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Vendredi 31 octobre 2025, retrouvez Michel Ruimy (Économiste associé, SPAK), Kevin Le Nouail (Directeur associé, Avant-Garde Family Office) et Laurent Albie (Responsable, Next Momentum) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bismarck for Change.
00:19Pour rester à l'écoute des marchés chaque jour, vous nous suivez en direct à la télévision à 17h via vos box.
00:24Vous nous suivez en live également sur les réseaux sociaux et notamment sur le compte LinkedIn de Bismarck for Change.
00:30Et vous nous retrouvez bien sûr en rattrapage chaque soir en replay sur bismarck.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:38Au sommaire de cette édition ce soir, le bilan d'un mois d'octobre qui aura été un mois encore positif pour la prise de risque dans le sillage d'un mois de septembre qui l'était déjà.
00:47Le mois d'octobre se termine sur des performances globalement positives pour la plupart des grands indices actions dans le monde.
00:53C'est l'occasion comme chaque mois de retrouver nos intervenants pour dresser ce grand tableau de bord des marchés avec deux thèmes sans doute qui soutiennent l'optimisme des investisseurs.
01:04Le thème de la liquidité avec des banques centrales pour la plupart qui en ont encore peut-être un peu sous le pied pour accommoder, assouplir encore les conditions monétaires.
01:15On sent quand même une réserve fédérale américaine très vigilante sur ce point même si la baisse de décembre n'est pas encore acquise, nous indiquait cette semaine Jérôme Powell.
01:25Et puis l'autre thème incontournable évidemment c'est l'éléphant dans la pièce, c'est le thème de l'IA avec des valeurs technologiques américaines au firmament.
01:34Même si à l'occasion de la période de résultats on a pu voir quelques sanctions assez lourdes sur certains titres emblématiques.
01:40On pense bien sûr à Meta mais on voit aujourd'hui la performance d'une Amazon qui compense largement la déception qu'on a pu avoir cette semaine sur le titre Meta.
01:49Amazon et Apple qui délivrent avec des résultats plus que solides et une progression des cours de bourse, en tout cas dans le cas d'Amazon, une progression de plus de 10% sur la séance pour le cours de bourse d'Amazon.
02:01Notons quand même que Apple et Amazon font partie des grandes valeurs technologiques qui sous-performent le marché depuis le début de l'année.
02:09Voilà donc pour nos sujets de discussion. Laurent Albi et Kevin Lenoir sont avec nous en plateau pour ce grand tableau de bord des marchés.
02:15Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, comme chaque mois, nous retrouverons Michel Rumi, économiste associé de SPAC pour un exercice de décryptage économique rattaché à l'actualité des derniers jours.
02:27Nous décrypterons la croissance française et les déterminants de la croissance française avec Michel Rumi dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:34Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:50Bonsoir Pauline et nous commençons avec la tendance des marchés actions américains.
02:54Aux Etats-Unis, les indices ouvrent en hausse avec un rebond de plus de 1% pour le Nasdaq qui est soutenu par les géants de la tech.
03:01Le Nasdaq qui s'apprête d'ailleurs à clôturer un mois d'octobre positif de plus de 4%.
03:07Le S&P 500 et le Dow Jones sont dans le vert en octobre de l'ordre de 2%.
03:11Les indices américains ont été soutenus par la micro ce mois-ci.
03:15Amazon en effet qui a publié ses comptes hier soir.
03:18Le titre bondit de 12% à l'ouverture de Wall Street.
03:21Amazon fait état de résultats supérieurs aux attentes portées par Amazon Web Services dont l'activité est au plus haut depuis 2022 en hausse de 20%.
03:30Le bénéfice net global d'Amazon progresse à plus de 20 milliards de dollars et les ventes sont en hausse de plus de 10%.
03:37Les perspectives qui comprennent les fêtes de fin d'année sont solides.
03:41Oui, effectivement, perspectives et résultats d'Amazon qui sont particulièrement salués par les investisseurs.
03:46Un titre qui n'avait rien fait jusqu'à présent depuis le 1er janvier.
03:50Et puis on notera la publication très solide d'Apple avec une réaction sur le titre un peu moins forte quand même que celle d'Amazon.
03:56Oui, parce que le titre est à l'équilibre dans les premiers échanges.
03:59Ce qui est salué, ce sont surtout les perspectives de vente grâce à l'engouement autour de l'iPhone 17.
04:05Apple anticipe un trimestre de fin d'année record et enregistre une hausse de 20% de ses bénéfices à 112 milliards de dollars sur son exercice fiscal 2024-2025,
04:16clos en septembre.
04:17Pour rappel, mardi, on en avait parlé, Apple est devenue la troisième entreprise après Nvidia et Microsoft à valoir plus de 4000 milliards de dollars.
04:25Et puis tout autre secteur qui commence à publier ses résultats aux Etats-Unis, le secteur pétrolier avec Chevron et ExxonMobil.
04:32ExxonMobil dépasse les attentes des analystes pour le sixième trimestre consécutif.
04:37La baisse des prix du pétrole est compensée par une augmentation de sa production en Guyane notamment.
04:42Le groupe annonce aussi un programme de rachat d'actions.
04:44Le titre est à l'équilibre.
04:46Chevron de son côté est en hausse de 3% après avoir également dépassé les attentes et fait état d'une production record après le rachat de S.
04:53En Europe, la tendance des indices actions est négative pour cette dernière séance du mois.
04:58Oui, ils évoluent en léger repli aujourd'hui pour l'Eurostox 50 et le Stox 600.
05:03En France, le CAC 40 évolue lui aussi en repli de l'ordre de 0,5%, autour de 8100 points plombés par Saint-Gobain et AXA qui sont dans le rouge après leur publication.
05:13Allons-y dans le détail donc pour la publication de Saint-Gobain dont le titre cède 4% en effet, lanterne rouge du CAC.
05:19Le groupe fait état de volume en fort recul en Amérique du Nord mais publie toutefois un chiffre d'affaires stable en données comparables et confirme ses objectifs annuels.
05:29AXA de son côté cède plus de 3%.
05:31L'assureur fait mieux qu'attendu mais Barclay se parle d'une publication difficilement excitante et City la juge sans particularité.
05:38Un petit mot de la macro également avec les dernières estimations d'inflation pour la zone euro.
05:44L'inflation pour l'ensemble de la zone euro est globalement conforme aux attentes en première lecture au mois d'octobre, en hausse de 2,1% sur un an et de 0,2% sur un mois.
05:55En version cœur, elle s'établit à plus 2,4% sur un an, légèrement supérieure aux attentes.
06:00Que dire des grands équilibres observés sur les autres marchés à commencer par les marchés obligataires, Pauline ?
06:04En Europe et après la publication de l'inflation, rien n'a signalé sur le 10 ans allemand qui est stable autour de 2,65%.
06:11Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans se stabilise également après sa hausse d'hier à 4,10%.
06:17Sur le marché d'échange, le dollar est stable face à un panier de grandes devises et l'euro dollar se traite autour de 1,1550.
06:24Quel est le programme qui nous attend la semaine prochaine ?
06:26On prendra connaissance la semaine prochaine de la décision de la Banque d'Angleterre.
06:30Les PMI manufacturiers et services sont attendus pour la zone euro.
06:34Côté américain, le shutdown se poursuit depuis maintenant 31 jours.
06:38La semaine prochaine aurait dû être celle de l'emploi du mois d'octobre.
06:41Côté résultats, on attend ceux de Palantir, AMD, Novo Nordisk, Bouygues ou encore Téléperformance.
06:48Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:56Chaque dernier vendredi du mois, nous accueillons nos intervenants pour dresser ce grand tableau de bord des marchés.
07:10Kevin Lenoué est avec nous, directeur associé d'Avant-Garde Family Office.
07:13Bonsoir Kevin.
07:14Bonsoir Grégoire.
07:14Et Laurent Albi nous accompagne également, le responsable de Next Momentum et cofondateur de Calais 360.
07:19Bonsoir Laurent.
07:20Bonsoir Grégoire.
07:21On va parler de ce qui a fait vibrer les marchés au cours du mois d'octobre et de ce qui pourrait faire vibrer les marchés au cours du mois de novembre et d'ici la fin de l'année et pourquoi pas en 2026.
07:31Mais avant cela, marquons et célébrons l'anniversaire du Bull Market.
07:35Laurent, avec vous et ce graphique que vous nous avez apporté qui nous ramène trois ans en arrière, c'est ça ?
07:42Exactement. Après le Bear Market de 2022 qui semble être un très lointain souvenir maintenant.
07:50Et donc trois ans de hausse sur les actions américaines avec un S&P en progression de 93%.
07:56Donc c'est juste fabuleux.
07:5993%...
08:00En dollars ?
08:01Oui, en dollars. On reste en dollars pour le moment.
08:04Mais on va voir en euros, c'est moins, mais c'est quand même fabuleux.
08:09On ne parle pas de small cap.
08:11Donc une performance assez exceptionnelle sur ces trois ans avec une petite hésitation au début d'année qui finalement s'est très bien résolue.
08:20Oui, la petite hésitation c'est quoi ? Liberation Day, c'est ça ?
08:22Oui, non, non, non, même avant, quand il y a eu cette interrogation sur l'IA.
08:29D'accord, Dipsy, d'accord, d'accord, c'est vrai, c'est vrai.
08:33L'année a commencé avec Dipsy que le 20 janvier, le jour où Trump retournait à la Maison Blanche.
08:38Exactement. Donc 2023-2024, c'est un petit peu ce qu'on vit maintenant.
08:42Donc un marché en pleine euphorie.
08:47Premier trimestre 2025, où il y a un petit changement et on commence à parler de rotation sectorielle.
08:54Ça aussi on a oublié.
08:55Oui, exactement. Donc c'était un début d'année un petit peu différent.
09:00Mais finalement, tout est rentré dans l'ordre.
09:03Goldilocks règne et on est toujours là-dedans.
09:06Alors sur ce premier graphique, ce qui est intéressant, c'est la performance en euros.
09:10parce que ce n'est pas exactement la même chose,
09:14même si pour un investisseur européen, il y a de quoi se réjouir,
09:18parce qu'on est quand même à 57% de progression.
09:21Mais quand on regarde le graphique qui est donc en dessous du S&P,
09:24on voit qu'il n'a pas dépassé son sommet précédent.
09:27Il fait un petit peu penser au CAC, assez bizarrement.
09:30Donc on voit bien que pour un investisseur européen, c'est la fête.
09:34Il y a des raisons de célébrer cet anniversaire,
09:37mais c'est moins flamboyant que quand on reste en dollars.
09:42Et donc il y a eu effectivement cet effet dollar qui a beaucoup joué contre les actions américaines.
09:47Avec une baisse de 10% du dollar contre euro, notamment sur le premier semestre 2025.
