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  • il y a 13 heures
Vendredi 29 août 2025, retrouvez Romain Daubry (Consultant pour Bourse Direct), Michel Ruimy (Économiste associé, SPAK), Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion) et Kevin Le Nouail (Directeur associé, Avant-Garde Family Office) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:14Nous nous retrouvons tous les jours à 17h en direct, à la télévision, via vos box ou encore sur nos réseaux sociaux et notamment sur notre compte LinkedIn.
00:21Et vous nous retrouvez bien sûr en rattrapage tous les jours également en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:30Au sommaire de cette édition ce soir, comme chaque dernier vendredi du mois, nous dresserons le grand tableau de bord des marchés, la grande photographie finish de ce mois d'août qui aura été un mois positif encore pour les actifs risqués dans leur ensemble avec toujours une bonne tenue notamment de la tech américaine.
00:47Nous y reviendrons largement avec nos invités dans quelques instants. Le grand tableau de bord des marchés avec une lecture fondamentale, une lecture technique qui permet d'avoir un regard j'espère le plus large possible sur les dynamiques de marché aux Etats-Unis, en Europe et même ailleurs.
01:04On pourra parler également peut-être des marchés chinois qui ont connu un très bel été sur le plan boursier.
01:09Du côté de la macroéconomie, quelques chiffres d'inflation qui ont été publiés aujourd'hui côté américain et côté européen.
01:16Côté européen, l'inflation est loin d'être un sujet aujourd'hui. C'est même peut-être le manque d'inflation dans un pays comme la France qui pourrait devenir un sujet à nouveau pour la Banque Centrale Européenne.
01:26Une inflation en France sur un an qui est largement sous les 1% avec un petit écart quand même, il faut le noter, avec l'inflation allemande, elle qui tourne autour des 2%.
01:35Le chiffre harmonisé pour l'inflation en Allemagne au mois d'août est ressorti à 2,1% en première estimation.
01:42Pauline Grattel vous apportera un peu plus de détails encore sur ces chiffres publiés aujourd'hui ainsi que sur l'indice Core-PCE qui a été publié pour la partie américaine.
01:52Sans grande surprise, une inflation sous-jacente qui reste quand même encore un petit peu collante, juste sous le niveau de 3%,
02:00ce qui ne devrait pas empêcher en tout cas à court terme la réserve fédérale américaine de procéder à cet ajustement de son réglage de politique monétaire
02:07à l'occasion de sa réunion de politique monétaire de mi-septembre.
02:11Voilà pour le panorama du jour sur les marchés. Pauline Grattel vous en dit plus, je le disais, dans un instant et puis dans le dernier quart de la Smart Bourse,
02:18comme une fois par mois, le dernier vendredi du mois, nous avons rendez-vous avec le professeur Michel Rumi, économiste associé chez SPAC
02:26qui vient nous voir chaque mois pour un décryptage économique et nous commencerons avec un peu de légèreté pour cette première chronique de rentrée de Michel
02:36qui va nous éclairer sur le bestiaire des marchés. Il y a bien sûr les taureaux et les ours traditionnellement,
02:42mais ce sont loin d'être les deux seuls animaux qui peuplent l'environnement de marché. C'est un véritable zoo et nous le parcourrons ensemble
02:51à 17h45 en direct dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse avec Michel Rumi.
03:06Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:11Bonsoir Pauline. La macroéconomie à l'honneur avec ces chiffres d'inflation, je le disais, qui ont été publiés notamment côté américain
03:19avec l'indice privilégié traditionnellement par la Réserve fédérale américaine, l'indice Core-PCE de juillet.
03:25J'ai dit le mois d'août mais c'était le mois de juillet pour cet indice un peu retardé, regardé par la Réserve fédérale américaine.
03:31Oui, l'indice Core-PCE, mesure donc de l'inflation privilégiée par la Fed, progresse de 0,3% sur un mois et de 2,9% sur un an.
03:40C'est parfaitement conforme aux attentes. L'indice PCE est également conforme aux attentes en hausse de 0,2% sur un mois et de 2,6% sur un an en juillet.
03:49Un chiffre sans surprise a-t-il eu des conséquences sur les marchés obligataires ?
03:53Quels sont les équilibres qu'on peut observer sur les marchés de taux aujourd'hui, Pauline ?
03:57Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans est resté stable, supérieur à 4,20%. En Europe, le rendement allemand à 10 ans évolue aujourd'hui autour de 2,70% et le rendement français de même échéance autour de 3,50%.
04:10Le spread franco-allemand est à 80 points de base. Enfin, sur le marché des changes, le dollar progresse légèrement, ramenant l'euro-dollar autour de 1,1660.
04:18Qu'en est-il des indices actions cette fin de semaine ?
04:21Côté américain, le S&P 500 ouvre en repli après avoir inscrit un nouveau pio historique hier.
04:26Les autres grands indices américains sont également en recul durant les premiers échanges.
04:30En Europe, les indices sont dans le rouge. Aujourd'hui, le CAC 40 évolue en léger repli de 0,5% autour de 7,750 points.
04:38Petit décrochage de la partie européenne, évidemment, cette semaine et notamment de la France.
04:42Nous y reviendrons avec nos invités dans quelques instants.
04:45A propos de la France et sur le volet macroéconomique, l'inflation française, première estimation, a été publiée pour le mois d'août.
04:52Une inflation qui reste faible.
04:54Oui, donc pour août et en données harmonisées, l'inflation progresse de 0,5% sur un mois et de 0,8% sur un an.
05:01On a aussi pris connaissance d'autres chiffres d'inflation en Europe avec l'Italie, plus 1,7%.
05:07C'est un peu moins qu'attendu avec l'Espagne aussi où l'inflation est stable, en hausse de 2,7%.
05:12Enfin, en Allemagne, l'inflation en données harmonisées est en hausse de 2,1%.
05:16Et puis du côté des entreprises, après les résultats de Nvidia qui ont été un des marqueurs de la semaine,
05:21là aussi nous y reviendrons avec nos invités dans quelques instants,
05:24d'autres sociétés de technologie américaine ont publié leurs chiffres.
05:29Et c'est le cas notamment de Marvel Technologies hier soir.
05:32Oui, le titre dégringole de plus de 16% à l'ouverture.
05:36Sur la partie data center, les perspectives du fabricant de puces sont inférieures aux attentes.
05:40Côté résultats, les revenus du deuxième trimestre progressent de près de 60%.
05:44Toujours dans la tech, Dell a relevé ses perspectives de bénéfices et chiffres d'affaires annuels
05:49à l'occasion de sa publication du deuxième trimestre.
05:52Mais les coûts élevés et la forte concurrence font plier le titre de 10% dans les premiers échanges.
05:57Et puis un poids lourd également qui était attendu aujourd'hui, Alibaba.
06:01Oui, le titre est en hausse de 9% à l'ouverture de Wall Street.
06:04Alibaba fait état d'une hausse de son chiffre d'affaires grâce à l'essor de l'intelligence artificielle en Chine.
06:09Mais du côté des bénéfices, ils sont en baisse au deuxième trimestre.
06:12Quels seront les temps forts de la semaine prochaine attendus à l'agenda des marchés, Pauline ?
06:18C'est une semaine chargée qui nous attend pour le début du mois de septembre.
06:22Tout d'abord, ce sera la semaine de l'emploi US avec le rapport sur l'emploi du mois d'août vendredi.
06:26On attend aussi les PMI et ISM manufacturiers et services d'août en zone euro et aux Etats-Unis.
06:32En zone euro, le taux de chômage de juillet, l'inflation d'août et la deuxième estimation du PIB du deuxième trimestre sont aussi attendus.
06:38Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
06:43Trois invités avec nous pour décrypter et revenir sur les tendances qui ont marqué notamment ce mois d'août et cet été dans son ensemble.
07:01C'est le grand tableau de bord des marchés chèques dernier vendredi du mois.
07:04Avec en plateau à nos côtés Kevin Lenouaille qui est directeur associé d'Avantgarde Family Office.
07:09Bonsoir Kevin et Bertrand Lamiel, le directeur général de Ports-en-Parts-Gestion.
07:13Bonsoir Bertrand et à distance en visio avec nous, nous accueillons avec plaisir Romain Dobry,
07:19consultant pour Bourse Directe et cofondateur de l'atelier des options.
07:22Bonsoir à vous Romain, merci beaucoup de participer à ce grand tableau de bord des marchés.
07:28Bertrand, je commence avec vous, avec un été américain qui s'est plutôt bien passé et qui continue de bien se passer
07:35puisque cette semaine le S&P 500 a marqué de nouveaux records, hier précisément à 6500 points et des poussières.
07:43Les records sont faits pour être battus, c'est un des dictons boursiers que j'ai retenus depuis quelques années Bertrand.
07:48Oui, les tendances durent longtemps.
07:51Donc effectivement on a un S&P qui se comporte très bien en dollars parce que malheureusement pour l'assessor européen,
07:56retraduit du change, on est encore en performance négative.
07:59Je veux bien le préciser, c'est quasiment 12% de mouvements sur l'euro-dollar depuis le 1er janvier.
08:04Donc attention aux performances quand on les compte en dollars ou en euros.
08:08Mais donc pour l'instant c'est quand même le marché, ça reste le marché directeur,
08:12il y a un problème de change pour nous mais pas forcément pour tous les autres pays sur la planète.
08:16Et donc oui le S&P fait des nouveaux plus hauts, c'est relativement récent
08:20parce qu'on avait eu ce décrochage de 10%, donc là on a remis les compteurs à zéro.
08:24Et ça c'est plutôt une bonne nouvelle puisqu'en fait il y a des statistiques qui existent,
08:29nombreuses et variées.
08:31Là j'en présente une qui remonte aux années 90.
08:34Et donc quand on investit sur un nouveau plus haut du S&P,
08:37la probabilité on fait des meilleures performances que si on investit dans toute autre période.
08:42Alors c'est un peu contre-intuitif et les gens ont tendance à se dire non,
08:45mais globalement les investisseurs sont à 80% contrariants.
