- il y a 2 jours
Ce mercredi 1er octobre, Rachid Medjaoui, directeur adjoint de la gestion privée chez Louvre Banque Privée, et Charles Monot, président de Monocle Asset Management, se sont penchés sur les conséquences du shutdown américain et les marchés boursiers dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Et nos experts du club ce soir, ils viennent de nous rejoindre.
00:07Rachid Medjawi, directeur adjoint de la gestion privée de Louvre Banque Privée.
00:10C'est long.
00:11Bonsoir Rachid.
00:12Bonsoir Guillaume.
00:13Ravi de vous retrouver, ainsi que Charles Monod, notre fil rouge.
00:15Rebonsoir Charles.
00:16Guillaume.
00:17C'est plus court, il est président lui.
00:18Oui, c'est Charles, il est...
00:20Voilà, c'est Charles.
00:22Président de Monoclein.
00:24On est ravis, monsieur, de vous accueillir.
00:25On va parler du potentiel à venir pour le quatrième trimestre dans quelques minutes.
00:28D'abord, shut down, ça y est.
00:30Shut down on it, shut down on it.
00:33Vous connaissez la chanson Charles ?
00:34Non, je ne connais pas.
00:35Vous n'avez pas reconnu ?
00:36Non.
00:37Rachid, vous vous en avez bien.
00:38Oui, oui, oui.
00:38Allez-y Rachid.
00:39Oui, j'ai un peu dansé dessus.
00:40Oui, oui.
00:40Shut down, voilà.
00:42Bon, on y est, ça y est.
00:43C'est le quatrième shutdown de Donald Trump.
00:45Il y en avait eu trois sous son premier mandat, dont le plus long de l'histoire,
00:48qui avait duré 35 jours.
00:49Mais celui, le record man du nombre de shutdown pendant son mandat, c'était Ronald Reagan.
00:54Huit shutdown.
00:55Huit shutdown pendant son contrat.
00:57Son contrat, son mandat.
00:59Et un seul président américain depuis les années 70 n'a pas eu de shutdown.
01:02Un seul.
01:02C'est George Walker Bush.
01:04George Bush, fils.
01:06Et pourtant, il a fait deux mandats.
01:07En deux mandats, il n'y a pas eu un seul shutdown parce que les Républicains dominaient
01:10largement le congrès à l'époque.
01:12Là, on a un congrès beaucoup plus divisé.
01:14Et donc, ça y est, un nouveau shutdown.
01:16La question, Rachid, on imagine, ça va être un nouveau.
01:18Pour combien de temps ?
01:19Combien de temps va-t-il durer ?
01:20Non, c'est jamais bon d'avoir une paralysie budgétaire.
01:24Donc, je pense que les auditeurs connaissent bien la chanson.
01:29C'est tout ce qui est non essentiel qui va être fermé.
01:33Des gens qui ne sont pas payés.
01:34Des contrats qui ne sont pas honorés.
01:36Enfin, voilà.
01:36Alors, sur la base des expériences de shutdown que vous avez citées, on a l'impression de répondre
01:45que ça ne fait pas mal, en fait.
01:47Ça fait de la volatilité.
01:50Si on en croit, les backtests, ça peut faire baisser un peu les actions, mais derrière, ça repart.
01:55Ça fait plutôt baisser les taux longs et ça fait plutôt baisser le dollar.
01:58Donc, voilà un peu la base, le résultat un peu des backtests historiques.
02:03Est-ce que cette fois, ça peut être différent ?
02:05Est-ce que cette fois, ça peut créer beaucoup plus de volatilité ?
02:10Chez Lou, en tout cas, on répond négativement.
02:13On se dit que cette fois-ci, le doute va plutôt profiter au marché.
02:19Le doute étant que la Réserve fédérale a décidé, de manière assez surprenante,
02:24comme vous le savez depuis Jackson Hole,
02:25de regarder plus le risque sur la croissance économique que le risque sur l'inflation.
02:30Donc, vous avez cité le chiffre ADP, le chiffre d'emploi officiel ne va pas être publié.
02:35Les derniers n'étaient quand même pas très, très bons.
02:38Donc, il est probable que le marché, à tort ou à raison,
02:41prenne cette paralysie budgétaire comme plutôt un élément doviche,
02:47comme on dit plutôt colombe pour la Réserve fédérale.
02:49Et on sait que l'un des moteurs qui explique la forte hausse des marchés,
02:53septembre devait être un mois pas très bon, comme vous le savez statistiquement.
02:58Ça a été quand même un excellent mois.
03:00Deuxième trimestre successif de hausse partout dans le monde.
03:03Donc, on le prend plutôt décontracté, même si, attention aux grains de sable,
03:09on sait qu'il y a quand même des questions sur l'économie américaine.
03:12Il ne faudrait pas que ceci soit le petit grain de sable
03:14qui fait que finalement on bascule du mauvais côté.
03:17Charles, vous êtes très investi sur le marché américain.
03:19Vous adorez suivre Wall Street avec vos experts chez Monoclame.
03:22On a un shutdown sans aucun impact boursier.
03:24Enfin, sans aucun impact.
03:25C'est toujours difficile à dire parce que s'il n'y avait pas eu de shutdown,
03:27peut-être que Wall Street progresserait beaucoup plus qu'il ne progresse aujourd'hui.
03:30Mais on a une hausse, petite hausse quand même du Nasdaq de 0,02%.
03:33Donc, si impact il y a, il est plus que minime en l'occurrence.
03:36Vous êtes surpris de cette insensibilité de Wall Street au shutdown ?
03:41C'est-à-dire que Wall Street, ça fonctionne avec la mémoire de Wall Street.
03:45Donc, comme dans tous les shutdowns précédents, il ne s'est passé rien.
03:47Les gens considèrent qu'il ne se passe plus grand-chose en fait.