09:54Je veux bien que ce soit un peu moins la fête en Europe,
09:56mais là aussi, vous venez avec un autre graphique,
09:59Laurent reprenant ses trois ans de bull market.
10:02Évidemment, on peut regarder les indices américains en dollars.
10:06Nous, il faut peut-être qu'on les regarde en euros.
10:08Et puis surtout, quand on regarde,
10:10alors ce sont des indices domestiques,
10:13mais certains marchés de la périphérie en Europe
10:16n'ont absolument pas à rougir de leur performance
10:19comparée aux performances du Nasdaq américain, Laurent,
10:23sur cette période de trois ans.
10:24Alors, je vais vous faire une confédance, Grégoire.
10:27Je suis en train de faire une overdose d'articles sur l'IA.
10:29Alors, je n'en peux plus.
10:31Donc, partant de ce constat et regardant la perf des indices européens,
10:37je me dis, mais pourquoi on ne parle...
10:38Alors, c'est vrai que c'est minuscule,
10:39mais pourquoi on ne parle jamais du Portugal, de l'Espagne, de l'Italie ?
10:42Même la Grèce a une performance cette année exceptionnelle.
10:46Les small caps italiennes font historiquement mieux que le Nasdaq,
10:49y compris depuis 2000.
10:50Non, mais si, il y a comme ça des marchés,
10:53des segments de marché qui sont quand même, là aussi, des fusées.
10:56Tout à fait.
10:56Alors, moi, comme je suis encore européen,
10:58j'accepte tout ce qu'on me raconte sur l'IA.
11:04Je sais que c'est une rupture.
11:05Enfin, on en reparlera tout à l'heure.
11:07Je ne suis pas du tout anti-IA.
11:09Mais, force est de constater que le Nasdaq en euros,
11:12il fait moins bien que l'Italie ou l'Espagne.
11:15Alors, je me dis que pour les investisseurs européens
11:18qui nous regardent et qui se disent
11:19« Oh là là, j'ai raté l'IA ! »
11:21Je ne suis pas rentré dedans.
11:22Je ne sais pas si ça va continuer de performer comme ça
11:24sur l'Espagne et l'Italie.
11:26J'espère que ceux-là avaient de l'Italie et de l'Espagne en portefeuille,
11:31s'ils ont raté l'IA.
11:32Oui, effectivement, ce serait une manière de bien se consoler.
11:34Exactement.
11:35Et en tout cas, c'est des très belles performances
11:38dont on parle peu.
11:40On est très, très loin de l'IA.
11:42On est dans l'industrie.
11:43On est dans le tourisme.
11:44Mais un investisseur européen,
11:46il avait tout intérêt à continuer de chercher autour de lui
11:51plutôt que d'être abreuvé matin et soir sur le train de l'IA.
11:55C'est intéressant pour des investisseurs de long terme
11:57quand même de reprendre cette séquence des trois ans passés.
12:00On regarde dans le rétroviseur, évidemment, Kevin,
12:02mais de s'apercevoir quand même que,
12:05encore une fois, l'Europe a,
12:06allez, globalement assez mauvaise presse,
12:09en tout cas dans l'univers de l'investissement,
12:11dans l'univers financier,
12:13c'est une zone qu'on met difficilement en avant
12:16face aux Etats-Unis,
12:18face à ce qui se passe en Asie,
12:20qui semble complètement bouillonnant aujourd'hui.
12:23Pour autant, encore une fois,
12:24un investisseur européen,
12:26s'il a été bien conseillé,
12:27s'il s'est bien positionné,
12:29il doit être très content de ces trois dernières années.
12:31C'est vrai.
12:32Et les investisseurs européens, effectivement,
12:33sont assez contents maintenant
12:34pour répondre à ce qui vient d'être dit.
12:36Globalement, là où le bas blesse,
12:38c'est que ce sont des marchés qui sont des marchés
12:39inconnus pour beaucoup d'investisseurs,
12:41nous ne le cachons pas,
12:42et qu'il reste un biais assez naturel
12:44que nous connaissons tous,
12:45qui est le biais géographique des gérants.
12:46Donc aujourd'hui,
12:47une gestion au global de ce qui se fait sur le marché,
12:50on le sait,
12:51c'est le marché domestique qui prime,
12:53ensuite c'est la zone du marché domestique qui prime,
12:56et non pas le voisin, régulièrement,
12:58et ensuite,
12:58on s'internationalise avec des Etats-Unis et de l'Asie.
13:01Donc oui,
13:02ces marchés-là sont présents en portefeuille,
13:04jamais assez,
13:04vu les performances qu'on a apporté aujourd'hui par Laurent,
13:07mais on avait de quoi se réjouir.
13:08Ce n'est pas si anecdotique que ça,
13:14que ce soit le marché espagnol ou le marché italien,
13:17des actions, j'entends,
13:18qui fassent le mieux sur cette période,
13:21comparé à des marchés plus lourds,
13:24ou plus gros,
13:25comme plus corps,
13:26comme vous dites,
13:26comme le CAC,
13:28ou le DAX allemand,
13:30on en a beaucoup parlé,
13:31mais c'est quand même une ricoverie de la périphérie,
13:33sur le plan économique et sur le plan boursier,
13:36qui est spectaculaire.
13:37Et le terme est très intéressant.
13:38C'est le terme de ricoverie.
13:40Ça explique aussi pour beaucoup pourquoi on n'y est pas depuis des années,
13:43en réalité.
13:43C'est qu'il faut quand même se dire que si on tend l'échelle beaucoup plus largement,
13:47on sort pour certaines situations qui étaient mauvaises,
13:49d'une inquiétude qui était une inquiétude réelle sur l'état des économies.
13:53Italie,
13:53Portugal,
13:54Espagne,
13:54on sait très bien de où elles viennent.
13:56Et en l'occurrence,
13:57on peut encore parfois se poser des questions,
13:58notamment sur l'Italie.
14:00On sait très bien que le redémarrage aujourd'hui,
14:01ou la croissance italienne,
14:03reste une croissance qui est une croissance médiocre,
14:06en tout cas dans la capacité qu'elle donne au marché.
14:09Le deuxième point également,
14:11c'est la composition de ces marchés.
14:12Nous ne l'oublions pas.
14:13Ce qui aujourd'hui drive pour beaucoup les économies,
14:15ou en tout cas les marchés cotés de ces pays-là,
14:17notamment l'italien,
14:18c'est le segment bancaire.
14:19Donc là aussi,
14:19on est dans un segment
14:20qui était un segment historiquement déclassé
14:22au sein des portefeuilles.
14:23La récouverie est superbe,
14:24et elle l'est en France.
14:26Les tendances qu'on observe sur l'Ibex et le MIB,
14:28aujourd'hui, au passage,
14:29Laurent, c'est un taxe.
14:30RAS, d'accord.
14:32C'est des locomotives qui continuent d'être sur les rails et les bons rails.
14:37Oui, oui, oui.
14:38Techniquement,
14:39il n'y a pas d'indicateur particulier d'une fatigue particulière.
14:43Bon, c'est beaucoup monté,
14:44donc à la limite,
14:46une correction serait la bienvenue.
14:48L'occasion pour ceux qui ont raté un peu le train
14:50de pouvoir reprendre un wagon en route.
14:52Je ne vois rien de particulier sur ces marchés pour le moment.
14:56Peut-être un petit ralentissement.
14:58C'est comme le secteur bancaire,
14:58on peut en parler une seconde.
14:59Ça a été un performeur merveilleux.
15:02Je suis toujours boule et positif sur les banques.
15:04Je pense que le momentum va baisser,
15:06mais je pense que ça va toujours performer.
15:08Donc peut-être que c'est ce qui va se passer.
15:09Mais en tout cas,
15:11en investisseur européen,
15:14je vous en supplie,
15:15arrêtons de parler de l'IA,
15:17parce qu'on a le droit d'en parler.
15:19Mais comme vous dites,
15:21ça ne doit pas occulter les opportunités
15:24qu'il y a à côté et en dehors du seul thème de l'IA.
15:28Et j'ai presque envie de dire
15:30que maintenant plus que jamais,
15:32par rapport au train haussier
15:35auquel on a assisté sur les Max 7 et l'IA,
15:39moi je pense qu'une diversification,
15:40une rotation vers l'Europe,
15:41ce n'est pas complètement idiot.
15:42Bon, on va y revenir.
15:44On parlera évidemment des perspectives,
15:46mais restons sur l'analyse de marché.
15:49Kevin, vous vous êtes venu avec un graphique
15:50qui montre les valorisations
15:52des grandes zones géographiques,
15:55américaines avec le S&P,
15:57européennes avec le MSCI Europe,
15:59et puis asiatiques hors Japon
16:02avec le MSCI Asia,
16:04ex-Japan.
16:06Bon, il n'y a pas de match.
16:07Si, s'il y a un match,
16:09c'est entre l'Asie et l'Europe,
16:10mais pas avec les Etats-Unis,
16:11en tout cas en termes de valorisation.
16:13Et non, effectivement,
16:14il n'y a pas match,
16:15il n'y a pas match du tout,
16:16même en l'occurrence,
16:17mais c'est la même histoire
16:18que celle que l'on draine depuis là aussi,
16:20non pas trois ans,
16:20mais cinq ans,
16:21voire dix ans en réalité,
16:22sur cette décorrélation.
16:24Il n'y a pas match,
16:25on revient quand même
16:25sur des niveaux de valorisation,
16:27c'est aussi pour cela
16:27que je peux assez bien m'accorder
16:29avec ce que dit Laurent,
16:29on a des niveaux de valorisation aujourd'hui
16:31qui sont de nouveau au plus haut,
16:32et qui ne sont absolument pas
16:34à sortir de nos réflexions
16:35de ce point de vue-là.
16:36On a un marché américain
16:38qui est de retour
16:38sur ses points hauts de valorisation,
16:40on le le toujours,
16:4126 fois les bénéfices anticipés
16:42aujourd'hui sur le S&P 500,
16:44niveau pas vu et jaumé
16:46la période Covid,
16:47dont on sait évidemment
16:48la différence statistique,
16:49mais lorsque l'on regarde ces niveaux-là,
16:51on est clairement au plus haut.
16:52Donc le marché revient
16:53dans ce que l'on se disait,
16:54vous savez,
16:54c'est non pas un niveau de bulle,
16:56on n'aime pas beaucoup ce terme-là,
16:58c'est un niveau qui est très exigeant
16:59et comme le dit Laurent très bien,
17:01on espère tous une correction
17:02qui soit une correction d'ampleur
17:03à hauteur de ce qu'elle était
17:04par exemple au mois d'avril,
17:06où là on a eu
17:06une ouverture technique fabuleuse,
17:08il y avait peu de questions
17:09à se poser à l'achat.
17:11Bon, le point global...
