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  • il y a 4 mois
Ce mercredi 13 août, Étienne Monceau, analyste financier chez Zonebourse, et Florian Roger, responsable de la stratégie d'investissement BNP Paribas CIB, se sont penchés sur la tendance du vert des marchés avec un rallye qui se poursuit en Europe et aux États-Unis, l'analyse des dernières publications des entreprises, la perspective de baisse des taux de la FED, ainsi que les valeurs à suivre cette semaine, dans l'émission BFM Bourse présentée par Étienne Bracq. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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00:00BFM Business, vos placements, nos conseils, BFM Bourse, Etienne Braque.
00:0917h30 de retour en direct, bonjour à toutes et tous, c'est parti pour BFM Bourse et puis ensuite pour le 18h éco avec un journal qui sera bien sûr largement consacré à la réunion qui s'est tenue cet après-midi entre les différents dirigeants européens,
00:23Donald Trump mais également, vous le dire, Mijewski afin de préparer le sommet en Alaska qui va se tenir vendredi entre Vladimir Poutine et Donald Trump, nous verrons cela dans le journal de 18h.
00:35Du côté des marchés, c'est toujours du vert décidément, un rallye d'été qui se poursuit avec un CAC 40 qui retrouve les 7800 points, 7815 points, c'est une hausse de 0,8% dans les dernières minutes de cotation.
00:46Du côté de Wall Street, vous avez le Dow Jones qui prend 0,7%, le Nasdaq fait une petite pause après le record touché hier, 21 686 points, le Nasdaq Composite qui est parfaitement stable,
00:57quand le S&P 500 s'offre une hausse de 0,1%, là aussi sur un record au-delà des 6400 points.
01:02Du côté des valeurs, nous verrons cela dans un instant à la clôture, mais vous avez les valeurs de croissance qui retrouvent un petit peu du poil de la bête après une petite sous-performance au début du mois,
01:10LVMH reprend plus de 2,8% à 470 euros, L'Oréal prend 2,5% à 388 quand Publicis, qui perdait plus de 3% hier, reprend 2% à 76,78 euros.
01:22Total Energy, Lanterne Rouge, moins 1,3% avec des cours du pétrole qui sont en repli, moins 1% pour le baril de Brent sous les 66 dollars.
01:31Vous avez eu notamment l'Agence internationale de l'énergie qui dans son rapport mensuel a répété une nouvelle fois que vous avez un marché qui est excédentaire,
01:39il y a plus d'offres que de demandes sur le marché pétrolier et puis bien sûr des cours du pétrole qui anticipent pas mal de choses
01:45par rapport à la réunion qui va se tenir ce week-end du côté de l'Alaska sur le front des taux, ça se détend très nettement sur le 10 ans américain
01:53qui perd 6 points de base à 4,23 quand le 10 ans français perd 8 points de base à 3,34.
01:57Dans un instant, je serai avec Florian Roger, responsable de la stratégie d'investissement de BNP Paribas CIB,
02:03mais juste avant, ce sont les équipes de Zone Bourse qui nous attendent et plus particulièrement Étienne Monceau.
02:07Bonjour Étienne, merci de répondre à l'appel de BFM Business, vous êtes analyste chez Zone Bourse.
02:13Je le disais en préambule, la tendance du vert avec un rallye qui se poursuit en Europe, mais plus particulièrement aux Etats-Unis,
02:21avec notamment hier soir les indices américains qui ont retrouvé leur plus haut historique,
02:25qui sont rassurés par des chiffres d'inflation, qui se disent que ça y est, la Fed va baisser ses taux
02:30et décidément c'est vraiment le moteur de ces dernières heures.
02:33Oui, alors là, moi je voulais principalement, surtout vous parler de l'Europe,
02:40parce que les Etats-Unis, on en parle vachement ces dernières semaines,
02:44majoritairement portées par les publications des entreprises, enfin des GAFAM, des Magnificent Seven.