08:49Donc sur le principe, ils préfèrent acheter sur repli.
08:51Et ils ont toujours en tête en fait quand on parle de nouveaux plus hauts,
08:55immédiatement l'image que vous avez, c'est le dernier nouveau plus haut,
08:58celui avant le précipice.
09:01La réalité c'est que ce dernier plus haut, reprenons le fameux celui de 2000,
09:06en fait la série des nouveaux plus hauts elle commence en 96.
09:09Ça dure 4 ans quoi.
09:10Ça dure 4 ans.
09:11Et c'est ça, c'est ce que montre ce graphique, ces statistiques.
09:14Plus la tendance dure dans le temps, plus vous gagnez en probabilité que cette tendance...
09:19Un marché baissier, en moyenne c'est un an, et un marché haussier, en moyenne c'est 5 ans.
09:25Donc en fait, non, timer le marché c'est compliqué, donc voilà.
09:29Et on aura toujours, on a toujours eu dans le marché des mauvaises nouvelles quelque part,
09:33avec des risques géopolitiques, avec des risques économiques,
09:36avec des trublions à droite et à gauche.
09:37C'est l'histoire du marché boursier.
09:39Donc si on se laisse perturber par le bruit ambiant,
09:42le risque c'est de se dire, oh là là, c'est compliqué, il y a la guerre en Ukraine,
09:46attention, Trump ça va être compliqué, donc je prends un peu de recul et je reviendrai quand c'est calme.
09:50Bon, spoiler, c'est jamais calme.
09:52Donc non, il faut accepter ce bruit, allouer la bonne somme de capitaux,
09:57c'est-à-dire celle où on est vraiment tranquille, où on peut se permettre,
10:00même si c'est pas simple à ces moments-là, de l'avoir baissé de 20%,
10:04mais globalement, non, les marchés montent et typiquement sur le S&P,
10:09oui, on gagne à être sur des points hauts, c'est plutôt une bonne nouvelle.
10:12Quels sont les sujets de vigilance pour vous vis-à-vis de ce marché américain ?
10:16Même si la tendance est claire, est-ce qu'il y a quand même des points de fragilité, de vigilance ?
10:21Est-ce que la performance est toujours aussi concentrée ?
10:24Est-ce que le socle s'élargit ? C'est déjà une manière de regarder les choses ?
10:27La performance est concentrée, mais là aussi, pareil, on nous revient sur les années 2000.
10:33Encore une fois, la performance dans les années 2000 était certes concentrée sur les valeurs de la tech,
10:37mais il ne faut pas juste regarder le dernier point, il faut regarder la série.
10:40Pareil, ça a commencé très longtemps avant, donc c'est concentré, certes,
10:44mais c'est comme ça, le marché américain, par définition, par essence, c'est 30% de valeur technologique.
10:49Donc oui, forcément, c'est concentré.
10:51Nous, le plus gros secteur, ça doit être le secteur bancaire, doit être aux alentours des 15%.
10:54Aux États-Unis, il y a un peu plus de 30% de valeur tech.
10:59Et parce qu'il y a sûrement celles qui ont le plus de croissance,
11:02qui attirent les capitaux.
11:05Donc, j'ai toujours concentré.
11:06Par contre, ce qui est intéressant de regarder, c'est la participation,
11:09c'est-à-dire le nombre de titres qui sont en tendance haussière.
11:12Et là, on est sur des bons scores, on est sur du 50%, 55%.
11:15Donc oui, certains captent beaucoup de performance,
11:18mais il y a un bataillon derrière qui avance, qui fait le job.
11:22Donc, il y a le général en chef Nvidia, on va en parler dans un instant,
11:25mais derrière, il y a quand même des lieutenants qui y suivent.
11:27Derrière, il y a du monde, et ce n'est pas exclusivement dans le monde de la tech.
11:31Il y en a un petit peu partout.
11:32La finance, comme en Europe, se comporte très bien.
11:35L'industrie, comme en Europe, se comporte très bien.
11:37Et mine de rien, c'est deux secteurs.
11:38Alors, gros secteur, on est entre 6 et 8 aux États-Unis.
11:42Parce que, voilà, mais oui, on n'est pas sur des petits secteurs à 1 ou 2%.
11:48Donc, non, c'est plutôt pas mal.
11:52Et pour l'investisseur européen, on verra quel est votre avis, messieurs, sur le change.
11:57Mais j'ai l'impression, le plus dur est fait.
12:00Après, un mouvement de 12% sur l'euro-dollar, de 10% sur le dollar seul.
12:06Oui, effectivement, peut-être qu'au moins pour un temps, le mouvement est fait.
12:10Donc, à minima, ça va se stabiliser.
12:13De là, faire des gains de change, je n'irai pas jusque-là.
12:15Mais se dire, bon, voilà, je pense que le pire est fait.
12:18Donc, à partir du moment où on va sélectionner des actifs qui sont capables de générer une bonne croissance,
12:24le risque de change, à mon avis, n'est plus un warning.
12:28Ça doit pouvoir le faire.
12:29On regardera, bien sûr, Kevin, les performances comparées,
12:32les valorisations comparées des marchés américains et des marchés européens.
12:36Mais un mot sur ce record du S&P 500, qui est encore tout frais dans les esprits.
12:40Le dernier en date, en l'occurrence.
12:41Et puis, un mot du change, effectivement.
12:44Quel est votre sentiment ou votre conviction, même, peut-être, sur la baisse du dollar ?
12:50Est-ce qu'on peut imaginer, quand même, une stabilisation au moins temporaire de la devise américaine ?
12:55C'est vrai qu'on reviendra sur les valorisations.
12:56Mais sur ce qui vient d'être dit, effectivement, c'est plutôt un bon point.
12:59Et on sort d'un été qui est alignement de planète, on va le dire comme ça.
13:02Peut-être pas encore Goldilocks, mais quasiment.
13:03où, effectivement, il ne s'est pas passé grand-chose, ou en tout cas, pas d'éléments trop négatifs.
13:07Et je souscris tout à fait au fait de se dire qu'on peut toujours voir les éléments négatifs.
13:10Mais force est de constater que ce que l'on attendait en potentiel négatif ressort plutôt bien.
13:15Donc, c'est plutôt heureux.
13:16Et soyons, effectivement, heureux de cette robustesse du marché américain.
13:20En ce qui concerne le change, effectivement, on s'en plaint depuis le début de l'année.
13:24On ne cesse de s'en plaindre.
13:25Les choses, effectivement, ont tendance à se tasser ces dernières semaines.
13:28On a même cru, mais ça a duré quelques heures, en réalité, au mois d'août,
13:31que l'on pouvait avoir enfin un rebond dollar quand on a commencé à retourner tranquillement en dessous des 1,15.
13:36Ça n'a pas duré.
13:37Donc, moi, je souscris tout à fait au fait qu'on puisse être dans une zone un peu de respiration.
13:41Et surtout, si je veux aller plus loin, il y a deux éléments.
13:43Le premier, c'est qu'effectivement, les actifs auxquels on s'expose, notamment en dollars,
13:48on va toujours se positionner sur une croissance qui est supposée être plus forte que celle du change.
13:52Je comprends.
13:52On exclut ce type de réflexion, évidemment, quand on va sur des actifs émergents
13:55ou sur des devises qui ne sont pas dures.
13:57Ce n'est pas le cas sur un euro-dollar.
13:59Hormis, j'allais dire, explosion du mindset vis-à-vis de l'Europe ou vis-à-vis des États-Unis,
14:05on a peu d'intérêt aujourd'hui d'en sortir.
14:06Donc, globalement, les actifs que l'on achète ont des belles croissances bénéficiaires en projection.
14:11Et donc, le dollar sera non pas un épiphénomène, mais restera un actif vivant qui pourrait vite se retourner.
14:16Donc, on va chercher de la croissance pure.
14:17Bien sûr.
14:18Même si on est de moins en moins, il y a encore des valeurs qui sont capables d'afficher des taux de croissance.
14:22Des taux de croissance pure qui permettent de se délivrer un peu de la question du change.
14:27Absolument.
14:27Là, on est dans une année qui est très particulière sur, effectivement, ce déport de 12 points.
14:32D'une part, aujourd'hui, nos clients nous interrogent parfois dessus sur une couverture.
14:36Le déport actuel, finalement, vous pouvez le couvrir jusqu'à 1,20.
14:38Donc, est-ce que c'est le moment de le couvrir ?
14:40La réponse est, de notre point de vue, non à minima sur la fin d'année, en réalité,
14:43ou en tout cas sur les 1 an du change.
14:46Et puis, effectivement, ce mouvement-là est un mouvement assez violent.
14:48On avait eu l'occasion de le mettre en perspective historique pour se dire que l'année prochaine,
14:53on peut avoir un mouvement qui est totalement inverse.
14:55Rappelons les années précédentes sur lesquelles on a quand même vu un 0,3 sur le dollar,
14:58où on partait d'un 1,18.
14:59Et donc là, évidemment, on n'aurait pas eu du tout les mêmes discussions à ce moment-là.
15:03Donc, oui, la devise est très parasitaire pour un investisseur européen.
15:07On en parlera peut-être tout à l'heure dans les performances.
15:09Mais ce n'est pas un sujet pour nous pour évacuer des positions dollars.
15:13C'est autre chose peut-être en obligataire où les rendances sont moins, bien sûr.
15:16Là, effectivement, le système de couverture est beaucoup plus légitime sur des produits de taux et des produits obligataires.
15:23Sur le marché américain, Romain, alors, vous avez évidemment un graphe sur le Nasdaq.
15:28On parlait là du S&P 500, mais intéressant de regarder le Nasdaq.
15:31Intéressant de regarder le Nasdaq avec, évidemment, le général en chef qui est NVIDIA.
15:37Et vous avez là aussi un graphique journalier du cours de bourse de NVIDIA, Romain,
15:43qui montre quoi ? La formation, le début de formation d'une figure baissière sur NVIDIA, c'est ça ?
15:50Oui, manifestement.