17:12On avait perdu jusqu'à quasi 20%,
17:13c'est ça, sur le S&P en avril,
17:15sur la séquence Libération Day.
17:17Ah oui, en deux semaines.
17:18Oui, c'était passé plus lentement,
17:20il y aurait eu beaucoup plus de flux
17:21à l'achat en bas,
17:23mais ça a été tellement rapide
17:24que ça fait peur.
17:25C'est la rapidité,
17:26mais c'est la capacité
17:27malgré tout de tenir ce cap-là
17:28et donc à partir du moment
17:29où au mois d'avril
17:30ont tanné finalement la clientèle
17:32sur ces niveaux de valorisation,
17:34quand on revient justement
17:35sur des niveaux de valorisation
17:36qui sont de l'ordre de 15 fois,
17:3717 fois embarqués sur le S&P 500,
17:40ça montrait une ouverture
17:41qui était assez intéressante.
17:43Quel est le poids de la technologie,
17:45évidemment,
17:46dans la cherté de ce marché américain ?
17:49Je le disais,
17:50c'est évidemment l'éléphant dans la pièce
17:51et là vous regardez plus précisément,
17:53évidemment,
17:54donc c'est un indice global,
17:55c'est un indice MSCI World,
17:57du secteur des technologies
17:59de l'information,
18:00comme on les appelle.
18:02Donc il y a à la fois
18:03la valorisation de ce secteur
18:04au niveau mondial
18:05à comparer avec la croissance
18:07des bénéfices par action,
18:08l'un n'en passant l'autre.
18:09Absolument.
18:10En fait, ici on voulait répondre
18:11à une question
18:12que nous posent beaucoup de clients
18:13mais que se posent souvent
18:14tous les investisseurs du monde.
18:15Bulles ou pas bulles ?
18:15Bulles ou pas bulles.
18:16La question à 10 000 dollars
18:18et encore,
18:19c'est pas très charmant payé.
18:21Et ce que l'on répondait
18:23à ce moment-là
18:24ou ce que l'on répond aujourd'hui,
18:25c'est qu'effectivement
18:26il y a des bulles.
18:26C'est assez net aujourd'hui,
18:28on a des poches de valorisation
18:29qui sont complètement excessives,
18:31qui sont en décorrélation
18:32de ce que l'on peut attendre
18:33effectivement en termes
18:34de bénéfices par action
18:35mais une fois qu'on les a pointées,
18:37elles sont assez simples,
18:38il y a un screener à trouver,
18:39et bien globalement,
18:40le marché dans sa globalité
18:41avec un indice tel que celui-ci
18:43ne nous semble pas en bulles.
18:45On va réfléchir cette fois-ci
18:46sur l'aspect macro.
18:47Les deux éléments pour le voir,
18:49effectivement,
18:49c'est qu'on prend du recul historique
18:51et on se dit effectivement
18:52qu'est-ce qui obsède
18:54tout le monde sur le marché,
18:55c'est la bulle effectivement
18:56des années 2000.
18:57On n'est absolument pas
18:58dans ce niveau de valorisation
19:00des années 2000.
19:00On est autour de quoi ?
19:0130 fois les bénéfices là ?
19:02Si j'arrive à regarder
19:03plus précisément ce...
19:04On est plutôt à 35.
19:0635 fois les bénéfices
19:07au niveau mondial
19:09pour le secteur de la technologie
19:10et de l'information de l'infotech.
19:1260 fois dans les années 2000.
19:14On est monté à 70 dans les années 2000.
19:16Au global de l'indice.
19:17Donc, de ce point de vue-là,
19:18on peut déjà répondre
19:19qu'on n'est pas sur le niveau
19:21d'inquiétude
19:21que l'on peut avoir à l'époque.
19:23Et puis, à d'autres sujets,
19:24effectivement,
19:24c'est là où on va faire intervenir
19:25les BPA,
19:26c'est qu'on regarde
19:26ce qui se passait à l'époque.
19:27En réalité, les BPA,
19:28ils nous servent à donner
19:29une réalité,
19:30en l'occurrence comptable,
19:31si je le dis ainsi.
19:33Et pour le coup,
19:33la progression des BPA
19:34que l'on a,
19:35elle est tout à fait conforme,
19:36effectivement,
19:36avec cette augmentation
19:37de valorisation.
19:38Et surtout,
19:39elle n'est absolument pas similaire
19:40à celle des années 2000.
19:41Dans les années 2000,
19:42on avait des progressions de BPA
19:43qui n'étaient pas du tout
19:44de ce niveau-là.
19:45On avait de l'investissement
19:45à perte,
19:46du CAPEX avec de la dette également,
19:48ce qui n'est plus le cas aujourd'hui,
19:49rappelons-le,
19:50puisque si on veut couronner le tout
19:51à côté de ces BPA,
19:52on a également des entreprises
19:54qui sont majoritairement,
19:55et je mets de côté celles
19:56qui sont en bulle une nouvelle fois,
19:57mais qui sont cash rich
19:58de ce point de vue-là.
19:59On évoquait,
20:00je regardais avant de venir,
20:02vous prenez une société
20:02comme Alphabet,
20:04par exemple,
20:05vous avez des niveaux aujourd'hui
20:06de cash au sein de la société,
20:08c'est 97 milliards
20:09au S1 2025.
20:10Je me suis arrêté au S1.
20:11Vous retraitez de la dette,
20:13vous tombez à peu près
20:13à 40 milliards,
20:15ça va vous faire atterrir
20:16globalement à une soixantaine
20:17de milliards
20:17de dettes nettes négatives.
20:20Donc ces entreprises-là,
20:21elles ne sont pas à risque,
20:22c'est ce qui nous fait dire,
20:23encore une fois,
20:24que mis bout à bout,
20:25on n'a pas d'élément
20:26de bulle en général
20:28sur le marché,
20:29même si je comprends
20:30que l'IA nous...
20:33Non, non,
20:33mais il y a une concentration
20:34des profits,
20:35une concentration
20:36des performances,
20:38même si,
20:38encore une fois,
20:39on l'a vu avec les graphiques
20:40de Laurent,
20:40en dehors des Mac 7,
20:43on trouve des opportunités
20:45au moins équivalentes,
20:46voire plus performantes.
20:47Sur les résultats
20:48qui ont été publiés
20:49des hyperscalers
20:50tout au long de la semaine,
20:51les GAFAM,
20:52comme on les appelait
20:52autrefois,
20:53Kevin,
20:54qu'est-ce que vous retenez
20:55du message ?
20:56Il y a eu des réactions
20:56de marché
20:57qui n'étaient pas
20:57toujours unanimes.
20:58On l'a vu
20:59sur la séance
20:59de jeudi soir,
21:01si je ne dis pas
21:01de jeudi,
21:03si je ne dis pas
21:03de bêtises,
21:04avec Meta dans un sens
21:06et Alphabet Google
21:07dans l'autre.
21:08Aujourd'hui,
21:08c'est Amazon dans un sens
21:09par rapport à Meta hier
21:11qui perdait 10-15%.
21:12C'est ça.
21:13Ça résume ce que l'on disait
21:14sur les valorisations,
21:15c'est que quand on dit
21:15que c'est exigeant,
21:16il n'y a aucune liberté
21:17qui soit laissée,
21:18enfin aucune latence
21:19qui soit laissée
21:19dans les résultats.
21:20Dès lors qu'il y a
21:21une déception à la baisse
21:23de ce point de vue-là,
21:24on se prend immédiatement
21:25les pieds dans le tapis
21:26avec la tension du marché.
21:27si je peux simplement
21:29poursuivre sur Meta,
21:30Meta fait justement
21:31partie de ces sociétés
21:32qui sont les plus endettées,
21:33qui ont le moins
21:34de dettes nettes.
21:34On est en dettes nettes positives
21:35de ce point de vue-là
21:36sur Meta.
21:37Rien d'inquiétant,
21:37je le précise bien,
21:38on n'est pas dans
21:39un surendettement,
21:40mais là,
21:41on a beaucoup moins
21:41de marge de manœuvre
21:42et puis surtout,
21:43Meta,
21:43rappelons-le,
21:43a déjà eu un accident.
21:45Le marché,
21:45lui pardon,
21:46a sûrement beaucoup
21:46moins de choses
21:47face à des Amazon,
21:49Google,
21:50encore une fois.
21:51La petite erreur
21:51du Metaverse,
21:52à 40 milliards quand même,
21:53mais effectivement
21:55qui a plombé le titre
21:56pendant 12-18 mois.
21:58Et donc,
21:58on ne lui pardonne pas
21:58grand-chose
21:59en termes de rotation.
22:02Mais ça vaut pour Meta
22:03et si on quitte
22:04ces GAFAM,
22:06si on les appelle
22:06encore ainsi,
22:08regardons ce qui s'est produit
22:09sur Fiserv,
22:09par exemple,
22:10on est dans la technologie
22:11des paiements,
22:12moins 45% en séance,
22:13sur une séance,
22:15on est à 600 milliards
22:15de valorisation,
22:17on ne parle pas
22:17non plus d'une petite société,
22:19on s'enfonce
22:19à moins 65 maintenant
22:20depuis le début de l'année.
22:21Ça, c'est de l'exigence,
22:22ça, c'est de la bulle.
22:23Moi, je pense que,
22:25pour revenir
22:26à cette question
22:27sur la bulle,
22:28je pense que
22:29ce qui peut nous induire
22:30en erreur,
22:31c'est de comparer
22:31la situation d'aujourd'hui
22:32avec la bulle Internet.
22:33Ça, c'est une grave erreur
22:34parce que ça n'a vraiment
22:35rien à voir.
22:36Le profil des entreprises,
22:38c'était des start-up,
22:39aujourd'hui,
22:39c'est Google,
22:40c'est des monstres,
22:41donc ça n'a rien à voir.
22:43Mais il y a quand même
22:43une question
22:44que le marché
22:44ne se pose pas assez,
22:46c'est quand même
22:46le retour sur investissement
22:47par rapport à C-CAPEX.
22:49C'est,
22:49OK, c'est pas cher,
22:51OK,
22:51mais il y a un moment
22:52où, quand même,
22:54en tant qu'actionnaire,
22:54on peut légitimement
22:56poser la question
22:56de savoir
22:57quand est-ce qu'on va voir
22:59le retour commercial
23:02d'applications concrètes
23:04de toutes ces sommes
23:04qui sont dépensées
23:05et aujourd'hui,
23:06ça n'a pas lieu.
23:08Mais je dis simplement
23:09qu'il y aura peut-être
23:10un moment
23:11où la question va se poser.
23:13Et à ce moment-là,
23:14je pense qu'il peut y avoir,
23:15effectivement,
23:16je ne parle pas de krach,
23:18je ne parle pas de catastrophes,
23:21je parle juste
23:22d'un principe
23:23de retour à la réalité
23:24parce que j'ai quand même
23:25l'impression
23:25que le marché américain
23:27sur ce segment-là
23:28est un peu hors sol.