02:50Là, je vais plus particulièrement vous parler de l'Europe, puisque ce qui m'intéresse aujourd'hui,
02:54c'est vous parler de la continuation, de la poursuite du mouvement des valeurs value
02:57et des mid-cap dans notre région, et on va expliquer de nouveau les facteurs qui expliquent ça,
03:06c'est qu'on a un contexte de taux plutôt favorable, on a des entreprises qui font majoritairement du business intra-frontière,
03:13donc qui sont moins exposées aux tensions géopolitiques, et on a aussi des boîtes et des entreprises
03:19qui sont tout simplement très attractives en termes de valorisation.
03:22Donc on a beau avoir une reprise, là, en Europe très récemment, de la croissance sur ces quelques derniers jours,
03:27des valeurs de croissance comme vous le citiez tout à l'heure, LVMH, ou par exemple aussi ASML,
03:31dont on va parler un petit peu plus tard, mais il y a en réalité un delta de performance assez significatif
03:37sur les 12 derniers mois entre les valeurs value et les valeurs de croissance en Europe,
03:40il est de 24%, ce delta de performance.
03:44Pour ce qui concerne le facteur de taille, donc la différence de performance entre les valeurs small et les valeurs big,
03:49les grosses entreprises et les petites, là, depuis 6 mois, il y a effectivement une vraie surperformance des mid-cap
03:57par rapport aux grosses cap, alors que ces 3 dernières années, les grosses cap écrasaient tout le reste.
04:03On a aussi le facteur momentum qui fonctionne toujours en Europe,
04:07donc acheter tous les mois ce qui est monté sur les 12 derniers mois, ça continue de fonctionner,
04:12et le delta de performance de cette stratégie entre les gens qui achètent ce qui monte
04:16et les gens qui achètent ce qui baisse, ça rapporte 16% de performance sur les 12 derniers mois aussi.
04:21En parallèle, dans les informations, dans les actualités qu'on a sur les marchés européens,
04:25on a évidemment ce sommet de vendredi avec Vladimir Poutine et Donald Trump qui vont se rencontrer en Alaska.
04:32Rien n'est fait, on n'est pas des experts de la géopolitique,
04:35donc on ne va pas se positionner sur le sujet et sur ce qui aboutira de ce sommet-là.
04:40En revanche, on voit effectivement qu'il y a un impact significatif sur les cours du pétrole
04:44qui impacte notamment les compagnies aériennes dont on va aussi parler plus tard.
04:50Et puis on a aussi hier les valeurs des logiciels européens qui ont fortement retracé
04:55avec des valeurs comme SAP, comme Nemechek ou comme SAGE au UK.
05:01Et ces valeurs qui retracent, alors qu'elles avaient été un petit peu intouchables jusqu'à maintenant
05:05du fait que c'était des prestataires de services, aujourd'hui, elles ont pris,
05:10enfin hier, elles ont pris entre moins 4 et moins 6 %,
05:13notamment sur le fait qu'on a une sorte de capitulation d'Ursula von der Leyen
05:18dans les discussions avec Donald Trump.
05:21Elle admet qu'il y a une hégémonie du marché américain
05:24et qu'on ne peut pas se passer des technologies et des entreprises de services américaines.
05:30Et ces valeurs qui rebondissent, mais vraiment légèrement.
05:32SAP qui prend preuve de 2% ce soir après une baisse de 7% hier soir à la clôture.
05:37Vous restez avec nous, Étienne Monceau, juste avant, bien sûr,
05:40on fait un point sur le fixing à la Bourse de Paris.
05:42Le CAC 40 qui clôture sur une hausse de 0,66%, à un cheveu, donc des 7800 points, 7804 points.
05:49Du côté des volumes d'échange, on est toujours sous les 3 milliards d'euros négociés ce soir à la clôture,
05:542,8 milliards précisément.
