
09:17Je parle bien du nombre de jours du shutdown, 37e jour aujourd'hui.
09:20Oui, on n'a toujours pas de sortie de secours, manifestement, devant nous.
09:23Nos experts, ils nous disent qu'on va devoir attendre pour un moment, peut-être encore une semaine pour en sortir.
09:28Est-ce qu'à mesure que ce shutdown dure, les effets, les impacts économiques sont exponentiels,
09:33c'est beaucoup dire, mais ça croise de semaine en semaine, en l'occurrence.
09:36Pas de façon linéaire, mais vraiment presque exponentielle.
09:39C'est difficile à dire, parce que le shutdown amène le manque d'indicateurs économiques.
09:42Mais oui, évidemment que ça aura un impact à minima sur la consommation des gens qui travaillent dans l'administration
09:51et dont leur rémunération, progressivement, s'étiole.
09:54Ça, c'est inévitable.
09:56Après, là encore, est-ce que c'est un jeu politique ?
09:59Moi, j'ai quand même un peu l'impression, pour deux raisons.
10:01La première, c'est que Donald Trump utilise cette période-là pour voir quels sont vraiment les services essentiels.
10:06Je vous rappelle quand même que son DOGE n'est pas allé au bout de sa démarche,
10:09et qu'une façon de faire perdurer le shutdown, c'est de voir, à la limite, quelles sont les administrations,
10:12qu'est-ce qui est vraiment utile à l'économie, de ce qui ne l'est moins.
10:16Ça permet aussi de faire un état des lieux de ce qui est vraiment prioritaire, de ce qui ne serait un peu moins,
10:20et de revoir peut-être pour l'année prochaine des budgets ou en tout cas des pans d'administration
10:24qui pourraient être mis en question.
10:25La deuxième, c'est que Donald Trump, il n'a tant qu'une chose, c'est que les taux baissent.
10:28Donc, à partir du moment où les signaux économiques se détériorent un petit peu,
10:31sans que ce soit un grave décrochage et une grave décélération de l'économie américaine,
10:36c'est un moyen supplémentaire de mettre la pression sur les banquiers centraux pour dire,
10:39écoutez, regardez là, d'autres indicateurs qui nous montrent qu'il faut continuer à baisser les taux
10:43parce que l'économie américaine a besoin de taux un peu plus faibles.
10:46Donc, voilà, moi je trouve que le jeu politique autour de shutdown me semble très fort,
10:49particulièrement effectivement cette année.
10:51Et pour l'instant, je pense que l'impact économique ne doit pas être si dramatique que ça
10:54pour que le jeu politique se poursuive.
10:56Oui, même si on commence à avoir de plus en plus de liaisons aériennes dégradées,
11:02des liaisons, des vols annulés, 10% des vols,
11:0410% des vols d'enquête à l'aéroport, 10% sont annulés désormais à cause du shutdown.
11:09Une des questions, c'est effectivement, on a vu que dans les shutdowns précédents,
11:11il y avait un rattrapage le trimestre d'après.
11:13Mais effectivement, on est dans le plus long shutdown qu'on ait connu,
11:17en tout cas dans la période récente.
11:18Donc, c'est vrai qu'à un moment donné, quand ça commence à avoir des impacts
11:21comme ceux qui sont mentionnés par exemple sur le transport,
11:25effectivement, est-ce qu'on va rattraper ça ?
11:27C'est effectivement pas forcément évident.
11:29Donc, on est en train de rentrer dans le dur
11:31où si on ne rattrapait pas ce qu'on perd, là, il pourrait y avoir des déceptions.
11:36Parce qu'on regarde le consensus des économistes,
11:38ils attendent évidemment un impact sur l'économie au négatif
11:41sur cette fin d'année,
11:43mais avec un rattrapage quasi équivalent l'année prochaine.
11:46Peut-être que ce ne sera pas équivalent justement
11:48parce qu'on n'a pas expérimenté aussi long
11:50et qu'à un moment donné, ça commence à avoir des impacts qui ne sont pas rattrapables.
11:53– On évoquera l'IA bien sûr dans un instant
11:55parce qu'il y a de nouveaux doutes aujourd'hui
11:56et une demande d'OpenAI absolument hallucinante
12:00vis-à-vis de l'État fédéral américain.