23:30Moi, je crois
23:30que ce qui fait un peu
23:31la différence
23:31dans les réactions
23:32de marché
23:33qu'on a vues
23:33entre Alphabet,
23:35Amazon d'un côté
23:35et Meta de l'autre,
23:38c'est que le marché
23:39quand même
23:39commence à se dire
23:40que des boîtes
23:41comme Alphabet,
23:42Google,
23:42avec YouTube,
23:43avec le Search,
23:45a peut-être
23:45une capacité immédiate
23:47à monétiser
23:47beaucoup plus facilement
23:49tous les efforts
23:49qui sont menés
23:50dans l'IA
23:51par rapport à Meta.
23:54Le modèle de Meta
23:55a évolué
23:56et c'est beaucoup
23:56la pub aussi aujourd'hui
23:58mais peut-être
23:58que les outils de Google
23:59sont plus performants
24:00et idem chez Amazon.
24:02L'optimisation
24:03des flux logistiques,
24:04etc.,
24:05on voit très bien
24:06ce que l'IA
24:07peut tout de suite amener
24:08dans l'amélioration
24:10de la performance
24:11opérationnelle
24:11d'une entreprise
24:12comme Amazon
24:13ou de Google.
24:14Peut-être qu'on le voit
24:15moins chez Meta.
24:16Absolument,
24:16et le marché achète
24:17des barrières à l'entrée
24:18ce qui n'a pas Meta,
24:19c'est aussi la problématique,
24:20ne l'oublions pas.
24:21La question va vite
24:21se poser sur Apple,
24:23on dirait ici,
24:24on pourrait se poser
24:25la question sur Apple,
24:26sur Meta,
24:26c'est très clairement
24:27en réalité
24:27une non-diversification
24:28du business
24:29qui fait très peur
24:29même si les sources
24:30de revenus
24:30ont été modifiées.
24:32Bon,
24:32sans parler
24:33de risque de krach,
24:35Laurent,
24:35vous nous montrez
24:36quand même des graphiques,
24:37alors ces espèces
24:38de mâchoires de crocodile
24:40là où on voit
24:40les marchés
24:42du magique
24:42mais oui,
24:43mais c'est toujours
24:43la même,
24:44c'est une figure technique
24:46classique Laurent,
24:47la mâchoire de crocodile
24:48et donc là on le voit,
24:50c'est entre les Mag 7
24:51et le reste du marché
24:53et sur les derniers mois,
24:55l'écart
24:56s'est encore
24:56considérablement creusé.
24:58Alors,
24:58il y a deux manières
24:59de regarder les choses,
25:00soit on trouve
25:01que ça donne un peu
25:02le vertige,
25:03cette performance
25:03des Mag 7
25:04à 120%
25:05depuis deux ans
25:06parce qu'en fait
25:07il y a un ETF
25:08aux Etats-Unis
25:09qui est sorti
25:10pour les Mag 7
25:11donc c'est facile
25:12maintenant
25:12de traquer
25:13le groupe
25:14voilà,
25:15le groupe
25:15exactement
25:15donc 120%
25:17de perfs
25:18depuis deux ans
25:19avec un S&P
25:22équipondéré
25:23qui se traîne
25:23à 30%
25:24donc la dispersion
25:26elle est juste
25:26phénoménale
25:27le S&P équipondéré
25:30pour que les gens
25:31comprennent bien
25:31c'est un indice
25:32où Nvidia
25:33ne représente pas
25:3310% de l'indice
25:35mais 0,2%
25:36donc c'est beaucoup
25:37plus démocratique
25:38on va dire
25:39et donc ça pose
25:40d'abord
25:41ça montre assez bien
25:42l'hyperconcentration
25:44quand même
25:44des flux actuellement
25:46sur les Mag 7
25:47et heureusement
25:47qu'elles sont là
25:48pour doper un peu
25:49la performance du S&P
25:50qui en bénéficie
25:51quand même largement
25:52donc ça pose la question
25:54de savoir
25:56d'abord
25:57est-ce que c'est sain
25:58et je laisse chacun
25:59répondre
25:59à la question
26:01mais ça pose aussi
26:03la question
26:04de savoir
26:05si
26:06ces Mag 7
26:07pour une raison
26:08ou une autre
26:08à un moment
26:09il y a
26:10une espèce
26:10de prise de conscience
26:12ou de remise en question
26:13qu'est-ce qui se passe
26:14sur le marché
26:15alors de deux choses
26:16l'une
26:16soit
26:17il y a une rotation
26:19c'est-à-dire que
26:20les flux sortent
26:21des Mag 7
26:21et ils vont
26:22sur les autres secteurs
26:23d'autres secteurs
26:23prennent la relève
26:24voilà
26:24j'y crois pas
26:26ils sont trop petits
26:27ils sont devenus
26:28trop petits
26:29et
26:30psychologiquement
26:32prendre la relève
26:33d'un compartiment
26:34comme les Mag 7
26:35non
26:35pour des secteurs
26:36traditionnels
26:37historiques
26:37c'est plus possible
26:38que vous dites
26:38les flux
26:39iront sur les autres secteurs
26:41mais c'est pas parce que
26:42les flux
26:42iront sur les autres secteurs
26:43que le S&P
26:43continuera à monter
26:44le S&P
26:46est pris en otage
26:47par les Mag 7
26:48c'est-à-dire
26:49bah oui
26:49parce que
26:49si les flux
26:50sortent des Mag 7
26:51ils iront
26:52ok
26:53sur les autres secteurs
26:54mais pas la totalité
26:55il y a trop d'argent
26:56donc
26:57de toutes les manières
26:58le S&P
26:58ne pourra pas
26:59continuer de monter
27:00avec les
27:01les neuf autres secteurs
27:02et pas
27:03la tech
27:03donc la tech
27:04elle est devenue
27:04pivot
27:06donc
27:06systémique
27:07systémique
27:08ouais c'est un peu ça
27:08et donc
27:09quand on voit
27:10cette dispersion
27:12moi elle me rend
27:13très mal à l'aise
27:15parce que
27:16je me dis que
27:17depuis
27:18le mois d'avril
27:19même si les valorisations
27:20ne sont pas exagérées
27:21même s'il y a plein
27:22d'arguments pour expliquer
27:24que l'IA
27:25c'est pas du vent
27:25et que ça apporte
27:27véritablement
27:28une création de valeur
27:30dans le monde
27:32de l'entreprise
27:32techniquement
27:34c'est très inconfortable
27:38de voir
27:38ces poussées haussières
27:40sans correction
27:42importante
27:42parce que
27:44plus le marché monte
27:45de cette manière
27:46plus il est vulnérable
27:47vulnérable
27:48et plus
27:49en fait
27:50il va y avoir un moment
27:51où ça peut être un trade
27:52très encombré
27:53de vouloir
27:55sortir
27:56de ce marché
27:56et en fait
27:57les gens ne paieront pas
27:59en face
27:59ils diront
28:00moi je veux payer
28:01mais beaucoup moins cher
28:0220-30% moins cher
28:04minimum
28:05ils ne vont pas repayer
28:06massivement
28:06c'est pas un moins 5
28:07et donc
28:08c'est un marché
28:09qui continue de monter
28:11donc tant que ça monte
28:12tant mieux
28:13mais c'est un marché
28:15où on peut perdre
28:16très vite
28:17un certain taux de variation
28:19qui peut faire mal
28:20donc
28:21cette dispersion
28:23pour moi
28:23il vaudrait mieux
28:25qu'elle se dégonfle
28:26parce que
28:26plus elle va tenir
28:27plus les corrections
28:28seront à la hauteur
28:30de ce phénomène
28:30exactement
28:31donc c'est
28:32ça peut être douloureux
28:34une autre manière
28:34de regarder
28:35alors c'est ce graphique
28:36sur la participation
28:37de marché
28:37que vous apportez
28:38alors ça il faut l'expliquer
28:39on retrouve là aussi
28:40la mâchoire
28:41de Crocodile
28:41alors
28:42là il faut juste
28:44expliquer un petit peu
28:45ce qu'on voit
28:45donc déjà on voit
28:46le S&P équipondéré
28:47en haut à droite
28:49et on voit déjà
28:50que lui il patine
28:50il a du mal
28:52en hebdomadaire
28:53donc il a du mal
28:54à progresser maintenant
28:55depuis
28:56presque deux mois
28:58et donc
28:59ça c'est le premier aspect
29:01où quand on met
29:02encore de côté
29:02cet aspect
29:03GAFAM
29:04on voit que le marché
29:05il est moins
29:05il est moins enthousiaste
29:07et on a un indicateur technique
29:09qui s'appelle
29:10le summation index
29:11alors je ne vais pas
29:11vous l'expliquer
29:12dans le détail
29:12mais l'idée
29:13c'est de regarder
29:14la participation
29:15c'est-à-dire le nombre
29:16d'actions du S&P
29:16qui progresse
29:17et le nombre
29:18d'actions du S&P
29:19qui régresse
29:19donc qui clôture
29:20négativement
29:21ou qui clôture positivement
29:22en base hebdomadaire
29:23et ce qu'on voit
29:24c'est que
29:25depuis le début avril
29:26la première partie
29:27du rallye
29:28donc jusqu'au mois
29:29de juillet
29:30l'indicateur de participation
29:32au monde
29:33donc il y a de plus en plus
29:34d'actions du S&P
29:35qui progresse
29:36donc ça c'est sain
29:37et on voit
29:39depuis l'été
29:39que
29:40en fait
29:41voilà
29:41on voit que
29:42l'indicateur de participation
29:43baisse
29:43c'est-à-dire qu'il y a
29:44de plus en plus d'actions
29:45qui clôture négativement
29:47sur une base hebdomadaire
29:48alors que le S&P
29:49équipondère et patine
29:51et que le S&P
29:52continue de monter
29:53donc ce moteur
29:55de l'IA
29:56enfin ce moteur technologique
29:58prend une place