03:50Et puis, c'est vrai qu'on a quand même depuis 10, 15 ans énormément d'axiomes,
03:56de théories monétaires qui sont tombées les uns après les autres,
03:58les taux négatifs, les injections monétaires.
04:01Et tout le monde a dit en fait, tout ça ne sert à rien.
04:03Et on est dans un marché, on le voit d'ailleurs dans les valos,
04:05où tout le monde dit de toute façon, chaque baisse est une opportunité de racheter.
04:09Donc, on est dans un truc où tout le monde est plutôt optimiste,
04:13quoi qu'il arrive et attend de bouger.
04:14Et le seul problème de ça, c'est qu'on le voit sur un certain nombre de facteurs.
04:19Les niveaux de valorisation sont très, très élevés.
04:21Les niveaux de spread sur les taux, c'est-à-dire ce qu'on vous paye en prime supplémentaire
04:26pour prendre des obligations plus à risque, des obligations d'État ou au rendement,
04:30sont au plus bas depuis 10 ou 15 ans.
04:32Donc, sur tous ces facteurs-là, on sait que comme tout le monde,
04:34le seul problème des marchés, c'est quand tout le monde est euphorique
04:36et qu'il ne va rien se passer, c'est là que ça devient très dangereux.
04:39– Alors, justement, tout à l'heure, David Krug pour la financière de l'Égypte était avec nous
04:42et il nous disait qu'il n'y a aucune exibérance irrationnelle de marché,
04:46même si beaucoup de marchés sont sur des records historiques,
04:48on est loin d'être en bulle.
04:50– Je ne suis pas d'accord du tout.
04:51– Il nous disait, voilà, c'est l'argument, il dit qu'il n'y a pas de bulle boursière.
04:56En revanche, il y a effectivement une bulle de capex, une bulle d'investissement,
04:59notamment dans la tech américaine, une bulle gigantesque,
05:01en tout cas des montants absolument astronomiques
05:03dont il faudra espérer qu'ils ne déçoivent pas plus tard sur la rentabilité de l'investissement.
05:07Mais un montant global d'investissement qui a atteint des records.
05:10Mais du coup, ça justifie à ses yeux parfaitement les niveaux de valorisation actuels à Wall Street.
05:15– Il y a un très bon article qui a été écrit par Edward Chancellor,
05:19qui est un historien anglais très connu sur les marchés financiers
05:22puisqu'il avait écrit des papiers assez bien précis en termes de temps
05:26au moment de la bulle de 2000 et au moment de 2007,
05:30et qui donne un argument qui est assez vrai.
05:32Et Benjamin Grantam, le fondateur de GMO, qui a 85 ans, dit la même chose.
05:37– Les Mac 7, c'est des boîtes qu'ont aujourd'hui des monopoles.
05:42D'accord ?
05:42Donc elles gagnent un pognon monstrueux parce que l'iPhone, c'est Apple, point final,
05:46la recherche, c'est Google, point final, et Instagram, c'est Meta, point final.
05:50Pas de concurrent.
05:52Demain, et tous ces gens-là, ils voient arriver l'IA,
05:54et eux, ils doivent se battre pour l'IA parce qu'ils savent sinon qu'ils sont morts.
05:57Donc eux, ils doivent le faire.
05:58Et le patron de Meta, Zuckerberg, a déclaré il y a quelques semaines,
06:03peut-être qu'on va surinvestir 200 ou 200 milliards de trop.
06:07Et on le sait, mais le risque pour nous, c'est plutôt de ne pas prendre le truc.
06:11Mais il sait que lui, il peut se planter de 200 milliards.
06:13Il n'a pas le choix en tant que patron de Meta.
06:15Par contre, en tant qu'investisseur, vous dites,
06:16c'est certain que les 100 ou 200 milliards qu'il met là, c'est sûr que ça va bien.
06:20Et donc c'est le moment que je paye le plus haut multiple que j'avais payé sur Meta.
06:22Ça, c'est un raisonnement assez particulier parce qu'in fine, vous avez deux solutions possibles.
06:26Soit il y a un mec qui a l'IA mieux que tout le monde, comme NVIDIA sur les chips.
06:31Lui va gagner beaucoup d'argent, tous les autres ne vont rien faire
06:33et tout le capex qu'ils auront mis ne servira à rien.
06:36Soit tout le monde fait le même IA, ce qui est le cas aujourd'hui.
06:39Chaque JPT, c'est pareil que Jiminy, c'est pareil que tous les autres.
06:41Ça ne change pas beaucoup pour l'utilisateur.
06:42Et dans ce cas-là, nivellement pas de marge, nivellement par le bas en termes de prix
06:46et vous n'aurez pas des énormes retours sur investissement.
06:48Ce n'est pas du tout le même business pour ces boîtes-là que celles où elles sont aujourd'hui
06:51où elles ont un monopole et elles peuvent valoriser comme elles veulent.
06:55Google, elle met ses prix sur son search où elle veut, ce qu'elle est tout seul.
06:57Je comprends l'inquiétude, mais il nous disait aussi tout à l'heure,
06:59de toute façon, les techs américaines, notamment les GAFAM, les 7 magnifiques,
07:03sont devenus too big to fail.
07:04C'est-à-dire qu'on a le même phénomène que sur le secteur bancaire
07:07il y a une dizaine ou une quinzaine d'années,
07:08mais en ayant appris de l'époque, on pourrait peut-être se mettre à imaginer
07:12que quelque part, si l'une des grandes techs venait à véritablement disrupter négativement,
07:17une main viendrait se courir.
07:19Est-ce que c'est too big to fail désormais la tech américaine ?
07:21Non, je pense qu'au contraire, il y a de la co-sanguinité
07:24parce qu'on voit qu'ils s'investissent entre eux.
07:28Elvidia, OpenAI, c'est quand même un deal qu'on a déjà vu dans les années 2000.