12:02Vous verrez, c'est presque un appel à l'air.
12:03Enfin, on va essayer de savoir comment interpréter
12:05la demande d'OpenAI à l'État fédéral dans un instant.
12:08D'abord l'Europe quand même,
12:09parce qu'il ne faut pas qu'on l'oublie l'Europe.
12:10On est tellement éblouis, c'est vrai, par la dynamique américaine,
12:14mais il ne faudrait pas se laisser aveugler.
12:15L'Europe ici.
12:17La dynamique de publication de résultats,
12:19vous disiez, elle est excellente aux États-Unis,
12:20un taux de bonne surprise record.
12:22Est-ce qu'en Europe, c'est un peu moins le cas ?
12:24Est-ce que l'écart entre les performances
12:26des entreprises américaines et européennes
12:28s'est encore accru à l'occasion de cette saison de publication-là ?
12:30Adrien ?
12:30– Alors oui, quand on regarde les statistiques,
12:32oui, je crois que c'est un peu moins bon en Europe.
12:33Alors il y a un alibi quand même
12:37qui était à prévoir, c'est l'effet devise,
12:40notamment pour toutes les industries exportatrices.
12:41Évidemment, le renchérissement de l'euro
12:43contre le dollar et contre d'autres devises
12:45pèse sur beaucoup d'industries qui sont exportatrices.
12:47Donc ça, évidemment, ça y contribue.
12:49Les secteurs qui ont déjà des dynamiques
12:52et qui ont su surprendre ces derniers trimestres
12:53continuent à surprendre.
12:55Le secteur bancaire continue par exemple
12:56à vraiment très bien publier
12:58et d'autres continuent effectivement à décevoir un petit peu.
13:01La vraie surprise, je trouve,
13:02quand on regarde dans le détail,
13:03c'est que c'est plutôt les secteurs domestiques
13:05qui ont déçu,
13:06là où l'effet dollar est normalement plus impactant
13:09pour les secteurs à l'exportation.
13:10Donc ça voudrait dire que l'écosystème européen
13:12ou que l'économie européenne n'a pas,
13:14contrairement aux indicateurs de surprise économique
13:16qui se sont nettement améliorés,
13:17n'a pas bénéficié aux industries,
13:19aux acteurs un peu plus domestiques
13:21parce qu'il y a peut-être un peu plus de concurrence
13:22parce qu'on le sait,
13:23la Chine a beaucoup déversé de ses exportations
13:24qu'elle a envoyées aux Etats-Unis sur l'Europe
13:27et donc ça met de la pression concurrentielle
13:28et de la pression sur les prix.
13:30Mais c'est un peu là qu'est la mauvaise surprise.
13:32Dans l'ensemble, ça fait, oui,
13:34pas beaucoup de croissance de BPA encore ce trimestre,
13:36pas encore beaucoup de croissance de BPA le trimestre prochain.
13:39Là, on est plutôt toujours sur le rythme 7 à 8
13:40de manière calendaire trimestre patrie.
13:43Donc, on se dit, quitte à choisir l'Europe,
13:45toujours les mêmes secteurs.
13:46Du coup, vous citiez les banques
13:47qui, dans cette saison de publication, se distinguent.
13:49Alors, la Défense, il y a deux, trois déceptions.
13:51Rheinmetall, par exemple,
13:52qui publie en annonçant que c'est vrai
13:55qu'il y a un petit peu de retard
13:55dans les prises de commandes de la part de l'Allemagne
13:57pour le matériel de Défense.
13:59Rheinmetall perd 2% après sa publication ce soir.
14:01Voilà, en termes de choix de secteur,
14:03vous privilégiez quoi, vous, Bertrand ?
14:05Alors, nous, on regarde des secteurs
14:06dans lesquels, effectivement,
14:08on peut avoir des bonnes surprises,
14:12comme, par exemple, le secteur des télécoms,
14:13les opérateurs télécoms.
14:14C'est intéressant.
14:15Mais également, donc, les Ericsson et Nokia.
14:17Et on a vu que Nokia, il y a eu un impact assez important
14:19d'une prise de participation d'un acteur américain
14:21significative.
