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  • il y a 9 heures
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Je voulais vous entendre évidemment aussi, François-Olivier Gisbert, sur la situation politique.
00:04Le rejet par les députés dans la nuit de vendredi à samedi de la partie recette du budget 2026.
00:10Le Premier ministre qui admet un échec. On écoute Sébastien Lecornet.
00:16Certains partis politiques, certains candidats à l'élection présidentielle,
00:22estiment au fond que le compromis n'est pas compatible avec leur propre stratégie électorale.
00:29Et qu'au fond, derrière, il y a une forme de cynisme qui est en train de se dégager
00:34et qui peut mener à ce que certains errements idéologiques de certains partis politiques bloquent la situation.
00:41Et ça pour moi, c'est un point de vigilance important.
00:44On l'a vu notamment dans les comportements de la France insoumise et même parfois du Rassemblement national.
00:49François-Olivier Gisbert, qui est responsable selon vous de l'échec de cette séquence politique à laquelle on assiste ?
00:56Sur les députés. Il a bien joué d'ailleurs, Sébastien Lecornu.
00:59Il a dit, bon, les députés, voilà, je ne vais pas faire de cardinal.
01:03C'est à vous de faire le budget. Et puis voilà, ils l'ont fait.
01:07Et on peut dire que c'est le budget de la bêtise, de l'imbécivité, de l'hystérie.
01:12Enfin, c'est hallucinant de conneries.
01:14Mais c'est quand même dingue.
01:1553 milliards, enfin, ça n'est pas comment on compte parce qu'on peut arriver à 37 milliards.
01:20De hausse d'impôt.
01:21Entre 37 et 53 milliards de hausse d'impôt alors qu'on bat déjà tous les records de prélèvement obligatoire.
01:28C'est vraiment un truc pour planter définitivement la pays, l'industrie.
01:31Et bien entendu, allez, on tire sur les entreprises qui ont déjà, qui payent beaucoup plus d'impôts que partout ailleurs.
01:37Et ça explique d'ailleurs la désindustrialisation française.
01:41Donc c'est accélération de la désindustrialisation.
01:44Les quelques rares entreprises qui survivaient sont condamnées.
01:47Et puis d'autre part, évidemment, on dépense encore plus.
01:50Mais c'est de la bêtise pure et simple.
01:52On ne sait pas.
01:52Ces gens, je ne sais pas où ils ont appris l'économie.
01:55Et est-ce que la méthode...
01:56En Union soviétique, je ne sais pas.
01:59Mais ils n'ont pas appris l'économie, c'est un problème.
02:00Non, des stages en Union soviétique.
02:02Un côté de l'Union soviétique.
02:03Enfin, je le disais pour les anciens.
02:04Mais donc là, pardon, vous visez qui spécifiquement ?
02:07L'ensemble des oppositions alors ?
02:08Je vise vraiment l'ensemble parce qu'il dit d'abord et les filles.
02:11Évidemment, de toute façon, ça va de soi.
02:12Qui dit bêtise, hystérie, c'est évidemment forcément d'abord la France insoubise.
02:17Mais après, vous avez les autres.
02:18Vous avez effectivement le Rassemblement National.
02:21Et également, parce qu'il a oublié de le dire, mais évidemment, ça le gênerait.
02:24Mais il y a le Balkan Central.
02:25Le Modem notamment, c'est signalé par quelques excentricités.
02:30fiscales, notamment concernant les entreprises.
02:32Je pense que le problème, si vous voulez, on a aujourd'hui des faux économistes,
02:39on peut dire des gens d'extrême-gauche ou de gauche, ou très à gauche, disons,
02:44comme Thomas Piketty, Gabriel Zuckman.
02:45Gabriel Zuckman, faux économiste, vous êtes dur.
02:48Il a quand même un sacré CV.
02:50Non, mais attendez, il faut arrêter ça.
02:51Ce n'est pas un problème de CV.
02:52Il faut voir les conneries.
02:53Comment ils trichent sur les chiffres ?
02:55Ce n'est pas à moi de le dire.
02:56Je crois que Marc Toatil fera beaucoup mieux que moi.
02:58Mais c'est hallucinant.
03:01C'est de la désinformation.
03:02Comment on peut expliquer que les riches en France ne payent pas d'impôts ?
03:06Alors que les entreprises...
03:07Enfin, je parle notamment des riches qui ont des entreprises.
03:10Alors que les entreprises en France sont littéralement saignées.
03:13Vous savez, il y a un chiffre qui tue tout et qui fait taire tout le monde.
03:16Moi, je le donne régulièrement parce que je crois que ça explique tout.
03:19Ça explique la désindustrialisation française qui est une honte.
03:24Et qui se voit d'ailleurs au niveau du commerce extérieur.
03:26Vous savez que quand vous regardez, vous comparez la France et l'Allemagne.
03:31D'ailleurs, le taux, les impôts à la production sont cinq fois plus élevés aujourd'hui en France comme Allemagne.
03:41Alors que c'était sept fois plus à l'arrivée de Macron.
03:44Macron, il a au moins fait ça.
03:45C'est-à-dire, il a baissé de...
03:47Enfin, c'est toujours cinq fois plus.
03:50Et quand vous comparez les deux chiffres, mais c'est quand même incroyable.
03:5360% des entreprises, des groupes industriels français ont délocalisé leurs emplois vers l'étranger.
04:02Donc, ils ont délocalisé 60%.
04:04En Allemagne, à la même époque, parce qu'ils ne sont pas massacrés fiscalement comme chez nous,
04:1026% des groupes industriels allemands ont délocalisé.
04:14C'est-à-dire, on explique toujours...
04:17Oui, c'est en train de changer quand même.
04:18Nos politicards sont toujours là pour expliquer, c'est la faute à la mondialisation, c'est la faute à l'Europe.
04:23Mais non, c'est la faute à eux, c'est la faute à l'augmentation permanente.
04:27Ils ont trouvé un espèce de comique au Sénat pour faire un rapport, pour expliquer que...
04:34Évidemment, parce que quand elles ont des problèmes, évidemment, on les aide un peu.
04:37Mais évidemment, ce n'est pas 290 milliards d'aides.
04:41C'est une blague, c'est une blague.
04:44Non, mais le chiffre est faux, parce qu'on a additionné des poires et des bananes.
04:50C'est-à-dire qu'on mettait, par exemple, les ZZ à la SNCF, les ZZ pour les salariés, c'est si on les mettait.
04:55Mais quand vous regardez les chiffres de l'INSEE, vous pouvez regarder sur le site INSEE.fr,
05:00vous avez effectivement les subventions aux entreprises, c'est 50 milliards d'euros.
05:0350 milliards d'euros, mais derrière, on en prend énormément.
05:07Et c'est toujours la même blague du président Ronald Reagan qui disait,
05:11mais ça, pour expliquer la politique socialiste, c'est-à-dire, c'est une politique socialiste que nous vivons là,
05:16c'est quand ça marche, quand ça bouge, on taxe.
05:22Quand ça bouge encore, on règlement.
05:24Et quand ça ne bouge plus, plus beaucoup en subvention.
05:27Donc vous serez content d'apprendre qu'a priori, vous êtes content d'apprendre qu'a priori, le budget ne passera pas ?
05:35Heureusement que le Sénat est là, heureusement que le Cornu, évidemment.
05:38Mais c'est quoi la meilleure issue possible ?
05:41Il a fait la démonstration de l'incapacité de cette Assemblée nationale, je ne dis pas des députés en général,
05:46mais de cette Assemblée nationale-là, de gérer le pays.
05:49Et lui, il est à la hauteur ?
05:51Tout le monde est à la hauteur quand on voit ce qu'a fait l'Assemblée nationale,
05:55quand elle voit son budget, n'importe qui.
05:57On prend un type dans la rue, il gérera mieux, vous savez.
05:59Ah non, mais c'est ça aussi !
06:01Ben oui, prenez notamment n'importe quelle ménagère pour reprendre les formules du général de Gaulle.
06:05Ben oui, il faut faire la politique de la ménagère.
06:07Un plus un égale deux, vous voyez, ils ne sont pas là-dedans, eux.
06:09Quel est le meilleur scénario possible ?
06:12Est-ce que vous espérez une dissolution ?
06:15Est-ce que vous aimeriez une démission d'Emmanuel Macron ?
06:19Quel est le scénario le plus avantageux pour la France, selon vous ?
06:23C'est très compliqué, parce que franchement,
06:25dissolution, on sait très bien que ça risque de donner la même chose.
06:28C'est vrai qu'il faudrait une présidentielle à un moment donné.
06:30Mais moi, personnellement, je n'appellerai jamais à la démission du président de la République.
06:33Ça, c'est à lui de décider en son âme à conscience.
06:36Mais enfin, c'est vrai qu'aujourd'hui, on voit bien que le pays est complètement encalminé.
06:40Il est menacé par plusieurs crises en même temps.
06:42Il y a une crise financière qui peut tomber à tout moment.
06:45Alors, elle ne tombe jamais quand on croit, et puis elles arrivent toujours par surprise.
06:48Crise financière, ça veut dire derrière, crise sociale, peut-être crise politique.
06:54Vous avez aussi la crise migratoire, parce qu'on a tout laissé filer depuis des années.
06:59Mais l'immigration, ça va finir par poser aussi un problème,
07:03quand on laisse les portes ouvertes comme ça indéfiniment.
07:05Vous avez mille sujets.
07:07Vous avez la crise de l'autorité.
07:08Vous avez effectivement ce pays où tout le monde...
07:10On a l'impression qu'il n'y a plus de règles.
07:12Tout le monde peut faire n'importe quoi.
07:13Il y a sans arrêt des affaires...
07:14Enfin, l'effet d'hiver a commencé par la dernière affaire que vous racontiez tout à l'heure.
07:19Tout le monde, il n'y a plus grand-chose qui fonctionne.
07:22La grincherie, notre maladie nationale n'est pas mon fort.
07:25Est-ce que vous en êtes sûr ?
07:26Oui, oui, mais je suis journaliste.
07:28Reprends une citation de votre livre.
07:30Mais oui, mais je sais, ce n'est pas mon fort, parce que je suis très optimiste.
07:34Et je n'ai fait pas ce livre pour expliquer que c'est foutu,
07:37parce que je ne crois pas du tout que la France est foutue.
07:38Je le fais parce que je suis en colère.
07:39C'est un cri d'amour pour la France, parce que je crois que toutes les pages,
07:42notamment quand je parle du monde d'avant, tout n'est pas terrible.
07:45Je ne suis pas vraiment nostalgique,
07:47parce qu'il y a les 70 millions de morts de la Chine de Mao.
07:50Oui, vous dites que ce n'était pas forcément mieux avant.
07:52Il y a beaucoup de choses.
07:53Il y a la mécilité des intellectuels,
07:55enfin, qui c'est encore plus bête qu'aujourd'hui.
07:57Et aujourd'hui, d'ailleurs, il y a beaucoup d'intellectuels
07:58qui sont de meilleurs niveaux que les prétendus grands intellectuels de l'époque.
08:03Je pense à Sartre.
08:04Personne ne le joue plus,
08:05parce qu'il y avait des pièces de théâtre qui fallait se taper quand on était petit.
08:09Moi, j'en ai vu.
08:10Putain, c'était horrible.
08:11La putain respectueuse, justement.
08:13Enfin, tout ce genre de trucs.
08:15Ce n'était pas regardable.
08:17C'était quand même le grand héros de l'époque.
08:20Et ce triste cire,
08:22aujourd'hui, est totalement disparu des écrans,
08:24à part son chef-d'œuvre.
08:26Parce que c'est un grand livre, c'est vrai.
08:28Où il raconte son enfance,
08:30les mots, qui était effectivement un grand livre.
08:32Mais si vous voulez,
08:34vous aviez aussi la chanson,
08:36vous aviez mille choses.
08:38La France était...
08:38Mais il ne faut pas oublier que la France,
08:43au début des années 70,
08:45elle était dans le pack de cinq, tout en haut des cinq pays,
08:49et qu'il y avait la richesse nationale par habitant la plus élevée,
08:52avec les États-Unis, la Suède, la Suisse.
08:55On était tout en haut.
08:57Bon, on est descendu quand même.
08:58Et je pense que ce qu'on vit tous,
09:00et ce qu'explique la grincherie aussi,
09:01c'est le sentiment de déclassement.
09:03Non, pas la mienne, je veux dire, dans le pays,
09:05je comprends, les gens ressentent déclassement, déclin.
09:08Oui, oui, mais attendez,
09:09moi j'accepte les critiques,
09:12parce que ce livre-là, c'est un champ d'amour aussi,
09:14parce que je suis avec toutes les naïvetés
09:17qu'il peut y avoir,
09:17parce que j'adore ce pays,
09:19et je trouve qu'il a encore plein de réserves,
09:21et puis il a un passé génial.
09:22Mais en même temps,
09:24il y a des maladies françaises,
09:26et j'essaie dans ce livre,
09:28qui est plus un livre de chroniqueurs,
09:30parce que je raconte beaucoup d'histoires,
09:32mais en revenant dans le passé,
09:33de comprendre pourquoi il y a en France,
09:35par exemple, cette religion révolutionnaire,
09:37il faut regarder de près la Révolution française,
09:40et voir aussi comment on la raconte.
09:41Moi, j'essaie de raconter comme ça s'est passé.
09:44Si vous voulez, on a l'impression
09:45qu'il y a un récit national qui a été déformé.
09:47La Révolution française n'est pas racontée
09:49comme elle s'est passée en réalité.
09:51C'est très intéressant de confronter,
09:53justement, les textes de l'époque.
09:55Il y a eu plusieurs révolutions.
09:57Oui, il y a eu plusieurs révolutions.
09:58Il y a quand même aussi une pulsion révolutionnaire
10:01qui s'est répétée à plusieurs repos.
10:02Il n'y a pas que 1789.
10:03Il y en a eu d'autres qui ont renversé des régimes.
10:05La Commune 1848 ne savait pas l'importance
10:08quand même de 1789.
10:11Mais il y a en France un culte de la violence.
10:15Par exemple, le phénomène des LFistes,
10:18vous pouvez le retrouver facilement
10:19dans la Révolution française
10:20à travers ce qu'on appelait la populace.
10:22Ce n'était pas beaucoup de personnes, d'ailleurs.
10:24C'était 2 ou 3 000 personnes,
10:25mais qui faisaient la loi.
10:26Et qui ont poussé, d'ailleurs,
10:28les députés de l'époque
10:31à voter la mort du roi.
10:33Parce qu'au départ, ce n'était pas gagné.
10:35Et les Girondins,
10:36beaucoup des Girondins,
10:37étaient décidés à ne pas voter la mort du roi.
10:39Mais ils ont été influencés
10:41par toute cette foule hurlante
10:43avec des poignards
10:44et qui faisaient peur,
10:45des haches, etc.
10:46Ils faisaient peur.
10:48Et ça, si vous voulez,
10:49c'était avant même la terreur.
10:51Avant même 1793.
10:52Vous ne portez pas la France insoumise
10:54dans votre cœur ?
10:55Est-ce que...
10:55Qu'est-ce que vous pensez ?
10:57Je ne suis pas militant.
10:58Je ne suis pas militant.
10:59J'essaie de...
11:00J'ai l'amour de la France
11:02et j'essaie de dire les choses.
11:04Parce que c'est vrai que nous vivons
11:06dans un pays plein de déni.
11:09Il faut les faire sauter.
11:10Il faudrait dire ça,
11:11on ne peut pas le dire,
11:12ça, on ne peut pas le dire,
11:13ça, on ne peut pas le dire.
11:13Et qu'est-ce que vous pensez ?
11:14J'en ai rien à foutre des interdits.
11:17Vous voyez ce que je veux dire ?
11:18François-Louis Gisbert.
11:19Tu dérapes.
11:19Je m'en fous, je dérape.
11:20Ce n'est pas grave.
11:21Bon, et alors ?
11:22Oui.
11:22Oui.
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