- il y a 3 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Question Louvre pour Rachida Dati au Sénat.
00:01Le musée du monde a-t-il pu être ainsi vulnérable qu'embrioler en quelques minutes et en plein jour ?
00:08Je veux d'abord saluer votre décision d'avoir immédiatement ordonné une enquête administrative
00:12et c'est vrai qu'il n'y en avait pas eu pour l'incendie de Notre-Dame.
00:17Alors nous nous sommes rendus ce matin au Louvre avec une délégation de notre commission et de notre président
00:21pour visiter les installations de sécurité et je dois le dire, j'ai été à la fois effarée
00:28et très triste de constater l'obsolescence des infrastructures, la vétusté des 5 PC de sécurité
00:36et un PC central totalement sous-dimensionné pour le plus grand musée du monde.
00:42Croyez-le, j'ai été assez stupéfaite.
00:45La présidente du Louvre avait pourtant prévenu dès son arrivée,
00:49elle l'a réitérée par une note confidentielle du 13 janvier 2025 au président de la République,
00:54des avaries, elle le dit elle-même, récurrentes du Louvre
00:57et lors de son audition, elle nous avait présenté de nouveau les triples failles
01:02qui résident actuellement au musée de Louvre.
01:05D'abord une faiblesse principale qui est la protection périmétrique en fait
01:09avec une quasi absence de vidéosurveillance extérieure,
01:12ce qui a permis d'ailleurs l'intrusion par une fenêtre, on l'a constaté ce matin.
01:16Ensuite des infrastructures veillissantes qui rendent impossible l'installation d'équipements modernes en matière de vidéoprotection.
01:24Et enfin une défaillance liée à la lenteur des marchés publics.
01:30Aussi ma première question est simple, fallait-il Madame la Ministre un tel drame
01:33pour que soit déclenché un vaste plan de sécurisation du Louvre et plus largement bien sûr de tous les musées de France ?
01:40Vous avez évoqué le montant qui nous parviendra plus tard en tant que sénateur,
01:45mais quelle sera en fait la répartition, les modalités d'attribution et la façon dont ce fonds sera abondé ?
01:54Par ailleurs Madame la Ministre, s'il y a échec, vous l'avez dit, se pose la question fondamentale de la responsabilité.
01:59On ne peut pas dire aux Français que dans une telle faille, dans un tel échec,
02:03il n'y a aucune responsabilité, ni du point de vue de la sécurité, ni du point de vue de la protection des œuvres.
02:10Alors est-ce que l'enquête administrative que vous avez diligentée permettra d'établir clairement la chaîne des responsabilités ?
02:18C'est important que les Français comprennent bien comment est-ce possible que ce musée ait pu être cambriolé aussi simplement.
02:24Certains avaient parlé de braquage, non, ça n'est même pas un braquage, c'est un vol simple et brutal.
02:28Nous avons également appris qu'une partie des collections de bijoux du Louvre avaient été transférées vendredi
02:34dans la principale chambre forte de la Banque de France et que des directives de mise à l'abri vont être envoyées par votre ministère à tous les musées de France.
02:43Alors si nous commençons à placer notre patrimoine sous clé, que restera-t-il à voir ?
02:48Faudra-t-il demain exposer des copies ou des hologrammes ?
02:52Enfin, et c'est ma dernière question, la répartition des compétences en matière de vidéoprotection à l'extérieur du musée,
02:57entre la ville de Paris et la préfecture de police.
03:00Chacun semble se renvoyer la balle.
03:02La ville de Paris est censée décider du nombre de caméras de vidéoprotection dans un schéma directeur,
03:08puis la préfecture de police proposer des implantations dans une démarche de co-construction.
03:12Et pourtant, le parc des installations ne couvre pas l'ensemble des façades du Louvre.
03:17Du côté de la galerie d'Apollon, la seule caméra qui est posée est en direction de l'ouest
03:21et ne couvrait donc pas le balcon concerné par l'effraction.
03:25Alors comment expliquez-vous, Madame la Ministre, qu'un site aussi emblématique comporte encore de tels angles morts ?
03:31Enfin, une dernière question porte sur les crédits dévolus au Centre National du Louvre.