15:52Il était intéressant de voir qu'on aborde cette saison de publication sur NVIDIA,
15:55qu'on a abordé cette saison de publication sur NVIDIA avec un consensus qui, une fois de plus, était hyper optimiste.
16:00On avait un ratio put-call qui atteignait 0,27, ce qui signifie qu'il y avait presque 4 acheteurs pour un vendeur sur NVIDIA.
16:08Donc, difficile de recréer, de continuer à créer du momentum, quelle que soit la qualité de la publication dans ce contexte-là.
16:14Et c'est ce qui s'est produit pour l'instant, en tout cas.
16:16On n'est pas allé plus haut que cette grosse résistance majeure à 182,90 sur NVIDIA,
16:25qui est le plafond de verre pour l'instant.
16:26Et on a effectivement en journalier une structure de retournement baissière qui se met potentiellement en place,
16:31dont le déclenchement et le clou a été enfoncé par l'annonce d'Ali Baba aujourd'hui.
16:36Donc, le titre baisse un peu.
16:38Ce n'est pas méchant comme mouvement.
16:40La figure graphique qui n'est pas encore déclenchée, qui le serait à la rupture de 170,
16:44pourrait renvoyer aux alentours de 154, 155.
16:48On a un mouvement de consolidation plus qu'un mouvement de retournement.
16:52Ce ne serait pas un bon message sous 152,90.
16:54Mais effectivement, un consensus qui est quand même très, très haussier.
16:58Difficile de recréer, de continuer à créer du momentum dans ce contexte-là.
17:02Et puis, on sent tout un narratif autour du titre qui est complètement dithyrambique,
17:06aussi quelle que soit la qualité, encore une fois, de la publication.
17:09Mais on sent qu'on commence à peiner pour avoir du momentum.
17:13Or, vous parliez du graphique du Nasdaq.
17:15À plus longue échéance, on a effectivement un graphique en mensuel,
17:20je ne sais pas si vous l'avez sous les yeux à l'instant,
17:22qui commence à laisser des doutes quant à la poursuite du mouvement.
17:26Alors, c'est quelque chose de très long terme.
17:27C'est un graphique mensuel que vous avez ici.
17:29Vous voyez la progression haussière du Nasdaq qui forme des plus hauts, de plus en plus hauts.
17:34Et puis, depuis juillet 2024, un indicateur de momentum,
17:39un indicateur graphique qui indique la force, la vitesse de croissance des prix,
17:44qui ralentit et qui, lui, ne forme plus de nouveau plus haut.
17:47Quand ça arrive une première fois, comme ça a été le cas en janvier 2025,
17:51c'est un premier indicateur de divergence.
17:52Ça n'empêche pas la poursuite à la hausse,
17:54mais ça avait quand même débouché sur le fameux mouvement de baisse du début d'année.
17:57Là, c'est la troisième fois qu'on enregistre cette divergence,
18:00que les prix forment pour la deuxième fois des nouveaux plus hauts.
18:04Et pour la deuxième fois, l'indicateur forme de nouveau plus bas.
18:06Donc, on peut se poser des questions quant à la pérennité du mouvement.
18:09Ça, c'est vraiment quelque chose de long terme aussi.
18:11Donc, on a un mouvement de correction, de consolidation à court terme sur Nvidia.
18:15Pour un excès technique, probablement, il va falloir purger cette grosse position haussière,
18:20notamment sur les options.
18:21On a des positions qui sont colossales sur Nvidia,
18:24des décalages évidemment en pourcentage qui sont gigantesques,
18:2644 milliards de décalages pour 1% de variation sur Nvidia
18:30et des positions d'options qui sont stratosphériques.
18:33Donc, quand on a monté autant, les arbitragistes ont dû acheter en contrepartie le titre.
18:38Quand on va arriver à l'échéance du mois de septembre,
18:40il va falloir alléger ces positions gentiment.
18:42Donc, il y a cet excès qui va devoir être purgé un peu.
18:45Donc, il y a une part de technique à court terme, à mon sens,
18:47c'est un retracement possible.
18:48Et puis, il y a une part de manque de momentum sur un mouvement haussier
18:51qui a été extrêmement puissant depuis 2020
18:53et puis depuis 2022 sur les indices américains notamment.
18:56Ça, c'est la lecture technique.
19:00Bertrand, comment on regarde, je ne sais pas,
19:02à quel type d'indicateurs un peu fondamentaux
19:04on se rattache aujourd'hui pour essayer d'évaluer
19:07le développement de ce cycle autour de l'IA ?
19:11On verra, l'histoire nous dira évidemment si on est dans une bulle,
19:14si on était dans une bulle.
19:16La question étant, à quel stade est-ce qu'on en est ?
19:18Vous êtes venu avec un graphique.
19:20Alors là, c'est le domaine de la construction,
19:21construction de data centers versus construction de bureaux aux États-Unis.
19:25On est en train de construire plus de data centers
19:26que de bureaux aujourd'hui aux États-Unis.
19:28Oui, les investissements dans les data centers commencent à s'accumuler
19:32et avec les grands noms qui sont à la manœuvre.
19:37C'est-à-dire, dans les septembre, vous avez les Apple,
19:40Google, Amazon, Microsoft qui sont en train d'investir,
19:44Tesla aussi.
19:44Donc, voilà, ils ont les poches pleines,
19:47ils investissent dans les data centers parce qu'ils vont avoir besoin
19:49justement de stocker de plus en plus de données.
19:53Ils passent même des contrats directement avec des énergéticiens
19:56pour s'approvisionner et du coup, ça coupe l'herbe sous le pied
20:00à tous ceux qui disent, voilà, en gros, l'énergie que vous pompez
20:03pour les data centers, elle n'est pas à disposition pour…
20:06Bon, je vais créer ma petite centrale et puis comme ça,
20:09plus personne ne m'en viendra.
20:10Exactement.
20:11Et puis, je ne suis pas dépendant des coupures qu'il peut y avoir
20:14pour des raisons X ou Y.
20:15Donc, oui, il y a des investissements dans les data centers
20:18qui sont énormes et puis derrière, qui drainent.
20:21On le voit sur toute la série électrique.
20:24Alors, ça va forcément du câblage, ça va sur les connecteurs,
20:27ça va sur la gestion de la puissance, sur le côté isolation.
20:33Enfin bref, toutes ces sociétés, donc dans le domaine de la construction
20:38et dans le domaine industriel, en profitent et sont tirées par cette thématique.
20:44Donc, oui, c'est impressionnant les prix qu'il y a.
20:48Le MIT a sorti une étude à disant qu'il y avait à peine 5% des applications
20:52aujourd'hui sur lesquelles on pouvait chiffrer un retour.
20:5695% des boîtes qui ont investi dans l'IA perdent de l'argent pour l'instant.
21:00Mais voilà, c'est le départ.
21:02En fait, il faut bien voir qu'il y a une histoire de cycle.
21:04Donc, nous, on regarde vraiment les sociétés qui, au départ,
21:06c'est Nvidia, c'est AMD, donc voilà, c'est toute la couche puce.
21:11Juste derrière, on va avoir les Amazon, Google, en fait,
21:13tous ceux qui vont traiter de la donnée à travers l'hébergement des data centers.
21:17Après, on aura des applications, des gros consommateurs type Netflix, Spotify ou autre.
21:20Et puis après, viendront tous les équivalents de Capgemini, Accenture et autres
21:27qui vont aider tout le monde à diffuser le sujet.
21:31Pour elles-mêmes et pour leur client.
21:32On est vraiment sur les premiers steps en termes d'investissement.
21:35Et boursièrement, ça se partage.
21:36C'est-à-dire que jusqu'à la fin de l'année 2024,
21:39tout ce qui était environnement électrique, ça fonctionnait très bien
21:41avec des Schneider, des Siemens.
21:44Derrière, on a eu DeepSig, donc ça a tout arrêté.
21:47Bon, voilà.
21:48Forcément, vu les monceaux de capitaux qui se sont développés là-dessus,
21:52il y a des moments où il faut se reposer.
21:56Donc, c'est ce qu'on est en train de vivre.
21:58Ça ne met pas en cause des tendances.
22:01Mais il faut bien regarder ces différents clusters
22:04pour savoir où est le momentum du moment
22:07et pour aller investir dessus.
22:10Bon, si on en vient au match entre les États-Unis et la zone euro,
22:13alors vous avez chacun d'ailleurs vos graphiques sur ces performances comparées.
22:20Kevin, il y a le graphique évidemment de la performance.
22:23Là, si on prend le graphique que vous nous avez apporté, Bertrand,
22:25donc on voit effectivement les small caps européennes, l'euro stocks,
22:29tout est en euros.
22:30Important là, pour comparer effectivement les actions américaines
22:33et les actions européennes.
22:34Et rapporté en euros, donc il faut soustraire plus de 10% de performance,
22:38on a effectivement un Nasdaq et un S&P qui sont même peut-être légèrement négatifs
22:42pour un investisseur européen.
22:45Kevin, qu'est-ce que vous dites de cette situation
22:47et comment est-ce qu'on regarde aussi sous les performances
22:50la valorisation de ces marchés et puis aussi les attentes de bénéfices ?
22:55On a conclu quasiment la séquence de résultats.
22:58Qu'est-ce qu'on attend désormais des perspectives bénéficiaires pour ces deux zones,
23:01les entreprises de ces deux zones ?
23:03On en attend des choses assez variées, à vrai dire,
23:05et on est assez étonné effectivement de ce type de performance.
23:07Alors, on inclut effectivement la devise à ces réflexions-là,
23:10mais globalement, effectivement, cette année, l'Europe emporte le match,
23:13de ce point de vue-là.
23:15Quand bien même on retraite l'élément devise,
23:17on a une Europe qui emporte le match, effectivement.
23:19Après, la question qui va se poser, c'est quels sont les sous-jacents à cela ?
23:23Ce sont les mêmes que ceux qu'on avait pu évoquer,
23:25en réalité, lors de la dernière émission,
23:28c'est-à-dire le marché marche sur deux jambes aujourd'hui,
23:30Etats-Unis, Etats-Unis, Europe.