14:23Mais Ericsson, également, un acteur
14:24qui détient une technologie
14:25qui est même meilleure que celle que Nokia.
14:26Donc, on peut imaginer...
14:28Alors, le capital n'est pas aussi ouvert.
14:29Donc, c'est moins facile.
14:30Mais on peut imaginer
14:31qu'il peut se passer des choses aussi.
14:32Et qu'en tout cas, il y a une vraie demande sous-jacente
14:34qui est en train de décémer,
14:36d'aller vers les télécoms.
14:38Donc, votre pari, c'est que l'IA,
14:40les Mac 7, viennent investir de plus en plus
14:41dans les télécoms.
14:42Tout à fait.
14:42Il y a eu une annonce, effectivement,
14:44d'NVIDIA dans Nokia la semaine dernière.
14:45Nokia a pris d'un coup 30%.
14:4630%.
14:47L'IA a même réussi à réveiller Nokia.
14:48C'est quand même...
14:49Non.
14:50Voilà.
14:50Donc, c'est en train de passer de ce côté-là.
14:52Et je pense que ça va passer aussi
14:53chez les opérateurs télécoms.
14:54L'IA, chez les opérateurs télécoms,
14:56va permettre d'optimiser significativement
14:58la gestion du réseau
14:59et de diminuer les coûts
15:01de manière assez significative.
15:02On peut imaginer qu'un opérateur français
15:04aussi bénéficie d'investissements directs
15:06des Mac 7 ou pas ?
15:07Orange, par exemple, pourrait...
15:08Tout à fait.
15:08C'est tout à fait possible.
15:10Donc, ça, il faut vraiment avoir ça en tête
15:11parce que les valorisations...
15:12Orange qui fait une très belle année aussi.
15:13Même si c'est un secteur qui a bien rebondi.
15:15Il faut quand même imaginer
15:16que pendant 10 ans,
15:17il a été à la traîne.
15:18Donc, comme beaucoup de secteurs,
15:19les financières aussi,
15:20pendant 10 ans, ont été à la traîne
15:21et le rebond très fort,
15:22effectivement, ces dernières années,
15:23est à mettre en parallèle par rapport à ça.
15:27Et bien, le secteur des télécoms,
15:28à mon avis,
15:29est un petit peu, voilà,
15:29aujourd'hui, mis de côté
15:30et on pourrait avoir, voilà,
15:32un petit peu plus de frémissement
15:33qui...
15:34Et qui pourrait être
15:35dans le ruissellement de l'IA,
15:36par exemple.
15:37Télécom Italia,
15:38depuis le début de l'année,
15:39gagne 110%.
15:40110%,
15:41une des meilleures performances européennes.
15:43Télécom Italia,
15:44qui l'a vu venir, quoi ?
15:45On a aussi un autre élément
15:46dans ce secteur-là,
15:47c'est-à-dire que pendant des années,
15:48on a eu un commissaire européen
15:49à la concurrence
15:50qui était anti-concentration
15:51et aujourd'hui,
15:52on voit que les choses
15:53sont en train graduellement de changer.
15:55Et il y a des consolidations
15:56qui peuvent arriver.
15:57C'est que Telefonica
15:57est un consolidateur
15:58qui s'est annoncé en Europe,
16:01qui cherche des acquisitions,
16:02que ce soit en Allemagne
16:03ou au Royaume-Uni.
16:05Également, dans les pays du Nord,
16:06on sait qu'il y a
16:07quatre opérateurs en Suède.
16:08Chinson, qui est donc
16:09une société chinoise,
16:11souhaite vendre son actif.
16:12Donc voilà,
16:13on peut avoir aussi
16:13de la consolidation.
16:14Donc l'IA,
16:15la consolidation,
16:17des titres qui distribuent
16:18en moyenne
16:19plus de 5% de dividendes,
16:20quand même,
16:21et qui sont inflation-proof.
16:24C'est-à-dire que c'est ça aussi
16:24qui a fait rebondir le secteur,
16:25c'est que c'est un des rares secteurs
16:27qui est capable de faire
16:27passer plus que l'inflation,
16:29ce qu'ils ont fait depuis deux ans
16:29au client final.
