Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois
Ce mercredi 8 octobre, Florent Ielpo, en charge de la macroéconomie chez Lombard Odier IM, Matthieu Ceronne, trader et fondateur de Galileo Trading, Alain Du Brusle, directeur général délégué de Claresco Finance, Frédéric Loisel, fund manager chez Quaero Capital, Sylvain Goyon, gérant actions de Montpensier-Arbevel, et Pierre Sabatier, économiste et fondateur de PrimeView, étaient les invités dans l'émission Good Morning Market, présentée par Nicolas Pagniez, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00L'activité économique et financière continue sur BFM Business.
00:09Dans un instant, l'ouverture des marchés européens.
00:12C'est assez calme pour l'instant en préouverture.
00:13Il s'est passé quand même un événement cette nuit.
00:15Nicolas Pagnès, c'est l'or qui a dépassé les 4000 dollars.
00:18Et oui, effectivement, le métal jaune a touché le seuil record pour le moment des 4000 dollars cette nuit.
00:22On est à l'heure actuelle aux alentours des 4050 dollars,
00:25des niveaux qui sont portés par les achats de banques centrales,
00:27mais aussi par un intérêt toujours plus grand des investisseurs
00:30via les ETF, des ETF qui ont attiré 64 milliards de dollars depuis le début de l'année sur l'or,
00:35dont 17,3 milliards de dollars rien qu'au mois de septembre.
00:38Une tendance qui devrait continuer à s'accentuer selon Goldman Sachs
00:42qui s'attend à ce que l'or atteigne un niveau de 4900 dollars en décembre 2026.
00:48Sébastien Lecornu va apparemment s'exprimer autour de 9h30.
00:52Pour l'instant, c'est son entourage qui l'annonce.
00:54On est ce matin assez calme sur les marchés actions et sur l'obligataire.
00:57Pour le moment, le CAC 40 devrait ouvrir aux alentours de l'équilibre.
01:01C'est en tout cas ce que laisse entendre le futur CAC 40,
01:03une tendance assez similaire sur le DAX où on pourrait avoir une très légère hausse.
01:07Sur les taux obligataires, pour le moment, il reste à des niveaux élevés,
01:09aux alentours de 3,56, 3,57, donc plus élevés que vendredi dernier.
01:13Mais on est sorti des niveaux de 3,59 que nous avions encore hier
01:18face aux incertitudes géopolitiques.
01:20Ça montre que les marchés obligataires suivent de près la situation française,
01:23mais qu'on reste dans une séquence que les marchés financiers avaient pour le moment anticipée.
01:27Mouvement sur les devises quand même, l'euro continue de refluer.
01:30Et alors, l'euro continue de refluer effectivement face aux dollars, face aux yens aussi,
01:34effectivement dans le contexte actuel.
01:35On est sur un euro-dollar qui est à 1,16,19 ce matin.
01:40Ce qui est assez intéressant de voir, c'est que depuis le début de l'année,
01:42en fait, on avait un dollar qui reculait fortement.
01:44Et puis depuis quelques jours, que ce soit en lien avec les élections politiques au Japon
01:48ou avec la situation politique en France, on voit l'euro et le yens qui reculent eux aussi,
01:52ce qui redonne un tout petit peu de vigueur au dollar dans le contexte actuel,
01:57à voir comment on pourra jouer la thématique en bourse dans les prochains jours.
02:02On rappelle que c'était le recul du dollar, notamment, pas que,
02:04mais qui avait aussi porté le cours de l'or sur les dernières semaines.
02:08Un mot des valeurs.
02:09On a eu Elon Musk cette nuit qui a montré son modèle Tesla sous les 40 000 dollars.
02:13Il y a eu quelques petites déceptions en bourse.
02:15Globalement, le secteur auto, si on regarde sur l'Europe,
02:18ce n'est quand même pas terrible, les nouvelles.
02:19Alors, effectivement, on a notamment plusieurs constructeurs allemands
02:23qui ont revu à la baisse leurs résultats de vente sur le troisième trimestre.
02:27C'était notamment pour Mercedes.
02:29Ou alors BMW qui a annoncé une révision en baisse de ses prévisions de résultats pour 2025,
02:33en lien avec une demande plus faible que prévue sur le marché chinois.
02:36Aussi, BMW qui parle notamment aussi d'une trésorerie impactée
02:39par des remboursements de droits de douane qui n'arriveront qu'en 2026.
02:43BMW, dont le titre était attendu en recul de 3%.
02:46On aura dans un instant la cotation à l'ouverture,
02:50le temps que tout ceci se mette à jour pour le CAC 40.
02:54On a une ouverture en hausse pour le moment,
02:57plus 0,23% à 7 993 points.
03:01On va peut-être retoucher les 8 000, du coup.
03:02Qui sait, peut-être que nous retoucherons les 8 000 aujourd'hui en séance.
03:05On voit quand même parmi les plus fortes hausses.
03:07ArcelorMittal, alors ArcelorMittal, c'est intéressant d'en parler,
03:09puisque là on voit plus 1,93% porté notamment par la décision de la Commission européenne
03:14de réduire les quotas d'importation d'acier sur le sol européen,
03:18mais aussi d'augmenter les droits de douane à 50% sur l'acier.
03:21On a vu que le secteur de l'acier européen avait salué la décision.
03:25ArcelorMittal Progress, Thalès également,
03:27Safranche, Nader Electric, Legrand ou encore Danone.
03:30Parmi les plus forts reculs, on voit Renault, Stellantis,
03:33donc les valeurs automobiles, mais aussi Kering,
03:35Stellimicro Electronics ou encore Capgemini.
03:38Un mot du sommaire de Good Morning Market.
03:40Au sommaire, nous commencerons évidemment avec l'éclaireur.
03:42L'éclaireur où nous reviendrons sur les seules statistiques
03:44où les seules informations économiques que nous avons en provenance des Etats-Unis,
03:49à savoir les minutes de la Fed, qui seront publiées ce soir à 20h.
03:53Nous reviendrons évidemment sur le contexte macro à l'heure actuelle.
03:56On dirait que des marchés en fera le point sur la tendance du CAC 40.
03:59En portefeuille, nous reviendrons sur les valeurs bancaires.
04:01Ces valeurs bancaires qui ont dévissé sur les deux derniers jours
04:04en lien avec la situation politique française,
04:06mais qui se reprennent quand même depuis le début de l'année 2025.
04:10Nous reviendrons, nous ferons un focus spécifique sur ces valeurs bancaires.
04:12Et dans le focus du jour, nous regarderons plus spécifiquement
04:15le marché obligataire européen à la lumière de la situation politique française.
04:20Bonne émission, à demain.
04:28Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Good Morning Market,
04:33votre émission dédiée aux marchés financiers,
04:35à l'ouverture des marchés financiers européens,
04:37en direct sur BFM Business de 9h à 10h.
04:41Le CAC 40 qui a ouvert en légère hausse ce matin,
04:44plus 0,27% à 7996 points,
04:48avec également un DAX qui lui a ouvert proche de l'équilibre à 24389 points.
04:54Quand on regarde ce qui se passe du côté du 10 ans français sur les marchés obligataires,
04:58on est avec un 10 ans français qui recule encore légèrement,
05:01se détend encore un tout petit peu aux alentours de 3,55.
05:05Parmi les valeurs qui réagissent ce matin,
05:07on a ArcelorMittal qui progresse de 3,65% en lien avec la décision de la Commission européenne
05:13de rehausser ses droits de douane vis-à-vis de l'acier.
05:19Thalès, Société Générale Carrefour porte la tendance.
05:21On note également que BMW recule de 4% après avoir alerté sur ses ventes.
05:27Et tout de suite, c'est l'éclaireur dans Good Morning Business.
05:30L'éclaireur dans Good Morning Markets.
05:34Nous avons le plaisir de retrouver à distance Florian Hielpo.
05:37Bonjour Florian Hielpo.
05:38Bonjour Nicolas, bonjour à tous.
05:40Merci d'être avec nous.
05:41Vous êtes en charge de la macroéconomie chez Lombard-Audier IM.
05:46Les marchés regardent évidemment la situation politique française.
05:51Florian Hielpo, Sébastien Lecornu devrait faire une déclaration
05:54depuis la cour de Matignon à 9h30.
05:57Nous suivrons cela évidemment dans Good Morning Markets
06:00pour tenter de comprendre quelle incidence cela peut avoir sur les marchés financiers.
06:05Mais un mot peut-être de statistique aux Etats-Unis.
06:10Tout d'abord, la seule entité macroéconomique qui publie de l'information économique aux Etats-Unis,
06:17c'est la Fed aujourd'hui, Florian Hielpo.
06:20C'est la Fed en ce moment.
06:21Et en l'occurrence, les marchés attendent la publication des minutes de la Fed, Florian Hielpo.
06:25Oui, absolument.
06:27C'est peut-être l'un des meilleurs signes de l'indépendance de la Réserve fédérale américaine.
06:32Et bien la preuve qu'elle n'appartient pas au gouvernement fédéral.
06:34Elle continue à fonctionner.
06:37Ce soir, nous aurons la publication des minutes du précédent meeting.
06:40Alors, pour vos téléspectateurs et vos auditeurs,
06:44ces minutes, c'est un long document qui nous permet, à nous, observateurs de marcher,
06:49de mieux comprendre ce qui s'est réellement passé au cours de la dernière grande réunion de la Banque centrale américaine.
06:56Dans ce document, on va notamment retrouver l'intégralité des discussions qui ont été menées
07:00durant les deux jours qui ont précédé l'annonce de la décision de cette fameuse baisse des taux de 25 points de base,
07:06donc de 0,25 %, qui a supporté les marchés depuis lors.
07:11Pourquoi c'est important ?
07:12C'est important tout simplement parce que, lors de ce meeting,
07:15la Fed a semblé nous dire qu'elle était capable de regarder par-delà
07:24les pressions inflationnistes qui sont en train de se former
07:27parce que son attention était tout entière dévolue au risque,
07:31à la fragilité apparente du marché de l'emploi américain.
07:35Et cette situation-là, vous connaissez l'adage « bad news is good news »,
07:40donc les mauvaises nouvelles sont de bonnes nouvelles,
07:42ont convaincu les marchés qu'on allait avoir une série de baisse de taux.
07:46Non pas une baisse de taux de 0,25 points de base,
07:48mais une série de baisse de taux.
07:50Lorsqu'on est face à une telle anticipation,
07:55généralement la courbe des taux se met à baisser,
07:57les taux lourds ont baissé, vous l'avez vu, en septembre,
07:59et cette baisse des taux porte l'ensemble des marchés.