23:32Il marche sur, effectivement, une croissance des BPA, notamment,
23:35et une baisse des taux, mais pas dans le même cadre,
23:38effectivement, quand on parle zone Europe, zone euro-US.
23:40Quand on parle, aujourd'hui, des Etats-Unis,
23:43si on prend les deux extrémas, toujours les mêmes,
23:4534% de hausse des BPA à venir sur les 12 prochains mois
23:48pour souscrire au niveau de valorisation actuelle,
23:51ou alors vous mettez 8 baisses de taux dans le marché.
23:53Donc, il y a forcément un paradigme,
23:54là, je prends les extrêmes, bien entendu,
23:56il y a un paradigme, évidemment, enfin, en tout cas,
23:58il y a un point d'atterrissage à trouver.
23:59Et force est de constater, sur la zone américaine, en tout cas,
24:02que les Etats-Unis le trouvent plutôt bien, en réalité.
24:04En termes de valorisation, on a, évidemment, ce sujet-là, parce que...
24:08Donc, vous regardez le PER, c'est ça ?
24:10Absolument.
24:10Comparé entre, alors c'est l'indice MSCI Europe,
24:13en enlevant le Royaume-Uni,
24:15et le S&P 500.
24:16Donc là, on...
24:17Oui, j'ai changé un peu du CAC ou...
24:19Oui, bien sûr.
24:20Bah non, mais il faut regarder plus là.
24:20Mais les marottes sont pour les mêmes, vous avez raison.
24:22Bien sûr.
24:22Et donc, le sujet ici, effectivement, c'est 34%, encore une fois,
24:26de hausse des BPA ou 8 baisses de taux.
24:28Et le point, c'est que le marché y arrive.
24:30Il y arrive parce qu'effectivement, il va acheter ces nouvelles-là.
24:33Donc, Jackson Hole lui a redonné un peu de fuel, finalement, dans ces espoirs-là.
24:36On ne souscrit pas à 8 baisses de taux.
24:38A priori, aujourd'hui, ni le marché ni nous-mêmes ne sommes idiots.
24:40Par contre, effectivement, quand on va regarder les résultats bénéficiaires,
24:43enfin, les surprises bénéficiaires,
24:44elles sont excellentes aux Etats-Unis.
24:46En tout cas, excellentes, elles sont très bonnes.
24:47Je vais rester plus modéré.
24:48Et donc, ça, c'est effectivement du fuel supplémentaire au marché.
24:52Le marché mis sur un mix entre des baisses de taux,
24:56peut-être pas jusqu'à 8,
24:58et des perspectives bénéficiaires qui pourraient surprendre encore à la hausse.
25:03En fait, le marché doit en faire son affaire, si vous me le permettez.
25:04On parlera tout à l'heure de règles, de réactions des banques centrales.
25:08C'est pareil pour le marché.
25:09Vous avez deux éléments dans le marché, BPA, taux.
25:13On va le faire un peu en synthétique.
25:15Mais de ce point de vue-là, vous avez besoin d'équilibrer l'équation.
25:17On était très focalisés, évidemment, sur les hausses de BPA.
25:20Parce qu'encore une fois, à 34% sur les 12 prochains mois,
25:22on s'est clairement dit qu'il y a un problème là-dedans.
25:25Mais Poel est arrivé.
25:27Poel était très fermé, effectivement, à une baisse de taux.
25:29Alors de là à dire qu'il a été ouvert vendredi dernier,
25:32je modérais quelque peu le propos.
25:33On m'a dit qu'il a entre-ouvert la porte,
25:35le marché s'est engouffré dedans.
25:37Exactement, absolument.
25:38Il a mis le pied dedans, en se disant que c'est formidable.
25:40J'ai eu un peu de hausse des BPA.
25:42J'ai eu des belles surprises sur les publications.
25:43Donc finalement, mon hypothèse n'est peut-être pas aussi peu crédible que ça.
25:46Et en plus de ça, mon facteur taux, je peux lui aussi l'actualiser un peu plus.
25:50Donc oui, sur les marchés américains, on le voit,
25:53sur les niveaux de valorisation qu'on voyait tout à l'heure,
25:55nouveau record, mais en fait, nouveau record en termes de cours,
25:59en termes d'indices, mais en termes de valorisation, on n'y est pas encore.
26:01Mais ça reste très, très exigeant.
26:03Oui, c'est ça.
26:04Pressé pour la perfection, je ne sais pas.
26:06En tout cas, pressé pour pas trop de déception de ce produit-là.
26:09Vous avez entièrement le point, c'est que quand je dis exigeant,
26:11il n'y a pas le droit à l'erreur.
26:12Et on l'a vu aujourd'hui, la réaction à l'inflation, elle est bonne au global de la séance.
26:17À l'ouverture de la séance, c'était mauvais, de ce point de vue-là.
26:20Le 10 ans a quand même bien l'idée, on a eu un mini-spread qui s'est ouvert.
26:24Et sur les indices américains, on perd 1% à l'ouverture, parce que c'est cette déception.
26:29Et on se dit, ok, c'est le point attendu.
26:31Mais globalement, comme il a ouvert une porte, on aimerait bien que ce soit un point un peu meilleur.
26:33Et puis, on aura d'autres chiffres.
26:35La semaine prochaine, Pauline le disait, ce sera la semaine de l'emploi américain.
26:38Et c'est bien là-dessus que Jérôme Poel s'appuie pour ouvrir l'idée d'une baisse de taux.
26:45Donc, on verra effectivement ce que donnent les chiffres et les révisions de ces chiffres d'emploi aux États-Unis.
26:49Je reviens quand même sur le match États-Unis-Europe.
26:52Effectivement, là, vous êtes venu avec les révisions bénéficiaires en Europe par rapport aux États-Unis.
26:57Donc, la barre verte, ce sont les révisions bénéficiaires américaines à la hausse.
27:02Et nous, on enchaîne les révisions bénéficiaires à la baisse.
27:06Même si effectivement, ces révisions sont peut-être un peu moins baissières récemment.
27:10Mais on reste quand même à chaque fois sur des révisions baissières en termes de perspectives de profit pour les entreprises européennes.
27:15Alors, à l'intérieur, il faut quand même compter que vous avez le momentum de publication.
27:19On a notamment des cycliques, etc., qui sont aux premières loges, qui ont encaissé le coup.
27:23Et en fait, vous avez un nombre de valeurs, notamment exposées, barrières tarifaires, qui ont fait les premières lignes, entre guillemets, les premières bornes.
27:29Mais effectivement, on a des révisions.
27:30On a un autre narratif aux États-Unis.
27:32On a des révisions qui sont négatives en Europe, plus négatives qu'aux États-Unis, même si parfois elles peuvent s'aligner.
27:38Et donc ça, effectivement, ça nous inspire aussi quelque chose.
27:40C'est que sur le niveau de valorisation dont on parlait tout à l'heure, l'Europe n'est pas un marché peu cher de ce point de vue-là.
27:46On n'est pas du tout dans les excès américains, mais on n'est pas du tout dans une phase d'achat à tous azimuts.
27:50Donc ça reste exigeant avec des révisions bénéficiaires.
27:53Le taux, on est a priori tous d'accord ici pour se dire que oui, il peut continuer à baisser.
27:57Mais on a quand même une marge et une sensibilité un peu moins fortes.
28:00La conclusion de tout cela, si vous me le permettez, c'est qu'il va falloir trouver un autre narratif.
28:03Le narratif sur lequel on s'est appuyé, c'est moins la guerre en Ukraine que la relance allemande ou la réouverture allemande.
28:08Ce narratif, effectivement, ne va pas suffire dans les prochains mois, selon nous, pour aller beaucoup plus haut en termes de valorisation.
28:13Bon, on verra si la Banque Centrale Européenne est prête à bouger à nouveau.
28:17Je crois que dans le marché, on considère que c'est fini à 2% pour la BCE et qu'il y a même un début de probabilité que le prochain mouvement soit une hausse.
28:23Évidemment, il y aura un prochain mouvement après le statu quo de la BCE.
28:26Est-ce que ce sera une baisse ou une hausse ? Certains commencent à imaginer que ça puisse être...
28:30Qui peut agir ? Qui peut agir ? Qui peut changer la donne du point de vue de la BCE ? On en parlera dans quelques instants.
28:36Je voulais qu'on revienne aussi sur le palmarès sectoriel du marché européen pur.
28:43Bertrand, si, faisons le lien peut-être avec la politique française.
28:47Alors, on voit la courbe rouge, c'est la courbe des banques qui ont gagné 40% au début de l'été, c'est ça ?
28:53On a doublé depuis 2024, c'est ce que vous constatez.
28:58Est-ce qu'il faut peut-être commencer à se dire que c'est le bon moment de prendre des profits, par exemple, sur le secteur bancaire européen, Bertrand ?
29:05On n'a pas d'indicateur, non, au contraire.
29:07Parce que la question, j'ai été allé voir vos contraires en juin, quand même, on est à 30-40% depuis le début de l'année, et là, quand même, ça commence à aller vite.
29:18On sort de l'été, on a remis 25% là-dessus, on doit être à 55%.
29:22J'en rappelle, c'est au moins 4 ou 5 ans que ça dure, c'est-à-dire que ça n'a pas commencé au 1er janvier.
29:27Depuis la période Covid et 2020, le secteur bancaire européen fait mieux que le Nasdaq.
29:32Exactement. Nous, il y a deux ans, on a acheté du Unicredit qui devait être à 21 ou 22 euros, on est à 70 aujourd'hui.
29:39Jamais, jamais, je vous aurais dit qu'on arrivait là.
29:43D'où l'avantage de notre process qui consiste à se laisser porter par les tendances pour qu'elles sont en place.
29:49Et là, aujourd'hui, on n'a pas d'indication de faiblesse là-dessus.
29:53Et quand on rejoint les fondamentaux, le secteur, il y a un secteur qui sort des publications renforcées, c'est les banques.
29:58Quasiment toutes ont fait les objectifs et ont envoyé des perspectives.
30:04Qui plus est, on commence.