16:31Donc les télécoms,
16:32la santé,
16:32on en entend beaucoup parler
16:33en Europe.
16:33Pourquoi pas investir dans la santé ?
16:34Parce qu'ici,
16:35on est un peu déçus par Sanofi.
16:36Sur un an,
16:36Sanofi, c'est moins 10.
16:37Novo Nordisk aussi,
16:38dont on parle beaucoup,
16:39c'est moins 50 depuis le début de l'année.
16:40Mais les autres acteurs,
16:41la plupart des autres,
16:42en fait, vivent.
16:43Ils passent une plutôt belle année 2025,
16:45on entend beaucoup parler.
16:46Les banques aussi.
16:47Et la défense,
16:47on continue sur la défense,
16:48Adrien, encore,
16:49même si ça a déjà bien monté,
16:50que ça a un peu plus de mal maintenant.
16:51Oui, moi,
16:52ça fait six mois
16:53qu'on a un tout petit peu plus de 1,
16:54quand même,
16:54en disant qu'il va y avoir
16:55des investissements nécessaires en face,
16:57qu'on a peut-être allé
16:58un peu très vite
16:59à calculer 5% du PIB,
17:01qu'est-ce que ça donnait
17:01en termes de marché supplémentaire
17:02pour ces valeurs-là.
17:03Donc voilà,
17:04il y a un peu de respiration,
17:05c'est normal.
17:05Les résultats ne sont pas mauvais,
17:06ils sont à peu près en ligne
17:07avec ce que c'est attendu.
17:08Mais comme toujours,
17:09après des parcours aussi importants,
17:10il n'est pas illogique
17:11de voir un peu plus de profit.
17:12On est à un petit quart d'heure
17:13de la clôture,
17:14on accélère dans la dernière ligne droite
17:16et donc Wall Street est en repli
17:17avec ce Nasdaq
17:18dont on va reparler dans un instant,
17:20en repli d'1,6%.
17:21On est au plus bas du jour
17:22sur le Nasdaq,
17:22le CAC 40,
17:23lui, perd désormais 1,5%.
17:24Pareil,
17:25on est au plus bas du jour
17:25à mesure qu'on approche de la clôture,
17:27on a lâché,
17:27on a abandonné les 8 000 sur le CAC 40.
17:29On est à 7 955 en ce moment.
17:32Legrand déçoit,
17:32publication des ventes
17:33sur pas mal de critères
17:34et les perspectives aussi déçoivent
17:35un tout petit peu.
17:36Legrand qui avait pris
17:37plus de 50% en cette année
17:38relâche 13% ce soir.
17:40Une forte baisse donc pour Legrand.
17:42Fort repli aussi pour Air France-KLM
17:44alors qu'il y a l'habitude
17:45des séances volatiles en l'occurrence.
17:46Air France-KLM perd 14% ce soir
17:48sur une publication décevante
17:49avec un impact
17:50de la politique de visa
17:51de Donald Trump
17:52sur le trafic transatlantique.
17:53Figurez-vous sur le trafic
17:55même en provenance de l'étranger
17:57pour les Etats-Unis.
17:58Donc un impact qui se voit
18:00dans les chiffres d'Air France
18:00également du côté
18:01de l'activité cargo
18:03ou encore de l'activité
18:05de Transavia
18:06c'est une déception un peu globale
18:07et Air France perd 14%.
18:08Le CAC a moins 1,5%
18:09on en parle avec ce soir
18:11Bertrand Puif
18:11et Adrien Dumas.
18:14Sur la tech américaine
18:15on a choisi de ne pas ouvrir
18:16complètement sur la tech
18:17mais parler des autres sujets
18:18parce qu'on a tellement ouvert
18:19sur la tech ces derniers jours
18:20on voulait un peu varier
18:21mais il se trouve que
18:21l'actu majeure
18:22elle est quand même encore dans la tech.
18:24Le marché se met à redouter
18:27les montants des investissements
18:28annoncés.
18:29Ils sont tellement énormes.
18:30D'habitude les marchés
18:30ils se réjouissent
18:31quand il y a une accélération
18:32des investissements.