08:02Donc ça a notamment alimenté la performance des actions américaines.
08:07Donc pour que les actions américaines tiennent les niveaux qu'elles ont atteints,
08:10il est nécessaire qu'on ait bien compris le message de la fête,
08:14à la fois le message global,
08:16mais également le message subliminal que l'on pourra lire dans ces minutes.
08:20Donc des minutes importantes,
08:21malgré ce que price déjà les marchés aujourd'hui, si je comprends bien,
08:24parce qu'il faut s'assurer que l'on a bien compris
08:27la stratégie de la fête d'ici la fin de l'année,
08:29alors même que le consensus est quand même assez clair,
08:32côté marché, sur l'attente de deux baisses de taux de la fête
08:35d'ici la fin de l'année, Florian Yelpo.
08:36Justement, puisque ce consensus a l'air très clair,
08:41c'est l'occasion parfaite de se prendre à contre-pied.
08:44Il faut bien se souvenir que lors de la dernière réunion
08:47de la réserve fédérale américaine,
08:49les prévisions en termes de taux de chômage de la Fed
08:52n'ont pas été révisées à la hausse, mais à la baisse.
08:56C'est-à-dire que la Fed anticipe plutôt une amélioration du marché de l'emploi,
08:59mais dans sa rhétorique nous dit,
09:01je vois des fragilités, je vois ce qu'on appelle un risque de queue,
09:04c'est-à-dire un risque extrême, la probabilité qu'une évolution catastrophique
09:10se produise sur le marché de l'emploi, je vois cette probabilité augmenter.
09:14Et de ce fait, je vais prendre les devants et je vais protéger,
09:18je vais baisser les taux, protéger l'économie américaine
09:20et bien sûr alimenter la progression des valeurs poursières,
09:24côté obligations, mais aussi côté actions, comme vous l'avez vu.
09:27Les marchés qui ont les yeux tournés vers la Fed,
09:30peut-être aussi parce qu'il n'y avait pas beaucoup de publications
09:32de résultats d'entreprise sur les derniers jours,
09:34mais cela devrait changer à partir de demain
09:37où on va lancer la saison de publication de résultats, Florian Yelpo.
09:43Oui absolument, alors c'est l'autre grande incertitude.
09:46On est en train justement de retravailler les hypothèses quelque part,
09:49l'hypothèse d'inflation au chômage pour la Fed,
09:52et là on va pouvoir travailler sur l'hypothèse
09:54que l'économie, notamment l'économie américaine,
09:57se porte bien, voire très bien et reste objectivement insensible,
10:02totalement insensible aux droits de douane qui lui sont imposés,
10:05défiant les prévisions des économistes.
10:07Alors cette saison des résultats, elle va être essentielle
10:10parce qu'elle va venir justement valider ou invalider
10:12cette hypothèse d'innocuité des droits de douane
10:15sur l'économie américaine et sur l'économie mondiale dans sa globalité.
10:19On a eu une petite expérience hier soir
10:22de ce qu'une mauvaise nouvelle pouvait apporter au marché.
10:24Alors c'est un recul très léger du marché lié à un article
10:28qui mentionne, qui questionne la profitabilité
10:31de ces data centers chez Oracle,
10:34mais vous le voyez, au vu des valorisations atteintes
10:39par les marchés aujourd'hui, le marché est incroyablement sensible,
10:43pourrait être incroyablement sensible aux mauvaises nouvelles.
10:46Pour le moment, ce qu'on attend, notamment aux États-Unis,
10:48c'est 6% de progression des marges et 6% de progression des earnings,
10:53donc des profits, pardon, et 6% de progression des ventes,
10:56qui est, disons, un scénario médian en ligne
10:59avec ce que l'indice a pu poster historiquement
11:02et, du coup, facile à battre, disons, par les chiffres réels.
11:07On va décortiquer cette saison des résultats avec attention,
11:10justement, parce que ce sont des hard data,
11:13donc des données dures versus les données soft,
11:16qui sont des données d'enquête qui, elles, ont déjà été publiées
11:19et donnent un scénario relativement différent.
11:21Un mot, Florian Yelpo, de la situation française.
11:25Alors, je regarde le CAC 40 à l'heure actuelle,
11:277 991 points en progression de 0,2%.
11:32Le 10 ans français qui oscille entre 3,54 et 3,55,
11:38il se détend par rapport au mouvement qu'il y avait encore il y a quelques minutes.
11:44Sébastien Lecornu doit prendre la parole à 9h30.
11:46Comment est-ce qu'on analyse, d'un point de vue boursier,
11:49la séquence de ces deux derniers jours en France, Florian Yelpo ?
11:55Je pense qu'il est important de reconnaître,
11:57c'est que le travail du marché,
11:59c'est de mettre un prix sur la qualité de la signature France.
12:05On a vu une dégradation de la note française à A+,
12:10il y a quelques semaines,
12:12et le marché aujourd'hui, on dit price,
12:16donc évalue le risque crédit France en ligne
12:20avec ce qu'un État noté A+, doit coter.
12:24Donc, quand on voit des spreads à 10 ans,
12:27donc un écart de taux entre la France et l'Allemagne
12:30qui est aux alentours des 80 points de base,
12:33donc des 0,8%,
12:34on est exactement en ligne avec une notation de la France A+.
12:40Ça veut dire quoi ?
12:43Ça veut dire qu'on s'attend à ce que les deux autres agences de notation
12:45qui n'ont pas encore dégradé la France le fassent,
12:48mais pas plus.
12:49Donc, le marché aujourd'hui ne price pas un scénario catastrophe.
12:52Aussi longtemps qu'il y a des A dans votre note,
12:55votre spread par rapport à l'État le plus sûr
12:59de la zone monétaire à laquelle vous appartenez,
13:01mais aussi d'ordinaire, entre 20 et 50 points de base
13:05pour une dette à 5 ans,
13:07ce qui équivaut à ce qu'on a aujourd'hui,
13:09les 80 points de base pour la dette à 10 ans.
13:13Donc, vous voyez, on n'est pas dans un scénario catastrophe.
13:15Ce qu'il faut craindre,
13:17c'est que le marché commence à anticiper
13:19une poursuite de la dégradation des notations,
13:21c'est-à-dire qu'il pousse ce spread
13:23aux alentours des 1%,
13:25donc 100 points de base,
13:26ou au-delà des 1%
13:28parce que là, le marché serait en train de dire
13:30« je vois la France quitter l'espace des A
13:33pour rentrer dans l'espace des B ».
13:35Donc, la dénotation triple B plus à triple B moins,
13:38ce n'est pas catastrophique,
13:40mais néanmoins,
13:40c'est un changement de situation complet pour un État
13:43avec un coût du financement
13:44qui est clairement renchéri.
13:46Le spread imposé à la France
13:48pourrait quasiment doubler
13:49sur sa dette à 10 ans
13:51avec un coût économique évident.
13:52Donc, encore une fois,
13:53le marché ne s'inquiète pas spécialement
13:56de la signature française.
13:58Encore une fois, une notation A,
14:00ça reste très bien.
14:01Merci, Florian Hielpo d'avoir joué
14:03le rôle d'éclaireur dans Good Morning Markets.
14:06Et quant à nous, on se retrouve tout de suite
14:08en direct des marchés.
14:11En direct des marchés avec Mathieu Serron,
14:14comme tous les mercredis au téléphone,
14:15trader et fondateur de Galiléo Trading.
14:17Bonjour Mathieu Serron.
14:19Bonjour Nicolas.
14:20Merci d'être avec nous.
14:21Un CAC 40 qui a ouvert en progression
14:24plus 0,19% à 7 990 points.
14:27Il me semble même avoir vu
14:28dans la première partie de la discussion
14:30que nous avions sur Good Morning Markets
14:31un CAC 40 qui a touché, retouché
14:33les 8 000 points
14:35dans un contexte un petit peu complexe
14:37vis-à-vis de la situation politique française.
14:40On a notamment d'ailleurs Sébastien Lecornu
14:42qui s'exprimera à 9h30.
14:44Une allocution qui sera diffusée
14:46sur BFM Business
14:47que vous pouvez retrouver à 9h30.
14:49Mais avant cela, Mathieu Serron,
14:50comment est-ce que vous analysez
14:52l'ouverture du CAC 40 ce matin
14:54mais aussi la réaction des marchés obligataires
14:56qui se détendent très légèrement aussi
14:58sur cette troisième séance de la semaine
15:00après les sujets d'instabilité politique
15:04que l'on a pu voir en début de semaine ?
15:07Un CAC qui réagit correctement
15:10aux dernières annonces,
15:11qui tient bien le choc,
15:13qui a été coupé dans son élan
15:15des derniers jours
15:16puisque la semaine dernière
15:17était tout de même assez intéressante
15:19avec notamment le franchissement des 8000 points,
15:21ce qui n'était pas arrivé depuis un certain temps.
15:23Donc on est passé au-dessus de cette zone-là.
15:25Bon, on n'a pas réussi pour l'instant
15:27à s'y installer
15:28mais on sent de la nervosité
15:30mais pas véritablement de faiblesse.
15:32C'est vraiment ça le message à remarquer.
15:35La dynamique de court terme reste aussi.
15:38Alors sur le fond,
15:39la situation reste plutôt neutre.
15:42On est toujours entre les mêmes bornes,
15:43entre les 7500 points et les 8000 points
15:46depuis des mois maintenant.
15:49Mais on a une dynamique de court terme
15:50et j'attirais votre attention
15:52sur cette situation-là aussi la semaine dernière.
15:54Une dynamique de court terme qui reste positive.
15:56Donc moi, dans ce contexte-là,
15:59je continue plutôt de payer les replis.
16:02Je remonte les stops progressivement.
16:04La semaine dernière, c'était 7750
16:06que je surveillais,
16:07un niveau qui a été parfaitement validé.
16:09Là, je remonte à 7820.
16:11J'essaye d'acheter le mieux possible,
16:13on va dire, en ce début de séance,
16:15dans la zone des 7920,
16:177940 points
16:19pour justement jouer des rebonds
16:22dans cette zone, on va dire,
16:22entre 7900 et 8000 points.
16:24Mais j'ai bien conscience
16:26que la situation globale,
16:29le contexte domestique,
16:31reste très compliqué.
16:33C'est pourquoi je n'hésite pas non plus
16:35à mettre en place des couvertures.
16:37Alors, pas forcément pour un trou d'air maintenant,
16:40mais des couvertures à 6 à 9 mois
16:43via les options notamment.
16:45C'est quelque chose de tout à fait envisageable
16:46et que moi, je mets en place
16:48face à des portefeuilles actions.
