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  • il y a 2 mois
Ce lundi 20 octobre, Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, s'est penché sur l'alerte sur la finance américaine, et les grands axes de développement de la Chine, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:0015h44, comme promis, nous rejoint Alexandre Baradez. Bonjour Alexandre.
00:03Bonjour Guillaume.
00:04Ravie de vous trouver, chef analyste d'IG.
00:06Alexandre, vous allez rendre votre verdict et le prononcer dans un instant.
00:09Ce moment, cet instant, qu'on va vivre ce verdict. Est-ce que vous l'assumez ?
00:13Oui Guillaume, j'assume.
00:15Donc, Alexandre, quel est votre verdict ?
00:18Le verdict, c'est qu'on voit réapparaître depuis quelques jours
00:23les thèmes comme Suprime, Crédit Auto, Banque Régionale.
00:28Et c'est des thèmes qu'on pensait peut-être durablement enfouis pour l'éternité
00:33après ce qu'on avait vécu en 2007-2008, à savoir la crise des Suprime.
00:38Et on voit ces thèmes réapparaître aujourd'hui.
00:40Aïe, aïe, aïe.
00:42Parce qu'on a eu cette alerte, effectivement, sur les banques régionales en fin de semaine dernière
00:46et des défauts de crédit aussi.
00:48Mais cette alerte, tout de suite, elle a semblé s'étouffer.
00:50On a terminé la semaine finalement dans le vert.
00:52C'est-à-dire qu'on a eu une alerte qui n'a pas donné tellement plus d'inquiétude.
00:56Et aujourd'hui, on ouvre cette nouvelle semaine plutôt en hausse,
00:58que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis.
00:59Vous, vous restez en alerte quand même, Alexandre ?
01:01Oui, parce que quand vous avez des marchés, encore une fois,
01:04qui ont un certain prix, un certain niveau de valorisation,
01:07qui ont connu des rallies pendant quelques mois,
01:09qui sont des rallies presque records,
01:11et qu'on a des secteurs aussi.
01:13Vous parliez à l'instant de BNP, on va pouvoir parler aussi,
01:15mais du secteur bancaire en général.
01:17Il n'a pas seulement très bien marché depuis deux ans en Europe, ce secteur.
01:20C'est le meilleur secteur en Europe, au niveau de tous les secteurs boursiers.
01:23Mais aux Etats-Unis aussi, c'est un secteur qui a très bien marché
01:26pour les larges caps, les grandes banques américaines,
01:30mais aussi les plus petites qui ont tiré le Russell 2000.
01:32L'indice des small mid-cap américaine, le Russell 2000,
01:35a aussi connu un rallye intéressant pendant plusieurs trimestres,
01:37parce que les banques ont tiré ce sujet à la hausse.
01:39Et donc, on voit réapparaître, vous l'avez dit,
01:41il n'y a rien de dramatique.
01:43On n'est pas sur un choc, une réaction cascade des événements.
01:46Mais on reparle d'un marché du crédit auto,
01:49où c'est un marché, il faut dire quelques chiffres,
01:51qui pèse 1 600 milliards de dollars aux Etats-Unis.
01:53Donc, c'est un marché significatif.
01:55C'est un marché dans lequel, comme à l'époque des subprimes,
01:58il y a ce qu'on appelle la titrisation.
02:00C'est-à-dire que vous avez les revendeurs de crédits auto,
02:02qui sont autorisés à repackager un peu leurs crédits,
02:05sous forme de produits obligataires,
02:07qui sont notés, on appelle ça donc des ABS.
02:10Ces ABS, on surveille le taux global de ces titres de crédit
02:14par rapport aux taux souverains.
02:15On a des spreads de crédit donc en mesure.
02:17Et on remarque que les spreads sont un petit peu écartés.
02:19Ce qui veut dire que les investisseurs sont plus regardants
02:21quand ils achètent des obligations liées,
02:23avec des paquets d'obligations liées au crédit auto aux Etats-Unis,
02:26que c'était encore le cas il y a 6 mois ou il y a 12 mois.
02:28Et ça arrive dans un contexte aussi où, encore une fois,
02:30quand vous avez des petites fissures comme ça qui apparaissent,
02:32pour prendre les termes un peu du patron de JP Morgan,
02:34ça apparaît dans un contexte aussi où on a des taux américains,
02:37qui même s'ils sont un petit peu détendus ces derniers jours,
02:39les dernières semaines même,
02:40sont sur des niveaux qui sont quand même très élevés.
02:42On prend le cas du crédit auto.
02:44Un acheteur de voitures aux Etats-Unis,
02:46déjà le prix moyen d'un véhicule neuf aujourd'hui,
02:48il a dépassé les 50 000 dollars.