07:32Clairement, je considère que ça, c'est plutôt un argument
07:34à mettre plutôt du côté des facteurs de fragilité.
07:38Nous, si vous voulez, on a appris des bulles passées,
07:43c'est-à-dire qu'on ne sait pas les prévoir, déjà.
07:45Deux, quand ça éclate, en général, quand ça fait moins 20,
07:50moi je me souviens parce que je suis un peu vieux,
07:52mais 2000, quand ça a fait moins 20, 25,
07:55le thème c'était on en profite pour y aller
07:57et on sait ce qui s'est passé derrière.
07:58Donc on est extrêmement humble par rapport à cette question
08:01de la bulle ou pas.
08:04On a constaté, comme beaucoup de monde,
08:05parce que ça devient assez consensuel sur ce thème de...
08:08Il y a une bulle probablement dans les capex,
08:11mais Charles l'a bien expliqué, il n'y a pas le choix.
08:13De toute façon, c'est évident qu'il va y avoir de la surcapacité
08:16et donc on ne sait pas très bien mesurer
08:18ce qui sera réellement monétisé, pas monétisé.
08:21Donc tout ça, on est complètement conscient.
08:23Maintenant, ne pouvons pas prévoir ni le timing,
08:26ni l'ampleur, qu'est-ce qu'on fait ?
08:29On essaye de regarder plutôt les facteurs à 3-6 mois.
08:33Et à 3-6 mois, c'est assez simple, entre guillemets,
08:36même si on peut se tromper.
08:37C'est, est-ce que la croissance va tenir ?
08:40Oui ou non ?
08:40Et est-ce que les politiques économiques vont être supporties ?
08:43Oui ou non ?
08:43Et on répond plutôt à la question,
08:45la croissance va plutôt tenir dans les 3 prochains mois.
08:48On ne voit pas pourquoi la récession,
08:49même si on regarde l'emploi,
08:51on est très gêné par ce qui se passe sur le marché de l'emploi.
08:53Donc la croissance américaine.
08:54La croissance américaine, bien entendu.
08:55Et du côté des banques centrales
08:58et des politiques économiques,
08:59là, pour le coup, franchement,
09:02c'est, allons-y,
09:03c'est de la reflation,
09:04« beautiful reflation »,
09:06parce que maintenant, on dit du « beautiful » partout.
09:08Et donc, on se dit,
09:09il y a ce risque, cette épée de Damoclès,
09:12il y a ces incertitudes sur ces capex,
09:14qui, effectivement, clairement, il y a de l'exagération.
09:18Mais on ne peut pas en faire un thème d'investissement.
09:20Je connais quelques gérants
09:21qui ont un très bon track record
09:22et qui, effectivement, aujourd'hui, se mettent à l'abri.
09:25Mais moi, pour vous dire,
09:26j'ai connu plus de gens qui ont perdu leur job
09:28dans la montée 97-2000 que dans la baisse.
09:32Parce que si vous vous mettez short trop tôt,
09:34le marché, vous connaissez Keynes,
09:36le marché peut être resté exubérant
09:39depuis longtemps que vous ne pouvez rester solvable.
09:41Oh, magnifique.
09:42Ah oui, celle-là, je...
09:43Je viens de mener à Keynes,
09:44vous voyez, ça nous rajeune.
09:45Ah oui, mais ça demeure.
09:47Il se trouve que la Fed, effectivement,
09:48devrait continuer de baisser ses taux.
09:49Autrement dit, les investisseurs,
09:51ils auront intérêt à faire quoi ?
09:52Ben, continuez d'acheter des actions,
09:53puisque les fonds monétaires vont rapporter
09:54de moins en moins.
09:55Donc, si vous choisissez de vous mettre
09:57un peu à l'écart du mouvement,
09:58là, vous allez rater une partie de la hausse, quand même.
09:59Est-ce que ce risque, vous êtes prêt à le prendre ?
10:01Rater une partie de la hausse à venir ?
10:02Et sur ce que vous disiez tout à l'heure,
10:04en fait,
10:05« Too big to fail »
10:06pour les grosses boîtes de tech,
10:08il y a un truc assez marrant,
10:09il y a un bouquin assez marrant à lire,
10:11qui est le bouquin que Larry Ellison a sorti,
10:13la biographie de Larry Ellison,
10:14en 2001.
10:15Larry Ellison, qui vient d'être
10:16l'homme le plus riche du monde,
10:17et qu'il était déjà arrivé il y a 25 ans.
10:20À un moment de 2000,
10:21il était l'homme le plus riche du monde.
10:22Et lui, on écrit ce bouquin sur lui
10:24par le responsable de The Economist,
10:27qui fait sa biographie.
10:29En 2001,
10:30qu'au moment où tout le Nasdaq s'effondre,
10:32la journée de travail de Larry Ellison à l'époque,
10:34c'est exactement la même qu'avant.
10:35Il s'en fout du Nasdaq, lui.
10:37Lui, il gère ses boîtes, son business,
10:38ses bases de données, son truc.
10:40On voit qu'il n'est pas dans le Nasdaq,
10:41on rappelle.
10:41Que Meta baisse 2 milliards ou 1 milliard,
10:43ça ne va pas changer sa façon.
10:44On tire la zone.
10:44Un peu, au bout d'un moment, il bougera.
10:45Mais sur le reste,
10:46si Meta perd 50%,
10:48Zuckerberg va continuer de faire son boulot.
10:50Lui, ça ne le change pas.
10:50Il n'y aura pas de problème de tweak to fail.
10:52Par contre, le type qui a acheté en haut Meta,
10:54il aura perdu 50% de son argent.
10:57Ça, c'est sûr.
10:59Donc, vous, vous êtes depuis,
11:00mais depuis longtemps,
11:01quand même, Charles,
11:02plutôt anti-investissement dans la tech américaine.
11:04On est d'accord ?
11:05Non, pas du tout.