16:50Quand on regarde en Allemagne,
16:52il se passe un petit peu la même chose aussi
16:53où on a eu un joli rebond la semaine dernière
16:57et puis depuis, il ne se passe plus rien,
16:59on cale depuis 3-4 jours.
17:00Même constat aux Etats-Unis aussi
17:02qui reste à proximité de leur plus haut.
17:05Donc, on a une volatilité intraday
17:07qui est assez faible un petit peu partout.
17:09Donc, moi, dans ces situations-là,
17:11je remonte les stops.
17:12Donc, par exemple, sur le SP500,
17:14je surveille les 6680.
17:16Je ne me pose pas tellement de questions
17:17quant au potentiel.
17:18Je continue de payer les replis
17:20au moins à court terme
17:21tant qu'on est, je disais,
17:23sur le SP500 au-dessus des 6680.
17:25Et dans une optique un petit peu plus longue,
17:28évidemment, je ne vais pas payer
17:29les niveaux de prix actuels.
17:31Je guette vraiment des replis
17:32un petit peu plus importants.
17:34Je vais vous donner les ordres de grandeur.
17:36Sur le SP500, autour de 3 à 5 %.
17:39Ça serait, selon moi,
17:40à toutes choses égales par ailleurs,
17:41c'est-à-dire à contexte inchangé,
17:43ça serait, selon moi,
17:44une porte d'entrée intéressante
17:45dans une optique moyen terme.
17:47Et sur le Nasdaq,
17:47je vais guetter un repli
17:49un petit peu plus important
17:50du fait d'une volatilité
17:51un petit peu plus importante
17:52sur cet indice-là,
17:53de 5 à 7 %.
17:54Donc, on est sur des dynamiques
17:56qui sont plutôt haussières partout
17:58avec des points d'interrogation
18:00quant au potentiel,
18:01notamment aux Etats-Unis, bien sûr.
18:02Mais en remontant les stops
18:04au moins à court terme,
18:04ça nous permet d'accompagner
18:05ces mouvements-là.
18:06Merci, Mathieu Serron,
18:08pour ce point sur l'ouverture
18:10des marchés européens.
18:12Je rappelle que vous êtes
18:12trader et fondateur
18:13de Galileo Trading.
18:15Et quant à nous,
18:16on se retrouve tout de suite
18:17dans la rubrique
18:18« En portefeuille ».
18:20En portefeuille,
18:23nous sommes à présent
18:24au téléphone
18:24avec Alain Dubrulle,
18:26le directeur général délégué
18:27de Claresco Finance
18:28pour faire un focus
18:30sur les valeurs
18:32du secteur bancaire.
18:34Bonjour Alain Dubrulle.
18:35Bonjour Nicolas.
18:36Merci d'être avec nous
18:38pour faire ce focus
18:40sur le secteur bancaire.
18:42Si on regarde la séquence
18:43sur les deux derniers jours,
18:44on a vu effectivement
18:44que le CAC 40 était
18:46plutôt plombé
18:47par les valeurs
18:48du secteur bancaire,
18:49mais cela ne doit pas
18:50laisser,
18:52cela ne doit pas
18:52effectivement cacher
18:53la dynamique de long terme
18:55que l'on voit
18:55depuis le début de l'année
18:56sur le secteur,
18:57Alain Dubrulle.
18:57Oui, c'est une dynamique
18:59qui est même
18:59depuis plus longtemps
19:00que ça.
19:01Effectivement,
19:01depuis le début de l'année,
19:02le secteur des banques
19:03de la zone euro
19:04est en hausse de 62%,
19:05ce qui est la meilleure
19:07performance sectorielle
19:08et de loin,
19:09puisque les deux secteurs
19:09suivants,
19:10c'est l'industrie
19:10à plus 25,
19:11l'assurance à plus 24,
19:13le tout dans un marché
19:14européen
19:14en hausse de 15%.
19:16Alors pourquoi
19:17les banques
19:17se portent-elles aussi bien
19:18alors que la croissance
19:19économique de la zone euro
19:20reste pourtant médiocre
19:21finalement ?
19:22En fait,
19:23ce qu'il faut comprendre,
19:23c'est que les banques
19:24reviennent de très très loin
19:25en bourse.
19:26En 2008,
19:27bon,
19:27c'est un peu loin,
19:28mais vous vous souvenez
19:29de la crise des subprimes,
19:30les banques avaient subi
19:31de fortes pertes
19:32en raison des subprimes
19:33et puis derrière,
19:34il y avait un ralentissement
19:34économique.
19:35Donc beaucoup,
19:36à l'époque,
19:36elles avaient beaucoup moins
19:37de fonds propres
19:37qu'aujourd'hui,
19:38donc afin d'éviter la faillite,
19:40tout avait pratiquement
19:41été contraint
19:41de se recapitaliser
19:43en émettant
19:43de beaucoup de nouvelles actions,
19:45si bien que la baisse
19:46des résultats en absolu,
19:47c'était ajouté
19:48une forte dilution.
19:49Donc résultat,
19:50entre les plus hauts
19:51de juin 2007
19:52et mars 2009,
19:53les banques avaient vu
19:54leur cours de bourse
19:55divisé par 4 en moyenne,
19:56certaines avaient même disparu.
19:58Alors après un éphémère rebond
19:59entre au printemps 2009
20:01et à l'été,
20:02les banques ont à nouveau reculé
20:03et ce,
20:04pendant toute la décennie 2010,
20:05je ne sais pas si vous vous souvenez,
20:06mais c'était vraiment
20:07très pénible,
20:09et pour revenir avant le Covid,
20:10en gros,
20:10sur les plus bas
20:11de 2009.
20:13Alors pourquoi ?
20:14Parce que déjà,
20:15entre 2010 et 2015,
20:17elles ont dû absorber
20:18les pertes
20:18des portefeuilles de crédit
20:19qui étaient fragilisées,
20:21notamment par des crises immobilières
20:22qui ont duré,
20:23notamment en Italie,
20:24en Espagne,
20:25et puis aussi,
20:26dans les pays du Sud,
20:26ils avaient des problèmes
20:27sur leur dette,
20:28un problème qui pourra peut-être
20:29concerner bientôt la France,
20:30et qui n'aidaient pas non plus
20:31les banques.
20:32Alors ensuite,
20:33au partir de 2015,
20:35à peu près,
20:35la situation s'est améliorée
20:37du côté des portefeuilles
20:38de crédit,
20:39mais on a eu
20:39le durcissement constant
20:41des besoins
20:41en fonds propres
20:42requis par les réglementations
20:44type, vous savez,
20:44BAL3, BAL4,
20:46qui a contraint les banques
20:47à allouer la majeure partie
20:48de leurs résultats retrouvés
20:50au renforcement
20:51de leurs fonds propres,
20:52au détriment
20:52des distributions de dividendes
20:54et des rachats d'actions,
20:55ce qui a entraîné
20:56une frustration importante
20:57chez les investisseurs.
20:59Alors,
21:00cerise sur le gâteau,
21:00le Covid est arrivé,
21:02le secteur a encore perdu
21:0340%
21:04avec un plus bas
21:05en septembre 2020,
21:06là,
21:06on était six fois en dessous
21:07des niveaux de 2007,
21:08des plus hauts.
21:09Alors,
21:09depuis septembre 2020,
21:10heureusement,
21:11ça va mieux,
21:12les valeurs bancaires
21:13ont vu leurs cours
21:14multipliés par 5,
21:15alors tout ça,
21:15c'est de dividendes réinvestis,
21:17parce que c'est un secteur
21:17qui versent de gros dividendes.
21:19Mais on est encore
21:19en dessous des plus hauts de 2007,
21:21les résultats depuis 2020
21:23ont été motivés par trois,
21:24alors aidés par quoi ?
21:25Par une évolution du mix,
21:27c'est-à-dire plus de métiers
21:27à force va le rajouter,
21:29peut-être que la gestion
21:30d'actifs ou la banque assurance,
21:32un moindre poids
21:33des activités de réseau classique,
21:34et puis des optimisations
21:36de coûts
21:36facilitées par la digitalisation.
21:39Alors,
21:39contrairement au cycle précédent,
21:40le coût du risque,
21:41c'est-à-dire la charge
21:42liée aux prêts non performants,
21:43reste sur de très bas niveaux.
21:45En Europe,
21:45on est sur quelques dizaines
21:46de points de base,
21:47ce qui n'est pas grand-chose finalement.
21:49Alors,
21:49en sortie de Covid,
21:50on pouvait comprendre
21:50parce que les ménages
21:52et les entreprises
21:52avaient reçu beaucoup d'aide
21:53des États,
21:55ce qui leur permet
21:55d'avoir pas trop de problèmes
21:56de trésorerie,
21:57mais en fait,
21:58maintenant que ça s'est normalisé,
21:59on constate que cette situation
22:00perdure.
22:01Alors,
22:02elle est probablement due au fait
22:03que les banques sont devenues
22:04beaucoup plus prudentes
22:05que par le passé,
22:06avec des politiques de sélection
22:07des risques
22:08beaucoup plus strictes,
22:10et maintenant qu'elles ont reconstitué
22:11des fonds propres solides
22:12et qu'elles dégagent
22:13des profits importants,
22:14les banques peuvent désormais
22:15verser des dividendes élevés
22:16et racheter leurs propres actions.
22:19Il en résulte que,
22:20malgré une forte progression
22:21de leur cours de bourse,
22:22en réalité,
22:23les banques ne sont toujours
22:24pas très chères en bourse.
22:25Elles traitent sur un multiple
22:26de résultats
22:27de neuf fois l'année à venir,
22:28avec un rendement
22:29des dividendes supérieur
22:30à 6%.
22:31Ce n'est que la moyenne
22:32des 20 dernières années.
22:33C'est la question
22:34qu'on peut se poser
22:34Alain Dubrulle,
22:36c'est la question
22:37qu'on peut se poser
22:37quand on voit
22:38le cours de bourse
22:39des trois valeurs
22:41bancaires françaises,
22:42notamment Société Générale
22:43qui gagne plus 96%
22:45depuis le début de l'année,
22:47Crédit Agricole plus 22%,
22:48BNP Paribas plus 25%
22:50depuis le début de l'année.
22:51On peut se dire
22:52est-ce que la séquence
22:54est terminée ?
22:55Est-ce que le rebond
22:57les a rendus trop chères
22:59ou est-ce qu'elles sont
23:00encore attriantes ?
23:01Non, ce que vous dites,
23:01c'est qu'il y a encore
23:02du potentiel sur le secteur.