18:33Est-ce que si par la suite
18:34Bertrand on avait une poursuite
18:35de l'accélération
18:36des investissements dans l'IA
18:37ça finirait par inquiéter.
18:38Est-ce qu'il ne vaudrait mieux pas
18:39voir ces investissements
18:40un peu ralentir
18:41pour rassurer le marché
18:42paradoxalement ?
18:43J'ai trop obligé
18:43d'anticiper ma data
18:44c'est-à-dire que
18:46quand on regarde
18:47les hyperscalers
18:48les hyperscalers
18:48quand on inclut
18:50les Meta
18:51les Oracle
18:52les Microsoft
18:52leurs dépenses
18:53dans l'IA
18:54dans les data centers
18:55à générer
18:57quand on regarde
18:58tous les investissements
18:59qui sont faits
18:59par les sociétés
19:00du S&P 500
19:0117% l'année dernière
19:02de tous les investissements.
19:03Cette année c'est 27%
19:05et l'année prochaine
19:07on va passer au-dessus
19:08des 30%
19:08donc quasiment un tiers
19:10des investissements
19:11du S&P 500
19:11seront faits par 10 sociétés
19:13qui investissent
19:13dans un seul secteur
19:15les data centers.
19:16Donc effectivement
19:17c'est un risque
19:17qui est assez significatif
19:18qu'à un moment donné
19:19cet effet d'entraînement
19:20alors c'est vrai
19:21qu'ils sont un peu
19:21en vase clos
19:22c'est-à-dire qu'ils s'achètent
19:23entre eux
19:23Nvidia
19:23qui vend à Microsoft
19:25qui vend à d'autres
19:26bon
19:26il y a aussi un effet
19:27qui n'est pas forcément
19:28très très
19:29ça devient une copropriété
19:30voilà c'est ça
19:31mais il y a quand même
19:32un effet d'entraînement aussi
19:33sur le reste de l'économie américaine
19:34et c'est vrai que les chiffres
19:36deviennent un petit peu importants
19:38et ce qu'on voit aussi
19:39c'est que jusqu'à présent
19:39c'était largement financé
19:40sur les cash flows
19:42qui étaient générés
19:42par ces sociétés-là
19:43et elles se mettent
19:44à emprunter de plus en plus
19:45pour financer ces investissements
19:47elles ont le droit
19:47elles ont le droit
19:48c'est la ville d'en bas
19:49ce que je veux dire
19:49c'est que
19:49voilà on est quand même
19:50dans cette seconde phase
19:51pour financer cette
19:52deuxième partie d'investissement
19:54on est obligé d'aller chercher
19:55des financements bancaires
19:56ce qu'on n'était pas obligé
19:57de faire avant
19:57qui est un pivot
19:58par rapport au modèle
19:58dont on parlait depuis des années
20:00voilà sachant que tout ça
20:01ça se fait au détriment
20:01des rachats d'actions
20:02et les rachats d'actions
20:03sur les dernières années
20:04ça a quand même été
20:04un des moteurs de soutien
20:06important du marché américain
20:08oui
20:08donc il faut avoir tout ça en tête
20:09et l'annonce du jour
20:11c'est quand même OpenAI
20:12qui demande à Antoine
20:13qui demande à l'état américain
20:14de garantir
20:16garantir ses emprunts
20:18et ses investissements
20:18oui c'est sans doute
20:21la nouvelle la plus étonnante
20:22du jour
20:22alors c'est vrai que ce matin
20:24on hésitait
20:24entre un petit peu de stupéfaction
20:26voire un petit peu d'inquiétude
20:27et puis aussi peut-être
20:30une certaine forme
20:31de pragmatisme
20:32de la part d'OpenAI
20:33qui fait une sorte
20:33d'appel du pied
20:34au gouvernement américain
20:35une forme de chantage
20:36en lui disant
20:37vous savez
20:37si vous garantissez pas
20:39nos investissements
20:39si tout s'écroule
20:40ce sera de votre faute
20:41en gros
20:41donc non seulement
20:43le contribuable américain
20:44va devoir assurer
20:46les emprunts d'OpenAI
20:47avec parallèlement
20:49une facture énergétique
20:50qui va dépasser