03:36Alors que le décrochage de la lecture est de plus en plus préoccupant,
03:39quel moyen budgétaire concret comptez-vous allouer au soutien des politiques publiques en faveur du livre et de la lecture ?
03:55Et pour la deuxième année consécutive, le Centre National du Livre connaît une baisse préoccupante de sa subvention pour charges de services publics.
04:03Comment concevez-vous, Madame la Ministre, le soutien aux auteurs et à la création dans ces conditions ? Je vous remercie.
04:09Adèle Dianne.
04:10Oui, merci Monsieur le Président.
04:11Madame la Ministre, je souhaiterais que nous puissions prendre quelques instants pour reparler de patrimoine
04:15et surtout avoir cette impression souvent que les grands établissements parisiens,
04:18parce qu'ils concentrent une grande partie des moyens,
04:21peuvent être un arbre qui cache la forêt d'une situation qui est complexe.
04:23Sur les chiffres, vous nous avez donné des éléments sur le budget global du ministère.
04:28Nous, ce que nous voyons, et ça a été rappelé par notre rapporteur, Sabine Drexler,
04:32la mission culture recule de 4,34% et cette baisse atteint 8,46% pour le programme patrimoine.
04:38Vous nous avez expliqué qu'il y avait un lissage, mais je rappelle juste que l'an dernier, au cours des débats budgétaires,
04:43vous aviez consenti à ajouter 58 millions d'euros pour la restauration du patrimoine en région.
04:47Et cette année, c'est deux fois cette somme qui disparaît du budget.
04:50Vous nous avez parlé donc de lissage, mais notre fonctionnement budgétaire étant d'être en AE égale CP,
04:57ces investissements décalés d'antan sont potentiellement des investissements qui ne verront pas le jour.
05:02J'en prends aussi pour preuve les crédits de l'action Monument historique et patrimoine monumental.
05:05Ils chutent de plus de 20%, ce qui les ramène à une enveloppe à peine supérieure à celle de 2022.
05:10Cette baisse des moyens, je voulais inciter à avoir vos éléments là-dessus,
05:13peut affaiblir les politiques patrimoniales, creuser les inégalités territoriales.
05:17Et derrière les chiffres, on voit des communes rurales qui peinent à entretenir leurs édifices,
05:20des musées municipaux qui diffèrent leurs restaurateurs.
05:22C'est le système des commissions au Sénat.
05:23Il y a une question directe qui est posée à la ministre sur le musée du Louvre,
05:27mais on prend d'autres questions d'abord.
05:29Dans la bouche de Mme Évrain, il y avait une question sur le Louvre,
05:31mais il y en avait trois derrière, puis il y en a une autre.
05:33Donc on écoutera la réponse de Mme Dati.
05:36C'est bizarre comme mode de fonctionnement, mais dans tous les cas, ce qu'on retient...
05:39Très classique, mais effectivement...
05:40Mais qui peut être étonnant.
05:42Ce qu'on retient, c'est que de toute façon, au Louvre, la commission ne lâche pas Mme Dati sur les responsabilités.
05:50Parce que depuis le début de l'audition, tout le monde est étonné que Mme Dati parle d'un échec,
05:54mais qu'il n'y ait pas de responsabilité ou qu'on n'en tire pas les conséquences immédiates
05:58au niveau de la chaîne de commandement pour employer un terme militaire.
06:01Oui, et je reprends vos mots, il ne lâche rien, d'autant que le président de la commission
06:05qui s'est exprimé en introduction de cette audition était encore ce matin au Louvre
06:11pour visiter les lieux, et il pointait à nouveau des failles.
06:15Pas suffisamment, a-t-il estimé, finalement, la sécurité du Louvre n'était pas suffisamment à la hauteur,
06:21ce sont ses mots à la sortie, et la mise au point de Rachida Dati,
06:26qui finalement, entre les lignes, revient peut-être aussi sur ses premières déclarations.
06:30Je pense aussi à cette interview qu'elle a pu tenir aux Parisiens, à nos confrères du Parisien,
06:35et là, elle reconnaît des failles dans la sécurité,
06:38des failles dans la sécurité mettant aussi en lumière la multiplicité des acteurs
06:43quant à la sécurisation de ce grand musée, avec la sécurité des agents du Louvre,
06:48mais aussi à l'extérieur où interviennent la préfecture de police de Paris et la mairie de Paris,
06:53et des questions lui sont posées, et Agnès Sévren lui a redemandé quant à la responsabilité,
06:58question de responsabilité. Laurence Descartes, on le sait,
07:01elle l'a révélé et confirmé à l'occasion de son édition, a présenté sa démission.