23:05Le secteur au niveau européen
23:06reste à des niveaux
23:08de valorisation
23:08tout à fait raisonnables
23:10et il conserve une dynamique
23:11de résultats
23:13qui peuvent continuer
23:14à croître
23:14même dans une économie
23:15qui continue à être molle.
23:18Alors effectivement,
23:18les valeurs françaises,
23:19elles, ont un problème
23:20en ce moment.
23:21La Société Générale,
23:22c'est un cas particulier
23:23parce que c'est une banque
23:24qui a beaucoup souffert
23:24et qui, depuis deux ans,
23:26adresse très agressivement
23:28ces questions de coût
23:28avec son nouveau dirigeant
23:29et elle a eu des résultats
23:31entre guillemets,
23:32on pourrait dire
23:33compagnies spécifiques.
23:34Donc là,
23:34ils ont vraiment
23:34un redressement
23:35qui leur est propre
23:36et qui explique
23:37la très forte hausse du cours.
23:39En revanche,
23:39BNP ou Créericol
23:40ont plutôt sous-performé
23:42les banques européennes
23:43parce que les perspectives
23:44de la France
23:45ne sont pas les plus alléchantes
23:46et parce qu'en Europe du Sud,
23:48finalement,
23:48on a des économies
23:50beaucoup plus dynamiques.
23:51Donc nous,
23:51dans nos portefeuilles,
23:52on a plutôt des banques
23:53d'Europe du Sud
23:53que des banques françaises.
23:55Alors,
23:55à très court terme,
23:56rappelons quand même
23:57que les banques,
23:57c'est un secteur
23:58qui est plutôt volatile,
23:59qui est vulnérable
24:00dès qu'il y a une montée
24:01des risques,
24:01quel qu'il soit.
24:03Alors,
24:03ça peut être tout simplement
24:03une hausse des incertitudes
24:04comme ces derniers jours
24:06en France.
24:07Ça peut être aussi
24:07un coût de financement
24:08plus élevé.
24:09Par exemple,
24:09si l'empreint
24:10d'État français
24:10venait à se déprécier,
24:12les banques d'Europe du Sud
24:13en ont souffert
24:14dans la précédente décennie
24:15ou un ralentissement
24:16marqué de l'économie.
24:18Mais de ce point de vue-là,
24:19au-delà des incertitudes françaises,
24:21l'unité de la zone euro,
24:22le plan de relance allemand
24:23qui va monter en puissance
24:24l'année prochaine,
24:25le dynamisme des économies
24:26d'Europe du Sud
24:27sont plutôt des facteurs
24:28de soutien
24:29d'une poursuite
24:29de la performance
24:30des banques de la zone euro.
24:31Donc oui,
24:32les banques ne sont pas chères.
24:33Oui,
24:33il faut en garder.
24:35Les Français,
24:35peut-être un peu moins
24:36en ce moment,
24:36c'est sûr.
24:38C'est justement là-dessus
24:39qu'on fait la sélection.
24:40C'est une sélection géographique
24:41avant tout,
24:42Alain Dubrul.
24:43Si jamais on doit
24:44effectivement arbitrer
24:46ou non certaines valeurs,
24:48c'est avant tout
24:49sur une sélection géographique,
24:50si je comprends bien.
24:51Oui,
24:52sachant que l'Italie
24:53se porte plutôt bien.
24:54Rappelons que les dettes
24:55d'Europe du Sud,
24:56d'Italie et d'Espagne
24:57viennent d'être relevées
24:58à la hausse
24:58dans leur notation
24:59par les agences de rating.
25:01Donc ces économies
25:01sont dynamiques
25:02où les situations budgétaires
25:04s'améliorent.
25:05Donc tout ça,
25:05c'est plutôt très bon
25:06pour les banques,
25:07sachant en plus
25:08que les banques espagnoles
25:09ont une exposition
25:09à l'Amérique latine
25:10qui n'est pas inintéressante aussi.
25:12Merci Alain Dubrul
25:15de nous avoir accompagné
25:16dans la rubrique
25:18en portefeuille
25:19dans Good Morning Markets.
25:20Je rappelle que vous êtes
25:21directeur général délégué
25:23de Claresco Finance.
25:24On regarde ensemble
25:25la tendance du CAC 40
25:26au moment où on se parle,
25:27le CAC 40 en progression
25:28de 0,15%
25:31à 7 986 points.
25:34Une tendance
25:34qui est partagée
25:35sur le DAX
25:36également,
25:37plus 0, 13%
25:38à 24 417 points.
25:40L'Eurostox également,
25:41alors lui,
25:41en très très très légère hausse,
25:43un plus proche de l'équilibre,
25:44plus 0,04%
25:45à 5 616 points.
25:47Le CAC 40
25:48pourrait y revenir
25:48qui est porté
25:50par Société Générale,
25:51par Legrand,
25:52par Carrefour,
25:52par Crédit Agricole,
25:53par Kering
25:54ou encore Thalès
25:55et évidemment ArcelorMittal
25:56qui réagit positivement
25:58aux annonces
25:59de la Commission européenne
26:01de protéger
26:02l'industrie de l'acier
26:04européenne
26:05avec des droits de douane
26:06à 50%.
26:08Le 10 ans français,
26:09lui,
26:10est aux alentours
26:10de 3,54 à l'heure
26:12où on se parle.
26:13On se retrouve
26:13dans un instant
26:14dans Good Morning Market.
26:17Good Morning Market.
26:19Nicolas Pagnès.
26:21De retour
26:21dans Good Morning Market
26:23en direct
26:23jusqu'à 10h
26:24sur BFM Business
26:25avec Sébastien Lecornu
26:27qui devrait
26:27s'exprimer
26:28dans un instant
26:29depuis Matignon.
26:31On regarde
26:31en attendant,
26:32enfin pardon,
26:33nous diffuserons
26:34bien évidemment
26:34Sébastien Lecornu
26:35en direct
26:36sur BFM Business.
26:37on regarde
26:37en attendant
26:38le CAC 40.
26:39Le CAC 40
26:39qui a ouvert en hausse
26:40un plus 0,20%
26:41à 7991 points
26:43dans le sillage
26:44également du DAX
26:45qui lui est à plus 0,18%
26:47à 24 431 points.
26:49Ce qui est intéressant
26:49de voir également
26:50c'est que le 10 ans
26:51français lui
26:53se détend toujours.
26:55On est à 3,53%
26:58à l'heure
26:58où l'on se parle
26:59dans ce contexte
27:01de discussion
27:02et de tractation
27:03de négociation
27:04politique
27:06en vue
27:07de trouver
27:07un potentiel
27:08accord
27:09de gouvernement.
27:10Nous avons le plaisir
27:11d'être en plateau
27:12avec Frédéric Loisel
27:13dans Le Focus du jour.
27:16Bonjour Frédéric Loisel.
27:17Vous êtes
27:18Fund Manager
27:18chez Quairo Capital.
27:19Nous serons rejoints
27:20un peu plus tard
27:20dans l'émission
27:21par Sylvain Goyon
27:21gérant action
27:22chez Montpensier Arbevel
27:23ou encore Pierre Sabatier
27:24économiste et fondateur
27:25de PrimeView.
27:26Sébastien Lecornu
27:27va s'exprimer
27:27dans un instant.
27:29Emmanuel Macron
27:30lui avait donné
27:3048 heures supplémentaires
27:31pour tenter de trouver
27:32des compromis
27:33avec les différentes
27:35formations politiques.
27:38Il se dit
27:39d'ailleurs
27:40il se disait
27:40dans Le Parisien ce matin
27:41Elisabeth Borne
27:42disait dans Le Parisien ce matin
27:43qu'on pourrait revenir
27:44sur la réforme des retraites
27:45la réforme des retraites
27:46pourrait être suspendue.
27:47Est-ce que c'est
27:47la séquence politique française
27:49qui se joue
27:49sur ces dernières heures
27:50qui explique
27:51que le marché obligataire
27:51se détende
27:52en France
27:54notamment avec un disant français
27:56qui a 3,53%
27:57à l'heure où on se parle ?
27:58Alors oui
27:58entre hier et aujourd'hui
27:59ça paraît un peu surprenant
28:01effectivement
28:01compte tenu de l'actualité
28:02et de la possibilité
28:03qu'on suspende
28:04cette retraite
28:04de voir le disant français
28:06se détendre.
28:08Alors il faut savoir
28:09que depuis 2024
28:09juin et de la dissolution
28:11le spread évolue
28:12entre 70 et 90.
28:14Oui.
28:14Donc il faut bien garder
28:15à l'esprit
28:15franco-allemand
28:15franco-allemand
28:16à 10 ans
28:17donc il faut bien garder
28:17à l'esprit
28:18que ce spread franco-allemand
28:19à 10 ans
28:19en fait en avant
28:20cette dissolution
28:21on tournait autour
28:22de 40-50 points de base.
28:24D'accord.
28:24Donc il y a quand même
28:25une spécificité
28:25de la dette française
28:26à 10 ans
28:27puisqu'au même moment
28:28et dans la même période
28:29vous avez un rétrécissement
28:31très important
28:31du spread
28:33de toutes les autres
28:33dettes
28:35donc on appelait
28:35avant périphériques
28:36contre Allemagne.
28:37Bien sûr.
28:37Et l'Italie aujourd'hui
28:39traite à 10 ans
28:40quasiment au même niveau.
28:42Donc qu'est-ce qui explique
28:43cette légère détente
28:44c'est qu'on s'inscrit
28:45dans un scénario
28:47qu'on n'attendait pas forcément
28:48en Europe
28:49de ralentissement.
28:51On rappelle que
28:52le scénario
28:53ralentissement économique
28:54un peu chute de l'activité
28:56donc on a eu des chiffres
28:57assez surprenants ce matin
28:58de la production industrielle
28:59en Allemagne
29:00en fait
29:00qui a chuté assez lourdement.
29:03Ça rejoint
29:03des indicateurs
29:05en fait
29:05qu'on n'attendait pas
29:06qu'on n'attendait pas
29:06non plus forcément
29:07donc l'indicateur
29:08d'activité
29:09notamment l'indicateur
29:10IFO
29:11qu'on connaît bien
29:11les indicateurs
29:13PMI
29:14donc les indicateurs
29:15de directeurs d'achat
29:16qui mesurent l'activité
29:17en Europe
29:18qui également
29:19au tournant de l'été
29:20commence à baisser.