29:59pour moi
29:59qui est hypertrophié
30:01je ne sais pas
30:02comment ça va se terminer
30:03et quand ça va se terminer
30:05mais ça va forcément
30:06se terminer un jour
30:06forcément
30:07donc
30:08mais je ne sais pas
30:09si c'est dans trois mois
30:10ou je ne sais pas
30:11en fait si on est en 96
30:12en 98
30:13ou en décembre 99
30:14voilà
30:15c'est ça le problème
30:16mais
30:17pour moi
30:17quand je pose cette question
30:18on me dit on est en 98
30:19oui moi
30:20parce qu'on est en 96
30:21ou fin 99
30:22les gérants me disent
30:23ah 98
30:24donc 98
30:26ça veut dire
30:27donc ça veut dire
30:27qu'il faut rester dans le marché
30:28oui
30:28celui qui vous dit
30:30en étant 98
30:31ça veut dire
30:32il faut rester dans le marché
30:33il faut tenir dans ce marché
30:34il faut tenir dans ce marché
30:36mais il faudrait quand même
30:37qu'à un moment
30:38on retrouve quand même
30:40un petit peu de
30:41un petit peu de ce qu'on connaissait
30:43dans le monde d'avant
30:43et qui étaient en fait
30:45les critères
30:46de définition
30:47de définition
30:48d'un marché sain
30:48qu'on a un petit peu perdu de vue
30:50la participation
30:50la largeur de participation
30:52c'est la profondeur du marché
30:53c'est-à-dire que voilà
30:54tout le monde s'en fout
30:55de tous les secteurs américains
30:56mais quand est-ce que
30:57dernièrement
30:58un invité à vous
30:58vous a parlé du secteur
31:00de la construction
31:00ou des matériaux de base
31:03aux Etats-Unis
31:04l'énergie
31:04plus personne
31:05plus personne ne parle de rien
31:06que de l'IA
31:07ben quand on est comme ça
31:08je dis juste que
31:10ça devient en anglais
31:12on dit fauré
31:13oui
31:13c'est-à-dire
31:13c'est l'écume spéculatif
31:15c'est ça
31:15ça devient un peu
31:16trop bouillonnant
31:17alors moi je sais pas
31:18si Kevin est d'accord
31:19avec moi ou pas
31:20mais moi je trouve qu'on commence
31:22à rentrer dans une phase spéculative
31:24ah
31:25on commence juste à rentrer
31:26dans une phase spéculative
31:27ben oui parce que là
31:28c'est ça en fait
31:30ce que montre le graphique
31:31c'est-à-dire que
31:31jusqu'à l'été
31:32il y avait de la participation
31:33et puis depuis l'été
31:35on ne parle que de tech
31:36et moi je me pose la question
31:38de savoir
31:38on en discutait
31:40tous les trois
31:41avant l'antenne
31:41alors on n'a pas prévu
31:43de parler de l'or
31:44ou des cryptos
31:45mais c'est vrai
31:46qu'on parlait
31:47de l'or
31:48qui ces dernières semaines
31:50s'est retrouvé
31:52à avoir le comportement
31:53d'un actif
31:54parfois plus spéculatif
31:56que celui
31:57d'un actif refuge
31:57tout à fait
31:58d'une crypto
31:59je vais quand même répondre
32:00à la question
32:01qui m'est posée
32:01sommes-nous
32:02sommes-nous
32:02à un moment spéculatif
32:03oui
32:03mais on l'a toujours été
32:05depuis deux ans
32:06je le suppose
32:07en fait
32:07oui il y a moins de participation
32:09effectivement au marché
32:10je ne sais plus
32:11les secteurs
32:11que vous avez évoqués
32:12je crois
32:12construction
32:13énergie
32:13matériaux de base
32:14on n'en parle pas
32:16parce qu'ils ne sont pas bons
32:17en réalité ces secteurs-là
32:18aux Etats-Unis
32:18donc oui
32:19il y a un vrai problème
32:20aujourd'hui
32:21entre
32:21je suis d'accord
32:22la cohérence marché
32:23avec un S&P 500
32:25qui affiche
32:26les perfs
32:26assez folle
32:27je crois que je reprends
32:28ce terme-là
32:28et une situation économique
32:30américaine
32:31qui n'est pas très bonne
32:31donc on se raccroche
32:32effectivement
32:33à ce qui fonctionne
32:34et ce qui fonctionne
32:35c'est la technologie
32:35alors pourquoi on n'en parle pas
32:37si je peux me permettre
32:38depuis
32:39je pense qu'on a fait le calcul
32:41depuis octobre 2022
32:43le lancement
32:43de tchat GPT
32:44si je ne me trompe pas
32:45oui c'est ça
32:45exactement
32:46les Max 7
32:46en l'occurrence
32:47165%
32:49de hausse de revenus
32:50depuis
32:51hausse de chiffre d'affaires
32:52hausse de bénéfices
32:54de bénéfices
32:54le S&P 493
32:57retraité
32:58plus 4
32:59donc ça explique
33:00tout simplement
33:01pourquoi est-ce qu'on
33:01n'intègre pas
33:02ça pose un vrai problème
33:03vous avez entièrement raison
33:04de corrélation des deux
33:05c'est-à-dire est-ce que c'est
33:06sain ou pas
33:06est-ce qu'on spécule
33:07la réponse est oui
33:08mais ça explique également
33:09cette concentration du marché
33:10qui est très intéressant
33:11c'est que
33:11alors on a coutume de dire
33:13que le marché
33:13c'est pas l'économie
33:14moi je réponds souvent
33:15que peut-être que le marché
33:17n'est pas que l'économie
33:18ou toute l'économie
33:19mais le marché n'est pas non plus
33:20pas l'économie
33:21bien entendu
33:22c'est-à-dire que
33:23ce que vous décrivez là
33:24c'est exactement
33:25ce que les macroéconomistes
33:26nous disent
33:26de la réalité
33:27de l'économie américaine
33:28aujourd'hui
33:29tirée par les CAPEX
33:30liées à l'innovation
33:32et à l'IA
33:32qui représentent
33:3320, 30, 40, 50%
33:35peut-être de la croissance
33:36américaine aujourd'hui
33:37donc on a 80% de l'économie
33:39qui est stagnante
33:41voire dans une situation
33:43compliquée
33:44pour certains secteurs
33:45spécifiques
33:46et 15, 20%
33:47de l'économie
33:48qui est booming
33:48comme on l'a jamais vu
33:49combien de points de PIB
33:50aujourd'hui américains
33:51par les dépenses
33:52justement d'investissement
33:53sur l'IA
33:53de ce point de vue là
33:54et un indice
33:55comme le S&P 500
33:56mais on peut reprendre
33:57en fait un ASDAQ composite
33:58c'est de ce point de vue là
34:00bien sûr
34:01il ne tolère que les gagnants
34:02donc oui effectivement
34:03le train derrière
34:04se décroche très largement
34:05mais économiquement
34:06encore une fois
34:06ça fait du sens
34:07les pétrolières
34:08que l'on a en portefeuille
34:09rappelons-le
34:10font face aujourd'hui
34:11à des niveaux de baril
34:12qui sont des niveaux de baril
34:13très complexes
34:14largement au-dessus
34:15des niveaux de rentabilité
34:17bien entendu
34:18mais malgré tout
34:19ça explique très naturellement
34:20que l'on puisse se gosser
34:22sur la performance
34:22de Chevron
34:23mais Chevron
34:24pour en avoir en portefeuille
34:25c'est ennuyeux
34:26c'est très ennuyeux
34:27malheureusement
34:27alors j'ai juste une chose
34:29à rajouter très très vite
34:30est-ce que vous savez
34:31quel est le secteur américain
34:33qui a le mieux performé
34:34cette année en 2025
34:35quand on sort la tech
34:36je vais vous le dire
34:38alors le secteur
34:39je sais pas
34:39mais moi je dirais
34:40peut-être
34:41ça va vous surprendre
34:42énergie renouvelable
34:43non
34:43utilities
34:44oui bah
34:45je suis pas loin
34:46quand même
34:47mais oui
34:47vous êtes pas loin
34:49utilities
34:50mais parce que
34:51connecté au Tamiya
34:52parce que
34:53on a besoin d'énergie
34:54modification infrastructure
34:55Nextera
34:56qui repart
34:57à la hausse
34:58simplement sur une ambition
34:59sur une ambition
35:00nucléaire
35:01ça reste
35:01il y a l'IA
35:02là on peut parler de bulles
35:04mais on parle pas
35:04d'une nouvelle valeur
35:05je m'entendais que ça
35:06mais Brookfield Corporation
35:07par exemple
35:08si on regarde eux
35:08c'est que du
35:10enfin c'est la branche nucléaire
35:11c'est un contrat
35:12de 80 milliards aujourd'hui
35:13alors oui
35:14dans l'indice
35:15effectivement
35:15ça ressort comme financière
35:17parce que c'est une holding
35:17en réalité
35:18mais comme le dit très bien Grégoire
35:19en fait c'est de l'IA
35:21qu'on achète à travers ça
35:22parce que énergie nucléaire
35:24donc besoin de puissance
35:25data center
35:26et je ne vous fais pas le résumer
35:27Petite parenthèse
35:28au milieu de cette discussion
35:30autour de l'IA
35:31malgré tout
35:31Laurent
35:32on continue d'en parler
35:35nous même
35:35qu'est-ce qu'on fait
35:36avec la macro américaine
35:37vous nous avez apporté
35:38alors c'est gentil
35:38l'indice des surprises économiques
35:40aux Etats-Unis
35:41mais il n'y a plus de données
35:43mais Laurent arrive avec un anniversaire
35:45donc je voulais arriver
35:45avec des bonnes nouvelles
35:46je voulais arriver