20:52toute norme connue
20:53enfin c'est assez fabuleux
20:54OpenAI demande
20:56à l'état américain
20:56de garantir
20:57ses investissements futurs
20:58et ses prochains emprunts
20:59garantis
21:00la garantie de l'état
21:01la garantie publique
21:02sur ce que peut faire
21:02OpenAI
21:03un petit peu
21:03la reconnaissance
21:04du caractère systémique
21:05d'OpenAI
21:06au sein de cet écosystème
21:07parce que encore une fois
21:08et beaucoup d'analystes
21:09le disent
21:09tant qu'NVIDIA
21:11arrive à faire du profit
21:12sonnant et trébuchant
21:13tant que Microsoft
21:13Google
21:14Amazon
21:15etc
21:15arrive à faire du profit
21:18sonnant et trébuchant
21:19il n'y a pas de problème
21:19mais au milieu
21:20il y a l'éléphant dans la pièce
21:21et l'éléphant dans la pièce
21:22commence à ressembler
21:23un trou noir
21:24qui engloutit du cash
21:25sans jamais faire de profit
21:26et c'est OpenAI
21:27et là effectivement
21:28il y a un risque
21:29qui se pose
21:29il demande la garantie
21:30de l'état fédéral américain
21:31OpenAI
21:32incroyable
21:32alors oui on a le Nasdaq
21:33en repli de quasiment 2%
21:35la moins 1,7%
21:35c'est pas non plus la Bérésina
21:36ça pourrait l'être
21:37c'est une annonce importante
21:38la dernière fois
21:39qu'un groupe
21:41de cette ampleur
21:42avait demandé la garantie
21:43l'aide de l'état américain
21:44c'était secteur bancaire
21:45c'est ça Antoine
21:46et automobile
21:46on était en 2008
21:48il y a eu secteur bancaire
21:49secteur automobile
21:50et ils étaient à l'agonie
21:51là le cas est différent
21:53et c'est
21:54bon
21:55on accumule les grandes premières
21:57et les cas d'école
21:57dans cette période
21:58enfin celle-là
21:59est quand même
22:00viablement intéressante
22:01Adrien
22:01oui
22:02le Nasdaq répercute
22:04il perd 1,7%
22:05mais c'est pas énorme
22:06non plus
22:06moins 1,7%
22:06est-ce qu'il devrait
22:07sur cette news là
22:08beaucoup plus reculer
22:09ou on doit nous aussi
22:09apprendre à relativiser
22:10non je pense qu'il faut
22:11relativiser un petit peu
22:12effectivement
22:13c'est un appel du pied
22:14il faut bien avoir en tête
22:15quand même que depuis 6 mois
22:16on a vu un état américain
22:17qui a mis l'argent
22:18du contribuable au travail
22:20dans beaucoup d'entreprises
22:21américaines
22:21on a vu des prises
22:22de participation au capital
22:23ils sont rentrés au capital
22:24d'Intel pour 10%
22:25ils sont rentrés au capital
22:26de certaines valeurs
22:26fabricant ou exploitant
22:28des métaux rares
22:29donc c'est l'idée
22:30que l'état doit participer
22:31un peu plus activement
22:32dans certains secteurs stratégiques
22:34à la protection
22:36de cet écosystème
22:37purement américain
22:38les chiffres
22:39dont on va avoir
22:3930 août allé
22:40ils me font penser
22:41en fait à un effort de guerre
22:41c'est l'expression
22:42que j'ai utilisé tout à l'heure
22:43quand je parlais
22:43de la guerre des étoiles
22:44c'est exactement la même chose
22:45on a décidé que le sujet de l'IA
22:46en tout cas Donald Trump
22:47a décidé que c'était
22:48le sujet prioritaire
22:50en termes d'investissement
22:51pour les Etats-Unis
22:52de domination technologique
22:53à horizon 5, 10, 15, 20 ans
22:55en mettant autour de la table
22:56tous les acteurs
22:57et en disant
22:57il faut qu'on ait un écosystème
22:58américain, autonome, indépendant
23:00ici
23:02donc c'est le moteur principal
23:03du projet de croissance
23:04et de création de valeur
23:05des Etats-Unis
23:06à l'heure où on se parle