29:22Donc c'est un scénario
29:23en fait
29:23qu'attendait pas
29:24la Banque Centrale Européenne
29:25on est toujours
29:25sur un scénario
29:26et d'ailleurs
29:27qui rejoint le consensus
29:28sur une hausse
29:29de la croissance potentielle
29:30donc il s'avère
29:31qu'aujourd'hui
29:31le malheur français
29:33s'inscrit dans un scénario
29:34de ralentissement
29:35macroéconomique
29:36et donc l'idée
29:37que la Banque Centrale
29:37puisse
29:38alors que c'est exclu
29:39par les marchés
29:40jusqu'à la fin de l'année
29:41puisse encore
29:42baisser cet autodirecteur
29:43reprend un petit peu de couleur.
29:44D'accord
29:45oui effectivement
29:46parce qu'on a eu
29:46la production industrielle
29:47en Allemagne ce matin
29:48on recule de 4,3%
29:49en août
29:49recule surprise
29:50un chiffre d'ailleurs
29:51qui intervient
29:52après celui
29:52qu'on avait eu hier
29:53sur les commandes industrielles
29:54qui elles aussi
29:55avaient déçu en août
29:55de moins 0,8%
29:57c'est du côté
29:58d'un ralentissement économique
30:00en Europe
30:01qui pourrait laisser entendre
30:03que la BCE
30:03devrait intervenir
30:05alors même
30:05que ce n'était pas
30:06ce que le marché
30:07pricerait jusqu'à présent
30:08c'est ce qui viendrait
30:09expliquer la détente
30:11sur l'obligataire français
30:12alors même
30:13qu'on est dans une situation
30:14d'instabilité politique
30:15en France.
30:15Exactement
30:16Vous avez donc en fait
30:18une image
30:20un petit peu particulière
30:21vous avez effectivement
30:21le spread
30:22du 10 ans français
30:24contre Allemagne
30:25qui est le plus élevé
30:26et puis de l'autre
30:27en fait
30:27On est aux alentours
30:28de 85 points de base
30:2985 points de base
30:30exactement
30:31et vous avez de l'autre côté
30:32effectivement
30:33une relance
30:34des anticipations
30:35de baisse
30:35des taux directeurs
30:36de la BCE
30:36et dans les marchés
30:38obligataires
30:38la dynamique des taux longs
30:40elle est quand même
30:41beaucoup donnée
30:42par l'orientation
30:43de la politique monétaire
30:44de la BCE
30:44et Christine Lagarde
30:47effectivement
30:47depuis la dernière
30:48réunion de septembre
30:49avait dit
30:50on est à la bonne place
30:52il y a un vrai consensus
30:53en fait au directoire
30:54de la BCE
30:55un directoire maintenant
30:56qui est aux mains
30:57des Allemands
30:57bien sûr
30:58de la politique
30:59des ce qu'on appelle
30:59les faucons
31:00il se trouve en fait
31:01que ce scénario
31:02est en train d'être
31:02un petit peu remis en cause
31:04Une baisse de taux
31:06d'ici la fin de l'année
31:07de la BCE
31:08est plausible
31:09probable
31:10alors même que
31:11ça n'est pas le scénario
31:12absolument
31:13voilà exactement
31:13quand vous regardez
31:14les indicateurs
31:15en fait
31:15les éléments
31:16dont le marché
31:16se sert
31:17pour anticiper
31:19ou pricer
31:19comme on dit dans le jargon
31:20des baisses
31:21des taux directeurs
31:22en fait
31:22on n'attendait rien
31:23en 2025
31:23et rien en 2026
31:25donc c'était très exagéré
31:26donc là pour le coup
31:29il ne serait pas étonnant
31:30de revoir
31:30cette probabilité remonter
31:32et donc effectivement
31:33c'est un facteur de soutien
31:34dans le drame français
31:35qui se joue
31:35aujourd'hui
31:36c'est un facteur de soutien
31:37pour le refinancement
31:39de la dette française
31:40on rappelle que la dette française
31:41la France
31:42c'est le plus gros émetteur
31:43de la zone euro
31:44285 milliards
31:45à refinancer cette année
31:47en 2025
31:48et on a des conditions
31:50de refinancement
31:50qui se dégradent
31:52on est d'ailleurs même
31:54presque à la limite
31:55de ce qu'on appelle
31:56la soutenabilité
31:58de la dette
31:58je vous coupe Frédéric Boiselle
31:59Sébastien Lecornu
32:00en direct
32:01depuis Matignon
32:02ce petit point presse
32:03de méthode
32:04au terme des premières
32:0624 heures de consultation
32:08que j'ai pu avoir
32:08avec un certain nombre
32:09de forces politiques
32:11représentées
32:12à l'Assemblée nationale
32:13et au Sénat
32:14quelques jours après
32:15la démission
32:17du gouvernement
32:17suite à un certain nombre
32:18de problèmes partisans
32:20sur lesquels
32:21je ne reviendrai pas
32:22et pour lesquels
32:23j'ai accepté
32:23la mission
32:24que m'a confiée
32:25le président de la République
32:26au regard des trois semaines
32:28dernières mois
32:29de discussions
32:30de négociations
32:31de paramètres aussi
32:32de fonds budgétaires
32:33et sur d'autres sujets
32:34d'essayer de trouver
32:36un chemin
32:36et ce soir
32:37je me rendrai à l'Elysée
32:38pour présenter
32:39au président de la République
32:40les solutions
32:40qui sont sur la table
32:42si nous arrivons
32:43à trouver des solutions
32:44et de fait
32:46si on voit
32:46beaucoup de choses
32:47dans la presse
32:47et beaucoup de commentaires
32:48dans la presse
32:49notamment hier
32:51j'ai de bonnes raisons
32:52de vous dire
32:54que parmi les bonnes nouvelles
32:55l'ensemble des consultations
32:56que j'ai pu avoir
32:57avec la présidente
32:58de l'Assemblée nationale
32:59madame Broun-Pivet
32:59avec le président
33:00du Sénat
33:01Gérard Larcher
33:02avec l'ensemble
33:03des formations politiques
33:04de l'UDI
33:05de l'IOT
33:05des Républicains
33:06de Place Publique
33:07du Modem
33:07d'Horizon de Renaissance
33:08et d'autres
33:10qu'il y a une volonté
33:11d'avoir pour la France
33:13un budget
33:13avant le 31 décembre
33:15de cette année
33:16et cette volonté
33:18crée un mouvement
33:19et une convergence
33:20évidemment
33:20qui éloignent
33:21les perspectives
33:22de dissolution
33:23enfin ça ne suffit pas
33:24il faut évidemment
33:25que ce budget
33:26comporte un certain
33:27nombre de paramètres
33:28qui permettent
33:28à la France
33:29d'avancer
33:29je pense pouvoir dire aussi
33:30qu'il y a une énorme
33:32vigilance des formations
33:33politiques
33:33à dire attention
33:34la situation politique
33:36dans laquelle nous nous
33:37trouvons
33:37peut emporter
33:38des conséquences économiques
33:40sociales
33:41y compris en matière
33:42d'emploi
33:42et ça évidemment
33:43c'est un paramètre
33:43qui est absolument clé
33:45protecteur
33:45sur lequel nous devons
33:47aussi nous accorder
33:47et puis troisième chose
33:48évidemment la réduction
33:49de notre déficit
33:50qui est clé
33:51y compris pour la crédibilité
33:53de la signature
33:54de la France
33:54à l'étranger
33:55notre capacité
33:56tout simplement
33:57à emprunter
33:57donc l'impact aussi
33:58sur les taux d'intérêt
33:59ce qui est vrai
34:00pour l'Etat
34:00ce qui est particulièrement
34:02vrai aussi évidemment
34:02pour les ménages
34:03et les entreprises
34:04et tout le monde
34:05s'accorde à dire
34:06en tout cas dans les rendez-vous
34:07que j'ai eu hier
34:07que la cible de déficit
34:09public doit être tenue
34:11en dessous de 5%
34:12du déficit
34:14et c'est-à-dire
34:15en clair
34:15entre 4,7 et 5%
34:18de manière définitive
34:19en tout cas
34:20je vous rends compte
34:21de ce qui m'a été dit
34:22par les différentes formations
34:23politiques
34:23qui témoignent d'ailleurs
34:24d'un chemin de responsabilité
34:27la Nouvelle-Calédonie
34:28qui peut paraître
34:29loin
34:30de l'hexagone
34:32mais sur lequel
34:33vous le savez
34:33des textes à prendre
34:34sont importants
34:35dans les jours
34:36qui viendront
34:36et malheureusement
34:38la situation politique
34:39nous empêche
34:39de débuter
34:40les débats
34:41et l'adoption éventuelle
34:42de ces textes
34:43par l'Assemblée nationale
34:43et le Sénat
34:44c'est un sujet
34:44de préoccupation majeure
34:45puis le troisième point
34:46c'est évidemment
34:47la situation internationale
34:48proche au Moyen-Orient
34:49en Ukraine
34:50la question sécuritaire
34:51l'image de la France
34:52à l'étranger
34:53où depuis plusieurs jours
34:55évidemment
34:55des interrogations
34:56dans différentes capitales
34:57se posent
34:58heureusement que la Vème République
34:59repose sur la solidité
35:01de la fonction présidentielle
35:02et de sa représentation
35:03à l'étranger
35:03et en Europe
35:05en tout cas
35:05il est clair
35:06qu'il nous faut sortir
35:07de cette situation
35:09ça veut donc dire aussi
35:10que
35:10cette volonté
35:11d'avoir un budget
35:12avant le 31 décembre
35:13de cette année
35:14oblige chacun
35:16à avoir
35:17capacité
35:19à avancer
35:19et aussi d'ailleurs
35:20pour permettre
35:21aux Françaises
35:21et aux Français
35:22d'avoir des élections
35:23municipales
35:24qui se tiennent
35:25dans les meilleures conditions
35:26sur cette base
35:27je recevrai
35:28l'ensemble
35:29des forces
35:29de la gauche républicaine
35:31ce matin
35:33et ce midi
35:33pour voir
35:34quelles sont
35:34les concessions
35:35qu'elles demandent
35:36aux autres formations politiques
35:38pour garantir
35:38cette stabilité
35:39et quelles sont
35:39les concessions
35:40qu'elles sont prêtes
35:40à faire aussi
35:41le cas échéant
35:42pour le permettre
35:43car j'ai cru comprendre
35:44qu'elles aussi
35:44souhaitaient que la France
35:45puisse se doter
35:46d'un budget
35:46avant la fin de cette année
35:48et donc on le voit bien
35:49de ce moment
35:50de difficulté
35:51de crise
35:52crée aussi
35:52un moment de responsabilité
35:54sur lequel je puisse trouver
35:55sur lequel j'espère
35:56pouvoir trouver
35:57un certain nombre
35:58de solutions
35:58pour les présenter
36:01ce soir
36:01au chef de l'État
36:02qui me soit permis
36:03de terminer par un point
36:04qui n'est pas que technique
36:05puisque j'ai pu voir
36:06qu'un certain nombre
36:07de Françaises
36:07et de Français
36:08se sont émus
36:08il se trouve
36:10que les membres