35:47avec des bonnes nouvelles
35:47parce que ça illustre
35:48effectivement un indice ici
35:50c'est macro et micro
35:51c'est l'avantage
35:52de l'indice de City
35:53indice de surprise économique
35:54très simple à la lecture
35:56tout ce qui est positif
35:57veut dire qu'on surprend
35:58le consensus
35:58et inversement dans la baisse
36:00je voulais juste ici
36:01effectivement signifier
36:01que quand bien même
36:02on a un shutdown
36:03on arrive aujourd'hui
36:04dans un melting pot
36:05qui est plutôt très heureux
36:06de ce point de vue là
36:07vis-à-vis des données
36:07alors après il faut le voir
36:08pour ce que c'est
36:09rappelons qu'on peut être
36:10très négatif sur les données
36:11et être surpris
36:12moins négativement qu'attendu
36:13ça suffit à avoir
36:14une surprise positive
36:15c'est ce que résume
36:16le marché
36:17on tourne autour
36:18sûrement d'un cercle
36:19qui est très élevé
36:20en termes de valorisation
36:22avec une macro
36:22qui se dégrade effectivement
36:23mais on le voit
36:24on a peut-être été
36:25un peu trop craintif
36:26de certaines données macro
36:27notamment sur l'emploi
36:28notamment sur l'immobilier
36:29qui ne trouve pas
36:30aujourd'hui de répercussions
36:31et donc on a plutôt
36:32des surprises positives
36:33donc la patte micro
36:34tient
36:35la patte macro
36:35est médiocre
36:37mais tient
36:37je rajoute à ça
36:38ma micro avec les BPA
36:39voilà le cocktail
36:40pour avoir ce niveau
36:41de valorisation
36:41une Fed vigilante
36:43on la sent
36:44même si le rythme
36:45ou la vitesse
36:46des baisses de taux
36:46la profondeur des baisses de taux
36:48n'est pas encore acquise
36:48mais on sent qu'elle est dans l'action
36:51prête à être dans l'action
36:52si nécessaire
36:53espérons-le
36:54j'espère que le marché achètera ça
36:56je commence à voir
36:57enfin on a la sensation
36:58malgré tout
36:59que le marché commence surtout
37:00à acheter le prochain président
37:01de la Fed
37:01sur la séance de mercredi soir
37:04enfin celle de jeudi
37:05pour nous
37:06en l'occurrence
37:07on a vu quand même
37:07des niveaux de taux
37:09qui étaient des niveaux de taux
37:10assez élevés
37:10on a senti le marché
37:11un peu craintif
37:12se rattraper à une branche
37:13qui était en fait
37:14à une branche de forward
37:14plutôt à 6-12 mois
37:16plutôt que ceux de décembre
37:17espérons que ça suffise
37:18un mot au passage
37:19là vous venez aussi
37:20avec toujours ces graphiques
37:21concernant l'univers du crédit
37:23donc on est sur le segment du crédit
37:27au rendement américain
37:28là aussi en complément
37:30de la lecture macro
37:32micro-boursière etc
37:34que nous raconte le marché du crédit
37:37aujourd'hui
37:38sachant que là aussi
37:39tout comme l'IA
37:40on a vu 2-3 accidents
37:42dans les marchés de private credit
37:44aux Etats-Unis
37:45First Brands
37:46Tricolor Holdings
37:47et un ou deux autres
37:48et tout de suite
37:49on a remis le nez
37:51sur des marchés
37:52en l'occurrence
37:53qui ne sont pas des marchés
37:54cotés liquides
37:55qui sont des marchés privés
37:56et donc on a tout de suite
37:57avec en plus
37:58l'aspect banque régionale
37:59derrière etc
38:00on s'est replégé dedans
38:02au moins pour quelques heures
38:03ou quelques jours
38:04au cours des dernières semaines
38:05oui en réalité je pensais arriver
38:06sur ce plateau
38:08en expliquant qu'enfin
38:09il se passait quelque chose
38:10sur le marché du crédit
38:11coté puisque c'est ce qui nous intéresse
38:12et comme vous le dites très bien
38:13ce fut un non-événement total
38:15on a mis ici en exergue
38:17alors ce graphique du spread
38:19on le connait
38:19depuis le temps qu'on le présente
38:21mais on est sur des niveaux de spread
38:22qui sont des niveaux de spread
38:23historiquement bas
38:24bien entendu
38:25donc un marché du crédit
38:26très peu intéressant aujourd'hui
38:27pour les investisseurs
38:28des primes de risque
38:29pour aller dans du high yield américain
38:31aujourd'hui c'est 3% en moyenne
38:323% de primes de risque
38:35pour aller dans du high yield américain
38:36qui n'est pas le high yield européen
38:37je le dis bien
38:38et c'est pas le high yield européen
38:39on parle pas des mêmes niveaux d'endettement
38:40de ce point de vue là
38:41on n'y touche pas
38:43disons-le très clairement
38:43mais on a eu effectivement
38:45donc les deux défauts
38:46que vous évoquez
38:46et une crainte dans les spreads
38:48à droite de ce graphique là
38:50vous avez les mouvements justement
38:51hebdomadaires sur la semaine de défaut
38:53et on voit effectivement
38:55qu'on a eu quand même
38:55des mouvements de spread
38:56très violents
38:57sur le triple C
38:58jusqu'à 70-80%
39:00de points de base d'écartement
39:01et finalement on le voit
39:02dans le graphique
39:03pris au global
39:04ça revient
39:04ça revient
39:05la poussière est retombée
39:05circulée
39:06il n'y a plus rien à voir
39:07il n'y a pas de problème
39:08sur le marché du crédit
39:09et finalement aujourd'hui
39:10on allonge
39:11alors non pas sur la partie américaine
39:13high yield où on n'est pas
39:14mais on en vient
39:15à allonger les maturités
39:16pour aller chercher des taux
39:17et très globalement
39:18ce qui va se produire
39:19c'est qu'on va commencer
39:20aussi en Europe
39:20on y en parlera peut-être tout à l'heure
39:22à aller chercher du crossover
39:23et sortir
39:24on n'aura pas le temps d'en parler
39:25mais ça veut dire
39:28la qualité de crédit
39:28c'est ça pour aller chercher
39:30le rendement qui convient
39:30aujourd'hui sur l'investment grade
39:33on a encore 3% en acturiel
39:36sur les 3-4 années
39:37donc ce n'est plus une duration suffisante
39:39on passe à 7%
39:41il faut passer à 15%
39:42on a fait l'exercice avant de venir
39:43pour avoir du 4% acturiel
39:4515 ans pardon de maturité
39:46donc ça veut dire qu'aujourd'hui
39:48on va descendre la qualité
39:50très cher
39:51allons-y sur les prévisions 2026
39:54il nous reste quelques minutes
39:56donc il faut qu'on avance un peu
39:58déjà à des mid-terms
39:59oui alors
40:00pourquoi faire les prévisions
40:01en 2026 maintenant
40:02parce que je pense que l'année 2025
40:04est faite
40:05d'accord
40:05en termes de perf
40:06donc je pense que
40:08ça peut peut-être continuer
40:08de monter un petit peu
40:09mais le S&P
40:10il est en hausse de 15%
40:11je pense que l'année
40:12on a les gagnants
40:13et les perdants de l'année
40:13voilà
40:13moi si j'étais gérant aujourd'hui
40:15je verrouillerai mes positions
40:16je loquerai mes gains
40:17je ne chercherai pas
40:18à générer encore de l'alpha
40:20alors donc
40:20j'ai regardé le cycle présidentiel
40:23en fait l'année qui vient
40:24c'est la moins favorable
40:25sur les 4 ans
40:26alors ça vaut ce que ça vaut
40:28la saisonnalité
40:28on a bien vu qu'en septembre
40:30en octobre
40:30elle était plutôt défavorable
40:31que nenni
40:32puisque les marchés
40:33voilà cette année
40:34voilà exactement
40:35donc faute d'avoir
40:36une boule de cristal
40:36on reprend ce qui s'est passé
40:38par le passé
40:38et on regarde
40:39et donc on va bien voir
40:41ce qui se passe l'année prochaine
40:42mais en tout cas
40:42les mid-terms
40:42en général c'est une année
40:44stable
40:45où ça stagne
40:46par rapport aux deux précédentes
40:49où effectivement
40:50il y a du momentum
40:51et puis l'année de l'élection
40:53où le président fait tout
40:54pour qu'il soit réélu
40:55bon l'occurrence là
40:56il ne sera pas réélu
40:57mais bon en général
40:58peut-être que ça jouera d'ailleurs
41:00je ne sais pas
41:00en tout cas
41:00les mid-terms
41:02en général
41:02c'est une année
41:03assez morose
41:07donc on va voir
41:08ce que ça nous réserve
41:09mais je pensais
41:10que c'était intéressant
41:11du point de vue
41:12de la saisonnalité
41:12de rappeler que
41:13on vous dit
41:14ça peut calmer un peu le jeu
41:15surtout quand on arrive
41:16après le cycle haussier
41:18qu'on connaît
41:18je pense que ça serait
41:19peut-être légitime
41:20de voir un petit peu
41:21les choses se tasser
41:22rapidement Laurent
41:23S&P 2026
41:24quel est le scénario
41:26que vous avez envie
41:26de privilégier
41:27à date aujourd'hui ?