11:05Moi, j'ai des trucs dans la tech,
11:06mais il faut vraiment être précautionneux
11:09sur ce que vous prenez.
11:09Alors, laquelle ?
11:10Je vais vous donner un exemple.
11:11Cette année, on a eu des boîtes
11:12comme Oclo, par exemple.
11:13Oclo, c'est la boîte
11:14qui va faire du nucléaire aux Etats-Unis.
11:16Très beau parcours,
11:17très belle boîte, bien.
11:18Mais on en a acheté à 30.
11:20C'est monté en deux mois à 70, 80.
11:23En termes de valo,
11:24ça devenait un peu injouable.
11:25Ça vaut 120 aujourd'hui.
11:26Oclo, ils n'ont pas une centrale nucléaire,
11:28pas un réacteur,
11:29pas une licence nucléaire.
11:30Enfin, ils n'ont en fait rien,
11:31que des annonces.
11:34Même si tous leurs chiffres d'affaires se réalisent,
11:36une centrale nucléaire à monter,
11:37ce n'est pas une pompe à chaleur.
11:38Donc, quand vous faites quelques calculs
11:40à 4, 5, 6 ans,
11:41vous n'avez aucune manière
11:42de justifier la valo.
11:43Vous avez des boîtes aujourd'hui
11:44dans le Nasdaq qui sont grosses,
11:45qui sont des multiples de 100 fois les ventes.
11:48Pas 100 fois 2 PS,
11:49ça faisait peur avant ça.
11:51Mais 100 fois les ventes.
11:52Ou sur un truc qui n'a rien à voir,
11:54le niveau des montants de marge
11:56sur la FINRA aujourd'hui
11:57est un plus haut jamais historique.
11:58En plus, comme le disait Rachid,
12:00la FINRA, c'est un des régulateurs américains.
12:03Comme le disait Rachid,
12:04quand les marchés partent,
12:05c'est là où on se rend compte
12:06qu'en fait, il y a plein de gens
12:07qui étaient le vrai jet,
12:08plein de gens qui étaient de gens,
12:09plein de gens qui étaient avec du levier
12:10et de la dette,
12:11et que tout ça se déballonne dans l'autre sens.
12:12Et cet autre adage,
12:13c'est lorsque la mer se retire
12:14que l'on découvre qui se baignait nu.
12:16Voilà, exactement.
12:1770% du volume, je crois,
12:19si je ne me trompe pas aujourd'hui,
12:20des options sont des options à une journée.
12:21Une journée, absolument.
12:22Voilà.
12:22Ah oui ?
12:23Vous avez des nouveaux trucs dans le marché
12:25qui n'existaient pas avant.
12:26On ne sait pas comment ça va réagir.
12:27C'est-à-dire qu'ils l'empêchent de baisser en fait ?
12:29Ce n'est pas qu'ils l'empêchent,
12:30mais qu'ils accentuent
12:31et qu'ils font que le marché
12:32devient extrêmement momentum.
12:34Mais ce qui marche à la hausse,
12:36pourrait marcher à la baisse.
12:37Marchera malheureusement à la baisse.
12:38Mais par contre,
12:43et ces étincelles, on les connaît.
12:45Les plus probables, c'est lesquelles ?
12:46C'est la macro.
12:48C'est-à-dire qu'on va avoir...
12:49Il n'y en a pas eu en 2000.
12:51La plus grosse bulle
12:52avec laquelle on compare
12:53sur plein de métriques,
12:54on est au niveau de 2000.
12:54En 2000, il n'y a pas eu d'étincelles.
12:56Non, il n'y a pas eu d'étincelles.
12:57Il y a eu quand même...
12:57Ce n'est pas d'étincelles macro.
12:58Il y a quand même d'étincelles macro.
13:00L'étincelle banque centrale,
13:01ils étaient plutôt en train de remonter les taux.
13:04Donc voilà.
13:05Et ça, on ne les a pas.
13:07En tout cas, notre réponse,
13:08si vous voulez, par rapport à ça,
13:09c'est de dire que...
13:11Aux Etats-Unis, c'est très compliqué.
13:13On a essayé, nous, sur le premier semestre,
13:14de dire qu'on va jouer
13:15ce qu'on appelle le broadening.
13:16C'est-à-dire qu'on va essayer de diversifier,
13:18acheter du S&P,
13:19puis pondérer.
13:20On va faire un peu
13:21de petites et moyennes valeurs
13:23parce qu'on se dit,
13:23quand même, la hausse,
13:24ça va finir par se généraliser
13:26à tous les segments
13:27de la cote américaine.
13:28Et en fait, c'est une bêtise.
13:30Donc, sur les Etats-Unis,
13:31on se recentre sur le marché,
13:33en gros, le S&P, le S&P 500.
13:35Par contre, notre réponse
13:36face à ces incertitudes,
13:37c'est de dire que s'il y a
13:39un problème devant nous,
13:41contrairement à ce qu'on a pu voir
13:42peut-être dans d'autres épisodes de stress,
13:45il faut être tout sauf sur le dollar
13:46et plutôt être en dehors des Etats-Unis
13:49qu'à l'intérieur des Etats-Unis.
13:50C'est-à-dire qu'on pense que si jamais,
13:51ce n'est pas notre scénario à trois mois,
13:53mais qu'il y a un accident boursier
13:55un peu durable,
13:56il viendra des Etats-Unis
13:58et donc il vaut mieux être
13:59sous-pondéré actif américain.
14:01Donc aujourd'hui, en termes d'allocations,
14:03nous, on a des accents américaines,
14:06qui sont couvertes fortement
14:07contre une baisse du dollar
14:08et on préfère aller jouer les émergents
14:10un bout d'Europe
14:11parce que la baisse du dollar,
14:14la baisse des taux américains,
14:15une croissance mondiale
14:16qui reste résiliente,
14:18historiquement,
14:18ça a plutôt profité,
14:20non pas à l'Empire,
14:21mais plutôt aux Etats,
14:23aux marchés vassaux,
14:25si vous voulez.