36:10du gouvernement
36:11lorsqu'ils
36:11quittent leur fonction
36:12ont le droit
36:13à trois mois
36:15d'indemnité
36:15lorsqu'ils n'ont pas
36:16de revenus
36:17par ailleurs
36:18il est évident
36:19que les ministres
36:20qui ont été ministres
36:21seulement quelques heures
36:22n'auront pas le droit
36:23à ces indemnités
36:24j'ai décidé de les suspendre
36:25on ne peut pas vouloir
36:26faire des économies
36:27si on ne maintient
36:28pas par ailleurs
36:29une règle d'exemplarité
36:31et de rigueur
36:32dans la suite
36:32des autres décisions
36:33que j'ai pu prendre
36:34j'ai eu l'occasion
36:34de me réexprimer
36:35ce soir
36:36après ou avant
36:38m'être rendu
36:38le cas échéant
36:39à l'Élysée
36:39à la rencontre
36:40du chef de l'État
36:40merci beaucoup
36:41voilà donc
36:45Sébastien Lecornu
36:46qui s'exprimait
36:47en direct
36:48de Matignon
36:49nous ont rejoint
36:50en plateau
36:50pour commenter
36:51d'un point de vue
36:52boursier
36:53et financier
36:54cette prise de parole
36:56Sylvain Goyon
36:57gérant action
36:57chez Montpensier Arbevel
36:58bonjour Sylvain Goyon
36:59et Pierre Sabatier
37:00économiste et fondateur
37:01de PrimeView
37:02nous sommes toujours
37:03évidemment avec
37:03Frédéric Loisel
37:04fund manager
37:04chez Quairo Capital
37:05on va revenir
37:06sur ce qui a été dit
37:07par Sébastien Lecornu
37:08dans un instant
37:08notamment sur cette volonté
37:09des forces politiques
37:10d'avoir un budget
37:11avant le 31 décembre
37:12qui éloigne
37:13les perspectives
37:14d'une dissolution
37:15c'est ce qu'on retient
37:16sur les perspectives
37:18budgétaires
37:19et notamment
37:19sur la réaction des marchés
37:20un CAC 40 qui
37:21on a profité
37:22pour passer les 8000 points
37:23plus 0,38%
37:24tandis que le 10 ans français
37:25reste aux alentours
37:26des 3,54%
37:28on va commencer avec vous
37:29Pierre Sabatier
37:30un budget avant le 31 décembre
37:32une perspective
37:34de dissolution
37:34qui s'éloigne
37:35pas de mots
37:36sur la réforme
37:37des retraites
37:38de Sébastien Lecornu
37:40alors qu'Elisabeth Borne
37:41laissait entendre
37:42aux Parisiens
37:42que potentiellement
37:43il pourrait y avoir
37:44une suspension
37:44de cette réforme
37:45des retraites
37:45comment est-ce que
37:46vous analysez
37:46cette prise de parole
37:47ce matin ?
37:48Comme le théâtre
37:49j'ai presque envie
37:51de vous dire
37:51qu'aujourd'hui
37:51on fermera peut-être
37:53ou pas d'ailleurs
37:54une séquence
37:54qui est très théâtrale
37:55qui est très commentée
37:56d'ailleurs
37:56c'est rare d'ailleurs
37:57que j'ai commenté
37:58sur un plateau
37:58et d'ailleurs
37:59un discours
37:59d'un Premier ministre
38:01enfin je ne sais plus
38:01trop cilé d'ailleurs
38:02ce qu'il faut retenir
38:04par rapport à ça
38:04c'est que d'abord
38:05des lettres d'intention
38:05donc il n'y a pas de garantie
38:07et on ne se nourrit pas
38:08que d'intention
38:08donc déjà
38:09ça c'est un premier élément
38:10est-ce que ça répond
38:11finalement aux problématiques
38:12en fait de la France
38:13d'un point de vue économique
38:14je ne crois pas
38:15parce qu'un budget
38:16ça ne veut rien dire
38:18par rapport à ce qu'il va
38:19y avoir dedans
38:19est-ce qu'on va travailler
38:21si on veut respecter
38:22les 4,7 à 5%
38:23qui sont évoqués
38:23en termes de déficit public
38:24par quel biais ?
38:26Est-ce que c'est via la fiscalité ?
38:27Est-ce que c'est via la dépense
38:28donc j'ai presque envie de vous dire
38:29qu'on est revenu
38:30à la case départ ?
38:32L'objectif de déficit public
38:33vu par Sébastien Lecornu
38:35en dessous de 5%
38:36et non plus 4,7
38:37ça change radicalement
38:40les choses
38:40d'un point de vue financier ?
38:41Ça fait des mois et des mois
38:42que pour le coup
38:42malheureusement
38:43ou peut-être heureusement
38:44le monde n'a que faire
38:45finalement des problématiques
38:46politiques en France
38:47beaucoup de gens
38:48d'ailleurs depuis la dissolution
38:49nous parlaient en fait
38:50de l'écartement des spread
38:50vous savez en fait
38:51cet écart de taux
38:52de rémunération
38:53notamment des obligations françaises
38:54par rapport à leur référence allemande
38:56c'est vrai qu'elles se sont écartées
38:58mais enfin
38:58c'est raisonnable
38:59on est toujours autour
39:00de 80 points de base
39:00c'est-à-dire en fait
39:01on est toujours à peu près
39:02sur les mêmes niveaux
39:03ça nous a coûté tout ça
39:040,3% en termes de spread
39:060,3, 0,4%
39:08et la séquence actuelle
39:09ne change rien
39:10donc j'ai presque envie
39:10de vous dire que les marchés
39:11depuis longtemps
39:12ont acté le fait
39:13que l'incertitude politique
39:14est une caractéristique
39:15de la zone
39:16ça crée une petite prime
39:17de risque politique
39:18évidemment sur les obligations
39:19parce que 0,3% en plus
39:21c'est un peu moins bien
39:23ça crée aussi peut-être
39:25une petite prime de risque
39:26sur les marchés actions
39:27c'est déjà le cas
39:28c'est déjà intégré
39:28depuis pas mal de temps
39:29et on voit bien d'ailleurs
39:30que les marchés
39:30ne suragissent pas
39:31en fait aux annonces actuelles
39:33tout simplement parce qu'en réalité
39:34c'est la continuité logique
39:35d'un pays
39:36dans lequel l'incertitude politique
39:38est devenue presque
39:39un critère inhérent même
39:40au pays
39:41Frédéric Loisel
39:42si on regarde
39:43d'un point de vue obligataire
39:44le 10 ans français
39:45qui est à 3,54
39:46à l'heure où on se parle
39:47le 10 ans allemand
39:49à 2,69
39:50le 10 ans français
39:51qui se détend
39:52le 10 ans allemand
39:52qui lui
39:53s'est très légèrement tendu
39:54mais une tendance qui date
39:56effectivement
39:56des chiffres
39:57que l'on a eus ce matin
39:58sur la production industrielle
39:59comment est-ce qu'on analyse
40:00cette séquence
40:00ce discours de Sébastien Lecornu
40:03est-ce que ça peut
40:04ça n'a pas l'air
40:05de faire tellement bouger
40:05les marchés pour le moment
40:06non je vous vois monsieur
40:08en fait la suspension
40:09de la réforme des retraites
40:10ça aurait été un chiffon rouge
40:12donc effectivement
40:13on évolue depuis 2 ans
40:14dans le corridor
40:16en fait qu'on vient de signaler
40:17alors il faut comprendre
40:19que les marchés obligataires
40:20européens
40:21ont beaucoup changé
40:22même structurellement changé
40:23depuis 2022
40:23avec l'introduction
40:25de l'outil antifragmentation
40:26bien sûr
40:27donc c'est l'arme atomique
40:28de la Banque Centrale Européenne
40:29il y a un problème quand même
40:30en s'agissant de la France
40:32c'est qu'au départ
40:33quand la Banque Centrale
40:34a créé ça en juillet 2022
40:36en fait c'était fait pour
40:37ce qu'on appelait
40:38les dettes anciennement périphériques
40:40qui n'ont plus du tout
40:40qui ne sont plus périphériques
40:42et l'idée c'était pas
40:43dans son esprit
40:44de se servir de ça
40:45pour la France
40:45la France et l'Allemagne
40:46c'est quand même
40:46les deux piliers
40:47de la construction européenne
40:48et c'est 40% du capital
40:51de la Banque Centrale Européenne
40:52donc quand vous dites
40:53que vous intervenez
40:54en fait pour soutenir
40:55la dette d'un des États
40:56très fortement actionnaires
40:58de la Banque Centrale Européenne
40:59vous entamez un petit peu
41:00la crédibilité de la banque
41:02et vous touchez un peu à l'euro
41:03et d'ailleurs que c'est ce produit
41:05vous avez une correction de l'euro
41:06depuis 3 jours contre le dollar
41:08qui est due à cela
41:09donc oui bien sûr
41:11il y a ce parapluie
41:12oui bien sûr
41:13il y a un plafond
41:14à l'évolution de ces taux
41:16alors d'abord
41:17il y a plusieurs éléments
41:18pour bénéficier de ce parapluie
41:20et donc c'est juste un sujet
41:20enfin pardon
41:21mais de crédibilité de la BCE
41:22si elle n'intervient pas en France
41:24c'est pas aussi
41:25parce que justement
41:26on a du mal à obtenir un budget
41:27et qu'il faut que les pays
41:29aidés entre guillemets
41:30face à mandes honorables
41:31les mondes qui sont capables
41:32de poursuivre une économie
41:33une politique économique saine
41:35alors tout à fait
41:36vous avez un critère
41:37c'est de ne pas être en déficit
41:39en procédure de déficit excessif
41:41donc la France l'est
41:42mais la procédure a été suspendue
41:44en juin dernier
41:45au moment du gouvernement Bérou
41:46qui avait donné pas mal de gages
41:47donc théoriquement
41:50la France pourrait bénéficier de cela
41:51mais on ne sait pas
41:53à quel niveau de spread
41:54contre le disant Allemagne
41:55elle interviendrait
41:56on a su que
41:57sur l'Italie par exemple
41:58250 points de base
42:00en juillet 2022
42:01elle est intervenue
42:02on l'a su en fait
42:03assez récemment
42:04en fait dans un rapport
42:05qui avait publié
42:06Isabelle Schneibel
42:07qui est membre du directoire
42:08de la BCE
42:09sur la France on ne sait pas
42:10et il est certain
42:12que la Banque Centrale
42:14est très très mal à l'aise
42:15sur l'idée d'intervenir
42:16sur la dette française
42:17avant de regarder côté action
42:20la façon dont vous voyez les choses
42:21Sylvain Goyon
42:22Pierre Sabatier
42:23Sébastien Lecornu
42:24ne s'est pas exprimé
42:25sur la réforme des retraites
42:26vous nous avez dit
42:28Frédéric Loisel
42:28que c'était le chiffon rouge
42:29pour les marchés
42:30on sait que
42:30les marchés
42:31regardent beaucoup
42:33ce qui se passe
42:33du côté des banques centrales
42:35de la situation économique
42:36est-ce que
42:37le CAC 40
42:38va regarder
42:38ou les marchés français
42:40voire européens
42:40vont regarder spécifiquement
42:42ce qui va se jouer
42:43sur la réforme des retraites ?
