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  • il y a 2 mois
Mardi 28 octobre 2025, retrouvez Vincent Chaigneau (Directeur de la recherche, Generali Investments), Roni Michaly (Président Directeur Général, Galilée AM), Florent Wabont (Économiste, ECOFI) et Cyriaque Dailland (Gérant diversifié, Sanso Longchamp AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box, vous nous suivez en live également sur nos réseaux sociaux
00:20et notamment sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change et vous nous retrouvez en rattrapage tous les soirs en replay bien sûr sur bsmart.fr
00:27ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées au sommaire de cette édition ce soir.
00:33Une séquence importante qui s'ouvre dans les 48 prochaines heures avec coup sur coup la décision de la réserve fédérale américaine attendue demain soir
00:42et la publication du groupe des GAFAM avec trois d'entre eux qui publieront leurs résultats ce soir, demain soir pardon, après la clôture du marché américain,
00:51demain soir dont Microsoft. Microsoft qui voit sa capitalisation boursière franchir à nouveau les 4 trillions de dollars
00:58accompagné en ce sens par Apple qui pour la première fois de son histoire franchit également ce seuil symbolique.
01:03Microsoft qui vient de consolider et d'étendre son partenariat avec OpenAI.
01:10Microsoft qui décindra désormais 27% du capital d'OpenAI, OpenAI de son côté s'engage à continuer d'acheter toujours plus de services à Microsoft
01:20dans la division Azure de Microsoft bien sûr dédiée au centre de données notamment OpenAI qui pourrait acheter jusqu'à 250 milliards de dollars de services Azure à Microsoft dans les prochaines années.
01:34Rendez-vous compte, le chiffre d'affaires de la seule division Azure aujourd'hui étant de 100 milliards de dollars.
01:41Voilà donc où on en est du thème de l'IA qui emporte tout sur son passage.
01:45La tech continue de bien se porter et y compris à Paris pourrait-on dire puisqu'on voit un rebond du titre Capgemini aujourd'hui à l'occasion de la publication trimestrielle du groupe.
01:55A l'inverse, plus compliqué pour BNP Paribas qui s'affiche comme une des lanternes rouges du jour sur le marché parisien.
02:03Pauline Grattel vous apportera bien sûr plus de détails dans un instant sur cette nouvelle journée de publication d'entreprise.
02:10Discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché évidemment.
02:13Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, le quart d'heure thématique focus justement sur le thème des énergies propres qui fait son retour cette année.
02:21C'est la meilleure thématique de l'année derrière celle de l'exploration spatiale.
02:25Nous en parlerons avec Ronny Micheli, le président de Galilée Asset Management qui sera notre invité dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:33Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:47Bonsoir Pauline.
02:48Bonsoir.
02:48Beaucoup d'informations encore à digérer pour les investisseurs aujourd'hui.
02:53Et à la clé des indices européens qui évoluent sans tendance très ferme et plutôt en ordre dispersé.
02:58Oui, le CAC 40 en France évolue sans tendance marquée autour de 8200 points.
03:03Aujourd'hui, on a regardé plusieurs publications.
03:05Capgemini soutient l'indice parisien et BNP Paribas le plombe.
03:09On y revient.
03:10Aux Etats-Unis, les indices ouvrent à nouveau en hausse après une séance rythmée par des records en série hier.
03:17Le S&P 500 a même dépassé les 6800 points pour la toute première fois.
03:21Les records se poursuivent d'ailleurs encore aujourd'hui pour le Dow Jones et le MSCI World ou encore pour Microsoft et Apple dont les capitalisations boursières dépassent à leur tour les 4000 milliards de dollars.
03:34Et rejoignant ainsi évidemment Nvidia par exemple, Microsoft qui annonce une consolidation, un approfondissement même de son partenariat avec Open&A.
03:43Oui, la start-up annonce en effet avoir finalisé la restructuration de son organisation.
03:49Dans le nouveau schéma, Microsoft détiendra 27% du capital et aura accès au modèle d'Open&A jusqu'à 2032.
03:57De son côté, Open&A s'engage à augmenter encore ses achats de services Azure jusqu'à 250 milliards de dollars.
04:03Un mot des marchés obligataires avant d'attaquer la page résultat, Pauline.
04:07Le rendement américain à 10 ans évolue aujourd'hui autour de 4%.
04:10En Europe, le rendement allemand de même échéance est stable autour de 2,60%.
04:15Sur le marché d'échange, l'euro dollar se traite autour de 1,650 aujourd'hui.
04:19Enfin, l'or poursuit son repli et cède encore 2% au cours de la séance sous 4000 dollars l'once.
04:25Place à la microéconomie donc et aux publications d'entreprises avec plusieurs composantes du CAC 40 qui était attendu aujourd'hui.
04:32Oui, on commence avec Capgemini en hausse de plus de 5% au meilleur de la séance.
04:37Le chiffre d'affaires progresse de 3% à taux de change constant.
04:41La société relève son objectif de croissance.
04:44Aux antipodes, BNP Paribas est sanctionné.
04:46Le titre recule de 4%.
04:48Le résultat net est inférieur aux attentes.
04:51BNP déclare que les charges liées à l'intégration d'AXA-IM ont pesé sur les résultats du troisième trimestre.
04:57Et puis, toujours au sein du CAC, Air Liquide ou encore Danone ont également livré leur compte.
05:01Oui, Danone, tout d'abord fait état d'une solide croissance au troisième trimestre de 4% à taux de change constant.
05:07Les objectifs annuels sont confirmés.
05:10Le titre est en repli de 1%.
05:12Air Liquide gagne 2% après sa publication.
05:15La copie rendue est conforme aux attentes avec un chiffre d'affaires en hausse de 2% en données comparables au troisième trimestre.
05:21Parmi les mouvements significatifs à la hausse, a signalé aujourd'hui ceux de Eden Red qui voit son titre gagner 5%
05:27ou encore ceux de Ploxy dans le même secteur qui voit son cours de bourse progresser de 4% au cours de la séance.
05:33Oui, l'Assemblée nationale a rejeté la proposition de création d'une taxe patronale de 8% sur les titres restaurants et les chèques vacances.
05:41Elle était proposée dans le projet de budget de la sécurité sociale.
05:45Le vote doit toutefois être confirmé au Sénat.
05:47Aux Etats-Unis, UPS bondit après sa publication.
05:51Oui, le titre s'envole de 8% à l'ouverture des marchés après avoir perdu tout de même 30% depuis le début de l'année.
05:57Dans son sillage, FedEx grimpe de 2%.
05:59UPS dépasse les attentes de bénéfices au troisième trimestre.
06:03Les prévisions de chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre sont optimistes grâce au fait de fin d'année.
06:08Paypal est également en forte hausse avec une progression de son cours de bourse de plus de 10% après ses trimestriels.
06:14Oui, c'est un sans-faute pour Paypal, le titre bondit donc.
06:18Et c'est aussi et surtout grâce à l'annonce d'un accord avec OpenAI pour devenir le premier portefeuille de paiement intégré dans le chat GPT dès l'année prochaine.
06:27Concernant les résultats, ils sont supérieurs aux attentes.
06:30Enfin, l'objectif annuel de bénéfices par action est relevé.
06:33Quel sera le programme de demain à l'agenda pour les investisseurs, Pauline ?
06:37Les investisseurs attendent demain les décisions monétaires de la Réserve fédérale américaine et de la Banque du Canada
06:43qui devraient toutes les deux abaisser leur taux directeur de 25 points de base.
06:47On attend aussi demain la première estimation de croissance du troisième trimestre en Espagne.
06:51Du côté des résultats, il faudra attendre la clôture de Wall Street demain soir
06:55pour prendre connaissance des comptes de trois magnifiques Microsoft, Alphabet et Meta.
07:00Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:07Sous-titrage Société Radio-Canada
07:37Cette série de licenciements annoncés par des grands groupes américains, UPS, Pauline en parlait à l'instant,
07:43au-delà des très bons résultats, le groupe annonce avoir supprimé 34 000 jobs cette année dans l'entreprise
07:52contre 20 000 ciblés au départ, c'est quand même énorme.
07:56On a bien sûr Amazon qui finalement ne licencie pas 30 000 personnes,
07:59mais annonce pour l'instant un chiffre de licenciement de l'ordre de 14 000 emplois.
08:06General Motors a également mis de côté quelques 200 employés.
08:10Target, dans la grande distribution, prévoit de couper environ un millier de jobs, etc.
08:17Meta aussi doit couper des emplois dans le secteur financier, dans la banque.
08:22Est-ce qu'on est là sur les effets d'une économie américaine qui ralentit ?
08:25Ou est-ce qu'on est là sur les effets d'une économie américaine qui est en train de gagner en productivité
08:30avec, enfin, de premiers résultats liés à ces dépenses d'investissement frénétiques dans l'intelligence artificielle ?
08:37C'est en effet la question.
08:38Si je suis un peu taquin, on pourrait dire qu'effectivement,
08:41dire qu'on licencie parce qu'on gagne en productivité avec l'intelligence artificielle,
08:45c'est mieux que de dire qu'on licencie parce que l'économie ralentit.
08:48C'est ça, c'est la meilleure phase de l'histoire.
08:50Ça, c'est parce que je suis un petit peu...
08:52Vous n'êtes pas la tête d'Amazon, l'occurrence, Florent.
08:56Mais le sujet, vous avez raison, c'est l'intelligence artificielle, c'est l'éléphant dans la pièce.
09:00D'ailleurs, il suffit d'écouter ce qui vient d'être dit à l'instant.
09:03On a cité, je ne sais pas, au moins cinq ou six fois le nom d'OpenAI.
09:06Donc, c'est un peu le sujet.
09:08Y a-t-il aujourd'hui des gains de productivité mesurables dans l'économie américaine
09:12du fait de l'intelligence artificielle ?
09:13Franchement, je ne pense pas.
09:15Et à ce stade, il est très difficile d'avoir une conclusion.
09:19C'est un peu l'espoir.
09:20Enfin, ce n'est même pas un peu.
09:21C'est l'espoir que l'on ait des gains de productivité liés à l'intelligence artificielle.
09:25Sinon, il n'y aurait pas autant d'investissements là-dedans.
09:28Il n'y aurait pas autant de deals qui se font, etc.
09:31Ce qui est intéressant, dans la nature des emplois coupés par Amazon,
09:33ce n'est pas les emplois dans les entrepôts, par exemple.
09:36C'est vraiment des emplois dans les bureaux, des fonctions support, etc.
09:41Contrairement, effectivement, aux précédentes révolutions technologiques,
09:45ou ruptures technologiques, Internet, etc.
09:47Là, ça s'attaque directement aux professions intellectuelles.
09:51Peut-être que ce sont des signes précurseurs.
09:53L'histoire nous le dira.
09:54Mais à ce stade, il est difficile de le déterminer avec précision, je dirais.
09:58Maintenant, sur les gains de productivité,
09:59si l'on écoute les cabinets de conseil privés,
10:03évidemment qu'ils sont très positifs sur les gains de productivité.
10:08En revanche, les universitaires le sont beaucoup moins.