14:26Et donc plutôt,
14:27pour la suite,
14:28l'Europe ou encore les émergents ?
14:29Et la Chine encore ?
14:31La Chine,
14:32même s'il n'y a pas
14:32de catalyseur macro-micro,
14:34mais la Chine,
14:34c'est plus du sentiment.
14:35J'étais en train de me demander,
14:36ça fait combien de temps ?
14:37On a vu des corrections énormes
14:38de marchés,
14:39voire des cracks ces dernières années,
14:40pas beaucoup.
14:41Il y a eu le Covid,
14:41mais ça a duré quoi ?
14:42Trois semaines, le crack ?
14:44Il y a eu peut-être
14:44quelques années.
14:46Mais un vrai bear market
14:48qui dure un an et demi,
14:49deux ans,
14:50ça, ça fait très longtemps
14:51qu'on ne l'a pas connu.
14:52Très, très, très, très longtemps.
14:53Avant, ça arrivait comme ça,
14:54les bear markets.
14:55Non, c'était plus court que ça, non ?
14:57Ça a duré un an, peut-être.
14:58Oui.
14:59Là, on finit par en perdre la mémoire.
15:01Vous avez raison,
15:02ça, c'est vraiment quelque chose
15:03auquel nous, on croit.
15:05Et ce que disait Charles
15:06sur les options,
15:07par exemple,
15:0770% des options
15:08faites par des particuliers
15:10un jour,
15:11font que,
15:12et on l'a eu en 2020,
15:13on l'a eu en avril,
15:15on a eu un bear market en avril,
15:16probablement le bear market
15:18le plus rapide.
15:19Il a duré combien de temps ?
15:20Il a duré deux semaines.
15:22Deux semaines.
15:22Donc, je pense que ça,
15:24c'est un peu devenu
15:25un peu le pattern des crises.
15:28C'est-à-dire qu'on ne voit pas aujourd'hui,
15:30et ça, c'est intéressant,
15:31c'est que quand on regarde
15:31ce qui, historiquement,
15:32a fait que les crises ont duré,
15:34c'était beaucoup de sociétés
15:36très lévergées,
15:37beaucoup de particuliers
15:38très lévergées.
15:39Ça, aujourd'hui,
15:39quand on regarde les chiffres globalement,
15:41alors peut-être qu'on se trompe,
15:42mais on a des sociétés,
15:43et c'est pour ça qu'on aime bien
15:44les obligations d'entreprise,
15:45des sociétés qui sont un peu
15:46moins lévergées que dans le passé
15:47et des particuliers moins lévergées
15:49en termes d'endettement.
15:50Ça ne veut pas dire
15:50qu'ils ne sont pas lévergées
15:51sur le marché.
15:53Dans un instant,
15:54dans 14 minutes,
15:55dans 14 minutes,
15:56la future,
15:56on accélère dans cette dernière ligne droite
15:58et le CAC 40 est en hausse.
16:00Il accélère lui aussi à la hausse.
16:01C'est une bonne nouvelle.
16:01Plus 1% en ce moment,
16:03notre CAC 40,
16:04avec en tête Sanofi.
16:05Vous savez,
16:05il y a eu cet accord
16:06entre Donald Trump et Pfizer.
16:08Pfizer échappera aux droits de douane,
16:10au pire des droits de douane,
16:12en échange d'une baisse du tarif
16:14de ses médicaments
16:14sur le territoire américain.
16:15Mais le marché se dit
16:16que les autres acteurs européens
16:18pharmaceutiques
16:18devraient profiter
16:19du même type d'accord
16:20et donc peut-être échapper
16:21à un certain nombre
16:21de droits de douane
16:22sans pour autant
16:23devoir beaucoup sacrifier
16:24leurs tarifs américains.
16:25On en parlait tout à l'heure
16:26dans la famille des FM Bourses.
16:27Sanofi, du coup,
16:28gagne 8% aujourd'hui.
16:30ArcelorMittal,
16:30de son côté,
16:31profite de droits de douane européens
16:33pour le coup,
16:34ceux-là.
16:34Des droits de douane européens
16:35sur l'acier venant de l'étranger
16:37et essentiellement
16:37l'acier chinois.
16:38Le titre ArcelorMittal
16:39gagne un peu plus de 5%.
16:40On a aussi Aperaam
16:41qui est en hausse
16:42de plus de 10% en repli.
16:44Thales, le grand
16:44parmi les performeurs
16:46du mois de septembre.
16:46Thales perd 1,2%.
16:48Le grand moins 0,7%.
16:49On en parle ce soir
16:50avec Charles Monod
16:51et Rachid Medjawi.
16:52Quel mois de septembre quand même ?
16:54À l'échelle mondiale,
16:55ce mois de septembre
16:56a été le meilleur
16:56des 15 dernières années.
16:58En septembre,
16:59le Nasdaq a gagné...
17:01Non, au troisième trimestre.
17:02Non, on va faire le troisième trimestre
17:03parce qu'on change aussi de trimestre.
17:04Au troisième trimestre,
17:04Nasdaq a gagné 11%
17:06et le Russell 2012.
17:09Il y a un vrai retour
17:10du Russell 2000
17:11des small and mid-cap américaines.
17:13On a vu aussi,
17:13surtout sur la première partie de l'année,
17:15un retour des small and mid-cap
17:16ici en Europe.
17:17De plus en plus,
17:18il va falloir aller vers ça,
17:20justement,
17:20plutôt des histoires d'entreprises
17:21que prend les marées montantes,
17:23peut-être exubérantes,
17:24ces marées montantes
17:25quand on vient chercher
17:27les grosses capes.
17:28Charles ?