42:44Je ne crois pas déjà
42:45pour compléter ce qui a été dit
42:46effectivement
42:46il faut en voir en tête
42:48que les problématiques
42:49internes de la France
42:50engagent
42:51nous sommes dans une même
42:51zone monétaire unifiée
42:52avec une même Banque Centrale Européenne
42:54il faut quand même bien comprendre
42:55certes
42:56il faut donner des gages
42:57pour avoir une intervention
42:58certes
42:59effectivement
42:59on a des critères
43:00qui vont pousser la Banque Centrale
43:01à jouer en fait
43:02le rôle d'assureur
43:03et de protecteur
43:04finalement
43:04d'un pays qui serait attaqué
43:05mais il ne faut pas être dupe
43:07à savoir que
43:08ces critères-là
43:09voleront en éclats
43:09si jamais il y a
43:10véritablement un souci
43:11si on dépasse
43:12100 points de base
43:12peu importe les niveaux
43:14mais elle sera obligée de le faire
43:15parce qu'en réalité
43:16ne pas le faire
43:17c'est prendre le risque
43:18de la fin de l'euro
43:18rappelons-nous tout de même
43:20d'où on vient
43:20la crise de 2011
43:21l'euro dollar
43:21qui est à 1,1629
43:23à l'heure où on se parle
43:23la crise de 2011-2012
43:25finalement a vraiment
43:26transformé en fait
43:27l'Europe pour le coup
43:27et la zone euro
43:28à travers le
43:29whatever it takes
43:30de juillet 2012
43:31qui concrètement
43:32veut dire en français
43:34un pacte de sang
43:34entre les pays européens
43:36qui font que
43:36si jamais
43:37on ne laissera pas
43:37s'écarter en fait
43:38les spreads de taux
43:39parce qu'on ne peut pas
43:40survivre dans une même
43:40zone monétaire unifiée
43:41avec des traitements
43:42qui sont très différents
43:43les uns des autres
43:43et il faut aussi se rappeler
43:45d'où on vient
43:45à l'époque
43:45les taux italiens
43:46les taux espagnols
43:47dépassaient 7%
43:47quand les taux allemands
43:48et français
43:49tournaient autour de 3 à 4
43:50et bien cet écart là
43:51n'est pas supportable
43:52parce qu'entre guillemets
43:52ça entraînerait
43:53l'économie européenne
43:55et les économies concernées
43:56dans une forme d'infarctus
43:57économique
43:58et là pour le coup
43:58tout le monde tomberait
43:59donc à partir du moment
44:00où vous ne pensez pas
44:01que les autres pays européens
44:04soient prêts à prendre le risque
44:05de remettre dans la tête
44:06des investisseurs internationaux
44:07le fait que l'euro
44:08puisse sauter
44:09et bien malheureusement
44:10ça crée un aléas de moralité
44:11et donc c'est ce que jouent
44:12les marchés
44:13c'est qu'en réalité
44:13peu importe l'incurie
44:15finalement de nos gouvernants
44:16d'une certaine manière
44:17dans leur qualité
44:18à piloter de manière convenable
44:19la politique publique
44:20nous sommes aujourd'hui
44:21liés par un pacte de sang
44:22avec les autres
44:23qui nous protègent
44:24donc la BCE interviendra
44:25c'est ce qu'il faut comprendre
44:26si jamais les investisseurs
44:28veulent le tenter
44:28la BCE interviendra
44:30et donc c'est pour ça
44:31qu'il ne faut pas non plus
44:32surestimer l'impact
44:33même de la réforme des retraites
44:34pour le coup
44:34qu'on ne considère pas
44:35comme un chiffre rouge
44:36parce que les enjeux derrière
44:37dépassent en fait
44:38le seul cas français
44:39Sylvain Goyon
44:40est-ce qu'une intervention
44:41de la BCE
44:42d'ici la fin de l'année
44:44revient dans les thématiques
44:46dans les scénarios
44:47d'investissement
44:48chez Montpensier Arbevel
44:49je pense qu'il faut
44:51en fait
44:51les histoires
44:52de taux d'intérêt
44:53de banque centrale
44:54et de politique monétaire
44:56ne sont pas forcément
44:57les plus importants
44:57en fait pour ce qui est
44:58des marchés actions
44:58parce qu'à chaque fois
44:59tout le monde s'excite
45:00en disant les taux baissent
45:01c'est fantastique
45:02pour les marchés actions
45:02les taux montent
45:03c'est pas bon
45:03la réalité c'est pas celle-là
45:04en fait ce qui compte
45:05pour les actions
45:05c'est le coût du capital
45:06donc dans le coût du capital
45:07vous avez deux composantes
45:08vous avez une prime
45:08de risque action
45:09bien sûr
45:09et finalement le supplément
45:11de rémunération
45:11qu'un investisseur
45:12va demander en fait
45:13pour détenir une action
45:14parce qu'il n'y a pas
45:15de certitude en fait
45:16sur le fait qu'elle puisse
45:16atteindre ses résultats
45:17et puis la composante
45:18du taux sans risque
45:19qui était normalement
45:20celui de l'État
45:21et en fait moi
45:22c'est plutôt par rapport à ça
45:23en fait que je voudrais
45:23souligner des choses
45:25moi ce que je trouve
45:25assez intéressant
45:26c'est qu'en fait
45:27le marché n'a pas toujours raison
45:28mais il est relativement sage
45:29en l'occurrence
45:30quand on regarde
45:31par exemple le CAC 40
45:32alors on pourrait être surpris
45:33par le fait que voilà
45:33on dépasse les 8000 points
45:358 015 points
45:35alors on se parle
45:36la réalité c'est qu'en fait
45:38effectivement
45:38depuis la dissolution ratée
45:39donc de 2024
45:40on a quand même
45:41un marché boursier français
45:43qui est en retard
45:43par rapport aux autres
45:45marchés européens
45:45donc quelque part
45:46déjà le marché
45:46a fait cette distinction
45:48mais ce retard
45:49n'est pas énorme non plus
45:50parce qu'il fait
45:51une deuxième distinction
45:51dans le même temps
45:52qui est finalement
45:53le marché boursier
45:53est un mauvais proxy
45:54d'une économie nationale
45:55si on prend le CAC 40
45:57on sait très bien
45:58que seulement 15%
45:59du chiffre d'affaires
45:59des entreprises du CAC 40
46:00est réalisé en France
46:0185%
46:02prenons le SBF 120
46:036 668 points
46:04plus 0 53%
46:06cette réalité
46:07elle est quand même vraie
46:09pour ce qui est
46:10des ETI
46:11et des assez grosses entreprises
46:11si vous descendez
46:12en termes de capitalisation
46:13évidemment
46:14vous allez vous retrouver
46:15dans un contexte
46:16qui sera plus domestique
46:17d'ailleurs
46:17au moment de la dissolution
46:18et de l'annonce
46:18de la dissolution en 2024
46:19on a bien eu
46:20des réactions très graduées
46:22en fonction de
46:23de l'apport domestique
46:24en fait
46:25de chacune des composantes
46:26les plus petites capitalisations
46:27ont plus souffert
46:28donc évidemment
46:29le soutien de la BCE
46:30est bienvenu
46:31si jamais l'économie
46:32devait ralentir
46:34ou si la France
46:35était effectivement
46:36en proie
46:37à des difficultés
46:38insurmontables
46:39mais en réalité
46:39là aussi
46:40il y a une espèce
46:40de collision
46:41en fait
46:41dans les horizons de temps
46:42nous notre chance
46:44ou notre malheur
46:44si on veut
46:45c'est que nous avons du temps
46:47on a une duration
46:47je ne suis pas du tout
46:48un spécialiste obligataire
46:49mais notre dette nationale
46:50qui est importante
46:50ce qui fait que
46:52on ne subit pas
46:52non plus de plein fouet
46:53les événements
46:54en fait en termes de taux
46:55et malheureusement
46:56ce temps pour le moment
46:57il n'est pas très très bien utilisé
46:58mais quand on est gérant action
46:59est-ce que la situation
47:01qui dure quand même
47:01la situation politique française
47:03qui dure
47:04les réactions
47:05des marchés obligataires
47:06qu'on peut voir
47:06est-ce que tout ça
47:07n'amène pas à arbitrer
47:08quand même
47:08la marque France
47:11dans les marchés
47:12enfin pardon
47:12dans les portefeuilles action
47:13si si mais évidemment
47:15c'est ce qui est fait
47:15c'est ce qui est fait
47:16c'est ce qui est fait
47:17et puis un moment
47:17oui ça fait déjà un moment
47:18c'est ça
47:19Frédéric Loisel pardon
47:21il y a un point
47:21pour rebondir
47:22sur ce qui vient d'être dit
47:23c'est qu'il y a comme
47:23un petit lien
47:24entre la détente
47:25absolument impressionnante
47:27des taux
47:28de l'Espagne notamment
47:29et la performance
47:30de la bourse espagnole
47:31la bourse espagnole
47:32c'est le meilleur
47:33performeur mondial
47:34cette année
47:34donc vous êtes investisseur
47:36en dollars
47:36vous faites 50%
47:3730% en euros
47:39et il y a quand même
47:40un lien entre
47:41la remise en ordre
47:43des finances publiques
47:43du pays
47:44des agrégats macroéconomiques
47:47qui sont bien meilleurs
47:48on regarde le chômage
47:49qui est un peu
47:49le marché espagnol
47:51de l'emploi
47:52il est aussi mauvais
47:53que le marché français
47:54et pourtant
47:54ils font mieux que nous
47:55donc il y a quand même
47:56un petit lien aussi
47:57sur les taux
47:58les finances publiques
48:00et les marchés
48:01et les marchés bourses
48:02oui oui
48:02au niveau des finances publiques
48:03ma réflexion
48:04était plus sur le fait
48:05de dire
48:06il ne suffit pas
48:06d'avoir des taux faits
48:07pour avoir une bourse
48:08qui fonctionne bien
48:09regardez le Japon
48:10pendant des années
48:10on a eu une politique