10:11Et encore, même au sein de ce groupe,
10:14il y a des dissensions et des résultats qui varient.
10:16Donc, au global, on a un étalage,
10:18enfin, on a quelque chose de très éparses en termes de gains de productivité anticipés
10:22à horizon 10, 15, 20 ans vis-à-vis de l'intelligence artificielle.
10:25Donc, la conclusion, en fait, c'est qu'on n'en sait pas grand-chose.
10:27On sait néanmoins que ça aura des gains de productivité, effectivement, positifs.
10:32C'est déjà une clé de lecture importante.
10:36Mais voilà.
10:36Et donc, effectivement, c'est l'enjeu.
10:38Et donc, on le voit.
10:41C'est effectivement le sujet majeur.
10:43On dit souvent que les marchés ne sont pas l'économie.
10:45Mais là, en l'occurrence, force est de constater
10:47que l'intelligence artificielle commence à transparaître aussi dans les données économiques.
10:53Les plans d'investissement, forcément, c'est du PIB
10:55qui est généré.
10:56Quand on parle de construction de centres de données,
10:58il faut acheter aussi de l'équipement informatique.
11:00Alors, il faut faire attention quand on regarde les résultats du premier semestre sur le PIB.
11:05Il y a eu quand même un effet très délétère de la politique commerciale de Donald Trump.
11:09Une perturbation sur les importations, les exportations.
11:12Il faut faire attention à ne pas surestimer les effets de l'IA.
11:14Mais ces dépenses de CapEx, elles comptent beaucoup quand même dans la croissance du premier semestre dans son ensemble.
11:20Et après, on peut même aller un petit peu plus loin en se disant que la hausse des marchés financiers
11:23a engendré un effet richesse pour les ménages les plus aisés.
11:26Et même pour les ménages pas forcément les plus aisés, d'ailleurs.
11:29Parce qu'on voit qu'il y a une participation de plus en plus grande des investisseurs particuliers
11:33sur le marché des actions.
11:34Et donc, de ce point de vue-là, on peut dire que ça alimente aussi la consommation.
11:39Tant et si bien qu'on a effectivement un ralentissement de l'économie américaine.
11:42Peut-être que ces licenciements sont liés à ça.
11:45Mais l'intelligence artificielle pourrait être l'arbre qui cache un petit peu la forêt.
11:48La vitesse de diffusion d'un outil comme ChatGPT est spectaculaire et reste historique à ce stade.
11:54Par rapport à l'adoption qu'on a eue d'Internet il y a une vingtaine d'années, etc.
11:58Vincent, est-ce qu'il y a une corrélation entre cette diffusion massive à un taux, une vitesse,
12:04spectaculaire et la vitesse à laquelle on va pouvoir observer des gains de productivité
12:09liés à cette technologie ?
12:10Est-ce qu'on est en train d'en voir les premiers soupçons avec les annonces d'entreprises
12:14comme Amazon ?
12:16Je le pense, en effet.
12:17Alors effectivement, c'est difficile à mesurer.
12:19Mais je dois dire que cette économie américaine est pleine de contrastes.
12:23Je vais en citer quelques-uns.
12:26Mais force est de constater que la croissance reste plutôt solide.
12:30On avait une croissance annualisée de 3,8% au deuxième trimestre.
12:34Et si on regarde le GDP now, l'estimation nous dit que sur le troisième trimestre,
12:40on est probablement sur des niveaux assez similaires de croissance.
12:44Et donc, on a ce contraste vraiment spectaculaire entre d'un côté le PIB qui reste solide
12:50et de l'autre le marché de l'emploi qui ralentit très clairement.
12:55On a un faisceau d'indices qui confirme cette tendance.
12:58Et donc, de facto, on a des gains de productivité.
13:01Pour réconcilier ce PIB qui continue de croître à 4% et ces pertes d'emploi qui semblent s'accumuler,
13:07la manière de réconcilier ça, c'est les gains de productivité.
13:09Alors, est-ce que c'est l'intelligence artificielle ?
13:11Ça reste à démontrer.
13:13Mais en tout cas, on a quand même une présomption importante.
13:16Parmi les autres contrastes, on a au sein de la poche consommation,
13:22on voit que la confiance des consommateurs est assez dégradée.
13:24Mais par contre, les dépenses sont très solides.
13:27Et au sein même du poste consommation, on voit que les bas revenus et revenus moyens
13:33ont plutôt tendance à ralentir.
13:35Par contre, les hauts revenus dépensent beaucoup.
13:39Mais dans l'ensemble, ça donne une conso qui tient bien,
13:43avec en plus, comme vous le disiez, un capex, des dépenses d'investissement
13:46qui sont très solides et qui tirent l'économie.
13:49Donc, des contrastes très forts qui créent de l'incertitude.
13:53Le dernier contraste que je veux mentionner, c'est le crédit.
13:56Puisqu'on a eu quelques alertes sur le crédit, avec notamment des défauts,
14:02qui nous interrogent.
14:04Est-ce que ce sont les prémices d'une dégradation de la qualité de crédit
14:09et une crise de dette ?
14:12On a tendance à penser que c'est très prématuré,
14:14que ce sont des cas assez isolés.
14:16Et au contraire, j'aurais plutôt tendance à dire
14:18qu'on voit poindre à l'horizon une déréglementation aux Etats-Unis financière
14:25qui va libérer beaucoup de capital dans les banques
14:28et qui va permettre aux banques d'essayer de regagner des parts de marché
14:32sur les prêts et de faire concurrence, notamment, au marché du privé.
14:37Donc, cette compétition entre les prêteurs risque de maintenir les conditions de crédit,
14:45les conditions financières, sur des niveaux très favorables
14:47qui sont plutôt susceptibles de maintenir la croissance.
14:50Donc, on a beaucoup de contrastes.
14:52Ça veut dire que les risques, d'un côté comme de l'autre,
14:55sont probablement plus importants.
14:56Les queues de distribution sont plus épaisses.
14:59Mais au total, aujourd'hui, on a une économie américaine qui tient bien,
15:02avec des soupçons de gains de productivité
15:03qui sont assez formidables pour les marchés.
15:06Parce que la productivité, ça veut faire plus de profits.
15:08Ça veut dire une inflation maîtrisée.
15:10C'est un cercle vertueux qui s'enclenche.
15:12Et si on met de côté les risques de queues de distribution, comme vous dites,
15:16globalement, le risque central, c'est que l'économie américaine
15:19nous surprenne encore à la hausse, peut-être,
15:22dans les prochains mois et les prochains trimestres.
15:24Tout est en place pour ça.
15:25Je pense qu'il y a des risques des deux côtés.
15:27D'un côté négatif, c'est sûr que le ralentissement de l'emploi
15:29peut finir par affecter la conso,
15:31qui reste quand même un gros poste dans le PIB américain.
15:35Mais oui, il me semble que les conditions sont en place
15:38pour que la croissance américaine reste solide.
15:41On parle d'un CAPEX qui est très solide.
15:47On sait que le dépense des investissements,
15:49ça a le multiplicateur le plus important
15:51dans la croissance économique, dans le PIB.
15:53Et donc, c'est un facteur d'entraînement qui est très fort.
15:56Oui.
15:56Comment vous regardez cette histoire américaine,
15:58donc cette économie à nouveau en cas, Syriac ?
16:02Les marchés le reflètent assez bien.
16:05Les marchés ne sont pas l'économie,
16:06mais en tout cas, on a ce cas aussi dans les marchés
16:09avec un poids de l'IA et de la tech.
16:12Alors, démesuré, je ne sais pas.
16:13C'est une question à débattre, Syriac.
16:16Et est-ce que ce schéma reste soutenable,
16:19au moins à l'horizon de quelques mois,
16:22quelques trimestres, peut-être ?
16:24Il y a plusieurs éléments à noter.
16:25Le premier, c'est qu'en effet, l'économie américaine,
16:28elle est quand même surprenante.
16:29C'est-à-dire que globalement,
16:30aux annonces de Donald Trump le début avril,
16:33qui nous annonçait des taxes stratosphériques,
16:36qu'il a finalement quasiment appliquées,
16:38aujourd'hui, l'économie américaine collecte,
16:40enfin, l'autorité américaine collecte environ 350 milliards,
16:44si on annualise,
16:45ce qui est collecté en termes de tarifs douaniers.
16:47C'est énorme.
16:48Si on nous avait dit que ça allait être digéré
16:50par l'économie américaine
16:51et qu'on sortirait un PIB à 3 ou 4
16:53et que les perspectives sont du même ordre,
16:56ce n'est clairement pas la position
16:57qu'on aurait eue le début avril.
17:00Donc, cette économie américaine a une résilience
17:02et une capacité à se remodeler
17:03qui est quand même assez impressionnante.
17:05Et donc, tout le monde cherche à comprendre
17:06comment elle peut réagir comme ça.
17:08Et donc, en effet, l'IA et tout ce qui est
17:10les gains de productivité sont une bonne piste.
17:12Je trouve qu'aussi, au niveau du taux de chômage,
17:14il y a quand même un vrai sujet
17:15parce qu'on a du mal à remettre
17:18dans la même logique de dire
17:19« Ok, le taux de chômage,
17:21en tout cas les créations d'emplois
17:22sont quand même en train de ralentir
17:23et l'activité tient si bien. »
17:24Alors, certes, il y a peut-être
17:25des gains de productivité,
17:25mais pas de manière aussi importante.
17:27Et il y a une étude qui a été publiée
17:28par la fête de Dallas
17:29que je trouve extrêmement intéressante
17:31sur le nombre de créations d'emplois
17:32qui est nécessaire
17:33pour maintenir le taux de chômage.
17:35Et aujourd'hui, ils nous annoncent,
17:36alors ça vaut ce que ça vaut,
17:37mais c'est quand même la fête de Dallas
17:38qu'aujourd'hui, on a besoin
17:39d'avoir 30 000 créations d'emplois par mois
17:41pour maintenir le taux de chômage
17:43au niveau actuel.
17:44Et ça, c'est très différent
17:45parce que si vous vous référez à 2023...
17:47C'est plus 120 000 ou 150 000.
17:48Voire 200 ou 250 000.
17:51Et l'explication, elle est à chercher
17:52du côté de la démographie
17:54et en tout cas de la politique migratoire
17:56de Donald Trump.
17:57Donc, il faut bien comprendre
17:58que de mon point de vue,
18:01il n'y a pas une raison
18:02qui explique que l'économie américaine
18:04tienne de cette manière-là.
18:05Je pense en effet, ça a été cité
18:07la répartition des richesses
18:08d'un vrai sujet aux États-Unis
18:09et le jour où les ultra-riches
18:11vont s'inquiéter,
18:13la consommation risque de chuter
18:14et de rechuter de manière
18:15extrêmement significative.
18:17Donc, de mon point de vue,
18:18l'économie américaine
18:19est aujourd'hui relativement robuste,
18:21en tout cas plus que ce qu'on pensait.
18:23On verra quel chiffre de croissance.
18:25Je pense que la croissance 2025
18:26sera quand même inférieure
18:27à celle de 2024 aux États-Unis.
