- il y a 6 semaines
Mercredi 27 août 2025, retrouvez Ana Boata (Directrice de la recherche, Allianz Trade), Denis Ferrand (Directeur Général, Rexecode) et Marc Lefevre (Président Place des Investisseurs & Directeur pour l’Europe de l’Ouest, Scope Group) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Retrouvez Bsmart sur l'AREF avec Diociassi, leader européen du conseil et du courtage d'assurance dédié aux entreprises.
00:16Édition spéciale de Smart Bourse et toutes les émissions de Bsmart for Change sont tournées depuis l'AREF à l'occasion de cette rentrée du monde économique.
00:24Et spécialement dans Smart Bourse, évidemment le sujet français est inévitable, cette séquence d'incertitude politique qui repart.
00:32Quel est le coût à payer en termes de croissance depuis un an que la France expérimente cette incertitude politique ?
00:38Nous en parlerons dans quelques instants avec Denis Ferrand, le directeur général de Rexécode.
00:42Sur le plan de la macroéconomie, nous reviendrons également sur les nouveaux enjeux du commerce mondial avec ce nouveau régime tarifaire imposé par l'administration Trump
00:51qui refaçonne sans doute les échanges mondiaux.
00:56Et c'est Anna Boata qui sera avec nous depuis le studio de Bsmart for Change à l'AREF, la directrice de la recherche d'Allianz Trade.
01:04Et enfin, nous terminerons bien sûr avec l'investissement.
01:07Nous sommes dans Smart Bourse et la place des investisseurs particuliers aujourd'hui dans le monde de l'investissement en France.
01:13Une place nouvelle et nous en parlerons avec le président de place des investisseurs, Marc Lefèvre,
01:18qui sera également un des invités de cette édition spéciale de Smart Bourse sur Bsmart for Change.
01:34Édition spéciale pour Smart Bourse depuis l'AREF, pour ces deux jours qui marquent évidemment la rentrée du monde économique français
01:42dans une ambiance politique un peu particulière. C'est le moins qu'on puisse dire.
01:46Évidemment, impossible de ne pas mettre le sujet français à la une de cette édition spéciale.
01:50Et à mes côtés, c'est Denis Ferrand, le directeur général de Rex et Code,
01:53qui va s'attacher à détailler et décrypter cette question et cette séquence politico-économique française.
02:00Bonjour Denis.
02:01Bonjour Grégoire.
02:01Merci beaucoup d'être avec nous. On aurait aimé discuter d'autres sujets.
02:05Mais c'est vrai que c'est le thème malgré tout de cette rêve, ce jeu décisif et la question des choix décisifs
02:12que devra faire la France à un moment. Mais juste un petit peu de recul.
02:15Ça fait un an que la France expérimente l'incertitude politique, l'instabilité politique qui va, qui vient,
02:22alors qui est en train de revenir assez fortement. Mais sur cette année d'incertitude politique,
02:27qu'est-ce qu'on peut dire du comportement de l'économie française ? Où est-ce que ça a tenu ?
02:31Et où est-ce que cette incertitude a été la plus pénalisante ?
02:34Oui, on peut le regarder avec deux angles. Je pense qu'il y a déjà l'angle financier et celui-ci ne ment pas.
02:40Quand vous prenez le comportement boursier en France depuis la dissolution,
02:44vous faites démarrer un graphique à la veille de la dissolution et vous regardez le comportement en France
02:48par rapport aux autres Européens. Bon ben là, c'est dit. Et donc le jeu est plié, puisqu'on a Roland-Garros,
02:54le jeu est vraiment plié, c'est 6-0, 6-0. Donc clairement, on a perdu sur l'aspect boursier.
02:59On le voit aussi sur les spreads, bien entendu. Et même hier, c'était très intéressant.
03:03Hier, on s'est rendu compte que le CDS, la prime que l'on doit verser pour s'assurer qu'on a un risque de défaut,
03:10le CDS en France est devenu supérieur au CDS pour des titres à 5 ans italiens.
03:15Donc du point de vue financier, le jeu est plié, on est à la ramasse.
03:19C'est pricé. C'est pricé. Sur l'aspect économique, là, c'est vrai qu'on est dans une forme d'attentisme qui perdure.
03:27En fait, ce qui s'est passé jusqu'à, on va dire, mi-2023, c'est qu'on avait une atipie française.
03:33On avait de l'emploi qui progressait très fortement. On avait de l'investissement.
03:38On s'est rendu compte que jusqu'à 2023, on avait retrouvé la tendance de l'investissement en France que l'on connaissait avant le Covid.
03:43Et depuis cette période, ça fait maintenant deux ans que l'on voit que l'investissement s'est cassé.
03:48On est sur un recul de l'investissement des entreprises, j'entends, pas de l'investissement immobilier.
03:53Celui-ci s'était effondré bien avant.
03:56Et surtout, ce qui est plus nouveau, là, ça fait maintenant trois trimestres que l'on a un recul de l'emploi.
04:01On est à moins 0,5 sur un an pour l'emploi salarié marchand.
04:04Oui. Bon, cette incertitude, elle pèse sur le moral, sur la confiance des ménages et donc la consommation, sur la confiance des entreprises et donc l'investissement.
04:13J'allais dire, à court terme, pour le conjoncturisme que vous êtes, il n'y a pas de raison que ces incertitudes soient levées ou en tout cas ne continuent pas d'appuyer sur ces sous-jacents de l'économie française.
04:25Exactement. Et ce qui est assez intéressant, c'est de voir aussi, parce qu'il n'y a pas que le contexte franco-français qui est handicapant.
04:32Mais quand on interroge les chefs d'entreprise, on le fait chaque trimestre avec BPI France, on interroge plus de 1000 patrons de PME et de TPE.
04:40On leur a posé la question, mais à la fin, qu'est-ce qui est le plus handicapant sur votre activité ?
04:44Et on a distingué selon qu'ils exportaient ou pas.
04:47Bien sûr.
04:48J'avais entendu parler des droits de loine dernièrement.
04:49Et en fait, on se rend compte que même pour les industriels ou les chefs d'entreprise qui sont à l'exportation, les premiers facteurs qui sont des inhibiteurs de leur choix d'investissement, de leur choix d'embauche, ça reste les déterminants nationaux.
05:03Cette forme d'incertitude, cette indécision politique que l'on a autour de nous, qui fait qu'on ne sait pas très bien quel est l'horizon qui se dessine, nous amène à adopter des postures extrêmement prudentes quant à faire des choix d'investissement ou d'embauche.
05:16Une question qu'on leur pose également, c'est depuis la dissolution, qu'avez-vous fait de vos projets d'investissement ou d'embauche que vous aviez ?
05:24Vous en avez simplement à peu près un tiers qui déclare avoir maintenu leur projet d'investissement.
05:28Les autres les ont soit reportés, soit purement et simplement annulés.
05:32Pourtant, c'est là où c'est l'ironie, je ne sais pas, mais on a eu des chiffres d'activité tout au long de l'été, avec notamment la publication de la croissance du deuxième trimestre.
05:42La France arrive à sortir encore 0,3% de croissance au T2, Denis.
05:47Alors, qu'est-ce qu'il y a derrière ce chiffre et qu'est-ce qui explique quand même aussi cette résidence ?
05:52Est-ce que le monde économique s'acclimate à cette incertitude politique ?
05:56Je sais qu'un pays comme l'Italie, je n'ai pas repris les chiffres, mais a vécu des dizaines de gouvernements post-Seconde Guerre mondiale.
06:02Bon, ce n'est pas que le pays est un modèle aujourd'hui en Europe, mais l'activité économique s'est acclimatée aussi à cette incertitude.
06:09Oui, tout à fait, mais c'est peut-être parce que c'est quelque chose qui est un petit peu plus nouveau chez nous par rapport à ce que cela ne pourrait être le cas.
06:14Ça reste un phénomène nouveau.
06:16Et puis, vous avez cité le PIB, mais regardez la production industrielle aussi, qui a connu un blip à la hausse extrêmement important en juin, associé à l'aéronautique.
06:26En fait, je pense qu'il faut aussi, on est dans un moment qui est très particulier, où il faut bien distinguer les secteurs les uns par rapport aux autres.
06:33Vous en avez encore certains qui sont sur des cycles très longs, type l'aéronautique et qui est plutôt le vent en poupe.
06:40Avec encore le rattrapage des effets Covid, c'est ce que j'ai compris dans ce secteur.
06:43Le rattrapage n'est pas complètement terminé pour un secteur comme l'aéro.
06:46Et en revanche, vous avez à côté de ça des secteurs qui étaient quand même des points extrêmement forts, type la cosmétique, type la beauté,
06:53qui se trouvent désormais attaqués à la fois par l'aspect des droits de douane et la baisse des importations américaines depuis la France,
07:01mais également par des nouvelles concurrences qui sont émergées, pas seulement chinoises, mais également sud-coréennes.
07:05Enfin, on voit qu'il y a des déterminances sectorielles qui commencent aussi à jouer.
07:09Au total, c'est vrai qu'il y a une forme de divorce entre le sentiment et les chiffres macro.
07:14Les chiffres macro sont encore bons. On va sortir en gros une croissance à 0,6 cette année.
07:22Sur l'année prochaine, ce sera peut-être à peu près dans ces eaux-là.
07:26Au regard d'un potentiel de croissance de la France à 1%, les chiffres macro sont encore bons.
07:31Mais n'oublions pas quand même qu'ils reposent en grande partie sur deux éléments qui ne révèlent pas une dynamique forte.
07:36C'est un, des stocks. Deux, une baisse des importations.
07:39Et j'oublie le troisième élément, c'est que ce qui a fait la croissance aussi jusqu'il y a peu, c'était la progression de la dépense publique.
07:44Je veux bien qu'on parle aussi, Denis, de cette histoire de consolidation budgétaire.
07:48Donc, bon, tout est en suspens. La séquence politique va suivre son cours. On verra comment elle se termine.
07:53Mais juste comment mettre en perspective l'effort que la France devra faire ou doit faire aujourd'hui ?
08:02Est-ce que l'objectif est atteignable ou est-ce qu'il est complètement hors de portée ?
08:05De quel type d'ajustement est-ce qu'on parle ? Est-ce que c'est un simple ajustement conjoncturel ?
08:10Et est-ce qu'il y a un chemin économique pour mener cette consolidation budgétaire sur un horizon de temps peut-être de quelques années
08:17en préservant un régime de croissance, de la compétitivité, de la productivité ?
08:23Est-ce que ce chemin économique, au moins, il existe, Denis ?
08:26En fait, j'ai du mal à voir un chemin là où, en réalité, quand vous regardez, quand vous faites l'analyse du mécanisme
08:33et des leviers par lesquels on va faire la consolidation budgétaire, 44 milliards d'euros qui est annoncé,
08:39donc ça va nous faire quelque chose comme 1,3 point de PIB. Donc, voilà, ce n'est pas une paille.
08:44C'est sérieux.
08:45Mais, en revanche, quand vous regardez la manière dont ça se déploie, en grande partie, ça ressemble à de l'année blanche.
08:51C'est-à-dire que je ne revalorise pas les pensions, je ne change pas les barèmes de l'impôt sur le revenu.
08:57Il y a tout un ensemble de dispositifs où, au total, je n'interroge pas le fondamental, à savoir le périmètre d'intervention de l'État.
09:04Donc, ce n'est pas véritablement une consolidation, c'est un pilotage comptable du budget.
09:11Et ce n'est pas, d'une certaine manière, un choix qui est véritablement assumé.
09:15Et puis, in fine, il faut quand même toujours se rappeler que, combien même il y aura un effort sur les dépenses,
09:20alors la répartition de ce qui avait été annoncé le 15 juillet par François Bayrou, sans savoir si ce sera caduque ou pas.
09:25Mais bon, mettons que ce soit cette orientation qui est force de loi, c'est à peu près du 2 tiers, 1 tiers, 2 tiers sur la dépense, 1 tiers sur la fiscalité.
09:37Et même, quelques fois, presque du 50-50.
09:39Mais à la fin, quand bien même il y a un effort sur la dépense, il ne faut pas oublier qu'il y aura toujours une progression de la dépense en valeur.
09:47On ralentit la progression de la dépense.
09:49On ralentit par rapport à un tendanciel.
09:50Et surtout, le tendanciel de la dépense, il est supérieur au tendanciel de la croissance du PIB.
09:56Le tendanciel de la dépense en volume est aux environs de 1,4, 1,6%.
10:00Là où le tendanciel et le potentiel de croissance de l'économie est à 1,1,2%.
10:04Donc, ce qui veut dire que, parce que ce qui drive les dépenses, ce sont notamment des dépenses dont on sait qu'elles vont progresser,
10:10les dépenses liées au vieillissement, les dépenses liées à l'âge, les dépenses de santé, les dépenses de retraite,
10:14sont des dépenses qui vont continuer de progresser.
10:16Ça vous fait une déformation de la structure de l'économie en faveur d'un peu plus de dépenses publiques spontanément.
10:23Donc, en fait, on ne fait qu'à ralentir cette progression spontanée du poids de la dépense publique dans le PIB.
10:30Est-ce que ce n'est pas le meilleur moment pour que la France soit confrontée à ses défis ?
10:34C'est-à-dire, quand je replace ça dans l'équipe européenne, dans la zone euro,
10:38je regarde et je reviens aux paramètres de marché que vous citiez tout à l'heure.
10:41Oui, il y a le spread franco-allemand, on peut regarder avec l'Espagne, avec l'Italie, avec la Grèce, avec ce qu'on veut.
10:45Mais au global, on a quand même un pack zone euro beaucoup plus soudé qu'il ne l'était il y a 15 ans maintenant.
10:53Et on a suivi, et vous avez vécu comme nous, la crise des dettes souveraines 2010-2012, Denis,
10:58où là, les écarts de taux montraient quand même un risque d'explosion de la zone euro.
11:03On n'est plus du tout dans ce moment-là.
11:05Est-ce que ce n'est pas une chance pour la France de se retrouver finalement la seule à devoir faire ces efforts
11:09qu'on attend depuis un moment et qu'ils se feront quoi qu'il arrive ?
11:13Oui, mais en fait, il y a deux choses.
11:15C'est vrai que ça me rappelle l'analogie que vous faites, ça me rappelle une terminologie qu'on avait utilisée
11:19pour décrire la situation qui était préalable à la crise financière de 2008-2009
11:23et surtout de la crise des finances publiques 2010-2011.
11:26Il y avait tellement peu d'écarts de rémunération qu'on avait appelé ça l'époque de l'euro heureux.
11:31C'est ça.
11:31Et en fait, est-ce qu'on est en train de renouer avec cette dimension ?
11:35Peut-être parce que, d'une certaine manière, dans notre défi, on est mieux accompagné.
11:41On n'est plus dans un moment où vous avez de la contraction d'activité extrêmement forte
11:45que celle du type de celle qu'on subit, Italie, Espagne, Portugal,
11:47pendant toutes les années post-ajustement en défiance publique.
11:50Vous n'êtes plus dans la situation où l'Allemagne recule,
11:53mais l'Allemagne a d'ores et déjà montré qu'elle a envie de prendre le taureau par les cornes.
11:59Redvenir une locomotive ?
12:00Redvenir une locomotive, redevenir une économie puissante.
12:04Ça ne veut pas dire une économie puissante en Europe,
12:07ça ne veut pas dire une économie européenne puissante.
12:09Ce n'est pas tout à fait la même chose.
12:11Vous voyez les Allemands, ce qu'ils ont annoncé,
12:13des suramortissements sur les investissements, accélérés,
12:17et dans deux ans, ce sera supplé par une baisse de l'IS, le plan d'infrastructure.
12:22Donc il y aura des effets qui seront bénéfiques pour la France,
12:25mais cela ne pourra pas nous exonérer.
12:27Ne comptons pas sur la redynamisation des autres
12:30pour sortir nous-mêmes d'une ornière dans laquelle on s'est mis tout seul.
12:33Est-ce que c'est un sujet pour la Banque Centrale Européenne ?
12:35Le fait que ce soit la France,
12:37est-ce que ça va guider de plus en plus la fonction de réaction d'une Banque Centrale
12:44comme la Banque Centrale Européenne qui pilote 27 et demain 28 pays ?
12:48Vous vous rappelez de la phrase de la garde à un moment
12:49et qui lui avait valu quand même quelques acrimonies, remarques acrimonies ?
12:53Ah, c'était vu !
12:53Le spread, je n'en ai rien à cirer.
12:55On n'est pas là pour refermer les spreads.
12:57On n'est pas là pour gérer les écarts de primes de risque entre pays.
13:00Exactement.
13:01Bon, un peu quand même si à la fin de la journée, non ?
13:04À la fin, il y avait eu un petit effet boomerang.
13:05Oui, bien entendu, ça complique l'équation.
13:08Mais à partir du moment où l'équation européenne au global est satisfaite,
13:13il y a moins de problèmes.
13:14Et surtout, ce qui est important, que l'on oublie toujours de rappeler,
13:17c'est que la zone euro au global a une position créditrice nette.
13:20C'est une économie qui dégage de l'excédent.
13:23L'entend.
13:23La France, on est quasiment à l'équilibre des comptes courants.
13:26Donc, on n'a pas de problème de financement extérieur en France
13:30et encore moins à l'échelle de la zone euro
13:32qui a une capacité à prêter,
13:35une capacité à faire de la circulation des flux.
13:37Toute la question est désormais de nature politique
13:39et bien moins qu'économique.
13:41Bon, et on peut imaginer, dans un scénario d'escalade,
13:44espérons-le, une fiction,
13:46qu'on est à un moment un peu douloureux, frictionnel,
13:49y compris avec la Banque Centrale Européenne.
13:51On l'avait vu en 2011 avec l'Italie de Silvio Berlusconi, par exemple.
13:54Alors, avant le FMI,
13:57est-ce que c'est de cette manière-là qu'on peut envisager les choses ?
14:01Une Banque Centrale Européenne qui viendrait aussi peut-être remettre un peu d'ordre
14:04en contrepartie d'une liquidité apportée à la France, d'une certaine manière.
14:10Oui, parce que je pense qu'aussi, fondamentalement,
14:12quelque chose que l'on ne mesure pas assez en France,
14:14c'est un, la lassitude des Européens.
14:18Oui, mais c'est la France.
14:19En gros, voilà, il y a quand même une lassitude face à ce comportement
14:23où on voit bien les autres, on a quand même sacrément bavé le Portugal.
14:26Même si on sait à quoi sentir, même si les autres, ça va à quoi sentir.
14:29Ce n'est pas pour ça que ça devient plus supportable.
14:31Exactement, il y a vraiment cette lassitude vis-à-vis de notre comportement.
14:36Et puis, on est renvoyé à nos propres turpitudes.
14:41Donc, il y a un moment où il faut qu'on redonne de la crédibilité
14:44sur ce que l'on veut véritablement faire.
14:47Est-ce qu'on nous se met sur une trajectoire qui est crédible ?
14:50Parce que n'oublions pas que quand même, c'est un petit événement
14:52qui intervient en 2025, c'est que quand vous prenez
14:55le taux d'intérêt apparent de la dette, en gros, la charge à la dette
14:58rapportée à l'encours de la dette de l'année précédente,
15:02on va avoir donc ce taux d'intérêt apparent qui prend en compte
15:05à la fois la dette passée, enfin les taux de la dette passée
15:07et les taux de la dette nouvelle.
15:09Eh bien, il va être supérieur à la croissance du PIB en 2025.
15:12Ça va être la première fois depuis 10 ans qu'on va être dans cette situation.
15:16Et donc, on est en train de passer dans le moment extrêmement critique
15:18où la dette croît sous l'effet de son propre poids.
15:22Et donc, on n'est plus dans cette période tout à fait bénie
15:25où la croissance nominale avec de l'inflation,
15:30avec un peu de croissance d'activité, était suffisante pour absorber les taux.
15:34Non, on est en train de sortir de ça et on connaît le taux marginal.
15:36Le taux d'intérêt apparent, il est à 2%.
15:39Le taux d'intérêt apparent, mais le taux marginal, il est à 3,5%.
15:42Toute nouvelle dette se paye à 3,50% sur du 10 ans désormais.
15:45Exactement, c'est bien gentil de dire que la dette ne se rembourse pas,
15:48qu'elle se roule, sauf qu'elle ne se roule pas du tout dans les mêmes conditions.
15:51Ce que je disais sur les réseaux sociaux,
15:52avant le test du 8 septembre, voire du 10 septembre,
15:55il y aura un vrai test le 4 septembre, le jeudi 4 septembre,
15:58avec une émission de dette long terme qui sera orchestrée,
16:01comme chaque fois, par l'agence France Trésor.
16:03Un mot pour finir, Denis, du contexte extérieur,
16:06avec ces compromis commerciaux qui ont été signés tout au long de l'été
16:10par l'administration Trump avec leurs partenaires,
16:12j'ai du mal à appeler ça des accords,
16:14mais il y a quand même l'idée d'un cessez-le-feu.
16:17Ursula von der Leyen, dans son plaidoyer récent,
16:20a estimé que, bon, peut-être que l'accord était perfectible,
16:22mais qu'au moins cet accord, il mérite d'exister
16:25et permettait de soulager un peu de cette incertitude tarifaire
16:29pour nos entreprises.
16:31Est-ce que c'est comme ça qu'il faut le voir ?
16:33Et est-ce que cet accord est absorbable ?
16:35Les conséquences de cet accord sont-elles absorbables sur le plan macroéconomique ?
16:39Je ne crois pas du tout au cessez-le-feu.
16:41Regardez d'ailleurs ce qui se passe sur la tech.
16:43Vous avez vu les déclarations incendiaires de Trump hier sur la tech américaine,
16:48à savoir que tout pays, toute organisation qui met en place des pratiques
16:52restreignant l'exercice de la tech américaine
16:55s'expose à une remontée des droits de douane.
16:57En réalité, on a montré plutôt notre faiblesse et donc on a plutôt prêté,
17:02on a pris une baffe sur la joue gauche et on tend en ce moment la joue droite.
17:07Et donc Trump a clairement dit...
17:09C'est une ligne de front qui s'éteint pour qu'une autre s'ouvre.
17:10Mais bien sûr.
17:11Et en fait, le cessez-le-feu est peut-être sur les mesures générales,
17:16mais en revanche, on a montré une forme de faiblesse
17:20en n'étant pas en capacité de véritablement négocier un accord donnant-donnant.
17:23Et ce faisant, Trump, comme les Chinois, ne respecte qu'une seule parole,
17:28c'est la parole forte.
17:30Et malheureusement, nous avons plutôt une parole faible
17:32et qui nous expose à ce que le cessez-le-feu ne soit jamais qu'un cessez-le-feu
17:36et certainement pas un armistice.
17:38Merci beaucoup, Denis.
17:39Denis Ferrand qui était avec nous à l'occasion de cette édition spéciale de Smart Bourse
17:42depuis l'AREF, le directeur général de Rex & Code.
17:45Aussi, un mot, Denis, là en fin de semaine, c'est le front économique.
17:49C'est ça ? Rex & Code participe donc à un front économique.
17:52C'est quoi l'objectif de ce collectif, de cette initiative, Denis ?
17:56Le front économique, c'est une initiative qui est partie notamment de Patrick Martin
18:00qui a demandé à des économistes et à des chefs d'entreprise
18:03C'est bien que les deux mondes se parlent.
18:05Mais justement, d'avoir, de faire cette confiance de deux mondes
18:09qui ne se parlent pas forcément très bien.
18:10Quelles sont les mesures qu'ils envisagent être fondamentales
18:16pour se redonner un peu d'aspiration, pour se redonner un espace de croissance ?
18:20Et donc, ça a été lancé il y a un an de cela.
18:24Cela s'est traduit par la formation de sept groupes de travail
18:26sur des thèmes comment innover, comment travailler plus,
18:30quelles politiques de transfert sociaux, quelle fiscalité.
18:34Tout un ensemble de thèmes qui ont été balayés.
18:36Il en est ressorti un certain nombre de propositions.
18:38Et les premiers résultats arrivent alors ?
18:39Les premiers résultats arrivent, ils seront présentés vendredi
18:41par le président du MEDEF dans les locaux d'une très belle institution
18:43qui s'appelle Rex & Code.
18:45Merci beaucoup, Denis Ferrand, qui est avec nous à l'occasion
18:47de cette édition spéciale depuis la REF à Roland-Garros.
19:00Smart Bourse, édition spéciale depuis la REF
19:03pour prendre la température du monde économique
19:06en cette rentrée un peu chahutée sur le plan de la politique française.
19:10Vous suivez ça comme nous, évidemment.
19:11Mais on va s'éloigner un petit peu de ces enjeux
19:13pour prendre la température du commerce mondial
19:15après une série de compromis commerciaux signés entre les Etats-Unis
19:18et leurs partenaires au cours de l'été
19:20et notamment un compromis qui concerne l'Union Européenne.
19:23Pour en parler, à mes côtés, Anna Boata,
19:25qui est directrice de la recherche économique d'Allianz Trade.
19:29Bonjour, Anna.
19:30Merci beaucoup.
19:30Bonjour, Gavre.
19:31Merci beaucoup d'être avec nous.
19:32Allianz Trade, qui est la filiale d'assurance crédit
19:34du grand assureur allemand Allianz.
19:36Et donc, vous avez un regard avisé, j'allais dire,
19:39sur les flux commerciaux
19:41et ce qui est en train de refaçonner les échanges mondiaux.
19:45Revenons sur cette série de compromis commerciaux.
19:47J'ai du mal à dire accords commerciaux.
19:49Compromis commerciaux qui mettent fin
19:51à une période de guerre commerciale
19:53initiée par l'administration Trump.
19:55Ces compromis ont été signés au cours de l'été.
19:58Qu'est-ce que vous en retenez globalement ?
20:00Et est-ce que cette série de compromis,
20:02on pourra rentrer dans le détail,
20:03permet de faire baisser ce niveau d'incertitude commerciale
20:07qui a pénalisé beaucoup d'entreprises
20:09et d'acteurs économiques
20:09au cours des six premiers mois de l'année, Anna ?
20:12Oui, on peut dire qu'on a évité le pire.
20:15Effectivement, quand on pense à l'Union Européenne,
20:17on est passé de 20% qui était le Liberation Day,
20:21le tarif,
20:21à peut-être 50% qui était le pire.
20:24Donc là, on est à 15% qui est potentiellement plus que ça.
20:27Donc en fait, effectivement,
20:28c'est un scénario qui se rapproche d'un scénario central,
20:32mais qui est pire que le scénario central
20:34et qui évite une prévision de récession,
20:36par exemple, pour la zone euro.
20:38Néanmoins, il faut faire attention dans les détails,
20:41puisque pour l'instant,
20:42l'accord, il est en train d'être signé.
20:44Si on prend, par exemple, l'automobile,
20:47certes, c'est un des gagnants,
20:48puisqu'il était surtaxé à 25%,
20:50mais il l'est encore.
20:51Parce qu'en fait,
20:52les 15% de tarifs qui doivent être implémentés
20:55sont quand même dépendants
20:56de certains tarifs douaniers
20:59que l'Union Européenne doit enlever
21:00sur des produits américains.
21:01Donc, ce n'est pas encore fait.
21:03Effectivement, en théorie,
21:04on est peut-être plus compétitif
21:06que d'autres sur l'automobile,
21:08mais on l'est moins par rapport aux Anglais,
21:09par exemple.
21:10Eux, ils ont 10%.
21:11Donc, c'est vrai que quand on regarde en détail,
21:13il y a aussi les sémiconducteurs.
21:14On sait que les sémiconducteurs,
21:16pour l'instant,
21:16ils sont un petit peu en investigation,
21:18mais on sait que l'Union Européenne
21:20a déjà 15%.
21:21Et on est d'ailleurs forcés par les États-Unis
21:23d'importer 40 milliards de dollars
21:25de chips,
21:27de produits électroniques
21:29qui, jusqu'à là,
21:30n'étaient pas forcément dans les plans.
21:32Et au-delà de ces 40 milliards,
21:34il faut faire le point
21:35sur les engagements de l'Union Européenne,
21:38sur les investissements à venir,
21:39en provenance ou aux États-Unis.
21:42Donc, on a quand même fait
21:43des engagements de 1,4 trillion.
21:46Quand on pense aux importations
21:47de gaz liquéfiés,
21:49quand on pense aux importations
21:50d'équipements militaires,
21:51de la Défense,
21:52quand on pense aux investissements,
21:54et on additionne tout,
21:56on est à 1,4 trillion.
21:58Donc, je trouve que la contrepartie
21:59est quand même très, très grande.
22:01Certes, c'est d'ici 2028.
22:02Donc, reste à voir
22:03si tout ça se mettra en œuvre.
22:05Mais je pense que c'est quand même
22:07un accord qui va nuire
22:08à la croissance européenne.
22:10Par rapport à l'antérieur,
22:11par rapport à l'existence,
22:13c'est forcément moins bien
22:14que ce qu'on avait auparavant.
22:16L'intérieur, juste avant l'accord,
22:17on était à 10 %,
22:18mais avec des exceptions
22:19qui étaient en place.
22:20Par exemple, la pharma,
22:21qui aujourd'hui sera aussi taxée
22:23à 15 %,
22:23les sémiconducteurs,
22:24on était en fait en dessous de 9.
22:26Mais avant l'administration Trump,
22:28on était à 1,5.
22:29Donc, effectivement,
22:30passer de 1,5 à 15 ou plus,
22:33parce qu'on sait que les règles
22:34peuvent changer.
22:34Si, par exemple,
22:36les États-Unis décident
22:38d'appliquer des barrières douanières
22:41sur des pays avec lesquels
22:42on n'a pas un accord commercial,
22:44comme l'Union européenne,
22:45les fameuses
22:46Most Favored Nation tarifs,
22:48qui aujourd'hui peuvent attendre
22:49de 30 %, 40 %,
22:51le 15 % se transforme en 30 %.
22:53Donc, ce n'est pas encore
22:54le mot final de cet accord.
22:57Certes, pour le moment,
22:59on peut dire qu'on a plus de visibilité,
23:01mais ça renchérit forcément
23:03les coûts des produits européens
23:05qui sont importés aux États-Unis,
23:06en plus, effectivement,
23:08de cette appréciation de l'euro
23:10qui rend aussi
23:12les exportations moins compétitives.
23:14L'euro n'a pas permis
23:16d'absorber le choc.
23:17On va y revenir,
23:17mais sur la valeur juridique
23:20de ces accords
23:21et de ces engagements,
23:22et c'est une question
23:22qui se posera
23:23pour tous les compromis commerciaux
23:24qui ont été signés
23:25par l'administration Trump,
23:26j'imagine.
23:27Il y a quelque chose
23:28de solide derrière
23:29ou quand vous dites
23:30que c'est engageant,
23:31c'est engageant uniquement
23:33tant que l'administration Trump
23:34est en place aux États-Unis, Anna.
23:37Tout accord peut changer
23:39du jour au lendemain
23:40et on a vu quand même
23:41pendant l'administration Biden
23:43que ce que la première administration
23:45Trump a fait
23:45n'a pas forcément été défait.
23:47Donc, ce sont peut-être
23:49des conditions
23:50du commerce mondial
23:51et du commerce Europe
23:53aux États-Unis
23:53qui vont rester durables,
23:55mais certes,
23:56ces engagements d'investissement
23:58sont dépendants
23:59de l'administration Trump.
24:00Et en fait,
24:00il faut se rappeler
24:01que pendant le premier mandat,
24:02il y a beaucoup d'entreprises
24:03par exemple
24:04qui se sont engagées
24:05comme cette fois-ci,
24:06à peu près 3 trillions
24:07d'engagement
24:08d'investissement aux États-Unis
24:09dans les années à venir
24:10et en fait,
24:11finalement,
24:11ils ne les ont pas faits.
24:12Ils ont fait à peu près
24:13un tiers.
24:14Il y a eu la pandémie,
24:15il y a eu d'autres choses
24:15qui ont fait
24:16qu'on peut justifier
24:17le fait de ne pas avoir investi.
24:19Mais aujourd'hui,
24:20par exemple,
24:20quand on regarde
24:21les tarifs
24:21sur la pharma européenne,
24:23en fait,
24:23c'est un levier
24:24pour obliger
24:25les entreprises européennes
24:27de la pharma
24:27d'investir plus aux États-Unis.
24:29C'est le couteau suisse
24:31des tarifs.
24:31Ça sert à peu près
24:32à tout
24:32dans l'esprit
24:34et dans la philosophie
24:35de l'administration Trump
24:36aujourd'hui.
24:36Oui,
24:37et un petit peu à tort
24:38dans le sens où
24:39il n'y a pas
24:40de vraie stratégie derrière.
24:41Aujourd'hui,
24:42l'Union européenne,
24:43c'est le premier marché
24:43à l'importation
24:44aux États-Unis.
24:45Certes,
24:46les dépendances critiques
24:46sont plus élevées
24:47par rapport à la Chine,
24:48mais en montant,
24:49ils importent
24:50le plus de l'Union européenne.
24:51Et aujourd'hui,
24:52il y a ce 15%
24:53un petit peu plafond
24:55pour l'instant,
24:56mais c'est un niveau
24:57quand même très élevé
24:57auquel,
24:58encore une fois,
24:59il se rajoute
24:59l'appréciation de l'euro
25:00qui depuis de l'année,
25:02c'est à peu près 10%.
25:02Donc,
25:03on peut parler
25:04effectivement
25:04de 25%
25:05de tarifs
25:06théoriques,
25:08pas effectifs
25:09parce que,
25:10bon,
25:10les entreprises s'adaptent.
25:11On en parlera.
25:12Mais finalement,
25:12ce n'est pas parce que
25:13l'environnement change
25:14qu'une entreprise
25:15elle-même
25:15ne s'adapte pas
25:17pour se protéger
25:18et protéger ses coûts.
25:19Sur le plan macroéconomique,
25:21vous le disiez,
25:21le choc est quand même significatif
25:25mais ne va pas amener
25:26nos économies européennes
25:28en récession
25:29malgré l'appréciation
25:31de l'euro
25:31plus les nouvelles
25:33barrières douanières.
25:34Ça reste,
25:35alors comment vous le voyez,
25:36un choc de demande
25:37pour nos entreprises exportatrices.
25:39C'est comme ça
25:39qu'il faut le voir essentiellement,
25:40Anna.
25:41Et ça reste un choc absorbable
25:43y compris pour des secteurs
25:44qui sont peut-être
25:45les plus en ligne
25:47sur le front
25:48sur cette question tarifaire.
25:50Je pense qu'en est
25:51effectivement,
25:52c'est une perte
25:53qui est absorbable
25:54puisqu'elle est chiffrée
25:55aujourd'hui
25:55à un petit peu plus
25:56que 50 milliards
25:57qui est à peu près
25:590,3 points
26:00de croissance
26:00pour l'Europe.
26:01Donc,
26:01ce n'est pas rien
26:03mais c'est absorbable.
26:04Après,
26:04effectivement,
26:05l'appréciation de l'euro
26:06peut rajouter 0,2 points
26:08donc on arrive
26:09à ce demi-point
26:09de croissance
26:10mais après,
26:11il faut aussi regarder
26:12l'environnement
26:13dans son ensemble.
26:14C'est vrai que c'est
26:15un choc de demande
26:16mais en attendant,
26:17les États-Unis
26:18implémentent aussi
26:18des mesures budgétaires
26:20qui soutiennent
26:20certains secteurs.
26:21Si on se rappelle
26:23le Big Beautiful Bien,
26:24dans ce bill,
26:25en fait,
26:26il y a des mesures
26:26qui peuvent soutenir
26:28les secteurs européens
26:29tels que machine-outils,
26:30les robotiques,
26:32l'automotive
26:33dans une certaine mesure.
26:34Donc,
26:34il y a quand même
26:34des secteurs
26:35qui peuvent bénéficier
26:36d'une demande additionnelle
26:37des États-Unis
26:38malgré les tarifs
26:39puisqu'en fait,
26:40il y a cette...
26:42C'est subvention.
26:43C'est subvention
26:44et cette suramortisation
26:45à 100%
26:46de tous les investissements
26:47des États-Unis,
26:48des entreprises
26:49aux États-Unis
26:49sur les équipements.
26:51Donc,
26:51par exemple,
26:52ça,
26:52ça peut être
26:52un secteur gagnant.
26:54Mais dans l'ensemble,
26:55effectivement,
26:56c'est une perte
26:56à l'exportation
26:58et ça peut ne pas être
26:59une perte sèche
27:00si on arrive à diversifier
27:01sur d'autres marchés.
27:02Qu'est-ce que ça veut dire ça,
27:03Anna ?
27:03Et vous avez une granularité
27:06avec les données
27:06d'entreprises
27:07que vous accompagnez
27:08dans le monde
27:09de l'assurance crédit.
27:10Qu'est-ce que ça veut dire
27:11se diversifier ?
27:12Enfin,
27:12quelles ont été
27:13les grandes stratégies
27:14déployées par les entreprises
27:15mondialisées
27:16pour essayer
27:17d'amortir au maximum
27:18et je dirais même
27:19peut-être essayer
27:20de contourner
27:20ces nouvelles barrières
27:22tarifaires
27:23sur le marché américain ?
27:25Premièrement,
27:25rien que quand on pense
27:27au commerce
27:27intra-Europe.
27:29Pour annuler
27:30ces 50 milliards
27:31de pertes,
27:32on pourrait augmenter
27:33de moins de 1%
27:34les échanges intra-Europe.
27:36Pour ça,
27:37ça veut dire faire tomber
27:37des barrières
27:38intra-européennes ?
27:39Oui,
27:40parce qu'en fait,
27:41en Europe,
27:41on a des barrières
27:42non tarifaires
27:43qui sont liées
27:43à la bureaucratie.
27:45D'ailleurs,
27:45un point important
27:46de cet accord
27:47entre les États-Unis
27:48et l'Europe,
27:48au-delà des tarifs,
27:49ce sont ces barrières
27:51non tarifaires
27:51qui aujourd'hui
27:52sont estimées à 20%
27:54dans un tarif équivalent
27:55comme on dit
27:56et on sait
27:57qu'il y a un engagement
27:58des deux côtés
27:58pour travailler
27:59pour aligner
28:00un peu plus
28:01par exemple
28:02tout ce qui est sanitaire,
28:03tout ce qui peut toucher
28:04les exportations
28:05d'agriculture.
28:06Donc,
28:06il y a quand même
28:07des choses
28:07qui vont être faites
28:08mais certes,
28:08en Europe,
28:09malgré l'Union européenne,
28:11on a encore
28:12des barrières non tarifaires.
28:14Donc,
28:14ça,
28:14c'est une première
28:14forme de réponse ?
28:15Possible ?
28:16Possible.
28:16Après,
28:17effectivement,
28:17il y a les marchés émergents
28:18qui aujourd'hui
28:19se portent quand même mieux.
28:20Donc,
28:20on a aussi des marchés émergents
28:22qui peuvent baisser les taux,
28:23qui peuvent stimuler
28:23la demande domestique
28:24et qui peuvent,
28:25en conséquence,
28:25importer plus.
28:26Donc,
28:27ça,
28:27effectivement,
28:27ça peut...
28:28Mais c'est difficile
28:29de croire
28:30qu'on va y arriver
28:31entre Europe
28:32et marchés émergents
28:33à combler
28:34toute cette perte.
28:35Et c'est pour ça
28:36que les entreprises
28:36in fine,
28:37elles vont diversifier
28:38non seulement
28:39le marché,
28:40elles vont essayer
28:40de diversifier
28:41les marchés
28:41à l'exportation,
28:42mais aussi
28:43les fournisseurs
28:44puisque c'est quelque chose
28:45qu'ils ont déjà commencé
28:46à faire depuis 2017.
28:48Et en fait,
28:49pendant ces années,
28:50ils ont déjà diversifié
28:52les routes de commerce
28:53et on sait qu'il y avait
28:54un poids quand même
28:55très important
28:55des pays de l'Asie
28:57du Sud-Est
28:58ou de l'Inde.
28:59Bon,
28:59moins aujourd'hui
29:00parce qu'elle est surtaxée
29:02à 50%,
29:03mais les pays de l'Asie
29:05du Sud-Est
29:05ont repris de terrain
29:07pour ce reroutage.
29:09Par exemple,
29:09nous,
29:09on regarde un petit peu
29:10chaque mois
29:11combien les entreprises
29:12américaines arrivent
29:13à faire du reroutage.
29:15Et on était à 30%
29:16en avril et mai.
29:17Aujourd'hui,
29:18en juin,
29:18juillet,
29:19on arrive à 60%.
29:20Donc,
29:20c'est pour ça
29:21qu'in fine,
29:21pour l'instant,
29:22les impacts sont limités
29:24puisque ce n'est pas
29:25parce qu'on a
29:26un tarif théorique
29:27qui devrait être implémenté
29:28qu'il est en effet
29:30appliqué.
29:30Parce qu'il y a
29:31beaucoup d'entreprises
29:32qui, du coup,
29:33essayent de contourner
29:34ces tarifs
29:34et aussi,
29:35il ne faut pas oublier,
29:36c'est quand même
29:36lourd à la douane.
29:38Les procédures sont longues,
29:40l'application des tarifs
29:41sont quand même lourdes
29:43et on sait que,
29:44d'ailleurs,
29:44l'administration 30
29:45travaille pour améliorer
29:47ce système à la douane.
29:48Rendre la situation
29:49un peu plus fluide
29:50de ce point de vue-là.
29:50Mais est-ce que vous décrivez,
29:51Anna, finalement,
29:52ça ne veut pas dire
29:53forcément moins de commerce,
29:55moins d'échanges,
29:55mais une manière différente
29:57et des routes commerciales
29:58différentes, c'est ça ?
29:59Oui, ce sont des routes
30:00commerciales
30:01qui commencent à se développer
30:02et en fait,
30:03on a regardé
30:04ce qu'on peut appeler
30:05les nouveaux champions
30:06des routes commerciales.
30:07Parce qu'en fait,
30:08in fine,
30:08il y a des pays émergents
30:10qui ont la main d'œuvre,
30:11qui ont un coût de travail
30:12attractif,
30:14qui ont quand même
30:14une monnaie
30:15qui est relativement stable,
30:16voire qui se déprécie,
30:17donc qui donne
30:18de la compétitivité,
30:19qui ont aussi
30:20des accès sur des ports,
30:22des ports qui aujourd'hui
30:23se développent,
30:23puisqu'il y a de plus en plus
30:25d'investissements
30:25pour augmenter
30:26les capacités portuaires
30:28et qui ont une base
30:29manufacturière.
30:30Alors, on parle de qui,
30:31de ces nouveaux champions
30:32du commerce mondial ?
30:33Du coup,
30:33l'Asie du Sud-Est,
30:34mais aussi les Émirats
30:35Arabes Unis,
30:36l'Arabie Saoudite,
30:37en Europe,
30:37la Pologne,
30:38la Hongrie,
30:39la Roumanie,
30:39donc il y a quand même
30:40le Maroc,
30:41si on parle un petit peu
30:41de l'Afrique du Nord,
30:43donc il y a quand même
30:44une vingtaine de pays
30:45qui aujourd'hui
30:46se développent
30:47dans ce sens-là.
30:48Et en fait,
30:49si on suit
30:49et que les flux
30:50s'accélèrent,
30:51on peut même imaginer
30:52que dans cinq ans,
30:53ces pays vont absorber
30:5425% du commerce mondial,
30:57puisqu'en fait,
30:57on sait que les entreprises
30:58vont vouloir dérisquer.
31:01Elles ne vont pas rester
31:01les bras croisés
31:03et être exposées
31:04à la Chine.
31:05Elles vont diversifier,
31:05elles ne vont pas forcément
31:06rélocaliser,
31:08parce qu'on connaît tous
31:09des problèmes,
31:10du coût de travail,
31:11du coût de l'énergie,
31:13mais ils vont diversifier
31:14et vont encourager
31:15le développement
31:15de ces nouvelles routes
31:16commerciales.
31:18Du point de vue américain
31:19et de l'économie américaine,
31:21quels sont les impacts
31:23déjà visibles
31:24de cette nouvelle grille
31:26tarifaire
31:27et quels sont les impacts
31:28qu'on peut encore
31:29anticiper ?
31:30Évidemment,
31:31dès que les tarifs
31:31ont été préannoncés,
31:32même durant la campagne
31:33de Donald Trump,
31:34tous les économistes
31:35nous ont alertés
31:36sur l'effet inflationniste
31:37des tarifs.
31:38L'effet inflationniste,
31:39le gros de l'effet inflationniste,
31:40c'est encore à venir.
31:42Il y a une forme
31:42de diffusion lente,
31:43j'appelle ça
31:43le poison lent
31:44des tarifs.
31:45Une diffusion peut-être
31:46beaucoup plus lente
31:47que ce qu'on imaginait
31:47à travers les chaînes
31:48de valeur
31:49qui va prendre plus de temps.
31:50Est-ce que ça permet
31:51quand même d'atténuer
31:52à l'arrivée
31:52le choc inflationniste,
31:54Anna ?
31:55Je pense qu'effectivement,
31:57on oublie souvent
31:58quand il y a un choc
31:59que les entreprises
32:00sont en première ligne.
32:01Donc,
32:02elles savent gérer
32:02des chocs.
32:03Elles ont parcouru
32:05quand même
32:05beaucoup d'épisodes
32:06de crise
32:07depuis la Covid.
32:08Et en fait,
32:08il y a eu
32:09beaucoup de préparatifs
32:10puisqu'on savait
32:10que les tarifs
32:12n'est pas en avril
32:13qu'ils vont être
32:14à deux chiffres.
32:15On imaginait plutôt
32:16un niveau à 6%.
32:17Aujourd'hui,
32:18en moyenne,
32:19on devrait être à 16%,
32:2016 ou 17%.
32:21Donc, certes,
32:22on savait qu'il y aura
32:23quelque chose
32:23dont on s'est préparé.
32:25Et donc,
32:25il y a eu ces importations
32:26de précautions
32:27aux États-Unis
32:27qui d'ailleurs
32:28ont stimulé
32:29le commerce
32:29et les exportations
32:30européennes
32:31au premier trimestre
32:32mais qui nous ont fait
32:33gagner à environ
32:34un trimestre.
32:35Aujourd'hui,
32:35quand on regarde
32:36les derniers chiffres
32:37d'importations
32:37aux États-Unis,
32:39ils ont commencé
32:39à importer
32:40moins que la consommation.
32:41Donc,
32:41ça veut dire qu'ils commencent
32:42déjà à piocher
32:43dans leur réserve
32:45de ces stocks
32:45de précautions
32:46et c'est ce qui nous a fait
32:47gagner du temps.
32:47Je pense qu'on a encore
32:48du temps
32:49avant qu'ils doivent
32:50importer
32:51à des niveaux
32:52plus élevés tarifaires
32:53et on le voit d'ailleurs
32:54puisqu'ils ne se sont
32:55pas dépêchés
32:56et ils se sont préparés
32:57en amont.
32:58Aujourd'hui,
32:58le tarif effectif
32:59calculé,
33:00il est à 9%
33:01et pas du tout
33:02à 16 ou 17%.
33:03Donc, on a,
33:03comme tu dis,
33:04encore du temps
33:05avant de voir
33:05les tarifs augmenter
33:07et d'ailleurs,
33:07même le consommateur
33:08américain lui-même
33:09s'est préparé
33:10puisque quand on regarde
33:11un peu la consommation,
33:12on se dit
33:13qu'il y aura peut-être
33:14un effet un petit peu
33:15d'accélération
33:16pour se préparer.
33:17Ils l'ont fait
33:18au mois d'avril.
33:18Maintenant,
33:19ça commence à se calmer
33:20et c'est pour ça
33:21que le premier impact,
33:23c'est effectivement
33:24une économie américaine
33:25qui ralentit.
33:26Donc,
33:26à la place d'augmenter
33:27à 2%,
33:28qui est un peu
33:29la croissance potentielle
33:30au-dessus,
33:31on est plutôt
33:31à 1,5%.
33:33Et certes,
33:33ce qui va venir
33:34à l'avenir,
33:35c'est surtout
33:36ce qui est clé
33:36de mon point de vue,
33:37l'implémentation
33:38de ce stimulus budgétaire
33:39puisqu'il faut se rappeler
33:412022,
33:41il ne faut pas oublier
33:422022.
33:42Aujourd'hui,
33:43on dit que c'est
33:43un choc de prix
33:44qui est temporaire
33:45et ce n'est pas
33:45un choc inflationniste.
33:47Certes,
33:47mais si les entreprises
33:49vont de plus en plus
33:50commencer à faire passer
33:52ces hausses de tarifs
33:53et de prix
33:54entrant aux consommateurs
33:55puisqu'ils se disent
33:57de toute façon,
33:57il y a quelqu'un
33:58qui est l'État
33:59qui va compenser
34:00pour faire résister
34:01ce pouvoir d'achat,
34:02c'est là où on peut
34:03avoir un choc inflationniste.
34:04Et nous,
34:05on a une prévision
34:05qui va de 3,2%,
34:08qui atteint un pic
34:09de 3,4% en novembre
34:11et qui va rester
34:12aux alentours de 3%
34:13pour quelques mois
34:14avant de ralentir
34:15puisque pour l'instant,
34:17en fait,
34:17il y a cet effet budgétaire
34:19qu'on a eu jusqu'à maintenant
34:20qui fausse la donnée finalement.
34:23Situation inconfortable,
34:24j'imagine,
34:24pour une banque centrale
34:25comme la Réserve fédérale américaine
34:27avec en plus
34:28un degré de politisation
34:29ou une tentative
34:30de politisation
34:31assez agressive
34:32de la part
34:32de l'administration Trump.
34:34Ça veut dire quoi
34:34en termes de marge de manœuvre ?
34:36Oui,
34:36on peut imaginer
34:38que la banque centrale américaine
34:39ajuste
34:41le réglage
34:42de sa politique monétaire
34:43qui est encore jugée
34:44modérément restrictive,
34:46mais ça ne peut pas
34:47aller beaucoup plus loin,
34:48Anna ?
34:49C'est effectivement
34:50la nouveauté
34:51de la rentrée,
34:52c'est ce discours
34:53de Powell
34:54qui dit
34:54qu'ils envisageraient
34:56peut-être
34:56de faire baisser
34:57les taux en septembre.
34:58Nous,
34:58on avait une baisse
34:59en décembre
34:59puisqu'on attendait
35:00que le pic d'inflation
35:01soit derrière nous.
35:03Certes,
35:03ils sont un petit peu
35:04sous pression,
35:04mais je pense qu'au-delà
35:05de la pression politique
35:06parce qu'ils veulent garder
35:08leur indépendance
35:08et d'ailleurs c'est critique
35:09pour le dollar,
35:10pour la confiance,
35:12il y a effectivement
35:13cet aspect
35:15de marché de travail
35:16qui se détériore,
35:17mais à mon avis
35:18pas si fort
35:20pour justifier
35:21une baisse des taux
35:22dès septembre.
35:23Donc ça,
35:23c'est un petit peu
35:24le dilemme
35:24parce que quand on regarde
35:25le choc de prix,
35:27on sait,
35:27on le dit,
35:28ils le disent
35:29que c'est à venir
35:30et le marché de travail
35:31il n'est pour l'instant
35:32probablement pas encore
35:34au niveau
35:34où ça demande
35:35une baisse de taux
35:36et en plus
35:38le choc inflationniste
35:39n'est pas seulement tarifaire,
35:41il est aussi dû
35:41à la pénurie
35:42de main-d'oeuvre.
35:43On commence de plus en plus
35:44à le voir
35:45et ça...
35:46L'immigration s'est arrêtée
35:47là aux Etats-Unis.
35:48Les flux se sont arrêtés
35:50quand même.
35:51Les flux se sont arrêtés
35:51et en plus
35:52il y a aussi
35:53un problème de stock
35:54puisque certains
35:54sont renvoyés.
35:56Donc clairement,
35:56on aura de plus en plus
35:57de données
35:58qui vont montrer
35:59qu'il y a plus de pression
36:00sur les salaires
36:01et donc dans ce contexte-là,
36:02oui,
36:03est-ce que ce sera
36:04une erreur
36:04de politique monétaire ?
36:05Nous,
36:06on avait un taux terminal,
36:08comme on dit,
36:08terminal rate
36:09en fin 2026
36:10de 3,5%.
36:11Donc si...
36:13Je pense qu'il est encore
36:14probable.
36:15Comment on y arrive ?
36:16C'est un petit peu
36:17la question.
36:18Surtout que,
36:19bon,
36:20on comptait sur les Etats-Unis
36:21pour justement avoir
36:23un différentiel de taux
36:24avec l'Europe
36:25qui puisse faire apprécier
36:27un petit peu plus
36:28de dollars.
36:29Aujourd'hui,
36:30on voit que ça ne va pas
36:31dans ce sens-là
36:31et clairement,
36:33les jeux politiques
36:34derrière la fête
36:35sont très importants
36:36et c'est loin d'être fini.
36:39Et clairement,
36:39c'est un risque majeur
36:41sur la confiance
36:42et sur ces sorties
36:44de capitaux
36:44qu'on a pu voir
36:45au mois de mai,
36:47par exemple,
36:47aux Etats-Unis.
36:48du risque commercial
36:49aux risques pesants
36:50sur l'indépendance
36:51des banques centrales
36:52et de la réserve fédérale
36:53américaine
36:53en premier lieu.
36:54Merci beaucoup Anna.
36:55Merci d'être passée
36:56par le stand
36:56de Bsmart for Change
36:57à l'occasion
36:58de la REF édition spéciale
37:00pour la grille
37:01de Bsmart
37:01aujourd'hui et demain.
37:03Ravi de vous retrouver
37:04dans Smart Bourse.
37:04Anna Boata,
37:05directrice de la recherche
37:06d'Allianz Thread
37:07et je le rappelle également,
37:08membre du think tank
37:09BSI Economics.
37:10Et on poursuit
37:22notre édition spéciale
37:24Smart Bourse
37:24depuis la REF
37:25et l'ensemble
37:26des émissions
37:27de l'antenne
37:27de Bsmart for Change
37:28qui sont délocalisées
37:29pour ces deux jours,
37:30pour ces rencontres
37:32des entreprises de France
37:33qui marquent
37:33le coup d'envoi
37:34de la rentrée
37:35du monde économique
37:35dans une ambiance
37:36politique française
37:37un peu particulière.
37:39Vous le suivez aussi bien que nous.
37:41On va parler
37:41d'investissement à présent
37:42et de la place
37:44des particuliers
37:45dans le monde
37:45de l'investissement en France
37:46avec à mes côtés
37:47Marc Lefèvre
37:48qui est le président
37:48de Place des investisseurs
37:50qui est également
37:50managing director
37:51de SCOP,
37:53une agence de notation
37:54même je devrais-je dire
37:55l'agence de notation
37:57pan-européenne
37:58qui est en train
37:59de grandir
38:00de plus en plus
38:01ces dernières années.
38:02Bonjour Marc
38:02et bienvenue.
38:03Bonjour Grégoire.
38:04Oui, j'ai dit d'un mot
38:04ce qui était SCOP
38:05parce que le sujet
38:06qui nous rassemble
38:06avec vous aujourd'hui
38:07c'est celui des investisseurs
38:09et vous êtes donc
38:09président de Place des investisseurs
38:10depuis deux ans maintenant.
38:12Je fais juste un petit
38:13rapide retour en arrière.
38:15On appelait ça à l'époque
38:16la Fédération des investisseurs
38:17individuels
38:18et des clubs d'investissement
38:19devenu sous votre présidence
38:21Place des investisseurs.
38:23Quel est le premier bilan
38:24que vous tirez
38:25de ces deux premières années
38:26de Place des investisseurs Marc ?
38:28Alors un bilan très positif.
38:29Il y a eu une transformation
38:30majeure
38:31de cette association de Place.
38:33Nous avons d'ailleurs
38:33défini une raison d'être
38:35qui n'existait pas.
38:35Cette raison d'être
38:36elle est très directe.
38:38c'est de placer
38:39les citoyens
38:40les citoyennes et les citoyens
38:41au cœur de l'économie
38:42et des transformations
38:44du monde
38:44et leur financement.
38:45Donc c'est une ambition
38:46qui est forte
38:47qui est très forte.
38:47Aujourd'hui nous avons
38:48complètement revu
38:49le positionnement
38:50également sur
38:51toutes les classes d'actifs
38:52puisqu'initialement
38:53c'est très orienté
38:54sur les sociétés cotées.
38:57Là maintenant
38:57nous parlons
38:58de crypto-monnaie
38:59de private equity
39:00de crowdlending
39:01crowdfunding
39:02donc nous avons
39:03de plus en plus
39:04de membres
39:04nous avons revu
39:06toutes les raisons d'être
39:09je le disais
39:10mais également
39:10les différents axes
39:13de travail
39:13et nous avons
39:14de plus en plus
39:14de sociétés
39:15qui nous rejoignent
39:16et nous avons
39:17l'ensemble de l'écosystème
39:18qui se donne la main
39:19au cœur de cette association.
39:21J'ai appelé l'interview
39:22j'ai titré l'interview
39:23l'âge d'or
39:24des investisseurs particuliers
39:25c'est peut-être
39:26un peu audacieux
39:27mais en tout cas
39:28il y a vraiment
39:28quelque chose
39:29qui s'est passé
39:29ces dernières années
39:30on le voit dans les chiffres
39:31de l'AMF
39:32depuis 2020
39:33sans doute
39:33qu'il y a un avant
39:34après Covid
39:35de ce point de vue là
39:36et on voit la transformation
39:37également de place
39:38des investisseurs
39:39je ne sais pas
39:40si on est encore
39:40au climax
39:41ou à l'âge d'or
39:42des investisseurs particuliers
39:43en France
39:43mais en tout cas
39:44sur les marchés
39:45de plus en plus
39:46les investisseurs particuliers
39:48représentent quelque chose
39:49de significatif
39:50on voit que
39:51les investisseurs particuliers
39:52aux Etats-Unis
39:52par exemple
39:53sont capables
39:54de faire bouger
39:54le marché action
39:55désormais
39:56Tout à fait
39:57alors on peut dire
39:57que la France
39:58est une grande nation d'épargne
40:00on a le taux
40:0018% des revenus
40:02sont en épargne
40:03ce qui est supérieur
40:04à la moyenne européenne
40:04mais nous ne sommes pas encore
40:06une grande nation
40:06d'investissement
40:07c'est bien là
40:08où il y a un travail à faire
40:09effectivement
40:10les américains
40:10sont beaucoup plus avancés
40:11mais on sait que tout ça
40:12est lié à leur ADN
40:13ils doivent gérer
40:14leur retraite
40:15ils ont une appétence
40:16aux risques
40:17beaucoup plus élevée
40:19donc aujourd'hui
40:20on doit justement
40:21aller sur ces chemins
40:22et comment le faire
40:23je pense qu'on va en discuter
40:24comment le faire
40:24allons-y
40:25parce que c'est l'initiative
40:26que vous avez lancé
40:27il y a à peine quelques mois
40:27je crois
40:28donc un collectif
40:30je ne sais pas comment
40:31vous avez baptisé
40:31cette initiative
40:32qui est plus qu'une initiative
40:33qui est une concrétisation
40:34aujourd'hui
40:35c'est l'investisseur académie
40:37c'est ça Marc
40:39quel est le constat
40:40que vous avez dressé
40:41pour lancer ce collectif
40:43qui rassemble-t-il
40:44à qui s'adresse-t-il
40:45et comment est-ce que ça fonctionne
40:46alors investisseur académique
40:47nous avons lancé
40:48effectivement
40:48courant juillet
40:49avec un certain nombre
40:50de partenaires
40:51une dizaine de partenaires privés
40:52et c'est un collectif
40:54comme vous le dites
40:54très justement
40:55parce que ça rassemble
40:56des acteurs privés
40:57au cœur d'une mission
40:59de service public
41:00cette mission
41:01quelle est-elle
41:01c'est la pédagogie
41:03c'est l'éducation financière
41:04c'est un sujet
41:05tout à fait démocratique
41:07il est extrêmement important
41:08de reprendre possession
41:09de ces investissements
41:11et de mieux les comprendre
41:12je le disais
41:13nous ne sommes pas encore
41:14une nation d'investissement
41:15mais par cette éducation
41:16nous pensons pouvoir y arriver
41:19et nous dépassons
41:20les différentes initiatives institutionnelles
41:22qui ont le mérite d'exister
41:23de la MAF
41:24de la Banque de France
41:24mais qui elles
41:26ne rencontrent pas
41:27toujours leur public
41:27ici
41:28en mettant des acteurs privés
41:30qui ont la relation
41:31avec ces investisseurs individuels
41:34avec ces salariés
41:35avec ces épargnants
41:37l'épargne salariale
41:38est très importante en France
41:39et bien
41:40nous sommes en train
41:41de transformer l'essai
41:42nous avons des centaines
41:43de connexions
41:43depuis le lancement
41:44le 10 juillet
41:45et je peux vous assurer
41:46que les partenaires
41:47se précipitent
41:48on va avoir
41:48beaucoup plus de monde
41:49autour de la table
41:50pour porter
41:50cette mission
41:51de service public
41:52on peut citer
41:53quelques noms
41:54de ces partenaires privés
41:56qui accompagnent
41:57ce collectif
41:58et vous dites
41:58rien de mieux
41:59que ces partenaires privés
42:01pour justement
42:02diffuser
42:03cette soif
42:06d'éducation financière
42:07même qu'on retrouve
42:07chez les français
42:08aujourd'hui
42:08Marc
42:09tout à fait
42:09une véritable soif
42:10on le voit
42:11les français
42:12sont un peu perdus
42:13aujourd'hui
42:14je le disais
42:14c'est vraiment
42:15un rôle démocratique
42:16donc ces acteurs
42:19qui sont-ils
42:19c'est APAX
42:20par exemple
42:21c'est BDL
42:22c'est BNP
42:22Paris Basset Management
42:23AXA
42:24Française des Jeux
42:25Orange
42:26Trade Republic
42:26Zone Bourse
42:27Bourse aux banques
42:29évidemment
42:29donc tous ces acteurs
42:30qui rassemblent
42:31des millions de personnes
42:32nous permettent
42:34d'aller vraiment
42:35au cœur des foyers
42:36de ces citoyens
42:38et ces citoyens
42:39et concrètement
42:39alors que propose
42:41cette académie
42:43pour les investisseurs
42:44Marc
42:45comment est-ce que ça fonctionne
42:46qu'est-ce qu'on peut y trouver
42:47et à qui elle s'adresse
42:48quand même
42:49alors c'est une plateforme
42:50d'éducation
42:51comme je le disais
42:52donc ce sont des cours
42:53que vous pouvez choisir
42:54avec différents niveaux
42:55à la fin il y a des quiz
42:57donc on évite tout le jargon
42:59c'est vraiment
43:00démythifier l'investissement
43:02donc par exemple
43:03qu'est-ce que le PEA
43:04comment gérer ma retraite
43:05comment investir
43:06et puis vous avez
43:08des cours plus avancés
43:09sur différentes classes d'actifs
43:10il y en a déjà
43:11qui sont en ligne
43:11comme par exemple
43:12sur le private equity
43:12c'est mieux que le private equity
43:14attire de plus en plus
43:15de particuliers
43:15il y a cette démocratisation
43:17du private equity
43:18cette rétélisation
43:19qui avance
43:20la loi industrie verte
43:21y participe
43:22donc nous sommes vraiment
43:23la cheville ouvrière
43:24de cette tendance
43:25qu'il est nécessaire
43:26d'accélérer devant
43:28cette attente
43:29des françaises
43:30et des français
43:30comment vous analysez
43:31cette attente
43:32des français
43:33c'est vrai que les enquêtes
43:34le montrent
43:34il y a un désir
43:35de comprendre
43:36il y a un désir
43:37d'être mieux éduqué
43:38au monde de la finance
43:39et de prendre en main
43:40ces investissements
43:42mais pour quel objectif
43:43au final
43:43est-ce que c'est
43:44la perspective
43:45de la retraite
43:46par exemple
43:46qui est un moteur
43:47est-ce qu'il y a
43:48d'autres moteurs
43:48derrière ce désir
43:50d'éducation financière
43:51dont nous font part
43:52les français aujourd'hui
43:53Marc ?
43:54alors la retraite
43:54est certainement
43:55l'un des sujets
43:56centraux
43:56c'est pour ça
43:57qu'on va avoir
43:57tout un cours
43:59dédié à ça
44:00mais on comprend
44:01qu'effectivement
44:02l'appétit au risque
44:04est en train
44:04d'augmenter
44:05dans notre pays
44:05et donc ça c'est très bien
44:06donc il y a les actions
44:07mais il n'y a pas
44:08que les actions
44:08et il est important
44:10aujourd'hui
44:10d'expliquer
44:11les diversités
44:11certains investisseurs
44:13vont essayer
44:14d'appliquer
44:14les méthodes
44:15d'un investissement
44:16en actions
44:16private equity
44:17c'est peut-être pas
44:18la meilleure solution
44:18parce que c'est pas
44:19les mêmes règles
44:20voilà donc c'est ce à quoi
44:21on s'attèle
44:22avec tous ces acteurs
44:23et j'insiste vraiment
44:24c'est important
44:25d'avoir tout l'écosystème
44:27autour de nous
44:27et c'est le cas
44:28c'est le grand changement
44:29par rapport à ce que pouvait
44:30faire cette association
44:31avant
44:31nous sommes maintenant
44:32ancrés
44:32connus et reconnus
44:34également par les pouvoirs
44:35publics
44:35puisqu'on parle au nom
44:36de plusieurs millions
44:37à peu près une dizaine
44:39de françaises
44:40et de français
44:40et donc on est aujourd'hui
44:42écoutés
44:42respectés
44:44et encourageux
44:45au delà de la retraite
44:47est-ce qu'il y a un lien
44:48à faire
44:49entre cette volonté
44:50ce désir d'investissement
44:52des français aujourd'hui
44:54et les enjeux de la nation
44:55au sens large
44:57alors c'est vrai que
44:58tout devient souverain
44:59l'objectif de souveraineté
45:00est partout
45:00aujourd'hui
45:01et évidemment
45:02derrière
45:03ces objectifs
45:05guidés notamment
45:07par le politique
45:07il y a la question
45:08du capital
45:09qui doit servir
45:10évidemment
45:11ces objectifs
45:12est-ce que pour un français
45:14épargnant particulier
45:15est-ce que c'est naturel
45:16de se dire que
45:17tiens mon argent
45:18peut aussi servir
45:19à participer à ça
45:20alors tout à fait
45:21après si on prend les chiffres
45:23il y a un vrai paradoxe
45:23c'est qu'aujourd'hui
45:24sur les 6000 milliards
45:25de patrimoine financier
45:262000 sont sur les comptes bancaires
45:28deux tiers
45:29à peu près
45:30sont sur des taux
45:31très peu rémunérateurs
45:33et uniquement
45:341000 milliards
45:35ce qui est donc un trillion
45:36ce qui n'est pas négligeable
45:37mais ça n'est que
45:3715% du total
45:39sur les fonds propres
45:40que ce soit en action
45:41ou en private equity
45:42et donc effectivement
45:43c'est par cette éducation
45:46qu'on va pouvoir
45:46orienter une partie
45:48de cette épargne
45:49vers le financement
45:50de l'économie productive
45:51c'est bien notre raison d'être
45:53et donc d'aller vers les sociétés
45:55une fois de plus
45:56soit par action
45:57soit par private equity
45:58et c'est
45:58cette notion
46:00de financement
46:00de l'économie réelle
46:01c'est quelque chose
46:02que les particuliers
46:03ont de plus en plus
46:04à cœur de développer
46:05par exemple
46:06je reviens là
46:07sur les côtés
46:08quand vous voyez
46:09les IPO de PME, TI
46:10et bien vous avez
46:11beaucoup de retail
46:12dans les grandes années
46:13c'était près d'un tiers
46:15des actions
46:16qui étaient achetées
46:16par les particuliers
46:17qui tous les matins
46:18passaient devant l'usine
46:19qui allait se mettre en bourse
46:20et il y a cette affection
46:21sociétatiste
46:22dans les territoires
46:23qui est extrêmement important
46:24on l'a vu
46:25c'était quoi
46:26l'introduction en bourse
46:27française des jeux
46:28j'ai plus l'année précise
46:302020
46:31qui a été là aussi
46:32et vous le relevez
46:33dans les écrits
46:34de place des investisseurs
46:35qui a été sans doute
46:36aussi un déclencheur
46:37de quelque chose
46:37ça fait un acte fédérateur
46:39le retour des particuliers
46:40depuis la bonne nouvelle
46:41c'est qu'on ne les a pas perdus
46:42on approche les 4 millions
46:43c'est surtout des jeunes
46:45un public qui se rajeunit
46:46qui arrive en bourse
46:48et en financement
46:49en véritable investissement
46:51donc c'est là-dessus
46:52qu'on capitalise
46:53les jeunes actifs
46:54mais également
46:54n'oublions pas
46:55l'agente féminine
46:56les femmes ont encore
46:57beaucoup
46:58beaucoup
46:58il y a beaucoup d'éducation
47:00à faire auprès
47:01de cette population
47:01qui pour x raisons
47:03aujourd'hui
47:04n'est pas suffisamment
47:05proactive
47:06il y a une manière
47:07particulière d'ailleurs
47:08de parler
47:08alors ce public féminin
47:10mais ces différents publics
47:11un public peut-être plus jeune
47:13aujourd'hui
47:14depuis quelques années
47:15Marc
47:15oui donc là
47:16on a des axes
47:17de communication
47:18qui sont ceux
47:19auxquels ils sont
47:20attachés
47:22habitués
47:22donc tous les réseaux
47:24et ça fonctionne
47:26ça fonctionne plutôt bien
47:27et pour les femmes
47:27on a lancé un très très grand travail
47:29avec d'ailleurs
47:30des fonds américains
47:31ça arrive
47:32et Better Finance
47:33où là
47:34on forme
47:35le public féminin
47:36autour de cours dédiés
47:38la physique
47:39et je peux vous assurer
47:40que ça rencontre
47:40un très gros succès
47:41sur toutes les CSP
47:43y compris les CSP++
47:44où on voit
47:45que des gens diplômés
47:46surdiplômés
47:477, 8, 10 ans d'année
47:48finalement sont un peu perdus
47:50parce que ces sujets
47:51étaient
47:52sans machisme aucun
47:53mais plutôt gérés
47:54par leur mari
47:55après en cas de divorce
47:57en cas d'eux
47:57il est important
47:58et donc voilà
47:59c'est l'un des axes
48:00très clairement
48:00que l'on porte
48:02qui est un nouvel axe
48:02de place des investisseurs
48:04je reviens
48:04au lien que vous créez
48:06que vous entretenez
48:07entre le monde
48:08des épargnants particuliers
48:09et les enjeux de souveraineté
48:11de la nation
48:12oui c'est un lien
48:14qui est si évident que ça
48:15l'épargnant particulier
48:17alors évidemment
48:18par volonté
48:19patriotique
48:20peut-être
48:20peut être intéressé
48:21par l'investissement
48:22dans les entreprises
48:23françaises
48:24cotées ou non cotées
48:25après c'est vrai
48:26qu'on baigne dans un climat
48:27politique un peu particulier
48:28on va dire ça comme ça
48:29Marc
48:30depuis un an maintenant
48:31et en tant qu'investisseur
48:33pragmatique
48:34moi j'en rencontre
48:35tous les jours
48:35des professionnels
48:36qui disent peut-être
48:37qu'il y a mieux à faire
48:38effectivement
48:39que d'aller investir
48:41trop lourdement
48:42en tout cas en France
48:42aujourd'hui
48:43alors c'est un peu
48:45la question qui fâche
48:45mais c'est vrai que
48:47ce lien
48:48je veux bien le voir
48:50comme une évidence
48:50mais c'est un lien
48:51qui aussi dépend pas mal
48:53de l'ambiance politique
48:54dans laquelle on baigne
48:55j'imagine
48:55alors on entend beaucoup
48:57parler au coeur de l'AREF
48:58de ces deux journées
48:59parce qu'effectivement
49:00la stabilité budgétaire
49:01fiscale politique
49:02peut effectivement
49:03aller à l'encontre
49:04de ce mouvement
49:05mais soyons francs
49:06je vais vous prendre
49:06un exemple très concret
49:07ma fille qui a travaillé
49:08deux mois cet été
49:08qui était serveuse
49:10dans un café
49:10dans le golfe du Morbihan
49:11m'a dit hier en revenant
49:13papa il faut que tu m'aides
49:14à investir
49:14j'aimerais vraiment
49:15que ce petit pactole
49:16de quelques milliers d'euros
49:17se développe
49:18donc les jeunes
49:19sont de plus en plus sensibles
49:21et c'est ça
49:21qui fera la différence
49:23même l'instabilité politique
49:24peut finalement
49:25devenir un moteur
49:27pour accéder
49:28à une autonomie financière
49:29plus grande
49:29d'une certaine manière
49:30exactement
49:31et regardez ce qui se passe
49:32je crois qu'on avait parlé
49:33récemment
49:34des chiffres
49:35de l'AMF
49:36sur le développement
49:37des jeunes
49:37et de la bourse
49:38particulièrement
49:39au travers des ETF
49:41qui sont de très beaux produits
49:42qui permettent de répliquer
49:44on sait bien
49:44un panier d'actions
49:45et bien les jeunes
49:47sont ravis d'investir
49:48100, 150, 200
49:49on voyait hier
49:51BlackRock
49:51qui nous disait
49:51que la moyenne
49:52c'est 170 par mois
49:53et donc voilà
49:54ça c'est une façon
49:55de commencer
49:56à se constituer
49:57un patrimoine
49:57diversifié
49:58moins risqué
49:58mais il y a également
49:59beaucoup d'autres produits
50:00un mot des ETF
50:02effectivement
50:02qui fait partie
50:04de cette révolution
50:05de l'épargne
50:06et de l'investissement
50:07des particuliers
50:07en France
50:08alors c'est adopté
50:09depuis très longtemps
50:09sur le marché américain
50:11ça fait quelques années
50:11que ça monte
50:13très très vite
50:13en France
50:14je rappelle
50:15vous avez bien connu
50:16le monde des marchés
50:17cotés
50:17vous étiez au listing
50:19d'Euronext
50:20à une époque
50:21Marc
50:21et quand on se voyait
50:22à ce moment là
50:23bon les ETF
50:24étaient encore balbutiants
50:25j'ai envie de dire
50:26en France
50:26il y a vraiment
50:27quelque chose
50:27qui transforme
50:29le monde de l'épargne
50:30avec des produits
50:31aujourd'hui
50:32plus simples
50:33faciles d'accès
50:34moins chargés en frais
50:35exactement
50:36c'est tous ces éléments
50:37qui en font le succès
50:38et soyons francs
50:39si vous voulez investir
50:40sur le luxe
50:42par exemple
50:42sur Hermès
50:43ou sur LVMH
50:44ça va être 2000 et quelques
50:45pour la première
50:46et plus de 1000
50:46pour la deuxième
50:47donc là c'est difficile
50:48comme vous êtes jeune
50:49donc là l'avantage
50:50des ETF
50:51c'est que c'est
50:51des réplications
50:53de paniers
50:54vous pouvez investir
50:55comme je le disais
50:55pour quelques dizaines
50:56d'euros
50:56et c'est ça
50:57il faut rendre
50:58le produit accessible
50:59aujourd'hui c'est illisible
51:00c'est également
51:00beaucoup trop technique
51:01donc c'est toute
51:02cette démytification
51:03je dis bien démytification
51:04et pas démystification
51:05qu'il faut apporter
51:07on n'est pas dans
51:08le monde religieux
51:09mais en tout cas
51:10place des investisseurs
51:12avec son côté
51:13d'association de place
51:13association 1901
51:14à cette neutralité
51:16qui est vraiment
51:17appréciée de tous
51:18et si je reviens
51:18un instant sur
51:19Investisseurs Académie
51:19si on a réussi
51:20à rassembler les acteurs
51:21que je citais
51:22qui sont tous concurrents
51:23c'est justement
51:23par notre neutralité
51:24parce que tout le monde comprend
51:25qu'il est maintenant urgent
51:27de prendre en main
51:28ce sujet
51:29et qui mieux
51:30qu'une association
51:31indépendante et neutre
51:32je rappelle que
51:34place des investisseurs
51:34ne fera jamais
51:35de conseils d'investissement
51:36on est là pour donner
51:37les clés
51:38et après chacun
51:39se débrouille
51:40mais en tout cas
51:41on voit que ça marche
51:43et que de plus en plus
51:44d'investisseurs
51:45de plus en plus
51:46d'épargnants
51:46deviennent investisseurs
51:47pour conclure remarque
51:48on est ici à la REF
51:49qui rassemble
51:49le monde économique
51:50mais aussi
51:51le monde politique
51:52et le monde institutionnel
51:54français
51:55qu'est-ce qu'une association
51:57et une initiative
51:57comme place des investisseurs
51:59avec l'investisseur académie
52:00qu'est-ce que vous pouvez attendre
52:02de mieux
52:03de plus
52:03de différent
52:04de la part des pouvoirs publics
52:06des autorités réglementaires
52:08également
52:09s'il y a un message à passer
52:10Marc
52:10alors on est souvent
52:11à Bercy
52:12pour être franc
52:13puisqu'on est consulté
52:14c'est là que ça se passe
52:15c'est là que ça se passe
52:16donc quand on vient
52:17avec des incentives fiscaux
52:18des demandes en tout cas
52:19là on n'est pas toujours
52:20très bien reçu
52:20donc ça on l'a compris
52:21mais en revanche
52:22ce qui serait bien
52:23c'est d'avoir une vraie stabilité fiscale
52:24donc voyons ce que
52:26ce que le gouvernement actuel
52:27ou le prochain fera
52:28mais une stabilité
52:29c'est important
52:30parce que si
52:31on revient sur une instabilité
52:33comme on l'a connu
52:33pendant des années
52:34c'est pas très encourageant
52:35donc ça c'est vraiment
52:36très important
52:37et donc
52:38voilà je dirais
52:40que c'est le principal
52:41le principal élément
52:42un message qui est partagé
52:44par beaucoup
52:44beaucoup de gens
52:45ici à l'occasion
52:46de ces deux jours
52:47Marc
52:47pour nous
52:48il est extrêmement important
52:49que les Françaises et les Françaises
52:51reprennent main sur leur argent
52:54et c'est ça
52:55tout ce rôle démocratique
52:56qu'on peut porter
52:56et croyez moi
52:58c'est pour ça
52:58qu'on est vraiment écouté
52:59par les instances de place
53:00merci beaucoup Marc
53:01Marc Lefebvre
53:02qui était avec nous
53:03en tant que président de place
53:04des investisseurs
53:05depuis l'AREF
53:07et cette édition spéciale
53:08de Smart Bourse
53:09sur Bismarck for Change
53:10Retrouvez Bismarck sur l'AREF
53:13avec Diociassi
53:14leader européen
53:15du conseil
53:16et du courtage d'assurance
53:17dédié aux entreprises
Recommandations
15:59
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À suivre
59:02
1:00:05
58:44
46:55
17:26
58:21
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59:04
59:46
40:05
58:06
40:03
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57:08
59:42
59:37
1:01:11
1:00:10
55:17
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1:14:59
59:10
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