23:07donc c'est un sujet
23:08stratégique national
23:09et je l'ai dit tout à l'heure
23:10la Chine est en train
23:11de faire exactement la même chose
23:11de son côté
23:12donc on rentre dans un moment
23:14où les montants d'investissement
23:15risquent effectivement
23:16peut-être de dépasser
23:17les besoins
23:18et donc avec potentiellement
23:19des surcapacités
23:20qui posent un problème
23:21aux opérateurs
23:22qui sont en train de les faire
23:23Oui et donc ce secteur
23:24et ces acteurs vont devenir publics
23:25en quelque sorte
23:25avec la garantie publique
23:26Public je ne sais pas
23:28ce qu'il y a aujourd'hui
23:29l'interventionnisme
23:30L'IA va devenir un service public
23:31allons-y
23:32Je n'irai pas jusque là
23:33mais en tout cas
23:34l'interventionnisme général
23:35de Donald Trump
23:36et de l'administration américaine
23:37sur ces sujets
23:37de déploiement de technologies
23:38aujourd'hui
23:38il est extrêmement visible
23:40donc il n'est pas nouveau
23:41et qu'à l'inverse
23:42un acteur dise
23:42attention il faudrait peut-être
23:43qu'effectivement
23:44vous garantissez une partie
23:45de nos emprunts
23:45ce n'est pas nouveau
23:46On a la même chose
23:47sur le nucléaire
23:47la semaine dernière
23:48il y a 10 jours
23:49l'État a annoncé
23:50un plan de 80 milliards
23:51d'investissement
23:51pour le redéploiement
23:53du nucléaire
23:53ce qui est un corollaire
23:55d'ailleurs direct
23:55du déploiement de l'IA
23:56parce que c'est lié
23:57aux besoins d'investissement
23:57Oui c'est ça
23:57et ça va de plus en plus
23:58pouvoir se comparer
23:59aux gens d'investissement
24:00qu'on fait dans le nucléaire
24:01également d'Air Trump
24:02Oui le risque je pense
24:03que voient les Américains
24:04et c'est marrant
24:05parce que tout ça
24:06ça vient après la visite
24:07de Trump en Chine
24:08c'est que les Chinois
24:09les capacités nucléaires
24:11chinoises dans les années
24:12à venir
24:12qui vont rentrer en puissance
24:13qui sont déjà en train
24:14d'être construites
24:14puisqu'il faut 7 ou 8 ans
24:15pour construire une centrale
24:16dans le meilleur des cas
24:16qui vont arriver en puissance
24:18c'est juste énorme
24:19et à partir de là
24:19ils vont être capables
24:20justement de faire venir
24:22enfin de construire
24:23des data centers
24:24et de justement
24:25devenir les leaders
24:26je pense qu'il y a une peur
24:27des Américains
24:28de se dire
24:29qu'est-ce qu'on fait
24:30en amont
24:30pour éviter que dans 5 ans
24:31ce soit la Chine
24:32qui soit le leader mondial
24:33de l'intelligence artificielle
24:34C'est le patron d'NVIDIA
24:34lui-même
24:35Jensen Yang
24:35qui a expliqué
24:36qu'à ses yeux
24:37les Chinois
24:38allaient gagner
24:38la bataille de l'IA
24:39Jensen Yang
24:40le patron d'NVIDIA
24:41Grâce à l'électricité
24:42Grâce à l'électricité
24:45Grâce aux OPR
24:46parce qu'ils en ont beaucoup
24:47Exactement
24:47et les OPR
24:48qui sont en train de construire
24:48vont arriver en production
24:50dans les prochaines années
24:51Oui oui
24:52Bon c'est passionnant
24:53c'est inquiétant
24:54c'est enthousiasmant
24:55ce soir en tout cas
24:56le cas qui est en baisse
24:57et le Nasdaq aussi
24:58cette respiration
24:59qui aura marqué la semaine
25:00sur le Nasdaq
25:00ce soir il perd 1,2%
25:02et Chris
25:03qui surgit
25:04notre réalisateur fétiche
25:06qui va vous poser sa question
25:07on t'écoute Chris
25:0817h29
25:08Salut
25:09Bonsoir les experts du club
25:11Salut Guillaume
25:12Est-ce qu'un peu de perspective
25:13supplémentaire est possible ?