18:29Mais par contre,
18:30j'ai quand même en tout cas l'intuition
18:32que sur les tarifs douaniers,
18:34on n'a pas encore vu
18:35la totalité de l'impact...
18:36Ah, d'accord.
18:36Alors, le marché fait comme si
18:39le sujet était derrière nous,
18:41mais vous dites,
18:41attention, c'est un sujet
18:42qui peut revenir devant nous,
18:44en l'occurrence.
18:45Moi, en termes d'allocation,
18:46pour moi, c'est aujourd'hui
18:48le principal risque
18:48dans une construction de portefeuille
18:50parce que la partie...
18:52Alors, on a eu un très bon chiffre
18:53d'inflation,
18:53on était tous très heureux,
18:55mais je pense que la partie
18:56sur l'impact des biens
18:58et de ces hausses
18:59de tarifs douaniers,
19:00les entreprises ont déstocké.
19:01Enfin, il y a tout un mécanisme
19:02un peu de...
19:03mais qui ne peut pas durer éternellement.
19:04Et donc, je ne serais pas étonné
19:06qu'on ait quelques surprises
19:08un peu moins favorables
19:09sur ce point-là
19:10dans les prochains mois.
19:11En tout cas, c'est un facteur de risque
19:12un peu dans ce que je disais.
19:13Quand le marché est aussi haussier,
19:16c'est plus intéressant
19:16de chercher les raisons
19:17qui se retournent
19:18que d'expliquer pourquoi ils montent.
19:19C'est un peu ça, voilà.
19:20Je vous confirme.
19:21D'accord avec l'idée
19:22qu'il ne faut pas aller trop vite
19:24en besogne
19:24sur cette histoire
19:25de tarifs douaniers,
19:26d'autant que la situation
19:27n'est pas stabilisée partout.
19:29On verra ce qui ressort
19:30du grand rendez-vous
19:31entre Donald Trump
19:32et Xi Jinping cette semaine.
19:35Mais on pressent bien quand même
19:36que la pause
19:37ou la trêve avec la Chine
19:39est avant tout
19:39une trêve tactique
19:40qu'elle permet d'acheter du temps,
19:42mais qu'elle n'achète pas
19:43une paix commerciale,
19:44en tout cas,
19:45entre les deux superpuissances.
19:46Et donc, ces histoires-là
19:47vont revenir, j'imagine.
19:48Non, et puis le taux
19:49a quand même augmenté
19:50considérablement.
19:51Et le taux a augmenté.
19:52Effectivement, il y a des menaces
19:53qui prévalaient jusqu'ici.
19:55Il faut afficher le taux effectif
19:56de ce qu'on paye vraiment
19:57et qu'il y a un écart
19:58encore assez important.
20:00Justement, il faut essayer de...
20:01Moi, je suis tout à fait d'accord
20:02avec cette idée,
20:03enfin, avec cette thèse
20:04que l'inflation,
20:05il y en a encore un petit peu
20:06dans les tuyaux,
20:07si je puis dire,
20:07pour plusieurs raisons.
20:08La première, c'est qu'effectivement,
20:09le taux théorique
20:10que l'on calcule,
20:12on le calcule à partir
20:13d'un mix d'importations
20:14qui est complètement perturbé
20:15aujourd'hui.
20:16C'est-à-dire que les États-Unis
20:17importent beaucoup moins
20:18de la Chine
20:18que ce qu'ils importaient
20:19jusqu'à présent.
20:20Or, c'est la Chine
20:20qui dispose du taux
20:21le plus élevé.
20:22Donc ça, c'est déjà
20:23un premier élément.
20:24Le deuxième élément,
20:25il est, je dirais,
20:25un petit peu plus technique,
20:27bureaucratique,
20:28c'est que c'est très difficile
20:28de collecter des taxes
20:29qui changent tout le temps
20:30avec des exemptions, etc.
20:33Je ne pense pas
20:34que le logiciel
20:35des douanes américaines
20:37soit déjà mis à jour
20:39sur tout ça.
20:40En plus, ce que l'on voit aussi,
20:41c'est qu'il y a
20:41un certain nombre de mesures
20:42dont la mise en application
20:45a été retardée.
20:46Et par exemple,
20:47si on prend le cas du bois,
20:48alors j'ai même vu
20:49quand on importe,
20:50par exemple,
20:50me semble-t-il,
20:52des objets qui vont
20:53dans la salle de bain
20:54ou même des objets
20:55d'ameublement,
20:56il y a eu une taxe supplémentaire
20:57qui a été décrétée.
20:58Et quand on regarde
20:59les prix qui sont collectés
21:01par les enseignes américaines
21:02sur ces produits-là,
21:03on voit que les prix
21:03ont augmenté.
21:05Donc en fait,
21:05ce n'est pas terminé.
21:06Et puis, je rajouterais
21:07autre chose sur l'inflation.
21:08Alors, il faudrait
21:09qu'on ait les chiffres.
21:09A priori, on n'aura pas
21:10les chiffres le mois prochain.
21:11C'est un énorme problème.
21:13Et d'autre part,
21:13la qualité de la donnée
21:14a aussi beaucoup...
21:15On parle beaucoup
21:15de la donnée de l'emploi.
21:17Mais pour ce qui est
21:18de l'inflation,
21:20on voit que...
21:21Alors, il y a une technique
21:22pour calculer l'inflation
21:23qui s'appelle l'imputation.
21:24Donc on essaie
21:25de déterminer le prix
21:27d'un produit
21:28dans l'économie américaine.
21:29Et lorsqu'on n'a pas ce prix,
21:32lorsqu'on n'arrive pas
21:32à déterminer ce prix,
21:33on se réfère à un produit
21:35qui ressemble
21:35ou qui est dans un autre État
21:37mais qui n'est pas
21:38au niveau national.
21:38Bon, aujourd'hui,
21:39on atteint des records
21:40en termes d'imputation statistique
21:42pour le CPI.
21:43Ce qui veut dire
21:43que dans un contexte
21:44comme celui-ci,
21:45on a besoin d'avoir
21:45une analyse très fine des choses.
21:47On ne l'a pas.
21:48Et puis, sur la croissance américaine,
21:50on a quand même eu
21:51un ralentissement.
21:52Parce que le premier trimestre,
21:54on a eu, je crois,
21:55zéro ou un chiffre
21:56légèrement négatif.
21:58Sur le semestre,
21:58on est quand même
21:59en dessous du potentiel
22:02sur le semestre.
22:04Et effectivement,
22:05c'est assez étonnant.
22:07Elle fait preuve
22:08d'une grande résilience
22:08à l'économie américaine
22:09du fait aussi
22:10de ce qu'on vient d'évoquer
22:11sur l'intelligence artificielle,
22:12etc.
22:13Et puis, voilà,
22:14le fait qu'effectivement,
22:15l'inflation n'a pas encore
22:16trouvé son chemin
22:17là-dessus.
22:19Et donc ça,
22:19peut-être qu'on parlera
22:20juste après de ça,
22:21mais ça a des incidences
22:22pour la Banque centrale américaine.
22:23Oui, on va en parler.
22:23Mais modulo, évidemment,
22:24l'histoire des gains
22:25de productivité.
22:26Mais qu'est-ce que tout ça implique
22:27pour la réserve fédérale américaine
22:28là-dessus, Vincent ?
22:31Neutraliser la politique monétaire,
22:33c'est une bonne chose.
22:34Se précipiter ou se lancer
22:35dans une course
22:36et freiner aux baisses de taux,
22:37ça peut être aussi un risque
22:39à un moment pour le marché ?
22:40Oui.
22:41En effet, je dois dire
22:42qu'effectivement,
22:43le chiffre d'inflation
22:44était un peu meilleur
22:46qu'attendu
22:46et le marché s'en est réjoui.
22:47Si on regarde la décomposition,
22:51quand même,
22:51on voit déjà un impact
22:52des tarifs douaniers
22:53parce que l'inflation
22:54du prix des biens
22:55est clairement à décoller.
22:58On sait que l'inflation
22:58dans les services
22:59reste assez élevée.
23:04Au final,
23:04si on regarde l'inflation
23:05sous-jacente américaine
23:07sur les trois derniers mois,
23:08en annualisé,
23:08on est à 3,6%.
23:10C'est quand même
23:11un petit peu élevé.
23:13Avec toujours cette partie
23:14de logement
23:14qui doit baisser quand même,
23:16Vincent.
23:16Après, il y a la composante
23:17et qui a baissé déjà.
23:19La composante loyer
23:19qui, effectivement,
23:21aide beaucoup.
23:21Mais je trouve
23:23que l'inflation
23:23reste quand même assez élevée.
23:25C'est vrai que la Fed
23:25a l'air beaucoup plus concentrée
23:27aujourd'hui sur les risques
23:28entourant le marché de l'emploi.
23:30Elle baisse les taux.
23:31Elle va baisser les taux
23:32demain de 25 points de base.
23:34Deuxième baisse consécutive.
23:36Le marché price,
23:37au total,
23:37dans ce cycle,
23:38encore 125 points de base
23:40avec les 25 de demain compris.
23:43Ça me semble un peu beaucoup.
23:45Donc, voilà,
23:47je veux dire qu'on avait
23:48une vue positive
23:50sur la baisse
23:51des rendements américains.
23:52Ça fait plusieurs mois
23:53qu'on a pour objectif
23:54pour le 10 ans américain
23:553,80, 3,90.
23:57On n'est pas loin,
23:59autour de 4%.
24:00Je ne serais pas
24:01trop gourmand là-dessus
24:02parce que le fait
24:04que la Fed
24:06baisse ses taux
24:07alors que cette inflation
24:08reste trop élevée
24:09et que l'économie américaine
24:11dans l'ensemble
24:11résiste bien,
24:12c'est quand même un risque
24:13pour la partie longue
24:14de la courbe.
24:15Et ça,
24:15c'est quelque chose
24:16qui pourrait déstabiliser
24:17les marchés globalement
24:18si on avait des tensions
24:19sur les treasuries.
24:20Donc, je suis un peu
24:21plus prudent
24:22sur cette question-là.
24:25La Fed va baisser.
24:27Elle va même
24:28probablement
24:29interrompre
24:30très bientôt
24:31son resserrement
24:32quantitatif.
24:33Tout ça,
24:34ce sont des messages
24:34quand même très encourageants
24:35pour les marchés
24:37d'actifs risqués.
24:37mais je crains
24:39un petit peu,
24:40je crois que les risques
24:41sur les treasuries
24:42augmentent quand même
24:43sur la partie longue
24:43de la courbe.
24:44C'est à court terme,
24:45c'est une bonne nouvelle,
24:46c'est des bonnes baisses
24:47de taux,
24:47c'est une bonne gestion
24:49du bilan,
24:49en tout cas favorable
24:50aux actifs risqués.
24:52Syriac,
24:52d'accord avec l'idée
24:53que ça peut faire peser
24:54le second effet
24:55qui se coule,
24:56un risque aussi quand même
24:57sur un certain nombre
24:58de marchés très bien
24:59valorisés aujourd'hui,
25:00voire en bulle
25:01ici et là ?