02:49C'est-à-dire que c'est le niveau le plus cher dans l'histoire des Etats-Unis.
02:52C'est la première fois qu'en moyenne,
02:54les véhicules neufs se vendent 50 000 dollars aux Etats-Unis.
02:57Là-dessus, vous avez le taux de crédit.
02:58Donc c'est les études qui montrent ça.
02:59Des taux de crédit de 9% pour, grosso modo, les bons payeurs.
03:03Pour les moins bons payeurs,
03:04soit des profils plus fragiles,
03:05vous avez donc les taux subprimes.
03:07C'est-à-dire des taux qui avoisinent facilement 15-17%
03:09pour des crédits auto.
03:11Donc on voit que le prix des véhicules augmente
03:13au cas d'émission de tout véhicule neuf.
03:15On voit que les volumes de crédit sont très importants,
03:17que les taux de crédit auto sont très importants.
03:20Et évidemment, ces produits à fort rendement
03:22sont très exploités par l'établissement financier,
03:25les banques pour des questions de marge ou autre.
03:27Et donc on commence à avoir réapparaître un peu ces termes
03:30subprimes, titrisation, ABS.
03:32Et le problème, c'est que l'auto là-bas, ce n'est pas un luxe.
03:35Même dans les grandes villes, vous avez besoin d'une voiture.
03:37Voilà, il faut trouver la voiture.
03:38Et c'est effectivement le symptôme aussi d'une supply chain
03:41qui a été pas mal modifiée depuis la crise Covid finalement.
03:44On a aussi ces questions de, vous en parliez
03:47il y a quelques instants, de fin des primes
03:48pour les achats de véhicules électriques aux Etats-Unis.
03:50Le prix moyen des véhicules électriques
03:52qui est quand même nettement plus cher
03:52que les véhicules thermiques.
03:54Et donc tout ceci contribue à tendre un peu plus ce marché.
03:56Et on le dit encore une fois,
03:58dans un environnement aussi où la macro a compté,
03:59c'est-à-dire les politiques monétaires de la Fed
04:01qui maintiennent des taux très élevés pendant des années,
04:04et bien à un moment donné, vous commencez à avoir
04:05une sorte de fatigue du consommateur.
04:07On rappelle que les salaires en moyenne aux Etats-Unis
04:09progressent de l'ordre de 4% par an.
04:11Et vous avez des taux de crédit aujourd'hui
04:13sur les véhicules auto qui vont de 9 à 17%.
04:15Donc on voit bien qu'il commence à y avoir une phase
04:17un peu de fatigue chez certains consommateurs américains
04:19qui se voient dans ces résultats.
04:21Mais la bonne nouvelle, c'est qu'on a ces risques
04:23qui réapparaissent.
04:24Pas parce que le marché est trop facile,
04:25que le crédit est trop bas
04:27et que finalement, on peut emprunter à pas cher.
04:29Au contraire, c'est qu'on emprunte trop cher.
04:31Ça veut dire qu'on a des marges de manœuvre
04:32pour régler les choses,
04:33que la Fed peut agir justement pour calmer ce risque.
04:37Il y a des marges de manœuvre aujourd'hui
04:38qu'il n'y avait peut-être pas il y a quelques années.
04:39Non, je suis tout à fait d'accord.
04:40D'ailleurs, c'est pour ça que Donald Trump
04:43a mis autant de pression sur la Fed pour baisser les taux
04:45qu'effectivement, ce cycle va se poursuivre
04:47en termes de baisse de taux
04:48pour qu'effectivement, d'un point de vue crédit,
04:50les consommateurs soient un peu moins étouffés.
04:52On rappelle que le taux de carte de crédit aux Etats-Unis,
04:54c'est vraiment les cartes de crédit de consommation
04:56en tant que telles, c'est du 21% en moyenne.
04:58C'est un niveau qu'on n'a pas vu
04:59depuis plus de 40 ou 50 ans aux Etats-Unis.
05:00Donc effectivement, les taux de la Fed comptent,
05:03la politique monétaire compte.
05:05Mais après, c'est vrai que les petites surprises
05:06qu'on a pour les banques,
05:07on voit que certaines banques,
05:08et c'est logique, les banques financent l'économie,
05:09donc elles sont exposées quand il y a un défaut.
05:12Mais c'est vrai que quand vous avez des Jeffries
05:13qui prennent une centaine de millions de dollars de pertes
05:15sur quelque chose,
05:16personne n'a vu arriver,
05:17mais ça rappelle quelques épisodes
05:18beaucoup plus violents et douloureux de 2007-2008,
05:21mais c'est jamais anodin
05:23quand vous avez des prêteurs suprimes
05:25ou des équipementiers auto dans un secteur
05:27dont on sait qu'il a un peu en tension,
05:28eh bien, qui font défaut.
05:30Voilà, c'est des petites fragilités.
05:32Et encore une fois,
05:32c'est ce que le patron de JP Morgan
05:33avait souligné il y a quelques jours.
05:36Antoine ?
05:37Tiens, on va parler de la Chine.
05:38Alors, une nouvelle qui va vous intéresser tous les deux.
05:41Sachez qu'Alibaba, avec tout son modèle cloud,
05:44a réussi dernièrement à réduire
05:46de 82% sa dépendance aux composants NVIDIA.
05:50Il s'alimente directement sur le marché local
05:53et apparemment avec un cloud
05:55qui marche toujours aussi bien.
05:56Donc, mission accomplie
05:57pour le système de la high-tech chinoise.
06:00En parlant de la Chine,
06:01réunion plénière du Parti communiste,
06:04en ce moment,
06:04quels sont les grands axes du grand...
06:07parce qu'ils décident toujours
06:08d'un grand plan quinquennal,
06:09ils fonctionnent toujours de la même manière.
06:12Quels sont les grands axes de développement ?
06:14Alors, les axes, ça va être toujours là.
06:16Je pense qu'il y a toujours ces axes de technologie.
06:17Il va y avoir une...
06:19Moi, je reste surtout là sous l'aspect technologie, en fait.
06:21L'axe de ce côté-là,
06:22ça va être probablement aussi la question liée au marché immobilier,
06:24qui n'est pas réglée complètement loin de là.
06:27Les soutiens à l'économie, à la demande intérieure.
06:29Donc, on voit que c'est des sujets
06:30assez classiques, finalement.
06:32Je pense qu'il n'y a pas de grosse divergence
06:33par rapport à ce qu'on a vu les années précédentes.
06:36Il sera intéressant de voir la position
06:37par rapport aux BRICS aussi,
06:38le rôle que veut jouer la Chine là-dedans.
06:40Est-ce que la Chine envoie des messages un peu plus forts
06:42de...
06:42Non, pas de découplage.
06:43Attention, ça, c'est le gros mot
06:44que personne ne veut entendre
06:45ni en Chine, ni aux États-Unis.
06:46Mais pour autant,
06:47c'est ce dont on se menace un peu régulièrement
06:48quand l'un ne veut pas exporter ses composants
06:51et l'autre ne veut pas exporter ses terres rares
06:53ou veut réduire les...
06:54Donc, voilà, c'est tous ces éléments-là
06:55qu'on va regarder sur les sujets un peu stratégiques.
06:58C'est sûr que le marché,
06:59ce qu'il a lu dans la bouche
07:00comme goût récent,
07:01c'est plutôt un goût plus positif
07:03qu'il n'y en a eu il y a dix jours.
07:04C'est-à-dire qu'effectivement,
07:04Donald Trump, dans cette interview à Fox Business,
07:07a fait comprendre qu'il était disposé
07:08à rencontrer le président chinois,
07:09que ça finirait par s'arranger avec la Chine,
07:11que Xi était un grand homme d'État, etc.
07:14Et un ami.
07:15Un ami, oui.
07:16Il a toujours dit Donald Trump,
07:17c'était un ami.
07:17Les questions où je pense qu'on va beaucoup
07:19rester dans cette réunion,
07:20c'est qu'on a bien compris que le deal,
07:21c'était un semi-conducteur contre terre rare.
07:23C'est un peu ça l'idée.
07:25Et là derrière,
07:25il y a évidemment Nvidia qui va jouer un rôle.
07:27On sait que même le patron d'Nvidia, d'ailleurs,
07:29il y a quelques jours, en public,
07:30a expliqué que c'était anormal
07:32qu'un groupe comme Nvidia
07:33n'ait pas plus de parts de marché que ça en Chine.
07:35Donc en gros, il dit,
07:36nous on n'attend qu'une chose,
07:36c'est que les vannes de la Chine s'ouvrent
07:38pour qu'on puisse, grosso modo,
07:39y aller à fond
07:40et prendre toutes les parts de marché qu'il faut.
07:42Et on voit bien que c'est le gros, gros enjeu
07:44d'un côté semi-conducteur,
07:45Nvidia et les États-Unis,
07:47de l'autre, la Chine et les terres rares.
07:49Effectivement.
07:50Et puis les publications aussi,
07:51ça va clairement accélérer cette semaine.
07:52Quasiment la moitié du CAC va publier,
07:5418 publient rien que sur le CAC 40.
07:56D'un point de vue graphique, technique,
07:58quelles sont les valeurs qui vont publier,
07:59qui sont sur des seuils graphiques cruciaux,
08:01si bien que la publication
08:02pourrait entraîner une grosse réaction boursière.
08:04Est-ce que vous avez repéré ?
08:05Toujours vers de consommation, vers de luxe aussi,
08:07on a quoi continuer à surveiller.
08:09Après, c'est que l'indice,
08:09en tant que tel,
08:10il n'est pas sur une zone,
08:12il est ici, il est sur une zone particulière,
08:14il est sur ses records, grosso modo,
08:15le CAC 40.
08:15Donc la question, c'est
08:16est-ce que les résultats vont permettre
08:18d'avoir cette accélération supplémentaire
08:20sur le CAC 40 pour enfin franchir
08:21ce sommet sur l'indice hors-dividende ?
08:24Mais j'ai l'impression que le CAC 40,
08:26on va évidemment regarder les résultats,
08:27ça, ça compte pour les tendances.
08:28On voit par exemple,
08:28le CAC après l'orage Trump,
08:30il y a 10 jours,
08:31il s'est rattrapé grâce au luxe qui est reparti,
08:33il s'est rattrapé grâce aussi
08:34un peu au pivot de Trump.
08:36Mais on a l'impression que ce CAC
08:37est toujours tiraillé
08:38entre d'un côté les sujets domestiques,
08:40et le texte du budget
08:41qui va commencer à être négocié
08:42à l'Assemblée nationale,
08:43donc il y a ce sujet domestique
08:44qu'on va regarder pour le CAC,
08:45les résultats évidemment,
08:46mais toujours cette composante américaine.
08:48On a vu qu'il y a 10 jours,
08:49le vendredi,
08:50quand les marchés américains ont baissé,
08:51c'est bien une actu américaine
08:52qui a influencé le CAC 40.
08:54Donc l'aspect influence extérieure
08:55sur le CAC 40
08:56peut paraître à ne pas minorer.
08:59Voilà, c'est pour moi
08:59au moins autant important
09:00que les résultats
09:01ou que ce qui se passe
09:01d'un point de vue politique
09:03que l'influence des marchés américains
09:04et des décisions américaines
09:05sur le sentiment des marchés
09:06à l'échelle mondiale.
09:07Et pendant ce temps,
09:08c'est Sandra Van Pauze
09:09qui a dégradé ce week-end
09:10la note de la France.
09:11On l'attendait dans seulement un mois.
09:12Finalement,
09:12ils ont dégainé dès ce week-end.
09:14Ce n'est pas une surprise.
09:15La note,
09:15ce qui surprend plus,
09:16c'est le calendrier.
09:16Est-ce qu'il y a un coût marketing
09:17aussi de Sandra Van Pauze ?
09:18Est-ce qu'il voulait surtout
09:19ne pas être la dernière
09:20à dégrader la note de la France
09:21pour garder leur standing
09:22parce que c'est la plus grosse
09:23de toutes les agences ?
09:24Est-ce qu'il y avait un peu de ça aussi
09:25dans soi du calendrier ?
09:26Il y a un peu de ça.
09:27Il y a aussi un peu de...
09:28On s'est suffisamment fait
09:29taper sur les doigts par le passé
09:30pour ne pas avoir réagi à temps
09:31dans certains cas
09:32ou d'entreprises ou de pays
09:33qui ont vu leur situation
09:34se dégrader très rapidement.
09:36Et je pense qu'il y a aussi
09:36un peu de prudence
09:37de la France de Dan Pauze
09:38de se dire
09:38qu'on considère
09:40que les changements
09:41ne sont pas assez rapides
09:41donc il faut dégrader maintenant.
09:43Ça ne change rien
09:43d'attendre un mois de plus.
09:44Et ça soulève du coup
09:45une bonne question
09:45sur Moody's aussi
09:46parce que Moody's
09:47c'est vendredi soir
09:47mais attention,
09:48Moody's on n'est pas
09:49en perspective négative.
09:50Donc il y a deux possibilités.
09:51Soit Moody's décide
09:52juste de baisser la perspective.
09:53On ne touche pas la note
09:54mais on baisse la perspective
09:55de stable à négative.
09:57Ou alors,
09:58et ça c'est mon scénario
09:59je pense qu'ils vont y aller
09:59franco.
10:00Ils ont le droit.
10:01On peut passer l'étape
10:02perspective
10:04et abaisser directement la note.
10:05Donc moi je pense que Moody's
10:06va y aller aussi franco
10:07vendredi
10:07et va abaisser la note
10:08parce qu'il n'y a pas d'argument
10:09pour mettre la perspective
10:10même négative
10:11dans ce contexte.
10:12Alexandre Baradez
10:13et ce coup d'avance
10:13sur Moody's
10:14à venir vendredi soir.
10:15Effectivement la dernière
10:15des agences de notation
10:16à actualiser.
10:17Merci Alexandre,
10:18chef analystes d'IG.
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