07:05Qui a été refusée.
07:06À Rachida Dati elle-même, qui a été refusée.
07:08Sur ce point-là, Rachida Dati est déjà revenue,
07:11en disant que finalement, il y a des têtes qui sont demandées,
07:14mais que l'arbitraire ne peut pas dominer dans ce type de domaine,
07:18mais disant aussi que des questions quant à l'organisation future sont aussi posées.
07:22C'est une forme de réorganisation, mettant peut-être et pointant du doigt la responsabilité de la présidente du Louvre.
07:28Donc, quid de la réorganisation dont elle parle aujourd'hui ?
07:30Alors, c'est une affaire éminemment politique,
07:32mais qui ne reste pas circonscrite à la présidence du Louvre, au ministère de la Culture,
07:36parce que ça monte jusqu'à l'Élysée, quand il s'agit du Louvre et des alertes.
07:39Amandine Attalaya.
07:40Bien sûr, et il est évident que Rachida Dati suit-là les intentions et les choix d'Emmanuel Macron
07:47quand elle décide aujourd'hui de défendre, pour l'instant, la présidente du Louvre, Laurence Descartes,
07:52malgré le fait que celle-ci est vivement critiquée par l'opposition
07:55et attaquée pour n'avoir pas suffisamment fléché l'argent dont dispose le Louvre,
08:01c'est-à-dire beaucoup d'argent sur la sécurité,
08:04au profit d'autres investissements qui font débat sur des rénovations de salles,
08:09de cuisine et autres.
08:11Alors, qu'assume aujourd'hui Laurence Descartes, mais qui néanmoins ne convainque pas beaucoup d'autres.
08:15Donc, Emmanuel Macron est à la manœuvre.
08:17On sait en plus qu'Emmanuel Macron est un président qui déteste agir sous la pression.
08:22Donc, plus il va entendre que la tête de Laurence Descartes est demandée,
08:25moins ça risque de l'inciter à vouloir trancher ce débat maintenant.
08:31Toujours est-il que Laurence Descartes elle-même a reconnu plusieurs problèmes,
08:35davantage même que Rachida Dati.
08:37Elle a dit « Nous accueillons mal aujourd'hui les visiteurs du Louvre,
08:39il y a toute une question d'organisation à revoir ».
08:41Elle a dit « Nous avons des failles de sécurité évidentes,
08:44notamment sur l'installation des caméras qui sont mises à l'extérieur du Louvre
08:48et qui auraient dû permettre une intervention encore plus rapide
08:52lorsque la nacelle entre dans le périmètre du Louvre.
08:54Il y aurait dû avoir une alerte encore anticipée.
08:59Les sénateurs qui ont visité le Louvre sont aujourd'hui catastrophés,
09:04tout simplement, par les manquements et tout ce qu'il y aurait à faire.
09:08Et dans tout ça, les Français s'interrogent et ne comprennent pas très bien
09:10les mots de Rachida Dati aujourd'hui, qui sont confus, il faut le dire.
09:14Il y a des responsabilités, mais je ne vous dis pas pour l'instant lesquelles.
09:17Il y a des failles, mais néanmoins le système d'alarme a fonctionné.
09:20Donc, tant que Rachida Dati ne dira pas qui et quoi sont responsables,
09:25on n'avancera pas.
09:26– Justement, parce que nous sommes avec un parlementaire,
09:28vous suivez cette affaire à l'Assemblée nationale,
09:30là c'est au Sénat que ça se passe,
09:32mais M. Dumont, on a quand même du mal à comprendre.
09:39C'est le millefeuille français, là ?
09:40C'est-à-dire, on écrit, on lance une alerte,
09:43et puis ensuite on se dit « c'est à la présidence de la République »,
09:46et puis ça revient au ministère de la Culture,
09:48et puis rien ne change.
09:49On a du mal à comprendre, vous qui avez été parlementaire, pardon.
09:52– Il n'y a pas de tête qui tombe.