05:56Du côté de Wall Street, donc vous avez les indices qui sont toujours proches de leur record historique
06:00quand Lonsdorf fait une petite pause à 3 407 dollars.
06:03Tout de suite, on refait la séance.
06:09BFM Bourse, on refait la séance.
06:11On refait la séance donc avec vous, Étienne Monceau, analyste chez Zone Bourse.
06:15Vous avez touché un mot de ASML.
06:17C'est vrai qu'ASML, c'est une publication qui avait été sanctionnée à la fin du mois de juillet.
06:21Le titre avait perdu plus de 5% après la publication de ses résultats et surtout de ses perspectives.
06:25Mais là, mine de rien, le titre reprend quasiment 7% en l'espace d'une semaine.
06:30Finalement, la publication est plutôt rassurante en prenant du recul.
06:37En fait, ASML, c'est une entreprise qui subit les revers des entreprises de croissance depuis un an
06:43puisqu'elle avait, lors de sa dernière publication financière en 2024, annoncé qu'il y avait un vrai flou,
06:50des vraies incertitudes sur son carnet de commandes dans un environnement très incertain,
06:54notamment à cause des tarifs douaniers qui étaient en suspens pour les machines semi-conducteurs.
07:00Donc, c'était très inquiétant.
07:02Dès qu'une entreprise de croissance commence à émettre des doutes sur son carnet de commandes,
07:07on a des investisseurs qui se désengagent.
07:09Alors que dans cette même publication financière, il y avait quand même des bonnes nouvelles.
07:12Ils annonçaient que leur dernière technologie, la plus chère et la plus avancée, l'IUV, prenait bien
07:19et que les clients étaient extrêmement intéressés par cette technologie.
07:22Et ils parlaient aussi qu'en s'approchant de 2030, plus on s'approchait de 2030,
07:27plus il y avait ces anciennes machines qui étaient chez ces clients qui avaient besoin de maintenance
07:31et donc qu'il y allait y avoir de plus en plus de business récurrent de maintenance
07:36chez ces clients qui ont acheté des anciennes machines.
07:39Et donc là, très récemment, ce qui s'était passé sur ASML,
07:41c'est qu'il y a eu un mouvement de plus 3% sur la séance d'il y a 4 jours, il me semble,
07:47quand il y avait l'annonce non officielle de Donald Trump concernant de potentiels droits de douane
07:52de 100% sur les semi-conducteurs en provenance d'Europe, enfin en provenance de partout dans le monde,
07:57à l'entrée sur le sol américain.
07:58hormis, il avait fait une exception faite des entreprises qui s'engagent à investir des centaines de milliards de dollars aux États-Unis
08:09pour rapatrier leur production sur sol américain, encore ces enjeux de souveraineté dont on parle depuis maintenant très longtemps.
08:16Et dans la foulée, il y avait Apple qui s'engageait justement à investir 100 milliards supplémentaires sur les 4 prochaines années
08:24et ça avait provoqué plusieurs mouvements sur les marchés.
08:28Ça avait provoqué une hausse du cours d'Apple et une hausse du cours de ASML, comme je le disais, plus 3% en séance.
08:36Pourtant, c'était de l'information qui était extrêmement difficile à analyser
08:39parce que la question, c'est de savoir, mais qu'est-ce qui va être fait de ces 100 milliards, là par exemple, pour Apple ?
08:44À quoi ça correspond, en fait ? Qu'est-ce que ça signifie ?
08:46Est-ce qu'Apple va rapatrier ses chaînes d'assemblage depuis l'Inde ?
08:49Est-ce qu'ils vont se mettre à intégrer les activités de ST Microelectronics sur sol américain ?
08:55Est-ce qu'ils vont acheter des machines de semi-conducteurs ?
08:57Et si oui, à qui ? Est-ce qu'ils vont les acheter à ASML ou est-ce qu'ils vont les acheter à Applied Materials ?
09:01Enfin, c'est vraiment une information.