25:02Alors, je ne dirais pas
25:03en bulle
25:04à l'exception peut-être
25:04de micro-marchés
25:05comme le quantique
25:06ou des choses comme ça.
25:08Par contre,
25:09sur le fait
25:10qu'il n'y a pas
25:11possibilité d'avoir
25:12des mauvaises nouvelles
25:13sur ces marchés-là,
25:14sur la plupart
25:15des marchés américains,
25:16en tout cas le marché
25:16de la tech,
25:17ça je le pense.
25:19Le vrai sujet pour la Fed,
25:20ce qui est intéressant,
25:21c'est qu'ils ont quand même
25:21réussi,
25:22le monde a changé,
25:23on a deux baisses de taux,
25:24donc on en a une demain
25:25et puis on en aura une
25:25en décembre.
25:26Bon là,
25:27tout le monde est à peu près
25:27d'accord,
25:28le marché et la Fed.
25:29Là où ça diverge
25:30de manière assez significative,
25:31c'est 2026,
25:31c'est-à-dire que globalement,
25:33du côté de la Fed,
25:33on nous annonce
25:34une baisse de taux
25:35sur tout 2026,
25:36en tout cas à l'instant T
25:37dans les derniers dots
25:38qui ont été publiés
25:38en septembre,
25:39et de l'autre côté,
25:40du côté des investisseurs,
25:41en tout cas des OIS,
25:42donc des anticipations
25:43des investisseurs,
25:44on est plutôt à 4 ou 5,
25:46enfin ça dépend des jours,
25:47c'est assez variable.
25:49Et donc,
25:49comment ça converge ?
25:50Et ce qu'il faut bien comprendre,
25:51c'est que les OIS,
25:52c'est une anticipation moyenne,
25:53c'est finalement
25:54un prix d'équilibre.
25:55Et ce que je pense,
25:56c'est qu'en fait,
25:56ça reflète deux choses,
25:57c'est-à-dire que soit
25:58on a une politique monétaire
26:00qui aura besoin de baisser
26:01peut-être que deux ou deux fois,
26:03et dans ces cas-là,
26:03il y a peut-être 50%
26:04des investisseurs
26:05qui pensent ça,
26:06et il y a peut-être 50%
26:07des investisseurs
26:08qui se disent,
26:09là, l'économie,
26:10elle a très bien tenu,
26:11et à un moment donné,
26:11ça va lâcher,
26:12tout ça va lâcher.
26:12Boom bust quoi.
26:13Exactement.
26:14Et à ce moment-là,
26:14la Fed,
26:15ce n'est pas 4 ou 5,
26:16mais ça va vraiment être
26:16un mouvement de baisse
26:17qui va nous emmener
26:18beaucoup plus bas.
26:19Et donc,
26:19ce chiffre-là
26:20qu'on voit,
26:21qu'on suit tous
26:22tous les jours
26:22du côté des OIS.
26:24Soit c'est trop,
26:24c'est pas assez.
26:25C'est juste une moyenne,
26:26mais voilà,
26:27je pense qu'à la fin 2026,
26:29on ne sera pas
26:30à 4 ou 5,
26:30on sera soit en dessous,
26:31soit au-dessus.
26:32Oui, je comprends.
26:33Et ça,
26:33ça aura des conséquences
26:34sur les marchés actions ?
26:35Ça, ça aura des conséquences.
26:37Alors, je pense que la conséquence
26:38la plus néfaste
26:38et l'autre option,
26:39c'est que finalement,
26:39s'il y a des baisses de taux,
26:40parce que c'est des baisses
26:41de taux paniques,
26:42de récession quoi,
26:43de lutte contre la récession,
26:44ou de lutte
26:45contre un risque de récession.
26:47Un taux de chômage,
26:47par exemple,
26:48on sait que la Fed
26:48est très sensible à ça
26:49et quand le taux de chômage
26:50commence vraiment
26:50à partir à la hausse,
26:51c'est quand même,
26:52pour le coup,
26:52économiquement,
26:53c'est quand même
26:53quelque chose
26:54de très difficile
26:54à faire se retourner.
26:58Donc, dans cette situation,
26:59je pense qu'en effet,
27:00sur les actions globalement,
27:01les actifs risqués
27:02plus largement d'ailleurs,
27:03ça sera un sujet,
27:04donc une correction,
27:05alors pas 50%,
27:07j'annonce pas la fin du monde,
27:07mais on va avoir
27:08une vraie baisse.
27:09Une correction.
27:10Et par contre,
27:11si la Fed,
27:12finalement,
27:12on tombe dans l'autre scénario
27:13qui est 2-3 baisses de taux,
27:15peut-être que pour les taux américains,
27:16ça sera peut-être pas
27:17une aussi bonne nouvelle,
27:18mais ils se stabiliseront
27:18sur les niveaux actuels.
27:20Par contre,
27:20pour les actions,
27:21finalement,
27:22ça veut dire que tout roule plus tôt
27:23et donc il n'y a pas de raison.
27:24C'est de la croissance nominale
27:24toujours bonne à prendre.
27:27Et donc,
27:27à ce moment-là,
27:27je ne vois pas de raison
27:28qu'il y ait un retournement
27:29extrêmement violent
27:30sur les actions.
27:31Oui.
27:31Bon,
27:32il faut choisir une option
27:34plutôt qu'une autre.
27:35Florent, là ?
27:36Le problème avec le fait
27:39de favoriser l'emploi,
27:40c'est que pour le moment,
27:41on voit une dégradation
27:44qui est surtout liée
27:45non pas en termes de quantité d'emploi
27:47qui est détruit
27:48ou quoi que ce soit,
27:49mais en termes de qualité.
27:50Oui.
27:50C'est-à-dire que le marché de l'emploi
27:52a considérablement perdu en qualité.
27:54Ce que l'on voit,
27:55pour être très très clair
27:56et très simple,
27:57c'est que les embauches
27:59se sont raréfiées,
28:01les licenciements
28:02n'ont pas énormément augmenté.
28:03On gèle la situation.
28:04Et les démissions non plus.
28:05Non.
28:06Démissions,
28:07j'entends,
28:07pour changer de travail.
28:08Donc, ça veut dire
28:10que c'est un marché
28:10qui est figé.
28:11Maintenant,
28:11la question qu'il faut se poser,
28:13c'est pourquoi est-il figé ?
28:14Est-ce qu'il y a
28:15un ralentissement profond
28:16à l'œuvre
28:17depuis plusieurs mois,
28:18donc avant l'arrivée
28:19de Donald Trump ?
28:20Et finalement,
28:20ça n'est que le reflet de cela
28:22et Donald Trump
28:22n'y est pour rien.
28:24Est-ce qu'effectivement,
28:25le fait de la politique migratoire,
28:27l'incertitude générée
28:29a figé la situation ?
28:30Et donc, dans ce cas-là,
28:31on peut être tenté
28:32de se dire
28:32que ça va repartir.
28:35Donc, moi,
28:36je suis plutôt dans ce camp-là.
28:37D'accord.
28:38Je pense que
28:39la dégradation
28:40du marché du travail
28:40Ça peut se redébloquer.
28:41Elle est avérée.
28:42D'accord.
28:43Mais on n'est pas
28:43dans une situation
28:44qui semble être insoutenable.
28:47Quand on regarde
28:47le taux de chômage,
28:49lorsqu'on l'a...
28:50Oui !
28:51Ça n'est pas le cas actuellement.
28:52Ce qui ne dérange personne,
28:53visiblement.
28:54En tout cas,
28:54les marchés, eux,
28:55continuent leur marche en avant.
28:56Parce qu'en fait,
28:56sur le marché de l'emploi,
28:57contrairement à l'inflation,
28:58il y a plein d'indicateurs
28:59qui nous permettent
29:00d'y voir un tout petit peu plus clair.
29:02Je pense à des entreprises privées
29:03qui fournissent de la donnée,
29:05etc.
29:06Et maintenant...
29:07On est quand même alimenté.
29:08En tant qu'économiste de marché,
29:09vous êtes quand même alimenté
29:10par un certain nombre de données
29:11qui ne sont pas les données officielles,
29:12mais qui sont des données exploitables.
29:14Le problème,
29:14c'est celui que vous avez mentionné,
29:16c'est qu'effectivement,
29:17il y a une dichotomie
29:18entre ce que ressent
29:19la population américaine
29:22et ce qui se voit
29:23dans les chiffres.
29:24Autrement dit,
29:26encore tout à l'heure,
29:26on a eu une enquête
29:27du Conference Board.
29:29Alors la situation
29:29s'est légèrement améliorée.
29:30Donc ça va plutôt dans mon sens.
29:31Pour le consommateur américain.
29:32Pour le consommateur américain,
29:32sur sa perception
29:33du marché de l'emploi.
29:36Ça s'est dégradé
29:37depuis plusieurs mois
29:38et là,
29:38ça se stabilise
29:38dans la dégradation.
29:39Oui, d'accord.
29:40Mais eux sont systématiquement
29:41beaucoup plus pessimistes
29:42que ce que nous disent
29:43les chiffres de l'emploi.
29:45Le taux de chômage,
29:45très honnêtement,
29:46sur le mois de septembre,
29:48donc les chiffres
29:49n'ont pas été publiés,
29:50c'est difficile d'envisager
29:51qu'il ait augmenté
29:51significativement.
29:53Et pour le mois d'octobre,
29:54avec ce qu'on a,
29:55des différentes sources,
29:56c'est un peu dégradé forcément.
29:58Peu de raisons non plus
29:59d'anticiper
30:02au mois où la situation
30:03ne s'est pas dégradée,
30:04c'est voir stabilisée
30:05là-dessus.
30:06Et donc, effectivement,
30:07je suis d'accord,
30:08demain,
30:08c'est pas demain,
30:09c'est demain la fête.
30:10Demain soir, oui.
30:11La décision, oui.
30:11Elle va baisser les taux,
30:12ça paraît évident,
30:13parce que c'est dans la continuité
30:14de ce schéma-là.
30:16Mais j'irai plus loin,
30:17en décembre,
30:17je ne suis pas sûr
30:18qu'elle le fasse.
30:19Oui, oui, je comprends.
30:20Et parce que l'incertitude,
30:21peut-être que sur la balance
30:22des risques,
30:22en tout cas moi,
30:23c'est ma prévision,
30:25sur la balance des risques,
30:25va se peser un risque
30:27plus fort du côté
30:28de l'inflation
30:28que du côté de l'emploi.
30:30Je ne suis pas en train
30:30de dire que l'inflation
30:31va exploser à la hausse
30:32et qu'elle va être durable,
30:33etc.
30:33Mais comme on parle de bosse,
30:35on parle de bosse d'inflation.
30:36On dit que les tarifs douaniers
30:38vont entraîner
30:38une hausse de l'inflation.
30:40Le problème,
30:41c'est que la bosse,
30:42on ne sait pas
30:43si on est au pic de la bosse.
30:45Et surtout,
30:45étant donné que les chiffres
30:47nous montrent
30:47plutôt de bonnes nouvelles,
30:49on serait tenté
30:49de se dire que la bosse,
30:50elle va durer
30:51un peu plus longtemps.