17:28Ce que disait Rachid,
17:28il y a une notion de diffusion
17:29de quand ça monte,
17:30à la fin,
17:31les gens cherchent des choses
17:32qui ont moins montées
17:32et les prennent.
17:33Je crois qu'un des meilleurs
17:34c'est au fond de la rivière
17:35ou du lac
17:36qu'on trouve les pépites d'or.
17:37Bonsoir.
17:39Vous devriez faire un almanac ?
17:40Il y a un bouquin
17:42sur les adages à mon avis.
17:44Et je crois
17:44qu'un des meilleurs
17:45performeurs du trimestre,
17:46c'est l'indice Goldman Sachs
17:48des actions les plus shortées
17:50qui ont énormément remonté.
17:51C'est-à-dire qu'à un moment,
17:52les gens vont aller chercher
17:52des trucs qu'on...
17:54Voilà,
17:54si des très gros trucs ont monté,
17:55ils vont aller chercher ailleurs.
17:56Le problème,
17:57c'est que quand ça repart,
17:58il y a quand même...
17:59On sait aussi
18:00que les corrélations
18:01remontent beaucoup
18:01quand ça baisse.
18:03Et Rachid nous disait
18:05plutôt l'Europe,
18:06les émergents,
18:06la Chine,
18:07que les Etats-Unis.
18:08Mais ça doit vous faire mal
18:09quelque part quand même,
18:10Charles.
18:11C'est-à-dire qu'ils préfèrent
18:11tout le monde
18:12sauf vous,
18:13sauf Wall Street,
18:14mais vous êtes très Wall Street,
18:14donc tous sauf Wall Street.
18:16Et quand vous entendez ça,
18:18vous vous dites
18:18qu'ils sont à l'envers
18:19ou c'est moi,
18:19Charles Monod,
18:20président de Monoclame,
18:21qui suis monté à l'envers
18:22par rapport au potentiel à l'avenir ?
18:23Moi,
18:23je n'oserais pas dire
18:24que je suis monté à l'envers,
18:25mais moi,
18:27en tout cas,
18:28ce que je peux dire,
18:28c'est que je pense
18:30qu'il y a beaucoup de flux
18:30quand même.
18:31Donc on sait,
18:32par exemple,
18:32en 2008,
18:33je lisais un long papier
18:34d'un bras de sept sœurs
18:36sur pourquoi le dollar
18:37a été monté en 2008,
18:38il y a eu énormément
18:38de rapatriements de capitaux.
18:40C'est-à-dire,
18:40s'il y a une crise qui arrive,
18:41il y aura aussi beaucoup d'Américains
18:42qui vont vendre
18:43des actifs étrangers
18:44et les ramener.
18:44Donc ce n'est pas certain
18:45ce qui se passera sur le dollar
18:46et sur les actifs européens
18:48parce que vous aurez
18:48un gros flux vendeurs
18:49des Américains
18:50qui vont rapatrier chez eux.
18:51Donc je ne sais pas exactement
18:52comment le neutre s'opère.
18:54Et quand vous êtes stock picker,
18:56le contexte aujourd'hui
18:57est vraiment ultra compliqué
18:59d'un point de vue
18:59géopolitique, stratégique
19:02et avec l'IA
19:03et avec ce qui se passe
19:04en termes d'ordre mondial global.
19:07Donc c'est vraiment
19:08très très compliqué,
19:09je trouve,
19:09au niveau macro.
19:11Donc moi,
19:12je suis plus à l'aise
19:12avec des histoires micro
19:13et j'essaie de choisir
19:15des gens me disant
19:15qu'ils ont suffisamment
19:16de capacité
19:17à voir ce qui va se passer demain,
19:20faire des choix
19:21et arbitrer
19:21pour que je sois
19:22dans les bonnes boîtes.
19:23C'est vrai quand même
19:24que quand vous avez
19:24des gens jeunes
19:26extrêmement brillants,
19:27ils vont plus facilement
19:29être aux US
19:29que partout ailleurs
19:31dans le monde.
19:32Oui.
19:32Et la Chine,
19:33elle, contrairement aux Etats-Unis,
19:34est en train d'ouvrir
19:35ses universités,
19:37ses entreprises aussi
19:38aux cerveaux étrangers,
19:39contrairement aux Etats-Unis,
19:40pour bénéficier
19:41du savoir-faire
19:42et de l'ingénierie
19:43de ces cerveaux étrangers
19:44pour bâtir
19:45une IA chinoise.
19:46Voilà,
19:47on a aussi appris ça
19:47aujourd'hui.
19:49Mais vous n'avez pas envie
19:50d'investir plus qu'avant
19:51en Chine, par exemple ?
19:52Pour vous,
19:53ça reste trop exotique,
19:54Charles ?
19:54C'est vrai que depuis
19:55le début du mois de septembre,
19:56on entend de plus en plus
19:56d'experts nous dire
19:58« nous, on va de plus en plus
19:59en Chine ».
19:59La tech chinoise,
20:00elle est trois fois moins
20:02valorisée que la tech américaine,
20:03mais son potentiel de croissance
20:04est à peu près le même.
20:05À un moment,
20:06j'étais actionnaire
20:06d'une boîte magnifique
20:07qui s'appelle Magnit
20:08en Russie.
20:09C'était l'équivalent
20:10de Walmart
20:11ou de Aldi,
20:12si vous voulez,
20:12monté par un mec
20:13qui s'appelle
20:13Sergei Galitsky,
20:14qui était un type
20:15hyper brillant.
20:16Et je garde bien
20:17en mémoire le jour,
20:18on l'a vu venir signer
20:19la vente de tout son groupe
20:20pour un pouillème
20:22de ce que ça valait
20:23parce que le Tsar
20:25avait décidé
20:25que ça devait se passer
20:26comme ça.
20:26Ce n'est pas des États
20:27de droit en fait.
20:27C'est le problème de la Chine.