09:03Pour le coup, l'annonce de Donald Trump est dans la foulée de l'annonce de Apple
09:06qui était très difficile à décortiquer.
09:08En tout cas, les marchés ont réagi.
09:09Ils ont réagi comment ?
09:10Apple a grimpé.
09:12ASML a pris 3% et ST Microelectronics n'a pas pris moins 10%.
09:17Alors que potentiellement, d'ici 3-4 ans, peut-être que les activités d'ST Microelectronics
09:23seront intégrées par Apple directement sur sol américain.
09:26Mais bon, il faut aussi savoir que sur le business des semi-conducteurs,
09:29il y a des grosses limitations, notamment d'infrastructures.
09:33Parce que ça prend du temps d'intégrer toutes ces activités de développement
09:36et de production de semi-conducteurs.
09:39Et ce n'est pas quelque chose qui se fait en quelques années.
09:41ASML qui prend plus d'un pourcent ce soir à la clôture au-delà des 640 euros.
09:45Et puis un mot rapide également, Étienne Monceau, par rapport aux compagnies aériennes.
09:50En préambule, vous parliez des valeurs value qui s'étaient bien reprises ces dernières semaines.
09:54C'est le cas notamment de Air France KLM qui a pris 70% depuis la fin du mois de juin.
09:59Et puis alors dans le top niveau des compagnies aériennes, il y a Ryanair qui, alors certes,
10:02en baisse de 0,3% ce soir à Dublin, mais qui touche des records historiques de semaine en semaine.
10:08– Oui, exactement. Alors Ryanair, c'est un petit peu, c'est clairement la meilleure de son secteur
10:16avec International Consolidated qui est British Airways.
10:21C'est les deux meilleurs à acheter si on s'intéresse aux compagnies aériennes.
10:26Je vais parler plus précisément de Ryanair aujourd'hui.
10:28C'est une entreprise qui vraiment fait exception dans un marché qui est hautement cyclique.
10:34C'est une entreprise effectivement value, donc qui profite du mouvement value général.
10:38Mais c'est aussi une entreprise qui a beau avoir un business model contrariant
10:41et pas forcément des clients tout le temps satisfaits de leur service,
10:46c'est une entreprise qui est extrêmement rigoureuse d'un point de vue financier,
10:50qui a une gestion qui est remarquable.
10:53Et ces clients à Ryanair, ils sont intéressés par, en premier lieu, les prix.
10:57Et ils sont donc fidèles, en fait, sur les prix.
11:00Et c'est une entreprise qui arrive à faire des meilleures performances
11:03aussi en contexte d'inflationniste.
11:06Donc elle profite de plein de choses, Ryanair.
11:07Elle profite de non seulement la reprise du value,
11:10le fait que sa situation financière aussi est moins catastrophique
11:13que les autres compagnies aériennes qui ont beau eu,
11:15depuis la reprise du tourisme, toutes ces entreprises,
11:18elles ont remis du cash un peu dans les caisses,
11:20mais elles avaient des situations tellement catastrophiques d'un niveau bilancier
11:23que c'est toujours pas des situations de trésorerie nette positives.
11:26Alors que Ryanair, elle a 1,3 milliard d'excédents de cash.
11:32Et donc aussi, elle profite du pétrole qui est bas en ce moment,
11:35du fait de cette potentielle fin de guerre, j'imagine.
11:38Donc il y a plein de facteurs qui font qu'en ce moment,
11:40Ryanair est parfaitement exposé pour être dans un portefeuille européen
11:44et surfer sur la reprise du tourisme.
11:47Ryanair qui frôle désormais les 28 milliards de capitalisation boursière à Dublin.
11:52Merci beaucoup Étienne Monceau de nous avoir accordé quelques minutes ce soir.
11:55Je rappelle que vous êtes analyste zone bourse.
11:57Merci pour vos commentaires sur ASML, sur Ryanair et donc sur la tendance générale.