30:52Elle va être moins haute,
30:53mais elle va s'étaler.
30:54Donc la Fed,
30:55en fait,
30:55effectivement,
30:56quand on regarde
30:56les chiffres annualisés,
30:58n'est pas sorti du bois.
30:59Et puis je caricature un peu,
31:00mais sur le dernier rapport
31:00de l'inflation,
31:01ce qui a sauvé,
31:03entre guillemets,
31:04la publication,
31:05c'est un chiffre
31:06de rythme mensuel
31:08de progression
31:09des loyers
31:09mesurés dans le CPI
31:10un tout petit peu
31:11moins élevé
31:12qu'à la coup du mai.
31:13Des voitures d'occasion
31:15dont le prix a diminué
31:16et de l'assurance automobile
31:19au moins le mois
31:20qui a baissé
31:21alors que généralement
31:22ça a monté.
31:24Je caricature le trait.
31:25Non, mais d'accord.
31:25J'ai été surpris
31:26comme tout le monde,
31:27mais voilà,
31:28il faut aussi expliquer
31:29des choses.
31:29Bon, on verra.
31:31Discours de Jérôme Poel
31:32demain soir,
31:34évidemment.
31:35Un mot peut-être
31:35au passage
31:36de la Banque Centrale Européenne.
31:37Vincent,
31:38si vous voulez bien,
31:38qui tiendra
31:39ses réunions jeudi.
31:41Une dernière enquête
31:42auprès de Bloomberg
31:42montrait que les économistes
31:43n'attendent rien
31:44pendant les deux prochaines années
31:45de la Banque Centrale Européenne.
31:47Oui,
31:48comme la BCE le dit.
31:49C'est dur d'imaginer
31:49qu'une Banque Centrale
31:50ne fera rien pendant deux ans,
31:51quelle qu'elle soit,
31:53la vision des économistes
31:54aujourd'hui ?
31:55Comme la BCE le dit,
31:58ils sont dans une bonne situation.
32:01Good place.
32:03Notamment au niveau
32:04de l'inflation.
32:06Alors nous,
32:06on pense qu'effectivement
32:07le cycle de baisse des taux
32:08est terminé.
32:09Ceci dit,
32:10le risque,
32:11me semble-t-il,
32:13penche plutôt
32:13du côté
32:14d'une baisse supplémentaire
32:15dans ce cycle
32:17plutôt qu'une remontée.
32:19Donc vous n'appelez pas
32:20tout de suite
32:20une prochaine hausse de taux
32:21de la BCE ?
32:22Il me semble
32:23que le risque
32:25d'une baisse
32:25est plus important
32:26que celui
32:27d'une hausse.
32:29Notamment parce que
32:30l'inflation
32:31pourrait surprendre
32:33à la baisse.
32:34Et au mois de décembre,
32:35on devrait avoir
32:36les prévisions du staff
32:37jusqu'à 2028.
32:39Si on a effectivement
32:41une inflation
32:41qui est ancrée
32:42à un niveau inférieur
32:43à 2%
32:44sur plusieurs années,
32:46ça peut quand même
32:46soulever des questions
32:48au sein du comité.
32:49on a quelques risques
32:51à la baisse.
32:52D'abord,
32:53la croissance reste
32:54quand même
32:54assez faible en Europe,
32:56même si on espère
32:57qu'enfin,
32:58la mise en place
32:59du bazooka fiscal
33:00allemand,
33:01budgétaire allemand,
33:02aide à la reprise économique.
33:06On a quand même
33:06un euro globalement
33:07qui est assez fort
33:08et c'est plutôt
33:09des inflationnistes.
33:10Et puis,
33:11on a également
33:11les exportations chinoises
33:15vers l'Europe
33:16puisqu'effectivement,
33:17les exportations chinoises
33:18vers les Etats-Unis
33:19se dégradent.
33:21Mais par contre,
33:22les exportations
33:22vers l'Europe
33:23augmentent.
33:24Et le solde,
33:25notamment commercial
33:26Allemagne-Chine,
33:27se détériore
33:28de façon très significative.
33:30Et on sait que
33:31ce changement
33:33dans la destination
33:34des exportations chinoises
33:36peut créer
33:36de la désinflation
33:37en Europe.
33:38Et donc,
33:39tout ça fait que
33:40le risque
33:42du côté de la BCE
33:44est plutôt
33:44à une nouvelle baisse
33:46des taux.
33:47D'accord avec ça,
33:48Laurent ?
33:50Pas évident ?
33:51Un petit peu différent.
33:53Notre scénario
33:53est un peu différent.
33:54On est un peu comme
33:55la dernière fois
33:56au début d'année.
33:57Alors,
33:57il y a eu
33:57toutes les choses après,
33:58mais on est plus optimiste
33:59que le consensus
34:00sur la croissance européenne.
34:01Alors,
34:01je sais que ça peut
34:02paraître...
34:02Mais il y a de quoi
34:03être confiant.
34:03Peut-être pas maintenant
34:04à l'instant T
34:05parce que les chiffres
34:06ne sont pas encore là
34:07pour être spectaculaires,
34:08mais il y a quand même
34:09à horizon 12-18 mois
34:10de quoi être confiant quand même.
34:11Au-delà du plan allemand
34:12qui est indéniablement
34:13un facteur de soutien
34:14et que tout le monde
34:15a envisagé
34:16comme étant quelque chose
34:17qui permettrait
34:18un redressement conjoncturel
34:19de la zone euro,
34:20on voit quand même
34:21un faisceau d'indicateurs
34:22qui se redressent
34:23petit à petit.
34:25Alors,
34:25un peu moins en France,
34:27mais pour les raisons
34:27qu'on connaît bien.
34:30Mais quand même,
34:30même en France,
34:31même en France,
34:32voilà.
34:33Mais on a comme ça
34:35des indicateurs
34:36de cycles avancés
34:37qui nous montrent
34:38quand même
34:38qu'il y a quelque chose
34:39qui est en train
34:39de se passer.
34:40La construction,
34:41par exemple,
34:41des secteurs lourds,
34:42effectivement,
34:43on voit des signaux,
34:44alors partant de niveaux
34:44très bas,
34:45mais on voit des signaux
34:46plus positifs.
34:46Et puis ce qui frappe aussi,
34:48c'est que la consommation
34:49des ménages
34:50en termes de contribution
34:51à la croissance
34:51de la zone euro,
34:52alors elle est redevenue positive,
34:53c'est une bonne nouvelle,
34:55mais on n'est pas
34:56sur un rythme
34:57qui correspond à ce
34:57qu'on connaît habituellement.
34:58Et on sait que
34:59la hausse des revenus réels,
35:01elle est avérée.
35:01On l'a vu,
35:02l'inflation a diminué,
35:03les gains de pouvoir d'achat
35:04sont réels,
35:05y compris en France.
35:07Et pour autant,
35:08la croissance de la consommation
35:09est encore un petit peu timide.
35:11Donc,
35:11on a quand même
35:12des vents porteurs
35:13de ce point de vue-là
35:14que représentent effectivement
35:16une hausse
35:16de la consommation à venir
35:17du fait de gains
35:18de pouvoir d'achat.
35:20Sur l'investissement,
35:20c'est un petit peu compliqué.
35:21Sur les exportations,
35:22il est fort probable
35:23qu'effectivement
35:24les exportateurs
35:24montrent des signaux
35:25de faiblesse
35:26sur les chiffres
35:27qui vont être publiés ici,
35:28enfin là,
35:28au troisième trimestre.
35:30Effectivement,
35:31après,
35:31il y a l'élan
35:31du plan allemand.
35:33On va voir comment
35:34il se déploie.
35:34Mais quand même,
35:36dans les enquêtes,
35:38le sentiment déjà allemand
35:39précède toute relance,
35:40alors même que la croissance,
35:41elle est quand même
35:42au ras d'épaquerie toujours.
35:44Mais il y a,
35:45à mon sens,
35:45beaucoup d'indicateurs
35:47qui montrent
35:47qu'on est sur un redressement
35:49conjoncturel à l'horizon.
35:50Et donc,
35:51nous,
35:51on considère également
35:52que le...
35:52Il faudrait se mettre
35:52suffisamment vite en place
35:53pour que la BCE
35:54ne soit pas incitée,
35:56voire poussée
35:57à délivrer
35:57une dernière baisse de taux.
35:59Moi,
36:01nous,
36:01on considère
36:02que le cycle est terminé,
36:03mais ça fait déjà
36:04un petit moment déjà.
36:06Effectivement,
36:07à mon sens,
36:08là,
36:08je partage l'idée,
36:09c'est qu'effectivement,
36:11le risque,
36:11c'est plutôt qu'il y ait
36:12une baisse de taux
36:13qu'une hausse.
36:15Mais,
36:15à mon sens,
36:17c'est terminé même
36:18jusqu'à la fin de l'année.
36:19Peut-être,
36:19ça ne se matérialisera pas forcément.
36:20On verra,
36:20les dernières projections
36:21montrent quand même
36:22une inflation
36:22qui doit passer
36:24pour un temps,
36:25largement sous les 2%,
36:26autour de 1,5,
36:27je crois,
36:28au cours du premier semestre
36:29de 2,5.
36:29Je pense que ce sera
36:30un petit peu plus élevé.
36:31Sur le plan de...
36:31Et vous pensez
36:32qu'on sera plutôt
36:33sur l'inflation ?
36:33Oui,
36:34bon,
36:34on verra.
36:35Sur le plan de l'investissement,
36:36l'Europe reste toujours
36:38une zone intéressante
36:39à privilégier,
36:40même peut-être,
36:40par rapport à un marché américain.
36:42Est-ce qu'on est toujours...
36:43Est-ce que c'est un état d'esprit
36:44qui persiste
36:47ou pas forcément,
36:48Syriac ?
36:48J'aimerais vous dire oui,
36:49mais la réalité,
36:50c'est que non,
36:51en fait.
36:52Et on se faisait la remarque
36:54avec mon collègue Action
36:57qui...
36:57Et en fait,
36:58on pourrait quasi développer
36:59un modèle
36:59sur la surperformance
37:00des actions européennes
37:01par rapport aux Etats-Unis,
37:03aux actions américaines,
37:04qui durent entre 3 et 6 mois,
37:05qui apparaissent
37:06tous les 3, 5 ans.
37:07Et puis après,
37:08ça redisparait.
37:09Et malheureusement,
37:10on a parlé,
37:11on a commencé
37:11toute notre...
37:12Donc là,
37:13ça s'est fait au début d'année,
37:14en fait, c'est ça ?
37:15Ça s'est fait au début d'année
37:16et là, c'est à 5 heures.
37:16Et là, pour le coup,
37:17les actions américaines,
37:18depuis 3, 4 mois,
37:19surperforment très nettement
37:21les actions européennes.
37:22Alors, il y a des histoires
37:23sur l'Europe.
37:24On a parlé du plan
37:25de relance allemand,
37:26il y a des choses
37:26qui peuvent être favorables.