25:14Oui oui
25:15Parce que vous parlez de bulles
25:17ou pas d'ailleurs
25:18mais si vous allongez
25:19vraiment la vue
25:19mais sérieusement
25:20dans 10 ans selon vous
25:22par rapport à aujourd'hui
25:22les marchés seront
25:23beaucoup plus hauts
25:24ou beaucoup plus bas ?
25:26Ah Bertrand
25:28Alors là il y a un risque
25:29parce que quand on regarde
25:29effectivement si on fait
25:30le parallèle
25:32avec ce qui s'est passé
25:32avec l'internet
25:33et on avait touché
25:34un plus haut du marché
25:35donc début fin 99
25:37début début 2000
25:38à cette époque là
25:39c'était pas Nvidia
25:39c'était Cisco
25:40qui faisait d'ailleurs
25:414% de la capitalisation
25:42du PIB américain
25:43et tout le monde disait
25:44que c'était complètement fou
25:45donc aujourd'hui Nvidia
25:46avec 16%
25:46il faut se poser aussi
25:47des bonnes questions
25:48l'ampleur des choses
25:49est hallucinante
25:50et quand on regarde
25:51alors là c'est pas
25:53à l'échelle du marché
25:53mais à l'échelle de Cisco
25:55par exemple
25:55Cisco a mis 15 ans
25:56pour récupérer son cours
25:58de bourse
25:58pic de 1999
26:00et à cette époque là
26:01voilà derrière
26:02il y a eu
26:02des rotations de marché
26:04qui ont fait que
26:05le marché dans son ensemble
26:06a rattrapé le niveau
26:07de 99
26:08je crois en 5 ou 6 ans
26:10mais voilà
26:12on n'est pas sûr
26:13compte tenu encore une fois
26:14de l'ampleur
26:15de la bulle aujourd'hui
26:16par rapport à la bulle internet
26:18puisque pour nous
26:18on considère que c'est
26:19un multiple
26:20de la bulle internet
26:20de 99
26:21qu'on puisse mettre
26:23effectivement
26:23on peut mettre 10 ans
26:24pour rattraper le niveau
26:25du marché
26:25après il y aura
26:27des choses à faire
26:27dans le marché
26:28il y a des sociétés
26:28qui sont à la traîne
26:29qui sont pas dans
26:29ces secteurs
26:30donc aujourd'hui
26:31bon mais sur le marché
26:32en lui-même
26:33elle est bien cette question
26:34quand même
26:34si on allonge la vue
26:35parce que là
26:35on craint la bulle
26:36et voilà
26:37est-ce que d'ici deux ans
26:38ça va éclater
26:38et tout
26:38si on allonge la vue
26:39et qu'on regarde
26:40à horizon 10 ans
26:41parce qu'une bulle
26:41ça se rattrape souvent
26:42est-ce que dans 10 ans
26:43on peut se dire
26:43que le marché sera forcément
26:44plus haut qu'aujourd'hui
26:45ou est-ce d'être
26:45beaucoup plus bas encore
26:46dans 10 ans
26:46Adrien ?
26:48Moi j'ai pas de doute
26:48sur la capacité
26:49de création de valeur
26:49des entreprises
26:50voire même du secteur
26:51qui peut être en bulle
26:53en termes d'investissement
26:54voire de valorisation
26:55dont on se parle
26:56mais qui quand même
26:57continue à générer
26:58de la rentabilité
26:58donc j'ai pas de doute
26:59sur le fait
26:59qu'on sera plus haut
27:00et pour faire le parallèle
27:01avec Cisco
27:01Amazon
27:02qui était déjà coté en bourse
27:04en 1992
27:05lui a mis seulement
27:064 ans et demi
27:07à retrouver son plus haut
27:08des années 2000
27:09donc il y aura aussi
27:09des gagnants
27:10et des entreprises
27:10qui seront peut-être
27:12pas dans la vague
27:12d'investissement
27:13mais qui auront
27:14le bon business model
27:14pour bénéficier
27:15du déploiement de l'IA
27:16et donc générer de la valeur

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