12:02Une tendance plus que positive en Europe, mais aussi aux Etats-Unis.
12:05Avec donc notamment hier le S&P 500 qui a retrouvé son record historique.
12:10Bonjour Florian Roger.
12:11Merci également de nous accompagner ce soir.
12:13Vous êtes responsable de la stratégie d'investissement chez BNP Paribas, CIB.
12:18Hier, un chiffre d'inflation a été publié à 14h30.
12:21Un chiffre modérément satisfaisant.
12:23Vous allez nous donner votre point de vue dans un instant.
12:25Mais en tout cas, ça confirmait la thèse que la Fed allait baisser ses taux
12:28et que pour l'instant, le scénario de plusieurs baisses de taux d'ici à la fin de l'année se confirme.
12:34Avec bien sûr Donald Trump qui est derrière et qui rajoute une louche à chaque fois,
12:38notamment pour que le président de la Fed baisse ses taux.
12:41On a énormément de pression, c'est sûr de Donald Trump.
12:44Après, on a un raccourci de marché quand même entre le chiffre d'hier et la première baisse de taux de la Fed.
12:50Si on analyse un peu le chiffre, ce qui est positif, c'est qu'on n'a pas de pression inflationniste.
12:54On a moins de pression inflationniste que prévu sur la partie biens.
12:57Donc on voit que la diffusion des tarifs est plus limitée et en tout cas plus longue que prévu.
13:02Donc le mouvement de désinflation sur les biens est interrompu.
13:05Donc il y a quand même un effet des tarifs.
13:07Mais en revanche, on se disait que les tarifs allaient entraîner plus d'inflation sur les biens.
13:10Et là, on voit simplement qu'en glissement annuel, on est à 1,2 sur les biens de base en variation.
13:16Donc c'est plus faible qu'attendu.
13:17Ce qui est un peu plus inquiétant, c'est sur la partie service.
13:19Où là, on voit en fait qu'on a une inflation qui est plus forte que prévu sur la partie transport,
13:25sur la partie santé, sur la partie loisirs également.
13:28Donc on voit qu'on a encore des tensions en fait sur la partie service.
13:32Et le problème qu'on a sur ce chiffre d'inflation, c'est que si sur les tarifs finalement,
13:36ça n'est qu'un décalage et que le mois prochain, j'ai davantage d'inflation sur les services,
13:40si j'ai davantage d'inflation sur les biens, si j'ai des tensions sur les services,
13:45je peux avoir des effets de second tour.
13:46Donc ça, c'est quand même ennuyeux.
13:49Réaction du marché a été néanmoins très positive sur le chiffre d'hier.
13:52Pourquoi ?
13:53Parce que les marchés en fait avaient monté pendant le mois de juillet sur les résultats.
13:57Et pas mal d'investisseurs, à la fin du mois de juillet, avaient mis des positions un peu short
14:02en se disant je vais prendre des profits.
14:04Parce que le risque est qu'effectivement, on ait un chiffre d'inflation beaucoup plus fort que prévu.
14:08Et finalement, en fait, ce chiffre d'inflation n'est pas plus inquiétant que prévu.
14:13Et donc on a du rachat de short.
14:15Et donc le marché est en train de monter en fait avec ces rachats de short depuis hier.
14:19Et si on regarde dans les indices, on regarde par exemple Russell,
14:23c'est un indice qui avait été pas mal pénalisé en fait dernièrement.
14:26Bon, avec cette thématique que la fête va baisser ses taux sur le mois de septembre,
14:29on a effectivement une bonne performance en fait depuis hier.
14:32Et ça peut continuer au cours des prochaines séances.
14:34Russell 2000, c'est l'indice des PME américaines.
14:37Indice qui a pris 3% hier à la clôture et qui prend à nouveau 0,5% ce soir.
14:43Le tout avec bien sûr une fois encore les mégatech américaines.