41:29Alors
41:29le scénario que j'ai envie
41:30de privilégier
41:31ça va être celui
41:32que je viens d'exprimer
41:32c'est-à-dire une année
41:332026
41:34en dents de scie
41:35en range
41:36avec in fine
41:37puisque de toute façon
41:38les marchés américains
41:39vont continuer de monter
41:40et comme le disait Kevin
41:41il n'y a pas non plus
41:42de facteur
41:43qui soit particulièrement
41:44alarmant
41:45à ce stade-là
41:47puis je ne parle même pas
41:48des cadeaux fiscaux
41:48de Trump
41:49l'année prochaine
41:50moi je vois le S&P
41:52dans un an
41:53à 7200 points
41:54donc
41:55c'est pas très haut
41:57c'est modeste
41:57par rapport au niveau
41:58atteint aujourd'hui
41:59absolument
42:00donc ça montre bien
42:01pour moi
42:01qu'on devrait assister
42:03à une respiration
42:05à une pause
42:06dans ce bull market
42:08avec des points d'entrée
42:09autour de 6200 points
42:11là il faut tout vendre
42:12et acheter des actions
42:12américaines
42:13sur ces niveaux
42:14parce que je pense
42:15qu'effectivement
42:15ça sera un petit peu
42:16ce qu'on a vécu
42:17en avril
42:186200 vous dites
42:19si on retombe
42:20si on voit le S&P
42:21à 6200
42:21il faut y aller
42:22toute chose égale par ailleurs
42:23il ne faut pas trop
42:23se poser de questions
42:24c'est un beau buy the deep
42:25ah oui absolument
42:26bon
42:26sur le stock 600
42:27donc l'Europe
42:29vous dites
42:29on vise 600 points
42:31en 2026
42:31là aussi ça fait
42:32une progression
42:33somme toute modeste
42:34par rapport au niveau
42:34sur lesquels
42:35on se passe aujourd'hui
42:36mais j'ai pas les arguments
42:37quand je vois
42:38le stock 600
42:39j'ai pas les arguments
42:40pour être ultra bull
42:41mais en même temps
42:42je vois pas de volatilité
42:44particulière
42:45le stock 600
42:47il est dans un canal
42:47haussier
42:48depuis 2022
42:50il va doucement
42:51mais il va sûrement
42:52donc je pense
42:53qu'il va continuer
42:53sur ce rythme
42:54je pense qu'il y a
42:55un point d'achat
42:56entre 540 et 560 points
42:58sur le stock 600
42:59sur lesquels
43:00il faudra vraiment
43:01s'interroger
43:01techniquement
43:02c'est un énorme niveau
43:03donc il y a effectivement
43:05sur repli
43:05une opportunité
43:06bon
43:06et puis à plus court terme
43:07pour le mois de novembre
43:09vous insistez quand même
43:10sur l'idée
43:11d'une rotation
43:13pour les secteurs
43:16on va dire même
43:16sur décembre
43:17j'aime bien la santé
43:19et ça je me fie
43:20uniquement
43:21à des critères
43:22techniques
43:22et des ratios
43:23de force relative
43:24où la santé
43:25européenne
43:25et même américaine
43:26est en train
43:27de se réveiller
43:28donc pourquoi pas
43:29j'aime également
43:31l'énergie
43:32alors j'ai peut-être tort
43:34mais je trouve
43:35que là aussi
43:36il y a effectivement
43:37quelque chose
43:37qui est en train
43:38de se passer
43:39et puis j'aime
43:39la distribution
43:40qui pour le coup
43:41elle est forte
43:42en Europe
43:43donc voilà
43:44trois secteurs
43:44que j'aime bien
43:44alors j'aime toujours
43:45les banques
43:46l'assurance
43:46mais enfin bon
43:46je pense que si on essaie
43:48dans les nouveautés
43:48oui
43:48dans les nouveautés
43:50on cherche des nouvelles idées
43:50ben oui
43:51c'est pas facile
43:51de trouver des nouvelles idées
43:52dans ce marché
43:53non pas simple
43:54effectivement
43:54vous vous êtes venu
43:55avec un graphique
43:56sur le lien
43:57entre le niveau
43:58de valorisation
43:59et les espérances
44:00de rendement
44:01à horizon 3 mois
44:02et à horizon 5 ans
44:04partant des niveaux
44:05de valo
44:06qu'on a pu décrire
44:06avec vous
44:07au cours de cette émission
44:08qu'est-ce qui peut se passer
44:10à 3 mois
44:11et qu'est-ce qui peut se passer
44:12à 5 ans
44:13Kévin
44:14alors ça répond à la question
44:15effectivement
44:16à quoi sert la valorisation
44:17je vais répondre à celle
44:18qu'est-ce qui peut se passer
44:19à 3 mois
44:19le graphique
44:20qu'on le donne très clairement
44:20c'est le graphique de droite
44:21on ne sait pas
44:22et on ne peut pas savoir
44:23la valorisation
44:24n'a pas de pouvoir prédictif
44:26effectivement
44:26à 3 mois
44:27statistiquement on le voit
44:28ça ne donne rien
44:29en moyenne
44:30d'ailleurs
44:31si on regarde le nuage
44:31avec ces niveaux de valorisation
44:33à 3 mois
44:33c'est plutôt positif
44:34c'est compris
44:35dans des proportions
44:36qui vont mettre
44:37une médiane à 10%
44:38de progression
44:39à peu près du S&P
44:39c'est 3 mois après
44:40assez simple
44:41plus fort niveau
44:42momentum
44:43poursuite du rallye aussi
44:44tout simplement
44:45les sommets sont faits
44:46pour être battus
44:46exactement
44:46donc à 3 mois
44:47ça ne dit rien du tout
44:49ce qui est beaucoup plus intéressant
44:50effectivement
44:51c'est la projection à 5 ans
44:52c'est pour ça qu'on est
44:53très embêtant
44:54dans notre picking
44:55effectivement
44:55sur les niveaux de valorisation
44:56là on le voit
44:57le pouvoir prédictif
44:58est beaucoup plus fort
44:59puisque à 5 ans
45:01non pas on lance la pièce
45:02mais on voit
45:03ce nuage
45:03il est très particulier
45:04avec ce qui se situe
45:06à gauche du nuage
45:07à savoir des rendements
45:08qui sont des rendements
45:09pauvres
45:09à 0 voire légèrement négatifs
45:11mais disons le négatif
45:12sur ces niveaux
45:13de valorisation actuelle
45:14bien entendu
45:14on consomme les bénéfices
45:16des 5 prochaines années
45:17boursièrement parlant
45:18absolument
45:18à 27 fois
45:19vous êtes sur un niveau
45:20qui statistiquement
45:21ne donne rien en retour
45:22absolument
45:23sauf encore une fois
45:24avoir une bulle
45:25qui se réalise
45:26de ce point de vue là
45:27avec des BPA
45:28qui viendront dégonfler
45:29très naturellement la chose
45:30et donc se repositionner
45:31dans le nuage
45:31merci beaucoup messieurs
45:33merci pour
45:34ce tableau de bord
45:36des marchés
45:36toujours très dense
45:37très instructif
45:38avec les graphiques
45:39que vous nous apportez
45:40et on se retrouve
45:41chaque dernier
45:42vendredi du mois
45:43avec Kevin Lenoaille
45:44directeur associé
45:45chez Avant-Garde
45:46Family Office
45:46et Laurent Albi
45:47responsable de Next Momentum
45:49et membre cofondateur
45:50également
45:51de Calais 360
45:52Le dernier quart d'heure
46:04de Smartbourg
46:04chaque soir
46:05c'est le quart d'heure
46:05thématique
46:06une fois par mois
46:07le thème
46:08c'est celui
46:08de l'éducation financière
46:09avec un décryptage
46:10économique
46:11réalisé
46:13de main de maître
46:14par Michel Rumi
46:15économiste associé
46:16de SPAC
46:17à mes côtés
46:17en plateau
46:18bonsoir Michel
46:18bonsoir Grégoire
46:19un thème
46:20parfait je trouve
46:21pour conclure
46:22cette semaine
46:23parlons de la croissance
46:24française
46:25des déterminants
46:26de la croissance
46:27française en particulier
46:28mais des déterminants
46:29de la croissance
46:29économique
46:30en général
46:31je veux bien
46:32quand même
46:32votre lecture
46:33de ce chiffre
46:34qui a pu surprendre
46:35à la fois
46:36les économistes
46:37les prévisionnistes
46:38l'univers politique
46:39également
46:40peut-être
46:41parce qu'on avait déjà
46:42affiché 0,3%
46:43de croissance
46:43au Q2
46:44pour la France
46:45qui est déjà
46:45une performance
46:46un peu supérieure
46:47au standard habituel
46:48et là on se retrouve
46:49avec un plus 0,5
46:50tout à fait
46:51ce qui est assez surprenant
46:52et ce qu'il faut bien voir
46:54c'est que
46:55en 2025
46:57maintenant
46:57avec cette performance
46:58on va arriver
47:00à plus de 0,7%
47:02la quête
47:02à plus 0,8%
47:03moi j'ai vu
47:03exactement
47:04oui mais plus 0,7%
47:05j'ai ralenté
47:06donc ça veut dire que
47:08c'est mieux qu'attendu
47:10et donc
47:11c'est positif
47:12et donc là
47:12malgré tout
47:14je dirais
47:15dans le contexte européen
47:16c'est bien
47:17mais peut mieux faire
47:18on va dire ça
47:19comme ça
47:19mais il y a plusieurs facteurs
47:21en fait
47:22qui peuvent expliquer
47:23ces performances
47:24première des choses
47:25c'est la consommation
47:26des ménages
47:26qui est relativement
47:28dynamique
47:29et qui reste le moteur
47:30de l'économie française
47:31mais ce qu'il faut bien voir
47:33c'est qu'avec un pouvoir d'achat
47:35qui est contraint
47:35notamment avec l'inflation
47:37et bien
47:38cette consommation
47:39a changé de nature
47:40on va dire
47:41la baisse de la consommation
47:42alimentaire
47:42mais a été compensée
47:43plus que compensée
47:44par la consommation
47:45je dirais
47:46de la
47:46énergétique
47:48tout à fait
47:49et en même temps aussi
47:50bon il y a toujours
47:51le soutien ciblé
47:52de l'état
47:52et puis également aussi
47:54on a le marché du travail
47:56qui est relativement stable
47:57autour de 7,5%
47:58de la population active
47:59donc ça peut donner
48:00un climat de confiance
48:01et par contre
48:02ce qui est surprenant
48:03c'est que les entreprises
48:04ont montré
48:05une capacité d'adaptation
48:06en fait
48:07il y a les exportations
48:08de manière globale
48:09se sont mieux comportées
48:10les importations
48:11se sont repliées
48:12et les investissements
48:14des entreprises
48:15on va dire
48:15se sont relativement
48:17bien maintenus
48:18donc ce qui veut dire
48:19qu'on a une croissance
48:21pas spectaculaire
48:22mais elle est significative
48:23soutenue
48:24notamment
48:24par le rôle de l'état
48:26on a du mal
48:27à dire spectaculaire
48:27mais encore une fois
48:28un trimestre à plus 0,5%
48:30pour la France
48:30c'est pas tous les 4 matins
48:32je parle sous votre contrôle
48:34vous dites soutien budgétaire
48:35ciblé de l'état
48:36enfin ciblé
48:37mais néanmoins
48:38à un niveau élevé
48:38oui oui
48:39d'accord
48:39j'avais l'impression
48:42qu'on ciblait
48:43la défense publique
48:44c'est quand même
48:45c'est important
48:46c'est un pilier costaud
48:47comment la France
48:49se situe
48:50dans ce moment
48:52conjoncturel
48:53par rapport
48:53aux autres pays européens
48:55ce qui se passe
48:56c'est que
48:56la zone euro
48:57en fait
48:57devrait croître
48:59aux alentours
48:59je dis bien
49:00toujours
49:00aux alentours
49:01d'un peu moins
49:02de 1%
49:03en 2025
49:03il est prévu
49:051,4%
49:05en 2026
49:06ce qui veut dire
49:07que la France
49:07malgré ses résultats
49:08on va dire significatifs
49:11et bien
49:11croît moins vite
49:13que la moyenne
49:14de la zone euro
49:15et notamment
49:15à partir de ceux
49:16des pays de l'Est
49:17et ce qui veut dire
49:18que la France
49:19se situe dans des performances
49:20basses
49:20au niveau européen
49:21et donc aujourd'hui
49:22ce qu'il faut bien voir
49:23c'est pas de croître
49:24mais de croître
49:25on va dire autrement
49:26notamment
49:27plus efficacement
49:28plus équitablement
49:29parce qu'aujourd'hui
49:30il y a des grands problèmes
49:31et puis durablement
49:32en fait
49:32si je veux faire une formule
49:33il faudrait avoir
49:34une croissance
49:34en quête de sens
49:35ce qui ferait
49:37qu'on pourrait faire
49:38des choses
49:39beaucoup
49:40agables
49:40voilà
49:40exactement
49:41qui contribue
49:43à cette croissance
49:44le plus ?
49:46en fait
49:46la croissance
49:48est soutenue
49:49par les services
49:50la valeur ajoutée
49:51des services
49:51constitue à peu près
49:5256% du PIB
49:54et aussi
49:55par des investissements
49:56classiques
49:57ou la construction
49:58et ce qu'il fait
49:59c'est que
50:00au-delà de la croissance
50:02il y a aussi
50:02certains secteurs
50:03industriels
50:04exportateurs
50:05ou haut de gamme
50:06et c'est ça
50:06qui fait un peu
50:08cette dynamique
50:11économique français
50:12mais malgré tout
50:14c'est quand même
50:15très restreint
50:16et ça limite
50:17en fait
50:18les possibilités
50:19de croître
50:19de façon
50:20on va dire
50:21plus dynamique
50:22et plus certaine
50:23pour la vie
50:24non mais c'est intéressant
50:25quand même
50:25de rappeler
50:26les services marchands
50:28dont on parle
50:30souvent assez peu
50:31mais il y a
50:32deux segments
50:32là ça a été relevé
50:33par un des économistes
50:34de Rex et Code
50:35le segment
50:36information et communication
50:37qui progresse
50:38d'1,6%
50:401,6%
50:42sur le trimestre
50:42on était déjà
50:43positif
50:43à plus 0,4%
50:44sur le trimestre précédent
50:45et le secteur
50:46des services
50:47aux entreprises
50:48aussi
50:48qui englobe
50:49par exemple
50:50les services financiers
50:51qui lui aussi
50:51croient à plus de 1%
50:52sur ce trimestre
50:54il y a quand même
50:56une performance
50:56technologique
50:58et financière
50:58à travers ces services
51:00qui est bonne
51:00la France
51:01a un écosystème
51:02technologique
51:03performant
51:03et des activités
51:05financières
51:05dynamiques
51:06et performantes
51:06qui soutiennent
51:07la croissance
51:08qui soutiennent
51:08la croissance
51:09malgré tout
51:10on est limité
51:11on va dire
51:12un peu sur l'industrie
51:13le relais industriel
51:15est un peu moins puissant
51:19comment la partie
51:20dépense publique
51:20influence la croissance
51:22économique
51:23Michel ?
51:23En fait
51:24la France est l'un des pays
51:26où la dépense publique
51:27est la plus élevée
51:28puisqu'on est à plus
51:29de 55% du PIB
51:30et dans le contexte actuel
51:33le moteur privé
51:35est hésitant
51:36ce qui veut dire
51:36que les entreprises
51:37ont des réticences
51:39à investir
51:39c'est pour ça
51:40que tout à l'heure
51:41quand je disais
51:41que les investissements
51:42se sont repartis
51:42et se sont redressés
51:43c'était assez exceptionnel
51:45et donc en fait
51:46la dépense publique
51:47va jouer un rôle
51:48de stabilisateur
51:49automatique
51:50à travers
51:50les transferts sociaux
51:52comme les allocations
51:53les retraites
51:54qui maintiennent
51:55on va dire
51:55un niveau de demande
51:56mais également
51:57les investissements
51:58publics
51:58dans les infrastructures
52:00qui vont créer
52:00de la valeur ajoutée
52:02en même temps
52:02des emplois
52:03et puis aussi
52:03des plans de soutien
52:04ciblés
52:04comme je disais
52:05qui évitent
52:05les faillites en chaîne
52:07comme on l'a vu
52:08après la crise énergétique
52:09mais malgré tout
52:10toute cette dépense
52:11a aussi une limite
52:12c'est qu'elle gonfle
52:13le déficit public
52:13et à court terme
52:15certes ça évite
52:16une récession
52:17mais à quel prix
52:17oui c'est ça
52:18et puis
52:19est-ce que ce déficit
52:20continue de générer
52:21des points de croissance
52:22enfin
52:22quelles sont les implications
52:23du déficit public
52:25et du niveau
52:25de déficit public
52:26aujourd'hui en France
52:27pour notre économie
52:28c'est ça
52:29qu'il faut bien saisir
52:31c'est que
52:31c'est l'autre en face
52:33l'autre face
52:33du miroir
52:34aujourd'hui
52:35on estime
52:37que le déficit public
52:39sera d'environ
52:40légèrement supérieur
52:41à 5% du PIB
52:42et donc
52:43au-delà du seuil
52:44européen
52:45et ça veut dire
52:47que l'État
52:47vit au-dessus
52:48de ses moyens
52:48mais la question
52:50du déficit
52:51et de la soutenabilité
52:52des finances publiques
52:53pose on va dire
52:54deux questions
52:56à court terme
52:57ça pose pas trop
52:57de problèmes
52:58parce que les taux
52:58d'intérêt
52:59se sont stabilisés
53:00et la France
53:01conserve à ce jour
53:02la confiance des marchés
53:03mais à moyen terme
53:04cela n'évite pas
53:06la question
53:07de la réduction
53:08des déficits structurels
53:09et donc
53:11il va falloir repenser
53:12tout le modèle
53:12des prélèvements
53:13etc.
53:13et donc aujourd'hui
53:14c'est
53:14et c'est la question
53:15qui pose
53:17c'est faut-il réduire
53:18les dépenses publiques
53:18pour entrer
53:19on va dire
53:19dans les clous
53:20des finances publiques
53:22européennes
53:22ou doit-on soutenir
53:23la croissance
53:24quitte à retarder
53:25on va dire
53:26cette
53:26je dirais
53:28le respect
53:29de ces finances
53:30des créateurs
53:30et donc
53:31en même temps
53:32ça pose la question
53:32de l'efficacité
53:33dans les dépenses publiques
53:34c'est ça qui pose
53:34c'est le même
53:35la question centrale
53:36du sujet français
53:39mais pas que
53:40un sujet global
53:42pour beaucoup
53:42d'économies
53:43justement
53:44comment vous
53:46en tant qu'économiste
53:47vous regardez ce débat
53:48sur la nécessité
53:50de concilier
53:51la croissance économique
53:53avec
53:54ce qu'on appelle
53:55la justice sociale
53:56aujourd'hui
53:56c'est une question majeure
53:58et un enjeu majeur
53:59parce que
54:00ce qu'il faut bien voir
54:00c'est que la croissance
54:01française
54:02profite peu
54:03à la classe moyenne
54:04aux classes populaires
54:04et il y a un sentiment
54:06d'injustice
54:06qui apparaît
54:07parce que
54:08les prix augmentent
54:09plus vite
54:09que les salaires
54:10et en même temps
54:11la dépense publique
54:12semble moins
54:14cibler
54:14les plus fragiles
54:15et donc
54:16c'est là
54:16la fête
54:18et donc
54:18l'objectif
54:19c'est de concilier
54:20croissance et équité
54:21et en fait
54:22il y a
54:22à mon sens
54:23trois axes
54:24c'est d'abord
54:25réorienter
54:26les dépenses publiques
54:27vers la formation
54:28la transition énergétique
54:29et le logement
54:30parce que ça
54:31ce sont des investissements
54:32à long terme
54:32qui vont créer
54:33des emplois
54:33mais en même temps
54:34ça résout
54:34certains petits problèmes
54:36même des grands problèmes
54:37pour la population
54:37également aussi
54:38renforcer la progressivité
54:40de la fiscalité
54:41notamment
54:42en allégeant
54:43la charge
54:43sur le travail
54:44et ciblant mieux
54:45les ailes
54:46mais en même temps
54:46aussi il faut voir
54:47le côté des entreprises
54:49et puis aussi
54:50favoriser la mobilité sociale
54:51parce que
54:52en fait
54:52si on s'aperçoit
54:53que même en travaillant
54:54on n'a pas d'évolution
54:55au niveau professionnel
54:57et bien
54:58on a
54:59la croissance
54:59perd un peu son sens
55:00pour la population
55:02et donc
55:03c'est pour cela
55:03qu'il faut recréer
55:04un sentiment
55:05de confiance
55:06une croissance injuste
55:08est aussi une croissance fragile
55:09comme vous dites
55:10oui tout à fait
55:11tout à fait
55:11parce que
55:12la question qui fait
55:14c'est qu'à un moment donné
55:15on n'est pas à l'abri
55:16de retours
55:18de bâton
55:19sur les tensions sociales
55:21de se sentir à côté
55:22du chemin
55:23de la croissance
55:24et ça
55:24ça peut poser
55:25des problèmes
55:25par la suite
55:26bon ben justement
55:27c'est quoi les risques
55:28à court terme
55:28pour l'économie française
55:29selon vous Michel ?
55:31et bien
55:31aujourd'hui
55:32je dis que la France
55:33tient bon
55:34mais ça ne suffit pas
55:35ça ne suffit pas
55:36il faut réorienter
55:37les moteurs de la croissance
55:39notamment
55:39par rapport
55:41aux voisins européens
55:42il y a trois grands risques
55:43à mon sens
55:43le risque budgétaire
55:44si les taux d'intérêt
55:46remontent
55:47et bien
55:47la charge de la dette
55:48va être de plus en plus élevée
55:50ça veut dire
55:50que les premières estimations
55:52font plus de 70 milliards
55:53en 2027
55:54ce qui veut dire
55:54que ce serait
55:55le premier poste de dépense
55:56donc c'est une mauvaise image
55:58et en même temps
55:58il faudra gérer la situation
55:59la deuxième
56:00c'est le risque social
56:01parce qu'on n'en voit pas
56:02on ne le sent pas
56:03on parle toujours finance
56:04mais le risque social
56:05est important
56:06parce que beaucoup de personnes
56:07se sentent un peu
56:08à l'étroit
56:10et donc
56:10si cette tension
56:12cette contestation
56:13se prolonge
56:13ça va créer
56:14des freins
56:15pour l'investissement
56:16pour le climat social
56:17et entamer
56:18on va dire
56:19la confiance en général
56:20et puis en même temps
56:21le risque externe
56:22c'est que la France
56:22elle n'est pas tout seule
56:23on dépend beaucoup
56:24de l'Allemagne
56:25on dépend aussi
56:25je dirais
56:26des exportations
56:28vers la Chine
56:29ou d'autres secteurs
56:30et si nos voisins
56:32viennent à ralentir
56:33leur croissance
56:34et bien nous
56:35on serait
56:35on va dire
56:36touchés par cet effet
56:38de second tour
56:38donc c'est cela
56:39qu'il faut poser le problème
56:40là maintenant
56:41il y a des opportunités
56:42il y a des risques positifs
56:43oui oui oui
56:44des opportunités
56:45on va terminer
56:46sur quelque chose
56:46de positif
56:47il y a une réindustrialisation
56:50il y a la transition énergétique
56:52qui peut aussi servir
56:53il y a l'innovation technologique
56:54mais qui peuvent donner
56:56une nouvelle dynamique
56:56de croissance
56:57mais simplement
56:58ça c'est beaucoup plus long
56:59qui nécessite aussi
57:00toujours le problème
57:01du financement
57:01et on retombe
57:02sur le débat actuel
57:03merci beaucoup Michel
57:05débat en cours
57:05au moment où on se parle
57:07à l'Assemblée Nationale
57:08Michel Remy
57:09économiste associé de SPAC
57:10avec nous
57:11une fois par mois
57:12le dernier vendredi du mois
57:14pour cet exercice
57:15de décryptage économique
57:16en l'occurrence
57:17autour des déterminants
57:18de la croissance française
57:19pour ce troisième trimestre
57:21à l'Assemblée Nationale
57:23à l'Assemblée Nationale
57:24à l'Assemblée Nationale
57:25Sous-titrage Société Radio-Canada
57:28– Sous-titrage FR 2021
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