37:28Mais quand vous prenez
37:29une vision un peu plus long terme,
37:31globalement,
37:33les Etats-Unis ont quand même,
37:34en tout cas,
37:35si je compare aux Etats-Unis,
37:36il y a quand même des choses
37:37qui sont très favorables
37:38aux actions américaines.
37:39Et je vais te donner
37:39juste un chiffre.
37:40Sur le Q3,
37:41on parle de la saison
37:42des résultats
37:42qui a lieu en ce moment.
37:44Aux Etats-Unis,
37:44on attend 13 à 14 %,
37:46enfin, attendu à 10, 11,
37:48mais comme systématiquement,
37:49c'est toujours au-dessus,
37:51on va terminer à 13, 14.
37:53Sur un an ou en séquentiel ?
37:54Sur un an.
37:55Sur un an, oui, c'est clair.
37:57Et du côté européen,
37:59on est à zéro.
38:00Et malheureusement,
38:01ce n'est pas nouveau.
38:03Et donc, globalement,
38:04certes, les actions européennes
38:04se payent moins cher,
38:05point positif pour les actions européennes,
38:08mais au total,
38:09de notre point de vue,
38:09en tout cas,
38:10on est plutôt
38:10dans une position de neutralité.
38:11Alors, c'est quasi positif
38:13d'une certaine manière
38:13sur l'Europe,
38:14puisqu'on n'en est pas sous-exposé.
38:15Mais d'avoir une vision
38:16structurellement favorable
38:17sur l'Europe,
38:18sur les actions européennes,
38:19ça me semble compliqué
38:21si on est dans une vraie rationalité.
38:23Et aujourd'hui,
38:24en fait,
38:24sur les quatre grandes zones
38:25que sont les émergents,
38:26le Japon,
38:27les États-Unis et l'Europe,
38:28chaque zone a un peu
38:30ses points positifs,
38:31ses points négatifs.
38:32Et finalement,
38:33je trouve qu'il n'y a pas
38:33une zone qui vraiment
38:35se distingue
38:35et sur laquelle il faut
38:36avoir un pari extrêmement actif
38:38dans un portefeuille actions.
38:39Mais c'est bien
38:40d'être positionné
38:41quand même sur l'ensemble
38:42de ces zones,
38:43au moins d'être neutre
38:44à peu près
38:44sur l'ensemble de ces zones,
38:45vous dites ?
38:46Exactement.
38:46De notre point de vue,
38:47il n'y a pas de sous-exposition.
38:49Le Japon a aussi une histoire
38:50qui est tout à fait intéressante
38:51aujourd'hui,
38:52avec le changement politique
38:53qu'on voit.
38:54Mais un vrai changement
38:55pour le coup
38:56de paradigme japonais
38:57dans la manière
38:58de percevoir les entreprises,
38:59la manière dont les entreprises
39:00se comportent
39:01vis-à-vis des investisseurs.
39:02Et ça fait quelques années,
39:04mais je veux dire,
39:04ça commence à délivrer
39:05de manière assez claire.
39:06Et donc le Nikkei à 50 000
39:08ou au-delà de 50 000,
39:09ça ne doit pas faire peur
39:11et ce n'est pas
39:12un plafond de verre
39:13qu'on pensait
39:14infranchissable
39:16depuis les années 90.
39:17Pas du tout.
39:18Je pense que l'histoire
39:18sur le Japon
39:19a complètement changé.
39:20Mais en même temps,
39:21si je veux être tout à fait honnête,
39:23il y a d'autres arguments
39:23qui sont un peu plus défavorables
39:25aux actions japonaises.
39:26Il y a cette problématique
39:27typiquement du Yen
39:28qui continue à baisser,
39:29baisser.
39:30Alors quand vous êtes
39:30un investisseur européen,
39:32vous avez intérêt
39:33à avoir éligé votre position,
39:35couvert de votre position,
39:35parce que la baisse du Yen
39:38est quand même
39:38assez impressionnante
39:39et elle dure
39:40depuis plusieurs années.
39:41Donc il y a quand même
39:41des facteurs
39:42qui sont un peu plus problématiques.
39:43Et finalement,
39:44je trouve que dans les grandes zones,
39:45peut-être celle
39:46qui est le plus à suivre aujourd'hui,
39:47c'est les émergents,
39:49tout simplement.
39:49Parce que les émergents
39:50étaient très en retard,
39:52tout le monde était négatif
39:53sur cette zone-là,
39:54en particulier sur la Chine,
39:55pour des bonnes raisons.
39:55et finalement,
39:57la guerre commerciale,
39:59peut-être qu'en déclenchant
40:00cette guerre commerciale,
40:01Donald Trump a mis fin
40:03d'une certaine manière
40:04à cette situation-là,
40:05parce qu'on met les choses
40:06à plat.
40:08Et là, globalement,
40:08on sait...
40:09Chacun prend sa responsabilité.
40:10Voilà, exactement.
40:11Et du côté des émergents,
40:12je trouve qu'il y a
40:13certains indicateurs
40:14qui sont intéressants.
40:15Le seul problème,
40:16c'est qu'au niveau des bénéfices,
40:17si vous regardez
40:17un indice MSCI émergent,
40:19vous n'avez pas
40:19une belle dynamique
40:21comme on peut les avoir
40:22aux États-Unis.
40:22La valorisation est attractive,
40:23mais on n'a pas encore
40:24dans les résultats
40:25des entreprises émergentes
40:26au sens large
40:27une dynamique
40:29qui me permet
40:29d'être overexposée
40:30sur cette zone-là.
40:31Juste un petit mot
40:32sur la dynamique bénéficiaire
40:33des entreprises américaines.
40:34Vous regardez ça en agrégé,
40:36c'est une dynamique bénéficiaire
40:37qui est très distordue,
40:38j'imagine,
40:39tirée par tous ceux
40:40qui vont publier
40:41dans les 48 prochaines heures,
40:42entre autres.
40:43Exactement.
40:44Il y a un secteur
40:45qui...
40:46Il y a une bulle de profit, quoi.
40:47Il y a une bulle de sous-profit,
40:48c'est le secteur énergétique
40:49qui est vraiment...
40:51Mais il faut avoir en tête
40:52que ça représente
40:53quelques pourcents aujourd'hui
40:54d'un indice américain,
40:55donc ce n'est pas si important que ça.
40:56Mais il y a quelques secteurs
40:57qui, clairement,
40:58tirent cette dynamique bénéficiaire.
41:00Sur les émergents,
41:01je voyais accéder, Vincent,
41:02la question étant
41:03est-ce que la surperformance
41:05qu'on observe
41:05des marchés émergents,
41:07c'est juste une question
41:08de rattrapage,
41:09de positionnement
41:10des investisseurs aussi
41:11très sous-exposés
41:14à ce thème-là ?
41:14Ou est-ce que c'est
41:15une histoire plus longue
41:16qui peut se développer
41:17comme on a connu
41:18cette séquence
41:192001-2007
41:21pour la Chine
41:22qui a été,
41:22alors avec l'entrée
41:23de la Chine
41:23dans l'OMC,
41:24bien sûr,
41:24mais qui a été
41:25un long cycle
41:26de performances
41:27et de surperformance
41:28pour ces marchés-là ?
41:29Oui.
41:29Non, mais on sort
41:30d'un très long cycle
41:31de sous-performance
41:32des marchés émergents,
41:34les actions,
41:35mais également
41:35les devises.
41:36Et là,
41:37on est dans une période,
41:38je pense,
41:39où, au contraire,
41:40le dollar américain
41:41a plutôt tendance
41:43à s'affaisser.
41:43Il reste assez élevé,
41:44mais il s'affaisser...
41:45Alors, récemment,
41:46il s'est plutôt stabilisé,
41:47mais ce dont on n'a pas parlé
41:48tout à l'heure
41:49sur la fête,
41:50c'est également
41:50les questions
41:51d'indépendance.
41:52On garde en tête
41:53qu'on va avoir
41:53un nouveau chairman
41:54qui va être nommé
41:55prochainement,
41:56d'ici la fin de l'année,
41:57probablement,
41:58même si le changement
41:59ne sera ensuite
42:00qu'en mai,
42:01avec des interrogations
42:02sur l'indépendance
42:03de la fête,
42:04ce qui n'est jamais
42:04très bon
42:04pour la devise.
42:06Et on voit également
42:07que la croissance
42:09des pays émergents
42:10a accéléré
42:11par rapport
42:12aux marchés développés,
42:13et ça,
42:14c'est également
42:14plutôt un signe positif
42:15pour les actions.
42:17sur la croissance émergente,
42:19on a également
42:19une redistribution,
42:20c'est-à-dire que la Chine
42:21était très dominante,
42:22mais si on fait
42:24un peu de prospective,
42:25la croissance chinoise
42:27ne va plus dominer
42:28celle du reste
42:30des marchés émergents.
42:31Donc on a quelque chose
42:32de mieux distribué.
42:34Oui, je comprends.
42:35En l'occurrence,
42:35sur la Chine,
42:36on est également
42:36assez positif
42:37sur la technologie.
42:40On sort là
42:41de meetings importants
42:42des autorités chinoises,
42:44et on voit
42:45ce focus très important
42:47sur la technologie,
42:48cette volonté
42:49d'être très compétitif
42:50sur la technologie.
42:51Être cutting edge,
42:52à la pointe,
42:53et en même temps indépendant.
42:54Voilà.
42:55Et en même temps indépendant.
42:56C'est les deux,
42:56la double dimension.
42:57Exactement.
42:58Et la troisième
42:59serait probablement
43:00de rééquilibrer
43:01la croissance chinoise
43:03qui aujourd'hui,
43:05enfin depuis très longtemps,
43:06est soutenue
43:06par l'investissement.
43:07Il faut davantage
43:08de consommation.
43:09Ça fait 25 ans
43:10que j'entends ça.
43:11Oui, là.
43:12Et sans doute d'autres
43:13que moi depuis plus longtemps encore.
43:15Mais petite parenthèse,
43:17j'ai entendu pendant 20 ans
43:18que le Japon était en déflation
43:19et qu'il n'en sortirait jamais
43:20et que notre seul modèle,
43:22c'était le Japon,
43:23qu'on allait tous finir
43:24comme le Japon,
43:24que c'était la japonification
43:25du monde.
43:26Visiblement,
43:27l'histoire du Japon
43:28est peut-être en train
43:28de s'infléchir
43:29au moins en partie.
43:31Donc je me dis
43:31que tout est possible.
43:32L'histoire de la Chine,
43:32oui.
43:33Au final.
43:34Je pense qu'on a
43:35un infléchissement
43:35et on parle maintenant
43:37dans les milieux officiels
43:39de réduire le poids
43:41du secteur public
43:42dans l'investissement en Chine
43:43qui est très important
43:44et de faire davantage
43:46pour tout ce qui est
43:48la sécurité sociale
43:49et la confiance du consommateur
43:51pour qu'on ait
43:52un décollage
43:53à ce niveau-là.
43:54Donc,
43:55au total,
43:56oui,
43:56il me semble que
43:56les perspectives
43:57sur les actions émergentes
43:59restent plutôt favorables.
44:01Un mot
44:02sur la sphère émergente
44:03ou la Chine
44:03en particulier,
44:05Florent ?
44:06Sur la Chine en particulier,
44:08je partage effectivement
44:09ce qui vient d'être dit,
44:09c'est-à-dire qu'il y a
44:10une volonté de réorienter
44:11le modèle de croissance.
44:12On voit que
44:13ce n'est pas sans difficulté.
44:15On voit aussi
44:16que l'économie chinoise
44:17n'est pas sortie
44:18de son marasme,
44:20si je puis dire.
44:20Les chiffres ne sont pas bons.
44:21Il n'y a pas d'amélioration
44:22spectaculaire des chiffres.
44:23Les chiffres ne sont pas bons
44:24mais parce que
44:24le soutien budgétaire
44:25et monétaire
44:26n'a pas été non plus
44:27au rendez-vous.
44:28Ça, c'était un peu
44:28le grand espoir
44:29des marchés, effectivement.
44:30C'était qu'il y ait
44:31un soutien beaucoup plus franc
44:32de la part des autorités
44:33monétaires et budgétaires.
44:34Même pendant la guerre commerciale
44:35où il y a un moment
44:37où Donald Trump
44:37a mis des 145, 150 %,
44:39la réaction de la banque
44:40centrale chinoise
44:42n'a pas été non plus
44:43énormissime.
44:45Il y a eu des petites
44:45dévaluations du yuan,
44:46etc., mais pas dans
44:48des proportions
44:48extraordinaires.
44:50Après, sur les marchés
44:51d'action,
44:52là, encore une fois,
44:53je vais prendre le pari inverse.
44:54Nous, on est plutôt d'avis
44:55qu'il faut diversifier
44:56au-delà des États-Unis.
44:57Je vais me concentrer
44:58uniquement sur le monde développé
44:59pour la simple et bonne raison
45:01qu'effectivement,
45:01comme on vient de dire
45:02que nous, on est un petit peu
45:03plus positifs,
45:04notamment sur l'Europe
45:05en termes de croissance,
45:06ça voudrait dire
45:07qu'une des explications,
45:09ce n'est pas la seule,
45:10je le conçois,
45:10qui, effectivement,
45:12provient du fait
45:13que les États-Unis
45:14aient surperformé l'Europe
45:15parce qu'il y avait
45:15un différentiel de croissance
45:16beaucoup très bien,
45:17plus important,
45:19notamment de productivité.
45:20Et vous voyez,
45:20les différentiels se réduire
45:21ou en tout cas,
45:22finalement, quoi.
45:23Je ne dirais pas la fin
45:23de l'exceptionnalisme américain,
45:25mais l'atténuation
45:26de l'exceptionnalisme américain.
45:27Tout simplement,
45:28une convergence,
45:29une tentative de convergence,
45:31en tout cas,
45:31une atténuation de ce gap
45:33pourrait engendrer,
45:34effectivement,
45:34des orientations des flux.
45:36Donc, on reviendra plus tard
45:37pour voir si ça se confirme.
45:39L'exceptionnalisme américain
45:40face au fédéralisme
45:41pragmatique européen.
45:42Ça, c'est le dernier concept
45:45poussé par Mario Draghi.
45:46On verra, effectivement,
45:47où tout cela mène.
45:48Merci beaucoup, messieurs.
45:49Merci d'avoir été
45:50les invités de Planète Marché
45:51ce soir.
45:52Flan, Vabon et Coffi,
45:53Vincent Chéniot,
45:54General Investments
45:55et Syriac Dayan,
45:56Sanson,
45:57Longchamp,
45:57Asset Management.
45:58Le dernier quart d'heure
46:10de Smartbourse,
46:11chaque soir,
46:12c'est le quart d'heure
46:12thématique
46:13et le thème ce soir,
46:15c'est justement
46:15celui d'un grand thème
46:17d'investissement,
46:18un grand thème de marché
46:19qu'on décrypte
46:19avec les équipes
46:20de Galilée Asset Management.
46:21Nous parlons
46:22de la thématique
46:23des énergies propres
46:24avec Ronny Michali,
46:25le président de Galilée AM
46:26qui est à mes côtés
46:27en plateau.
46:27Bonsoir Ronny.
46:28Bonsoir Gégoire.
46:28Merci beaucoup
46:29de venir avec cette thématique.
46:31Alors,
46:31on va la détailler ensemble
46:33juste sous forme
46:34de teaser.
46:36Vous dire que c'est
46:37une des thématiques
46:38les plus performantes
46:39cette année,
46:39vous en analysez 25,
46:41c'est ça,
46:41à travers le codex
46:42des thématiques
46:43et les modèles propriétaires
46:44d'analyse
46:45que vous avez développés
46:46chez Galilée Asset Management.
46:47Seule l'exploration spatiale
46:49fait mieux que l'énergie propre
46:50en cette année 2025.
46:52De quoi on parle,
46:53Ronny,
46:53quand on parle notamment
46:54d'énergie propre ?
46:56Alors,
46:56quand on parle
46:56d'énergie propre,
46:57on parle d'une énergie
46:58dont la production
47:00ne génère pas
47:01ou peu
47:01de déchets
47:03et de polluants.
47:04Donc,
47:05ça n'implique pas
47:05d'émissions de CO2
47:07et ça ne participe pas
47:09à la destruction
47:10de la couche d'ozone.
47:11Donc,
47:11en résumé,
47:12c'est une énergie
47:13qui est décarbonée
47:14et qui n'est pas
47:15issue
47:16de sources fossiles.
47:18Voilà.
47:18ça,
47:19c'est les énergies
47:19propre.
47:20Évidemment,
47:20comme vous l'avez dit,
47:21Grégoire,
47:22c'est la renaissance
47:23de cette thématique
47:24en bourse.
47:25La renaissance,
47:26on se souvient le mot,
47:27oui,
47:27effectivement.
47:27On se souvient
47:28de la bulle verte,
47:29les années post-Covid,
47:312020-2021,
47:32c'était la bulle verte.
47:332020,
47:34cette thématique
47:34fait plus de 100%
47:35en bourse
47:36et puis depuis,
47:37c'est un peu
47:37de la descente aux enfers,
47:38sauf cette année.
47:40On en parlera,
47:40bien sûr,
47:41mais d'abord,
47:42nous,
47:42on s'assure
47:42dans nos études
47:44que c'est une thématique
47:45qui est structurelle,
47:46internationale
47:47et transversale.
47:48Je peux détailler,
47:49bien sûr,
47:50si vous voulez.
47:52Structurelle,
47:52évidemment,
47:53c'est porté
47:54par des méga-tendances,
47:55la croissance démographique,
47:56il y aura,
47:57bien sûr,
47:572 milliards d'individus
47:59sur Terre
47:59en plus en 2050.
48:01L'urbanisation,
48:02il faut acheminer
48:03et avoir
48:05de l'électricité
48:06dans les villes
48:07qui deviennent
48:07de plus en plus
48:08importantes
48:08puisque l'urbanisation,
48:10évidemment,
48:11est de plus en plus
48:12importante
48:12dans le monde.
48:14Il y a la numérisation
48:15de l'économie,
48:16les data centers
48:17en ce moment,
48:20actuellement,
48:20à ce stade,
48:21consomment
48:22entre 2 et 3%
48:24de l'énergie mondiale,
48:26de l'électricité mondiale.
48:28C'est équivalent à...
48:29Et c'est que le début.
48:30C'est que le début.
48:31Il y a 10 ans,
48:31c'était deux fois moins
48:32et c'est l'équivalent
48:34pour vous dire
48:34quand même
48:35d'un pays
48:35comme l'Argentine
48:36ou la Pologne.
48:38Donc ça,
48:39c'est quand même
48:39très énergivore.
48:41Et puis,
48:42bien sûr,
48:42le changement climatique
48:43qui a fait que finalement
48:45cette thématique existe.
48:46Donc ça,
48:46c'est quand même
48:474 méga tendances
48:48qui vont porter
48:49la thématique.
48:51Alors,
48:51en énergie propre,
48:53je n'ai pas forcément
48:53donné d'exemple,
48:54mais on a l'énergie
48:55hydraulique,
48:56bien sûr,
48:57qui est une source
48:58d'énergie
48:58qui est pour le coup
48:59renouvelable et propre.
49:00Elles ne sont pas toutes
49:01les deux
49:01et quasiment sans intermittence.
49:04C'est un clip l'oeuf
49:04qui vante,
49:05etc.
49:05Donc ça,
49:06c'est à peu près
49:0610% de la production
49:08énergétique française.
49:1010% d'électricité.
49:11Ensuite,
49:11on a l'éolien,
49:13environ 8,7%.
49:15On a le solaire,
49:164,6% de la production
49:17d'énergie en France.
49:19La géothermie,
49:19c'est négligeable
49:20et évidemment...
49:21Le reste,
49:21l'éléphant dans la pièce,
49:22c'est pour le nucléaire.
49:23Oui,
49:23pour la France en tout cas.
49:25Voilà,
49:25il y a des bas
49:25sur le nucléaire
49:26et le gaz naturel.
49:27Mais dans l'analyse thématique
49:28que vous faites,
49:29comment vous considérez
49:30le gaz et le nucléaire justement ?
49:31Parce que pour un pays
49:32comme la France,
49:32c'est majeur.
49:34Alors nous,
49:34c'est considéré
49:36comme des énergies propres.
49:37D'accord.
49:37Donc voilà,
49:38les sociétés qui seraient
49:39sélectionnées dans les ETF
49:41ou dans les fonds
49:42de cette thématique,
49:43évidemment,
49:43ce serait énergie propre.
49:45Ensuite,
49:45bien sûr,
49:46la thématique,
49:47elle est internationale.
49:49Ce n'est pas que
49:49dans les pays développés,
49:50mais aussi dans les pays émergents.
49:53Au niveau mondial,
49:54cette année,
49:55c'est 3 300 milliards de dollars
49:57qui sont investis,
49:58donc 2 fois plus
49:58que dans les énergies fossiles.
50:00La Chine,
50:01c'est le premier investisseur mondial.
50:04Et même dans des pays
50:05comme l'Arabie saoudite
50:06ou les Émirats arabes unis,
50:08on se retrouve maintenant
50:09avec des parcs photovoltaïques géants.
50:11Ce matin même,
50:12Total Energy
50:13a remporté un contrat
50:14avec une entreprise saoudienne
50:16pour un énorme parc photovoltaïque.
50:20Donc voilà.
50:21Et puis,
50:21thématique transversale,
50:23vraiment en un mot,
50:25les transports sont concernés,
50:26le secteur des transports,
50:27donc transversal,
50:28ça veut dire multisectoriel,
50:29donc avec la voiture électrique,
50:31vous savez,
50:32même Tesla,
50:32BYD,
50:34sont devenus
50:34des pourvoyeurs d'électricité maintenant,
50:37l'industrie,
50:38les infrastructures
50:39et la technologie,
50:40donc thématique multisectoriel.
50:41Comment est-ce qu'on met
50:42un chiffre là-dessus ?
50:43Et effectivement,
50:43vous êtes venu avec ce graphique,
50:44alors qu'il montre bien
50:45effectivement cette envolée
50:46de la valorisation
50:47du secteur ou du thème,
50:49plus précisément,
50:50des énergies propres
50:51au tournant des années 2020
50:52et puis derrière,
50:54un gros de-rating
50:55qui nous a amené
50:56jusqu'à des points bas
50:58au cours des dernières années
51:00et donc là,
51:01ça repart.
51:02Absolument.
51:02Alors en termes de PERF,
51:04en 2023,
51:05on est sur du moins 13,
51:06en 2024,
51:08on est sur du moins 22
51:10et depuis le début de l'année,
51:12ça repart,
51:13plus 48%
51:14depuis le début de l'année,
51:15donc juste derrière
51:16la thématique
51:17d'exploration spatiale.
51:18Donc là,
51:18enfin,
51:19ça repart,
51:19le MSCI World,
51:21en dollars,
51:21on a tout comparé
51:22en dollars,
51:22le MSCI World en dollars,
51:23c'est à peu près 17%
51:24depuis le début de l'année.
51:26Sur le graphique,
51:27on voit effectivement
51:29qu'en 2020,
51:31on a bien sûr
51:33la bulle...
51:34On est monté
51:35à 42 PE quasiment
51:36sur la thématique,
51:37c'est ça.
51:37Et puis ensuite,
51:38on est même repassé
51:39en dessous du PE
51:40du MSCI World,
51:41on est toujours
51:42en dessous du PE
51:42du MSCI World
51:43autour des 20 fois
51:44aujourd'hui.
51:45donc en vérité,
51:46par rapport aux thématiques
51:47qui sont en haut du tableau,
51:49qui sont des thématiques
51:50volatiles,
51:51qui sont les thématiques
51:52par exemple
51:52l'exploration spatiale,
51:54toutes les thématiques
51:54autour de la tech,
51:55etc.,
51:56sont en haut du tableau,
51:57c'est la thématique
51:58la moins chère
51:59du haut du tableau
52:00cette année.
52:00C'est même value
52:01comparé au MSCI World.
52:03C'est plutôt value.
52:04En tout cas,
52:04c'est moins chèrement valorisé
52:05que l'exploration spatiale,
52:07le quantique
52:07ou le décoeur.
52:09Exactement.
52:09Mais concrètement,
52:10Grégoire,
52:10tout ce que je vous ai dit
52:11sur les perspectives économiques,
52:13finalement,
52:14c'était vrai aussi
52:14toutes ces dernières années.
52:16Pourquoi est-ce que
52:16cette thématique
52:17year-to-date,
52:18elle fait en forme ?
52:19Parce que d'une part,
52:21il y a enfin
52:22la baisse des taux
52:22et que ces projets
52:23sont très capitalistiquement lourds.
52:25Donc évidemment,
52:26dès qu'il y a une baisse des taux,
52:27c'est favorable.
52:28Il y a des incertitudes
52:29maintenant face à l'approvisionnement.
52:32On se rappelle
52:32ce qui s'est passé
52:33dans le détroit d'Hormuz
52:34en avril de cette année.
52:36Donc évidemment,
52:37ça va un peu refroidir
52:38les acteurs
52:39qui ont recours
52:40aux énergies fossiles.
52:41Et puis, bien sûr,
52:42il y a les politiques
52:43d'indépendance énergétique
52:44qui commencent enfin
52:45à prendre leur essor,
52:47porter leurs fruits
52:48par rapport
52:48à ces dernières années.
52:50Les forces et les faiblesses
52:51de cette thématique,
52:52alors les forces,
52:53vous en avez déjà cité beaucoup.
52:54Qu'est-ce qui pourrait
52:55remettre en cause
52:56cette thématique
52:58comme étant une thématique
53:00lourde et importante ?
53:02C'est une thématique
53:03qui est fortement dépendante
53:05déjà des subventions
53:06et du financement des États.
53:09Les États qui sont...
53:12Alors, ça dépend lesquels.
53:13En manque de cash,
53:14pour certains.
53:14Voilà, l'Argentine,
53:16du coup,
53:17a plus de cash récemment.
53:19Mais les principaux États,
53:20en tout cas européens,
53:22sont un peu en manque de cash.
53:23Il y a des limites budgétaires.
53:24Voilà, exactement.
53:25Alors, il y a des grands plans.
53:26Mais parfois, c'est vrai
53:28que ça peut être un frein.
53:30En bourse, en tout cas.
53:32C'est parfois des thématiques
53:33qui sont aussi dépendantes
53:36de l'intermittence
53:37de la production.
53:38Si je prends, par exemple,
53:40l'éolien,
53:41ce n'est pas toujours
53:42la même production.
53:43Ça peut varier.
53:45Et donc, ça,
53:45c'est quelque chose
53:46qui va aussi être,
53:49on va dire,
53:50un facteur qui va impliquer
53:51des variations peut-être
53:53en bourse
53:53pour certaines valeurs.
53:55Il y a évidemment
53:56tout ce qui est opposition,
53:58la pollution visuelle,
54:00l'impact sur la faune,
54:02etc.
54:03Les oppositions locales,
54:04etc.
54:04qui vont être des freins
54:05et qui peuvent vraiment
54:07freiner des projets.
54:08Et quand il y a un gros projet
54:09qui est freiné dans une société...
54:10Ça rejaillit sur l'ensemble
54:12du secteur.
54:12Voilà.
54:12Dans une société qui est cotée,
54:14un projet qui est rejeté
54:16ou un projet qui est ajourné
54:17par un tribunal,
54:18ça peut bien sûr avoir
54:20un effet sur le cours de bourse.
54:22Parmi les vent porteurs,
54:23vous avez cité effectivement
54:24le retour à des taux
54:25un peu moins élevés.
54:27On ne va pas revenir,
54:27a priori, tout de suite,
54:28en tout cas en taux négatifs.
54:30Mais vous dites,
54:31l'idée quand même
54:31que les banques centrales
54:32baissent les taux en ce moment,
54:33ça, ça porte la thématique.
54:34Ça fait partie des thématiques
54:36avec de la duration
54:37qui sont portées
54:38par ces mouvements monétaires.
54:40Les CAPEX, évidemment,
54:42sont très importants au début.
54:43Et puis, bien sûr,
54:44quand on actualise ces CAPEX
54:46avec un taux moins élevé,
54:47évidemment, c'est favorable.
54:49Et puis, surtout,
54:50la hausse des besoins énergétiques
54:52puisque l'IA est très énergivore,
54:54le cloud, les data centers
54:55sont très énergivores.
54:57Donc ça, c'est vraiment
54:58la deuxième raison
54:58qui porte la thématique.
55:00Et comme on investit plus,
55:01maintenant deux fois plus
55:02dans les énergies propres
55:03propres que dans les énergies fossiles,
55:06du coup, ça a un effet direct.
55:08Bon, comment on s'expose
55:10à cette thématique-là ?
55:11Quels sont, dans l'univers
55:12des produits financiers,
55:15quels sont ceux
55:15qui ont retenu votre attention
55:17pour s'exposer
55:18à cette thématique énergie propre ?
55:19Alors, on en a trois.
55:21Il y a l'incontournable
55:23Peak Tech Clean Energy
55:24qui est un fonds
55:25qui est quand même remarquable
55:26par sa longévité.
55:28Il existe depuis 2007, je crois.
55:30et sa surperformance aussi.
55:33Même par rapport
55:34à notre indicateur
55:35ces dernières années,
55:36il a surperformé.
55:38Donc, notre indicateur,
55:39c'est un benchmark
55:39et on constate
55:41qu'il a surperformé.
55:42Alors, il y a deux tiers
55:43au moins des entreprises
55:44qui contribuent
55:45à la baisse des émissions
55:46de CO2.
55:49Pour le reste,
55:50on peut retrouver quand même
55:51des semi-conducteurs, etc.,
55:52qui ne sont pas forcément
55:53directement liés.
55:54Donc, un tiers
55:55n'est peut-être pas forcément
55:56directement lié.
55:57C'est aussi peut-être
55:58ce qui a apporté un petit peu
55:59la performance du fonds
56:00ces derniers temps.
56:02Sinon, chez BlackRock,
56:03donc en fond,
56:04pas en ETF,
56:05en fond,
56:06on a BlackRock Sustainable Energy
56:09qui privilégie
56:10les entreprises
56:11qui sont productrices d'énergie.
56:13Donc, là-dedans,
56:13vous retrouvez du First Solar,
56:14du Next Terra,
56:15par exemple,
56:16des choses comme ça.
56:17Et enfin, en ETF,
56:18parce qu'il faut en donner
56:20pour tout le monde,
56:21en ETF,
56:22on a Vanek Low Carbon Energy
56:24qui a retenu notre intention.
56:26C'est un ECF
56:28qui est assez large
56:29et dans lequel
56:30on va retrouver
56:30pas uniquement
56:31des producteurs d'énergie,
56:33mais aussi des distributeurs
56:34d'énergie,
56:35comme j'indiquais tout à l'heure,
56:36des Tesla,
56:37des BYD,
56:38on va les retrouver là-dedans.
56:39Oui, effectivement.
56:40Regardez bien
56:41comment ces univers thématiques
56:43sont définis
56:45chez chacune des maisons
56:46que vous citez.
56:47Mais voilà,
56:48l'idée,
56:48c'est à la fois
56:49les producteurs d'énergie
56:49et ceux qui permettent
56:51l'efficience énergétique.
56:53J'imagine également
56:53les semi-conducteurs,
56:54on en trouve
56:55dans toutes les industries
56:56de toute façon
56:56aujourd'hui.
56:57Absolument.
56:58Merci beaucoup,
56:59Ronny,
56:59merci d'être venu évoquer
57:00cette thématique
57:01des énergies propres.
57:02C'est 2025,
57:03l'année de la renaissance
57:04de cette thématique
57:05énergie propre
57:06qui avait pris
57:06quand même
57:06un gros coup de massue
57:08après la bulle verte
57:09de 2020-2021.
57:11Et c'est vrai
57:11que le secteur,
57:12la thématique,
57:13pardon,
57:14a rejoint
57:15des niveaux de performance
57:16importants cette année,
57:17quasiment
57:18juste derrière
57:19en tout cas
57:20la performance
57:20de la thématique
57:21exploration spatiale
57:22qui fait combien
57:23cette année,
57:23vous l'avez de mémoire ?
57:24C'est plus de 5 ans.
57:25Oui, c'est ça,
57:26un bon 60%.
57:27D'accord,
57:27je vais dire
57:27un bon 60%.
57:28Et donc 48%
57:30de hausse
57:30pour la thématique
57:31énergie propre
57:32cette année
57:32selon votre indicateur.
57:34Merci beaucoup,
57:35Ronny.
57:35Absolument.
57:35Ronny Michali,
57:36le président de Galilée
57:36Asset Management
57:37avec nous
57:38dans ce quart d'heure
57:38thématique
57:38de Smart Bourse
57:39ce soir.
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