14:48Hier, Meta a pris plus de 3%.
14:49Ce soir, Apple reprend plus de 1,5%.
14:53L'obligataire qui se détend très nettement ce soir avec un disant américain
14:57qui revient sous la barre des 83%.
15:00Ça, c'est forcément aussi du carburant pour Wall Street
15:04et puis pour l'ensemble des indices américains, mais pas seulement.
15:07C'est ça. Là, il y a ce phénomène un peu de rachat de short parce qu'on avait peur du chiffre d'inflation
15:12et là, on est rassuré.
15:14Après, la conclusion immédiate des marchés, je disais ça à raccourci,
15:18c'est la fête va baisser ses taux sur le mois de septembre.
15:21Là, on va avoir l'échéance de Jackson Hole, fin de la semaine prochaine, entre le 21 et le 23.
15:26Chez BNP, on ne pense pas en fait que Powell va se lier les mains
15:30en s'engageant sur ce qu'ils vont faire sur le mois de septembre.
15:32Parce que selon nous, ils vont attendre d'avoir les chiffres d'emploi du mois d'août
15:36qui seront publiés le 5 septembre pour prendre leurs décisions.
15:39Ce qu'on risque d'avoir plutôt sur Jackson Hole, c'est un bilan un peu de l'action de Powell
15:45puisque c'est son dernier meeting.
15:47Et puis, c'est de réaffirmer l'intérêt d'avoir quand même une banque centrale indépendante
15:51puisque, vous l'avez dit tout à l'heure, on a quand même beaucoup de pression
15:54de la part de l'administration américaine sur la banque centrale.
15:57Or, si on veut guider les anticipations d'investissement et d'investissement,
16:02il vaut mieux avoir un acteur monétaire qui soit indépendant.
16:06Avec notamment Donald Trump qui, il y a quelques heures, a dit qu'il n'exclut pas
16:10mener une action en justice envers le président de la Fed,
16:13envers le président de la banque centrale américaine.
16:16Situation qui est totalement inédite.
16:18Situation inédite également par rapport à ces chiffres de l'emploi
16:21qui avaient été publiés il y a quelques jours.
16:23À la suite de cela, Donald Trump avait là aussi décidé de remettre en jeu
16:28le poste de la responsable des statistiques de ces chiffres de l'emploi.
16:32Est-ce qu'aujourd'hui, il faut toujours avoir confiance envers ces statistiques,
16:35envers la banque centrale américaine, sachant que la question de l'indépendance
16:39se pose quand même très clairement aujourd'hui ?
16:41Sur les statistiques d'emploi, on a une publication qui arrive très vite
16:45après la fin du mois.
16:47Donc, on a toujours des révisions qui sont assez importantes.
16:49Là, on voit que post-Covid, il y a plus de volatilité qu'à l'accoutumée.
16:54Donc, il faut regarder un petit peu la tendance.
16:56Sur 12 mois, on est à 130 000 créations d'emploi.
16:59Donc, c'est un niveau qui permet de stabiliser le taux de chômage,
17:01qui reste quand même sur des niveaux faibles.
17:02On est à 4,2%.
17:03Donc, on ne peut pas dire que la Fed est en retard.
17:05Sur les trois derniers mois, on est à 35 000 simplement créations d'emploi.
17:09Donc là, oui, on est sur des niveaux qui risquent de faire remonter le taux de chômage.
17:12Donc, pour la décision de politique monétaire,
17:14très clairement, le chiffre d'emploi du 5 septembre,
17:18donc le chiffre du mois d'août sera clé.
17:20Si on a une confirmation de dégradation du marché du travail,
17:23dans ces cas-là, le taux de chômage va remonter.
17:25Et là, il faudra que la Fed, en fait, baisse ses taux.
17:28Si, en revanche, on a un chiffre qui se retrouve autour de 130 000,
17:31ce n'est pas forcément évident.
17:32Je veux simplement faire remarquer aux auditeurs
17:35que ce qui est important pour l'économie américaine,
17:37ce n'est pas simplement les taux d'intérêt sur un terme monétaire,
17:39c'est les conditions monétaires et financières.
17:41C'est les conditions financières dans l'économie américaine.
17:44Et ça, il faut regarder les cours de bourse, qui sont plus hauts,
17:47les primes de risque sur le marché du crédit qui sont très compressées,
17:50le dollar qui s'est fortement déprécié.
17:52Donc, j'ai déjà une impulsion financière dans l'économie américaine.
17:55Donc, en fait, la politique monétaire, là, elle est dans le bon sens actuellement.
17:58Donc, j'ai une impulsion.
17:59Si je vois que ça se dégrade de manière supplémentaire sur l'emploi,
18:03il faudra amplifier cette impulsion.
18:04Mais c'est simplement si je vois que ça se dégrade
18:06de manière supplémentaire sur l'emploi.
18:07Et par rapport à cela, est-ce que vous êtes dans le camp de certains économistes
18:11qui voient deux à trois baisses de taux d'ici à la fin de l'année
18:13ou vous êtes, à l'inverse, plus prudent par rapport aux raisons que vous venez d'exposer ?
18:17Chez BNP-CIB, on est plus prudent là-dessus,
18:20en se disant, attention, là, on a ces rachats de short,
18:23ça peut porter jusqu'à Jackson Hole.
18:25Après Jackson Hole, si Powell ne parle pas de baisse de taux,
18:28on peut avoir davantage de fragilité.
18:30Et si on a finalement un chiffre de l'emploi qui tient,
18:33dans ces cas-là, le marché risque de repricer un petit peu.
18:36Et là, ça peut être plus compliqué.
18:37Donc, on voit qu'aujourd'hui, on a 100% de probabilité de baisse de taux
18:42sur le mois de septembre.
18:43On a une deuxième baisse de taux, en fait, sur le dernier trimestre de l'année.
18:48Bon, les choses nous paraissent quand même assez intégrées là-dessus.
18:50Donc là-dessus, on est un petit peu plus prudent chez BNP-CIB.
18:53Au milieu de tout ça, où est l'Europe ?
18:55Où est le chancelier MERS ?
18:57Demain, il va fêter ses 100 jours à la tête du pays.
19:01Est-ce que les espoirs du mois de février,
19:03par rapport aux plans de relance, sont toujours valables aujourd'hui ?
19:06On le pense qu'il est assez intéressant, selon nous,
19:09sur les marchés globaux, c'est en termes de grille de lecture.
19:11Ce qu'on a vu, en fait, pendant l'été,
19:13c'est des mauvaises surprises sur le plan macro aux Etats-Unis
19:16et des bonnes surprises sur le plan micro,
19:18aidées sur les résultats des entreprises,
19:20et nées notamment par la dépréciation du dollar.
19:22En Europe, c'est le contraire.
19:24C'est-à-dire que les indicateurs avancés
19:25montent plutôt une amélioration macroéconomique.
19:28Mais en revanche, les résultats des entreprises
19:30ont été pénalisés, en fait, par l'appréciation de l'euro.
19:33Donc là, on a eu un rattrapage des actions américaines
19:36par rapport aux actions européennes,
19:38parce qu'on était sur la saison de résultats
19:40et la partie micro était plus favorable, en fait,
19:42aux Etats-Unis qu'en Europe.
19:44Sur la partie macro, selon nous,
19:47on va quand même avoir les effets d'entraînement
19:49liés au plan allemand.
19:51Donc on a des tarifs à 15%.
19:53Ça va retirer, en gros, 0,6% de croissance.
19:56On a une appréciation de l'euro,
19:58là, qui peut continuer un peu,
19:59mais on n'ira pas beaucoup plus haut
20:01que 1,20, 1,22, d'après nous.
20:02Donc le choc est là.
20:04Et puis on va gagner en termes d'ampleur,
20:07d'impact, en fait, du plan allemand.
20:08Et chez BNP-CIB,
20:10on a eu l'idée qu'on aura plutôt
20:11des bonnes surprises sur ce plan.
20:13Donc on a eu l'idée que la macro
20:14va surprendre favorablement
20:16sur le deuxième semestre.
20:17Et sur les marchés actions européens,
20:19ça peut embrayer derrière.
20:21Et là, vous parliez des valeurs de croissance
20:22qu'ont sous-performé.
20:24Aujourd'hui, vous avez des sortes de fallen angels,
20:26là, qui peuvent demain être assez attractifs.
20:30Donc côté dérivé,
20:31là, prendre des produits de rendement
20:32sur des valeurs qu'ont sous-faire,
20:34c'est assez intéressant aujourd'hui.
20:35Et du côté des produits de taux,
20:37parce que bon, la BCE,
20:38elle, a déjà fait une bonne partie
20:40de son travail sur l'inflation.
20:42Alors bon, la question se pose
20:43par rapport à cela.
20:45Mais en tout cas, ça y est,
20:46on est revenu sur du monétaire
20:47à des taux de 2% ou presque,
20:50des baisses de taux
20:51qui sont largement derrière nous en Europe.
20:53Est-ce que ça change la donne,
20:54là aussi, en termes d'allocations
20:56sur la zone euro ?
20:58La désinflation n'est pas terminée,
21:00selon nous, en fait, sur la zone euro.
21:02Le chiffre qu'on a eu, en fait,
21:04le dernier chiffre était un petit peu
21:06plus fort que prévu.
21:07Néanmoins, on a une baisse
21:08des prix des matières premières.
21:10On a une modération salariale
21:12en zone euro.
21:13Et puis, on va avoir les effets,
21:15en fait, de l'appréciation de l'euro
21:16sur l'inflation.
21:18Donc, l'idée, c'est qu'on va avoir
21:19un passage d'inflation quand même
21:20bien en dessous de la cible de la BCE
21:22au cours du premier semestre
21:23de l'année prochaine,
21:24ce qui peut remettre sur la table,
21:25en fait, des perspectives de baisse de taux,
21:27en fait, pour la Banque Centrale Européenne.
21:29Donc, on regarde le marché,
21:29on a tout juste une baisse de taux
21:31aujourd'hui intégrée.
21:33Bon, là-dessus,
21:33on peut avoir, finalement,
21:35même si on n'a pas une baisseur
21:36qui va continuer
21:37à beaucoup baisser ses taux,
21:38mais on peut avoir un new flow
21:39qui soit plutôt porteur
21:41pour les actifs européens.
21:42Merci beaucoup, Florian Roger,
21:44de nous avoir accompagnés ce soir.
21:45Je rappelle que vous êtes responsable
21:46de la stratégie d'investissement
21:47chez BNP Paribas.
21:48CIB, merci de nous avoir accompagnés
21:50dans On refait la séance
21:52avec également, tout à l'heure,
21:53Étienne Monceau
21:54de Zone Bourse
21:55qui nous accompagnait.
21:56On se retrouve demain
21:57pour BFM Bourse
21:58à 17h30
21:59pour refaire la séance
22:00et puis surtout,
22:01on se retrouve dans quelques minutes
22:02pour le 18h éco,
22:04votre journal du soir.
22:05Nous reviendrons, bien sûr,
22:06sur cette réunion
22:06qui s'est tenue cet après-midi
22:07entre 10 dirigeants européens
22:09mais également Donald Trump
22:10et Volodymyr Zelensky
22:12afin de préparer le sommet
22:14qui va se tenir vendredi
22:15entre Donald Trump
22:16et Vladimir Poutine.
22:17A tout de suite.
22:21BFM Bourse, vos placements,
22:23nos conseils sur BFM Business.
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