30:05Alors là, ça patine un petit peu.
30:08Les fusions-acquisitions, le truc qui était complètement tabou, personne ne voulait en faire.
30:12Là, c'est parti.
30:13Tout le monde y va.
30:15Donc, ça se rachète à l'intérieur des pays, ça se rachète hors des pays.
30:19Et notamment, il y a eu des achats en Pologne.
30:21Là, j'ai vu qui veut racheter Alphabank en Grèce.
30:25Racheter Alphabank en Grèce, je veux dire...
30:28Bien sûr, mais on a changé de monde.
30:29On a changé de monde.
30:30Donc, bon, en même temps, la Grèce finance moins cher que nous sur le 10 ans.
30:35Bien sûr, bien sûr.
30:36Donc, oui, il y a ça qui est en train de se mettre en place.
30:39Et donc, en fait, les banques, dans un premier temps, elles ont été portées par un double effet qui était positif.
30:43C'est-à-dire, un, le déposite qu'elles avaient ne leur coûtait plus d'argent.
30:47Et deux, ça leur rapportait de l'argent.
30:48Donc ça, ça a été très fort.
30:50Donc là, les banques du Sud qui étaient bourrées de cash, donc on en a profité.
30:53Et puis là, en fait, le relais de croissance arrive avec tout le PNB que fait généralement une banque sur les placements d'épargne, sur les prêts, sur...
31:03Bref, ce qu'elle peut faire avec les entreprises.
31:05Ça, ça prend le relais.
31:06Donc, on voit que c'est en train de monter en puissance.
31:09Et quand on regarde les valorisations, alors certes, le parcours, il est énorme.
31:12Mais en fait, les valorisations...
31:14Non, non, non.
31:15On reste sur des niveaux moyens.
31:18Donc, forcément, ça tremble parce que, voilà, en France, on ne sait pas trop politiquement où on va.
31:24Et on a le souvenir de ce qui s'est passé l'an dernier avec une assemblée à remettre en place.
31:32Oui, oui, on n'est pas les seuls.
31:32En Pays-Bas, ça chauffe un peu.
31:34En Espagne, c'est toujours compliqué.
31:35Enfin bon, la dimension politique, elle est partout, là.
31:38Mais, voilà, d'abord, un, c'est partout, c'est partagé.
31:41Deux, on a quand même, là, il faut aussi regarder côté positif.
31:46On a des plans de relance qui sont actés, mais qui ne sont pas rentrés dans les faits.
31:51Donc, compliqué pour un analyste de les mettre dans du PNB.
31:55Mais donc, voilà, c'est le plan sur la défense, c'est le plan de relance en Allemagne.
31:58Alors, il faut qu'ils aillent jusqu'au bout.
32:00Il y a une dimension politique là-dedans qui fait que, probablement, ça va prendre du temps et ça n'ira pas en ligne droite.
32:04Mais, en fait, tout ça, c'est les drivers qui, au fur et à mesure...
32:07Et donc, quand vous parliez de changement de narratif, je pense que ça, ça peut aider, au fur et à mesure, à se poser.
32:12Parce que c'est quand même des mouvements qui sont hyper puissants.
32:14Et, par exemple, sur l'armement, alors, les analyses sont très prudentes.
32:19Pour autant, certains se mouillent et se disent, par exemple, sur un dossier comme Leonardo,
32:23ça rajoute 3 ou 4 points de croissance.
32:27C'est-à-dire qu'au lieu d'être entre 10 et 15, on sera entre 15 et 20.
32:30Ça peut changer le statut de la valeur.
32:32Ça a commencé, d'ailleurs.
32:33Et là, le marché l'a bien intégré.
32:35Mais, voilà, donc, ça, c'est des choses qui sont relativement puissantes.
32:39Romain, alors, si on parle de l'Europe, alors, il y a deux graphes qui m'intéressent, là,
32:43dans ceux que vous nous avez apportés, Romain.
32:45Peut-être l'Ibex ?
32:46Alors, là, avec une vue très longue.
32:49C'est un graphique, une vue trimestrielle sur l'indice action espagnol,
32:53qui est la vraie star du moment.
32:54Alors, le MIB italien va toujours très bien, également, je crois, Romain.
32:58Mais c'est vrai que l'Ibex, et vous en parlez régulièrement, ça reste un indice qui surperforme très, très largement les paires européens.
33:07Oui, effectivement, près de 30% de hausse, 28% de hausse depuis le début de l'année.
33:11J'ai hésité avec le MIB, et puis, il fallait changer un petit peu, puisqu'on avait parlé pas mal de l'Italie.
33:16Et donc, signaler l'excellente performance de l'Ibex, qui, effectivement, depuis 2024,
33:25a débordé à un gros niveau technique, 11 480 points, et a déclenché une structure de retournement.
33:32On a un petit problème avec votre son, Romain.
33:35On va essayer de régler ça avec les équipes en régie.
33:38Bon, on parlait de l'Ibex.
33:40Je voulais qu'on dise aussi un mot des small caps françaises.
33:43Alors, je ne sais pas, Bertrand, pour z'en part, alors européenne, française et européenne,
33:49mais française, parce que, quand même, c'est vrai que ça a été, là aussi, un des mouvements de l'été.
33:54Je veux dire, en quelques semaines, on a vu le CAC small, alors qu'il commençait à aller déjà mieux,
33:59mais s'envoler pour avoir, jusqu'à atteindre, une performance de plus de 50% depuis le 1er janvier.
34:06Alors, le CAC small, bon, il y a un ou deux noms qui ont fait la différence dans la biotech.
34:12C'est quoi ? J'ai vu, il y a Abivax, c'est ça, d'accord.
34:14Donc, voilà, qui a fait les beaux jours du CAC small, mais même quand on enlève Abivax
34:19et qu'on dézoome, on prend un indicateur européen, mis des small caps,
34:24on est sur des 20% depuis le début de l'année.
34:26Donc, on est largement devant les 13 ou 14 à Neurostox.
34:30Oui.
34:30Alors, après, oui, l'Ibex fait mieux, mais il y a une structure très financière,
34:36donc on l'explique par du sectoriel.
34:39Mais oui, et ça, c'est le deuxième segment de marché qui sont renforcés de cet été.
34:43C'est les middle et small caps, parce que, pareil, sur les publications,
34:46forcément, il y avait un peu de crainte.
34:48Donc, probablement, les analystes étaient un peu en deçà sur le sujet.
34:53Et donc, elles ont bien publié.
34:54Et pareil, là, il y a une participation qui est forte et qu'on attendait
34:57depuis quand même un grand moment.
35:00Donc, oui, c'est impressionnant.
35:03Et puis, on revient sur des données historiques, c'est-à-dire que là,
35:08des dossiers qui ont des performances.
35:10Donc, dans les leaders, j'ai pris les stats au niveau européen.
35:14Quand on prend les mid-cap qui se comportent bien, on est sur du 60% de la cote
35:19et en tendance haussière.
35:22Et à l'intérieur de ça, il y en a 6% qui ont fait plus de 100%.
35:26D'accord, oui, c'est ça.
35:28OK.
35:28Oui, oui, oui.
35:29Donc, si vous touchez, si vous êtes dans les 6%,
35:32non, mais je veux dire, on n'est pas sur du 1-2%.
35:35Non, non, non, oui, oui.
35:37Voilà, je veux dire, il y en a 60 qui marchent bien, il y en a 10%, donc 6.
35:40Il y a un truc qui se développe.
35:41Une sur 10, faire des performances.
35:43Donc, il y a des Françaises qui font, ben, Excel, on doit être à 400, 750.
35:48Oui, bien sûr.
35:48Bon, ben, voilà, ça aide forcément à faire de la performance,
35:53pour autant qu'on sache les tenir et pas les abandonner après 30 ou 40%.
35:57Ça aussi, c'est un truc que j'ai appris au bout de quelques années,
36:00on coupe ses gains toujours trop vite.
36:03Ça, c'est souvent dans les biais psychologiques qu'on a.
36:05On coupe ses gains généralement trop vite.
36:08Vous avez envie de chasser pour vos clients ce rallye des small caps,
36:11alors, française ou européenne, peut-être, Kévin ?
36:14La réponse est oui, mais les chasseurs sont échaudés.
36:18Je vous rappelle qu'on sort évidemment d'un moment qui était très compliqué,
36:22et donc, effectivement, en gestion privée,
36:23nos clients ont fait le dos rond pendant des années.
36:25C'était évidemment un vrai axe de gestion depuis 2020, quasiment.
36:28Donc, on a fait de très belles choses, et de moins bonnes, il faut l'assumer.
36:33Et donc, on l'a vu cette année,
36:35on est notamment reparti avec des supports, en fait, très diversifiés là-dessus.
36:38On attaque de moins en moins, aujourd'hui, ce type de marché en direct,
36:41puisque nos clients le craignent, tout simplement.
36:42Oui, c'est dur de les réacclimater, de les réaculturer
36:46à cette idée des entreprises de taille moyenne ou intermédiaires en bourse.
36:51Exactement, ça peut se comprendre, là, c'est vraiment la psychologie.
36:53Je prêche, encore une fois, pour la paroisse que je connais.
36:56Le client, à la fin, a toujours raison, Jimélie.
36:58Exactement, il fait les flux, d'autant plus.
37:01C'est lui qui fait les flux d'achats pour partie sur ce type-là.
37:04Donc, globalement, on a conservé ses positions,
37:06elles ressortent par le haut.
37:07Il y a des très beaux dossiers, effectivement, qu'on a en portefeuille.
37:09Maintenant, de là à se dire, c'est un vrai biais de nos portefeuilles,
37:12la réponse est non.
37:13C'est déjà très compliqué de les réaculturer, par exemple, à des financières.
37:17Oui, bien sûr, ça prend du temps.
37:19Donc, de ce point de vue-là, oui, mais ça va rester très marginal dans nos portefeuilles.
37:234-5 années de surperformance des financières, je le dis,
37:25et je ne suis même pas sûr que les portefeuilles soient au benchmark aujourd'hui
37:28en termes de détention, justement, de ce secteur-là.
37:32Romain Debris, on vous a retrouvé, Romain, je crois, avec un son qui fonctionne mieux.
37:36J'espère que c'est meilleur.
37:38Je veux bien vous entendre sur le CAC Small, avec ce graphique mensuel qui montre,
37:41alors effectivement, c'est une succession de quelques bougies assez spectaculaires
37:46sur les dernières semaines et les derniers mois.
37:50Oui, effectivement.
37:51Pour indiquer, alors, non seulement la performance,
37:53on l'avait évoqué il y a longtemps, sorti d'un grand triangle symétrique,
37:56la cible idéale, c'était 15 960.
37:58On l'a atteinte et on voit que pour le mois en cours, on est un peu dans le doute,
38:02on a une petite bougie et de grandes mèches de chaque côté.
38:05On fait une pause après avoir rallié un objectif idéal.
38:09On est effectivement très concentré sur quelques valeurs,
38:11mais on aurait pu prendre un indice de mid-caps italienne.
38:20On aurait des performances qui sont assez similaires aussi.
38:22Donc, tout n'est pas concentré partout sur quelques valeurs.
38:26Et effectivement, le secteur des small et mid-caps est en forme.
38:29C'est de dire aussi qu'on a atteint une cible graphique.
38:31C'est ce que je voulais vous montrer aussi sur l'IBEX.
38:33On est sorti d'une grande congestion.
38:35La cible suivante pour l'indice large espagnol, elle se situe à une huitaine de pourcents
38:40encore au-delà, alors que c'est l'indice qui surperforme en Europe pour l'instant.
38:44Donc, je vous ai épargné le graphique de l'indice K40 qui n'a aucun intérêt depuis des mois
38:49maintenant et qui commençait peut-être à en retrouver.
38:51On a un problème puisque en Europe, on voulait sortir de cette zone de congestion
38:55dans laquelle on est bloqué depuis la fin avril, début mai sur le DAX et sur l'Eurostox.
39:00En revanche, la tentative de sortie par le haut de fin de semaine dernière a été invalidée
39:08et on se retrouve à nouveau dans un trading range, voire avec des marchés qui retournent sans tendance.
39:13On a eu un début de pression baissière qui a été invalidé.
39:16Donc, c'est-à-dire qu'il y a plutôt du désintérêt pour ces indices-là pour l'instant.
39:19Il faut continuer à privilégier le stock picking et peut-être encore un peu de momentum
39:23pour les small et mid-caps, notamment en dehors de la France, mais plutôt en Europe.
39:28Donc, un CAC délaissé plus qu'un CAC 40 qui créerait une panique chez les investisseurs.
39:34Je ne sais pas d'ailleurs ce qui est le mieux, mais en tout cas, voilà.
39:36Pour l'instant, visiblement, les investisseurs, à raison, pensent qu'il y a sans doute mieux à faire ailleurs.
39:43Venons-en et restons peut-être même dans le domaine politique, mais pour basculer côté américain.
39:47Alors, je ne connaissais pas cette décomposition du 2.
39:50Je ne sais pas comment on dit, Kevin, c'est le graphique que vous nous apportez,
39:52le degré d'indépendance de la Fed avec une décomposition qui est réalisée par l'équipe de recherche économique de Bloomberg.
40:00Il faut nous expliquer un petit peu ce graphique, Kevin.
40:03Bien sûr. Effectivement, c'est un indice qui nous est fourni par Bloomberg d'excellente qualité.
40:07On peut les louer ici.
40:09Je ne sais pas si ça se voit bien à l'écran, mais une courbe noire qui montre effectivement
40:11le niveau moyen d'indépendance contratté par cet indice de la Fed.
40:15Et ensuite, une décomposition effectivement en composantes.
40:17Les quatre composantes que l'on retient habituellement, c'est l'emprise que va avoir le politique sur les nominations
40:22et ce qu'on appelle la branche exécutive.
40:23Ça, c'est la barre violette que vous voyez sur le graphique.
40:26C'est la barre opérationnelle, absolument.
40:28Non, ça, c'est la barre verte.
40:29Ah oui, pardon, c'est la barre verte.
40:30Autant pour moi, autant pour moi.
40:31Ensuite, vous avez la barre orange qui est globalement, alors ce qu'on appelle public support,
40:35en fait, c'est le financier.
40:36C'est financièrement...
40:38Oui, l'indépendance financière de la réserve à l'américaine.
40:40Exactement, l'indépendance de la réserve à la Fed.
40:40C'est clair.
40:41Et puis, vous avez les deux points qui sont aujourd'hui positifs.
40:44C'est la concordance des décisions de la Fed ou du niveau de la Fed avec ce qu'on appelle la règle de Taylor,
40:48qui est un peu plus technique, mais c'est la règle, en l'occurrence l'équation,
40:52qui poserait à combien devrait être la Fed.
40:55Et de ce point de vue-là, les décisions que prend la Fed aujourd'hui ne l'éloignent pas trop de ce que dirait une règle de Taylor ?
41:00Non, elle est même plutôt restrictive par rapport à ce que serait Taylor.
41:03Globalement, Taylor, aujourd'hui, c'est 3,994.
41:06Donc, on est à 50 bips au-dessus.
41:08Mais en réalité, la règle de Taylor, elle est aussi simple.
41:10Il y en a plusieurs, et chacun peut la mettre à sa sauce.
41:15Chaque étudiant, a priori, fait encore dans son mémoire de recherche pour la trouver.
41:20Donc, ça dépend des poids, mais effectivement, on est plutôt en adhésion là-dessus.
41:23Et puis, vous avez le quatrième point, qui est l'ancrage des anticipations d'inflation, très macroéconomique.
41:28Si on le résume, c'est la crédibilité de la Fed, de ce point de vue-là.
41:30Donc, si on résume la chose, oui, la Fed est encore crédible.
41:34La Fed, encore une fois, a un taux théorique qui est proche du taux réel.
41:41Par contre, on le voit, on a une réelle dégradation, effectivement, de l'indépendance de la Fed du côté politique.
41:45Je ne vous apprends pas, a priori, quelque chose de ce point de vue-là aujourd'hui.
41:48Mais cette décomposition, elle est importante et elle monte le match.
41:50Et le marché le prend en considération ?
41:54Parce que là, la bataille entre Lisa Cook et Donald Trump, ça peut être homérique.
42:00Ça peut être homérique et c'est un éléphant dans une pièce, très concrètement.
42:04Pour moi, c'est non pas une zone de rupture, j'exagère peut-être,
42:07mais c'est un vrai moment de bascule potentiel aux États-Unis.
42:10C'est-à-dire que, globalement, le marché pardonne à Donald Trump, me semble-t-il, de nombreuses choses.
42:15Tant mieux pour nous et pour les opérateurs.
42:17On a pardonné les droits de douane parce que les États-Unis s'en sortent par le haut.
42:21On a pardonné des allers-retours géopolitiques parce que, encore une fois,
42:25on verra ce que ça donne pour ne pas aller plus loin.
42:27Sur l'indépendance de la Fed, une remise en cause de 75 ans d'indépendance de la Fed,
42:30dans un moment où la Fed n'a pas baissé ses taux, en réalité, on peut ergoter ici,
42:35mais il n'y a aucun indicateur qui planche pour une baisse des taux.
42:38Je ne suis pas convaincu, effectivement, que si Donald Trump s'empare de la Fed,
42:42globalement, avec les niveaux d'endettement et les difficultés économiques,
42:46ça, c'est le point de rupture potentiel.
42:48Gardez la parole, Kevin.
42:50Alors là, revenons au sujet politique français et européen,
42:55vous êtes là aussi venu chacun avec des graphiques montrant les courbes de taux,
42:59les écarts de taux entre la France et l'Allemagne.
43:02Vous avez ce graphique-là, Kevin, les obligations souveraines à 10 ans.
43:06Et donc, le spread de la France et de l'Italie par rapport à l'Allemagne,
43:11on voit bien la convergence entre la qualité que le marché considère pour la France et l'Italie.
43:19On voit bien une très forte convergence, mais pas tant du fait de la dégradation de la qualité de la France
43:24sur le marché, visiblement, plutôt que de l'amélioration de la qualité du spread italien.
43:28En fait, c'est qu'il y a vraiment plusieurs lectures, c'est pour ça que je voulais grossir la lentille ici.
43:33Le premier point, ça nous fera tous plaisir de terminer la semaine comme ça,
43:36c'est que globalement, on a quand même beaucoup entendu qu'il y avait une panique des marchés.
43:40Pas dans votre émission, mais je l'ai entendu.
43:42La réponse est non.
43:43On ne l'a pas vu, on l'a abordé sur le marché actions.
43:45Ça se voit sur le marché européen.
43:47Aujourd'hui, on n'a pas un décrochage du spread français qui nous dirait
43:50nous sommes dans une situation de panique.
43:52Et effectivement, lorsque l'on regarde ce graphique des spreads, il nous dit plusieurs choses.
43:55Le niveau aujourd'hui français, il est haut, mais il n'est pas grossier par rapport à ce qu'il est en historique.
44:01C'est important parce que quand on recule la lentille, l'Italie, encore une fois, vient de beaucoup plus loin.
44:06Donc oui, il y a aujourd'hui une convergence des deux,
44:09mais c'est plutôt une amélioration italienne qu'une forte dégradation française.
44:14Si on revient 6 à 12 mois en arrière, globalement, on a déjà vu ces niveaux de spread.
44:18Les études, globalement, nous disent, oui, on va monter à 95 bips de spread
44:22si jamais on commence à avoir encore un peu plus de bruit politique.
44:24Mais il n'y a pas de panique aujourd'hui sur le marché.
44:27Et puis surtout, ça me permet de rappeler peut-être un élément,
44:30c'est que si la dette est un outil hautement financier, tout le monde en conviendra ici,
44:35son comportement, il est très psychologique de mon point de vue.
44:37Et donc, ce que l'on a sous les yeux, c'est une amélioration italienne
44:40avant une dégradation française, encore une fois.
44:43Il faut quand même rappeler que l'on vendait tous l'Italie,
44:45ou en tout cas on était à l'écart de l'Italie, pas pour des raisons économiques.
44:48En tout cas, ça ne faisait pas le narratif.
44:49C'était pour une instabilité politique.
44:51Oui, bien sûr !
44:52Je ne sais plus combien, 70 gouvernements post-Seconde Guerre mondiale.
44:56C'est ça.
44:57Or, si on s'arrête là-dessus, c'est se dire que Giorgia Meloni, le temps passe vite.
45:00Ça fait 4 ans qu'elle va être là, à la rentrée.
45:03Donc 4 ans de plutôt stabilité,
45:05avec une économie italienne qui n'est pas flamboyante,
45:08même s'il y a de très bons acteurs à l'intérieur.
45:10Tous les problèmes ne sont pas réglés en Italie.
45:11Rappelons que les niveaux d'endettement sont supérieurs en termes de PIB,
45:15j'en parle bien,
45:16et la croissance italienne, c'est quasiment deux fois inférieure à la croissance française l'année dernière.
45:20Donc ce narratif-là, on s'en méfie beaucoup.
45:22Je terminerai juste pour dire que le vrai point, à mon avis, de test,
45:26si on le permettait, ce sont les adjudications.
45:27La semaine prochaine, gros paquet d'adjudications sur la France.
45:32M. Bayrou a très bien choisi son moment,
45:33puisque la dernière était jeudi ou vendredi dernier,
45:35donc il y a bien attendu.
45:36Ça, c'est vraiment le vrai test.
45:37Et là, effectivement, on pourra en reparler à l'heure actuelle.
45:39Pas de panique, on en reparle vendredi prochain.
45:42Oui, oui, jeudi 4 septembre,
45:43adjudication de dette long terme menée par l'agence France Trésor.
45:47Il nous reste 30 secondes, Romain,
45:49pour aller sortir un petit peu du jeu politique.
45:52Quoique, je voulais qu'on dise un mot de votre graphique des actions chinoises,
45:55parce que là aussi, c'est une partie de la planète boursière
45:59qui a vécu un bel été, Romain.
46:02Oui, très bel été.
46:03On pressentait qu'il se passait quelque chose à nouveau,
46:05et ça surperforme effectivement en Chine.
46:07Là, j'ai choisi l'indice MSCI China Net Total Return,
46:12qui concerne plutôt les entreprises internes et pas internationales en Chine,
46:16donc qui surperforme très, très nettement aussi.
46:20Un parcours aussi qui pourrait se poursuivre pour aller chercher les résistances
46:22que vous voyez aux alentours de 177,80 à moyen et long terme.
46:26On peut aussi parler de la réaction d'Alibaba aujourd'hui,
46:29suite à son annonce et à ses publications,
46:31qui donne plus envie graphiquement que Nvidia,
46:35avec du potentiel.
46:37Donc, il y a peut-être toujours des arbitrages à faire de ce côté-là,
46:39même si, encore une fois, on le voit aussi sur le graphique,
46:42certaines périodes sont très, très volatiles,
46:44notamment la période d'octobre 2024,
46:47où on avait connu des épisodes très, très forts de volatilité.
46:51Donc, attention à ce type d'investissement,
46:53mais ça peut permettre d'offrir des arbitrages intéressants,
46:56et ça surperforme très nettement en ce moment, en tout cas.
46:58Merci beaucoup, messieurs, merci de nous avoir dressé ce tableau de bord
47:03des marchés le plus exhaustifs possible à l'issue de ce mois d'août
47:06sur les marchés boursiers, notamment.
47:09Bertrand Lamiel, port en part gestion, est avec nous.
47:11Kevin Lenouaille, avant-garde Family Office,
47:13et Romain Dobry, consultant Bourse Directe.
47:16Le dernier quart d'heure de SmartBourse, chaque soir,
47:29c'est le quart d'heure thématique, une fois par mois.
47:31Le professeur Michel Rumi est à mes côtés en plateau
47:33pour un exercice de décryptage économique.
47:35Michel Rumi qui est économiste associé de SPAC, notamment.
47:38Bonsoir Michel.
47:38Bonsoir.
47:39Merci beaucoup et merci de nous apporter un peu de légèreté
47:42dans cette ambiance de rentrée déjà très dense,
47:45très chargée avec ce prisme politique qui ne quitte pas les investisseurs.
47:50On va parler des marchés avec vous, et je le disais en introduction,
47:53le bestiaire des marchés.
47:54C'est ça l'idée.
47:56Alors, c'est presque un zoo, finalement,
47:58dans lequel vous allez nous emmener pendant quelques minutes
48:01pour décrire ce qui se passe sur les marchés.
48:05Pourquoi est-ce qu'on retrouve autant ce jargon animalier
48:08dans le jargon des marchés en général, Michel ?
48:11Parce que, de manière générale, la finance attend la métaphore.
48:14Et donc, quand il y a des concepts un peu ardus, un peu difficiles,
48:18eh bien, on les rabille avec un peu de poils, avec des plumes.
48:21Donc, du coup, ça les rend plus sympathiques, plus spicy.
48:24Et puis, du coup, ça fait un peu de sauvage.
48:26Et puis, en même temps, les animaux parlent à l'instinct des investisseurs.
48:29Et donc, du coup, c'est plus imagé.
48:32Donc, on comprend un peu mieux les tendances des marchés.
48:34Ça fait partie de notre imaginaire collectif.
48:36Donc, allons-y, rentrons dans le zoo.
48:38Donc, les mammifères terrestres, déjà, sont bien placés dans ce zoo.
48:42Eh oui, de manière générale, on entend souvent parler de taureaux.
48:46Les bulls et les ours aussi, les beers.
48:50En fait, c'est ceux, les grandes stars des marchés financiers.
48:53Et quand on s'intéresse au comportement des taureaux,
48:55eh bien, on s'aperçoit que quand ils attaquent,
48:58ils attaquent de bas en haut, c'est-à-dire en levant la tête et les cornes.
49:01Et donc, souvent, les commentaires relatifs à des marchés haussiers,
49:06eh bien, sont appelés des « bullish »,
49:08ou du moins, sont qualifiés de « bullish »,
49:09c'est-à-dire que les cours ont une tendance à monter,
49:12de s'envoler éventuellement.
49:14Le coup de corne du taureau.
49:15Exactement.
49:16En revanche, quand les ours, en fait,
49:18quand on plutôt, quand les commentateurs considèrent que ça sent mauvais
49:23ou qu'on risque d'avoir une baisse des cours,
49:25eh bien, leur discours est souvent qualifié de « bullish »,
49:29c'est-à-dire que les cours vont baisser.
49:31Pourquoi ? Parce que, tout simplement, les ours,
49:34lorsqu'ils défendent ou s'attaquent,
49:36attaquent de bas en haut avec leur griffe.
49:38C'est effectivement l'explication la plus logique
49:41que j'ai trouvée, effectivement,
49:42derrière ces terminologies « bull and bear ».
49:44Bon, là, c'est le classique, c'est le fondamental.
49:47C'est-à-dire qu'après quelques semaines ou quelques mois
49:50sur les marchés où vous vous intéressez à la vie boursière,
49:52vous allez très vite rencontrer ces notions de « bull » et de « bear ».
49:55Mais il y a forcément plus exotique dans ce jeu.
49:57Alors, tout à fait, et notamment, on va parler de pandas et de kangourous.
50:02C'est le cas, notamment, lorsque on va prendre des sociétés étrangères
50:06qui viennent solliciter des investisseurs chinois,
50:09eh bien, ils vont émettre cette dette en yuan,
50:12et donc, on parlera de « panda bonds ».
50:15Et de même, lorsqu'on s'intéresse à des investisseurs
50:19qui veulent émettre des obligations en dollars australiens,
50:23eh bien, ça sera des kangaroos.
50:25Kangaroos, pardon.
50:26Kangaroos, d'oraux australiens.
50:28Voilà, exactement.
50:29Et donc, du coup, voilà, on arrive à ces aspects un peu,
50:32je dirais, très imagés encore.
50:34Oui, et puis il y a le kiwi pour la Nouvelle-Zélande aussi, etc.
50:38Bon, quittons effectivement la sphère terrestre
50:40pour plonger dans l'univers marin.
50:42Là aussi, on retrouve toute une panoplie
50:44de terminologies animalières.
50:46Tout à fait.
50:47Le premier, bon, ce sont les requins,
50:49les requins financiers, les sharks,
50:51et ça fait, ça rappelle ce qu'on appelle les prédateurs,
50:55les raiders un peu,
50:56qui, en fait, sont toujours ravis d'un peu de profit
50:59et s'attaquent toujours aux proies un peu faciles.
51:01Et un des idées, pardon, une des images
51:06les plus, on va dire, les plus connues
51:08de la finance mondiale, c'est Carl Incan,
51:11qui, dans les années 80,
51:12prenait des positions tellement agressives
51:14et des stratégies tellement, je dirais, audacieuses
51:17que ça a été ce type d'illustration de requins,
51:22de la finance.
51:24Et puis, en même temps, on parle de baleines,
51:27les whales, c'est-à-dire que c'est des noms donnés
51:30à des sociétés ou à des individus
51:32qui possèdent un tel volume, je dirais,
51:35de titres ou d'un actif.
51:40Des grosses mains, comme on dit, c'est ça.
51:42Exactement.
51:43Eh bien, qui peuvent influer sur le cours
51:45de l'actif qu'on détient.
51:47C'est, par exemple, aujourd'hui,
51:48c'est les Bitcoin Ways.
51:49Bien sûr.
51:49Qui, lorsqu'ils vendent,
51:51eh bien, ça fait fluctuer le cours,
51:53je dirais, du Bitcoin.
51:55Et puis, également aussi,
51:55on a le bottom fisher.
51:57Ah, bien, les pêcheurs.
51:58Ah oui, bien sûr.
51:59Le bottom fisher, c'est un pêcheur particulier
52:02qui, en fait, lui, cherche des bonnes affaires
52:04parmi les actions dont le cours
52:06ont fortement baissé, mais récemment.
52:09Et lui, il considère que c'est une...
52:12Je veux dire, la correction est temporaire,
52:14que c'est une réaction exagérée.
52:16Donc, lui, il imagine que ça va repartir
52:18assez rapidement.
52:19Donc, c'est ça qui est bien.
52:20Bon, il y a aussi, j'allais dire,
52:23tout le chapitre oiseau, également,
52:27qui existe dans ce vocabulaire de marché.
52:29Alors, tout à fait.
52:29Alors, tout d'abord, il y a...
52:31Les plus célèbres, ce sont les faucons
52:32et les colombes,
52:34qu'on retrouve notamment,
52:35pour qualifier les politiques monétaires.
52:37On a les faucons, c'est les hoax,
52:39qui, eux, souhaitent une politique monétaire
52:42plutôt restrictive,
52:43et qui va se traduire par des taux d'intérêt
52:45relativement élevés.
52:46Donc, leurs discours seront qualifiés
52:49de hawkish.
52:50Et puis, on a les colombes,
52:52qui est plutôt une politique monétaire
52:53accommodante.
52:54Et là, c'est, bien sûr,
52:55on va dire une baisse des taux,
52:57de manière générale,
52:58et on va avoir un discours dovish.
53:00Et c'est ça qui est...
53:01C'est étonné que vous n'avez pas mis
53:02la chouette, Michel,
53:03parce que ça, c'est la nouveauté
53:04depuis Christine Lagarde.
53:05Elle-même, c'est définie
53:06comme une chouette
53:07entre ces faucons et ces colombes,
53:10qui sont effectivement
53:10les animaux historiques
53:11par lesquels on décrit
53:12les banquiers centraux.
53:13Pour l'instant, il n'y en a qu'une.
53:14C'est elle.
53:15C'est elle.
53:19C'est la chouette de la chouette
53:20dans l'univers des banques centrales.
53:23Restons avec les animaux.
53:24Il y a aussi ce qu'on appelle
53:25les signes noirs, le black swan.
53:26Les black swans également.
53:29Donc, il y a le film
53:29black swan, signes noirs,
53:31c'est ça autour de la danse,
53:32si je ne dis pas de bêtises, Michel.
53:33Mais c'est aussi issu d'un livre
53:34de Nassib Taleb,
53:35si je ne dis pas de bêtises.
53:36Oui, oui, tout à fait.
53:37En fait, l'idée est qu'un black swan,
53:40c'est un événement prévisible
53:42qui le bouverse tout.
53:43C'est la crise de 2008,
53:45c'est la crise de 29,
53:46et puis également aussi
53:47quand Elon Musk a surpris tout son monde
53:49lorsqu'il a dit qu'il allait acheter Twitter.
53:51Donc, du coup, on a eu un peu,
53:52pas une panique,
53:53mais ça a fait des vagues.
53:54Et puis, en même temps,
53:55on a ce qu'on appelle
53:56des canards boiteux,
53:57les lame duck.
53:58En fait, le fait,
54:00ce sont des entreprises en difficulté,
54:02souvent en fin de parcours
54:03et qui survivent péniblement
54:05avant la noyade financière,
54:07on va dire ça comme ça.
54:08Il n'y a pas que des animaux réels,
54:09il y a également des animaux imaginaires
54:11dans ce bestiaire des marchés.
54:12Tout à fait.
54:13On a la large planoplie
54:15et on commence notamment avec la licorne.
54:17La licorne, c'est une jeune entreprise,
54:20une start-up
54:20qui a une croissance, on va dire,
54:23très rapide, très fulgurante
54:24et dont la capitalisation
54:25atteint plus d'un milliard d'euros.
54:28C'est le cas en France, par exemple,
54:29de Bab-Lacar ou d'Octolib.
54:32Et puis, en même temps,
54:32on a les dragons.
54:34Les dragons, en fait,
54:34ce sont les obligations de dragons.
54:36C'est en fait des obligations
54:38émises par des entreprises,
54:41on va dire asiatiques,
54:42dédiées ou destinées à la population,
54:45à des investisseurs de la même région,
54:47mais libellées en devise étrangère,
54:50généralement en dollars ou en euros.
54:53Quel est le but ?
54:54C'est qu'en fait,
54:55ces investisseurs veulent bien prêter
54:57à la population locale,
54:58mais veulent se couvrir
54:59contre le risque d'évaluation locale.
55:01Et donc, du coup,
55:02ils préfèrent prêter en...
55:04Donc, les panda-bondes,
55:05si je reprends,
55:06parce qu'on parlait des panda-bondes,
55:07ça, c'est de la devise locale.
55:08Voilà.
55:09Et les dragons,
55:12là, on est en devise dure,
55:13comme on dit,
55:14c'est ça.
55:14Hard currency,
55:15c'est où le dollar,
55:15où l'euro, c'est ça.
55:16Tout à fait.
55:17Et là, c'est parce qu'on suppose
55:18qu'on va avoir des problèmes locales.
55:20Et donc, là,
55:21on est bien couverts là-dessus.
55:23Qu'est-ce qu'on trouve d'autre
55:24comme animaux ?
55:25Alors, oui,
55:26les chiens du Dow Jones,
55:27Dogs of the Dow.
55:29Oui.
55:29Qu'est-ce que c'est que ce concept-là ?
55:31En fait,
55:31c'est une stratégie d'investissement
55:33qui consiste, en fait,
55:35à acheter des actions du Dow Jones
55:37qui ont le plus baissé
55:39l'année précédente
55:39et en espérant, bien sûr,
55:41qu'elles se rattrapent.
55:42C'est, en fait,
55:43une seconde chance
55:43qu'on offre un chien à la SPA,
55:45éventuellement.
55:46Et donc, c'est cette idée-là.
55:47Et donc,
55:48il y a une anecdote.
55:50Là-dessus,
55:50c'est un gestionnaire de fortune
55:53qui s'appelle Tignet Best Invest
55:54qui, lui,
55:55fait ce classement chaque année
55:56des fonds,
55:58des Docs of the Dow.
56:00En fait,
56:00ceux qui ont eu
56:01les plus mauvaises performances.
56:03Et donc,
56:03ça peut indiquer des choses.
56:04Oui, bien sûr.
56:05Souvent,
56:05au début d'année,
56:06on aime bien racheter
56:07ce qui a le plus baissé,
56:08effectivement.
56:08C'est des mouvements
56:09qu'on voit régulièrement
56:10sur les fins d'année
56:11et débuts d'année
56:12sur les marchés.
56:13Alors,
56:14je me souviens aussi des PIGS.
56:15Alors,
56:15c'était une terminologie
56:17un peu malheureuse,
56:18il faut le dire,
56:19qui avait été employé
56:20pour un acronyme à l'époque
56:22pour qualifier
56:22les pays périphériques
56:23de la zone euro
56:24au moment de la grande crise financière.
56:26Mais PIGS,
56:26le terme cochon aussi
56:27a un sens,
56:29j'allais dire,
56:29dans cet univers.
56:30Tout à fait.
56:31En fait,
56:31ce sont des investisseurs
56:32qui sont très audaciaux,
56:34très gourmands,
56:35d'une certaine manière,
56:36et qui en veulent toujours plus.
56:38C'est-à-dire qu'ils essayent,
56:40ils considèrent
56:40que les arbres
56:41vont monter jusqu'au ciel.
56:42Et donc,
56:42ils cherchent,
56:43ils cherchent,
56:43ils cherchent
56:44jusqu'à finir
56:44par tout perdre.
56:46Et donc,
56:47il y a un dicton
56:48qui dit à Wall Street,
56:50c'est
56:50« Bulls make money,
56:52bees make money,
56:53but pigs get slaughtered ».
56:55Ça veut dire
56:55que les marchés boursiers
56:57aussi,
56:57on gagne d'argent,
56:58on baissait aussi,
56:59mais les pigs,
57:00généralement,
57:00ils se font égorger.
57:01Et donc,
57:03ils sont plutôt à éviter
57:05si vous avez des amis
57:06ou des investisseurs
57:07dans ce cadre-là.
57:08Bon,
57:08déjà que le jargon financier
57:10n'est pas facile,
57:10mais là,
57:10c'est un autre type de jargon,
57:13mais ça fait partie
57:13de l'apprentissage,
57:15j'allais dire,
57:15des investisseurs particuliers.
57:17Tout à fait,
57:18c'est un discours
57:19entre initiés
57:21d'une certaine manière,
57:22parce que quand on va parler
57:23de bull's market
57:24ou de beer trap
57:26ou de black swan
57:28ou de pigs
57:28ou de dogs of the dog,
57:29bien finalement,
57:30on initie d'une certaine manière,
57:32on fait partie des initiés,
57:35on peut parler
57:35entre professionnels
57:37et donc du coup,
57:38d'une certaine manière,
57:39ça fait partie
57:39d'un zoo pédagogique
57:41pour les traders,
57:43pour les apprentis traders
57:44et c'est ça qui est très important,
57:45c'est que ça permet
57:46d'une certaine manière
57:47de mieux
57:48et de rappeler
57:49ce genre de choses.
57:49Il y a de la pédagogie derrière,
57:50bien sûr,
57:51mais comme derrière
57:52les dictons boursiers,
57:53etc.
57:53Il faut toujours savoir
57:55ce que ça image.
57:56Initiez-vous
57:56à ce bestiaire animalier
57:58au-delà des traditionnels
58:00bulls and bears,
58:01il y en a d'autres,
58:02comme on l'a vu
58:02avec Michel Rumi
58:03et vous ferez partie
58:04de la communauté
58:05initiée justement
58:06des gens de marché.
58:08Merci beaucoup Michel,
58:09Michel Rumi avec nous
58:10une fois par mois,
58:11le dernier vendredi du mois
58:12pour cet exercice
58:13de décryptage pédagogique
58:15dans Smart Bourse
58:15sur Bsmart4Change.
58:17Sous-titrage Société Radio-Canada
58:30Sous-titrage Société Radio-Canada

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