09:55– Oui, mais moi en tout cas, je ne comprends pas
09:56que la directrice du Louvre soit encore en fonction.
09:59En fait, c'est le symptôme français de
10:01« il n'y a aucun responsable nulle part ».
10:03On peut parler de la dette,
10:05l'augmentation de 1 milliard de dettes.
10:07– Mais le Louvre a de l'argent, là.
10:08– Non, mais c'est la faute à personne.
10:11Là, le vol, bon, c'est pas de chance,
10:14tout a bien fonctionné,
10:15demain, il peut se repasser la même chose,
10:18ce sera exactement pareil.
10:19Il y a en effet des questions qui doivent se poser.
10:21Certes, il y a eu des demandes d'argent supplémentaires
10:24par la présidente, la directrice du Louvre,
10:26mais il y a une question d'arbitrage
10:28dans ce qui a été fait de cet argent.
10:30Est-ce que la priorité était de mettre plusieurs centaines
10:32de milliers d'euros pour rénover une cuisine,
10:34non pas destinée aux visiteurs,
10:35mais une cuisine privée pour les quelques dirigeants du Louvre,
10:38ou à la sécurisation,
10:40l'augmentation du nombre de caméras de vidéoprotection ?
10:43Probablement que ça n'aurait pas changé l'issue du casse,
10:46mais au moins, on n'aurait pas pu reprocher
10:48une défaillance dans les arbitrages.
10:50Et ce que ça symbolise, en tout cas, selon moi,
10:53c'est vraiment cette déresponsabilisation
10:55de la part du politique, d'une part.
10:58On a créé plein d'agences,
10:59sur beaucoup de domaines,
11:00où au final, ce n'est plus le politique qui a la main,
11:03mais c'est des gens,
11:03des très hauts fonctionnaires,
11:05des hauts fonctionnaires,
11:06des plus petits fonctionnaires,
11:07et qui ne sont pas, au final,
11:09les décisionnaires qui sont ceux
11:12qui peuvent assumer une décision.
11:13D'accord, mais ils sont nommés
11:14par les responsables politiques,
11:16ces hauts fonctionnaires.
11:17Bien sûr, et le politique, en fait,
11:18a passé son temps à se déresponsabiliser.
11:20Quand on a créé ce qu'on appelle
11:22les autorités administratives indépendantes,
11:24c'est une multitude,
11:25plus d'une dizaine d'autorités administratives indépendantes
11:27qui ont à charge certains domaines essentiels du pays
11:31sur la question immigratoire.
11:32On a créé, par exemple,
11:33l'OFPRA,
11:34qui est l'Office pour la protection,
11:36les réfugiés, les apatrides,
11:37qui permet de donner un titre de séjour aux réfugiés,
11:40d'étudier les demandes d'asile
11:42des personnes étrangères
11:45qui veulent arriver en France
11:46via le système du droit d'asile.
11:48Et au final,
11:49ce n'est même plus le politique
11:50qui fixe les critères.
11:51Quel pays peut être considéré
11:53comme un pays en guerre ?
11:54Quel est le nombre de protégés
11:56qu'on peut avoir chaque année ?
11:58C'est une autorité administrative
11:59où le politique n'a plus la main dessus
12:01et ce, parfois, peut se faire...
12:02Oui, mais regardez,
12:03en quelque sorte,
12:03forcer la main par l'autre administration.
12:06Et c'est ce qu'avait dit, par exemple,
12:07Bruno Retailleau
12:07sur la politique des visas.
12:08D'accord.
12:09Mais en ce qui concerne le Louvre,
12:10c'est le plus grand musée du monde.
12:12Ce sont des millions de visiteurs.
12:14Il suffit même de regarder
12:15les réseaux sociaux
12:16et les commentaires
12:17qui sont faits par les touristes
12:18qui arrivent en disant
12:19« Ah ben, les salles sont fermées.
12:20Ah ben, c'est pas propre.
12:22Ah ben, on attend.
12:23Ah ben, tiens, c'est en grève. »
12:24Et les spécialistes de la question de l'art
12:27ont alerté régulièrement
12:29sur les manquements
12:30et les errements du Louvre.
12:31Et on se dit « Mais ça ne bouge pas.