48:11effectivement
48:12avec des taux zéro
48:13voire négatifs
48:14et avec une bourse
48:15qui était scotchée
48:16en fait
48:16poste l'explosion
48:17de la bulle immobilière
48:18donc non
48:19évidemment il y a des effets
48:20de ruissellement
48:21ça on le sait
48:21il y a des effets
48:22de composition aussi
48:23dans les indices
48:23vous parliez d'Espagne
48:24à juste titre
48:24on sait qu'il y a
48:25beaucoup de valeurs bancaires
48:26donc évidemment
48:26on sait très bien
48:27qu'on va bénéficier
48:28de cette situation
48:29d'amélioration
48:29des finances publiques
48:30et ainsi de suite
48:31mais la réalité
48:32c'est en fait
48:33plutôt finalement
48:34le chemin vers
48:34la croissance potentielle
48:35et pour le moment
48:37en fait
48:37l'intervention
48:39de monsieur Lecornu
48:40donc je ne sais pas
48:41si c'est le premier ministre
48:41effectivement
48:42est intéressante
48:43mais finalement
48:44on a un peu l'impression
48:45qu'on pousse la canette
48:46le long de la route
48:47pour faire du franglais
48:48d'une certaine façon
48:49on n'adresse absolument pas
48:51le problème fondamental
48:53de l'économie
48:53qui est parfaitement
48:54diagnostiqué
48:55qui est un manque
48:56de production
48:56pour financer
48:58notre modèle social
48:58auquel les français
48:59disent qu'ils sont
49:00très attachés
49:00donc tant qu'on n'a pas
49:01résolu ça
49:02finalement
49:02ce type de problématique
49:04se reproduira sans cesse
49:07Pierre Sabatier
49:08ça veut dire
49:09qu'on va continuer
49:10à avoir ces discussions
49:11dans les prochains jours
49:12prochaines semaines
49:12sur les marchés financiers
49:14j'espère pas
49:15les prochaines années
49:15mais en tout cas
49:16sur ces horizons
49:16dedans c'est évident
49:17maintenant il faut avoir en tête
49:18qu'il y a quand même
49:19une granularité
49:19par rapport en fait
49:20au reste du monde
49:21notamment aux flux
49:22de capitaux
49:22qui font quand même
49:23beaucoup dans les marchés
49:24la valorisation des marchés
49:25donc évidemment
49:27c'est déjà arbitré
49:28en fait la problématique politique
49:29je le dis
49:30la prime de risque politique française
49:31elle se fait à travers
49:32les différences qui sont faites
49:32sur les différents marchés européens
49:34donc il y avait déjà
49:34une décote
49:35une sous-exposition
49:36entre guillemets
49:36aux marchés actions français
49:38est-ce qu'elle perdura
49:39c'est quand même probable
49:40on peut avoir en fait
49:41un effet de rattrapage
49:42parce qu'il y a effectivement
49:43des thématiques
49:43comme le luxe
49:44qui peuvent en fait
49:44permettre à un moment d'année
49:46si la Chine repart
49:47d'un point de vue
49:47de manière plus économique
49:48donc repart
49:49ça peut la pousser
49:50mais concrètement
49:50il y aura toujours
49:51une petite décote
49:52associée à cette prime
49:53de risque politique
49:53spécifique au pays
49:54mais attention
49:55tout de même
49:55il y a une petite différence
49:56par rapport au premier semestre
49:57parce que beaucoup
49:58de très beaux chemins
49:59réalisés par les actions européennes
50:01ont été réalisés
50:02surtout au premier semestre
50:03où à l'époque
50:04je le signale
50:05pour le coup
50:06les marchés européens
50:06surperformaient les marchés américains
50:08alors là depuis 20 ans
50:09je vous assure
50:09c'est des choses
50:09qui arrivent relativement rarement
50:10donc les gens
50:11se sont dit d'ailleurs
50:13en fait c'est une tendance
50:14qui pourrait perdurer
50:15l'inquiétude qu'on peut avoir
50:16c'est qu'à travers le bazar
50:17entre guillemets français
50:18de loin
50:19les gens fassent
50:20un petit amalgame
50:21et donc est retendance
50:22à nouveau
50:23à sous-pondérer
50:23en fait l'exposition européenne
50:25c'est le danger majeur
50:25c'est pas tellement
50:26l'épargne des européens
50:28vis-à-vis en fait de l'Europe
50:28c'est plutôt l'épargne internationale
50:30qui jusque-là
50:31avait redoré un peu
50:32le blason de l'Europe
50:32pourquoi ?
50:33pour une raison très simple
50:35hormis en France
50:35on fait du
50:36la relance budgétaire
50:38notamment en Allemagne
50:39en Allemagne pardon
50:39et on baisse les taux
50:40donc là naturellement
50:41on crée les conditions
50:42pour une reprise de cycle
50:43que les marchés actions
50:44et que les investisseurs
50:44ont aussi joué
50:45en amont des Etats-Unis
50:46parce qu'on en a bénéficié en amont
50:48là aujourd'hui
50:49on a quelques craintes
50:50sur le fait que
50:50concrètement
50:51la ligne soit allégée
50:52parce qu'on n'y comprend rien
50:53quand on est un investisseur
50:54international
50:54déjà la zone euro
50:56différents pays
50:57avec le même zone monétaire
50:58dans la même zone monétaire unifiée
51:00ça amène en fait
51:01un degré de complexité
51:02aujourd'hui j'ai peur
51:03en fait que ça amène
51:04à une petite décote
51:05au niveau international
51:05très rapidement
51:06Frédéric Loisel
51:08on finira avec vous
51:08ça fait depuis le début de l'année
51:10que les stratégies d'investissement
51:12sont en lien
51:12avec la baisse constatée du dollar
51:14est-ce que le recul de l'euro
51:15sur les derniers jours
51:16et donc
51:17ce dollar
51:18qui se renforce
51:19un petit peu
51:20peut changer
51:21des thématiques
51:21d'investissement
51:22ou des stratégies
51:23Alors je pense pas
51:24je pense qu'effectivement
51:25on risque
51:26de re-rentrer
51:28dans une normalisation
51:29un petit peu frustrante
51:31effectivement
51:31parce qu'on n'attaque pas
51:32les vrais problèmes
51:34qui minent
51:35la France
51:36donc l'idée que le dollar
51:37doit sous-performer
51:38c'est très profond
51:40on voit d'ailleurs
51:41qu'on a passé à l'été
51:43les flux qui sont investis
51:44directement en dollars
51:45non couverts
51:46sont maintenant inférieurs
51:48aux flux d'investissement
51:49en dollars couverts
51:50donc l'idée quand même
51:51très prégnante
51:52dans les marchés internationaux
51:53c'est que
51:54l'orientation
51:55de la politique monétaire
51:56à la Fed
51:57même si elle est complexe
51:59à analyser
52:00il y a plein de paramètres
52:01mais l'idée c'est quand même
52:02qu'il y a un ralentissement
52:03réel
52:04notamment du marché
52:05de l'emploi aux Etats-Unis
52:06et que la banque centrale américaine
52:08devrait quand même baisser les taux
52:09une à deux fois encore cette année
52:11donc c'est quand même
52:12une force majeure
52:13il y a effectivement
52:14une parenthèse
52:15avec ce psychodame français
52:17qui effectivement
52:18touche l'euro
52:18mais la tendance de fonds
52:20est plutôt à moyen terme
52:22c'est quand même
52:22une réduction du dollar
52:22c'est l'euro qui recule
52:23c'est pas le dollar
52:24qui se reprend
52:24mais effectivement
52:25quand on regarde
52:25la paire de devises
52:26euro-dollar
52:27on voit l'euro
52:28qui recule un petit peu
52:29par rapport au dollar
52:31merci à tous les trois
52:32merci Frédéric Loisel
52:33Merci Pierre Sabatier
52:35économiste et fondateur
52:36de Primeview
52:36merci Sylvain Goyon
52:38gérant actions
52:38chez Montpensier
52:39Arbevel
52:40on regarde la tendance
52:40du CAC 40
52:41avant de se quitter
52:41le CAC 40
52:42qui a repassé
52:43les 8000 points
52:448 020 points
52:45en progression
52:45de 0,57%
52:47avec 1 euro
52:49aux alentours
52:49de 1,1631
52:51et un 10 ans français
52:53à 3,54 points
52:56à l'heure
52:56où l'on se parle
52:57et nous avons le plaisir
52:58d'avoir retrouvé
52:58en plateau
52:59Raphaël Legendre
52:59bonjour Raphaël
53:00bonjour Nicolas
53:01au menu des experts
53:02avec cette intervention
53:03de Sébastien Lecornu
53:05à 9h30 ce matin
53:06vous l'avez vécu
53:06en direct sur BFM Business
53:07évidemment on va débriefer
53:09avec nos experts
53:10il semble qu'une voie de passage
53:11soit possible
53:12pour l'adoption
53:14d'un budget
53:14d'ici le 31 décembre
53:16avec un sujet
53:17sur la table aujourd'hui
53:18faut-il ou pas
53:19suspendre la réforme
53:20des retraites
53:21on va en discuter
53:21avec les experts
53:23on va également
53:24parler de l'euro
53:25les taux n'ont finalement
53:26pas tant bougé que ça
53:27alors l'euro
53:28est-il protecteur
53:30ou fausse soyeur
53:31de la France
53:31peut-être qu'il nous pousse
53:32à pas trop faire d'efforts
53:33puisqu'il nous protège
53:34si bien
53:34puis enfin faut-il
53:35sauver la sidérurgie européenne
53:37la commission a présenté
53:38hier un plan
53:39pour l'acier européen
53:41et peut-être
53:42si on a le temps
53:43on parle un petit peu
53:44du commerce mondial
53:44et des dernières prévisions
53:45de l'OMC
53:46et quant à nous
53:47on se retrouve demain
53:48à 9h en direct
53:49sur BFM Business
53:50dans Good Morning Markets
53:51à demain
53:51Good Morning Markets
53:54sur BFM Business
53:56BFM Business
53:57BFM Business
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations