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  • il y a 22 heures
Regardez L'esprit de l'info avec Alain Duhamel avec Thomas Sotto du 03 novembre 2025.

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Transcription
00:00... la notice. Thomas Soto, RTL Matin.
00:04A 9h14, l'esprit de l'info avec notre grand témoin du lundi, et Dieu sait qu'on a besoin de lui en ce moment particulièrement,
00:09c'est Alain Duhamel, éditorialiste politique. Bonjour et bienvenue Alain.
00:12Bonjour.
00:12On va peut-être commencer par ce sondage qu'on évoquait ce matin avec Étienne Gernel, quand Bardella écrase tout.
00:17Le Rassemblement National continue de dominer la course vers l'Elysée avec des chiffres impressionnants.
00:21Un sondage élabre qui voit le RN entre 35 et 37,5% au premier tour.
00:26Que ce soit, d'ailleurs, Jordan Bardella ou Marine Le Pen, le candidat du RN,
00:31est-ce que ça veut dire, quand on atteint des chiffres pareils, que la présidentielle de 2027 est déjà jouée ?
00:35Non, pas du tout, non.
00:36Pas du tout.
00:36Mais ça veut dire qu'il vaut beaucoup mieux être dans la peau de Jordan Bardella que dans la peau de ses concurrents.
00:41Mais non, c'est évidemment pas joué si longtemps à l'avance.
00:45D'abord parce que ça n'est pas indifférent de savoir si c'est Marine Le Pen ou Jordan Bardella.
00:50Et ensuite que la campagne commencera quand on saura lequel des deux portera les couleurs du Rassemblement National.
00:59Mais c'est vrai que la dispersion des candidats qui ne sont ni Jean-Luc Mélenchon, ni Jordan Bardella ou Marine Le Pen,
01:10la dispersion des candidats est, à l'heure où on parle, un handicap qui paraît stupide.
01:16Il faut remonter à Mitterrand, on a regardé en 1974 pour trouver un candidat qui fait mieux que 35 ou 37% au premier tour.
01:23Là on parle d'élection, pas de sondage.
01:24Mitterrand a fait 43-25 au premier tour en 1974.
01:27Pour autant, il n'avait pas été élu.
01:29Oui, enfin sur le fil, puisque ça s'est joué à 51-49.
01:33Mais, non, non, mais aujourd'hui, le vent pousse Jordan Bardella.
01:39C'est incontestable.
01:40Lui plus quel ?
01:41Oui, lui plus quel.
01:42Comment vous pouvez expliquer ça ?
01:43D'abord, il n'a pas le handicap du nom.
01:45Ça reste un handicap aujourd'hui ?
01:47Bien sûr.
01:48Elle ne l'a pas effacé ?
01:49Non.
01:49Non ?
01:50Non, non, ça n'a pas pour la France entière.
01:52Mais pour une partie de la France qui est quelquefois celle qui fait la différence au moment du vote.
01:56Bon, d'une part, d'autre part parce qu'elle a déjà été trois fois candidate et trois fois battue.
02:01Et que lui, c'est un nouveau candidat potentiel.
02:04Bon, et puis qu'il me semble qu'il y a plus d'identification entre Jordan Bardella et son électorat, que ce n'est le cas de Marine Le Pen et de son électorat.
02:17Marine Le Pen, c'est un chef.
02:18C'est un chef qui parle à son peuple.
02:21Bon, Jordan Bardella, il fait partie du peuple et il ressemble au peuple et il fait tout pour ça, évidemment.
02:28Mais pour lui, c'est un atout.
02:31Alors, est-ce que c'est un atout irrésistible ?
02:33Non.
02:34Parce qu'on ne sait pas du tout comment il tiendrait le coup dans une campagne.
02:37Vous êtes bluffé, vous, par ce personnage.
02:38Je ne parle pas des idées ni quoi que ce soit, mais par le personnage, par son arrivée dans la vie politique, par son trajectoire.
02:44Ça vous impressionne ou pas ?
02:46Alors, il faut dire que la rapidité avec laquelle il a été imposé est impressionnante.
02:52Il faut dire aussi que c'est un choix de Marine Le Pen.
02:54Au fond, ce que Marine Le Pen a peut-être fait de mieux pour son camp, c'est de choisir Jordan Bardella.
03:00Quitte à ce que ce soit lui le candidat.
03:02C'est pas sûr que ce soit la phrase qui lui fasse le plus plaisir ce matin.
03:03Je ne suis pas sûr non plus, mais c'est celle que je pense.
03:05Elle nous écoute.
03:07Qu'est-ce que vous répondez à l'argument de ceux qui disent ?
03:09Le RN, on n'a jamais essayé.
03:11Donc, on va voter RN.
03:13Oui, absolument.
03:14On n'a jamais essayé non plus un ouragan.
03:19On n'a jamais essayé non plus un tremblement de terre.
03:24Niveau 8, et on a le droit, comme on est en démocratie, d'essayer ce qu'on veut.
03:29Et les autres derrière ?
03:30Alors, Edouard Philippe qui est à peu près à 15%.
03:33Jean-Luc Mélenchon qui n'est pas si mal d'ailleurs.
03:35Non, non, Jean-Luc Mélenchon, il n'est pas un mauvais score.
03:38Et Jean-Luc Mélenchon, moi je suis depuis assez longtemps, c'est courbe.
03:42Jean-Luc Mélenchon progresse toujours en campagne.
03:46Et Jean-Luc Mélenchon a une base solide.
03:49Et cette base, il peut l'améliorer.
03:51Bon, cela dit, Glucksmann a de bonnes intentions de vote.
03:56Atal a des intentions de vote plutôt meilleures que ce à quoi je m'attendais.
04:00Mais les deux perdants en ce moment, je dis en ce moment, il nous reste presque un an et demi.
04:08Et la campagne, à proprement parler, n'a pas commencé.
04:11Mais les perdants, c'est évidemment Edouard Philippe et à fortiori Bruno Le Taillot.
04:20C'est-à-dire qu'Edouard Philippe et Jean-Luc Mélenchon sont à peu près au même niveau,
04:22mais il y en a un qui est en pente descendante et l'autre qui est sur l'ascension.
04:25C'est-à-dire que je pense qu'Edouard Philippe avait un bon socle et qu'il a commis une erreur d'eux-mêmes.
04:30D'ailleurs, ce n'est pas un hasard.
04:31Si les deux qui sont à la baisse, ce sont les deux qui ont commis une erreur tactique.
04:35Retailleau en flanquant en l'air un gouvernement
04:38et Edouard Philippe en demandant la démission anticipée d'Emmanuel Macron.
04:43Ça veut dire qu'une phrase, un matin en l'occurrence, c'était ici sur RTL face à Marc-Olivier,
04:47une phrase peut détruire une construction politique aujourd'hui ?
04:50Ça a toujours été comme ça ou pas ?
04:51Ça a toujours été comme ça.
04:52Rappelez-vous pendant la campagne, Lionel Jospin qui menait devant Jacques Chirac
04:58et quand je dis qu'il menait, il était sur le point de gagner.
05:02Et puis, vieillit, usé, vitivé et immédiatement, hop, ça s'est arrêté.
05:08Il était même pas au micro, je crois que c'était un propos rapporté lors d'un déplacement, c'est ça ?
05:10Absolument, en avion pour aller, sauf erreur de ma part, ou revenir de Nouvelle-Calédonie.
05:15Bon, je voudrais qu'on se dise quelques mots de la mairie de Paris
05:17parce que tout à l'heure, Rachida Dati sera l'invité d'Abandine Bégaud,
05:20vous pouvez lui poser vos questions au 3210, elle vous répondra,
05:23la ministre de la Culture qui est aussi la candidate à la mairie de Paris
05:26qui rêve de succéder à Anne Hidalgo.
05:30Tiens, elle parlait de Gabrielle Attal.
05:32Gabrielle Attal qui donc, la semaine dernière, a décidé,
05:35profitant de votre absence sans doute, Alain,
05:37tout est parti un peu en vrille.
05:38Gabrielle Attal a dit, nous, chez Renaissance,
05:41on ne va pas soutenir Rachida Dati comme on l'avait dit au départ,
05:45on va plutôt soutenir Pierre-Yves Bourgogne,
05:47le candidat d'Horizon, de chez Édouard Philippe.
05:50Écoutez ce que disait donc Rachida Dati de Gabrielle Attal.
05:54Gabrielle Attal, je vais vous dire,
05:56il disait lui-même qu'il ne comprenait pas les décisions du président de la République.
05:59Alors, je suis peut-être d'accord avec lui sur une décision.
06:01Moi, je n'ai pas compris pourquoi il avait nommé Premier ministre.
06:04La machine à scud, Rachida Dati.
06:06S'il s'agit de classer les politiques dans leur capacité à envoyer des fusées,
06:13et des fusées avec de la poudre, elle est bien placée.
06:16Maintenant, il y a d'autres sujets sur lesquels elle est beaucoup moins placée.
06:20Vous en avez connu des politiques, vous la mettez dans quelle catégorie, Rachida Dati ?
06:23C'est du bruit, c'est du buzz, c'est du fond, c'est les deux à la fois, c'est quoi ?
06:28C'est à la fois une agressivité, une combativité,
06:36et, il faut bien le dire, une énergie vitale impressionnante.
06:40Impressionnante, dans mon esprit, ça ne veut pas du tout dire convaincante.
06:44Elle a quelques casseroles judiciaires, elle sera jugée en septembre 2026.
06:48Est-ce que ça peut l'empêcher de devenir maire, vous pensez ?
06:50En tout cas, ça ne va pas l'aider.
06:51Mais c'est surtout, elle regarde la politique, et je pense d'ailleurs qu'elle regarde la vie, pour ce que j'ai compris d'elle,
07:00comme une bataille perpétuelle dans laquelle elle doit incarner en permanence l'offensive.
07:06Bon, c'est une conception de la démocratie.
07:09Disons que ce n'est pas une conception réfléchie ou apaisée.
07:12Si vous aviez une question à lui poser, vous lui demanderiez quoi, Rachida Dati ?
07:16Qu'est-ce qui vous fait peur ?
07:18Intéressant.
07:19J'imagine qu'Amandine lui posera votre question tout à l'heure, à partir de midi et demi.
07:25On se dit quand même quelques mots du budget.
07:28Amélie de Monchalin, ce matin, voulait quand même montrer que la maison était un peu prétenue, vous y croyez ou pas ?
07:33Amélie de Monchalin, elle se donne un mal de chien.
07:36Ministre des comptes publics.
07:37Oui, c'est beaucoup elle qui négocie tout ça.
07:42Elle n'est pas très, disons que quand elle s'exprime, elle n'est pas très concise,
07:47ce qui est un peu dommage parce que du coup ça empêche de comprendre de quoi il s'agit vraiment.
07:52C'est le budget, il faut s'en rendre compte, c'est le budget le plus difficile qu'on ait eu,
07:58on, les Français, à faire sous la Ve République.
08:02Le plus difficile.
08:03Vous pensez que ça peut fonctionner ou pas ?
08:04Ça peut accoucher d'un budget ?
08:07S'il n'y a pas de budget, il y aura les ordonnances.
08:09Ce qui n'est pas une bonne nouvelle, parce que les ordonnances, c'est l'absence de réformes dans la réalité des choses.
08:16Les ordonnances, c'est une photographie.
08:18Alors que ce dont on a besoin, ce sont des réformes pour diminuer un déficit qui est au détriment de tout le monde.
08:26Mais c'est la faute de tout le monde aussi, non ?
08:28On voit bien que la politique du compromis, personne ne joue vraiment le jeu.
08:30Bien sûr, il faut dire que la capacité des...
08:33Alors, il y a une énorme nouveauté, c'est que le pouvoir est rendu au Parlement, et il y a en revanche quelque chose qui ne change pas du tout,
08:40c'est que le sens du compromis, qui est une des grandes faiblesses françaises, l'absence de sens du compromis,
08:46cette absence de sens du compromis, est totalement intacte.
08:50Le fait d'avoir rendu le pouvoir aux parlementaires n'a pas du tout accru leur capacité à passer des compromis.
08:57Autrement dit, il y a une grande partie des parlementaires et de leurs leaders,
09:03et je pense, j'en ai en tête deux ou trois particulièrement, qui sont immatures.
09:08On est dans une situation qui est une situation dangereuse pour l'ensemble des français.
09:13Et les chefs de file, les chefs de file, écoutez, je ne vais pas vous raconter d'histoire.
09:19Du côté du Rassemblement National, on est pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour,
09:23ce qui n'est pas la chose la plus intelligente du monde.
09:25Du côté des insoumis, ils ont leur idée, ils veulent une autre société.
09:29Ils ont le droit de vouloir une autre société, mais du coup, ce qu'ils disent par rapport à cette société ici est absurde.
09:34Et puis, vous avez des gens type Laurent Wauquiez, par exemple,
09:37qui ont des idées en tête et pour qui le compromis, c'est l'horreur de l'abomination.
09:45Et puis, vous avez des idées en tête, vous avez des idées en tête et vous avez des idées en tête.
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