12:32Ça ne change pas. »
12:33Et puis, il faut un scandale
12:34parce que c'est devenu un scandale.
12:35Un scandale même politique
12:37que ça remonte jusqu'à l'Élysée.
12:38Il faut un casse au Louvre
12:39pour qu'on se dise
12:40« Ah ben oui, alors maintenant,
12:41il faut mettre en place
12:41le plan Grand Louvre.
12:42Il faut l'accélérer.
12:43Ah ben, il faut récupérer
12:44les 80 millions d'euros,
12:46c'est ce qu'ont dit les sénateurs
12:47qui sont allés aujourd'hui
12:48pour sécuriser et rénover
12:50une partie du Louvre. »
12:51Donc, on se dit quand même
12:51que le politique est en pleine faillite
12:55dans ces cas-là, en fait.
12:57Tout le monde est en faillite.
12:58Le politique est en faillite, oui.
13:00La haute administration,
13:01tous ceux qui ont...
13:02J'ai l'impression que c'est lent,
13:03que ça ne bouge pas.
13:04Ah, mais c'est la France.
13:05Pardon, mais c'est pas le seul endroit,
13:09le seul domaine
13:10où tout est long,
13:11où tout prend du temps.
13:12Quand on vote une loi au Parlement...
13:13Juste sur les questions
13:14des responsabilités,
13:15je me permets,
13:15parce que je relisais mes notes
13:16et ce qu'elle dit
13:17et ce qu'a esquissé Rachid Dadati,
13:19elle va sans doute clarifier,
13:20là encore une fois.
13:21Mais elle dit
13:21qu'il y a une enquête administrative,
13:23qu'il y a une mission parlementaire
13:25et elle dit,
13:26sur la responsabilité,
13:27on pense évidemment
13:27à Laurence Descartes,
13:28un tel événement
13:29ne peut pas rester sans conséquence
13:31et sans action immédiate,
13:33y compris sur les responsabilités.
13:34Voilà ce qu'elle dit.
13:35Oui, d'accord.
13:35Mais quand on parle
13:36de la démission de Mme Descartes,
13:37elle dit,
13:38on n'est pas dans le domaine
13:39de l'arbitraire.
13:40De l'arbitraire, exactement.
13:41Considérant qu'il faut attendre
13:42le résultat
13:43de cette mission lancée,
13:45de cette enquête administrative
13:46et que la décision
13:47d'accepter aussi rapidement,
13:50puisque visiblement
13:50Laurence Descartes
13:51a apporté sa démission
13:52dans les jours
13:53qui ont suivi ce cas,
13:54ce Louvre,
13:55n'a pas pu être acceptée
13:57aussi rapidement.
13:57Alors après,
13:58ce que souligne Amandine,
13:59c'est aussi la décision
14:00et du ressort
14:00du chef de l'État
14:01Emmanuel Macron
14:02qui l'a nommé à ce poste.
14:04Mais que visiblement,
14:04il faut attendre
14:05le résultat
14:06des enquêtes menées,
14:08de comprendre
14:08ce qui a dysfonctionné,
14:09puisqu'il y a eu dysfonctionnement.
14:11Et là aussi,
14:11elle y revient.
14:12Il y a eu des failles.
14:13Il y a eu des failles.
14:14Ce qui peut paraître
14:15assez paradoxal aussi,
14:16c'est que l'enquête administrative
14:18est diligentée
14:19par l'autorité de tutelle,
14:21c'est-à-dire aussi
14:22par le ministère de la Culture.
14:25Alors qu'on pourrait dire,
14:25finalement,
14:26est-ce que ça ne pourrait pas
14:26être quelqu'un d'indépendant ?
14:28C'est vrai.
14:30Il y a eu par ailleurs
14:31un rapport de la Cour des comptes
14:33qui a aussi été lancé
14:36et dont les conclusions
14:38seront bientôt connues.
14:39Les premières pistes
14:39qui sont sorties
14:40sont très critiques
14:41à l'encontre du Louvre
14:42et de sa sécurité aujourd'hui.
14:43Mais Laurence Descartes
14:44les conteste
14:45et dit qu'elle ne partage pas
14:46les conclusions
14:46de ce rapport
14:47de la Cour des comptes
14:48aujourd'hui.