20:29Comment vous allez attirer
20:30un jeune universitaire
20:31très brillant en Chine
20:32quand il va voir
20:33que Jack Ma,
20:34quand il ne fait pas
20:34exactement ce qu'il faut,
20:35il disparaît pendant six mois ?
20:36Il va se dire
20:37« je vais aller aux Etats-Unis ».
20:38Même les Etats-Unis
20:39d'aujourd'hui,
20:40qui sont quand même
20:40des Etats-Unis particuliers,
20:42c'est toujours mieux
20:42que la Chine
20:44ou qu'la Russie.
20:44Il va se dire
20:45« je serais mieux
20:45traité là-bas qu'ailleurs ».
20:46Oui,
20:47ils ont manifestement
20:48appris néanmoins
20:50des erreurs
20:51de la crise Covid,
20:52les Chinois,
20:53en étant manifestement
20:54totalitaires,
20:55en tout cas moins durs
20:56vis-à-vis des patrons
20:56d'entreprises de la tech.
20:58On ne voit plus
20:58Jack Ma disparaître
21:00ou d'autres patrons
21:00de la tech chinoises
21:01disparaître.
21:03Mais vous dites
21:03« c'est peut-être provisoire
21:04et ça pourrait à nouveau
21:05se retourner ».
21:06Rachid, du coup,
21:06on y va en Chine
21:07mais vraiment très prudemment
21:08ou moins prudemment
21:10qu'avant quand même ?
21:11Nous,
21:12on a simplement constaté
21:13ce que vous venez de dire,
21:13c'est-à-dire que
21:14le président,
21:15enfin les autorités chinoises
21:16ont rétro-pédalé
21:18et à un moment donné,
21:19c'était en gros
21:21on essaye de tuer
21:21le capitalisme
21:22et pour le coup
21:23ils sont repartis
21:24dans l'autre sens
21:24avec de nouveau
21:27l'idée
21:28qu'ils sont en déflation
21:29et que c'est un peu idiot
21:30d'aller tuer
21:32ce qui marche.
21:33Par ailleurs,
21:34ils viennent de faire,
21:35de prendre une mesure,
21:36alors il faut être prudent
21:37mais vous savez,
21:38ils appellent ça
21:39anti-involution,
21:40c'est-à-dire
21:41je combats
21:42les surcapacités
21:43et en gros
21:44je vais faire moins
21:44de croissance
21:45mais une économie
21:45qui serait plus profitable.
21:47Est-ce que ça va marcher
21:48ou pas ?
21:49Je n'en sais rien,
21:50tout ce que je dis
21:50c'est que c'est pour ça
21:51que je parle de sentiments
21:52plus que de catalyseurs fondamentaux
21:54parce que pour le coup
21:55il faut être honnête,
21:56la macro chinoise
21:57elle ne fait pas rêver
21:57pour le moment
21:58même si elle s'améliore un peu,
21:59la micro elle n'est encore
22:00pas extraordinaire,
22:01en revanche,
22:02il y a un certain nombre
22:02d'éléments dans un contexte
22:03où c'est le marché
22:04le plus sous-évalué
22:05relativement en absolu
22:07et relativement aux autres,
22:08la tech chinoise
22:09effectivement,
22:10il faut faire attention
22:11et moi Charles a raison
22:12de pointer tous les éléments
22:14un peu d'incertitude
22:15et puis en termes de positionnement,
22:18si on cherche des marchés
22:19où le positionnement
22:20n'est pas encore surpondéré,
22:22c'est quand même plutôt
22:23dans les marchés émergents
22:24et en Chine
22:24plutôt qu'aux Etats-Unis
22:25où quand même
22:26le marché est déjà bien positionné.
22:28Vous parlez de risque politique,
22:29ici en France,
22:30le risque politique existe aussi,
22:32alors ce n'est pas le même
22:32qu'en Chine,
22:33on est d'accord,
22:33mais à travers le risque fiscal,
22:35on entend parler
22:35d'une flat tax
22:36qui pourrait être relevée
22:37et passer de 30 à 36%,
22:38là ça va directement impacter
22:39les plus-values
22:40de ceux qui investissent en bourse,
22:41enfin c'est tout ça pour ça,
22:43remonter la flat tax à 36%,
22:44alors qu'en Espagne,
22:45en Italie,
22:46en moyenne à 25-26%.
22:48Non mais c'est...
22:49Ça reste un état de droit
22:51à la France.
22:51Voilà, effectivement.
22:52Même si c'est très discuté
22:54en ce moment
22:54et si on voit des choses
22:55qui nous perturbent,
22:56malgré tout,
22:58s'il y a un truc technique
22:59sur la Chine quand même,
23:00c'est qu'il faut faire attention
23:00à travers quel vecteur
23:01vous investissez
23:02parce que la plupart des boîtes
23:04dans lesquelles on investit,
23:05c'est à travers des ADR
23:06cotés aux Etats-Unis
23:06et si de tout à coup
23:08Trump décide pour une raison
23:09dans sa lutte
23:10avec les Chinois
23:11de désinguer un ADR,
23:13vous êtes investi
23:14et demain vous pouvez
23:14ce risque-là,
23:15vous l'avez en direct
23:16quand vous êtes investi
23:17à travers ces véhicules-là.
23:18Alors on n'utilise pas
23:19le véhicule ADR,
23:20on est conscient effectivement
23:21et on utilise plutôt des...
23:23Nous on est allocataires
23:24de fonds
23:25donc on utilise des gérants.
23:26Et la flat tax qui passera
23:27de 30 à 36%,
23:28qui pourrait passer
23:29de 30 à 36%,
23:30comment vous le qualifiez
23:31ce signal-là ?
23:33Super.
23:33Vous voulez relancer l'économie,
23:35comment dire,
23:36démocratiser,
23:37réenchanter la bourse
23:38auprès des particuliers
23:40justement pour les aider
23:40à compléter leur avenir financier
23:42par un peu de bourse
23:43dans le long terme
23:43et puis là on va
23:44fiscaliser davantage tout ça.