14:48Donc c'est vrai
14:49qu'il y a beaucoup
14:49d'informations contradictoires
14:51qui font quand même
14:52que c'est difficile aujourd'hui
14:53de démêler le vrai du faux.
14:56Le vrai, pour l'instant,
14:57ce que l'on sait avec certitude,
14:58c'est ce que, encore une fois,
14:59Laurence Descartes
15:00elle-même a dit,
15:01c'est-à-dire
15:02des manquements importants
15:04de sécurité
15:05sur des caméras
15:06qui ne sont pas positionnées
15:07au bon endroit,
15:08des caméras
15:09qui manquent tout court,
15:10une alerte
15:10qui aurait dû être donnée
15:12plus tôt,
15:13des vitrines qui,
15:14même si elles ont résisté
15:17quelques minutes
15:18ont été brisées néanmoins
15:20alors qu'elles auraient dû
15:21résister beaucoup plus longtemps
15:22par les malfaiteurs
15:22qui ont réussi à introduire
15:23leurs mains
15:24pour finalement
15:24arracher les bijoux
15:26en se blessant à moitié
15:27au milieu.
15:27Donc il y a toute cette série
15:29de dysfonctionnements
15:30que pointe aujourd'hui
15:31Rachida Dati
15:33mais elle reste extrêmement
15:34économe
15:35de ces mots.
15:37Donc oui,
15:38il y a une insatisfaction
15:39et on le voit bien
15:39de cette commission aujourd'hui
15:40de la classe politique elle-même
15:42et de l'opposition
15:42qui continue de demander
15:43des réponses
15:44que pour l'instant
15:45elle n'obtient pas.
15:46Donc on est tous forcés
15:47d'attendre
15:48et d'avoir les conclusions
15:49de ce rapport
15:50parce que la seule décisionnaire
15:51c'est Rachida Dati
15:52aujourd'hui
15:53pour décider
15:54qui sont les responsables
15:55et quelles sont les conséquences.
15:56De connaître la vérité
15:57sur ceux qui sont
15:58les lanceurs d'alerte.
15:59C'est-à-dire
15:59est-ce qu'effectivement
16:01la présidence de la République
16:02a été prévenue ?
16:03Est-ce que derrière
16:04ça a été suivi de faits,
16:05d'actions,
16:06d'intentions ?
16:07Disons que Laurence Descartes
16:08dit qu'elle a prévenu
16:10mais c'était en 2025 seulement
16:11qu'elle a prévenu
16:12et qu'il y avait des manquements
16:14de sécurité.
16:15Elle était arrivée
16:16en 2021
16:17et donc beaucoup
16:18dans l'opposition
16:19disent mais qu'a-t-elle fait
16:20pendant ces quatre années
16:22alors que ça sautait aux yeux ?
16:23Donc c'est pour ça
16:24que les membres
16:25notamment de la droite
16:26expliquent que Laurence Descartes
16:28et c'était ses choix
16:29a investi de l'argent
16:30mais pas au bon endroit
16:32et qu'elle est donc
16:32une présidente du Louvre
16:34défaillante à leurs yeux.
16:38Elle n'est pas très claire
16:39Laurence Descartes
16:39sur ce point-là
16:40encore une fois
16:40parce qu'on ne sait pas
16:42elle n'explicite pas
16:43précisément ses alertes
16:44elle ne donne pas de preuves
16:45il n'y a pas de message
16:47il n'y a pas de...
16:49Donc voilà
16:50là aussi il faut plus d'éléments
16:51pour l'instant.
16:52Et c'est sans doute
16:52l'objet de cette enquête
16:53administrative
16:54qui retracera peut-être
16:55des traces écrites
16:56de mails
16:57d'alertes lancées
16:58par la présidente du Louvre
17:00ce qui est en cause là
17:01c'est effectivement
17:02et vous en parliez Amandine
17:03du fléchage des fonds
17:04alloués à ce musée
17:06joyau patrimoine national
17:08et peut-être des fonds
17:10qui n'ont peut-être pas été
17:11j'ai envie de dire
17:13intelligemment fléchées
17:15vers notamment
17:16la sécurité
17:17et de ces failles
17:18qui sont reconnues
17:19par tous les acteurs
17:19aujourd'hui.
17:20Dans les premières alertes
17:21de qui prend la décision
17:22de dire
17:23voilà il faut agir
17:24voilà ce qu'il faut faire
17:25voilà quelles sont
17:26les priorités
17:27et donner un calendrier
17:28or là tout ce que l'on sait
17:30c'est qu'il y a apparemment
17:31une espèce de plan
17:32grand Louvre
17:32qui est prêt
17:33qui doit être enclenché
17:37et là maintenant
17:37dans le compte
17:38il faut l'accélérer
17:39il faut l'accélérer
17:40on ne sait pas
17:41combien il doit coûter
17:42dans tous les cas
17:43il y a aussi
17:43l'enquête judiciaire
17:44Paul Conge
17:44et avec deux suspects
17:46qui sont toujours
17:47entendus par les policiers
17:48deux suspects
17:49toujours en garde à vue
17:49parce que ces gardes à vue
17:50peuvent durer
17:51jusqu'à 96 heures
17:52tout ça a débuté
17:54donc samedi soir
17:55lorsque deux suspects
17:56ont été interpellés
17:58coup sur coup
17:58dans le cadre de l'enquête
17:59ouverte par le parquet de Paris
18:00on sait que l'un d'entre eux
18:02a été cueilli
18:03à l'aéroport
18:04Roissy-Charles-de-Gaulle
18:05à 20h samedi soir
18:06par les policiers
18:07de la brigade de recherche
18:08et d'intervention
18:09ils partaient en direction
18:10de l'Algérie
18:11ce suspect sans doute
18:12en fuite
18:12et ils venaient de passer
18:13les contrôles douaniers
18:14et puis à peu près
18:15à un même moment
18:15un second suspect
18:16est interpellé aussi
18:17à Aubervilliers
18:18en Seine-Saint-Denis
18:19au nord de Paris
18:19ce sont deux hommes
18:20âgés d'une trentaine d'années
18:22connus
18:22des services de police
18:23et cette justice
18:24soupçonnée d'être
18:25deux des hommes
18:26qui ont directement
18:27participé à ce cambriolage
18:28on en a identifié quatre
18:30vous savez deux
18:30dans la nacelle
18:31deux sur des scooters
18:33au volant des scooters
18:33ils étaient ces deux hommes-là
18:34arrêtés donc
18:35dans les radars des enquêteurs
18:36depuis plusieurs jours
18:37et donc leur audition
18:38se poursuit
18:39depuis ce samedi soir
18:41ils sont entendus
18:41au Bastion
18:42c'est-à-dire le siège
18:43de la police judiciaire
18:44parisienne
18:45interrogés par les enquêteurs
18:46de la BRB
18:47la brigade de répression
18:48du banditisme
18:49et ces gardes à vue
18:50peuvent durer
18:50jusqu'à demain soir
18:52à partir de quoi
18:52ils pourront être déférés
18:54devant un procureur
18:55ensuite entendus
18:56par un juge d'instruction
18:57qui pourra décider
18:57de leur mise en examen
18:58on aura sans doute
18:59ces informations
19:00demain soir
19:01mais plutôt jeudi
19:02plutôt jeudi dans la journée
19:03parce que quand on dit
19:04on aura sans doute
19:04ces informations
19:05la procureure de Paris
19:07n'était pas très contente
19:08justement
19:09que les médias
19:11aient rapidement alerté
19:12sur les deux interpellations
19:14oui absolument
19:15mais le parquet de Paris
19:17décide parfois
19:18de communiquer
19:18bien sûr
19:19dans cette enquête
19:20et là a priori
19:21pour des mises en examen
19:22il a tendance à le faire
19:24on verra
19:24mais à mon avis
19:24ce sera le cas
19:25on va réécouter
19:26Rachida Dati
19:27tout à l'heure
19:27lors de sa première prise de parole
19:28attendant qu'elle réponde
19:29à la série de questions
19:31qui n'en finit plus
19:32d'ailleurs au Sénat
19:32en ce qui concerne le Louvre
19:34et la politique culturelle
19:35d'une manière générale
19:36et voilà ce que disait
19:37la ministre de la Culture
19:37lors de son arrivée
19:39au palais du Luxembourg
19:40sur le Louvre
19:41il n'y a pas eu de défaillance
19:43interne sur les dispositifs
19:45de sécurité
19:45tels qu'ils étaient installés
19:47à cette date
19:48et tels que les dispositifs
19:50installés de sécurité
19:51devaient fonctionner
19:53c'est une réalité
19:55les alarmes ont fonctionné
19:56les agents
19:57puisqu'on a pu le vérifier
19:59ont suivi à la lettre
20:00les protocoles
20:02qui s'appliquent
20:03dans de telles circonstances
20:04les effectifs prévus
20:06étaient bien en salle
20:07il est donc essentiel
20:09que cette réactivité
20:10des agents
20:11qui a permis d'alerter
20:12dans les temps
20:13les forces de police
20:14dans la minute
20:15et de mettre en sécurité
20:16le public présent
20:17dans le musée
20:18soit aussi reconnu
20:19mais je le redis
20:21parce que
20:22c'est aussi important
20:23de le redire
20:24et de l'affirmer
20:25si ce vol spectaculaire
20:26a eu lieu
20:27c'est donc un échec
20:29voilà c'est un échec
20:31alors il faut décrypter
20:32ce que dit
20:33la ministre de la Culture
20:34c'est à dire qu'elle loue
20:35ce qu'a fait le personnel
20:37qui a su réagir
20:38appliquer le protocole
20:39c'est à dire la protection
20:40des visiteurs du Louvre
20:42les alarmes ont fonctionné
20:43les alarmes ont fonctionné
20:45ce qui a permis
20:46ensuite aux policiers
20:46d'arriver assez rapidement
20:48en revanche
20:50d'une manière générale
20:52le fait qu'il y ait le casse
20:54ça elles le disent
20:55là qu'est l'échec
20:56c'est à dire que
20:56les malfaiteurs
20:57aient pu se dire
20:58on peut le faire
20:59et on va le faire
21:00oui il y a une forme
21:02de ligne de crête
21:03pas simple à tenir
21:04et pas simple forcément
21:05à décortiquer pour nous
21:06qui l'entendons
21:07pas de défaillance
21:08en interne
21:09les personnels
21:11ont agi
21:11en temps et en heure
21:12les alarmes ont fonctionné
21:16je le disais
21:16mais effectivement
21:17de manière plus globale
21:19oui
21:19il y a eu des failles
21:20dans la sécurité
21:21qui ont bel et bien existé
21:22c'est très compliqué
21:23à tenir
21:24mais c'est ce que pointait du doigt
21:25aussi le président
21:26de la commission culturelle
21:27qui s'est rendu ce matin
21:28au Louvre
21:29qui pointait du doigt
21:30la multiplicité des acteurs
21:32dans ce domaine
21:32et que le Louvre
21:34est impliqué
21:34mais pas seulement
21:35il y a aussi
21:36la préfecture de police
21:36de Paris
21:37la ville de Paris
21:38et vous pointez du doigt
21:39du fait qu'on est dans
21:40une période aussi
21:41politique très particulière
21:43à seulement 5 mois
21:44des élections municipales
21:46que Rachida Dattier
21:47est candidate en effet
21:48pour les républicains
21:50et que forcément
21:51c'est un dossier explosif
21:53et politiquement utilisé
21:54par certains de ses adversaires
21:55peut-être que la démission
21:56de la ministre de la culture
21:57à quelques mois
21:57des municipales
21:58suite au cas du musée du Louvre
22:00ferait peut-être
22:01un peu mauvais genre
22:02mais puisque vous parlez
22:03de la visite des sénateurs
22:04ils l'ont dit aujourd'hui
22:05que la sécurité
22:06de l'établissement
22:06n'était pas conforme
22:07à ce qu'on peut attendre
22:08d'un musée aujourd'hui
22:09donc madame Dattier
22:11qui est toujours
22:11sur la sellette
22:12face au sénateur
22:13avec ses questions
22:14à rallonge
22:15qui demande des efforts
22:16budgaires
22:17dans les plus brefs délais
22:18elle s'enchaîne
22:19et dès qu'elle répondra
22:20de nouveau
22:20au musée du Louvre
22:22sur la sécurité
22:23du musée du Louvre
22:23on écoutera les réponses
22:25de la ministre de la culture
22:26voilà
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