23:45Mais le problème c'est
23:46pour quoi faire ?
23:47Parce que vous pouvez,
23:48il n'y a pas de problème,
23:50il faut de la solidarité
23:51mais il faut de la prospérité
23:52et c'est pas...
23:55À la fin c'est pour quoi faire ?
23:56C'est pour relancer,
23:57faire de la productivité
23:58et faire en sorte
23:59que tout le monde soit...
24:00que la prospérité
24:01et qu'on paye les gens
24:02correctement,
24:02oui mais c'est pour prendre
24:03de l'argent
24:04parce qu'il y a besoin d'argent,
24:04ça ne sert pas grand-chose.
24:05Chris en régie là
24:07qui intervient
24:08et qui surgit.
24:08Vous connaissez Chris,
24:09notre réalisateur,
24:10vous avez dû le croiser
24:10en entrant.
24:11Eh bien Chris,
24:11vous écoute messieurs
24:12et vous interroge,
24:14il a une question à vous poser.
24:15Chris, on t'écoute.
24:15Salut Chris.
24:17Salut Guillaume,
24:18bonsoir le club.
24:18Salut.
24:19Alors le quatrième trimestre
24:20est lancé,
24:20quels sont vos paris sectoriels
24:22pour la bourse ?
24:23Alors justement,
24:26on a vraiment du mal
24:30à trouver comme ça
24:32une allocation sectorielle
24:35très marquée
24:36parce que comme le disait Charles,
24:37la trame de fond
24:38micro-macro
24:39est extrêmement complexe.
24:40Donc on a des paris,
24:41on est à peu près neutre
24:42à peu près
24:43sur pas mal de secteurs
24:46et c'est vraiment
24:47à l'intérieur des secteurs
24:48qu'on essaye de prendre
24:49le maximum de divergences.
24:51Donc on a des grosses convictions.
24:52En revanche,
24:53je fais un peu de pub
24:54si vous me permettez Guillaume,
24:56on va lancer,
24:56on lance aujourd'hui
24:57nous un mandat PEA souveraineté.
25:03Alors il n'y a pas que de la défense,
25:04au contraire,
25:04on est parti du plan Draghi,
25:05on essaye de le traduire boursièrement.
25:07Et pourquoi on le fait aussi ?
25:09C'est parce qu'on pense
25:09que devant nous,
25:11la géopolitique très complexe,
25:13ça va favoriser quand même
25:14des boîtes qui sont
25:15non pas 100% domestiques,
25:17mais la thématique domestique
25:19va pour nous prendre le relais
25:20probablement dans les prochaines années.
25:22Et donc on essaye d'investir
25:23sur des boîtes
25:24qui comptent moins
25:25sur l'idée
25:26de la plateforme internationale
25:27qui va chercher
25:28à faire de la plus-value,
25:30de la valeur ajoutée
25:31simplement en délocalisant
25:32à droite, à gauche.
25:33Mais ça ne veut pas dire
25:34qu'on va quand même
25:36sur des belles boîtes internationales
25:38mais qui sont plus orientées...
25:39Charles, d'un mot,
25:40vous êtes plutôt stockpicker
25:41mais il y a des biais sectoriels aussi,
25:42des thématiques
25:43que vous faites monter en puissance ?
25:44C'est Europe ou US ?
25:45Oui, les deux,
25:46peu importe.
25:47US, plutôt tech quand même.
25:49Non, après tout ce que vous avez dit.
25:51Malgré tout, plutôt tech
25:52en faisant beaucoup
25:53pas attention à la valeur
25:53mais je vais vous donner un exemple.
25:56Ce qui me fait peur
25:57moi dans les métiers historiques,
25:59si vous prenez l'auto
26:01par exemple en Europe
26:02ou si vous prenez
26:03les services d'entreprise
26:06comme téléperformance,
26:09si vous rentrez là-dedans
26:09avec une vision
26:10assez valorisation
26:11comptable financière,
26:13ça va paraître
26:13super pas cher,
26:14très intéressant.
26:15Sauf si vous ne vous dites pas
26:16sur l'auto
26:17j'ai une triple révolution
26:19conduite autonome
26:20plus électricité
26:21plus chinois,
26:22en fait vous allez acheter
26:24des PE très bas
26:25mais le E
26:25il va faire que baisser
26:26pendant des années
26:27vous ne savez pas du tout
26:27où vous allez atterrir
26:28et un peu pareil
26:29sur des métiers
26:30comme téléperformance
26:31qui était une très très belle boîte
26:32et puis tout à coup
26:32qui est rattrapée.
26:34Dans l'autre sens,
26:34je pense qu'aujourd'hui
26:35il faut vraiment écouter
26:36des gens qui sont pointus
26:37en termes de tech
26:37parce que eux
26:38ils vous expliqueront
26:39ce qu'ils voient devant
26:40et d'un point de vue
26:41intellectuel
26:44ça vous permettra
26:44de voir
26:45quels sont les risques
26:46demain.
26:46Et là c'est vous
26:47qui faites la pub
26:47de BFM Bourse
26:49parce que le vendredi
26:50il y a Techstock
26:50c'est un rendez-vous
26:5126 minutes
26:52100% consacré à la tech
26:53avec des gérants
26:53pure tech
26:54effectivement chaque vendredi
26:55et ensuite en replay
26:56des podcasts
26:56sur l'application BFM Business
26:57et c'est vrai qu'on rentre
26:58dans le détail de la tech
26:59et ça nous aide souvent
27:00en tout cas on essaie
27:01de faire en sorte
27:01que ça aide ceux qui nous suivent
27:02à prendre de l'avance
27:03sur la bourse
27:03par la tech
27:04prendre de l'avance
27:05sur la bourse.
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